[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

« Apparition mariale » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m déplacement du lien d'article anglais
 
(37 versions intermédiaires par 24 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{à recycler|date=octobre 2023|motif=Cet article de propagande s'appuie sur des sources non acceptées sur wp, notamment un mémoire d'étudiant.}}
{{Infobox Événement historique
{{Infobox Événement historique
| nom = Apparition mariale
| nom = Apparition mariale
Ligne 16 : Ligne 17 :
Certaines apparitions mariales et leurs statues respectives ont reçu un [[couronnement canonique]] du [[pape]], notamment [[Notre-Dame de Lourdes]], [[Notre-Dame de Fátima]], [[Notre-Dame de Guadalupe]], [[Notre-Dame du Perpétuel Secours (icône)|Notre-Dame du Perpétuel Secours]], {{Lien|langue=en|trad=Our Lady of Manaoag|fr=Notre-Dame de Manaoag|texte=Notre-Dame de Manaoag}}, [[Vierge du Pilier|Notre-Dame du Pilier]], [[Notre-Dame de Walsingham]], et [[Notre-Dame de La Salette]].
Certaines apparitions mariales et leurs statues respectives ont reçu un [[couronnement canonique]] du [[pape]], notamment [[Notre-Dame de Lourdes]], [[Notre-Dame de Fátima]], [[Notre-Dame de Guadalupe]], [[Notre-Dame du Perpétuel Secours (icône)|Notre-Dame du Perpétuel Secours]], {{Lien|langue=en|trad=Our Lady of Manaoag|fr=Notre-Dame de Manaoag|texte=Notre-Dame de Manaoag}}, [[Vierge du Pilier|Notre-Dame du Pilier]], [[Notre-Dame de Walsingham]], et [[Notre-Dame de La Salette]].


Un certain nombre d'apparitions, avant même leur reconnaissance officielle, entraînent la création d'associations de fidèles, voire de [[Communauté religieuse|communautés religieuses]], de [[Pèlerinage religieux|pèlerinages]] ou d'actions caritatives et sociales. Les apparitions ont également un affecté l'économie de la ville et la région, par la construction de lieux de cultes, mais également des infrastructures nécessaires à l'accueil des pèlerins et des fidèles (hébergement, restauration, voyages…) lorsque la dévotion se développe.
Un certain nombre d'apparitions, avant même leur reconnaissance officielle, entraînent la création d'associations de fidèles, voire de [[Communauté religieuse|communautés religieuses]], de [[Pèlerinage religieux|pèlerinages]] ou d'actions caritatives et sociales. Les apparitions ont également affecté l'économie de la ville et la région, par la construction de lieux de cultes, mais également par des infrastructures nécessaires à l'accueil des pèlerins et des fidèles (hébergement, restauration, voyages…) lorsque la dévotion se développe.


== Définition ==
== Définition ==
Les apparitions mariales incluent généralement une vision de la Vierge accompagnée de brefs messages. C'est de loin la forme la plus largement rapportée. Des exemples connus {{Citation|d'apparitions mariales approuvées}} comprennent [[Notre-Dame de Guadalupe]], [[Notre-Dame de Lourdes]] ou [[Notre-Dame de Fátima]]. Ces apparitions sont considérées comme des {{Citation|[[Révélation privée|révélations privées]]}} de Dieu à travers la [[Vierge Marie]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.spiritualite-chretienne.com/marie/priere_9.html|titre=Les révélations privées|auteur=P. Raniero Cantalamessa OFM|lien auteur=Raniero Cantalamessa|jour=12|mois=mars|année=2006|site=Spiritualité Chrétienne|éditeur=spiritualite-chretienne.com|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="r29">{{Article|langue=fr|nom1=Cardinal Joseph Ratzinger|lien auteur1=Joseph Ratzinger|titre=Les message de Fatima / Commentaire théologique|périodique=Vatican|jour=26|mois=juin|année=2000|pages=|url texte=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20000626_message-fatima_fr.html|consulté le=15 septembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref >{{Ouvrage|id=CEC|langue=fr|langue originale=la|titre=[[Catéchisme de l'Église Catholique]]|sous-titre=Édition définitive avec guide de lecture|lieu=Italie|éditeur=Bayard/Cerf/MAME|année=2013|pages totales=845|isbn=978-2-7189-0853-3|bnf=427597301|passage={{§|798}}|libellé=CEC}}. ([http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P22.HTM lire en ligne]).</ref>.
Les apparitions mariales incluent généralement une vision de la Vierge accompagnée de brefs messages. C'est de loin la forme la plus largement rapportée. Des exemples connus {{Citation|d'apparitions mariales approuvées}} comprennent [[Notre-Dame de Guadalupe]], [[Notre-Dame de Lourdes]] ou [[Notre-Dame de Fátima]]. Ces apparitions sont considérées comme des {{Citation|[[Révélation privée|révélations privées]]}} de Dieu à travers la [[Vierge Marie]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.spiritualite-chretienne.com/marie/priere_9.html|titre=Les révélations privées|auteur=P. Raniero Cantalamessa OFM|lien auteur=Raniero Cantalamessa|jour=12|mois=mars|année=2006|site=spiritualite-chretienne.com|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="r29">{{Article|langue=fr|nom1=Cardinal Joseph Ratzinger|lien auteur1=Joseph Ratzinger|titre=Les message de Fatima / Commentaire théologique|périodique=Vatican|jour=26|mois=juin|année=2000|pages=|url texte=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20000626_message-fatima_fr.html|consulté le=15 septembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref >{{Ouvrage|id=CEC|langue=fr|langue originale=la|titre=[[Catéchisme de l'Église Catholique]]|sous-titre=Édition définitive avec guide de lecture|lieu=Italie|éditeur=Bayard/Cerf/MAME|année=2013|pages totales=845|isbn=978-2-7189-0853-3|bnf=427597301|passage={{§|798}}|libellé=CEC}}. ([http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P22.HTM lire en ligne]).</ref>.


Les visions mariales ne signifient pas que Marie apparaît {{Citation|comme un esprit désincarné}}, puisqu'elle a été [[Assomption|élevée dans le ciel]]<ref>[[Munificentissimus Deus]] {{en}}([http://w2.vatican.va/content/pius-xii/en/apost_constitutions/documents/hf_p-xii_apc_19501101_munificentissimus-deus.html lire en ligne]).</ref>. Cependant, certains estiment que Marie pourrait apparaître {{Citation|sous forme corporelle par [[bilocation]]}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.newadvent.org/cathen/15477a.htm|titre=Visions and Apparitions|site=New Advent|éditeur= newadvent.org|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>. Certains théologiens, comme le père Erlenbush, croient que, {{Citation|parce que [[Jésus-Christ|Jésus]] n'apparaît pas sous la forme corporelle, alors Marie pourrait ne pas apparaitre (non plus) sous forme corporelle}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://newtheologicalmovement.blogspot.fr/2010/08/where-was-mary-assumed-to.html?showComment=1282020628330#c1810571090577229906|titre=Where was Mary assumed to? / Reginaldus said…|auteur= Father Ryan Erlenbush|jour=16|mois=aout|année=2010|site=The New Theological Movement|éditeur=newtheologicalmovement.blogspot.fr|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>.
Les visions mariales ne signifient pas que Marie apparaît {{Citation|comme un esprit désincarné}}, puisqu'elle a été [[Assomption|élevée dans le ciel]]<ref>[[Munificentissimus Deus]] {{en}}([http://w2.vatican.va/content/pius-xii/en/apost_constitutions/documents/hf_p-xii_apc_19501101_munificentissimus-deus.html lire en ligne]).</ref>. Cependant, certains estiment que Marie pourrait apparaître {{Citation|sous forme corporelle par [[bilocation]]}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.newadvent.org/cathen/15477a.htm|titre=Visions and Apparitions|éditeur=New Advent|site= newadvent.org|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>. Certains théologiens, comme le père Erlenbush, croient que, {{Citation|parce que [[Jésus-Christ|Jésus]] n'apparaît pas sous la forme corporelle, alors Marie pourrait ne pas apparaitre (non plus) sous forme corporelle}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://newtheologicalmovement.blogspot.fr/2010/08/where-was-mary-assumed-to.html?showComment=1282020628330#c1810571090577229906|titre=Where was Mary assumed to? / Reginaldus said…|auteur= Father Ryan Erlenbush|jour=16|mois=aout|année=2010|éditeur=The New Theological Movement|site=newtheologicalmovement.blogspot.fr|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>.


