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« Amida (judaïsme) » : différence entre les versions

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=== Bénédictions de ''sheva'h'' ===
=== Bénédictions de ''sheva'h'' ===
# Dans la prière, dite ''Avot'' (אבות, ancêtres, litt. « pères »), Dieu est loué en tant que « Dieu des Patriarches [[Abraham]], [[Isaac]] et [[Jacob]], [...] Qui Se souvient des mérites des pères et donne la délivrance aux fils de leurs fils ».
# Dans la prière, dite ''Avot'' (אבות, ancêtres, litt. « pères »), Dieu est loué en tant que « Dieu des Patriarches [[Abraham]]<ref>cf. Exode 3:15</ref>, [[Isaac]] et [[Jacob]], « Dieu grand, puissant et redoutable<ref>Deut. 10:17; voir aussi [[Talmud de Babylone|T.B.]] Berakhot 33b; Sota 69b</ref>, » « Dieu suprême<ref name="Gen 14">cf. Gen. 14:19</ref> » et « Créateur de tout<ref name="Gen 14"/> » Qui Se souvient des mérites des pères et apporte le rédempteur<ref>cf. Isaïe 59:20</ref> aux fils de leurs fils ». Il est enfin loué comme « Bouclier d'Abraham<ref>cf.Genèse 15:1 et [[Livre des Psaumes|Psaumes]] 7:11; 18:3 & 36; 84:10</ref>. »
# La prière, appelée ''Guevourot'' (גבורות « forces ») ou Tehiyat Hametim (תחיית המתים « résurrection des morts »), loue Dieu Qui soutient les vacillants<ref>cf. Psaumes 145:14</ref>, guérit les malades<ref>cf. Exode 25:26</ref>, délivre les enchaînés<ref>cf. Psaumes 146:7</ref>, fait vivre, mourir et ressuciter<ref>cf. I Samuel 2:6</ref>.
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<!--Benediction No. i.: "Blessed be Thou, our God and the God of our fathers, the God of Abraham, Isaac, and Jacob" recalls Ex. iii. 15 (comp. Mek., Bo, 16). "The high God," Gen. xiv. 19. God "great, mighty, and awe-inspiring," Deut. x. 17 (comp. Ber. 33b; Soṭah 69b). "Creator of all," Gen. xiv. 19. "Bringing a redeemer," Isa. lix. 20. "Shield of Abraham," Ps. vii. 11; xviii. 3, 36; lxxxiv. 10; Gen. xv. 1.

No. ii.: "Supportest the falling," Ps. cxlv. 14. "Healest the sick," Ex. xv. 26. "Settest free the captives," Ps. cxlvi. 7. "Keepest his faith" = "keepeth truth forever," ib. cxlvi. 6 (comp. Dan. xii. 2). "Killing and reviving," I Sam. ii. 6.

No. iii.: "Thou art holy," Ps. xxii. 4. "The holy ones," ib. xvi. 3. "[They shall] praise Thee" = sing the "Hallel" phrase, which is a technical Psalm term and hence followed by Selah <view.jsp?artid=449&letter=S>.

No. iv.: "Thou graciously vouchsafest" is a typical Psalm idiom, the corresponding verb occurring perhaps more than 100 times in the psalter. "Understanding," Isa. xxix. 23; Jer. iii. 15; Ps. xciv. 10.

No. v.: "Repentance," Isa. vi. 10, 13; lv. 7.

No. vi.: "Pardon," ib. lv. 7.

No. vii.: "Behold our distress," Ps. ix. 14, xxv. 18, cix. 153. "Fight our fight," ib. xxxv. 1, xliii. 1, lxxiv. 22. "And redeem us," ib. cix. 154 (comp. Lam. iii. 58).

No. viii.: "Heal," Jer. xvii. 14 (comp. ib. xxx. 17). Maimonides' reading, "all of our sicknesses," is based on Ps. ciii. 3.

No. ix.: Compare ib. lxv. 5, 12; ciii. 5; Jer. xxxi. 14.

No. x.: "Gather our exiles," Isa. xi. 12, xxvii. 13, xliii. 5, xlv. 20, lx. 9; Jer. li. 27; Deut. xxx. 4; Mic. iv. 6; Ps. cxlvii. 2.

No. xi.: "Reestablish our judges," Isa. i. 26. "In loving-kindness and mercy," Hos. ii. 21. "King who lovest righteousness and justice," Ps. xxxiii. 5, xcix. 4; Isa. lxi. 8 (comp. also Isa. xxxv. 10, li. 11; Ps. cxlvi. 10).

No. xii.: The expression "zedim" is a very familiar one of almost technical significance in the "Psalms of the poor" (for other expressions compare Ps. lxxxi. 15; Isa. xxv. 5).

No. xiii.: For some of the words of this benediction compare Jer. xxxi. 20; Isa. lxiii. 15; Ps. xxii. 6, xxv. 2, lxxi. 5, cxliii. 8; Eccl. vi. 9.

No. xiv.: Zech. viii. 3; Ps. cxlvii. 2, lxxxix. 36-37, cxxii. 5.

No. xv.: Hos. iii. 5; Isa. lvi. 7; Ps. l. 23, cxii. 9; Gen. xlix. 18; Ps. lxxxix. 4, 18, 21, 26; xxv. 5; Ezek. xxix. 21, xxxiv. 23; Ps. cxxxii. 17; Jer. xxiii. 5, xxxiii. 15; Ps. cxxxii. 10.

