« MON 810 » : différence entre les versions
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Dans une étude de 2009, parue dans Journal of Plant Diseases and Protection, Nguyen et Jehle ont évalué que 5,5 à 6,6 microgrammes de Cry1Ab étaient présents par gramme de tissu frais (µg/g fw) dans la feuille d’un organisme au stade de développement BBCH83 (début de la maturation des graines). |
Dans une étude de 2009, parue dans Journal of Plant Diseases and Protection, Nguyen et Jehle ont évalué que 5,5 à 6,6 microgrammes de Cry1Ab étaient présents par gramme de tissu frais (µg/g fw) dans la feuille d’un organisme au stade de développement BBCH83 (début de la maturation des graines). |
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Selon l'[[Agence France-Presse]], en 2013, le seul maïs génétiquement modifié cultivé dans l'[[Union européenne]] est le MON 810 (essentiellement en [[Espagne]] et au [[Portugal]])<ref>[http://www.rts.ch/info/monde/5076323-monsanto-retire-ses-demandes-de-culture-d-ogm-dans-l-union-europeenne.html « Monsanto retire ses demandes de culture d'OGM dans l'Union européenne »], http://www.rts.ch (page consultée le 18 juillet 2013).</ref>{{,}}<ref>« Monsanto retire ses demandes d’autorisation de culture OGM en Europe », [http://www.letemps.ch] (page consultée le 18 juillet 2013).</ref> |
Selon l'[[Agence France-Presse]], en 2013, le seul maïs génétiquement modifié cultivé dans l'[[Union européenne]] est le MON 810 (essentiellement en [[Espagne]] et au [[Portugal]])<ref>[http://www.rts.ch/info/monde/5076323-monsanto-retire-ses-demandes-de-culture-d-ogm-dans-l-union-europeenne.html « Monsanto retire ses demandes de culture d'OGM dans l'Union européenne »], http://www.rts.ch (page consultée le 18 juillet 2013).</ref>{{,}}<ref>« Monsanto retire ses demandes d’autorisation de culture OGM en Europe », [http://www.letemps.ch] (page consultée le 18 juillet 2013).</ref>Ce mais est l'objet d'une interdiction de mise en culture dans tous les pays de l4union europénne à l'exception de l'Espagne et du Portugal. |
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Le Parlement a interdit lundi 5 mai 2014 la culture du maïs transgénique en France, après un vote du Sénat. Le Conseil d'État a rejeté la requête des producteurs de maïs et confirmé l'arrêté gouvernemental interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON 810. |
Le Parlement a interdit lundi 5 mai 2014 la culture du maïs transgénique en France, après un vote du Sénat. Le Conseil d'État a rejeté la requête des producteurs de maïs et confirmé l'arrêté gouvernemental interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON 810. |
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Le 15 avril 2016, le conseil d'état annule cet arrêté. |
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Le 15 avril 2016, le conseil d'état annule cet arrêté. le Conseil d’État a constaté que les conditions posées par la législation européenne pour prendre une telle mesure d’interdiction totale n’étaient pas remplies. Il a relevé que les avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) avaient certes admis certains risques de développement d’une résistance chez les insectes ou d’atteinte à certaines espèces de lépidoptères, mais que ces mêmes avis concluaient que ces risques pouvaient être maîtrisés et que les études scientifiques ne permettaient pas d’estimer que le maïs MON 810 était plus risqué pour l’environnement que le maïs conventionnel<ref>« Le Conseil d’État annule l’arrêté interdisant le maïs génétiquement modifié MON 810.», [http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Mais-genetiquement-modifie?utm_campaign=twtmaisOGM&utm_medium=breve&utm_source=twt] </ref>. |
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Toutefois cet arrété est devenu sans objet depuis le vote de la loi 2 juin 2014 relative à l'introduction et la mise en culture de variété de mais génétiquement modifiée. L'interdiction du mais MON 810 de la société Mosanto est donc toujours applicable en France. |
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== Études et controverses == |
== Études et controverses == |
Version du 12 octobre 2016 à 10:12
MON 810 est une lignée de maïs Bt, OGM (maïs génétiquement modifié) de la firme américaine Monsanto.