Selon le père Salvatore M. Perrella de l'[[Institut religieux de droit pontifical|Institut pontifical]] Marianum à [[Rome]], sur les 295 apparitions rapportées étudiées par le [[Saint-Siège]] à travers les siècles, 12 seulement avaient été approuvées en {{date-|mai 2008}} — la dernière en date étant l'approbation, en {{date-|mai 2008}}, des [[apparitions de Notre-Dame du Laus]] aux {{sp-|XVII|et|XVIII}}s<ref>{{Article
Selon le père Salvatore M. Perrella de l'[[Institut religieux de droit pontifical|Institut pontifical]] Marianum à [[Rome]], sur les 295 apparitions rapportées étudiées par le [[Saint-Siège]] à travers les siècles, 12 seulement avaient été approuvées en {{date-|mai 2008}} — la dernière en date étant l'approbation, en {{date-|mai 2008}}, des [[apparitions de Notre-Dame du Laus]] aux {{sp-|XVII|et|XVIII}}s<ref>{{Article
Ligne 27 : Ligne 28 :
|auteur1=|titre=Expert explains Church’s criteria for confirming Marian apparitions|périodique=Catholic News Agency|date=8 mai 2008|pages=|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/expert_explains_churchs_criteria_for_confirming_marian_apparitions|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.
|auteur1=|titre=Expert explains Church’s criteria for confirming Marian apparitions|périodique=Catholic News Agency|date=8 mai 2008|pages=|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/expert_explains_churchs_criteria_for_confirming_marian_apparitions|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.


Le [[Saint-Siège]] a officiellement confirmé les apparitions à [[Apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe|Guadalupe]], à [[Notre-Dame du Laus (hameau)|Notre-Dame du Laus]], à [[Apparition mariale de La Salette|La Salette]], à [[Apparitions mariales de Lourdes|Lourdes]], à [[Apparitions mariales de Fátima|Fátima]], à [[Apparition mariale de Pontmain|Pontmain]], à [[Apparitions mariales de Beauraing|Beauraing]] et à [[Apparitions mariales de Banneux|Banneux]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=}}.</ref>{{,}}<ref name=udayton>{{Lien web|langue=en|url=https://www.udayton.edu/imri/mary/a/apparitions-statistics-modern.php|titre=Apparitions Statistics, Modern|site=[[Université de Dayton]]|éditeur=udayton.edu|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.
Le [[Saint-Siège]] a officiellement confirmé les apparitions à [[Apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe|Guadalupe]], à [[Notre-Dame du Laus (hameau)|Notre-Dame du Laus]], à [[Apparition mariale de La Salette|La Salette]], à [[Apparitions mariales de Lourdes|Lourdes]], à [[Apparitions mariales de Fátima|Fátima]], à [[Apparition mariale de Pontmain|Pontmain]], à [[Apparitions mariales de Beauraing|Beauraing]] et à [[Apparitions mariales de Banneux|Banneux]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=}}.</ref>{{,}}<ref name=udayton>{{Lien web|langue=en|url=https://www.udayton.edu/imri/mary/a/apparitions-statistics-modern.php|titre=Apparitions Statistics, Modern|éditeur=[[université de Dayton]]|site=udayton.edu|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.


D'autres apparitions continuent d'être approuvées au niveau local, par exemple l'approbation des apparitions de [[Sanctuaire National de Notre-Dame de bon secours|Notre-Dame-de-Bon-Secours]] du {{s-|XIX}} par l'évêque {{Lien|langue=en|David L. Ricken}} en {{date-|décembre 2010}}. C'est la première apparition reconnue aux [[États-Unis]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Wisconsin chapel approved as first US Marian apparition site|périodique=Catholic News Agency|date=9 décembre 2010|pages=|lire en ligne=|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.
D'autres apparitions continuent d'être approuvées au niveau local, par exemple l'approbation des apparitions de [[Sanctuaire National de Notre-Dame de bon secours|Notre-Dame-de-Bon-Secours]] du {{s-|XIX}} par l'évêque {{Lien|langue=en|trad=David L. Ricken}} en {{date-|décembre 2010}}. C'est la première apparition reconnue aux [[États-Unis]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Wisconsin chapel approved as first US Marian apparition site|périodique=Catholic News Agency|date=9 décembre 2010|pages=|lire en ligne=|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.


== Selon la foi catholique ==
== Selon l'Église catholique ==
[[Fichier:Corps - Église 03.jpg|vignette|Statue de [[Notre-Dame de La Salette]] avec ses voyants.]]
[[Fichier:Corps - Église 03.jpg|vignette|Statue de [[Notre-Dame de La Salette]] avec ses voyants.]]
=== Les révélations privées ===
Selon la doctrine de l'[[Église catholique]], l'ère de la révélation publique s'est terminée par la mort du dernier [[Douze Apôtres|apôtre vivant]]. Une apparition mariale, si elle est considérée comme authentique par l'autorité de l'Église, est traitée comme une [[révélation privée]] qui peut mettre en valeur une facette de la révélation publique reçue dans un but spécifique, mais elle ne peut jamais rien ajouter de nouveau au [[dépôt de la foi]]<ref name="r29"/>. L’Église peut déclarer une apparition digne de foi, mais cette conviction n’est jamais requise par la [[Foi chrétienne]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.catholicculture.org/culture/library/most/getwork.cfm?worknum=162|titre=The Father William Most Collection, Private and public revelation|auteur=William Most|site=Catholic culture|éditeur=catholicculture.org|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.
Selon la doctrine de l'[[Église catholique]], l'ère de la révélation publique s'est terminée par la mort du dernier [[Douze Apôtres|apôtre vivant]]. Une apparition mariale, si elle est considérée comme authentique par l'autorité de l'Église, est traitée comme une [[révélation privée]] qui peut mettre en valeur une facette de la révélation publique reçue dans un but spécifique, mais elle ne peut jamais rien ajouter de nouveau au [[dépôt de la foi]]<ref name="r29"/>. L’Église peut déclarer une apparition digne de foi, mais cette conviction n’est jamais requise par la [[Foi chrétienne]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.catholicculture.org/culture/library/most/getwork.cfm?worknum=162|titre=The Father William Most Collection, Private and public revelation|auteur=William Most|site=catholicculture.org|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.


Une apparition authentique n'est pas considérée comme une expérience subjective, mais comme une intervention réelle et objective du pouvoir divin. Le but de ces apparitions est de rappeler et de souligner certains aspects du message chrétien. L’Église déclare que les guérisons et autres [[Miracle|événements miraculeux]] ne sont pas le but des {{Citation|apparitions mariales}}, mais ils sont là principalement pour valider et attirer l'attention sur le message (donné lors de l'apparition)<ref name=DicoMary26>{{Ouvrage|langue=en|titre=Dictionary of Mary|lieu=New York|éditeur=Catholic Book Publishing Co|année=1985|pages totales=416|isbn=|consulté le=18 avril 2019|passage=25-26}}.</ref>. Les apparitions de [[Vierge Marie|Marie]] sont considérées comme une preuve de la présence active et continue de la Vierge dans la vie de l'Église, par laquelle elle {{Citation|prend soin des frères de son fils qui voyagent encore sur la Terre}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Vatican|titre=[[Lumen Gentium]]|lieu=Rome|éditeur=Librairie Vaticane|année=1964|isbn=|lire en ligne=http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html|consulté le=18 avril 2019|passage={{§|62}}}}.</ref>.
Une apparition authentique n'est pas considérée comme une expérience subjective, mais comme une intervention réelle et objective du pouvoir divin. Le but de ces apparitions est de rappeler et de souligner certains aspects du message chrétien. L’Église déclare que les guérisons et autres [[Miracle|événements miraculeux]] ne sont pas le but des {{Citation|apparitions mariales}}, mais ils sont là principalement pour valider et attirer l'attention sur le message (donné lors de l'apparition)<ref name=DicoMary26>{{Ouvrage|langue=en|titre=Dictionary of Mary|lieu=New York|éditeur=Catholic Book Publishing Co|année=1985|pages totales=416|isbn=|consulté le=18 avril 2019|passage=25-26}}.</ref>. Les apparitions de [[Vierge Marie|Marie]] sont considérées comme une preuve de la présence active et continue de la Vierge dans la vie de l'Église, par laquelle elle {{Citation|prend soin des frères de son fils qui voyagent encore sur la Terre}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Vatican|titre=[[Lumen Gentium]]|lieu=Rome|éditeur=Librairie Vaticane|année=1964|isbn=|lire en ligne=http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html|consulté le=18 avril 2019|passage={{§|62}}}}.</ref>.
Ligne 40 : Ligne 42 :
|langue=en|auteur1=Bernard François|auteur2=Esther M. Sternberg|auteur3=Elizabeth Fee|titre=The Lourdes Medical Cures Revisited|périodique=Journal of the History of Medicine and Allied Sciences|volume=69|date=27 juillet 2012|pages=135–162|doi= 10.1093/jhmas/jrs041|pmid=22843835|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3854941/|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.
|langue=en|auteur1=Bernard François|auteur2=Esther M. Sternberg|auteur3=Elizabeth Fee|titre=The Lourdes Medical Cures Revisited|périodique=Journal of the History of Medicine and Allied Sciences|volume=69|date=27 juillet 2012|pages=135–162|doi= 10.1093/jhmas/jrs041|pmid=22843835|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3854941/|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.


