« Michal Goleniewski » : différence entre les versions
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'''Michal Goleniewski''' (né
== Biographie ==
Goleniewski ne termine pas ses études au lycée et s'engage plus tard dans l'armée polonaise, juste à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il adhère ensuite au [[Parti ouvrier unifié polonais]] ([[Parti ouvrier unifié polonais|POUP]]), c'est-à-dire le parti communiste. Il poursuit des études de droit à l'[[Université Adam Mickiewicz de Poznań|Université de Poznan]] et atteint le grade de [[lieutenant-colonel]] en 1955. Il soutient une thèse en [[politologie]] en 1956 et s'installe à [[Varsovie]]. Il est vraisemblable que c'est à cette époque qu'il commence à collaborer avec le septième bureau du ministère polonais de la Défense, c'est-à-dire les renseignements militaires. Il suit des stages de formation de 1957 à 1960. Il est directeur en second du service des informations du ministère de 1955 à 1957. Il collabore aussi avec le [[KGB]], qu'il informe des activités polonaises et auquel il fournit des informations concernant l'[[Allemagne de l'Ouest]] et la [[Suisse]].
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Goleniewski se rend avec sa maîtresse Ingrid Kampf à la représentation américaine à [[Berlin-Ouest]] en 1960, donnant des preuves de son identité en tant que ''Sniper'' et demandant l'[[Droit d'asile|asile politique]] à la [[Allemagne de l'Ouest|RFA]], sous le nom d'Alexis Romanov. Ingrid Kampf et Goleniewski sont exfiltrés aux [[États-Unis]] le {{Date|18|janvier|1961}}, et condamnés à la [[peine de mort]] par le gouvernement polonais. On commence à avoir des doutes sur la santé mentale de Goleniewski, lorsqu'il affirme qu'[[Henry Kissinger]] collabore au [[Security Service|MI5]] britannique. Goleniewski reçoit la citoyenneté américaine en 1963, sous le nom de Romanov
Il poursuit sa vie dans le quartier du [[Queens]] à [[New York]], se prenant pour le fils de [[Nicolas II de Russie|Nicolas II]], et invectivant la Russie et l'[[Église orthodoxe]] qui refusent de le reconnaître, alors qu'il clame dans son obsession que le tzarévitch (né en 1904, donc de dix-huit ans plus
== Notes ==
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== Liens externes ==
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[[Catégorie:Naissance en 1922]]▼
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[[Catégorie:Personnalité condamnée à la peine de mort]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université Adam Mickiewicz de Poznań]]
[[Catégorie:Transfuge polonais]]
[[Catégorie:Réfugié aux États-Unis]]
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Michał Goleniewski |
Nom de naissance |
Michał Franciszek Goleniewski |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Enfant |
Jerzy Goleniewski (d) |
Parti politique | |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de l'ordre Polonia Restituta Croix d'argent du Mérite Croix de bronze du Mérite Médaille de la victoire et de la liberté 1945 (en) Croix d'or du Mérite |
Michal Goleniewski (né le à Nieswiez, alors en Pologne, et décédé le à New York), était une « taupe » polonaise et un imposteur se prenant pour le tsarévitch Alexis de Russie. Il travailla pour la CIA à partir de 1958.
Biographie
[modifier | modifier le code]Goleniewski ne termine pas ses études au lycée et s'engage plus tard dans l'armée polonaise, juste à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il adhère ensuite au Parti ouvrier unifié polonais (POUP), c'est-à-dire le parti communiste. Il poursuit des études de droit à l'Université de Poznan et atteint le grade de lieutenant-colonel en 1955. Il soutient une thèse en politologie en 1956 et s'installe à Varsovie. Il est vraisemblable que c'est à cette époque qu'il commence à collaborer avec le septième bureau du ministère polonais de la Défense, c'est-à-dire les renseignements militaires. Il suit des stages de formation de 1957 à 1960. Il est directeur en second du service des informations du ministère de 1955 à 1957. Il collabore aussi avec le KGB, qu'il informe des activités polonaises et auquel il fournit des informations concernant l'Allemagne de l'Ouest et la Suisse.
Le , il écrit à l'ambassadeur américain à Genève, proposant de travailler pour la CIA en tant qu'agent en place ou « taupe ». Il signe sa demande du pseudonyme « Heckenschütze » et prend donc par la suite le nom de code de « Sniper »[1]. Contre toute attente, sa proposition est prise en considération. Suivent ensuite treize lettres. Sa collaboration effective date de 1961. Goleniewski parvient à fournir à la CIA deux mille microfilms, cent soixante documents secrets et près de cinq mille biographies d'espions soviétiques à l'Ouest, d'agents d'influence, de personnalités économiques ou politiques pouvant intéresser les Américains.[réf. nécessaire] Il a notamment permis de démasquer comme espions soviétiques l'officier du MI6 George Blake, le fonctionnaire de l'amirauté Harry Houghton, le haut responsable du service de renseignement ouest-allemand, Heinz Felfe, le colonel suédois Stig Wennerström, le fonctionnaire de la défense israélienne Israel Beer et le diplomate américain Irvin C. Scarbeck[2].
Goleniewski se rend avec sa maîtresse Ingrid Kampf à la représentation américaine à Berlin-Ouest en 1960, donnant des preuves de son identité en tant que Sniper et demandant l'asile politique à la RFA, sous le nom d'Alexis Romanov. Ingrid Kampf et Goleniewski sont exfiltrés aux États-Unis le , et condamnés à la peine de mort par le gouvernement polonais. On commence à avoir des doutes sur la santé mentale de Goleniewski, lorsqu'il affirme qu'Henry Kissinger collabore au MI5 britannique. Goleniewski reçoit la citoyenneté américaine en 1963, sous le nom de Romanov. Il est renvoyé de la CIA peu après. Il épouse sa maîtresse Ingrid Kampf[3], le , quelques heures avant qu'elle n'accouche de leur fille Tatiana.
Il poursuit sa vie dans le quartier du Queens à New York, se prenant pour le fils de Nicolas II, et invectivant la Russie et l'Église orthodoxe qui refusent de le reconnaître, alors qu'il clame dans son obsession que le tzarévitch (né en 1904, donc de dix-huit ans plus âgé que lui) avait échappé à ses bourreaux d'Ekaterinbourg.
Notes
[modifier | modifier le code]- Traduction de ce nom en anglais.
- (en) Nigel West, The A to Z of British Intelligence, Plymouth, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-6865-6), p. 211
- Les époux divorceront plus tard.