No. xvi.: Ps. lxv. 3.

No. xvii.: Mic. iv. 11.

No. xviii.: I Chron. xxix. 13; II Sam. xxii. 36; Ps. lxxix. 13; Lam. iii. 22; Ps. xxxviii. 6 (on the strength of which was printed the emendation "Ha-Mufḳadot" for the "Ha-Peḳudot"); Jer. x. 6.

No. xix.: Ps. xxix. 10; Num. vi. 27; Mic. vi. 8; Ps. cix. 165, cxxv. 5.

==== Apocryphe de Ben Sira ====

Analogies avec le

Le verset n°1: "Dieu de tout" rappelle la bénédiction No. i., tandis qu'1b est instrumental dans la prière de [[Rosh Hashanna]].

Le verset n°2 contient les mots de la bénédiction No. ii.

Le verset n°3 est un résumé de la keddousha telle qu'elle apparaît dans la bénédiction No. iii.

Le verset n°4 explicite la connaissance que l'on demande dans la bénédiction iv.

Le verset n°6 évoque la prière contre les ennemis (prière No. xii).

Le verset n°7 est la prière pour les exilés (prière No. x).

Le verset n°8 se base sur le ontenu de la prière en faveur des pieux (bénédiction No. xiii).

Le verset n°9 est la prière pour Jérusalem (No. xiv).

Le verset n°10 rappelle la prière No. xvii.

Le verset n°11 est liée tant à la prière No. xvi. qu'à la No. xix.
Another line begins "Hasten the end-time," which may, by its Messianic implication, suggest benediction No. xv. ("the sprout of David").
If this construction of Ben Sira's prayer is admissible, many of the benedictions must be assigned to the Maccabean era, though most scholars have regardedthem as posterior to the destruction of the Temple.

Instead of for the "judges," Ben Sira prays for the reestablishment of God's "judgments," in open allusion to the Exodus (Ex. xii. 12; Num. xxxiii. 4; Ezek. xxv. 11, from which verse he borrows the name "Moab" as a designation of the enemy in the prayer).

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# La prière, appelée ''Guevourot'' (גבורות « forces ») ou Tehiyat Hametim (תחיית המתים « résurrection des morts »), loue Dieu Qui soutient les vacillants, guérit les malades, délivre les enchaînés, fait vivre, mourir et ressuciter.
#* une louange pour la pluie est insérée dans cette bénédiction, car la pluie est considérée comme une manifestation de grand pouvoir aussi grande que la résurrection. La plupart des communautés, à l'exception de nombreuses congrégations ashkénazes, insèrent également une bénédiction pour la rosée en été.
#* une louange pour la pluie est insérée dans cette bénédiction, car la pluie est considérée comme une manifestation de grand pouvoir aussi grande que la résurrection. La plupart des communautés, à l'exception de nombreuses congrégations ashkénazes, insèrent également une bénédiction pour la rosée en été.
# La troisième prière est appelée ''Kedoushat haShem'' (קדושת השם, « la sanctification du [[Noms de Dieu dans le judaïsme|Nom]] ») et loue la sainteté divine.
# La troisième prière est appelée ''Kedoushat haShem'' (קדושת השם, « la sanctification du [[Noms de Dieu dans le judaïsme|Nom]] »), loue Dieu Qui est saint<ref>cf. Psaumes 22:4</ref>, dont le Nom est saint et qui est loué<ref>''Yehalleloukha'' en [[hébreu]], « Te chanteront le [[Hallel]], » ce qui est un terme technique des psaumes, d'où la conclusion de la phrase par ''selah'' -- [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=612&letter=S#2031 Jewish Encyclopedia sur la Amida]</ref> tous les jours par les saints<ref>cf. Psaumes 16:3</ref>.
#* Au cours de la répétition de la ''Amida'', une version plus longue de cette bénédiction, appelée [[Kedousha]] est entonnée par les fidèles en réponse au ''[[shaliah tzibbour]]'' ou au ''[[hazzan]]''. La Kedousha est encore plus élaborée lors du Shabbat et des fêtes.
#* Au cours de la répétition de la ''Amida'', une version plus longue de cette bénédiction, appelée [[Kedousha]] est entonnée par les fidèles en réponse au ''[[shaliah tzibbour]]'' ou au ''[[hazzan]]''. La Kedousha est encore plus élaborée lors du Shabbat et des fêtes.



Version du 17 septembre 2007 à 16:16

Modèle:Ébauche judaïsme Modèle:Judaïsme

La Amida ou Amidah (hébreu: תפילת העמידה, Tefilat HaAmidah « Prière [récitée] debout »), également appelée la Chmona Essrè (שמנה עשרה, [prière des] dix-huit, sous-entendu bénédictions) est la prière centrale de la liturgie juive.
Prière par excellence du judaïsme, elle est souvent désignée comme HaTefila (« la Prière ») dans la littérature rabbinique.
Les juifs pratiquants récitent la Amida lors de chaque office de prière, c'est-à-dire trois fois par jour. La Amida est également au centre de l'office du Moussaf (« [office] supplémentaire »), récité lors du Sabbath, de la néoménie et des fêtes juives, après la lecture de la Torah qui se tient au cours de l'office du matin.Elle est dite debout pieds joints et, lorsqu'elle est faite en public, à voix basse, afin de ne pas déranger les autres fidèles.