Cependant, l’Église indique que {{Citation|personne n'est obligé d'honorer une révélation privée}} (donc une {{Citation|apparition mariale reconnue par l’Église}}), car ce n'est pas une [[Révélation#Dans le christianisme|révélation publique]]<ref>Exhortation Apostolique ''Verbum Domini'', [[Benoit XVI]], 2010, {{§|14}}.</ref>, de même que personne n'est obligé de pratiquer la piété populaire, car ce n'est pas la [[Liturgie#Dans le christianisme|liturgie]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20020513_vers-direttorio_fr.html|titre= Directoire sur la piété populaire et la liturgie, principes et orientations|auteur=Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements|mois=décembre|année=2001|site=Vatican|éditeur=vatican.va|consulté le=2 mai 2017}}.</ref>. Elle indique que {{Citation|seules les révélations publiques et la [[Liturgie#Dans le christianisme|liturgie]] sont obligatoires, car elles sont nécessaires au [[Salut (christianisme)|salut]]}}<ref >{{harvsp|CEC||p=}} {{§|1068}} ([http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P2O.HTM lire en ligne]).</ref>{{,}}<ref >{{harvsp|CEC||p=}} {{§|74}} ([http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__PK.HTM lire en ligne]).</ref>.
Cependant, l’Église indique que {{Citation|personne n'est obligé d'honorer une révélation privée}} (donc une {{Citation|apparition mariale reconnue par l’Église}}), car ce n'est pas une [[Révélation#Dans le christianisme|révélation publique]]<ref>Exhortation Apostolique ''Verbum Domini'', [[Benoit XVI]], 2010, {{§|14}}.</ref>, de même que personne n'est obligé de pratiquer la piété populaire, car ce n'est pas la [[Liturgie#Dans le christianisme|liturgie]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20020513_vers-direttorio_fr.html|titre= Directoire sur la piété populaire et la liturgie, principes et orientations|auteur=Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements|mois=décembre|année=2001|site=vatican.va|éditeur=Vatican|consulté le=2 mai 2017}}.</ref>. Elle indique que {{Citation|seules les révélations publiques et la [[Liturgie#Dans le christianisme|liturgie]] sont obligatoires, car elles sont nécessaires au [[Salut (christianisme)|salut]]}}<ref >{{harvsp|CEC||p=}} {{§|1068}} ([http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P2O.HTM lire en ligne]).</ref>{{,}}<ref >{{harvsp|CEC||p=}} {{§|74}} ([http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__PK.HTM lire en ligne]).</ref>.


=== Processus de reconnaissance ===
=== Processus de reconnaissance ===
Ligne 59 : Ligne 61 :
[[Fichier:Pontmain (53) Basilique Vitrail 04.jpg|vignette|Vitrail représentant [[Notre-Dame de Pontmain]], [[France]].]]
[[Fichier:Pontmain (53) Basilique Vitrail 04.jpg|vignette|Vitrail représentant [[Notre-Dame de Pontmain]], [[France]].]]
{{article détaillé|Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées}}
{{article détaillé|Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées}}
En 1978, la [[Congrégation pour la Doctrine de la Foi]] (anciennement nommée le Saint-Office) a publié les {{Citation|Normes de la Congrégation pour pouvoir juger les apparitions et les révélations alléguées}}, contenant les dispositions suivantes<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20111214_prefazione-levada_fr.html|titre=Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées|auteur=WilliamCard. Levada|jour=14|mois=décembre|année=2011|site=Vatican|éditeur=vatican.va|consulté le=18 avril 2019}}.</ref> :
En 1978, la [[Congrégation pour la Doctrine de la Foi]] (anciennement nommée le Saint-Office) a publié les {{Citation|Normes de la Congrégation pour pouvoir juger les apparitions et les révélations alléguées}}, contenant les dispositions suivantes<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20111214_prefazione-levada_fr.html|titre=Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées|auteur=WilliamCard. Levada|jour=14|mois=décembre|année=2011|site=vatican.va|éditeur=Vatican|consulté le=18 avril 2019}}.</ref> :
* L'[[évêque diocésain]] peut engager une procédure de sa propre initiative ou à la demande des fidèles pour enquêter sur les faits d'une prétendue apparition. L'évêque peut s'abstenir de l'examiner s'il le souhaite, surtout s'il pense que l'événement ne produira pas grand chose.
* L'[[évêque diocésain]] peut engager une procédure de sa propre initiative ou à la demande des fidèles pour enquêter sur les faits d'une prétendue apparition. L'évêque peut s'abstenir de l'examiner s'il le souhaite, surtout s'il pense que l'événement ne produira pas grand chose.
* La [[Conférence épiscopale|conférence nationale des évêques]] peut intervenir si l’évêque diocésain le lui transmet ou si l’événement devient important au niveau national ou au moins dans plusieurs diocèses.
* La [[Conférence épiscopale|conférence nationale des évêques]] peut intervenir si l’évêque diocésain le lui transmet ou si l’événement devient important au niveau national ou au moins dans plusieurs diocèses.
* Le [[Siège apostolique]] ([[Vatican]]) peut également intervenir à la demande de l'évêque du lieu lui-même, à la demande d'un groupe de fidèles ou de sa propre initiative.
* Le [[Siège apostolique]] ([[Vatican]]) peut également intervenir à la demande de l'évêque du lieu lui-même, à la demande d'un groupe de fidèles ou de sa propre initiative.


Selon le père Perrella, l'évêque local gère généralement le processus d'enquête en travaillant avec l'aide d'une commission d'experts tels que des théologiens et des médecins. L'enquête comprend l'interrogatoire des présumés visionnaires et de témoins; examiner les {{Citation|fruits des apparitions}} tels que conversions et prétendus miracles et guérisons; et l'évaluation de la {{Citation|véracité des faits}}, de la {{Citation|santé et du sérieux mental, moral et spirituel}} du (ou des) visionnaire(s). À la fin de l'enquête, l'évêque peut soit déclarer que l'apparition est {{Citation|vraie et digne de foi}}, ou non, ou demander une aide supplémentaire à la conférence des évêques nationaux. Si la conférence des évêques ne parvient pas à une conclusion, l'affaire est renvoyée au [[pape]], qui demande ensuite à la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] de conseiller ou de mener sa propre enquête<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.thecompassnews.org/2011/02/how-the-church-faces-claims-of-marian-apparitions/|titre=How the church faces claims of Marian apparitions|jour=17|mois=février|année=2011|site=The Compass News|éditeur=thecompassnews.org|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>. Ainsi les apparitions de Lourdes n'ont été reconnues {{Citation|que par l'évêque du lieu}}, le Vatican (et la Congrégation pour la doctrine de la foi) ne s'étant jamais prononcés sur la {{Citation|véracité des apparition}}, laissant jusqu'à ce jour cette mission à l'évêque<ref group=T name=these127/>.
Selon le père Perrella, l'évêque local gère généralement le processus d'enquête en travaillant avec l'aide d'une commission d'experts tels que des théologiens et des médecins. L'enquête comprend l'interrogatoire des présumés visionnaires et de témoins; examiner les {{Citation|fruits des apparitions}} tels que conversions et prétendus miracles et guérisons; et l'évaluation de la {{Citation|véracité des faits}}, de la {{Citation|santé et du sérieux mental, moral et spirituel}} du (ou des) visionnaire(s). À la fin de l'enquête, l'évêque peut soit déclarer que l'apparition est {{Citation|vraie et digne de foi}}, ou non, ou demander une aide supplémentaire à la conférence des évêques nationaux. Si la conférence des évêques ne parvient pas à une conclusion, l'affaire est renvoyée au [[pape]], qui demande ensuite à la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] de conseiller ou de mener sa propre enquête<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.thecompassnews.org/2011/02/how-the-church-faces-claims-of-marian-apparitions/|titre=How the church faces claims of Marian apparitions|jour=17|mois=février|année=2011|éditeur=The Compass News|site=thecompassnews.org|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>. Ainsi les apparitions de Lourdes n'ont été reconnues {{Citation|que par l'évêque du lieu}}, le Vatican (et la Congrégation pour la doctrine de la foi) ne s'étant jamais prononcés sur la {{Citation|véracité des apparition}}, laissant jusqu'à ce jour cette mission à l'évêque<ref group=T name=these127/>.