Les maïs Bt sont des variétés de maïs auxquelles a été ajouté un gène «le cry1Ab» donnant une résistance aux ravageurs qui ciblent cette céréale, comme la Noctuelle du maïs (Sesamia nonagrioides) et la Pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis).
Ce gène permettra à la plante de résister à ces insectes ravageurs par la sécrétion d'un insecticide. Ce gène provient de la bactérie Bacillus thuringiensis (abrégé en Bt) qui produit naturellement la protéine Cry1Ab, un insecticide naturel.
Cette protéine Cry1Ab est sécrétée au sein de tous les tissus de la plante durant toute sa durée de vie. Les taux de protéine sécrétée changent toutefois en fonction du tissu végétal analysé (feuille, graine, etc.) ainsi que du stade de développement de la plante.
Dans une étude de 2009, parue dans Journal of Plant Diseases and Protection, Nguyen et Jehle ont évalué que 5,5 à 6,6 microgrammes de Cry1Ab étaient présents par gramme de tissu frais (µg/g fw) dans la feuille d’un organisme au stade de développement BBCH83 (début de la maturation des graines).
Selon l'Agence France-Presse, en 2013, le seul maïs génétiquement modifié cultivé dans l'Union européenne est le MON 810 (essentiellement en Espagne et au Portugal)[1],[2]Ce mais est l'objet d'une interdiction de mise en culture dans tous les pays de l4union europénne à l'exception de l'Espagne et du Portugal.
Le Parlement a interdit lundi 5 mai 2014 la culture du maïs transgénique en France, après un vote du Sénat. Le Conseil d'État a rejeté la requête des producteurs de maïs et confirmé l'arrêté gouvernemental interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON 810.
Le 15 avril 2016, le conseil d'état annule cet arrêté.
Toutefois cet arrété est devenu sans objet depuis le vote de la loi 2 juin 2014 relative à l'introduction et la mise en culture de variété de mais génétiquement modifiée. L'interdiction du mais MON 810 de la société Mosanto est donc toujours applicable en France.
Études et controverses
La structure transgène du MON 810 diffère du plasmide conçu pour l'évaluation sanitaire de Monsanto[3] et a changé en comparaison à la protéine Cry1Ab naturelle[4]. Gilles-Eric Seralini et ses collègues (2007 & 2009) ont analysé une nouvelle fois les données de Monsanto à propos du MON 810 (rendues disponibles après qu'une demande publique ait été formulée). D'après eux le maïs pouvait causer des dégâts au foie, aux reins ainsi qu'au cœur des rats étudiés[5],[6].
Toutefois, l'autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), après avoir revu cette analyse, conclut que les différences observées se retrouvaient dans des gammes normales lors de l'étude du rat, considérant que les méthodes de mesures statistiques étaient inadéquates[7]. Séralini fut critiqué de la même façon pour des travaux réalisés par la suite lorsqu'il affirma que des rats avaient développé des cancers après la consommation d'aliments génétiquement modifiés[8]. Toutefois, les études menées avant celle du professeur Séralini était d'un durée trop courte (3 mois) pour conclure à l'innocuité du mais MON810.
Plusieurs autres publications montrent des effets du Cry1Ab sur des espèces non ciblées telles que certains insectes et d'autres arthropodes n'appartenant pas au groupe des lépidoptères (papillons)[9],[10],[11],[12], la toxine Cry1Ab disposerait donc d'un champ d'action moins réduit qu'on ne pouvait le supposer au départ[13],[4],[11].