La Amida « ordinaire, » c'est-à-dire celle des jours de semaine non-fériés, comporte 19 bénédictions, bien qu'elle en avait 18 à l'origine (le terme « Chmona Essrè » a été consacré par l'usage.) Les trois premières et trois dernières bénédictions sont invariablement récitées. Les treize bénédictions intermédiaires sont remplacées lors des Sabbath, des néoménies et des fêtes, à l'exception du Moussaf de Rosh Hashana, par une bénédiction spécifique de cette occasion, ce qui réduit le nombre de bénédictions à 7. Le Moussaf de Rosh Hashana comporte 15 bénédictions. Tous sont suivis d'une méditation finale.

La Amida est particulièrement discutée dans:


Histoire de la Amida

D'après l'édition 1906 de la Jewish Encyclopedia, la Tefilla, dans la forme qu'on lui connaît, a été composée à la période de la Mishna, avant et après la destruction du Second Temple de Jérusalem. Une analyse linguistique permet de déceler dans le texte de la Amida une influence de la Bible hébraïque, mais aussi du Siracide, un apocryphe écrit vers le deuxième siècle avant l'ère commune.

Si l'idée de la prière se trouve déjà dans la Bible[1], il n'aurait pas été nécessaire de la formaliser ou d'en prescrire le contenu, ceci parce que la langue de la prière (l'hébreu) était bien connue des auteurs de la Mishna[2]. La Mishna pourrait aussi avoir éprouvé quelque répugnance à introduire le formalisme dans la prière, qu'ils préféraient spontanée, ainsi que l'expriment Rabbi Eliezer[3], Rabbi Shimon bar Yohaï[4] ou encore Rabbi Yosse (celui-ci ajoute même qu'il faudrait introduire une nouveauté chaque fois que l'on prie[5].)

Le Talmud nomme un certain Shim'on ha-Paqouli qui aurait compilé la Amida dans l'académie de Rabban Gamliel de Yavné[6], bien que, par ailleurs, certains passages de la Shemona Essrè remonterait aux premiers Sages[7], c'est-à-dire aux « 120 anciens parmi lesquels des prophètes[8], » ce qui s'accorderait avec l'opinion selon laquelle les « gens de la Grande Assemblée » auraient institué les offices de prière[9]. Ces contradictions quant aux auteurs de l'édition seraient résolues par l'explication selon laquelle les prières seraient tombées en désuétude et auraient été réinstituées par Rabban Gamliel[10].

Modifications par Rabban Gamliel de Yavné

Ces contradictions pourraient avoir une explication historique: certaines bénédictions semblent dater des premiers jours de la synagogue pharisienne, et pourraient avoir été initialement des manifestations spontanées d'efforts visant à établir la synagogue pharisienne en concurrence ou en correspondance avec le culte dans le Temple de Jérusalem, alors quasi-exclusivement aux mains des Sadduccéens. Ceci est apparent de la tendance homilétique à lier les temps prescrits pour la prière à ceux des sacrifices dans le Temple, les offices de prière du matin et de l'après-midi rappelant l'offrande perpétuelle[11] tandis que pour l'office du soir, il fallut invoquer la consommation des sacrifices par le feu durant la nuit.

Rabban Gamliel II aurait donc entrepris de donner une forme définitive aux offices de prière publics en instruisant Shim'on ha-Paqouli d'éditer les bénédictions, qui se trouvaient déjà probablement dans l'ordre que l'on connaît actuellement, et en leur attribuant un caractère obligatoire. Il est établi, d'après le Talmud[6]. que Rabban Gamliel demanda à ses collègues de composer une prière contre les hérétiques et les délateurs.

La récitation de la Amida

Le moment de la récitation

La Amida est habituellement récitée trois fois par jour, lors de l'office du matin (sha'harit), de l'après-midi (min'ha) et du soir (ma'ariv). Le Talmud[12] fait homilétiquement remonter l'institution de chacune de ces trois prières à Abraham, Isaac et Jacob.

Les temps fixés pour la récitation de la Amida proviennent du temps des offrandes perpétuelles (korban tamid) qui se tenaient dans les Temples de Jérusalem. Après la destruction du Second Temple en 70 EC, le conseil de Yavné décida que la Amida se substituerait aux offrandes, par application littérale d'Osée 14:2, « Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres. » La Amida doit donc être récitée durant la période de temps exacte où le tamid aurait été offert.

L'office de Ma'ariv était à l'origine optionnel: en effet, il ne remplace pas un sacrifice spécifique, mais la crémation des cendres sur l'autel au long de la nuit. Bien que Ma'ariv soit devenu obligatoire depuis, la Amida de Ma'ariv n'est pas répétée par le hazzan ou l'officiant, alors que les autres prières d'Amida le sont.

Lors du Shabbat (le sabbath), de Rosh Hodesh (la néoménie), et des autres fêtes juives, une amida de Moussaf remplace l'offrande supplémentaire qui avait été prescrite à la communauté en ces jours. À Yom Kippour (Jour de l'Expiation), une cinquième récitation publique, Ne'ila, est ajoutée afin de remplacer une autre offrande spécifique de ce jour.

Toutes les prières de Amida, et en particulier celles des Moussaf, mentionnent les sacrifices et les prières pour leur restauration aux temps messianiques, et l'acceptation temporaire des prières à leur place.

