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'''Marko Krizin''', né en 1589 à [[Križevci]] ([[Croatie]]), mort (décapité) le {{date de décès|7 septembre 1619}} à [[Cassovie]] (alors Kassa en [[Royaume de Hongrie|Hongrie]], aujourd'hui [[Košice]] en [[Slovaquie]]) était un [[Prêtre catholique|prêtre]] croate, professeur de [[théologie]] et [[Missionnaire chrétien|missionnaire]]. Lors des conflits interreligieux dans la région de Košice, il a été assassiné pour sa foi. Il est béatifié par l'[[Catholicisme|Église catholique]] et a été le troisième Croate à recevoir cet honneur.
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==Jeunesse==
== Jeunesse ==
Krizin est né à Križevci (Croatie). D'abord, il a étudié au collège des [[Compagnie de Jésus|jésuites]] à [[Vienne (Autriche)|Vienne]], puis à l'université de [[Graz]] où il est devenu professeur en [[philosophie]].
Krizin naît à Križevci (Croatie). D'abord, il étudie au collège des [[Compagnie de Jésus|jésuites]] à [[Vienne (Autriche)|Vienne]], puis à l'université de [[Graz]] où il devient professeur en [[philosophie]].


Après sa mission au [[diocèse]] de [[Zagreb]], Krizin se rend à [[Rome]] où il étudie de 1611 à 1615 au "''[[Collegium Germanicum et Hungaricum]]''". En tant qu'étudiant, il a fait preuve d'attention et d'intelligence. Il a personnellement noté sa nationalité croate dans un document qui se trouve toujours dans les archives du collège.
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==Ministère==
== Ministère ==
Après son ordination, Krizin est retourné dans le diocèse de Zagreb, où il n'est resté que brièvement. En raison de l'occupation [[Empire ottoman|ottomane]] d'une grande partie du [[royaume de Hongrie]], le cardinal [[Péter Pázmány]] (archevêque d'[[Esztergom]]) avait décidé de transférer Krizin à Esztergom. Là, il l'a nommé avec une double mission: comme [[recteur]] du [[Séminaire (catholicisme)|séminaire]] local, et aussi comme [[chanoine]] du [[Chapitre de chanoines|chapitre]].
Après son ordination, Krizin retourne dans le diocèse de Zagreb, où il ne reste que brièvement. En raison de l'occupation [[Empire ottoman|ottomane]] d'une grande partie du [[royaume de Hongrie]], le cardinal [[Péter Pázmány]] (archevêque d'[[Esztergom]]) décide de transférer Krizin à Esztergom. Là, il le nomme avec une double mission : comme [[Recteur (clergé)|recteur]] du [[Séminaire (catholicisme)|séminaire]] local, et comme [[chanoine]] du [[Chapitre de chanoines|chapitre]].


En outre, Krizin reçut l'ordre, au début de 1619, de gérer le domaine de l'ancienne [[abbaye]] bénédictine de Széplak, près de [[Košice]].
En outre, Krizin reçoit l'ordre, au début de 1619, de gérer le domaine de l'ancienne [[abbaye]] bénédictine de Széplak, près de [[Košice]].


==Martyre==
== Martyre ==
Le {{date|13|juillet|1619}}, il y a eu une révolte [[Calvinisme|calviniste]] dans le [[royaume de Hongrie]], dans lequel les catholiques ont été faussement accusés d'incendie criminel.
Le {{date|13|juillet|1619}}, une révolte [[Calvinisme|calviniste]] éclate dans le [[royaume de Hongrie]], dans lequel les catholiques sont faussement accusés d'incendie criminel.


Košice était un bastion des calvinistes à l'époque. Afin de soutenir quelque peu la minorité catholique de cette ville, le gouverneur de Košice nommé par l'[[Matthias Ier de Habsbourg|empereur Matthias]], ''Andrija Dóczi'', a appelé deux jésuites à Košice: [[Étienne Pongrácz]] et [[Melchior Grodziecki]], mais leur présence a provoqué du ressentiment.
Košice est un bastion des calvinistes à l'époque. Afin de soutenir quelque peu la minorité catholique de cette ville, le gouverneur de Košice nommé par l'[[Matthias Ier de Habsbourg|empereur Matthias]], ''Andrija Dóczi'', appelle deux jésuites à Košice: [[Étienne Pongrácz]] et [[Melchior Grodziecki]], mais leur présence provoque du ressentiment.


