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« Avisa Partners » : différence entre les versions

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'''Avisa Partners''' est un [[Groupe d'entreprises|groupe]] français de conseil spécialisée dans l'[[e-réputation]], la [[cybersécurité]], l'[[intelligence économique]], l'[[Informatique légale|investigation informatique légale]] et le [[lobby]]ing. Son siège social est situé à [[Paris]] et l'entreprise est présente dans sept autres pays.
'''Avisa Partners''' est un [[Groupe d'entreprises|groupe]] français de conseil spécialisé dans l'[[e-réputation]], la [[cybersécurité]], l'[[intelligence économique]], l'[[Informatique légale|investigation informatique légale]] et le [[lobby]]ing. Son siège social est situé à [[Paris]] et l'entreprise est présente dans sept autres pays.


Il est publiquement accusé de [[désinformation]] par plusieurs enquêtes journalistiques, en 2015 dans l'affaire des tribunes fantômes créées lors de l'[[Offre publique d'achat|OPA]] sur le [[Club Med]] et en 2022 dans le cadre des ''[[Uber Files]]'', pour avoir manipulé des informations à grande échelle sur de nombreux médias en ligne ainsi que sur [[Wikipédia]].
Il est publiquement accusé de [[désinformation]] par plusieurs enquêtes journalistiques en 2015 dans l'affaire des tribunes fantômes créées lors de l'[[Offre publique d'achat|OPA]] sur le [[Club Med]] et en 2022 dans le cadre des ''[[Uber Files]]'' pour avoir manipulé des informations à grande échelle sur de nombreux médias en ligne ainsi que sur [[Wikipédia]].


Le groupe s'attire les foudres des services étatiques français. Selon ''Mediapart'' nombre d'opérations d'influence en ligne douteuses lui sont imputables. Toujours selon ''Mediapart,'' l'entreprise conseillerait, ou aurait conseillé, son lot de régimes autoritaires à dictatoriaux, de l’Egypte à la Turquie en passant par le Kazakhstan, le Qatar ou la république démocratique du Congo<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Amaelle |nom=Guiton |prénom2=Willy Le |nom2=Devin |titre=Avisa : quand le poids lourd de l’intelligence économique crispait les services secrets |url=https://www.liberation.fr/societe/avisa-quand-le-poids-lourd-de-lintelligence-economique-crispait-les-services-secrets-20230713_KJFH2CAIBRGVLGWY2RCS6YHWKY/ |site=Libération |consulté le=2024-06-18}}</ref>.
Avisa Partners entame en {{date-|septembre 2022}} une série de poursuites contre la presse, notamment contre [[Reflets.info|Reflets]], [[Mediapart]], [[Arrêt sur images|Arrêt sur Images]] et [[Next INpact|Next Inpact]].

Avisa Partners entame en {{date-|septembre 2022}} une série de poursuites contre la presse, notamment contre [[Reflets.info|Reflets]], [[Mediapart]], [[Arrêt sur images|Arrêt sur Images]] et [[Next INpact]].


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Fondation d'iStrat ===

La société Avisa Partners est créée en 2010 sous le nom d'iStrat par Matthieu Creux, l'ancien responsable internet des [[Jeunes populaires]], devenu conseiller ministériel de [[Valérie Pécresse]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Deux jeunes UMP lancent l'agence iStrat|url=https://www.strategies.fr/actualites/agences/134379W/deux-jeunes-ump-lancent-l-agence-istrat.html |site=Stratégies |date=2010-03-05 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>. Au moment de sa création, la principale expertise du cabinet iStrat est alors la [[communication numérique]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Web de droite contre Hollande : qui se cache derrière les boules puantes ? |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-presidentielle-2012/20120410.RUE9123/le-web-de-droite-contre-hollande-qui-se-cache-derriere-les-boules-puantes.html |site=Rue89 |date=2012-04-10 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.
La société Avisa Partners est créée en 2010 sous le nom d'iStrat par Matthieu Creux, l'ancien responsable internet des [[Jeunes populaires]], devenu conseiller ministériel de [[Valérie Pécresse]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Deux jeunes UMP lancent l'agence iStrat|url=https://www.strategies.fr/actualites/agences/134379W/deux-jeunes-ump-lancent-l-agence-istrat.html |site=Stratégies |date=2010-03-05 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>. Au moment de sa création, la principale expertise du cabinet iStrat est alors la [[communication numérique]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Web de droite contre Hollande : qui se cache derrière les boules puantes ? |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-presidentielle-2012/20120410.RUE9123/le-web-de-droite-contre-hollande-qui-se-cache-derriere-les-boules-puantes.html |site=Rue89 |date=2012-04-10 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.


En 2015, iStrat change de nom pour devenir Demeter Partners<ref>Sur le plan juridique, il s'agit d'une nouvelle société créée par Matthieu Creux et Arnaud Dassier, fils de [[Jean-Claude Dassier]], reprenant la même activité, selon intelligenceonline.fr. Voir [https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires/2017/10/04/paris-place-forte-du-blanchiment-de-reputation-en-ligne,108274333-evg Paris, place forte du blanchiment de réputation en ligne] du 04/10/2017.</ref>. La même année, la société fait l'acquisition du fonds de commerce de Momentum System International, à [[New York]], un spécialiste de la lutte contre la [[désinformation]] sur [[internet]]<ref name="Les Echos29">{{Lien web |langue=fr |titre=L'expert en intelligence économique Avisa Partners se renforce en Afrique |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/lexpert-en-intelligence-economique-avisa-partners-se-renforce-en-afrique-1367838 |périodique=[[Les Échos]] |date=2021-11-29 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.
En 2015, iStrat change de nom pour devenir Demeter Partners<ref>Sur le plan juridique, il s'agit d'une nouvelle société créée par Matthieu Creux et Arnaud Dassier, fils de [[Jean-Claude Dassier]], reprenant la même activité, selon intelligenceonline.fr. Voir [https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires/2017/10/04/paris-place-forte-du-blanchiment-de-reputation-en-ligne,108274333-evg Paris, place forte du blanchiment de réputation en ligne] du 04/10/2017.</ref>. La même année, la société fait l'acquisition du fonds de commerce de Momentum System International, à [[New York]], un spécialiste de la lutte contre la [[désinformation]] sur [[internet]]<ref name="Les Echos29">{{Lien web |langue=fr |titre=L'expert en intelligence économique Avisa Partners se renforce en Afrique |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/lexpert-en-intelligence-economique-avisa-partners-se-renforce-en-afrique-1367838 |périodique=[[Les Échos]] |date=2021-11-29 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.
=== Le groupe renommé Avisa Partners en 2018 ===

Le groupe est renommé Avisa Partners en 2018 à l'issue d'un rapprochement avec Lexfo, un cabinet de [[Sécurité des systèmes d'information|sécurité informatique]] français, et Avisa, un cabinet de [[lobby]]ing belge, dont le groupe prend le nom<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=L'ex-Demeter, Avisa Partners et Lexfo : le coup en trois bandes de Matthieu Creux |url=https://www.lalettrea.fr/entreprises_conseil-et-services/2018/02/22/l-ex-demeter-avisa-partners-et-lexfo--le-coup-en-trois-bandes-de-matthieu-creux,108295681-art |site=La Lettre A |date=2018-02-22 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.
Le groupe est renommé Avisa Partners en 2018 à l'issue d'un rapprochement avec Lexfo, un cabinet de [[Sécurité des systèmes d'information|sécurité informatique]] français, et Avisa, un cabinet de [[lobby]]ing belge, dont le groupe prend le nom<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=L'ex-Demeter, Avisa Partners et Lexfo : le coup en trois bandes de Matthieu Creux |url=https://www.lalettrea.fr/entreprises_conseil-et-services/2018/02/22/l-ex-demeter-avisa-partners-et-lexfo--le-coup-en-trois-bandes-de-matthieu-creux,108295681-art |site=La Lettre A |date=2018-02-22 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.


En 2019, le fonds [[Raise|Raise Investissement]] et Rive Croissance acquièrent {{Nombre|25|%}} du capital, valorisant la société à hauteur de {{Nombre|130|millions}} d'euros<ref name="Les Echos17">{{Lien web |langue=fr |titre=Naissance d'un nouveau champion de l'intelligence économique |url=https://www.lesechos.fr/finance-marches/ma/intelligence-economique-la-pepite-cyber-avisa-sallie-au-pionnier-ceis-1164056 |périodique=[[Les Échos]] |date=2020-01-17 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>. La même année, Avisa Partners fait l’acquisition du cabinet britannique d’affaires publiques Gabara Strategies et du groupe allemand d'intelligence stratégique IDA Group<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=POLITICO EU Influence, presented by Deutsche Börse: Hearing-palooza ⁠— On ethics body ⁠proposals — Huawei ex-lobbyist sets up consultancy |url=https://www.politico.eu/newsletter/politico-eu-influence/politico-eu-influence-presented-by-deutsche-borse-hearing-palooza-%e2%81%a0-on-ethics-body-%e2%81%a0proposals-huawei-ex-lobbyist-sets-up-consultancy/ |site=POLITICO |date=2019-10-11 |consulté le=2022-06-19}}.</ref>.
En 2019, le fonds [[Raise|Raise Investissement]] et Rive Croissance acquièrent {{Nombre|25|%}} du capital, valorisant la société à hauteur de {{Nombre|130|millions}} d'euros<ref name="Les Echos17">{{Lien web |langue=fr |titre=Naissance d'un nouveau champion de l'intelligence économique |url=https://www.lesechos.fr/finance-marches/ma/intelligence-economique-la-pepite-cyber-avisa-sallie-au-pionnier-ceis-1164056 |périodique=[[Les Échos]] |date=2020-01-17 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>. La même année, Avisa Partners fait l’acquisition du cabinet britannique d’affaires publiques Gabara Strategies et du groupe allemand d'intelligence stratégique IDA Group<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=POLITICO EU Influence, presented by Deutsche Börse: Hearing-palooza ⁠— On ethics body ⁠proposals — Huawei ex-lobbyist sets up consultancy |url=https://www.politico.eu/newsletter/politico-eu-influence/politico-eu-influence-presented-by-deutsche-borse-hearing-palooza-%e2%81%a0-on-ethics-body-%e2%81%a0proposals-huawei-ex-lobbyist-sets-up-consultancy/ |site=POLITICO |date=2019-10-11 |consulté le=2022-06-19}}.</ref>.


En 2020, le cabinet rachète la Compagnie européenne d’intelligence stratégique, créée par [[Olivier Darrason]]<ref name="Les Echos17"/> mais principalement détenue par ses associés et le [[Crédit mutuel Alliance fédérale]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa acquiert CEIS et offre une sortie à Crédit Mutuel Equity |url=https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/build-up/avisa-acquiert-ceis-et-offre-une-sortie-a-cic-mutuel-equity-1164794 |site=Les Echos |date=2020-1-21 |consulté le=2022-7-11}}.</ref>. Quelques semaines plus tard, Avisa Partners prend une part majoritaire dans le cabinet de conseil en sécurité informatique lyonnais Calypt<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Avisa Partners vise le leadership européen de l’intelligence économique – En Toute Sécurité |url=https://security-info.com/avisa-partners-vise-le-leadership-europeen-de-lintelligence-economique/ |consulté le=2022-07-04}}.</ref>.
En 2020, le cabinet rachète la Compagnie européenne d’intelligence stratégique, société créée par [[Olivier Darrason]]<ref name="Les Echos17"/> mais principalement détenue par ses associés et le [[Crédit mutuel Alliance fédérale]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa acquiert CEIS et offre une sortie à Crédit Mutuel Equity |url=https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/build-up/avisa-acquiert-ceis-et-offre-une-sortie-a-cic-mutuel-equity-1164794 |site=Les Echos |date=2020-1-21 |consulté le=2022-7-11}}.</ref>. Quelques semaines plus tard, Avisa Partners prend une part majoritaire dans le cabinet de conseil en sécurité informatique lyonnais Calypt<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Avisa Partners vise le leadership européen de l’intelligence économique – En Toute Sécurité |url=https://security-info.com/avisa-partners-vise-le-leadership-europeen-de-lintelligence-economique/ |consulté le=2022-07-04}}.</ref>.