La répétition

Lors des offices orthodoxes, la Chmona Essrè est d'abord récitée silencieusement par chaque membre de la congrégation, puis reprise à haute voix pour une lecture publique par le shaliah tzibbour (officiant) ou le hazzan (chantre), à l'exception de la Amida de Ma'ariv. Cette lecture publique nécessite obligatoirement la présence d'un quorum de fidèles, appelés minyan. La congrégation doit répondre « Baroukh Hou ouvaroukh Shemo" (béni est-Il et béni est Son Nom) » à chaque invocation du Nom de Dieu, ce qui se produit dans toute berakha (une bénédiction juive commence typiquement par « béni es-Tu Seigneur, » « Seigneur » étant un substitutif du Tétragramme ineffable), et « Amen » en conclusion de chaque berakha. Si au moins neuf membres du minyan ne répondent pas Amen, la bénédiction de l'officiant ou du hazzan est considérée comme nulle et non avenue.

Le but premier de la répétition était de donner aux membres illettrés de la congégation loppotunité d'être inclus dans la Amida publique, en répondant « Amen. »

Les mouvements progressistes et conservative abbrévient parfois la récitation publique en ne récitant la Amida qu'une fois, les trois premières bénédictions à voix haute, les autres silencieusement. Ce style abrégé, appelé en yiddish « הויכע קדושה (heikhe kedishe) » est parfois réalisé par les juifs orthodoxesn dabs des circonstances particulières.

Modalités de la Prière

Les nombreuses modalités concernant la façon de réciter et conduire la Amida ont pour but d'aiguiser l'attention de l'orant alors qu'il s'adresse directement à Dieu.

Concentration

La prière étant appelée dans le judaïsme « avoda shebalev (le culte du cœur), » elle n'a de valeur que si l'on concentre son intention (héb. כוונה kavana) et son émotion sur les mots de la prière. Le Choulhan Aroukh estime donc qu'il est acceptable de prier en utilisant une traduction si l'on ne comprend pas l'hébreu, bien que l'étude de la liturgie hébraïque soit l'idéal à atteindre[13].

La kavana est particulièrment exigée lors de la première bénédiction, au point qu'un orant qui ne dit une prière que de mémoire devrait la recommencer[13]. Cependant, le Rema a abrogé cette exigence écrivant que de nos jours (il vivait au XVIe siècle), la période d'attention des gens est si courte qu'une personne priant sans intention lors de la première prière n'en aurait pas davantage lors de la seconde Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. » C'est pourquoi, lors de la récitation privée de la Amida, la voix de l'orant ne devrait être audible que pour lui-même[14].

La prière récitée debout

La Amida doit être récitée debout, pieds joints, afin d'imiter les anges qui, dans la vision d'Ezéchiel, avaient les pieds droits[15] ; les orants, s'adressant à la Shekhina, doivent en effet s'efforcer de ressembler aux anges, ôtant toute pensée matérielle de leur esprit[réf. nécessaire]. Dans la même veine, le Tiferet Yisrael explique dans son commentaire Boaz que la Amida est ainsi appelée parce qu'elle aide les orants à focaliser leurs pensées, qui sont par nature actives et mouvantes.

Le Talmud enseigne que celui qui chevauche un animal ou voyage à bord d'un bateau (ou, par extension, dans un avion, un bus ou un train) peut réciter la Amida assis, car la précarité de sa station debout est suffisante pour l'empêcher de se concentrer sur sa prière[réf. nécessaire].

L'orientation de la prière vers Jérusalem

La Amida est récitée en faisant face à Jérusalem, le patriarche Jacob ayant proclamé « c’est ici la porte des cieux[16], » où les prières peuvent monter. Le Talmud consigne une baraïta à ce sujet:

Un aveugle, ou une personne incapable de s'orienter, doit diriger son cœur vers son Père dans les Cieux, ainsi qu'il est dit « ...ils adresseront des prières à YHWH[17]. ». Celui qui réside en diaspora doit se tourner vers la terre d'Israël ainsi qu'il est dit « les regards tournés vers la ville que Tu as choisie[17] », celui qui réside en terre d'Israël doit faire face à Jérusalem, ainsi qu'il est dit « ils adresseront à YHWH des prières, les regards tournés vers la ville que Tu as choisie[17]. » Celui qui se trouve à Jérusalem doit faire face au Temple [...] Celui qui se trouve dans le Temple doit se tourner vers le Saint des Saints [...] celui qui se trouve dans le Saint des Saints doit faire face au couvercle de l'Arche de l'alliance [...] de sorte que toute la nation d'Israël dirige ses prières vers un seul endroit[18].

Trois pas

Les juifs pratiquants ont pour coutume de reculer puis avancer de trois pas avant et après la récitation de la Amida.
Les pas en arrière au début de la Amida symbolisent le retrait de l'attention vis-à-vis du monde matériel, et les pas en arrière l'approche symbolique vers le Roi des Rois. En réalité, seuls les pas vers l'avant seraient nécessaires, les pas en arrière au début de la récitation n'étant qu'une coutume[19].