Le 5 avril 2012[14], La Pologne annonce qu'elle interdira la culture du MON 810 sur son territoire craignant que le pollen de la souche puisse avoir un effet nocif sur les abeilles.
Un article paru en 2010 rédigé par Agnès Ricroch et al. pour le journal Transgenic Research, qui avait déjà publié plusieurs méta-analyses ainsi que de récentes études, conclut que la décision allemande d'interdire la culture du MON 810 était "injustifiée scientifiquement", allant à l'encontre de plusieurs autres méta-analyses indiquant un effet négatifs de la toxine Cry1Ab sur des organismes non ciblés [15],[16],[17]. Bien que, comparé à la pulvérisation avec des pesticides à large spectre, les effets négatifs sur les organismes non-ciblés par les protéines Bt étaient inférieurs[17] Ricroch et al. déclarent que les preuves substantielles citées dans leur revue sont biaisées du point de vue de la totalité de l'éco-système et que la décision de l'Allemagne aurait dû se baser sur une "approche au cas par cas" employant une liste incomplète de références[18]. Les auteurs de cette revue critiquent également l'interdiction française prise dans des circonstances politiques dans un rapport d'actualité de l'ISB[19],[20] (Après l'interdiction française, il fut révélé par Wikileaks, Révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks lors de la révélation des télégrammes diplomatiques], que l'ambassadeur américain en France recommandait de calibrer une liste de représailles à l'encontre des pays européens réfractaires aux OGM : "we calibrate a target retaliation list that causes some pain across the EU"[21],[22],[23])
En 2012, un article de Bøhn et al., dans Environmental Sciences Europe[24], se trouve en désaccord avec le point de vue de Ricroch et al. à propos du fait que la décision d'interdiction de l'Allemagne était "scientifiquement injustifiée". Dans leur conclusion ils pointent les faiblesses suivantes dans l'article de Ricroch et al. :
- Les revendications importantes à propos de la Daphnie magna sont incorrectes (La quantité de toxines utilisée lors de l'expérience n'a pas été présentée)
- Des résultats essentiels sont omis de la discussion (Différences de mortalité globale et fécondité totale)
En outre, seulement certaines données sélectionnées dans la littérature (celles montrant des effets négatifs) furent scrutées qualitativement alors que les études ne montrant aucun effet furent décrites uniquement quantitativement sans que leur qualité ne soit assujettie au même niveau de critique. L'effet d'un double standard quant à l'évaluation d'un risque biotechnologique fait que les personnes qui ne liront ou ne feront référence qu'à Ricroch et al. seront sérieusement mal informées par rapport à l'ensemble des autres études et à l'interdiction par l'Allemagne du maïs MON 810 [24] Cependant, Bøhn et al. ne prétendent pas non plus que l'interdiction fut définitivement et irréversiblement justifiée par les sciences puisqu'il semble que la décision fut en fin de compte politique[24].
Analysant la controverse du MON 810 en Europe et particulièrement la question de la qualité des études de sûreté biologique visant à soutenir l'interdiction Allemande, Wickson and Wynne [25] mirent en lumière comment les recherches autour d'un sujet menant à prendre des décisions politiques pouvaient se retrouver différemment encadrées s'agissant des questions posées, de méthodes et d'interprétation des données et comment une fois ces études effectuées, qu'il s'agisse d'être pour ou contre la question, elle pouvaient être légitimement débattues quant à la qualité de procédures de recherche ainsi qu'à l'importance de leurs conclusions.
Notes et références
- « Monsanto retire ses demandes de culture d'OGM dans l'Union européenne », http://www.rts.ch (page consultée le 18 juillet 2013).
- « Monsanto retire ses demandes d’autorisation de culture OGM en Europe », [1] (page consultée le 18 juillet 2013).
- Van Rie J. et al. 1989. Specificity of Bacillius thuringensis delta-endotoxins. Eur J Biochem 186: 239-247
- Hilbeck A, Schmidt JEU. 2006. Another view on Bt proteins-how specific are they and what else might they do? Biopesticides Int 2 1:1-50.