=== Acquisition de l'Observatoire des pays arabes ===
En 2021, Avisa Partners acquiert l'Observatoire des pays arabes à son fondateur [[Antoine Basbous]]<ref name="Les Echos 16 juillet2">{{Lien web |langue=fr |titre=Intelligence économique : les manœuvres s'accélèrent entre les grands acteurs français |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/intelligence-economique-les-manoeuvres-saccelerent-entre-les-grands-acteurs-francais-1332738 |périodique=[[Les Échos]] |date=2021-07-16 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>, ainsi que de l’agence de communication 35°Nord, spécialiste des relations publiques en Afrique<ref name="Jeune Afrique222">{{Lien web |langue=fr |titre=France : Avisa Partners, candidat au rachat de 35°Nord |url=https://www.jeuneafrique.com/1261488/politique/france-avisa-partners-candidat-au-rachat-de-35nord/ |site=Jeune Afrique |date=2021-11-4 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.
En 2021, Avisa Partners acquiert l'Observatoire des pays arabes à son fondateur [[Antoine Basbous]]<ref name="Les Echos 16 juillet2">{{Lien web |langue=fr |titre=Intelligence économique : les manœuvres s'accélèrent entre les grands acteurs français |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/intelligence-economique-les-manoeuvres-saccelerent-entre-les-grands-acteurs-francais-1332738 |périodique=[[Les Échos]] |date=2021-07-16 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>, ainsi que de l’agence de communication 35°Nord, spécialiste des relations publiques en Afrique<ref name="Jeune Afrique222">{{Lien web |langue=fr |titre=France : Avisa Partners, candidat au rachat de 35°Nord |url=https://www.jeuneafrique.com/1261488/politique/france-avisa-partners-candidat-au-rachat-de-35nord/ |site=Jeune Afrique |date=2021-11-4 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>.


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La société compte environ 300 collaborateurs et une quinzaine de filiales, réalisant plus de 60 millions d'euros de chiffres d'affaires, dont 10 millions aux États-Unis<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa Partners signe une double acquisition |url=https://www.cfnews.net/L-actualite/M-A-Corporate/Operations/M-A-Corporate/Avisa-Partners-signe-une-double-acquisition-405222 |site=CFNEWS |date=2022-06-03CEST14:25:31 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>.
La société compte environ 300 collaborateurs et une quinzaine de filiales, réalisant plus de 60 millions d'euros de chiffres d'affaires, dont 10 millions aux États-Unis<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa Partners signe une double acquisition |url=https://www.cfnews.net/L-actualite/M-A-Corporate/Operations/M-A-Corporate/Avisa-Partners-signe-une-double-acquisition-405222 |site=CFNEWS |date=2022-06-03CEST14:25:31 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>.
==== Départ du fondateur Arnaud Dassier ====

En {{date-|juin 2023}}, après les scandales révélés par la presse qui écornent son image auprès de ses clients, et notamment auprès des services secrets en raison de l'implication de la société auprès de dirigeants politiques étrangers<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabrice Arfi, Antton |nom=Rouget |titre=Avisa Partners, cette société française qui inquiète les services secrets |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/171022/avisa-partners-cette-societe-francaise-qui-inquiete-les-services-secrets |site=Mediapart |consulté le=2023-06-10}}.</ref>, Avisa annonce le départ de son fondateur Arnaud Dassier à qui elle cède les « activités digitales » {{Incise|activités d'influence et de manipulation de l'information <ref>{{Lien web |langue= |auteur=Emile Marzlof |nom= |titre=Avisa Partners joue son va-tout pour sauver son partenariat avec l’Intérieur |url=https://acteurspublics.fr/articles/avisa-partners-joue-son-va-tout-pour-sauver-son-partenariat-avec-linterieur |site=Acteurs Publics |date=9/6/2023 |consulté le=2023-06-12}}.</ref>}} et la marque pour 5 millions d'euros<ref name="Libération_08/06/23">{{article|langue=fr|auteur1=Amaelle Guiton|auteur2=Willy Le Devin|auteur3=Laurent Léger|titre=Avisa Partners, géant de l’intelligence économique, fait le grand ménage après les scandales|périodique=Libération|date=8 juin 2023|url=https://www.liberation.fr/societe/avisa-partners-geant-de-lintelligence-economique-fait-le-grand-menage-apres-les-scandales-20230608_RUZNNMSQJZEXDABNODQ7EVQOME/}}.</ref>. Le groupe, qui changerait ainsi de nom pour s'appeler #Forward, conserve les activités d'intelligence économique et de cybersécurité<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le groupe Avisa Partners se sépare d'une activité décriée pour construire une licorne des technologies du risque |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-groupe-avisa-partners-se-separe-dune-activite-decriee-pour-construire-une-licorne-du-risque-technologique-1950928 |site=Les Echos |date=2023-06-09 |consulté le=2023-06-10}}.</ref>. Il maintient ses plaintes en diffamation contre les différents médias ayant révélé ces informations<ref name="@SI_09/06/23">{{article|langue=fr|auteur=Loris Guémart|titre=Avisa fait le ménage... mais maintient ses plaintes|sous-titre="Mediapart", "Reflets" et "Arrêt sur images" toujours attaqués en diffamation|périodique=Arrêt sur images|date=09 juin 2023|url=https://www.arretsurimages.net/chroniques/les-enerve-es/avisa-fait-le-menage-mais-maintient-ses-plaintes}}.</ref>.
En {{date-|juin 2023}}, après les scandales révélés par la presse qui écornent son image auprès de ses clients, et notamment auprès des services secrets en raison de l'implication de la société auprès de dirigeants politiques étrangers<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabrice Arfi, Antton |nom=Rouget |titre=Avisa Partners, cette société française qui inquiète les services secrets |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/171022/avisa-partners-cette-societe-francaise-qui-inquiete-les-services-secrets |site=Mediapart |consulté le=2023-06-10}}.</ref>, Avisa annonce le départ de son fondateur Arnaud Dassier à qui elle cède les « activités digitales » {{Incise|activités d'influence et de manipulation de l'information <ref>{{Lien web |langue= |auteur=Emile Marzlof |nom= |titre=Avisa Partners joue son va-tout pour sauver son partenariat avec l’Intérieur |url=https://acteurspublics.fr/articles/avisa-partners-joue-son-va-tout-pour-sauver-son-partenariat-avec-linterieur |site=Acteurs Publics |date=9/6/2023 |consulté le=2023-06-12}}.</ref>}} et la marque pour 5 millions d'euros<ref name="Libération_08/06/23">{{article|langue=fr|auteur1=Amaelle Guiton|auteur2=Willy Le Devin|auteur3=Laurent Léger|titre=Avisa Partners, géant de l’intelligence économique, fait le grand ménage après les scandales|périodique=Libération|date=8 juin 2023|url=https://www.liberation.fr/societe/avisa-partners-geant-de-lintelligence-economique-fait-le-grand-menage-apres-les-scandales-20230608_RUZNNMSQJZEXDABNODQ7EVQOME/}}.</ref>. Le groupe change ainsi de nom pour s'appeler ''Forward Global'', et conserve les activités d'intelligence économique et de cybersécurité<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le groupe Avisa Partners se sépare d'une activité décriée pour construire une licorne des technologies du risque |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-groupe-avisa-partners-se-separe-dune-activite-decriee-pour-construire-une-licorne-du-risque-technologique-1950928 |site=Les Echos |date=2023-06-09 |consulté le=2023-06-10}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Stéphane |nom=Bellec |titre=Avisa Partners devient Forward et se sépare de son activité d’influence digitale |url=https://www.solutions-numeriques.com/avisa-partners-devient-forward-et-se-separe-de-son-activite-dinfluence-digitale/ |site=Solutions-Numeriques |date=2023-06-12 |consulté le=2024-04-08}}</ref>. Il maintient ses plaintes en diffamation contre les différents médias ayant révélé ces informations<ref name="@SI_09/06/23">{{article|langue=fr|auteur=Loris Guémart|titre=Avisa fait le ménage... mais maintient ses plaintes|sous-titre="Mediapart", "Reflets" et "Arrêt sur images" toujours attaqués en diffamation|périodique=Arrêt sur images|date=09 juin 2023|url=https://www.arretsurimages.net/chroniques/les-enerve-es/avisa-fait-le-menage-mais-maintient-ses-plaintes}}.</ref>.


== Activités ==
== Activités ==
La société exerce ses activités dans le domaine de l'[[e-réputation]], ainsi que dans la [[cybersécurité]], la gestion du risque, la lutte contre la [[criminalité financière]], les [[relations internationales]], le [[lobby]]ing et la communication stratégique{{Référence nécessaire|date=6 juillet 2022}}.
La société exerce ses activités dans l'[[e-réputation]] et la [[cybersécurité]], la gestion du risque, la lutte contre la [[criminalité financière]], les [[relations internationales]], le [[lobby]]ing et la communication stratégique{{Référence nécessaire|date=6 juillet 2022}}. La filiale Lexfo, est un [[Centre d'évaluation de la sécurité des technologies de l'information]] agréé par l'[[Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information]]{{Référence nécessaire|date=26 décembre 2022}}{{,}}{{Pertinence contestée|date=26 décembre 2022}}

La filiale cyber du groupe, Lexfo, est un [[Centre d'évaluation de la sécurité des technologies de l'information]] agréé par l'[[Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information]]{{Référence nécessaire|date=26 décembre 2022}}{{,}}{{Pertinence contestée|date=26 décembre 2022}}


La société organise le [[Forum international de la cybersécurité|Forum International de la Cybersécurité]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=ADIT/Eurotradia, Avisa/CEIS : les rachats bouleversent la place de Paris |url=https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires/2020/01/29/adit_eurotradia-avisa_ceis--les-rachats-bouleversent-la-place-de-paris,108391392-art |site=intelligence Online |date=2020-01-29 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>, co-organisé avec la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] et la Région [[Hauts-de-France]] entre 2007 et 2022, ainsi que le [[Forum international de Dakar sur la Paix et la sécurité en Afrique|Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique]], co-organisé avec le Ministère des affaires étrangères sénégalais et financé par le [[Ministère des Affaires étrangères|Quai d'Orsay]] depuis 2014<ref name=":23">{{Lien web |langue=fr |titre=Paix et sécurité: les vrais enjeux du Forum de Dakar |url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/paix-et-securite-les-vrais-enjeux-du-forum-de-dakar_1632436.html |site=LExpress.fr |date=2014-12-15 |consulté le=2022-02-26}}.</ref>. En 2023, le Forum International de la Cybersécurité se tient sans la participation du ministère des Armées. ''[[Challenges]]'' indique qu'officieusement, ce retrait est dû aux {{Citation|relations fraîches, voire glaciales, entre Avisa Partners et le ministère des Armées [qui] sont un secret de Polichinelle, de même que la grande méfiance de la DGSE à l’endroit de la société d’intelligence économique dirigée par Mathieu Creux}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Rédaction |nom=MDN |titre=Le forum international de la cybersécurité de Lille a du plomb dans l'aile, Avisa Partners en cause? |url=https://lemiroirdunord.fr/2023/03/03/le-forum-international-de-la-cybersecurite-de-lille-a-du-plomb-dans-laile-avisa-partners-en-cause/ |site=Le Miroir du Nord |date=2023-03-03 |consulté le=2023-03-11}}.</ref>. Les ministères de l’intérieur et des armées se retirent également de cette édition, en raison de griefs envers la société Avisa Partners<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabrice Arfi, Antton |nom=Rouget |titre=« Opération Intox » : le géant Avisa Partners est lâché par l’État |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/300323/operation-intox-le-geant-avisa-partners-est-lache-par-l-etat |site=Mediapart |consulté le=2023-03-30}}.</ref>.
La société organise le [[Forum international de la cybersécurité]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=ADIT/Eurotradia, Avisa/CEIS : les rachats bouleversent la place de Paris |url=https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires/2020/01/29/adit_eurotradia-avisa_ceis--les-rachats-bouleversent-la-place-de-paris,108391392-art |site=intelligence Online |date=2020-01-29 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>, co-organisé avec la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] et la Région [[Hauts-de-France]] entre 2007 et 2022, ainsi que le [[Forum international de Dakar sur la Paix et la sécurité en Afrique|Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique]], co-organisé avec le Ministère des affaires étrangères sénégalais et financé par le [[Ministère des Affaires étrangères|Quai d'Orsay]] depuis 2014<ref name=":23">{{Lien web |langue=fr |titre=Paix et sécurité: les vrais enjeux du Forum de Dakar |url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/paix-et-securite-les-vrais-enjeux-du-forum-de-dakar_1632436.html |site=LExpress.fr |date=2014-12-15 |consulté le=2022-02-26}}.</ref>. En 2023, le Forum International de la Cybersécurité se tient sans la participation du ministère des Armées. ''[[Challenges]]'' indique qu'officieusement, ce retrait est dû aux {{Citation|relations fraîches, voire glaciales, entre Avisa Partners et le ministère des Armées [qui] sont un secret de Polichinelle, de même que la grande méfiance de la DGSE à l’endroit de la société d’intelligence économique dirigée par Mathieu Creux}}<ref>{{Lien web |prénom=Vincent |nom=Lamigeon|titre=Le ministère des armées lâche le FIC, le grand raout du secteur cyber |url=https://www.challenges.fr/entreprise/defense/le-ministere-des-armees-lache-le-fic-le-grand-raout-du-cyber_843983 |périodique=[[Challenges]] |date=2023-2-1}}.</ref>. Les ministères de l’Intérieur et des Armées se retirent également de cette édition, en raison de griefs envers la société Avisa Partners<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Fabrice Arfi|auteur2=Antton Rouget |titre=« Opération Intox » : le géant Avisa Partners est lâché par l’État |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/300323/operation-intox-le-geant-avisa-partners-est-lache-par-l-etat |site=[[Mediapart]] |consulté le=2023-03-30}}.</ref>.