Selon le Talmud, les pas en arrière après la Amida sont une réminiscence du culte dans le Temple de Jérusalem, où ceux qui apportaient des offrandes reculaient ensuite de l'autel sans le quitter des yeux. Ces pas sont aussi comparés à ceux d'un étudiant qui prend respectueusement congé de son maître:

« Rabbi Alexandri a dit au nom de Rabbi Yehoshoua ben Levi: celui qui a prié devrait reculer de trois pas et ensuite prier pour la paix. Rav Mordekhaï lui a dit: une fois qu'il a reculé de trois pas, il devrait rester où il est[20]. »

Suite à cet échange talmudique, l'usage a été établi que les fidèles reculent de trois pas après la méditation finale, et disent, en s'inclinant de droite et de gauche: « Celui qui fait la paix (le shalom) dans les cieux, fera la paix sur nous et sur tout Israël, et disons Amen. »

La prosternation

L'orant se prosterne en quatre endroits de sa prière: au début et à la fin de la première bénédiction, au début et à la fin de la Hoda'a.
Lorsqu'il dit « Béni es-Tu Seigneur, » ou « nous Te reconnaissons » pour la Hoda'a, il fléchit les genoux à « Béni, » se prosterne en disant « es-Tu, » et se redresse après avoir dit à « Seigneur. »

La raison pour cette procédure est que, d'une part, le terme « béni, » baroukh en hébreu, est lié au mot « genou, » berekh) et que d'autre part, Dieu « redresse ceux qui sont courbés[21]. »

Selon le Talmud, il faut s'incliner jusqu'à ce que les vertèbres fassent protrusion du dos, bien qu'une personne physiquement incapable de le faire peut se contenter d'incliner la tête[22].

Au cours des offices de Rosh Hashana et de Yom Kippour, les juifs s'inclinent traditionnellement jusqu'au sol et se prosternent dans une posture similaire à celle des musulmans, mais pas exactement de la même manière. Il existe des variations parmi les ashkénazes sur le temps qu'on doit passer dans cette position.
Certains Juifs yéménites, le plus souvent des Dor Daïm ou des Talmide haRambam comprennent des enseignements du Talmud et du Mishneh Torah concernant la prosternation lors de la Chmona Essrè que l'on doit toujours fléchir les genoux jusqu'au sol non seulement lors des Jours redoutables, mais tout au long de l'année. Il est difficile d'estimer le nombre de personnes adhérant à cette opinion, la plupart d'entre eux ne le faisant sans doute qu'en privé ou lors d'offices avec des personnes partageant leur coutume.

Structure de la Amida « normale »

La Amida des jours de semaine non-fériés contient 19 bénédictions, se terminant toutes par la formule « Béni es-Tu, Seigneur, etc. » Certaines sont des « bénédictions longues, » car s'ouvrant et se concluant par cette formule, d'autres sont des bénédictions courtes, car ne s'ouvrant pas sur cette formule[réf. nécessaire].

Les trois premières bénédictions forment un ensemble appelé sheva'h (שבח « louange »), et ont pour fonction d'inspirer l'orant et d'invoquer la miséricorde divine.
Les trois dernières sont collectivement appelées hoda'a (הודעה « reconnaissance » ou « proclamation ») et proclament la reconnaissance envers Dieu pour l'opportunité donnée de Le servir.
Les treize bénédictions intermédiaires sont des baqashot (בקשה « requête »); elles comprennent six requêtes personnelles, six requêtes collectives, et une requête finale, que Dieu accepte les prières.
Sheva'h et Hoda'a constituent le standard de la Amida, ne variant quen certains moments de l'année.

Bénédictions de sheva'h

  1. Dans la prière, dite Avot (אבות, ancêtres, litt. « pères »), Dieu est loué en tant que « Dieu des Patriarches Abraham[23], Isaac et Jacob, « Dieu grand, puissant et redoutable[24], » « Dieu suprême[25] » et « Créateur de tout[25] » Qui Se souvient des mérites des pères et apporte le rédempteur[26] aux fils de leurs fils ». Il est enfin loué comme « Bouclier d'Abraham[27]. »
  2. La prière, appelée Guevourot (גבורות « forces ») ou Tehiyat Hametim (תחיית המתים « résurrection des morts »), loue Dieu Qui soutient les vacillants[28], guérit les malades[29], délivre les enchaînés[30], fait vivre, mourir et ressuciter[31].
    • une louange pour la pluie est insérée dans cette bénédiction, car la pluie est considérée comme une manifestation de grand pouvoir aussi grande que la résurrection. La plupart des communautés, à l'exception de nombreuses congrégations ashkénazes, insèrent également une bénédiction pour la rosée en été.
  3. La troisième prière est appelée Kedoushat haShem (קדושת השם, « la sanctification du Nom »), loue Dieu Qui est saint[32], dont le Nom est saint et qui est loué[33] tous les jours par les saints[34].
    • Au cours de la répétition de la Amida, une version plus longue de cette bénédiction, appelée Kedousha est entonnée par les fidèles en réponse au shaliah tzibbour ou au hazzan. La Kedousha est encore plus élaborée lors du Shabbat et des fêtes.

