[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

Modification de Auguste Guillaume Josse-Beauvoir

Cette modification va être annulée. Veuillez vérifier les différences ci-dessous, puis publier si c’est bien ce que vous voulez faire.

Version actuelle Votre texte
Ligne 7 : Ligne 7 :
Il fait ses études au collège de Vendôme, où il eut pour condisciple [[Élie Decazes]].
Il fait ses études au collège de Vendôme, où il eut pour condisciple [[Élie Decazes]].


Manufacturier et propriétaire, il devient, en 1801, membre du [[conseil général de Loir-et-Cher]]. Il se rallie avec empressement au retour des Bourbons, et est élu, comme royaliste pur, le {{date-|22 août 1815}}, député de Loir-et-Cher, au collège de département. Il vote constamment, dans la [[Chambre introuvable]], avec la majorité, et se fait remarquer comme orateur dans la discussion de la loi contre les cris et écrits séditieux, et dans celle du budget.
Manufacturier et propriétaire, il devient, en 1801, membre du [[conseil général de Loir-et-Cher]]. Il se rallie avec empressement au retour des Bourbons, et est élu, comme royaliste pur, le 22 août 1815, député de Loir-et-Cher, au collège de département. Il vote constamment, dans la [[Chambre introuvable]], avec la majorité, et se fait remarquer comme orateur dans la discussion de la loi contre les cris et écrits séditieux, et dans celle du budget.


Réélu, le {{date-|4 octobre 1816}}, il siège au côté droit, combat le ministère Decazes, parle contre le projet de loi électorale ({{date-|décembre 1816}} et {{date-|janvier 1817}}), et fait, à ce propos, une sortie contre les écrivains qui combattaient les [[ultra-royalistes]]. Il vote aussi contre la loi sur la presse, l'estimant insuffisante. En 1819, il s'élève contre l'usage des pétitions collectives, et se prononce pour les lois d'exception.
Réélu, le 4 octobre 1816, il siège au côté droit, combat le ministère Decazes, parle contre le projet de loi électorale (décembre 1816 et janvier 1817), et fait, à ce propos, une sortie contre les écrivains qui combattaient les [[ultra-royalistes]]. Il vote aussi contre la loi sur la presse, l'estimant insuffisante. En 1819, il s'élève contre l'usage des pétitions collectives, et se prononce pour les lois d'exception.