En 2022, elle crée l'Initiative globale pour la paix et la sécurité en Afrique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=AFRIQUE : Avisa Partners lance un nouveau think-tank sur la paix et la sécurité en Afrique - 23/05/2022 |url=https://www.africaintelligence.fr/le-continent/2022/05/23/avisa-partners-lance-un-nouveau-think-tank-sur-la-paix-et-la-securite-en-afrique,109786171-art |site=Africa Intelligence |date=2022-05-23 |consulté le=2022-06-19}}.</ref>, un think-tank financé par l'[[Union européenne]] dans lequel sont notamment impliqués [[Kamissa Camara]], ancienne secrétaire générale de la présidence du [[Mali]], {{Lien|langue=en|trad=Emanuela Del Re}}, représentante spéciale de l’Union européenne pour le [[Sahel]], [[Lionel Zinsou]], ancien Premier ministre du [[Bénin]], et [[Ahmedou Ould-Abdallah|Ahmedou Ould Abdallah]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Face aux crises actuelles, le Conseil de sécurité ne peut pas faire l'économie d'une réforme |url=https://afrique.latribune.fr/politique/2022-05-20/face-aux-crises-actuelles-le-conseil-de-securite-ne-peut-pas-faire-l-economie-d-une-reforme-918689.html |site=La Tribune |consulté le=2022-06-19}}.</ref>, diplomate mauritanien, cofondateur et membre du conseil consultatif de [[Transparency International]].
En 2022, elle crée l'Initiative globale pour la paix et la sécurité en Afrique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=AFRIQUE : Avisa Partners lance un nouveau think-tank sur la paix et la sécurité en Afrique - 23/05/2022 |url=https://www.africaintelligence.fr/le-continent/2022/05/23/avisa-partners-lance-un-nouveau-think-tank-sur-la-paix-et-la-securite-en-afrique,109786171-art |site=Africa Intelligence |date=2022-05-23 |consulté le=2022-06-19}}.</ref>, un think-tank financé par l'[[Union européenne]] dans lequel sont notamment impliqués [[Kamissa Camara]], ancienne secrétaire générale de la présidence du [[Mali]], {{Lien|langue=en|trad=Emanuela Del Re}}, représentante spéciale de l’Union européenne pour le [[Sahel]], [[Lionel Zinsou]], ancien Premier ministre du [[Bénin]], et [[Ahmedou Ould-Abdallah|Ahmedou Ould Abdallah]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Face aux crises actuelles, le Conseil de sécurité ne peut pas faire l'économie d'une réforme |url=https://afrique.latribune.fr/politique/2022-05-20/face-aux-crises-actuelles-le-conseil-de-securite-ne-peut-pas-faire-l-economie-d-une-reforme-918689.html |site=La Tribune |consulté le=2022-06-19}}.</ref>, diplomate mauritanien, cofondateur et membre du conseil consultatif de [[Transparency International]].
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Le groupe est dirigé par son fondateur Matthieu Creux, ancien collaborateur parlementaire à l'Assemblée nationale, puis conseiller ministériel de [[Valérie Pécresse]] au [[ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche]]<ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |titre=Adit vs Avisa, la nouvelle guerre de l'intelligence économique tricolore |url=https://www.challenges.fr/economie/adit-vs-avisa-la-nouvelle-guerre-de-l-intelligence-economique-tricolore_727501 |site=Challenges |date=2020-09-18 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr |titre=Au QG de Pécresse : rubgy, mauvais pinard et ambiance défraîchie |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20100322.RUE5659/au-qg-de-pecresse-rubgy-mauvais-pinard-et-ambiance-defraichie.html |site=L'Obs |date=2010-03-22 |consulté le=2022-02-26}}.</ref>.
Le groupe est dirigé par son fondateur Matthieu Creux, ancien collaborateur parlementaire à l'Assemblée nationale, puis conseiller ministériel de [[Valérie Pécresse]] au [[ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche]]<ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |titre=Adit vs Avisa, la nouvelle guerre de l'intelligence économique tricolore |url=https://www.challenges.fr/economie/adit-vs-avisa-la-nouvelle-guerre-de-l-intelligence-economique-tricolore_727501 |site=Challenges |date=2020-09-18 |consulté le=2022-02-18}}.</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr |titre=Au QG de Pécresse : rubgy, mauvais pinard et ambiance défraîchie |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20100322.RUE5659/au-qg-de-pecresse-rubgy-mauvais-pinard-et-ambiance-defraichie.html |site=L'Obs |date=2010-03-22 |consulté le=2022-02-26}}.</ref>.


L'autre cofondateur est Arnault Dassier, ancien responsable Internet des campagnes présidentielles de [[Jacques Chirac]] et de [[Nicolas Sarkozy]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Magazine |nom=Marianne |titre=Quand Dassier tacle Sarkozy sur Twitter |url=https://www.marianne.net/politique/quand-dassier-tacle-sarkozy-sur-twitter |périodique=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2012-01-03 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>, ancien candidat aux élections législatives sous l'étiquette [[Mouvement démocrate (France)|UDF]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'ex-responsable web de l'UMP, Arnaud Dassier, rejoint François Bayrou |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/l-ex-responsable-web-de-l-ump-arnaud-dassier-rejoint-francois-bayrou_1068966.html |site=LExpress.fr |date=2012-01-06 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>, proche d'[[Éric Zemmour]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Exclusif – Éric Zemmour : les réseaux « africains » du candidat d’extrême droite – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/1309792/politique/exclusif-eric-zemmour-les-reseaux-africains-du-candidat-dextreme-droite/ |site=JeuneAfrique.com |consulté le=2022-07-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":5">{{Article|langue=fr|titre=M. Dassier, ancien responsable web de M. Sarkozy, rallie M. Bayrou|périodique=Le Monde.fr|date=2012-01-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/01/06/m-dassier-ancien-responsable-web-de-m-sarkozy-rallie-m-bayrou_1626861_1471069.html|consulté le=2022-03-23}}.</ref>, et par ailleurs actionnaire de ''Talmont media'', société éditrice du site ''[[Atlantico]]''<ref name="@SI3"/>.
L'autre cofondateur est Arnaud Dassier, ancien responsable Internet des campagnes présidentielles de [[Jacques Chirac]] et de [[Nicolas Sarkozy]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Magazine |nom=Marianne |titre=Quand Dassier tacle Sarkozy sur Twitter |url=https://www.marianne.net/politique/quand-dassier-tacle-sarkozy-sur-twitter |périodique=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2012-01-03 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>, ancien candidat aux élections législatives sous l'étiquette [[Mouvement démocrate (France)|UDF]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'ex-responsable web de l'UMP, Arnaud Dassier, rejoint François Bayrou |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/l-ex-responsable-web-de-l-ump-arnaud-dassier-rejoint-francois-bayrou_1068966.html |site=LExpress.fr |date=2012-01-06 |consulté le=2022-07-04}}.</ref>, proche d'[[Éric Zemmour]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Exclusif – Éric Zemmour : les réseaux « africains » du candidat d’extrême droite – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/1309792/politique/exclusif-eric-zemmour-les-reseaux-africains-du-candidat-dextreme-droite/ |site=JeuneAfrique.com |consulté le=2022-07-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":5">{{Article|langue=fr|titre=M. Dassier, ancien responsable web de M. Sarkozy, rallie M. Bayrou|périodique=Le Monde.fr|date=2012-01-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/01/06/m-dassier-ancien-responsable-web-de-m-sarkozy-rallie-m-bayrou_1626861_1471069.html|consulté le=2022-03-23}}.</ref>, et par ailleurs actionnaire de ''Talmont media'', société éditrice du site ''[[Atlantico]]''<ref name="@SI3"/>.


Henri et François Tillinac furent également actionnaires d'Avisa Partners dès 2011 et ce, jusqu'en 2016 ils fondent Nativiz, société partenaire d'Avisa Partners qui dirige de faux sites d'information, mimétiques de vrais sites comme ''Journal Economique'' et la ''Santé Publique''. Jean Tillinac les rejoint en 2012 et demeure un des cadres d'Avisa Partners<ref name="@SI2"/>.
Henri et François Tillinac furent également actionnaires d'Avisa Partners dès 2011 et ce, jusqu'en 2016, l'année au cours de laquelle ils fondent Nativiz, société partenaire d'Avisa Partners qui dirige de faux sites d'information, mimétiques de vrais sites comme ''Journal Economique'' et la ''Santé Publique''. Jean Tillinac les rejoint en 2012 et demeure un des cadres d'Avisa Partners<ref name="@SI2"/>.


Plusieurs autres associés qui ont travaillé avec ce cabinet disposaient d'une expérience politique importante, dont [[Olivier Darrason]], ancien député UDF des Bouches-du-Rhône, fondateur de CEIS, [[Sylvain Fort]], ancien conseiller en communication et rédacteur des discours du président de la République [[Emmanuel Macron]], associé de {{date-|mars 2020}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=FRANCE : Avisa s'adjoint les services de Sylvain Fort - 13/05/2020 |url=https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires_premier-cercle/2020/05/13/avisa-s-adjoint-les-services-de-sylvain-fort,108405326-bre |site=Intelligence Online |date=2020-05-13 |consulté le=2022-03-23}}.</ref> à {{date|mai 2022}}<ref>{{Lien web |titre=Sylvain Fort quitte Avisa Partners |url=https://www.lalettredelexpansion.com/0059812-Sylvain-Fort-quitte-Avisa-Partners/024-Detail.htm |site=lalettredelexpansion.com |consulté le=2022-06-19}}.</ref>.
Plusieurs autres associés qui ont travaillé avec ce cabinet disposaient d'une expérience politique importante, dont [[Olivier Darrason]], ancien député UDF des Bouches-du-Rhône, fondateur de CEIS, [[Sylvain Fort]], ancien conseiller en communication et rédacteur des discours du président de la République [[Emmanuel Macron]], associé de {{date-|mars 2020}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=FRANCE : Avisa s'adjoint les services de Sylvain Fort - 13/05/2020 |url=https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-affaires_premier-cercle/2020/05/13/avisa-s-adjoint-les-services-de-sylvain-fort,108405326-bre |site=Intelligence Online |date=2020-05-13 |consulté le=2022-03-23}}.</ref> à {{date|mai 2022}}<ref>{{Lien web |titre=Sylvain Fort quitte Avisa Partners |url=https://www.lalettredelexpansion.com/0059812-Sylvain-Fort-quitte-Avisa-Partners/024-Detail.htm |site=lalettredelexpansion.com |consulté le=2022-06-19}}.</ref>.