Bénédictions de baqasha

  1. La bénédiction de la Bina (בינה « discernement ») est une demande à Dieu d'accorder savoir, discernement et entendement. À l'issue d'un jour de fête chômé ou du Shabbat, la prière comprend une mention de la séparation entre jours sacrés et profanes.
  2. La bénédiction de la Teshouva (תשובה « repentir ») demande à Dieu d'aider les juifs à se repentir et à retourner vers la Torah; Dieu est loué pour être Dieu de repentir.
  3. Dans la bénédiction de la Selih'a (סליחה « pardon »), il est demandé à Dieu de pardonner les fautes, péchés et faiblesses; Dieu est loué pour être Dieu de pardon.
  4. Dans la bénédiction de la Geoula (גאולה « rédemption »), il est demandé à Dieu de S'ingérer dans les aléas du peuple d'Israël et de le libérer; Dieu est loué pour être Dieu de délivrance.
  5. La Birkat Refouah Chéléma (ברכת רפואה שלמה « bénédiction de guérison complète ») est une demande la guérison de tous les malades du peuple d'Israël. Y est parfois ajouté en cas de maladie un texte où l'on demande sa guérison personnelle.
  6. Avec la bénédiction des Chanim (שנים « années [agricoles] »), il est demandé à Dieu de bénir la production terrestre. Selon le rite, ashkénaze ou sépharade respectivement, un mot est omis ou le texte est changé, selon qu'on prie en été ou en hiver.
  7. La bénédiction des Galouyot (גלויות « exils ») demande à Dieu de faire retentir le son du chofar annonçant la fin de l'exil et de ramener les exilés sur la terre d'Israël.
  8. Dans la bénédiction pour le Michpat (משפט « justice »), il est demandé à Dieu de réinstaurer les juges et les conseillers sur le peuple d'Israël, et de régner sur eux, « comme au début. »
  9. La Birkat haMinim (« bénédiction des Minim ») fut rajoutée aux dix-huit bénédictions par Samuel le petit à l'époque de Rabban Gamliel de Yavné[6]; elle demande à Dieu de détruire les minim, les calomniateurs et dénonciateurs du peuple juif. Comme parmi les Minim figuraient les premiers chrétiens, bien que le terme fût plus général, désignant toutes sortes de dissidents à l'orthodoxie pharisienne[35], cette prière servit de base pour affirmer que les Juifs maudissaient Jésus trois fois par jour[36].
  10. Avec la bénédiction des Tsaddikim (צדיקים « Justes »), c'est la miséricorde de Dieu qu'on invoque, depuis le haut de l'échelle, à savoir « les justes, » jusqu'au bas, c'est-à-dire « nous. » On Lui demande de donner un bon salaire à tous ceux qui croient sincèrement en Lui, et de « placer notre part avec eux, » car tous ont toujours espéré en Lui.
  11. Dans la bénédiction Bonè Yeroushalayim (בונה ירושלים « Constructeur de Jérusalem »), on prie Dieu de restaurer Jérusalem, la Shekhina et le trône de David au plus tôt, ainsi qu'Il l'a dit. C'est à cet endroit qu'est intercalée la prière de consolation pour la destruction de Jérusalem, Nahem lors du 9 Av.
  12. La Birkat David (ברכת דוד « bénédiction de David ») est une demande à Dieu de faire fleurir le rameau de David, c'est-à-dire le Messie (Machia'h).
  13. La bénédiction de la tefila (תפילה « prière ») demande à Dieu d'agréer ces prières, et de prendre l'assemblée en miséricorde. Lors de jeûnes, privés ou publics, mention est faite que le jeûne ouvre la porte des cieux aux prières.

Hoda'a

  1. La bénédiction dite de la Avoda (עבודה « culte ») demande à Dieu de restaurer le culte dans le Temple de Jérusalem, avec les offrandes qui en faisaient partie. Lors des trois fêtes de pèlerinage, de demi-fête et à la néoménie, il y est ajouté une demande d'agréer les offrandes, et le souvenir du peuple d'Israël, ainsi que de David et du Messie.
  2. La bénédiction de Modim (מודים « nous reconnaissons » ou « nous remercions ») ou Hoda'a (הודעה « remerciement ») proprement dite est à la fois une proclamation et une action de grâce à Dieu pour Le remercier de Ses miracles et bienfaits quotidiens.

Lors des fêtes « miraculeuses, » Hanoucca et Pourim, un long paragraphe décrit le miracle qui eut lieu en ces jours.
Lors de la répétition de la Amida par l'officiant ou le hazzan, alors que celui-ci entonne la bénédiction de la Hoda'a, les orants récitent une prière diférente, appelée Modim DeRabbanan (Modim des Rabbanim)

  1. La dernière bénédiction de la Amida, bénédiction du Shalom (שלום « paix » ou « complétion »), remercie Dieu des bienfaits dont Il a gratifié le peuple d'Israël et Sa compassion envers le peuple juif. Les ashkénazes récitent généralement une version plus courte lors des offices de Minha et de Ma'ariv.

Bénédictions supplémentaires à la répétition de la Amida

Outre la Kedousha et le Modim deRabbanan, la répétition publique de la Amida donne lieu à la bénédiction sacerdotale, appelée Birkat HaCohanim ou Nessiat Kapaïm (« levée des paumes »), lors de la Amida de Sha'harit, de Moussaf, de Shabbat et des fêtes. Lors des jours de jeûnes publics, la Birkat HaCohanim est également récitée à Minha, et à la Ne'ila de Yom Kippour. Elle ne peut être dite dans une maison de deuil.
Les juifs ashkénazes ne la font réciter de façon quotidienne par des cohanim qu'en terre d'Israël, alors que les Juifs yéménites et certaines congrégations sépharades le font de façon ordinaire même en dehors de la terre d'Israël. Lorsqu'il ne se trouve pas de cohen dans l'assemblée, la bénédiction est récitée de façon abrégée par l'officiant ou le hazzan.