==== Quelques chiffres ====
==== Quelques chiffres ====
Ligne 70 : Ligne 72 :


Selon l'Institut de recherche marial international de l'[[université de Dayton]], au {{s-|XX}}, sur les 386 déclarations d'apparition mariale, huit ont été {{Citation|jugées constat de surnaturel}}, c’est-à-dire approuvées ; 79 ont reçu une déclaration négative ; et en ce qui concerne le reste, aucune décision définitive n'a été rendue, soit parce qu'aucune étude n'a jamais été entreprise, soit que davantage d'études sont nécessaires<ref name=udayton/>.
Selon l'Institut de recherche marial international de l'[[université de Dayton]], au {{s-|XX}}, sur les 386 déclarations d'apparition mariale, huit ont été {{Citation|jugées constat de surnaturel}}, c’est-à-dire approuvées ; 79 ont reçu une déclaration négative ; et en ce qui concerne le reste, aucune décision définitive n'a été rendue, soit parce qu'aucune étude n'a jamais été entreprise, soit que davantage d'études sont nécessaires<ref name=udayton/>.

Justine Louis, dans sa thèse de 2007 indiquait pour la même période globalement les mêmes chiffres (environ 400 apparitions déclarées, 2 % de reconnues et 10 % d'apparitions rejetées<ref group="N">Ces chiffres ne prennent pas en compte les apparitions {{Citation|non reconnues}} contrairement à ceux de l'Université de Dayton.</ref>)<ref group=T name=these149/>.


Le chiffre de {{formatnum:21000}} ou {{formatnum:22000}} apparitions est parfois avancé dans certains médias ou sites. Certains journaux l'ont même publié dans les années 1980. Les auteurs du ''Dictionnaire des apparitions'' indiquent que ce chiffre serait issue d'une étude {{Citation|jugée non sérieuse faite par ''Estudios marianos''}}, dont ils n'ont pu retrouver aucune trace papier (ni des publications dans la presse). Ce chiffre est encore régulièrement repris par certains auteurs<ref name=dico898>{{Ouvrage|id=dicoApparitions|langue=fr|auteur1=[[René Laurentin]]|auteur2=[[Patrick Sbalchiero]]|titre=Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie|éditeur=Fayard|année=2007|pages totales=1426|isbn=978-2-213-67132-1|consulté le=7 juillet 2019|passage=898}}.</ref> (comme en 2011, par [[Frédéric Lenoir]] déclarait qu'il y aurait {{nombre|21000|apparitions déclarées}} et recensées depuis l'an mille<ref name="Lenoir"/>). Ce chiffre très important regrouperait des phénomènes très divers comme {{formatnum:5000}} témoignages de « communications » ne représentant qu'un seul contact avec la Vierge, quelques milliers de « phénomènes célestes » vus par des foules (qui ont cru y voir un signe de la Vierge), ou même des « apparitions attribuées à des Saints » qui pour autant n'ont jamais directement communiqué dessus ou simplement confirmé par écrit l'apparition qui leur est attribuée<ref name=dico898/>{{,}}<ref group="N">Comme les 5 apparitions attribuées à [[Louis-Marie Grignion de Montfort]], dont il n'a jamais fait référence dans ses écrits personnels. Voir {{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions|p=899}}.</ref>.
Le chiffre de {{formatnum:21000}} ou {{formatnum:22000}} apparitions est parfois avancé dans certains médias ou sites. Certains journaux l'ont même publié dans les années 1980. Les auteurs du ''Dictionnaire des apparitions'' indiquent que ce chiffre serait issue d'une étude {{Citation|jugée non sérieuse faite par ''Estudios marianos''}}, dont ils n'ont pu retrouver aucune trace papier (ni des publications dans la presse). Ce chiffre est encore régulièrement repris par certains auteurs<ref name=dico898>{{Ouvrage|id=dicoApparitions|langue=fr|auteur1=[[René Laurentin]]|auteur2=[[Patrick Sbalchiero]]|titre=Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie|éditeur=Fayard|année=2007|pages totales=1426|isbn=978-2-213-67132-1|consulté le=7 juillet 2019|passage=898}}.</ref> (comme en 2011, par [[Frédéric Lenoir]] déclarait qu'il y aurait {{nombre|21000|apparitions déclarées}} et recensées depuis l'an mille<ref name="Lenoir"/>). Ce chiffre très important regrouperait des phénomènes très divers comme {{formatnum:5000}} témoignages de « communications » ne représentant qu'un seul contact avec la Vierge, quelques milliers de « phénomènes célestes » vus par des foules (qui ont cru y voir un signe de la Vierge), ou même des « apparitions attribuées à des Saints » qui pour autant n'ont jamais directement communiqué dessus ou simplement confirmé par écrit l'apparition qui leur est attribuée<ref name=dico898/>{{,}}<ref group="N">Comme les 5 apparitions attribuées à [[Louis-Marie Grignion de Montfort]], dont il n'a jamais fait référence dans ses écrits personnels. Voir {{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions|p=899}}.</ref>.
Ligne 83 : Ligne 83 :
=== Autorisation ou promotion de la dévotion sans approbation formelle de l'apparition ===
=== Autorisation ou promotion de la dévotion sans approbation formelle de l'apparition ===
[[Fichier:Szkaplerz_Najswietszego_Serca_Jezusa.jpg|vignette|Détail du [[scapulaire du Sacré-Cœur]].]]
[[Fichier:Szkaplerz_Najswietszego_Serca_Jezusa.jpg|vignette|Détail du [[scapulaire du Sacré-Cœur]].]]
Parfois, une distinction est établie entre une {{Citation|apparition présumée}} et une {{Citation|pratique de dévotion particulière}} qui en découle. L'évêque du lieu peut constater qu'une dévotion n'est pas contraire à la foi, tout en ne se prononçant pas sur l'apparition elle-même. Par exemple, dans le cas de [[Notre-Dame de Pellevoisin]], le pape [[Léon XIII]] a autorisé l'utilisation d'un [[Scapulaire (vêtement)|scapulaire]] (le [[scapulaire du Sacré-Cœur]]) et d'autres dévotions associées aux apparitions<ref name=carroll>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joan Carroll|nom1=Cruz|titre=See How She Loves Us|sous-titre=50 Approved Apparitions of Our Lady|éditeur=TAN Books|année=2012|pages totales=271|isbn=978-0-89555-803-9|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=OirGCgAAQBAJ&pg=PT205|consulté le=18 avril 2019|passage=PT205-211}}.</ref>, mais ni l'évêque du lieu, ni la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ni le Saint-Siège n’ont publié de déclaration approuvant les [[Apparitions mariales de Pellevoisin|apparitions de Pellevoisin]] elles-mêmes<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://udayton.edu/imri/mary/p/pellevoisin-apparitions.php|titre=Pellevoisin Apparitions|site=[[Université de Dayton]]|éditeur=udayton.edu|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.
Parfois, une distinction est établie entre une {{Citation|apparition présumée}} et une {{Citation|pratique de dévotion particulière}} qui en découle. L'évêque du lieu peut constater qu'une dévotion n'est pas contraire à la foi, tout en ne se prononçant pas sur l'apparition elle-même. Par exemple, dans le cas de [[Notre-Dame de Pellevoisin]], le pape [[Léon XIII]] a autorisé l'utilisation d'un [[Scapulaire (vêtement)|scapulaire]] (le [[scapulaire du Sacré-Cœur]]) et d'autres dévotions associées aux apparitions<ref name=carroll>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joan Carroll|nom1=Cruz|titre=See How She Loves Us|sous-titre=50 Approved Apparitions of Our Lady|éditeur=TAN Books|année=2012|pages totales=271|isbn=978-0-89555-803-9|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=OirGCgAAQBAJ&pg=PT205|consulté le=18 avril 2019|passage=PT205-211}}.</ref>, mais ni l'évêque du lieu, ni la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ni le Saint-Siège n’ont publié de déclaration approuvant les [[Apparitions mariales de Pellevoisin|apparitions de Pellevoisin]] elles-mêmes<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://udayton.edu/imri/mary/p/pellevoisin-apparitions.php|titre=Pellevoisin Apparitions|éditeur=[[université de Dayton]]|site=udayton.edu|consulté le=18 avril 2019}}.</ref>.