[[Olivia Grégoire]], [[secrétaire d'État]] chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable sous le [[gouvernement Jean Castex]], puis [[Liste des porte-parole du gouvernement français|porte-parole]] du [[gouvernement Élisabeth Borne]] à partir de {{date-|mai 2022}} était directrice associée de la société entre 2013 et 2014<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Olivia Grégoire, directrice associée d'Istrat |url=https://www.strategies.fr/guides-annuaires/nominations/214247W/olivia-gregoire-directrice-associee-d-istrat.html |site=Stratégies |date=2013-06-06 |consulté le=2022-03-23}}.</ref> et supervisait la rédaction de faux articles<ref name="Libération" />.
[[Olivia Grégoire]], [[Secrétaire d'État (France)|secrétaire d'État]] chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable sous le [[gouvernement Jean Castex]], puis [[Liste des porte-parole du gouvernement français|porte-parole]] du [[gouvernement Élisabeth Borne]] à partir de {{date-|mai 2022}} était directrice associée de la société entre 2013 et 2014<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Olivia Grégoire, directrice associée d'Istrat |url=https://www.strategies.fr/guides-annuaires/nominations/214247W/olivia-gregoire-directrice-associee-d-istrat.html |site=Stratégies |date=2013-06-06 |consulté le=2022-03-23}}.</ref> et supervisait la rédaction de faux articles<ref name="Libération" />.


Sa présence au sein de la société est absente de plusieurs de ses biographies officielles<ref name="Libération" />.
Sa présence au sein de la société est absente de plusieurs de ses biographies officielles<ref name="Libération" />.
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=== Désinformation ===
=== Désinformation ===
==== Campagnes d'influence sur Internet ====
Depuis 2013, des enquêtes publiées dans de nombreux médias, parmi lesquels le ''[[Le Journal du Net|Journal du Net]]''<ref name="JDN1">{{Lien web |titre=OPA sur le Club Med : de l'intox sur le Net ! |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148076-opa-sur-le-club-med-de-l-intox-sur-le-net/ |site=Journal du Net |date=2015-01-05 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>{{,}}<ref name="JDN2">{{Lien web |titre=Plongée au cœur d'iStrat, manipulateur de Wikipedia et des sites médias |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148396-plongee-au-coeur-d-istrat-manipulateur-de-wikipedia-et-des-sites-medias/ |site=Journal du Net |date=2015-01-12 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>, ''[[Challenges]]''<ref name="Challenges1">{{Lien web |titre=OPA sur le Club Med: le patron d'iStrat s'explique sur les "fausses tribunes" |url=https://www.challenges.fr/media/opa-sur-le-club-med-le-patron-d-istrat-s-explique-sur-les-fausses-tribunes_60463 |périodique=[[Challenges]] |date=2015-01-09 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>, ''[[Le Desk]]''<ref>{{Lien web |auteur=Ali Amar |titre=Mounir Majidi se fait mousser par un sulfureux cabinet d'influence |url=https://ledesk.ma/2016/01/15/mounir-majidi-se-fait-mousser-par-un-sulfureux-cabinet-dinfluence/ |site=Le Desk |date=2016-01-15 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>, ''[[Complément d'enquête]]''<ref name="Complément d'enquête">{{Lien web |langue=fr |titre="Complément d'enquête". EDF : un géant sous tension |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-edf-un-geant-sous-tension_4912257.html |site=Franceinfo |date=2022-01-27 |consulté le=2022-05-27}}.</ref>, ''[[Fakir (journal)|Fakir]]''<ref name="Fakir">{{Lien web |langue=fr |titre=Moi, journaliste fantôme au service des lobbies… |url=https://www.fakirpresse.info/moi-journaliste-fantome-au-service-des-lobbies |site=Fakir |date=2022-06-21 |consulté le=2022-06-24}}.</ref>, ''[[Mediapart]]''<ref name="Mediapart">{{Lien web |langue=fr |auteur1=Fabrice Arfi|auteur2=Antton Rouget|auteur3=Tomas Madlenak|auteur4=Lukas Diko (ICJK)|titre=Opération intox : une société française au service des dictateurs et du CAC 40 |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/270622/operation-intox-une-societe-francaise-au-service-des-dictateurs-et-du-cac-40 |site=[[Mediapart]] |consulté le=2022-06-27}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabrice Arfi, Antton |nom=Rouget |titre=Opération intox : l'encyclopédie Wikipédia a été visée |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/210722/operation-intox-l-encyclopedie-wikipedia-ete-visee |site=Mediapart |consulté le=2022-07-21}}.</ref>, ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]''<ref name="Marianne">{{Lien web |langue=fr |auteur=Nicolas Quenel |titre=Derrière les faux blogueurs d'Avisa Partners : l'influence à la française |url=https://www.marianne.net/societe/big-brother/derriere-les-faux-blogueurs-davisa-partners-linfluence-a-la-francaise |périodique=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2022-7-1 |consulté le=2022-7-11}}.</ref>, ''[[Libération (journal)|Libération]]''<ref name="Libération">{{Lien web |langue=fr |auteur=Florian Gouthière |titre=Olivia Grégoire aurait supervisé la production d'articles sous faux profils lorsqu'elle était cadre d'iStrat, selon d'anciens salariés |url=https://www.liberation.fr/checknews/olivia-gregoire-aurait-supervise-la-production-darticles-sous-faux-profils-lorsquelle-etait-cadre-distrat-selon-danciens-salaries-20220708_CXEMZPWQHZGEFJTPJ6X2TGJXG4/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2022-7-8 |consulté le=2022-7-11}}.</ref>, ''[[Arrêt sur images]]''<ref name="@SI">{{article |langue=fr |auteur1=Loris Guémart |auteur2=Maurice Midena |auteur3=Yann Mougeot |titre=Avisa partners, dans les coulisses d'une bombe médiatique |périodique=Arrêt sur images |date=25/07/2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-partners-dans-les-coulisses-dune-bombe-mediatique }}.</ref>{{,}}<ref name="@SI2">{{article |langue=fr |auteur1=Loris Guémart |auteur2=Maurice Midena |auteur3=Yann Mougeot |titre=Avisa : faux articles, faux médias, vraies opérations d'influence |sous-titre=Une galaxie de faux sites d'actualités liés à Avisa partners |périodique=Arrêt sur images |date=29/07/2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-faux-articles-faux-medias-vraies-operations-dinfluence }}.</ref>{{,}}<ref name="@SI3">{{article |langue=fr |auteur1=Loris Guémart |auteur2=Maurice Midena |auteur3=Yann Mougeot |titre=Derrière le succès d'Avisa, la complaisance des "Échos" (et d'autres) |sous-titre=Ces grands médias qui ne font pas le ménage dans leurs tribunes |périodique=Arrêt sur images |date=30/07/2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/derriere-le-succes-davisa-la-complaisance-des-echos-et-dautres }}.</ref>, ''[[Le Monde]]''<ref name=":2">{{Article|langue=fr|auteur1=Martin Untersinger|titre=« Uber Files » : ces faux articles sur des sites de presse commandés par Uber|périodique=[[Le Monde]]|date=2022-07-12|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/07/12/uber-files-ces-faux-articles-sur-des-sites-de-presse-commandes-par-uber_6134455_4408996.html|consulté le=2022-07-12}}.</ref>, ou ''[[France inter]]''<ref name="France inter">{{article |langue=fr |périodique=L'Instant M (France inter) |auteur1=Sonia Devillers |auteur2=Anna Finot |auteur3=Anne-Cécile Perrin |auteur4=Redwane Telha |date=29 juin 2022 |titre=Les blogs de Médiapart infiltrés, manipulés : la grande arnaque |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-instant-m/l-instant-m-du-mercredi-29-juin-2022-8538072 }}.</ref> montrent que la société iStrat, devenue Avisa Partners, a piloté des campagnes d'influence sur Internet. En direct ou grâce à de nombreux sous-traitants, Avisa Partners fait rédiger des articles et des tribunes au profit d'entreprises clientes, d'États ou de personnalités, dont l'objectif consiste à {{Citation|abreuver internet de contenus flatteurs ou complaisants pour leurs clients afin d'influencer l'opinion publique, de faciliter leurs affaires ou de taper sur un concurrent}}<ref name="Fakir" />.
Depuis 2013, des enquêtes publiées dans de nombreux médias, parmi lesquels le ''[[Le Journal du Net|Journal du Net]]''<ref name="JDN1">{{Lien web |titre=OPA sur le Club Med : de l'intox sur le Net ! |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148076-opa-sur-le-club-med-de-l-intox-sur-le-net/ |site=Journal du Net |date=2015-01-05 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>{{,}}<ref name="JDN2">{{Lien web |titre=Plongée au cœur d'iStrat, manipulateur de Wikipedia et des sites médias |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148396-plongee-au-coeur-d-istrat-manipulateur-de-wikipedia-et-des-sites-medias/ |site=Journal du Net |date=2015-01-12 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>, ''[[Challenges]]''<ref name="Challenges1">{{Lien web |titre=OPA sur le Club Med: le patron d'iStrat s'explique sur les "fausses tribunes" |url=https://www.challenges.fr/media/opa-sur-le-club-med-le-patron-d-istrat-s-explique-sur-les-fausses-tribunes_60463 |périodique=[[Challenges]] |date=2015-01-09 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>, ''[[Le Desk]]''<ref>{{Lien web |auteur=Ali Amar |titre=Mounir Majidi se fait mousser par un sulfureux cabinet d'influence |url=https://ledesk.ma/2016/01/15/mounir-majidi-se-fait-mousser-par-un-sulfureux-cabinet-dinfluence/ |site=Le Desk |date=2016-01-15 |consulté le=2022-03-05}}.</ref>, ''[[Complément d'enquête]]''<ref name="Complément d'enquête">{{Lien web |langue=fr |titre="Complément d'enquête". EDF : un géant sous tension |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-edf-un-geant-sous-tension_4912257.html |site=Franceinfo |date=2022-01-27 |consulté le=2022-05-27}}.</ref>, ''[[Fakir (journal)|Fakir]]''<ref name="Fakir">{{Lien web |langue=fr |titre=Moi, journaliste fantôme au service des lobbies… |url=https://www.fakirpresse.info/moi-journaliste-fantome-au-service-des-lobbies |site=Fakir |date=2022-06-21 |consulté le=2022-06-24}}.</ref>, ''[[Mediapart]]''<ref name="Mediapart">{{Lien web |langue=fr |auteur1=Fabrice Arfi|auteur2=Antton Rouget|auteur3=Tomas Madlenak|auteur4=Lukas Diko (ICJK)|titre=Opération intox : une société française au service des dictateurs et du CAC 40 |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/270622/operation-intox-une-societe-francaise-au-service-des-dictateurs-et-du-cac-40 |site=[[Mediapart]] |consulté le=2022-06-27}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabrice Arfi, Antton |nom=Rouget |titre=Opération intox : l'encyclopédie Wikipédia a été visée |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/210722/operation-intox-l-encyclopedie-wikipedia-ete-visee |site=Mediapart |consulté le=2022-07-21}}.</ref>, ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]''<ref name="Marianne">{{Lien web |langue=fr |auteur=Nicolas Quenel |titre=Derrière les faux blogueurs d'Avisa Partners : l'influence à la française |url=https://www.marianne.net/societe/big-brother/derriere-les-faux-blogueurs-davisa-partners-linfluence-a-la-francaise |périodique=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2022-7-1 |consulté le=2022-7-11}}.</ref>, ''[[Libération (journal)|Libération]]''<ref name="Libération">{{Lien web |langue=fr |auteur=Florian Gouthière |titre=Olivia Grégoire aurait supervisé la production d'articles sous faux profils lorsqu'elle était cadre d'iStrat, selon d'anciens salariés |url=https://www.liberation.fr/checknews/olivia-gregoire-aurait-supervise-la-production-darticles-sous-faux-profils-lorsquelle-etait-cadre-distrat-selon-danciens-salaries-20220708_CXEMZPWQHZGEFJTPJ6X2TGJXG4/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2022-7-8 |consulté le=2022-7-11}}.</ref>, ''[[Arrêt sur images]]''<ref name="@SI">{{article |langue=fr |auteur1=Loris Guémart |auteur2=Maurice Midena |auteur3=Yann Mougeot |titre=Avisa partners, dans les coulisses d'une bombe médiatique |périodique=Arrêt sur images |date=25/07/2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-partners-dans-les-coulisses-dune-bombe-mediatique }}.</ref>{{,}}<ref name="@SI2">{{article |langue=fr |auteur1=Loris Guémart |auteur2=Maurice Midena |auteur3=Yann Mougeot |titre=Avisa : faux articles, faux médias, vraies opérations d'influence |sous-titre=Une galaxie de faux sites d'actualités liés à Avisa partners |périodique=Arrêt sur images |date=29/07/2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-faux-articles-faux-medias-vraies-operations-dinfluence }}.</ref>{{,}}<ref name="@SI3">{{article |langue=fr |auteur1=Loris Guémart |auteur2=Maurice Midena |auteur3=Yann Mougeot |titre=Derrière le succès d'Avisa, la complaisance des "Échos" (et d'autres) |sous-titre=Ces grands médias qui ne font pas le ménage dans leurs tribunes |périodique=Arrêt sur images |date=30/07/2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/derriere-le-succes-davisa-la-complaisance-des-echos-et-dautres }}.</ref>, ''[[Le Monde]]''<ref name=":2">{{Article|langue=fr|auteur1=Martin Untersinger|titre=« Uber Files » : ces faux articles sur des sites de presse commandés par Uber|périodique=[[Le Monde]]|date=2022-07-12|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/07/12/uber-files-ces-faux-articles-sur-des-sites-de-presse-commandes-par-uber_6134455_4408996.html|consulté le=2022-07-12}}.</ref>, ''[[France Inter]]''<ref name="France inter">{{article |langue=fr |périodique=L'Instant M (France inter) |auteur1=Sonia Devillers |auteur2=Anna Finot |auteur3=Anne-Cécile Perrin |auteur4=Redwane Telha |date=29 juin 2022 |titre=Les blogs de Médiapart infiltrés, manipulés : la grande arnaque |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-instant-m/l-instant-m-du-mercredi-29-juin-2022-8538072 }}.</ref> ou [[Radio France]] <ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=ENQUÊTE. Avisa Partners : dans les coulisses de la sulfureuse agence d’influence soupçonnée de désinformation |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/enquete-avisa-partners-dans-les-coulisses-de-la-sulfureuse-agence-d-influence_6035825.html |site=Franceinfo |date=2023-09-01 |consulté le=2023-09-02}}</ref>montrent que la société iStrat, devenue Avisa Partners, a piloté des campagnes d'influence sur Internet. En direct ou grâce à de nombreux sous-traitants, Avisa Partners fait rédiger des articles et des tribunes au profit d'entreprises clientes, d'États ou de personnalités, dont l'objectif consiste à {{Citation|abreuver internet de contenus flatteurs ou complaisants pour leurs clients afin d'influencer l'opinion publique, de faciliter leurs affaires ou de taper sur un concurrent}}<ref name="Fakir" />.