La méditation finale

Une coutume s'est graduellement développée de réciter, après la bénédiction pour la paix, la méditation de Mar ben Ravina, par laquelle il concluait sa propore Amida:

Mon Dieu (Elohaï), garde ma langue de mal et mes lèvres de proférer des mensonges; et envers ceux qui me maudissent, fais que mon esprit soit silencieux et pareil à la poussière. Ouvre mon cœur à Ta Torah, et fais poursuivre qu'après Tes prescriptions coure mon esprit. Et tous ceux qui pensent du mal pour moi, efface vite leurs conseils et détruis leurs pensées. Fais [ceci] pour Ton Nom, fais pour Ta droite, fais pour Ta sainteté, fais pour ta Torah, afin que mes amis se réjouissent, fais que Ta main droite amène la rédemption, et réponds-moi. Puissent être agréables les mots de ma bouche et les méditations de mon esprit devant Toi, Seigneur mon Roc et Rédempteur[37]

.

Les orthodoxes ashkénazes font suivre cette méditation d"une requête:

Puisse être Ta volonté, mon Dieu et Dieu de mes pères, que le Temple soit rapidement reconstruit de nos jours, et donne-nous une part dans ta Torah, et là, nous Te servirons comme aux jours du monde et aux années anciennes. Et que l'oblation de farine de Juda et Jérusalem soit plaisanate à Dieu, comme aux jours du monde et aux années anciennes.

Les Amidot « spéciales »

Amida du Shabbat

Les Amidot des offices de Ma'ariv (du vendredi), Sha'harit, Moussaf et Minha possèdent toutes une forme particulière. Les 13 bénédictions de Baqasha sont remplacées par la bénédiction de sainteté du jour (héb. קדושת היום Kedoushat HaYom), de sorte que chaque Amida de Shabbat se compose de sept bénédictions.
La Kedoushat HaYom se compose d'une introduction, différente pour chacun des quatre offices de prière, et d'une conclusion, qui est quant à elle constante:

Notre Dieu et Dieu de nos pères, Aie en faveur notre repos; sanctifie nous par Tes prescriptions et donne nous notre part dans la Torah, rassasie nous de Tes bontés et réjouis-nous par Ta salvation, et purifie nos cœurs afin de Te servir véritablement. Et fais-nous hériter, Seigneur notre Dieu, dans l'amour et la faveur, de Ton saint Shabbat, et qu'Israël qui sanctifient (sic) Ton Nom s'y reposent (sic). Béni es-Tu, Seigneur, Qui sanctifies le Shabbat.

À la conclusion de la Amida personnelle de la veille du Shabbat, bien qu'il n'y ait pas de répétition publique, officiant et fidèles chantent en cœur le Me'Ein Sheva', ou Magen Avot selon ses premiers mots, qui résume les sept bénédictions  :

Protecteur des ancêtres par Son Verbe, faisant revivre les morts par Son ordre, la Saint Dieu sans pareil, Qui cause à Son peuple de se reposer le jour de Son saint Shabbat, car en eux Il conçut de la faveur de les faire se reposer. Devant Lui, nous rendrons culte dans la crainte et la peur, et nous rendrons grâce à Son Nom chaque jour perpétuellement à la manière des bénédictions. Dieu des reconnaissances, Seigneur du Shalom, Qui sanctifies le Shabbat et bénit le septième [jour], et fait reposer dans la sainteté Son peuple empli du délice [du Shabbat], en souvenir de l'Acte de la Création[38].

L'officiant, ou le chantre, répète ensuite publiquement la conclusion de la Kedoushat HaYom.

Amidot des fêtes

Lors des fêtes juives, une bénédiction de sanctification du jour (Kedoushat HaYom) constituée de plusieurs sections, est intercalée après la kedoushat HaShem, et remplace elle aussi les 13 bénédictions de baqasha lors des offices de la veille, du matin et de l'après-midi. La première section est constante:

Tu nous as choisis parmi toutes les nations, Tu nous as aimés et conçu de la faveur pour nous, et (sic) Tu nous as élevés au-dessus de tous les langages, et (sic) nous as sanctifiés par Tes prescriptions, et (sic) nous as rapprochés, [ô] notre Roi, de Ton culte, et (sic) Ton grand et saint Nom [, Tu l'] as prononcé sur nous. Et Tu nous as donné, Seigneur notre Dieu, par amour, des moments pour la joie, des fêtes et des temps pour l'abondance, ce jour de [nom biblique de la fête, et son caractère particulier], convocation sainte en souvenir de la sortie d'Égypte.

Lorsque le jour de fête coïncide avec un Sabbath, des mentions spéciales sont faites de celui-ci, précédant la mention de la fête (« et Tu nous as donnés, Seigneur notre Dieu, par amour, des shabbatot pour le repos et des moments pour la joie etc. »)

Amidot de Moussaf

Lors du Shabbat, des fêtes juivesYom Tov comme à Hol hamoëd), et de Rosh Hodesh (la néoménie dans le calendrier juif), un office supplémentaire (hébreu: מוסף Moussaf) est tenu, au cours duquel la Amida est récitée silencieusement puis publiquement.

Bien que l'office du Moussaf soit techniquement un service séparé et indépendant qui pourrait se dire à tout moment entre Sha'harit et Ma'ariv, il est de nos jours accolé à l'office de sha'harit, qui prend la forme d'un office unique mais allongé.

Dans la Amida de Moussaf, les bénédictions de Baqasha sont remplacées par des prières spéciales pour le jour saint, et une évocation du culte dans le Temple.