Cela crée une certaine confusion quant aux apparitions qui ont été officiellement approuvées par l'Église catholique. Ainsi quand Joan Carroll Cruz publie son ouvrage {{Citation|50 apparitions approuvées de Notre-Dame}}<ref>{{harvsp|Cruz|2012|p=}}.</ref> (ouvrage qui a reçu un [[nihil obstat]] et l'[[Imprimatur]] d'officiels de l’Église), il inclut dans sa liste d'apparitions soi-disant {{Citation|approuvées}}, pour lesquelles {{Citation|l'approbation pour des expressions de foi avait été accordée, bien que l’enquête sur l’apparition elle-même [soit] toujours en cours.}} L'auteur note que, traditionnellement, les évêques {{Citation|sous-entendent leur approbation en permettant la construction d’églises conformément à la vision}}<ref>{{harvsp|Cruz|2012|p=PT16}} ([https://books.google.fr/books?id=OirGCgAAQBAJ&pg=PT16&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false lire en ligne]).</ref>. En conséquence, la liste de Cruz contient des apparitions, telles que [[Notre-Dame de Pellevoisin]], qui n’ont pas été officiellement approuvées (même si le titre semble indiquer le contraire).
Cela crée une certaine confusion quant aux apparitions qui ont été officiellement approuvées par l'Église catholique. Ainsi quand Joan Carroll Cruz publie son ouvrage {{Citation|50 apparitions approuvées de Notre-Dame}}<ref>{{harvsp|Cruz|2012|p=}}.</ref> (ouvrage qui a reçu un [[nihil obstat]] et l'[[Imprimatur]] d'officiels de l’Église), il inclut dans sa liste d'apparitions soi-disant {{Citation|approuvées}}, pour lesquelles {{Citation|l'approbation pour des expressions de foi avait été accordée, bien que l’enquête sur l’apparition elle-même [soit] toujours en cours.}} L'auteur note que, traditionnellement, les évêques {{Citation|sous-entendent leur approbation en permettant la construction d’églises conformément à la vision}}<ref>{{harvsp|Cruz|2012|p=PT16}} ([https://books.google.fr/books?id=OirGCgAAQBAJ&pg=PT16&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false lire en ligne]).</ref>. En conséquence, la liste de Cruz contient des apparitions, telles que [[Notre-Dame de Pellevoisin]], qui n’ont pas été officiellement approuvées (même si le titre semble indiquer le contraire).
Ligne 95 : Ligne 95 :
=== Conséquences et résultats des apparitions ===
=== Conséquences et résultats des apparitions ===


Un des critères d'évaluation des {{Citation|apparitions présumées}} est de savoir si {{Citation|l'apparition}} a entrainé {{Citation|une dévotion saine et des fruits spirituels dans la vie des fidèles}} (plus de prières, plus de conversions de cœur, des œuvres de charité qui en résultent, etc.)<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19780225_norme-apparizioni_fr.html|titre=Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées|auteur=[[Congrégation pour la doctrine de la foi]]|jour=25|mois=février|année=1978|site=Vatican|éditeur=vatican.va|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Plusieurs formes {{Citation|d’œuvres ou de fruits spirituels}} sont possibles.
Un des critères d'évaluation des {{Citation|apparitions présumées}} est de savoir si {{Citation|l'apparition}} a entrainé {{Citation|une dévotion saine et des fruits spirituels dans la vie des fidèles}} (plus de prières, plus de conversions de cœur, des œuvres de charité qui en résultent, etc.)<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19780225_norme-apparizioni_fr.html|titre=Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées|auteur=[[Congrégation pour la doctrine de la foi]]|jour=25|mois=février|année=1978|éditeur=Vatican|site=vatican.va|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Plusieurs formes {{Citation|d’œuvres ou de fruits spirituels}} sont possibles.


==== Associations de fidèles et dévotions ====
==== Associations de fidèles et dévotions ====
Ligne 101 : Ligne 101 :
Les [[apparitions mariales de Fátima]] dans une zone montagneuse retirée, rapportées en 1917 par trois jeunes enfants portugais, semblaient fantaisistes (à l'époque) pour de nombreuses personnes. Que ce soit l’administrateur local qui a tout d’abord emprisonné les enfants et les a menacés s'ils continuaient à affirmer qu'ils avaient des {{Citation|visions de la Vierge}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Stanley L.|nom1=Jaki|lien auteur1=Stanley Jaki|titre=God and the sun at Fatima|lieu=USA|éditeur=Real View Books|année=1999|pages totales=382|isbn=|asin=B0006R7UJ6|consulté le=14 février 2019|passage=18-19}}.</ref>{{,}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=2016}}.</ref>, mais également pour les responsables de l’[[Église catholique]] portugaise, qui estimaient, eux aussi, comme fantaisistes les déclarations de ces enfants (y compris plusieurs années après les faits)<ref>{{harvsp|Jaki|1999|p=63}}.</ref>. Cependant, au fil des ans, plusieurs organisations de fidèles ont vu le jour :
Les [[apparitions mariales de Fátima]] dans une zone montagneuse retirée, rapportées en 1917 par trois jeunes enfants portugais, semblaient fantaisistes (à l'époque) pour de nombreuses personnes. Que ce soit l’administrateur local qui a tout d’abord emprisonné les enfants et les a menacés s'ils continuaient à affirmer qu'ils avaient des {{Citation|visions de la Vierge}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Stanley L.|nom1=Jaki|lien auteur1=Stanley Jaki|titre=God and the sun at Fatima|lieu=USA|éditeur=Real View Books|année=1999|pages totales=382|isbn=|asin=B0006R7UJ6|consulté le=14 février 2019|passage=18-19}}.</ref>{{,}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=2016}}.</ref>, mais également pour les responsables de l’[[Église catholique]] portugaise, qui estimaient, eux aussi, comme fantaisistes les déclarations de ces enfants (y compris plusieurs années après les faits)<ref>{{harvsp|Jaki|1999|p=63}}.</ref>. Cependant, au fil des ans, plusieurs organisations de fidèles ont vu le jour :
* l'[[Armée bleue de Notre-Dame de Fátima]], fondée par des fidèles à la suite des apparitions, elle est approuvée par le pape [[Pie XII]] en 1947<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Stravinskas|titre=Catholic Dictionary|éditeur=OSV Press|année=2002|pages totales=800|isbn=978-0-87973-390-2|passage=141}}.</ref>. Cette association est devenue la plus grande {{Lien|langue=en|trad=Catholic Marian movements and societies|fr=société mariale}} du monde avec plus de 25 millions de membres inscrits.
* l'[[Armée bleue de Notre-Dame de Fátima]], fondée par des fidèles à la suite des apparitions, elle est approuvée par le pape [[Pie XII]] en 1947<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Stravinskas|titre=Catholic Dictionary|éditeur=OSV Press|année=2002|pages totales=800|isbn=978-0-87973-390-2|passage=141}}.</ref>. Cette association est devenue la plus grande {{Lien|langue=en|trad=Catholic Marian movements and societies|fr=société mariale}} du monde avec plus de 25 millions de membres inscrits.
* le frère Sylvan Mattingly en 1949 crée la {{Lien|langue=en|trad=Our Lady's Rosary Makers|fr=Fabrique de chapelet de Notre-Dame}} pour fabriquer et distribuer gratuitement des [[chapelet]]s (à la suite de la diffusion du message de Fatima). L'association a, depuis sa fondation, distribué des centaines de millions de chapelets gratuits aux [[missions catholiques]] du monde entier<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.olrm.org/about/|titre=Our History|site=OLRM|éditeur=olrm.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.
* le frère Sylvan Mattingly en 1949 crée la {{Lien|langue=en|trad=Our Lady's Rosary Makers|fr=Fabrique de chapelet de Notre-Dame}} pour fabriquer et distribuer gratuitement des [[chapelet]]s (à la suite de la diffusion du message de Fatima). L'association a, depuis sa fondation, distribué des centaines de millions de chapelets gratuits aux [[missions catholiques]] du monde entier<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.olrm.org/about/|titre=Our History|éditeur=OLRM|site=olrm.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.


==== Pèlerinages ====
==== Pèlerinages ====
Ligne 107 : Ligne 107 :
Les apparitions mariales sont également à l'origine de dizaines de millions de [[pèlerinage religieux|pèlerinages mariaux]] chaque année<ref name=zenit1999>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Shrine of Guadalupe most popular in World|périodique=Zenit|date=13 juin 1999|pages=|lire en ligne=http://www.ewtn.com/library/MARY/ZSHRINE.HTM|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.
Les apparitions mariales sont également à l'origine de dizaines de millions de [[pèlerinage religieux|pèlerinages mariaux]] chaque année<ref name=zenit1999>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Shrine of Guadalupe most popular in World|périodique=Zenit|date=13 juin 1999|pages=|lire en ligne=http://www.ewtn.com/library/MARY/ZSHRINE.HTM|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.