Dans le journal français ''Fakir'', un pigiste spécialisé dans la [[fabrique du doute]] appelé « Julien » (prénom d'emprunt) décrit comment il était payé par Avisa Partners pour écrire sous de faux noms (et avec une fausse biographie le faisant passer pour un expert du sujet le cas échéant) de faux contenus apparemment journalistique)<ref name=TribuneGeneve2022/>. Il a par exemple promu un boîtier électrique, vanté le [[glyphosate]], dressé un portrait flatteur de l'ancien président tchadien, ou au contraire « dézingué » [[François Ruffin]]<ref name=TribuneGeneve2022/>. Il diffusait ses messages sur les réseaux sociaux, et publiait aussi dans des tribunes de sites d'information ou dans les blogs de Mediapart (qui a depuis enquêté sur le scandale et effacé ces contenus factices)<ref name=TribuneGeneve2022/>. Dans son volet ''[[affaires publiques]]'', Avisa Partners explique {{Citation|donner puissance et portée aux contenus […] en intégrant la mécanique [[algorithmique]] des [[plateformes]]}}<ref name=TribuneGeneve2022>Amez-Droz P.R (2022) ''L'objectif est de distiller le doute''. Tribune de Genève| url=https://archive-ouverte.unige.ch/unige:164012/ATTACHMENT01</ref>.


==== Affaire des faux contenus journalistiques ====
Parmi les clients privés de l'agence figurent ou ont figuré [[Air France]], [[Électricité de France|EDF]], [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]], [[Vivarte]], [[Uber]], des [[cigarettier]]s, les [[Jeux olympiques d'été de 2020|JO de Tokyo]], le [[Cigéo|projet Cigéo de Bure]], [[Rusal]] ou encore [[PDVSA]]. Les enquêtes ont établi que des États travaillaient également avec celle-ci, comme [[Bahreïn]], l'[[Inde]], le [[gouvernement français]], la [[Côte d'Ivoire]], le [[Qatar]] (au bénéfice de la [[Coupe du monde de football 2022]]).
Dans le journal français ''Fakir'', un pigiste spécialisé dans la [[fabrique du doute]] appelé « Julien » (prénom d'emprunt) décrit comment il était payé par Avisa Partners pour écrire sous de faux noms de faux contenus apparemment journalistiques, le cas échéant avec une fausse biographie le faisant passer pour un expert du sujet<ref name=TribuneGeneve2022/>. Il a par exemple promu un boîtier électrique, vanté le [[glyphosate]], dressé un portrait flatteur de l'ancien président tchadien, ou au contraire « dézingué » [[François Ruffin]]<ref name=TribuneGeneve2022/>. Il diffusait ses messages sur les réseaux sociaux, et publiait aussi dans des tribunes de sites d'information ou dans les blogs de Mediapart (qui a depuis enquêté sur le scandale et effacé ces contenus factices)<ref name=TribuneGeneve2022/>. Dans son volet "affaires publiques", Avisa Partners explique {{Citation|donner puissance et portée aux contenus […] en intégrant la mécanique [[algorithmique]] des [[plate-forme (informatique)|plateformes]]}}<ref name=TribuneGeneve2022>Amez-Droz P.R (2022) ''L'objectif est de distiller le doute''. Tribune de Genève| url=https://archive-ouverte.unige.ch/unige:164012/ATTACHMENT01</ref>.


Parmi les clients privés de l'agence figurent ou ont figuré [[Air France]], [[Électricité de France|EDF]], [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]], [[Vivarte]], [[Uber]], des [[Industrie du tabac|cigarettier]], les [[Jeux olympiques d'été de 2020|JO de Tokyo]], le projet [[Cigéo]] de Bure, [[Rusal]] ou encore [[PDVSA]]. Les enquêtes ont établi que des États travaillaient également avec celle-ci, comme [[Bahreïn]], l'[[Inde]], le [[gouvernement français]], la [[Côte d'Ivoire]], le [[Qatar]] (au bénéfice de la [[Coupe du monde de football 2022]]).
D'autres clients sont des personnalités comme [[Alassane Ouattara]] et son épouse [[Dominique Ouattara|Dominique]], [[Idriss Déby]], [[Mounir Majidi]], ou le milliardaire [[Bernard Arnault]].<br />Au bénéfice de clients visant des concurrents, ont par exemple été ciblés [[Andrea Bonomi]]<ref name="JDN1" />, en lice pour racheter le [[Club Med]] lors d'une [[Offre publique d'achat|OPA]] qui l'opposait au chinois [[Fosun International|Fosun]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=OPA sur le Club Med : de l'intox sur le Net ! |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148076-opa-sur-le-club-med-de-l-intox-sur-le-net/ |site=www.journaldunet.com |consulté le=2022-08-04}}.</ref>, [[Airbnb]], l'[[OMS]], la mutuelle "Groupe Pasteur Mutualité", [[Aléxis Tsípras]]<ref name="@SI2" />, [[Engie]]{{Référence souhaitée|date=28 juillet 2022}}, [[François Ruffin]], le [[Centre international de recherche sur le cancer]]<ref name="Fakir" />, le [[Monténégro]]<ref name="@SI2" />, le [[Bénin]]{{Référence souhaitée|date=28 juillet 2022}} et la [[Dictature militaire|junte]] [[Thaïlande|thaïlandaise]]<ref name="Fakir" />.


D'autres clients sont des personnalités comme [[Alassane Ouattara]] et son épouse [[Dominique Ouattara|Dominique]], [[Idriss Déby]], [[Mounir Majidi]], ou le milliardaire [[Bernard Arnault]].<br />Au bénéfice de clients visant des concurrents, ont par exemple été ciblés [[Andrea Bonomi]]<ref name="JDN1" />, en lice pour racheter le [[Club Med]] lors d'une [[Offre publique d'achat|OPA]] qui l'opposait au chinois [[Fosun International|Fosun]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=OPA sur le Club Med : de l'intox sur le Net ! |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148076-opa-sur-le-club-med-de-l-intox-sur-le-net/ |site=www.journaldunet.com |consulté le=2022-08-04}}.</ref>, [[Airbnb]], l'[[Organisation mondiale de la santé]], la mutuelle « Groupe Pasteur Mutualité », [[Aléxis Tsípras]]<ref name="@SI2" />, [[Engie]]{{Référence souhaitée|date=28 juillet 2022}}, [[François Ruffin]], le [[Centre international de recherche sur le cancer]]<ref name="Fakir" />, le [[Monténégro]]<ref name="@SI2" />, le [[Bénin]]{{Référence souhaitée|date=28 juillet 2022}} et la [[Dictature militaire|junte]] [[Thaïlande|thaïlandaise]]<ref name="Fakir" />.
Mediapart affirme que la société serait à l'origine de plusieurs centaines d'articles dans le « Club de Mediapart », l'espace participatif du journal, ainsi que dans les blogs de [[L'Express]], du [[Huffington post France|Huffington Post]], d'[[AgoraVox|Agoravox]] et de nombreux autres médias en ligne. D'après les enquêtes journalistiques, ces prestations ont également ciblé ''[[The Conversation (média)|The Conversation]]'', ''[[Jeune Afrique]]'', ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', ''[[Valeurs actuelles]]'', ''[[Boulevard Voltaire (site web)|Boulevard Voltaire]]'' ou ''[[Atlantico]]'', ''[[Les Échos]]'', ''[[Entreprendre]]'' ou ''[[Contrepoints]].'' À ce propos, et malgré les démentis des dirigeants de la société<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=OPA sur le Club Med: le patron d'iStrat s'explique sur les "fausses tribunes" |url=https://www.challenges.fr/media/opa-sur-le-club-med-le-patron-d-istrat-s-explique-sur-les-fausses-tribunes_60463 |périodique=[[Challenges]] |date=2015-01-09 |consulté le=2022-08-04}}.</ref>, une enquête de ''[[Libération (journal)|Libération]]'' conclut qu'entre [[2013]] et [[2014]], les directeurs d'iStrat Matthieu Creux, Arnaud Dassier et [[Olivia Grégoire]], supervisaient la rédaction de ces articles, une activité qui représentait alors « au moins 90 % des activités » du cabinet<ref name="Libération" />.