Au début de septembre 1619, le prince calviniste de [[Principauté de Transylvanie|Transylvanie]], [[Gabriel Bethlen]], avec le chef de l'armée calviniste, [[Georges Ier Rákóczi]], mena une révolte nationaliste contre les [[Maison de Habsbourg|Habsbourg autrichiens]] au pouvoir. Le 5 septembre, le gouverneur ''Dóczi'' a été trahi par les mercenaires et remis par le conseil municipal à Rákóczi qui, avec Bethlen, avait pris le contrôle de la ville. Pour les partisans protestants, c'était le moment de déclarer Bethlen leur "patron" et "chef" de la Hongrie.
Au début de {{date-|septembre 1619}}, le prince calviniste de [[Principauté de Transylvanie|Transylvanie]], [[Gabriel Bethlen]], avec le chef de l'armée calviniste, [[Georges Ier Rákóczi]], mène une révolte nationaliste contre les [[Maison de Habsbourg|Habsbourg autrichiens]] au pouvoir. Le {{date-|5 septembre}}, le gouverneur ''Dóczi'' est trahi par les mercenaires et remis par le conseil municipal à Rákóczi qui, avec Bethlen, a pris le contrôle de la ville. Pour les partisans protestants, c'est le moment de déclarer Bethlen leur "patron" et "chef" de la Hongrie.


Marko Krizin habitait à Košice, avec les deux jésuites (Pongrácz et Grodziecki), dans une maison adjacente à la chapelle jésuite d'alors (église de la Sainte-Trinité)<ref name="Hlavna">La chapelle jésuite d'alors, appelée: '''Église de la Sainte-Trinité''', était située sur la "Hlavná ulica", où se trouve maintenant « l'église des norbertins ». Source: Article: [[:en:|Church of the Holy Trinity, Košice]] {{en}}.</ref>. Ils étaient là pour servir les catholiques, mais ont été immédiatement arrêtés par les troupes calvinistes. Ils ont été laissés sans nourriture ni boisson pendant trois jours. Entre-temps, le sort de la minorité catholique est déterminé. À la demande du ministre calviniste ''Alvinczi'', le chef du conseil municipal, ''Reyner'', a exigé l'exécution de tous les catholiques de la ville. La majorité des habitants calvinistes s'opposaient cependant à ce massacre, mais la condamnation des prêtres était maintenue.
Marc Krizin habite à Košice, avec les deux jésuites (Pongrácz et Grodziecki), dans une maison adjacente à la chapelle jésuite d'alors (église de la Sainte-Trinité)<ref name="Hlavna">La chapelle jésuite d'alors, appelée: '''Église de la Sainte-Trinité''', était située sur la "Hlavná ulica", où se trouve maintenant « l'église des norbertins ». Source: Article: "Church of the Holy Trinity, Košice" {{en}}.</ref>. Ils sont là pour servir les catholiques, mais sont immédiatement arrêtés par les troupes calvinistes. Ils sont laissés sans nourriture ni boisson pendant trois jours. Entre-temps, le sort de la minorité catholique est déterminé. À la demande du ministre calviniste ''Alvinczi'', le chef du conseil municipal, ''Reyner'', exige l'exécution de tous les catholiques de la ville. La majorité des habitants calvinistes s'opposent cependant à ce massacre, mais la condamnation des prêtres est maintenue.


Le commandant a initialement promis à Marko Krizin un domaine d'église en échange d'une conversion au calvinisme. Mais Krizin a refusé. Puis les trois ecclésiastiques ont été terriblement torturés, à l'endroit où se trouvait la chapelle jésuite à cette époque<ref name="Hlavna"/>.
Le commandant promet initialement à Marc Krizin un domaine d'église en échange d'une conversion au calvinisme, mais Krizin refuse. Puis les trois ecclésiastiques sont terriblement torturés, à l'endroit où se trouve la chapelle jésuite à cette époque<ref name="Hlavna"/>.


