« Mohamed Benamar Zerhouni » : différence entre les versions
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'''Mohamed Benamar Zerhouni''', né le {{Date|30|juin|1948}} à [[Nedroma]] en [[Algérie]], est un [[Personnalité politique|homme politique]] [[algérie]]n. |
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'''Mohammed Benamar Zerhouni''' est un Ancien Ministre de la Communication (1994-1995) dans le Gouvernement Algérien dirigé par Mokdad Sifi sous le Président Liamine Zéroual. |
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Ancien ministre de la Communication (1994-1995) dans le gouvernement de [[Mokdad Sifi]] sous la présidence de [[Liamine Zéroual]]<ref name="ministre">[http://www.premier-ministre.gov.dz/index.php?option=com_content&task=view&id=443&Itemid=99999999&limit=1&limitstart=1 Site du Premier Ministre - Gouvernement de Mokdad Sifi]</ref>, il était un proche conseiller de l’ex [[Président de la République algérienne démocratique et populaire|Président de la République algérienne]], [[Abdelaziz Bouteflika]] dans le cabinet duquel il occupait une bonne place après le vétéran Abdellatif Rahal et les deux frères et conseillers du Président, l'enseignant d’université [[Saïd Bouteflika|Saïd]] et le médecin Mustapha. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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⚫ | Zerhouni est né à [[Nédroma]], le {{date-|30 juin 1948}}. Il est le fils de Boumédiène et Rachida, et l’aîné d’une fratrie de onze frères et sœurs, parmi lesquels figurent Yamina Noria, la première femme algérienne à occuper le poste de [[Wali (arabe)|Wali]], un [[général]], une [[pharmacien]]ne, une sœur [[médecin]], un [[ingénieur]], une [[dentiste]], une [[biologiste]] et des diplômés de l’université. Sa femme est médecin spécialiste. Il est père d'une fille et d'un garçon. |
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Après ses études primaires commencées à Nédroma et achevées à [[Maghnia]], il accède au Lycée franco musulman de [[Tlemcen]] où il fut pensionnaire jusqu’à la fin de ses études secondaires après lesquelles il entama ses études supérieures à l'[[Université d'Alger]] dans la filière d’[[Interprétation de conférence|interprétariat]] et de [[traduction]]. Sorti major de sa promotion en 1971, il accomplit son service national à l’Académie Interarmes de [[Cherchell]] et entra aussitôt après dans la vie active. |
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Son long parcours, son expérience de commis de l’Etat et sa maîtrise reconnue des langues arabe et française, tant en rédaction qu’en traduction, ont fait de lui un précieux et incontournable collaborateur du Président Bouteflika qui l’associe à tous ses déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays. A ce titre, il prend une large part à l’élaboration des discours et des plus importants textes présidentiels, c’est ce qui lui a permis , aidé par le haut niveau de culture bilingue du président, de redonner à la langue arabe châtiée le droit de cité à la tête de l’Etat . Discret et volontiers modeste ,voire effacé, il n’en jouit pas moins d’un grand respect au sein du sérail et même auprès des chefs militaires dont certains témoignent encore de son apport remarquable au cours de son service national entièrement accompli à l’Académie Interarmes de Cherchell. |
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⚫ | De 1973 à 1976, il créa et dirigea le service d’arabisation et d’alphabétisation successivement au sein de l’entreprise nationale Sonelec et au Commissariat national à l’informatique. Il rejoignit ensuite les services de l’[[Assemblée populaire nationale (Algérie)|Assemblée populaire nationale]] dès son installation en {{date-|mars 1977}} et il s’y vit confier la création et la direction du département de la traduction et des comptes-rendus jusqu’en 1982, date à laquelle il quitta la sphère législative pour la sphère exécutive, au sein du cabinet du Ministre des Postes et télécommunications, Bachir Rouis. En 1984, il seconda ce dernier au Ministère de l’Information jusqu’en 1988, en qualité de [[chef de cabinet]]. C’est à ce poste qu’il a affiné sa maîtrise des ficelles de la prose de communication au contact des meilleures plumes du secteur et s’initia aux arcanes du monde de la presse, de la radio et de la télévision, ce qui le désigna, par la suite, pour être appelé à la tête du Ministère de la communication. |
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⚫ | En 1990, les ministères de l’information et de la culture furent supprimés et remplacés par des conseils supérieurs. Il fut appelé pour assurer le Secrétariat du Conseil Supérieur de l’Information et en même temps occuper le poste de chef de cabinet de son président, jusqu’à la dissolution de cette institution. |
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⚫ | C’est en 1994 que le [[Liamine Zéroual|Président Zéroual]] lui confia le Ministère de la Communication<ref name="ministre"/> alors que les prérogatives de tutelle des pouvoirs publics sur l’Agence de presse, les organes de la presse écrite, la radio et la télévision étaient réduite suite une réforme initiée par l'ancien [[premier ministre]] [[Mouloud Hamrouche]]. Bien qu'il ne soit resté qu'un an à la tête de ce Ministère, il eut le temps de rétablir la tutelle ministérielle sur l’ensemble des organes d’information appartenant à l’État et de lancer la chaîne de télévision satellitaire, [[Canal Algérie|Algerian TV]]. |