Mediapart affirme que la société serait à l'origine de plusieurs centaines d'articles dans le « Club de Mediapart », l'espace participatif du journal, ainsi que dans les blogs de [[L'Express]], du [[Le HuffPost|HuffPost]], d'[[AgoraVox]] et de nombreux autres médias en ligne. D'après les enquêtes journalistiques, ces prestations ont également ciblé ''[[The Conversation (média)|The Conversation]]'', ''[[Jeune Afrique]]'', ''[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]'', ''[[Valeurs actuelles]]'', ''[[Boulevard Voltaire (site web)|Boulevard Voltaire]]'' ou ''[[Atlantico]]'', ''[[Les Échos]]'', ''[[Entreprendre]]'' ou ''[[Contrepoints]]''. À ce propos, et malgré les démentis des dirigeants de la société<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=OPA sur le Club Med: le patron d'iStrat s'explique sur les "fausses tribunes" |url=https://www.challenges.fr/media/opa-sur-le-club-med-le-patron-d-istrat-s-explique-sur-les-fausses-tribunes_60463 |périodique=[[Challenges]] |date=2015-01-09 |consulté le=2022-08-04}}.</ref>, une enquête de ''[[Libération (journal)|Libération]]'' conclut qu'entre 2013 et 2014, les directeurs d'iStrat Matthieu Creux, Arnaud Dassier et [[Olivia Grégoire]], supervisaient la rédaction de ces articles, une activité qui représentait alors « au moins 90 % des activités » du cabinet<ref name="Libération" />.
Au moins depuis 2015<ref name="JDN2" />, Avisa Partners intervient également sur [[Wikipédia]]. La société est intervenue sur les pages d'[[Uber]]<ref name=":2" />, de [[Bernard Arnault]], de [[Linky]], de [[La Poste (entreprise française)|La Poste]]<ref name=":0" />, de [[Bayer (entreprise)|Bayer]]. Avisa Partners reconnaît les faits, et est bannie de l'encyclopédie<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Une agence bannie à vie de Wikipedia pour des articles rémunérés |url=https://actualitte.com/article/107348/acteurs-numeriques/une-agence-bannie-a-vie-de-wikipedia-pour-des-articles-remuneres |site=ActuaLitté.com |consulté le=2022-08-11}}.</ref>. Selon Wikimedia France, {{Citation|outre le groupe Avisa Partners, les sociétés [[Nativiz]] et [[Link-Edit]], proches d'Avisa selon les enquêtes de presse, sont également impliquées}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Wikimédia |nom=france |titre=L'affaire Avisa Partners sur Wikipédia, expliquée. |url=https://www.wikimedia.fr/affaire-avisa-partners-sur-wikipedia-expliquee/ |site=Wikimédia France |date=2022-08-09 |consulté le=2023-01-30}}.</ref>. Selon une enquête de Reflets.info en {{date-|mai 2023}}, l'un des comptes utilisés pour modifier entre autres la présente page pourrait être le Président du groupe lui-même, Matthieu Creux, l'adresse IP du compte à sa création étant celle de son téléphone portable<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Antoine Champagne |titre=Le patron d’Avisa Partners modifiait-il lui-même des fiches Wikipedia ? |url=https://reflets.info/articles/le-patron-d-avisa-partners-modifiait-il-lui-meme-des-fiches-wikipedia |site=reflets.info |date=2023-05-10 |consulté le=2023-06-12}}.</ref>.
==== Bannissement de Wikipédia ====
Au moins depuis 2015<ref name="JDN2" />, Avisa Partners intervient également sur [[Wikipédia]]. La société est intervenue sur les pages d'[[Uber]]<ref name=":2" />, de [[Bernard Arnault]], de [[Linky]], de [[La Poste (entreprise française)|La Poste]]<ref name=":0" />, de [[Bayer (entreprise)|Bayer]]. Avisa Partners reconnaît les faits, et par conséquent est bannie de l'encyclopédie en 2022<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Une agence bannie à vie de Wikipedia pour des articles rémunérés |url=https://actualitte.com/article/107348/acteurs-numeriques/une-agence-bannie-a-vie-de-wikipedia-pour-des-articles-remuneres |site=ActuaLitté.com |consulté le=2022-08-11}}.</ref>. Selon Wikimédia France, {{Citation|outre le groupe Avisa Partners, les sociétés Nativiz et Link-Edit, proches d'Avisa selon les enquêtes de presse, sont également impliquées}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=L'affaire Avisa Partners sur Wikipédia, expliquée. |url=https://www.wikimedia.fr/affaire-avisa-partners-sur-wikipedia-expliquee/ |site=Wikimédia France |date=2022-08-09 |consulté le=2023-01-30}}.</ref>. Selon une enquête de Reflets.info en {{date-|mai 2023}}, l'un des comptes utilisés pour modifier entre autres la présente page pourrait être le Président du groupe lui-même, Matthieu Creux, l'adresse IP du compte à sa création étant celle de son téléphone portable<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Antoine Champagne |titre=Le patron d’Avisa Partners modifiait-il lui-même des fiches Wikipedia ? |url=https://reflets.info/articles/le-patron-d-avisa-partners-modifiait-il-lui-meme-des-fiches-wikipedia |site=reflets.info |date=2023-05-10 |consulté le=2023-06-12}}.</ref>.


La société a également créé ou racheté des médias référencés sur [[Google Actualités|Google Actu]] pour diffuser la propagande de ses clients avec davantage de visibilité, tels ''Le Monde de l'énergie'', ''La Revue Internationale'' (ex-''JOL press''), ''Raison d'être'', ''Planete business, ''etc''.,'' des médias aujourd'hui déréférencés de Wikipédia. Dans ce même but, elle a également noué des partenariats avec des groupes de presse comme ''[[Economie matin]]'', ''[[Causeur]]'' ou ''Conflits''<ref name="Marianne" />{{,}}<ref name="@SI" />{{,}}<ref name="@SI2" />.
La société a également créé ou racheté des médias référencés sur [[Google Actualités]] pour diffuser la propagande de ses clients avec davantage de visibilité, tels ''Le Monde de l'énergie'', ''La Revue internationale'' (ex-''JOL press''), ''Raison d'être'', ''Planète business''{{etc.}}, des médias aujourd'hui déréférencés de Wikipédia. Dans ce même but, elle a également noué des partenariats avec des groupes de presse comme ''[[Économie matin]]'', ''[[Causeur]]'' ou ''Conflits''<ref name="Marianne" />{{,}}<ref name="@SI" />{{,}}<ref name="@SI2" />.


Par ailleurs, dans la série d'enquêtes que [[Mediapart]] a consacré à Avisa Partners en 2022, il est indiqué que la société a mené au profit d'une agence de communication, comme sous-traitant, une enquête sur un [[lanceur d'alerte]] bulgare, [[Atanas Tchobanov]], qui a révélé des scandales politico-financiers dans son pays <ref name="mediapart2">{{article |langue=fr |titre=Opération intox : Avisa Partners a enquêté sur un journaliste anti-corruption basé en France |auteur1=Fabrice Arfi |auteur2=Antton Rouget |périodique=[[Mediapart]] |date=21 août 2022 |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/210822/operation-intox-avisa-partners-enquete-sur-un-journaliste-anti-corruption-base-en-france }}.</ref>. D'après ses dirigeants interrogés par le média d'investigation, il ne s'agissait que d'une note interne non diffusée, synthétisant des éléments connus et publiés sur Internet. Avisa n'aurait pas poursuivi son enquête au regard des premiers éléments constatés et affirme n'avoir pas donné suite à toute sollicitation commerciale liée au lanceur d'alerte et à ses sources.
Par ailleurs, dans la série d'enquêtes que [[Mediapart]] a consacré à Avisa Partners en 2022, il est indiqué que la société a mené au profit d'une agence de communication, comme sous-traitant, une enquête sur un [[lanceur d'alerte]] bulgare, Atanas Tchobanov, qui a révélé des scandales politico-financiers dans son pays <ref name="mediapart2">{{article |langue=fr |titre=Opération intox : Avisa Partners a enquêté sur un journaliste anti-corruption basé en France |auteur1=[[Fabrice Arfi]] |auteur2=Antton Rouget |périodique=[[Mediapart]] |date=21 août 2022 |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/210822/operation-intox-avisa-partners-enquete-sur-un-journaliste-anti-corruption-base-en-france }}.</ref>. D'après ses dirigeants interrogés par le média d'investigation, il ne s'agissait que d'une note interne non diffusée, synthétisant des éléments connus et publiés sur Internet. Avisa n'aurait pas poursuivi son enquête au regard des premiers éléments constatés et affirme n'avoir pas donné suite à toute sollicitation commerciale liée au lanceur d'alerte et à ses sources.


Avisa Partners entame en {{date-|septembre 2022}} une série de [[Poursuite stratégique contre la mobilisation publique|procès-bâillons]] contre ''[[Reflets.info|Reflets]]'', ''[[Mediapart]]'', ''[[Arrêt sur images|Arrêt sur Images]]'', ''[[Next INpact|Next Inpact]]'' mais aussi [[Jean-Marc Manach]] pour une revue de web, en les poursuivant pour diffamation<ref>{{Lien web |titre=Avisa partners attaque "ASI", nous avons besoin de vous ! - Par La rédaction {{!}} Arrêt sur images |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-partners-attaque-asi-nous-avons-besoin-de-vous |site=www.arretsurimages.net |consulté le=2022-09-20}}.</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa Partners poursuit en diffamation Mediapart, Arrêt sur Images et Reflets |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/LQ970328C/avisa-partners-poursuit-en-diffamation-mediapart-arret-sur-images-et-reflets.html |site=Stratégies |date=2022-09-21 |consulté le=2022-09-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Teuf |titre=Next INpact attaqué en justice par Avisa Partners |url=https://www.nextinpact.com/article/70040/next-inpact-attaque-en-justice-par-avisa-partners |site=www.nextinpact.com |date=2022-09-26 |consulté le=2022-09-26}}.</ref>. Sont aussi menacés des médias tels que ''l'ADN'' et ''Le Miroir du Nord''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=efjtrainee |titre=France: Des médias d'investigation attaqués lors d'une vague de procès-bâillons |url=https://europeanjournalists.org/fr/2022/09/30/france-des-medias-dinvestigation-attaques-lors-dune-vague-de-proces-baillons/ |site=Fédération européenne des journalistes |date=2022-09-30 |consulté le=2022-10-05}}.</ref>''.'' Selon l'analyse du site [[Stratégies]], cette information sur des dépôts de plaintes {{Citation|donne une nouvelle vigueur aux accusations qui ont été formulées contre [Avisa]}}<ref name=":6" />.
Avisa Partners entame en {{date-|septembre 2022}} une série de [[Procédure-bâillon|procès-bâillons]] contre ''[[Reflets.info|Reflets]]'', ''[[Mediapart]]'', ''[[Arrêt sur images]]'', ''[[Next (site web)|Next INpact]]'' mais aussi [[Jean-Marc Manach]] pour une revue de web, en les poursuivant pour diffamation<ref>{{Lien web |titre=Avisa partners attaque « ASI », nous avons besoin de vous ! |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-partners-attaque-asi-nous-avons-besoin-de-vous |site= [[Arrêt sur images]] |consulté le=2022-09-20}}.</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa Partners poursuit en diffamation Mediapart, Arrêt sur Images et Reflets |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/LQ970328C/avisa-partners-poursuit-en-diffamation-mediapart-arret-sur-images-et-reflets.html |site=Stratégies |date=2022-09-21 |consulté le=2022-09-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Teuf |titre=Next INpact attaqué en justice par Avisa Partners |url=https://www.nextinpact.com/article/70040/next-inpact-attaque-en-justice-par-avisa-partners |site=www.nextinpact.com |date=2022-09-26 |consulté le=2022-09-26}}.</ref>. Sont aussi menacés des médias tels que ''l'ADN'' et ''Le Miroir du Nord''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=efjtrainee |titre=France : Des médias d'investigation attaqués lors d'une vague de procès-bâillons |url=https://europeanjournalists.org/fr/2022/09/30/france-des-medias-dinvestigation-attaques-lors-dune-vague-de-proces-baillons/ |site=Fédération européenne des journalistes |date=2022-09-30 |consulté le=2022-10-05}}.</ref>. Selon l'analyse du site [[Stratégies]], cette information sur des dépôts de plaintes {{Citation|donne une nouvelle vigueur aux accusations qui ont été formulées contre [Avisa]}}<ref name=":6" />.