Marko Krizin et Melchior Grodziecki ont été décapités peu de temps après, le {{date|7|septembre|1619}}. Stephan Pongrácz a survécu à la torture pendant une vingtaine d'heures et est décédé le lendemain, le {{date|8|septembre|1619}}<ref>Source: Article: [[Étienne Pongrácz]]</ref>. La nouvelle de leur martyre engloutit la Hongrie et provoqua l'horreur, tant chez les protestants que chez les catholiques. Malgré de nombreux appels, le prince Gabriel Bethlen a refusé d'enterrer les trois prêtres en terre sainte. Il n'a autorisé un enterrement convenable qu'après que la comtesse ''Katalina Pálffy'', six mois plus tard, l'avait demandé.
Marc Krizin et Melchior Grodziecki sont décapités peu de temps après, le {{date|7|septembre|1619}}. Stephan Pongrácz survécut à la torture pendant une vingtaine d'heures et décède le lendemain, le {{date|8|septembre|1619}}<ref>{{Ouvrage |titre=A Szentek élete I. |titre original={{lang|de|Heilige des Regionalkalenders}} |prénom1=István |nom1=Diós |directeur1=oui |année=1993 |titre chapitre=[http://www.katolikus.hu/szentek/0907.html Szent Márk, István és Menyhért kassai vértanúk] |éditeur=Szent István Társulat |lieu=Budapest |isbn=963-360-734-5 |pages totales=936 |langue=hu}}</ref>. La nouvelle de leur martyre engloutit la Hongrie et provoque l'horreur, tant chez les protestants que chez les catholiques. Malgré de nombreux appels, le prince Gabriel Bethlen refuse d'enterrer les trois prêtres. Il n'autorise un enterrement convenable qu'après que la comtesse ''Katalina Pálffy'', six mois plus tard, le demande.


==Adoration==
== Adoration ==
Les trois [[Clergé|ecclésiastiques]] ont été [[Béatification|béatifiés]] à Rome par le [[pape]] [[Pie X]], le {{date|15|janvier|1905}}. La [[canonisation]] a été faite à Košice le {{date|2|juillet|1995}} par le pape [[Jean-Paul II]].
Les trois [[Clergé|ecclésiastiques]] sont [[Béatification|béatifiés]] à Rome par le [[pape]] [[Pie X]], le {{date|15|janvier|1905}}. La [[canonisation]] est faite à Košice le {{date|2|juillet|1995}} par le pape [[Jean-Paul II]].
Les [[relique]]s des trois [[martyrs de Košice]] sont conservées à divers endroits dans:
Les [[relique]]s des trois [[martyrs de Košice]] sont conservées à divers endroits dans :
*la [[Cathédrale Sainte-Élisabeth de Košice]],
*la [[Cathédrale Sainte-Élisabeth de Košice]],
*l'église de la Sainte-Trinité à Košice,
*l'église de la Sainte-Trinité à Košice,
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*l'église Sainte-Anne de [[Trnava]].
*l'église Sainte-Anne de [[Trnava]].


Le Saint Marko Križevčanin (Marko Krizin) est commémoré chaque année à [[Križevci]] (Croatie) avec une semaine de festivités le 7 septembre.
Marc Krizin est commémoré chaque année à [[Križevci]] (Croatie) avec une semaine de festivités le {{date-|7 septembre}}.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
'''Sources'''
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*{{Traduction/Référence|en|Marko Krizin|Q1048336}}
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==Voir aussi==
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*[[Étienne Pongrácz]]
*[[Étienne Pongrácz]]


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[[Catégorie:Décès à Košice]]
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[[Catégorie:Chrétien martyr victime du protestantisme]]
[[Catégorie:Condamné à mort exécuté par décapitation]]
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[[Catégorie:Personnalité croate du XVIIe siècle]]
[[Catégorie:Histoire de Košice]]
[[Catégorie:Saint catholique fêté le 7 septembre]]

Dernière version du 6 septembre 2023 à 16:14

Marc Krizin
Image illustrative de l’article Marc Krizin
Saint
Naissance 1589
Križevci (Croatie)
Décès 7 septembre 1619  (30 ans)
Košice (Slovaquie)
Nationalité Croatie
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Vénéré à Križevci
Béatification 15 janvier 1905 Rome
par Pie X
Canonisation 1995 Košice (Slovaquie)
par Jean-Paul II
Fête 7 septembre

Marc Krizin, né en 1589 à Križevci (Croatie), mort (décapité) le à Cassovie (alors Kassa en Hongrie, aujourd'hui Košice en Slovaquie) est un prêtre croate, professeur de théologie et missionnaire. Lors des conflits interreligieux dans la région de Košice, il est assassiné pour sa foi. Il est béatifié par l'Église catholique ; il est le troisième Croate à recevoir cet honneur.