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⚫ | En 1990, les ministères de l’information et de la culture furent supprimés et remplacés par des conseils supérieurs. Il |
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⚫ | Déchargé de son portefeuille ministériel, il se consacra à son hobby de toujours, la [[poésie]] populaire. Ainsi, en 1996, il finalisa l’édition, longtemps laissée à l’état de projet, du [[recueil de poèmes]] (« ''[[Diwan (poésie)|Diwan]]'' ») de Kaddour Benachour Ez Zerhouni, dont il avait entamé la recension des poèmes (''[[Poème|qacidates]]'') depuis 1968<ref>[http://rasdwamaya.skyrock.com/2247132703-Cheikh-kaddour-benachour-zerhouni-1850-1938.html Présentation de Kaddour Benachour Ez Zerhouni]</ref>. Après l’édition de ce diwan de plus de 800 pages, il va poursuivre sa quête des textes écrits et oraux des poètes populaires algériens et maghrébins en sensibilisant leurs héritiers et les collectionneurs de la nécessité de collecter et publier le maximum de textes afin de les sauver d’une disparition certaine. Ce faisant, il entra dans les bonnes grâces du parolier et collectionneur de textes de poésie populaire, Mohamed Elhabib Hachelef, qui accepta d’œuvrer avec lui à l’édition de trois recueils : des [[élégie]]s à la mémoire du Président [[Houari Boumédiène]], le [[Recueil de poèmes|Diwan]] d'[[Abdelkader El-Khaldi]] et le [[Recueil de poèmes|Diwan]] de Boumédiène Bensahla. |
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⚫ | C’est en 1994 que le Président Zéroual lui confia le Ministère de la Communication alors que |
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⚫ | Après la mort de son complice et ami Mohamed Elhabib Hachelef en 2001, Zerhouni poursuivit son action en faveur de l’exhumation et de la valorisation du patrimoine poétique populaire<ref>''[http://www.djazairess.com/fr/apsfr/96802 Nécessité de donner plus de visibilité au Melhoun selon un chercheur]'', Algérie Presse Service, 2/12/2010</ref>. Il fit notamment éditer le répertoire (''Kounnache'') intégral des [[Poème|qacidates]] recueillies et léguées par Si Dris Benrahal, un des maîtres de la [[musique arabo-andalouse]] de [[Nédroma]] auprès de qui s’est initié [[El Hadj Mohamed El Ghaffour|Mohammed Ghaffour]]. |
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⚫ | Déchargé de son portefeuille ministériel |
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==Références== |
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La riche carrière accomplie par Mohammed Benamar Zerhouni fait de lui le plus illustre des diplômés de sa promotion et celui qui à le plus apporté à l’œuvre de généralisation de l’utilisation de la langue arabe, notamment au cours de la période qu’il passa à l’Académie Interarmes de Cherchell et au sein des services de l’Assemblée Populaire Nationale et qui fut celle pendant laquelle allaient être traduits en arabe les plus importants textes de la législation algérienne dont le vocabulaire constitue à présent le plus clair du lexique arabe en usage dans la quasi totalité des rouages de l’Etat. Ce qui l’ont côtoyé témoignent encore de sa compétence et de son expertise. Souvent sollicité pour résoudre des problèmes de traduction, il ne manque jamais d’apporter les solutions requises. Les appellations arabes des dignités et grades de l’Ordre du Mérite National algérien sont, entre autres, inscrites à son actif. Une partie de la presse écrite francophone le taxe, à tort, de fanatique de l’arabisation. Loin de l’être, et de par les postes propices qu’il a occupés et sa parfaite maîtrise de la langue française, son apport concret au processus de rétablissement de la langue arabe en tant que langue officielle de travail et de communication a toujours été empreint d’efficacité rationnelle et de mesure. |
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{{références}} |
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== Annexes == |
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Ceux sont là autant de qualités qui expliquent les raisons qui ont conduit le Président Bouteflika à s’offrir sa précieuse collaboration bien avant de rendre publique sa déclaration de candidature pour les élections présidentielles de 1999 et à le garder, au fil de ses mandats, en bonne place au sein de son cabinet présidentiel. |
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=== Articles connexes === |
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* [[Elias Zerhouni]] |
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* [[Noureddine Yazid Zerhouni]] |
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* [[Nouria Yamina Zerhouni]] |
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{{Portail|Algérie|politique}} |
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[[Catégorie:Ministre algérien de la Communication]] |
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[[Catégorie:Naissance en juin 1948]] |
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Dernière version du 28 mai 2021 à 16:27
Mohamed Benamar Zerhouni, né le à Nedroma en Algérie, est un homme politique algérien.
