« Motu Nui » : différence entre les versions
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Avec ses presque quatre hectares, Motu Nui est le plus grand d’un groupe de trois îlots (avec Motu Iti et Motu Kao Kao). Motu Nui est le sommet d’une montagne volcanique sous-marine s’élevant à {{unité|2000|mètres}} au-dessus du plancher océanique. |
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La [[plongée sous-marine]] entre Motu Nui et [[Motu Kao Kao]], fréquentée par des bancs de [[saupe]]s, poissons aux reflets dorés, est très appréciée par les amateurs<ref>[https://ultramarina.com/voyage-plongee-pacifique/ile-de-paques/les-sites-de-plongee-de-l-ile-de-paques Site ultramarina.com, page "Les sites de plongée de l'Île de Pâques"], consulté le 26 janvier 2021.</ref>. |
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== Histoire == |
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Ce fut le lieu d'un culte ([[Tangata manu]] "L'homme oiseau") qui prit place sur l'[[île de Pâques]] à une époque située entre le culte de [[Moaïs]] et l'ère chrétienne (avant 1860). |
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[[Image:Oc,G.T.1617, Mana Expedition to Easter Island, British Museum.jpg|vignette|gauche|Moto Nui en 1905]] |
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Une compétition entre [[Hopu]] (représentants de chaque clan) avait lieu chaque année pour rapporter à la nage le premier œuf de [[manutara]] ([[sterne cendrée]]) de la saison pondu sur l'îlot. Le Hopu devait ensuite revenir sur Pâques, escalader l'[[Orongo]] et présenter l'œuf aux juges. Le gagnant recevait le titre de Tangata manu et possédait pour un an le droit d'administrer l'île. Sa tribu pouvait récolter les œufs et les oisillons sur les différents îlots. De nombreux [[Hopu]] mouraient attaqués par des requins, ou de chutes mortels en escaladant les falaises d'Orongo. |
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[[Image:Motu Nui (3).jpg|vignette|gauche|Motu Nui en 2008]] |
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{{article détaillé|Tangata manu}} |
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Ce fut un lieu sacré du culte du [[Tangata manu]], l’« homme oiseau », qui prit place sur l’[[île de Pâques]] à une époque située entre le culte de [[Moaï]]s et l’ère chrétienne (avant 1860). Selon l’explorateur [[Alfred Métraux]], le ''Tangata manu'' était, pour un an, l’arbitre des conflits entre clans sur l’[[île de Pâques]]. À ce titre, il était « neutre » et sacré. Pour devenir ''Tangata manu'', le ''Hopu'' (représentant de chaque clan) devait plonger dans l’[[Océan Pacifique|océan]] à partir de la falaise d’[[Orongo]], nager à l’aide d’une gerbe de [[totora]] jusqu’à l’îlot rocheux inhabité de Motu Nui, s’y poster et attendre la ponte du premier œuf de [[Sterne fuligineuse|sterne ''Manutara'']] de la saison, le recueillir, nager à nouveau vers l’île de Pâques et gravir la falaise de [[Rano Kau]] pour le ramener à l’''ariki nui'' (« grand guerrier »: le « roi » de l’île). |
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Le film ''[[Rapa-Nui (film)|Rapa Nui]]'' (1994) retrace cette tradition mais la représente comme une violente compétition où l’on doit gagner contre les autres et dont le côté sacré est complètement ignoré. En fait, chaque nageur se postait devant un nid, et selon la [[Littérature orale polynésienne|mythologie Rapa Nui]] c’est le dieu [[Make-make]] qui désignait le ''Tangata manu'' de l’année au moyen du premier couple de [[Sterne fuligineuse|sternes]] à pondre. Cet unique œuf recueilli, tout le monde rentrait indemne. En outre, dans le film le vainqueur fait du chef de son clan l’''ariki nui'', alors que cette dignité était héréditaire au sein de la lignée Miru, descendant selon la tradition du fils aîné de [[Hotu Matu'a]], le découvreur légendaire de l’île. |
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Aujourd'hui, la plongée sous-marine entre Motu Nui et Motu Kao Kao est très appréciée par les amateurs, et les requins ont quasiment disparu. |
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== Motu Nui dans la culture == |
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En tant que terre émergée, l'îlot est considéré comme relativement proche de la zone du ''point Nemo'', présentée comme le [[Pôle d'inaccessibilité#Pôle maritime d'inaccessibilité|pôle maritime d'inaccessibilité]]<ref name="geocuriosa">{{Lien web|langue=en|titre = Point Nemo|url = http://www.geocuriosa.com/pointnemo/index.html|site = www.geocuriosa.com|consulté le = 2015-04-24}}.</ref>, c'est-à-dire le point de l'[[océan]] le plus éloigné de toute terre émergée<ref>[https://www.lematin.ch/story/le-point-nemo-aux-confins-de-la-solitude-555821724004 Site lematin.ch, article "Le point Nemo, aux confins de la solitude"], consulté le 26 janvier 2021.</ref>. |