Selon {{Mgr}} Francesco Giogia, la majorité des sanctuaires catholiques les plus visités au monde sont basés sur des apparitions. En effet, environ 10 millions de pèlerins, se rendent à la [[Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico|basilique Notre-Dame de Guadalupe]], à [[Mexico]], considérée comme le sanctuaire catholique le plus visité du monde en 1999<ref name=zenit1999/>, suivi maintenant du [[sanctuaire de Fátima]], à la [[Cova da Iria]] (Fatima) au [[Portugal]], avec entre 6 et 8 millions de pèlerins par an<ref name=diario2017>{{Article|langue=pt|auteur1=|titre=Religião movimenta 330 milhões de turistas por ano e seis milhões vão a Fátima|périodique=Diario de Noticias|date=19 février 2017|pages=|lire en ligne=https://www.dn.pt/sociedade/interior/religiao-movimenta-330-milhoes-de-turistas-por-ano-e-seis-milhoes-vao-a-fatima-5677138.html|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=pt|auteur1=|titre=Fátima espera receber 8 milhões de visitantes em 2017|périodique=Sapo|date=15 décembre 2016|pages=|lire en ligne=https://24.sapo.pt/atualidade/artigos/fatima-espera-receber-8-milhoes-de-visitantes-em-2017|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Le [[sanctuaire de Fátima]] est très vite devenu le plus grand lieu de pèlerinage du Portugal<ref>{{harvsp|Jaki|1997|p=192}}.</ref> avant de devenir l'un des plus grands [[Liste de sanctuaires mariaux|sanctuaires mariaux]] du monde.
Selon Francesco Giogia, la majorité des sanctuaires catholiques les plus visités au monde sont basés sur des apparitions. En effet, environ 10 millions de pèlerins, se rendent à la [[Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico|basilique Notre-Dame de Guadalupe]], à [[Mexico]], considérée comme le sanctuaire catholique le plus visité du monde en 1999<ref name=zenit1999/>, suivi maintenant du [[sanctuaire de Fátima]], à la [[Cova da Iria]] (Fatima) au [[Portugal]], avec entre 6 et 8 millions de pèlerins par an<ref name=diario2017>{{Article|langue=pt|auteur1=|titre=Religião movimenta 330 milhões de turistas por ano e seis milhões vão a Fátima|périodique=Diario de Noticias|date=19 février 2017|pages=|lire en ligne=https://www.dn.pt/sociedade/interior/religiao-movimenta-330-milhoes-de-turistas-por-ano-e-seis-milhoes-vao-a-fatima-5677138.html|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=pt|auteur1=|titre=Fátima espera receber 8 milhões de visitantes em 2017|périodique=Sapo|date=15 décembre 2016|pages=|lire en ligne=https://24.sapo.pt/atualidade/artigos/fatima-espera-receber-8-milhoes-de-visitantes-em-2017|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Le [[sanctuaire de Fátima]] est très vite devenu le plus grand lieu de pèlerinage du Portugal<ref>{{harvsp|Jaki|1997|p=192}}.</ref> avant de devenir l'un des plus grands [[Liste de sanctuaires mariaux|sanctuaires mariaux]] du monde.


Le [[Sanctuaire de Lourdes|sanctuaire Notre-Dame de Lourdes]], en [[France]], recevait 5 millions de visiteurs par an.
Le [[Sanctuaire de Lourdes|sanctuaire Notre-Dame de Lourdes]], en [[France]], recevait 5 millions de visiteurs par an.
Ligne 124 : Ligne 124 :
La fête de [[Notre-Dame-des-Neiges]] est basée sur une légende selon laquelle pendant le pontificat du pape [[Libère]] au {{IVe siècle}}, dans la nuit du {{date-|5 août}}, la [[neige]] serait tombée sur le sommet de la colline de l'[[Esquilin]] à [[Rome]]. À la vue de ce miracle, ou du moins de ce {{Citation|signe extraordinaire}} en plein été, le pape détermine l'emplacement de la basilique qu'il avait projeté de construire en l'honneur de [[Vierge Marie|Notre-Dame]].
La fête de [[Notre-Dame-des-Neiges]] est basée sur une légende selon laquelle pendant le pontificat du pape [[Libère]] au {{IVe siècle}}, dans la nuit du {{date-|5 août}}, la [[neige]] serait tombée sur le sommet de la colline de l'[[Esquilin]] à [[Rome]]. À la vue de ce miracle, ou du moins de ce {{Citation|signe extraordinaire}} en plein été, le pape détermine l'emplacement de la basilique qu'il avait projeté de construire en l'honneur de [[Vierge Marie|Notre-Dame]].


L'église construite en ce lieu se nomme aujourd'hui la [[basilique Sainte-Marie-Majeure]] et la fête de [[Dédicace (cérémonie)|sa dédicace]] le [[5 août]] est célébrée dans toute l’Église<ref >{{Lien web|langue=fr|url=https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1623/Dedicace-de-Sainte-Marie-Majeure.html|titre=Dédicace de Sainte-Marie-Majeure|site=Nominis|éditeur=nominis.cef.fr|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Cependant, dans les archives historiques, les seules références à ce {{Citation|miracle}} (de la neige), ne sont présentes que quelques siècles plus tard, même le [[pape]] [[Sixte III]] au {{Ve siècle}} n'en fait pas mention dans son inscription dédicatoire. Selon Michael Ott, écrivant dans la [[Catholic Encyclopedia]], {{Citation|il semblerait que la légende ne repose sur aucune base historique}}<ref name=nddn>{{Lien web|langue=en|url=http://www.newadvent.org/cathen/11361c.htm|titre=Our Lady of the Snow|site=New Advent|éditeur=newadvent.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Cependant, au {{s|XIV}}, la fête de {{Citation|Notre-Dame des neiges}} fut étendue à toutes les églises de Rome, puis le pape [[Pie V]], au {{s|XVI}} étendit la fête à toute l’Église universelle<ref name=nddn/>.
L'église construite en ce lieu se nomme aujourd'hui la [[basilique Sainte-Marie-Majeure]] et la fête de [[Dédicace (cérémonie)|sa dédicace]] le [[5 août]] est célébrée dans toute l’Église<ref >{{Lien web|langue=fr|url=https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1623/Dedicace-de-Sainte-Marie-Majeure.html|titre=Dédicace de Sainte-Marie-Majeure|éditeur=Nominis|site=nominis.cef.fr|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Cependant, dans les archives historiques, les seules références à ce {{Citation|miracle}} (de la neige), ne sont présentes que quelques siècles plus tard, même le [[pape]] [[Sixte III]] au {{Ve siècle}} n'en fait pas mention dans son inscription dédicatoire. Selon Michael Ott, écrivant dans la [[Catholic Encyclopedia]], {{Citation|il semblerait que la légende ne repose sur aucune base historique}}<ref name=nddn>{{Lien web|langue=en|url=http://www.newadvent.org/cathen/11361c.htm|titre=Our Lady of the Snow|éditeur=New Advent|site=newadvent.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Cependant, au {{s|XIV}}, la fête de {{Citation|Notre-Dame des neiges}} fut étendue à toutes les églises de Rome, puis le pape [[Pie V]], au {{s|XVI}} étendit la fête à toute l’Église universelle<ref name=nddn/>.


Lors de la révision de 1969 du [[missel romain]], cette date est devenue une commémoration de la [[Dédicace (cérémonie)|dédicace]] de la basilique Sainte-Marie-Majeure<ref>{{Ouvrage
Lors de la révision de 1969 du [[missel romain]], cette date est devenue une commémoration de la [[Dédicace (cérémonie)|dédicace]] de la basilique Sainte-Marie-Majeure<ref>{{Ouvrage
Ligne 137 : Ligne 137 :