- Gilles-Éric Séralini, Cellier D, de Vendomois JS (2007). "New analysis of a rat feeding study with a genetically modified maize reveals signs of hepatorenal toxicity". Arch. Environ. Contam. Toxicol. 52 (4): 596–602
- Gilles-Éric Séralini, de Vendômois JS, Roullier F, Cellier D. (2009) A comparison of the effects of three GM corn varieties on mammalian health. Int J Biol Sci. 10;5(7):706-26.
- Statement of the Scientific Panel on Genetically Modified Organisms on the analysis of data from a 90-day rat feeding study with MON 863 maize
- Article détaillé : Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize
- Schmidt et al. 2008. Effects of activated Bt transgene products (Cry1Ab, Cry2Bb) on immature stages of the ladybird Adalia bipunctata in laboratory ecotoxicity testing. Arch Environ Contam Toxicol. oi: 10.1007/s00244-008-9191-9.voir : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18712501
- Hilbeck, A et al. 1998. Toxicity of Bacillis thuringiensis Cry1Ab toxin to the predator Chrysoperla carnea. Environmental Entomology 275:1255-1263.
- Bøhn, T., Primicerio, R., Hessen, D. O. and Traavik, T. 2008. Reduced fitness of Daphnia magna fed a Bt-transgenic maize variety. - Archives of Environmental Contamination and Toxicology 55: 584-592.
- Bøhn, T., Traavik, T. and Primicerio, R. 2010. Demographic responses of Daphnia magna fed transgenic Bt-maize. - Ecotoxicology DOI 10.1007/s10646-009-0427-x. (Open Access).: 419-430.
- Then, C. 2010. Risk assessment of toxins derived from Bacillus thuringiensis--synergism, efficacy, and selectivity. Environ Sci Pollut Res 17:791-797
- Poland bans Mon810
- Lövei, G. L. and Arpaia, S. 2005. The impact of transgenic plants on natural enemies: a critical review of laboratory studies. - Entomologia Experimentalis et Applicata 114: 1-14.
- Lövei, G. L., Andow, D. A. and Arpaia, S. 2009. Transgenic Insecticidal Crops and Natural Enemies: A Detailed Review of Laboratory Studies. - Environmental Entomology 38: 293-306
- Marvier, M., McCreedy, C., Regetz, J. and Kareiva, p. 2007. À Meta-Analysis of Effects of Bt cotton and Maize on Nontarget Invertebrates. - Science 316: 1475-1477.
- Ricroch A, Bergé JB, Kuntz M, « Is the German suspension of MON810 maize cultivation scientifically justified? », Transgenic Res., vol. 19, no 1, , p. 1–12 (PMID 19548100, PMCID 2801845, DOI 10.1007/s11248-009-9297-5)
- Information Systems for Biotechnology project at Virginia Tech
- Ricroch A, Bergé JB, Kuntz M, « Is the Suspension of MON810 Maize Cultivation by Some European Countries Scientifically Justified? », ISB News Report, no April 2010, , pages 8–11
- http://agriculture.greenpeace.fr/wikileaks-les-ogm-au-menu-des-diplomates-americains-en-europe
- Vidal, John, « WikiLeaks: US targets EU over GM crops », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- « Democracy Now: WikiLeaks Cables Reveal U.S. Sought to Retaliate Against Europe over Monsanto GM Crops », Democracy Now, (lire en ligne, consulté le )
- Bøhn, T., Primicerio, R. and Traavik, T. 2012. The German ban on GM maize MON810: scientifically justified or unjustified? - Environmental Sciences Europe 24:22: 1-7.
- Wickson, F. and Wynne, B. 2012. Ethics of Science for Policy in the Environmental Governance of Biotechnology: MON810 Maize in Europe. - Ethics, Policy and Environment 15: 321-340.