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L'île est également une des terres émergée les plus proches de la ville fictive de [[R'lyeh]] imaginée par l'[[écrivain]] [[États-Unis|américain]], auteur de romans fantastiques et horrifiques, [[Howard Phillips Lovecraft|H. P. Lovecraft]]. Dans sa nouvelle ''[[L'Appel de Cthulhu]]'', Lovecraft situe R'lyeh par {{Coord|47|09|S|126|43|W}}. |
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Elle est inspirée de l'atoll [[Tetiaroa]], en Polynésie française. |
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== Notes et références == |
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Version du 17 février 2024 à 16:25
Motu Nui | |||
Photographie de Motu-Nui depuis la falaise d'Orongo. Pétroglyphes au premier plan. | |||
Géographie | |||
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Pays | Chili | ||
Archipel | Aucun | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
Coordonnées | 27° 12′ 05″ S, 109° 27′ 10″ O | ||
Superficie | 0,039 km2 | ||
Géologie | Île volcanique | ||
Administration | |||
Région | Valparaíso | ||
Province | Île de Pâques | ||
Démographie | |||
Population | Aucun habitant | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC−06:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : île de Pâques
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
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Îles au Chili | |||
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Motu Nui, « Grand îlot » en rapanui, est un îlot de la pointe sud-ouest de l’île de Pâques, et constitue le point le plus occidental du territoire chilien, ainsi que le point méridional de l'archipel pascuan.
Géographie
Avec ses presque quatre hectares, Motu Nui est le plus grand d’un groupe de trois îlots (avec Motu Iti et Motu Kao Kao). Motu Nui est le sommet d’une montagne volcanique sous-marine s’élevant à 2 000 mètres au-dessus du plancher océanique.
La plongée sous-marine entre Motu Nui et Motu Kao Kao, fréquentée par des bancs de saupes, poissons aux reflets dorés, est très appréciée par les amateurs[1].
Histoire
Ce fut un lieu sacré du culte du Tangata manu, l’« homme oiseau », qui prit place sur l’île de Pâques à une époque située entre le culte de Moaïs et l’ère chrétienne (avant 1860). Selon l’explorateur Alfred Métraux, le Tangata manu était, pour un an, l’arbitre des conflits entre clans sur l’île de Pâques. À ce titre, il était « neutre » et sacré. Pour devenir Tangata manu, le Hopu (représentant de chaque clan) devait plonger dans l’océan à partir de la falaise d’Orongo, nager à l’aide d’une gerbe de totora jusqu’à l’îlot rocheux inhabité de Motu Nui, s’y poster et attendre la ponte du premier œuf de sterne Manutara de la saison, le recueillir, nager à nouveau vers l’île de Pâques et gravir la falaise de Rano Kau pour le ramener à l’ariki nui (« grand guerrier »: le « roi » de l’île).
Le film Rapa Nui (1994) retrace cette tradition mais la représente comme une violente compétition où l’on doit gagner contre les autres et dont le côté sacré est complètement ignoré. En fait, chaque nageur se postait devant un nid, et selon la mythologie Rapa Nui c’est le dieu Make-make qui désignait le Tangata manu de l’année au moyen du premier couple de sternes à pondre. Cet unique œuf recueilli, tout le monde rentrait indemne. En outre, dans le film le vainqueur fait du chef de son clan l’ariki nui, alors que cette dignité était héréditaire au sein de la lignée Miru, descendant selon la tradition du fils aîné de Hotu Matu'a, le découvreur légendaire de l’île.
Motu Nui dans la culture
En tant que terre émergée, l'îlot est considéré comme relativement proche de la zone du point Nemo, présentée comme le pôle maritime d'inaccessibilité[2], c'est-à-dire le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée[3].
L'île est également une des terres émergée les plus proches de la ville fictive de R'lyeh imaginée par l'écrivain américain, auteur de romans fantastiques et horrifiques, H. P. Lovecraft. Dans sa nouvelle L'Appel de Cthulhu, Lovecraft situe R'lyeh par 47° 09′ S, 126° 43′ O.
Dans Vaiana : La Légende du bout du monde, Motu Nui est une île du Pacifique sud, où se situe le village de Vaiana.
Elle est inspirée de l'atoll Tetiaroa, en Polynésie française.
Notes et références
- Site ultramarina.com, page "Les sites de plongée de l'Île de Pâques", consulté le 26 janvier 2021.
- (en) « Point Nemo », sur www.geocuriosa.com (consulté le ).
- Site lematin.ch, article "Le point Nemo, aux confins de la solitude", consulté le 26 janvier 2021.