En {{date-|décembre 2022}}, de nouvelles révélations sont publiées dans ''[[Libération (journal)|Libération]]''<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Willy Le Devin |auteur2=Laurent Léger |titre=La France, porte d'entrisme et de lobbying du Qatar |date=15 décembre 2022 |url=https://www.liberation.fr/societe/la-france-porte-dentrisme-et-de-lobbying-du-qatar-20221215_NQ7VQAJYUBGVFDE2GH447RJSBM/?redirected=1 |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]}}.</ref>, ''[[Jeune Afrique]]''<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Benjamin Roger |auteur2=Vincent Duhem |auteur3=Mathieu Olivier |titre=Avisa Partners et 35°Nord : du Mali à la Guinée, les dessous d'un lobbying orchestré depuis Paris |date=15 décembre 2022 |url=https://www.jeuneafrique.com/1398045/politique/avisa-partners-et-35nord-du-mali-a-la-guinee-les-dessous-dun-lobbying-orchestre-depuis-paris/ |périodique=[[Jeune Afrique]]}}.</ref>, ''[[Arrêt sur images]]''<ref>{{article |langue=fr |auteur=Paul Aveline |titre=Avisa partners sous le feu de nouvelles enquêtes |date=18 décembre 2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-partners-sous-le-feu-de-nouvelles-enquetes |périodique=Arrêt sur images }}.</ref> et ''[[La Lettre A]]''<ref>{{article |langue=fr |url=https://www.lalettrea.fr/entreprises_conseil-et-services/2022/12/13/avisa-et-dgm-font-le-plein-de-nouveaux-consultants,109873417-eve |titre=Avisa et DGM font le plein de nouveaux consultants |périodique=La Lettre A |date=13/12/2022 |auteur=Sophie Lecluse }}.</ref>. On y signale notamment les tentatives de l'entreprise pour améliorer son image dégradées par les récents scandales, ainsi que des contrats avec le [[république populaire du Congo|Congo]] (pour favoriser la seconde réélection de [[Denis Sassou Nguesso]] malgré l'interdiction constitutionnelle), le [[Qatar]] (pour améliorer l'[[e-réputation]] du président du PSG [[Nasser al-Khelaïfi]]).
En {{date-|décembre 2022}}, de nouvelles révélations sont publiées dans ''[[Libération (journal)|Libération]]''<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Willy Le Devin |auteur2=Laurent Léger |titre=La France, porte d'entrisme et de lobbying du Qatar |date=15 décembre 2022 |url=https://www.liberation.fr/societe/la-france-porte-dentrisme-et-de-lobbying-du-qatar-20221215_NQ7VQAJYUBGVFDE2GH447RJSBM/?redirected=1 |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]}}.</ref>, ''[[Jeune Afrique]]''<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Benjamin Roger |auteur2=Vincent Duhem |auteur3=Mathieu Olivier |titre=Avisa Partners et 35°Nord : du Mali à la Guinée, les dessous d'un lobbying orchestré depuis Paris |date=15 décembre 2022 |url=https://www.jeuneafrique.com/1398045/politique/avisa-partners-et-35nord-du-mali-a-la-guinee-les-dessous-dun-lobbying-orchestre-depuis-paris/ |périodique=[[Jeune Afrique]]}}.</ref>, ''[[Arrêt sur images]]''<ref>{{article |langue=fr |auteur=Paul Aveline |titre=Avisa partners sous le feu de nouvelles enquêtes |date=18 décembre 2022 |url=https://www.arretsurimages.net/articles/avisa-partners-sous-le-feu-de-nouvelles-enquetes |périodique=Arrêt sur images }}.</ref> et ''[[La Lettre (journal)|La Lettre A]]''<ref>{{article |langue=fr |url=https://www.lalettrea.fr/entreprises_conseil-et-services/2022/12/13/avisa-et-dgm-font-le-plein-de-nouveaux-consultants,109873417-eve |titre=Avisa et DGM font le plein de nouveaux consultants |périodique=La Lettre A |date=13/12/2022 |auteur=Sophie Lecluse }}.</ref>. On y signale notamment les tentatives de l'entreprise pour améliorer son image dégradées par les récents scandales, ainsi que des contrats avec le [[république populaire du Congo|Congo]] (pour favoriser la seconde réélection de [[Denis Sassou-Nguesso]] malgré l'interdiction constitutionnelle), le [[Qatar]] (pour améliorer l'[[e-réputation]] du président du PSG [[Nasser al-Khelaïfi]]).


En 2023, Avisa Partners est pourtant recruté par l'[[Union européenne]] pour {{"|lutter contre la désinformation}}, notamment en rendant {{"|entre dix et vingt études par an, sur des thèmes tels que le rôle des femmes dans la lutte contre la radicalisation ou l'influence de la désinformation dans les processus électoraux}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa Partners va aider l’Union Européenne à lutter contre la désinformation |url=https://www.linforme.com/banque-finance/article/avisa-partners-va-aider-l-union-europeenne-a-lutter-contre-la-desinformation_695.html |auteur=Antoine Hasday |périodique=l'Informé |date=2023-06-01 |consulté le=2023-06-03}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Désinformation : l'Europe paie le loup pour garder la bergerie |auteur=Pauline Bock |périodique=[[Arrêt sur images]] |url=https://www.arretsurimages.net/chroniques/sur-le-grill/desinformation-leurope-paie-le-loup-pour-garder-la-bergerie |date=2023-06-03 |consulté le=2023-06-03}}.</ref>{{,}}<ref>https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/enquete-avisa-partners-dans-les-coulisses-de-la-sulfureuse-agence-d-influence_6035825.html</ref>
En 2023, Avisa Partners se voit pourtant attribuer un contrat par l'[[Union européenne]] pour {{"|lutter contre la désinformation}}, notamment en rendant {{"|entre dix et vingt études par an, sur des thèmes tels que le rôle des femmes dans la lutte contre la radicalisation ou l'influence de la désinformation dans les processus électoraux}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Avisa Partners va aider l’Union européenne à lutter contre la désinformation |url=https://www.linforme.com/banque-finance/article/avisa-partners-va-aider-l-union-europeenne-a-lutter-contre-la-desinformation_695.html |auteur=Antoine Hasday |périodique=l'Informé |date=2023-06-01 |consulté le=2023-06-03}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Désinformation : l'Europe paie le loup pour garder la bergerie |auteur=Pauline Bock |périodique=[[Arrêt sur images]] |url=https://www.arretsurimages.net/chroniques/sur-le-grill/desinformation-leurope-paie-le-loup-pour-garder-la-bergerie |date=2023-06-03 |consulté le=2023-06-03}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Cellule investigation de Radio France, Maxime Tellier |titre=Avisa Partners : dans les coulisses de la sulfureuse agence d’influence soupçonnée de désinformation |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/enquete-avisa-partners-dans-les-coulisses-de-la-sulfureuse-agence-d-influence_6035825.html |site=[[France Info]] |date=2023-9-1}}.</ref>.


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== Notes et références ==
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[[Catégorie:Désinformation]]
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Dernière version du 27 juin 2024 à 01:52

Avisa Partners
logo de Avisa Partners

Ancien nom iStrat, Demeter Partners
Création
Fondateurs Matthieu Creux, Arnaud Dassier
Forme juridique SAS
Siège social 17 avenue Hoche, 75008 à Paris
Drapeau de la France France
Direction Matthieu Creux, président, Samuel Dralet et Alexis Spencer, directeurs généraux
Président Matthieu Creux (d) (depuis )[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Raise Investissement, Rive Croissance, management
Activité e-réputation, cybersécurité, investigation informatique légale, relations internationales, lobbying
Société mère Avisa Holdco
Filiales Lexfo, DGM, 35° Nord, etc.
Effectif 300 ()
SIREN 835004094Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR01835004094[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web Site officiel

Chiffre d'affaires 60 millions (2022)
45 millions (2021)

20 millions (2019)

Avisa Partners est un groupe français de conseil spécialisé dans l'e-réputation, la cybersécurité, l'intelligence économique, l'investigation informatique légale et le lobbying. Son siège social est situé à Paris et l'entreprise est présente dans sept autres pays.

Il est publiquement accusé de désinformation par plusieurs enquêtes journalistiques en 2015 dans l'affaire des tribunes fantômes créées lors de l'OPA sur le Club Med et en 2022 dans le cadre des Uber Files pour avoir manipulé des informations à grande échelle sur de nombreux médias en ligne ainsi que sur Wikipédia.

Le groupe s'attire les foudres des services étatiques français. Selon Mediapart nombre d'opérations d'influence en ligne douteuses lui sont imputables. Toujours selon Mediapart, l'entreprise conseillerait, ou aurait conseillé, son lot de régimes autoritaires à dictatoriaux, de l’Egypte à la Turquie en passant par le Kazakhstan, le Qatar ou la république démocratique du Congo[3].

Avisa Partners entame en une série de poursuites contre la presse, notamment contre Reflets, Mediapart, Arrêt sur Images et Next INpact.

Fondation d'iStrat

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La société Avisa Partners est créée en 2010 sous le nom d'iStrat par Matthieu Creux, l'ancien responsable internet des Jeunes populaires, devenu conseiller ministériel de Valérie Pécresse[4]. Au moment de sa création, la principale expertise du cabinet iStrat est alors la communication numérique[5].

En 2015, iStrat change de nom pour devenir Demeter Partners[6]. La même année, la société fait l'acquisition du fonds de commerce de Momentum System International, à New York, un spécialiste de la lutte contre la désinformation sur internet[7].

Le groupe renommé Avisa Partners en 2018

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Le groupe est renommé Avisa Partners en 2018 à l'issue d'un rapprochement avec Lexfo, un cabinet de sécurité informatique français, et Avisa, un cabinet de lobbying belge, dont le groupe prend le nom[8].

En 2019, le fonds Raise Investissement et Rive Croissance acquièrent 25 % du capital, valorisant la société à hauteur de 130 millions d'euros[9]. La même année, Avisa Partners fait l’acquisition du cabinet britannique d’affaires publiques Gabara Strategies et du groupe allemand d'intelligence stratégique IDA Group[10].

En 2020, le cabinet rachète la Compagnie européenne d’intelligence stratégique, société créée par Olivier Darrason[9] mais principalement détenue par ses associés et le Crédit mutuel Alliance fédérale[11]. Quelques semaines plus tard, Avisa Partners prend une part majoritaire dans le cabinet de conseil en sécurité informatique lyonnais Calypt[12].

Acquisition de l'Observatoire des pays arabes

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En 2021, Avisa Partners acquiert l'Observatoire des pays arabes à son fondateur Antoine Basbous[13], ainsi que de l’agence de communication 35°Nord, spécialiste des relations publiques en Afrique[14].

En , Avisa Partners rachète Leakid, une entreprise spécialisée dans la protection des contenus propriétaires, dont la technologie permet de signaler et d'obtenir le retrait des contenus illicites[15]. En parallèle, Avisa Partners fait l'acquisition de Databack, un laboratoire français de récupération de données informatiques[16].

La société compte environ 300 collaborateurs et une quinzaine de filiales, réalisant plus de 60 millions d'euros de chiffres d'affaires, dont 10 millions aux États-Unis[17].

Départ du fondateur Arnaud Dassier

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En , après les scandales révélés par la presse qui écornent son image auprès de ses clients, et notamment auprès des services secrets en raison de l'implication de la société auprès de dirigeants politiques étrangers[18], Avisa annonce le départ de son fondateur Arnaud Dassier à qui elle cède les « activités digitales » — activités d'influence et de manipulation de l'information [19] — et la marque pour 5 millions d'euros[20]. Le groupe change ainsi de nom pour s'appeler Forward Global, et conserve les activités d'intelligence économique et de cybersécurité[21],[22]. Il maintient ses plaintes en diffamation contre les différents médias ayant révélé ces informations[23].