==== Notre-Dame de Walsingham ====
==== Notre-Dame de Walsingham ====
[[Fichier:Our Lady of Walsingham.JPG|vignette|Statue de [[Notre-Dame de Walsingham]] dans la [[chapelle Slipper]] à [[Walsingham]].]]
[[Fichier:Our Lady of Walsingham.JPG|vignette|Statue de [[Notre-Dame de Walsingham]] dans la [[Basilique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles|chapelle Slipper]] à {{lien|langue=en|Houghton Saint Giles}}.]]
Selon la tradition, [[Notre-Dame de Walsingham]], la Vierge Marie, serait apparue à {{Lien|langue=en|trad=Richeldis de Faverches|fr=Richeldis de Faverches}}, une noble dame [[Saxons|saxonne]] fervente, en 1061 à [[Walsingham]], en [[Angleterre]], lui demandant de construire un sanctuaire dédié à l'[[Annonciation]]. Le sanctuaire est confié à des [[Chanoine régulier|chanoines réguliers]] entre 1146 et 1174. En 1538, les soldats du roi [[Henri VIII]] pillent le [[prieuré de Walsingham]], tuent deux moines et détruisent le sanctuaire. En 1897, le pape [[Léon XIII]] rétablit la [[basilique de Notre-Dame de Walsingham]] du {{s-|XIV}} (sous forme d'une chapelle [[Architecture gothique|gothique]]) en en faisant un [[sanctuaire]] catholique.
Selon la tradition, [[Notre-Dame de Walsingham]], la Vierge Marie, serait apparue à {{Lien|langue=en|trad=Richeldis de Faverches|fr=Richeldis de Faverches}}, une noble dame [[Saxons|saxonne]] fervente, en 1061 à [[Walsingham]], en [[Angleterre]], lui demandant de construire un sanctuaire dédié à l'[[Annonciation]]. Le sanctuaire est confié à des [[Chanoine régulier|chanoines réguliers]] entre 1146 et 1174. En 1538, les soldats du roi {{souverain2|Henri VIII}} pillent le [[prieuré de Walsingham]], tuent deux moines et détruisent le sanctuaire. En 1897, le pape {{souverain2|Léon XIII}} rétablit la [[Basilique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles|basilique Notre-Dame-de-Walsingham]] du {{s-|XIV}} (sous forme d'une chapelle [[Architecture gothique|gothique]]) en en faisant un [[sanctuaire]] catholique.


Il existe aujourd'hui deux sanctuaires mariaux à Walsingham : le [[Sanctuaire Notre-Dame de Walsingham|sanctuaire catholique]] avec la chapelle gothique (la [[chapelle Slipper]]) et la {{Citation|Holy House}} maintenue par l'[[Église anglicane]] dans le [[Sanctuaire anglican de Notre-Dame de Walsingham|sanctuaire anglican]]. Il y a aussi deux fêtes distinctes : le [[24 septembre]] dans l’Église catholique et le [[15 octobre]] dans la communion anglicane<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.walsingham.org.uk/a-brief-history|titre=A Brief History|site=Catholic National Shrine of Our Lady|éditeur=walsingham.org.uk|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.
Il existe aujourd'hui deux sanctuaires mariaux à Walsingham : le [[Basilique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles|sanctuaire catholique]] avec la chapelle gothique (la [[chapelle Slipper]]) et la {{Citation|Holy House}} maintenue par l'[[Église anglicane]] dans le [[Sanctuaire anglican de Walsingham|sanctuaire anglican]]. Il y a aussi deux fêtes distinctes : le {{lnobr|24 septembre}} dans l’Église catholique et le {{lnobr|15 octobre}} dans la communion anglicane<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.walsingham.org.uk/a-brief-history|titre=A Brief History|éditeur=Catholic National Shrine of Our Lady|site=walsingham.org.uk|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.


==== Notre Dame du Rosaire ====
==== Notre Dame du Rosaire ====
Selon la tradition [[Ordre des Prêcheurs|dominicaine]], [[Notre-Dame du Rosaire]] serait apparue à [[Dominique de Guzmán|saint Dominique]] en 1208 dans l'église de [[Prouille]], en [[France]], et lui aurait présenté le [[chapelet]] comme une arme contre l'[[hérésie]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Catherine Beebe|titre=St. Dominic and the Rosary|éditeur=Ignatius Press|collection=Vision Books|année=1996|pages totales=161|isbn=978-0-89870-518-8|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Les [[Société des Bollandistes|Bollandistes]], cherchant à remonter à l'origine de la tradition, ont découvert que tous les indices convergeaient sur un point : la [[Prédicateur (religion)|prédication]] du [[Ordre des Prêcheurs|dominicain]] [[Alain de La Roche]] autour des années 1470-1475<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Herbert Thurston|auteur2=Andrew Shipman|titre=The Rosary|périodique=Catholic Encyclopedia|volume=13|lieu=New York|date=1912|éditeur=Robert Appleton Company|pages=|lire en ligne=http://www.newadvent.org/cathen/13184b.htm|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. {{Citation|Bien que le don du chapelet par Marie à saint Dominique soit reconnu comme une légende, le développement de cette forme de prière doit beaucoup aux disciples de saint Dominique}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.franciscanmedia.org/our-lady-of-the-rosary/|titre=Our Lady of the Rosary|éditeur=franciscanmedia.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.
Selon la tradition [[Ordre des Prêcheurs|dominicaine]], [[Notre-Dame du Rosaire]] serait apparue à [[Dominique de Guzmán|saint Dominique]] en 1208 dans l'église de [[Prouille]], en [[France]], et lui aurait présenté le [[chapelet]] comme une arme contre l'[[hérésie]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Catherine Beebe|titre=St. Dominic and the Rosary|éditeur=Ignatius Press|collection=Vision Books|année=1996|pages totales=161|isbn=978-0-89870-518-8|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Les [[Société des Bollandistes|Bollandistes]], cherchant à remonter à l'origine de la tradition, ont découvert que tous les indices convergeaient sur un point : la [[Prédicateur (religion)|prédication]] du [[Ordre des Prêcheurs|dominicain]] [[Alain de La Roche]] autour des années 1470-1475<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Herbert Thurston|auteur2=Andrew Shipman|titre=The Rosary|périodique=Catholic Encyclopedia|volume=13|lieu=New York|date=1912|éditeur=Robert Appleton Company|pages=|lire en ligne=http://www.newadvent.org/cathen/13184b.htm|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. {{Citation|Bien que le don du chapelet par Marie à saint Dominique soit reconnu comme une légende, le développement de cette forme de prière doit beaucoup aux disciples de saint Dominique}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.franciscanmedia.org/our-lady-of-the-rosary/|titre=Our Lady of the Rosary|éditeur=franciscanmedia.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.


En 1571, le pape [[Pie V]] institue {{Citation|Notre-Dame de la Victoire}} comme fête annuelle le [[7 octobre]] pour commémorer la [[Bataille de Lépante|victoire de Lépante]], cette victoire étant attribuée à la [[Vierge Marie]]. En 1969, le pape [[Paul VI]] change le nom de la fête en [[Notre-Dame du Rosaire]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1975/Notre-Dame-du-Rosaire.html|titre=Notre-Dame du Rosaire|site=Nominis|éditeur=nominis.cef.fr|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=la|titre=Calendarium Romanum|éditeur=Libreria Editrice Vaticana|année=1969|isbn=|consulté le=24 avril 2019|passage=105}}.</ref>.
En 1571, le pape [[Pie V]] institue {{Citation|Notre-Dame de la Victoire}} comme fête annuelle le [[7 octobre]] pour commémorer la [[Bataille de Lépante|victoire de Lépante]], cette victoire étant attribuée à la [[Vierge Marie]]. En 1969, le pape [[Paul VI]] change le nom de la fête en [[Notre-Dame du Rosaire]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1975/Notre-Dame-du-Rosaire.html|titre=Notre-Dame du Rosaire|éditeur=Nominis|site=nominis.cef.fr|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=la|titre=Calendarium Romanum|éditeur=Libreria Editrice Vaticana|année=1969|isbn=|consulté le=24 avril 2019|passage=105}}.</ref>.