Krizin naît à Križevci (Croatie). D'abord, il étudie au collège des jésuites à Vienne, puis à l'université de Graz où il devient professeur en philosophie.

Après sa mission au diocèse de Zagreb, Krizin se rend à Rome où il étudie de 1611 à 1615 au "Collegium Germanicum et Hungaricum". En tant qu'étudiant, il a fait preuve d'attention et d'intelligence. Il a personnellement noté sa nationalité croate dans un document qui se trouve toujours dans les archives du collège.

Après son ordination, Krizin retourne dans le diocèse de Zagreb, où il ne reste que brièvement. En raison de l'occupation ottomane d'une grande partie du royaume de Hongrie, le cardinal Péter Pázmány (archevêque d'Esztergom) décide de transférer Krizin à Esztergom. Là, il le nomme avec une double mission : comme recteur du séminaire local, et comme chanoine du chapitre.

En outre, Krizin reçoit l'ordre, au début de 1619, de gérer le domaine de l'ancienne abbaye bénédictine de Széplak, près de Košice.

Le , une révolte calviniste éclate dans le royaume de Hongrie, dans lequel les catholiques sont faussement accusés d'incendie criminel.

Košice est un bastion des calvinistes à l'époque. Afin de soutenir quelque peu la minorité catholique de cette ville, le gouverneur de Košice nommé par l'empereur Matthias, Andrija Dóczi, appelle deux jésuites à Košice: Étienne Pongrácz et Melchior Grodziecki, mais leur présence provoque du ressentiment.

Au début de , le prince calviniste de Transylvanie, Gabriel Bethlen, avec le chef de l'armée calviniste, Georges Ier Rákóczi, mène une révolte nationaliste contre les Habsbourg autrichiens au pouvoir. Le , le gouverneur Dóczi est trahi par les mercenaires et remis par le conseil municipal à Rákóczi qui, avec Bethlen, a pris le contrôle de la ville. Pour les partisans protestants, c'est le moment de déclarer Bethlen leur "patron" et "chef" de la Hongrie.

Marc Krizin habite à Košice, avec les deux jésuites (Pongrácz et Grodziecki), dans une maison adjacente à la chapelle jésuite d'alors (église de la Sainte-Trinité)[1]. Ils sont là pour servir les catholiques, mais sont immédiatement arrêtés par les troupes calvinistes. Ils sont laissés sans nourriture ni boisson pendant trois jours. Entre-temps, le sort de la minorité catholique est déterminé. À la demande du ministre calviniste Alvinczi, le chef du conseil municipal, Reyner, exige l'exécution de tous les catholiques de la ville. La majorité des habitants calvinistes s'opposent cependant à ce massacre, mais la condamnation des prêtres est maintenue.

Le commandant promet initialement à Marc Krizin un domaine d'église en échange d'une conversion au calvinisme, mais Krizin refuse. Puis les trois ecclésiastiques sont terriblement torturés, à l'endroit où se trouve la chapelle jésuite à cette époque[1].

Marc Krizin et Melchior Grodziecki sont décapités peu de temps après, le . Stephan Pongrácz survécut à la torture pendant une vingtaine d'heures et décède le lendemain, le [2]. La nouvelle de leur martyre engloutit la Hongrie et provoque l'horreur, tant chez les protestants que chez les catholiques. Malgré de nombreux appels, le prince Gabriel Bethlen refuse d'enterrer les trois prêtres. Il n'autorise un enterrement convenable qu'après que la comtesse Katalina Pálffy, six mois plus tard, le demande.

Les trois ecclésiastiques sont béatifiés à Rome par le pape Pie X, le . La canonisation est faite à Košice le par le pape Jean-Paul II. Les reliques des trois martyrs de Košice sont conservées à divers endroits dans :

Marc Krizin est commémoré chaque année à Križevci (Croatie) avec une semaine de festivités le .

Notes et références

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Sources


Références

  1. a et b La chapelle jésuite d'alors, appelée: Église de la Sainte-Trinité, était située sur la "Hlavná ulica", où se trouve maintenant « l'église des norbertins ». Source: Article: "Church of the Holy Trinity, Košice" (en).
  2. (hu) István Diós (dir.), A Szentek élete I. [« Heilige des Regionalkalenders »], Budapest, Szent István Társulat, , 936 p. (ISBN 963-360-734-5), « Szent Márk, István és Menyhért kassai vértanúk »

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Articles connexes

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