Dans les offices des juifs orthodoxes, ces prières contiennent les passages bibliques se rapportant aux offrandes qui étaient offertes au Temple en cette occasion, et une demande de reconstruire le Temple et réinstaurer le culte qui s'y tenait. La bénédiction des cohanim est dite lors de la répétition publique de la Amida. C'est, en dehors d'Israël, le seul moment où la bénédiction des cohanim est chantée par ceux-ci.

Le mouvement Massorti étant opposé au concept des sacrifices animaux, sa Rabbinical Assembly a rédigé deux formes de la Amida de Moussaf. Dans la version la plus ancienne, il est fait référence aux offrandes prescrites, mais au passé (« là où nos ancêtres offraient » plutôt que « là, nous offrirons »). La nouvelle version omet entièrement toute référence aux offrandes[39].

Les mouvements progressistes omettent souvent la Amida de Moussaf dans sa totalité.

Amida de la Ne'ila

À Yom Kippour, se tient un office de prière supplémentaire, spécifique de ce jour, la Ne'ila, à la clôture de Yom Kippour, après les offices de la veille, du matin, du Moussaf, et de l'après-midi. Yom Kippour est donc le seul jour de l'année juive où l'on récite cinq Amidot.

La congrégation se tient traditionnellement debout pendant toute la répétition de cette prière, qui contient de nombreuses confessions (viddouïm) et supplications additionnelles. C'est aussi, pour les juifs ashkénazes, la seule occasion pendant laquelle ils ont pour coutume de chanter la prière d'Avinou Malkenou un jour de sabbath (si Yom Kippour devait coïncider avec un shabbat.)

Variations dans la Amida en fonction de la période de l'année

Prières pour la pluie en hiver et la rosée en été

Demande de la pluie et de la rosée

Lors de la conclusion de Shabbat et des fêtes

Les dix jours de repentir

Jours de jeûne

Ya'alè VeYavo

Al HaNissim

Modifications modernes du texte de la Amida

Notes et références de l'article

  1. Voir par exemple Bamidbar 12:13 ou I Samuel chap 2.
  2. Maïmonide sur Mena'hot 4:1b, cité par Ismar Elbogen, Gesch. des Achtzehngebetes
  3. T.B. Berakhot 28a
  4. Pirke Avot 2:13
  5. Yer. Berakhot 8b
  6. a b et c T.B. Berakhot 28b; voir aussi Grätz, "Gesch." 3d ed., iv. 30 et suivants
  7. Sifre sur Deut. 343
  8. T.B. Meguila 17b
  9. T.B. Berakhot 33a
  10. T.B. Meguila 18a
  11. T.B. Berakhot 26b; Bereshit Rabba
  12. T.B. Berakhot 26b
  13. a et b Choulhan Aroukh, Orah Hayyim §101
  14. T.B. Berakhot 31b
  15. Ezéchiel 1:7
  16. Genèse 28:17
  17. a b et c I Rois 8:44
  18. T.B. Berakhot 30a
  19. Mishna Beroura § 95
  20. T.B. Yoma 53b
  21. Psaumes 146, Mishna Beroura §113
  22. T.B. Berakhot 28b
  23. cf. Exode 3:15
  24. Deut. 10:17; voir aussi T.B. Berakhot 33b; Sota 69b
  25. a et b cf. Gen. 14:19
  26. cf. Isaïe 59:20
  27. cf.Genèse 15:1 et Psaumes 7:11; 18:3 & 36; 84:10
  28. cf. Psaumes 145:14
  29. cf. Exode 25:26
  30. cf. Psaumes 146:7
  31. cf. I Samuel 2:6
  32. cf. Psaumes 22:4
  33. Yehalleloukha en hébreu, « Te chanteront le Hallel, » ce qui est un terme technique des psaumes, d'où la conclusion de la phrase par selah -- Jewish Encyclopedia sur la Amida
  34. cf. Psaumes 16:3
  35. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, éd. Albin Michel 2004
  36. L'antisémitisme, son histoire et ses causes de Bernard Lazare
  37. T.B. Berakhot 17a
  38. T.B. Berakhot 29, 57b; T.B. Pessa'him 104a
  39. Transliteration and translation of abridged weekday Amidah, Conservative

Bibliographie

  • Ismar Elbogen and Raymond P. Scheindlin Jewish Liturgy: A Comprehensive History JPS, 1993
  • Avrohom Chaim Feuer Shemoneh Esrei, Mesorah, New York, 1990
  • Louis Finkelstein's article on the Amidah in Jewish Quarterly Review (new series) Volume 16, (1925-1926), p.1-43
  • Alvin Kaufner "Who knows four? The Imahot in rabbinic Judaism" Judaism Vol.44 (Winter '95) p. 94-103
  • Jules Harlow "Feminist Linguistics and Jewish Liturgy" Conservative Judaism Vol. XLIX(2) Winter 1997, p.3-25
  • Joseph Heinemann "Prayer in the Talmud", Gruyter, New York, 1977
  • Joseph Heinemann "'Iyyunei Tefilla" Magnes, Jerusalem, 1981
  • Paula Reimers, "Feminism, Judaism and God the Mother" Conservative Judaism Volume XLVI, Number I, Fall, 1993
  • Joel Rembaum "Regarding the Inclusion of the names of the Matriarchs in the First Blessing of the Amidah" Proceedings of the Committee on Jewish Law and Standards 1986-1990 p.485-490
  • Reuven Kimelman "The Messiah of the Amidah: A Study in Comparative Messianism." Journal of Biblical Literature 116 (1997) 313-320.

Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes

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