Ancien ministre de la Communication (1994-1995) dans le gouvernement de Mokdad Sifi sous la présidence de Liamine Zéroual[1], il était un proche conseiller de l’ex Président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika dans le cabinet duquel il occupait une bonne place après le vétéran Abdellatif Rahal et les deux frères et conseillers du Président, l'enseignant d’université Saïd et le médecin Mustapha.
Biographie
[modifier | modifier le code]Zerhouni est né à Nédroma, le . Il est le fils de Boumédiène et Rachida, et l’aîné d’une fratrie de onze frères et sœurs, parmi lesquels figurent Yamina Noria, la première femme algérienne à occuper le poste de Wali, un général, une pharmacienne, une sœur médecin, un ingénieur, une dentiste, une biologiste et des diplômés de l’université. Sa femme est médecin spécialiste. Il est père d'une fille et d'un garçon.
Après ses études primaires commencées à Nédroma et achevées à Maghnia, il accède au Lycée franco musulman de Tlemcen où il fut pensionnaire jusqu’à la fin de ses études secondaires après lesquelles il entama ses études supérieures à l'Université d'Alger dans la filière d’interprétariat et de traduction. Sorti major de sa promotion en 1971, il accomplit son service national à l’Académie Interarmes de Cherchell et entra aussitôt après dans la vie active.
De 1973 à 1976, il créa et dirigea le service d’arabisation et d’alphabétisation successivement au sein de l’entreprise nationale Sonelec et au Commissariat national à l’informatique. Il rejoignit ensuite les services de l’Assemblée populaire nationale dès son installation en et il s’y vit confier la création et la direction du département de la traduction et des comptes-rendus jusqu’en 1982, date à laquelle il quitta la sphère législative pour la sphère exécutive, au sein du cabinet du Ministre des Postes et télécommunications, Bachir Rouis. En 1984, il seconda ce dernier au Ministère de l’Information jusqu’en 1988, en qualité de chef de cabinet. C’est à ce poste qu’il a affiné sa maîtrise des ficelles de la prose de communication au contact des meilleures plumes du secteur et s’initia aux arcanes du monde de la presse, de la radio et de la télévision, ce qui le désigna, par la suite, pour être appelé à la tête du Ministère de la communication.
En 1990, les ministères de l’information et de la culture furent supprimés et remplacés par des conseils supérieurs. Il fut appelé pour assurer le Secrétariat du Conseil Supérieur de l’Information et en même temps occuper le poste de chef de cabinet de son président, jusqu’à la dissolution de cette institution.
C’est en 1994 que le Président Zéroual lui confia le Ministère de la Communication[1] alors que les prérogatives de tutelle des pouvoirs publics sur l’Agence de presse, les organes de la presse écrite, la radio et la télévision étaient réduite suite une réforme initiée par l'ancien premier ministre Mouloud Hamrouche. Bien qu'il ne soit resté qu'un an à la tête de ce Ministère, il eut le temps de rétablir la tutelle ministérielle sur l’ensemble des organes d’information appartenant à l’État et de lancer la chaîne de télévision satellitaire, Algerian TV.
Déchargé de son portefeuille ministériel, il se consacra à son hobby de toujours, la poésie populaire. Ainsi, en 1996, il finalisa l’édition, longtemps laissée à l’état de projet, du recueil de poèmes (« Diwan ») de Kaddour Benachour Ez Zerhouni, dont il avait entamé la recension des poèmes (qacidates) depuis 1968[2]. Après l’édition de ce diwan de plus de 800 pages, il va poursuivre sa quête des textes écrits et oraux des poètes populaires algériens et maghrébins en sensibilisant leurs héritiers et les collectionneurs de la nécessité de collecter et publier le maximum de textes afin de les sauver d’une disparition certaine. Ce faisant, il entra dans les bonnes grâces du parolier et collectionneur de textes de poésie populaire, Mohamed Elhabib Hachelef, qui accepta d’œuvrer avec lui à l’édition de trois recueils : des élégies à la mémoire du Président Houari Boumédiène, le Diwan d'Abdelkader El-Khaldi et le Diwan de Boumédiène Bensahla.
Après la mort de son complice et ami Mohamed Elhabib Hachelef en 2001, Zerhouni poursuivit son action en faveur de l’exhumation et de la valorisation du patrimoine poétique populaire[3]. Il fit notamment éditer le répertoire (Kounnache) intégral des qacidates recueillies et léguées par Si Dris Benrahal, un des maîtres de la musique arabo-andalouse de Nédroma auprès de qui s’est initié Mohammed Ghaffour.