La société exerce ses activités dans l'e-réputation et la cybersécurité, la gestion du risque, la lutte contre la criminalité financière, les relations internationales, le lobbying et la communication stratégique[réf. nécessaire]. La filiale Lexfo, est un Centre d'évaluation de la sécurité des technologies de l'information agréé par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information[réf. nécessaire],[pertinence contestée]

La société organise le Forum international de la cybersécurité[24], co-organisé avec la Gendarmerie nationale et la Région Hauts-de-France entre 2007 et 2022, ainsi que le Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, co-organisé avec le Ministère des affaires étrangères sénégalais et financé par le Quai d'Orsay depuis 2014[25]. En 2023, le Forum International de la Cybersécurité se tient sans la participation du ministère des Armées. Challenges indique qu'officieusement, ce retrait est dû aux « relations fraîches, voire glaciales, entre Avisa Partners et le ministère des Armées [qui] sont un secret de Polichinelle, de même que la grande méfiance de la DGSE à l’endroit de la société d’intelligence économique dirigée par Mathieu Creux »[26]. Les ministères de l’Intérieur et des Armées se retirent également de cette édition, en raison de griefs envers la société Avisa Partners[27].

En 2022, elle crée l'Initiative globale pour la paix et la sécurité en Afrique[28], un think-tank financé par l'Union européenne dans lequel sont notamment impliqués Kamissa Camara, ancienne secrétaire générale de la présidence du Mali, Emanuela Del Re (en), représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel, Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, et Ahmedou Ould Abdallah[29], diplomate mauritanien, cofondateur et membre du conseil consultatif de Transparency International.

Gouvernance

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Actionnariat et direction du groupe

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Le groupe est dirigé par son fondateur Matthieu Creux, ancien collaborateur parlementaire à l'Assemblée nationale, puis conseiller ministériel de Valérie Pécresse au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche[30],[31].

L'autre cofondateur est Arnaud Dassier, ancien responsable Internet des campagnes présidentielles de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy[32], ancien candidat aux élections législatives sous l'étiquette UDF[33], proche d'Éric Zemmour[34],[35], et par ailleurs actionnaire de Talmont media, société éditrice du site Atlantico[36].

Henri et François Tillinac furent également actionnaires d'Avisa Partners dès 2011 et ce, jusqu'en 2016, l'année au cours de laquelle ils fondent Nativiz, société partenaire d'Avisa Partners qui dirige de faux sites d'information, mimétiques de vrais sites comme Journal Economique et la Santé Publique. Jean Tillinac les rejoint en 2012 et demeure un des cadres d'Avisa Partners[37].

Plusieurs autres associés qui ont travaillé avec ce cabinet disposaient d'une expérience politique importante, dont Olivier Darrason, ancien député UDF des Bouches-du-Rhône, fondateur de CEIS, Sylvain Fort, ancien conseiller en communication et rédacteur des discours du président de la République Emmanuel Macron, associé de [38] à [39].

Olivia Grégoire, secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable sous le gouvernement Jean Castex, puis porte-parole du gouvernement Élisabeth Borne à partir de était directrice associée de la société entre 2013 et 2014[40] et supervisait la rédaction de faux articles[41].

Sa présence au sein de la société est absente de plusieurs de ses biographies officielles[41].

Implantation

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Avisa Partners dispose de bureaux à Paris, Lyon, Toulouse, Washington, Miami, Londres, Bruxelles, Berlin, Genève et Abidjan[42].

Activités de lobbying

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Une enquête du Journal de 20 heures de France 2 a montré que la filiale d'Avisa Partners, CEIS, est l'un des cabinets de conseil ayant le plus dépensé de frais de lobbying en 2017, soit un montant compris entre 1 250 000 euros et 1 500 000 euros, par l'intermédiaire de l'organisation des Universités d'été de la Défense, un événement qui réunit les industriels de la défense et de la sécurité et les responsables politiques, rassemblant près de 500 personnes[43].

En 2021, l'entreprise déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique des dépenses de lobbying d'un montant inférieur à 10 000 euros[44].

En 2022, Mediapart révèle qu'Avisa Partners est dans le viseur des services de renseignement français[45].

Avisa vend des activités d'influence à des puissances étrangères et de cyberattaques, ceux-ci estimant que l'entreprise agit contre les intérêts français en Afrique, ce qu'elle conteste[46].

Union européenne

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La société Avisa Partners est inscrite depuis 2009 sur les registres de transparence de l'Union européenne. En 2021, elle déclare représenter les intérêts de plus d'une quarantaine d'entreprises ou d'associations professionnelles, pour un montant de 1 845 000 euros[47],[48].

États-Unis

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D'après les registres de transparence du Sénat américain, les honoraires de lobbying perçus par Avisa Partners en 2021 s'élèvent à près de 570 000 dollars[49],[50].

Controverses

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Désinformation

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Campagnes d'influence sur Internet

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Depuis 2013, des enquêtes publiées dans de nombreux médias, parmi lesquels le Journal du Net[51],[52], Challenges[53], Le Desk[54], Complément d'enquête[55], Fakir[56], Mediapart[57],[58], Marianne[59], Libération[41], Arrêt sur images[60],[37],[36], Le Monde[61], France Inter[62] ou Radio France [63]montrent que la société iStrat, devenue Avisa Partners, a piloté des campagnes d'influence sur Internet. En direct ou grâce à de nombreux sous-traitants, Avisa Partners fait rédiger des articles et des tribunes au profit d'entreprises clientes, d'États ou de personnalités, dont l'objectif consiste à « abreuver internet de contenus flatteurs ou complaisants pour leurs clients afin d'influencer l'opinion publique, de faciliter leurs affaires ou de taper sur un concurrent »[56].

Affaire des faux contenus journalistiques

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Dans le journal français Fakir, un pigiste spécialisé dans la fabrique du doute appelé « Julien » (prénom d'emprunt) décrit comment il était payé par Avisa Partners pour écrire sous de faux noms de faux contenus apparemment journalistiques, le cas échéant avec une fausse biographie le faisant passer pour un expert du sujet[64]. Il a par exemple promu un boîtier électrique, vanté le glyphosate, dressé un portrait flatteur de l'ancien président tchadien, ou au contraire « dézingué » François Ruffin[64]. Il diffusait ses messages sur les réseaux sociaux, et publiait aussi dans des tribunes de sites d'information ou dans les blogs de Mediapart (qui a depuis enquêté sur le scandale et effacé ces contenus factices)[64]. Dans son volet "affaires publiques", Avisa Partners explique « donner puissance et portée aux contenus […] en intégrant la mécanique algorithmique des plateformes »[64].

Parmi les clients privés de l'agence figurent ou ont figuré Air France, EDF, LVMH, Vivarte, Uber, des cigarettier, les JO de Tokyo, le projet Cigéo de Bure, Rusal ou encore PDVSA. Les enquêtes ont établi que des États travaillaient également avec celle-ci, comme Bahreïn, l'Inde, le gouvernement français, la Côte d'Ivoire, le Qatar (au bénéfice de la Coupe du monde de football 2022).

D'autres clients sont des personnalités comme Alassane Ouattara et son épouse Dominique, Idriss Déby, Mounir Majidi, ou le milliardaire Bernard Arnault.
Au bénéfice de clients visant des concurrents, ont par exemple été ciblés Andrea Bonomi[51], en lice pour racheter le Club Med lors d'une OPA qui l'opposait au chinois Fosun[65], Airbnb, l'Organisation mondiale de la santé, la mutuelle « Groupe Pasteur Mutualité », Aléxis Tsípras[37], Engie[réf. souhaitée], François Ruffin, le Centre international de recherche sur le cancer[56], le Monténégro[37], le Bénin[réf. souhaitée] et la junte thaïlandaise[56].

Mediapart affirme que la société serait à l'origine de plusieurs centaines d'articles dans le « Club de Mediapart », l'espace participatif du journal, ainsi que dans les blogs de L'Express, du HuffPost, d'AgoraVox et de nombreux autres médias en ligne. D'après les enquêtes journalistiques, ces prestations ont également ciblé The Conversation, Jeune Afrique, La Tribune, Valeurs actuelles, Boulevard Voltaire ou Atlantico, Les Échos, Entreprendre ou Contrepoints. À ce propos, et malgré les démentis des dirigeants de la société[66], une enquête de Libération conclut qu'entre 2013 et 2014, les directeurs d'iStrat Matthieu Creux, Arnaud Dassier et Olivia Grégoire, supervisaient la rédaction de ces articles, une activité qui représentait alors « au moins 90 % des activités » du cabinet[41].

Bannissement de Wikipédia

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Au moins depuis 2015[52], Avisa Partners intervient également sur Wikipédia. La société est intervenue sur les pages d'Uber[61], de Bernard Arnault, de Linky, de La Poste[58], de Bayer. Avisa Partners reconnaît les faits, et par conséquent est bannie de l'encyclopédie en 2022[67]. Selon Wikimédia France, « outre le groupe Avisa Partners, les sociétés Nativiz et Link-Edit, proches d'Avisa selon les enquêtes de presse, sont également impliquées »[68]. Selon une enquête de Reflets.info en , l'un des comptes utilisés pour modifier entre autres la présente page pourrait être le Président du groupe lui-même, Matthieu Creux, l'adresse IP du compte à sa création étant celle de son téléphone portable[69].

La société a également créé ou racheté des médias référencés sur Google Actualités pour diffuser la propagande de ses clients avec davantage de visibilité, tels Le Monde de l'énergie, La Revue internationale (ex-JOL press), Raison d'être, Planète businessetc., des médias aujourd'hui déréférencés de Wikipédia. Dans ce même but, elle a également noué des partenariats avec des groupes de presse comme Économie matin, Causeur ou Conflits[59],[60],[37].

Par ailleurs, dans la série d'enquêtes que Mediapart a consacré à Avisa Partners en 2022, il est indiqué que la société a mené au profit d'une agence de communication, comme sous-traitant, une enquête sur un lanceur d'alerte bulgare, Atanas Tchobanov, qui a révélé des scandales politico-financiers dans son pays [70]. D'après ses dirigeants interrogés par le média d'investigation, il ne s'agissait que d'une note interne non diffusée, synthétisant des éléments connus et publiés sur Internet. Avisa n'aurait pas poursuivi son enquête au regard des premiers éléments constatés et affirme n'avoir pas donné suite à toute sollicitation commerciale liée au lanceur d'alerte et à ses sources.

Avisa Partners entame en une série de procès-bâillons contre Reflets, Mediapart, Arrêt sur images, Next INpact mais aussi Jean-Marc Manach pour une revue de web, en les poursuivant pour diffamation[71],[72],[73]. Sont aussi menacés des médias tels que l'ADN et Le Miroir du Nord[74]. Selon l'analyse du site Stratégies, cette information sur des dépôts de plaintes « donne une nouvelle vigueur aux accusations qui ont été formulées contre [Avisa] »[72].

En , de nouvelles révélations sont publiées dans Libération[75], Jeune Afrique[76], Arrêt sur images[77] et La Lettre A[78]. On y signale notamment les tentatives de l'entreprise pour améliorer son image dégradées par les récents scandales, ainsi que des contrats avec le Congo (pour favoriser la seconde réélection de Denis Sassou-Nguesso malgré l'interdiction constitutionnelle), le Qatar (pour améliorer l'e-réputation du président du PSG Nasser al-Khelaïfi).

En 2023, Avisa Partners se voit pourtant attribuer un contrat par l'Union européenne pour « lutter contre la désinformation », notamment en rendant « entre dix et vingt études par an, sur des thèmes tels que le rôle des femmes dans la lutte contre la radicalisation ou l'influence de la désinformation dans les processus électoraux »[79],[80],[81].

Notes et références

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  5. « Le Web de droite contre Hollande : qui se cache derrière les boules puantes ? », sur Rue89, (consulté le ).
  6. Sur le plan juridique, il s'agit d'une nouvelle société créée par Matthieu Creux et Arnaud Dassier, fils de Jean-Claude Dassier, reprenant la même activité, selon intelligenceonline.fr. Voir Paris, place forte du blanchiment de réputation en ligne du 04/10/2017.
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Articles connexes

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Liens externes

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