Le {{date-|1 octobre 1821}}, Josse-Beauvoir est réélu député par le 2e arrondissement de Loir-et-Cher (Vendôme). Il appartient inflexiblement à la majorité dévouée à [[Joseph de Villèle|Villèle]], et est nommé, le {{date-|23 avril 1822}}, conseiller maître à la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] . Il aborde encore plusieurs fois la tribune. « Diplomate clandestin, éloquent sous la cheminée, M. Josse fut regardé par les ministres comme l'homme des missions délicates ; dès lors il a mis autant de soins à se cacher qu'il en avait mis à se montrer lorsqu'il parlait et qu'il votait en député indépendant ». Il « a joué un rôle très important dans l'affaire de l'achat des journaux pour le ministère, dite la caisse d'amortissement de l'esprit public. C'est lui qui a donné une sorte de cachet historique à ce fameux comité de la rue de Tournon, où deux royalistes, deux libéraux et un doctrinaire, tous ministériels, délibéraient et votaient par assis et levé sur la destinée de telle feuille vendue, sur les moyens d'en acheter telle autre. Devant ce tribunal bigarré comparaissaient chaque jour le directeur des Tablettes, le rédacteur en chef du Pilote, le caissier du Drapeau blanc, le procureur fondé de la Gazette, l'Atlas du Journal de Paris, et les embaucheurs encore ignorés des sept douzièmes de la Quotidienne. C'est là que l'on délibérait gravement sur les moyens de faire croire au public qu'un journal tombé dans la caisse était encore indépendant, afin de persuader à des lecteurs simples et crédules que le ministère avait conquis toutes les opinions, puisqu'il trouvait des prôneurs volontaires dans chacune d'elles. Ainsi on faisait jouer l'indépendance à toutes ces feuilles salariées; on leur ordonnait entre elles la petite guerre, espèce d'escroquerie politique, que le génie du ministérialisme venait d'inventer. C'était un fait avéré que M. Josse dirigeait toutes ces manœuvres, muni de la procuration générale de MM. de Villèle, de Corbière, etc ».
Le 1er octobre 1821, Josse-Beauvoir est réélu député par le 2e arrondissement de Loir-et-Cher (Vendôme). Il appartient inflexiblement à la majorité dévouée à [[Joseph de Villèle|Villèle]], et est nommé, le 23 avril 1822, conseiller maître à la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] . Il aborde encore plusieurs fois la tribune. « Diplomate clandestin, éloquent sous la cheminée, M. Josse fut regardé par les ministres comme l'homme des missions délicates ; dès lors il a mis autant de soins à se cacher qu'il en avait mis à se montrer lorsqu'il parlait et qu'il votait en député indépendant ». Il « a joué un rôle très important dans l'affaire de l'achat des journaux pour le ministère, dite la caisse d'amortissement de l'esprit public. C'est lui qui a donné une sorte de cachet historique à ce fameux comité de la rue de Tournon, où deux royalistes, deux libéraux et un doctrinaire, tous ministériels, délibéraient et votaient par assis et levé sur la destinée de telle feuille vendue, sur les moyens d'en acheter telle autre. Devant ce tribunal bigarré comparaissaient chaque jour le directeur des Tablettes, le rédacteur en chef du Pilote, le caissier du Drapeau blanc, le procureur fondé de la Gazette, l'Atlas du Journal de Paris, et les embaucheurs encore ignorés des sept douzièmes de la Quotidienne. C'est là que l'on délibérait gravement sur les moyens de faire croire au public qu'un journal tombé dans la caisse était encore indépendant, afin de persuader à des lecteurs simples et crédules que le ministère avait conquis toutes les opinions, puisqu'il trouvait des prôneurs volontaires dans chacune d'elles. Ainsi on faisait jouer l'indépendance à toutes ces feuilles salariées; on leur ordonnait entre elles la petite guerre, espèce d'escroquerie politique, que le génie du ministérialisme venait d'inventer. C'était un fait avéré que M. Josse dirigeait toutes ces manœuvres, muni de la procuration générale de MM. de Villèle, de Corbière, etc ».


Cette insinuation poursuivit Josse-Beauvoir après sa réélection comme député, le {{date-|25 février 1824}}. Les journaux restés indépendants le harcelèrent d'épigrammes ; il s'en émut et répond aux attaques du ''[[Le Constitutionnel|Constitutionnel]]'' et du ''[[Le Courrier français|Courrier français]]'' en {{date-|juin 1824}} par une lettre.
Cette insinuation poursuivit Josse-Beauvoir après sa réélection comme député, le 25 février 1824. Les journaux restés indépendants le harcelèrent d'épigrammes ; il s'en émut et répond aux attaques du ''[[Le Constitutionnel|Constitutionnel]]'' et du ''[[Le Courrier français|Courrier français]]'' en juin 1824 par une lettre.


La carrière parlementaire de Josse-Beauvoir prend fin aux élections de 1827, étant battu par [[Étienne Crignon-Bonvallet|Crignon-Bonvallet]]. Il démissionne de la Cour des comptes à la chute de [[Charles X]], refusant de prêter serment à [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]]. Josse-Beauvoir était officier de la Légion d'honneur et demeurait à Paris, au {{numéro|12}} de la [[rue de Tournon]].
La carrière parlementaire de Josse-Beauvoir prend fin aux élections de 1827, étant battu par [[Étienne Crignon-Bonvallet|Crignon-Bonvallet]]. Il démissionne de la Cour des comptes à la chute de [[Charles X]], refusant de prêter serment à [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]]. Josse-Beauvoir était officier de la Légion d'honneur et demeurait à Paris, au {{numéro|12}} de la [[rue de Tournon]].

En publiant votre contribution, vous acceptez de la placer irrévocablement sous licence CC BY-SA 4.0 et GFDL. Vous acceptez d’être crédité via un hyperlien ou une URL vers l’article auquel vous contribuez. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails (aide).

Annuler Aide pour la modification (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Entités de Wikidata utilisées sur cette page

Modèles utilisés par cette page :