En 1917, lors des [[apparitions mariales de Fátima]], la Vierge Marie aurait déclaré aux voyants se nommer {{Citation|[[Notre-Dame du Rosaire]]}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Yves Chiron]]|titre=Enquête sur les apparitions de la Vierge|lieu=Paris|éditeur=Perrin|année=2007|mois=octobre|pages totales=432|isbn=978-2-262-02733-9|bnf=411426989|consulté le=24 avril 2019|passage=249}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marie-Gabrielle Lemaire|titre=Les apparitions mariales|lieu=Namur|éditeur=Éditions Fidélité|collection=Que penser de… ?|année=2008|mois=janvier|pages totales=133|isbn=978-2-87356-388-2|bnf=412348807|consulté le=24 avril 2019|passage=79}}.</ref>.
En 1917, lors des [[apparitions mariales de Fátima]], la Vierge Marie aurait déclaré aux voyants se nommer {{Citation|[[Notre-Dame du Rosaire]]}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Yves Chiron]]|titre=Enquête sur les apparitions de la Vierge|lieu=Paris|éditeur=Perrin|année=2007|mois=octobre|pages totales=432|isbn=978-2-262-02733-9|bnf=411426989|consulté le=24 avril 2019|passage=249}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marie-Gabrielle Lemaire|titre=Les apparitions mariales|lieu=Namur|éditeur=Éditions Fidélité|collection=Que penser de… ?|année=2008|mois=janvier|pages totales=133|isbn=978-2-87356-388-2|bnf=412348807|consulté le=24 avril 2019|passage=79}}.</ref>.
Ligne 151 : Ligne 151 :
==== Notre-Dame du Mont-Carmel ====
==== Notre-Dame du Mont-Carmel ====
[[Fichier:Nicolas Mignard 003.jpg|vignette|La Vierge remettant le [[Scapulaire Brun|scapulaire]] à saint [[Simon Stock]]. 1644 ([[Avignon]]).]]
[[Fichier:Nicolas Mignard 003.jpg|vignette|La Vierge remettant le [[Scapulaire Brun|scapulaire]] à saint [[Simon Stock]]. 1644 ([[Avignon]]).]]
Selon la tradition carmélitaine, la [[Vierge Marie]] serait apparue à saint [[Simon Stock]], prieur général de l'[[Ordre du Carmel]] au milieu du {{s-|XIII}}<ref>{{Lien web|langue=en|format=PDF|url=http://carmelnet.org/biographies/SimonStock.pdf|titre=SIMON STOCK (XIII cent.)|auteur=Louis Saggi|site=Order of Carmelites (USA)|éditeur=carmelnet.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. La première référence à cette apparition mariale, datée de la fin du {{s-|XIV}}, indique que {{Citation|saint Simon était un Anglais, un homme d'une grande sainteté et d'un grand dévouement, qui demandait toujours à la Vierge de favoriser son Ordre avec privilège singulier. La Vierge lui apparut tenant le [[scapulaire Brun]] à la main en disant : “Ceci est pour vous et le vôtre un privilège ; celui qui y meurt sera sauvé”}}<ref name=carmel>{{Article|langue=en|auteur1=Carroll, Eamon R.|titre=The Marian Spirituality of the Medieval Religious Orders:Medieval Devotion to Mary Among the Carmelites|périodique=Marian Studies|volume=52|date=2001|pages=227|lire en ligne=https://ecommons.udayton.edu/marian_studies/vol52/iss1/11/|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Un [[Scapulaire (vêtement)|scapulaire]] est un vêtement semblable à un tablier qui fait partie de la tenue des religieux carmélitains<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Andrew Jotischky|titre=The Carmelites and Antiquity|sous-titre=Mendicants and their Pasts in the Middle Ages|éditeur=OUP Oxford|année=2002|pages totales=384|isbn=978-0-19-154250-3|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=gfjHzeh6QBEC|consulté le=24 avril 2019}}.</ref> et, dans le contexte initial, la promesse de la Bienheureuse Vierge Marie était l'assurance que les religieux qui persévéreraient dans leur vocation seraient sauvés. À partir de la seconde moitié du {{s-|XVI}}, le [[Scapulaire Brun|petit scapulaire]] de dévotion devint très populaire en tant que [[sacramental]]<ref name=carmel/>.
Selon la tradition carmélitaine, la [[Vierge Marie]] serait apparue à saint [[Simon Stock]], prieur général de l'[[Ordre du Carmel]] au milieu du {{s-|XIII}}<ref>{{Lien web|langue=en|format=PDF|url=http://carmelnet.org/biographies/SimonStock.pdf|titre=SIMON STOCK (XIII cent.)|auteur=Louis Saggi|éditeur=Order of Carmelites (USA)|site=carmelnet.org|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. La première référence à cette apparition mariale, datée de la fin du {{s-|XIV}}, indique que {{Citation|saint Simon était un Anglais, un homme d'une grande sainteté et d'un grand dévouement, qui demandait toujours à la Vierge de favoriser son Ordre avec privilège singulier. La Vierge lui apparut tenant le [[scapulaire Brun]] à la main en disant : “Ceci est pour vous et le vôtre un privilège ; celui qui y meurt sera sauvé”}}<ref name=carmel>{{Article|langue=en|auteur1=Carroll, Eamon R.|titre=The Marian Spirituality of the Medieval Religious Orders:Medieval Devotion to Mary Among the Carmelites|périodique=Marian Studies|volume=52|date=2001|pages=227|lire en ligne=https://ecommons.udayton.edu/marian_studies/vol52/iss1/11/|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Un [[Scapulaire (vêtement)|scapulaire]] est un vêtement semblable à un tablier qui fait partie de la tenue des religieux carmélitains<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Andrew Jotischky|titre=The Carmelites and Antiquity|sous-titre=Mendicants and their Pasts in the Middle Ages|éditeur=OUP Oxford|année=2002|pages totales=384|isbn=978-0-19-154250-3|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=gfjHzeh6QBEC|consulté le=24 avril 2019}}.</ref> et, dans le contexte initial, la promesse de la Bienheureuse Vierge Marie était l'assurance que les religieux qui persévéreraient dans leur vocation seraient sauvés. À partir de la seconde moitié du {{s-|XVI}}, le [[Scapulaire Brun|petit scapulaire]] de dévotion devint très populaire en tant que [[sacramental]]<ref name=carmel/>.


L’historicité de la vision de saint Simon Stock est historiquement controversée<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Brown Scapular: a “Silent Devotion”|périodique=Zénit|date=16 juillet 2008|pages=|lire en ligne=https://zenit.org/articles/brown-scapular-a-silent-devotion/|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Par conséquent, ni la [[liturgie]] de la fête de [[Notre-Dame du Mont-Carmel]] le [[16 juillet]] (qui à l’origine était étroitement liée à la {{Citation|vision de saint Simon Stock}} du {{s-|XIII}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=[[Herbert Thurston]], S.J.|titre=The Origin of the Scapular – A Criticism|périodique= The Irish Ecclesiastical Record|lieu=Dublin|éditeur=rowne & Nolan|volume=XVI|date=Juillet-décembre 1904|pages=59–75|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=RAUQAAAAIAAJ&pg=PA59&lpg=PA59|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>), ni celle de saint Simon Stock (le [[16 mai]]) ne font plus aucune référence à la {{Citation|vision de Marie ou du scapulaire}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Bede Edwards|titre=St. Simon Stock—The Scapular Vision & the Brown Scapular Devotion|périodique=Carmel Clarion|volume=XXI|éditeur=Discalced Carmelite Secular Order|année=2005|mois=Juillet–Août|pages=17–22|lire en ligne=|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Le [[scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel]] lui-même, reste chaleureusement approuvé et recommandé par l'[[Église catholique]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2001/march/documents/hf_jp-ii_spe_20010326_ordine-carmelo.html|titre=Message du pape Jean-Paul II à l'occasion de la consécration par l'Ordre du Carmel de l'Année 2001 à la Vierge Marie|auteur=Jean-Paul II|lien auteur=Jean-Paul II|jour=25|mois=mars|année=2001|site=Vatican|éditeur=vatican.va|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.
L’historicité de la vision de saint Simon Stock est historiquement controversée<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Brown Scapular: a “Silent Devotion”|périodique=Zénit|date=16 juillet 2008|pages=|lire en ligne=https://zenit.org/articles/brown-scapular-a-silent-devotion/|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Par conséquent, ni la [[liturgie catholique|liturgie]] de la fête de [[Notre-Dame du Mont-Carmel]] le [[16 juillet]] (qui à l’origine était étroitement liée à la {{Citation|vision de saint Simon Stock}} du {{s-|XIII}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=[[Herbert Thurston]], S.J.|titre=The Origin of the Scapular – A Criticism|périodique= The Irish Ecclesiastical Record|lieu=Dublin|éditeur=rowne & Nolan|volume=XVI|date=Juillet-décembre 1904|pages=59–75|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=RAUQAAAAIAAJ&pg=PA59&lpg=PA59|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>), ni celle de saint Simon Stock (le [[16 mai]]) ne font plus aucune référence à la {{Citation|vision de Marie ou du scapulaire}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Bede Edwards|titre=St. Simon Stock—The Scapular Vision & the Brown Scapular Devotion|périodique=Carmel Clarion|volume=XXI|éditeur=Discalced Carmelite Secular Order|année=2005|mois=Juillet–Août|pages=17–22|lire en ligne=|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>. Le [[scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel]] lui-même, reste chaleureusement approuvé et recommandé par l'[[Église catholique]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2001/march/documents/hf_jp-ii_spe_20010326_ordine-carmelo.html|titre=Message du pape Jean-Paul II à l'occasion de la consécration par l'Ordre du Carmel de l'Année 2001 à la Vierge Marie|auteur=Jean-Paul II|lien auteur=Jean-Paul II|jour=25|mois=mars|année=2001|éditeur=Vatican|site=vatican.va|consulté le=24 avril 2019}}.</ref>.


=== Apparitions mariales reconnues ===
=== Apparitions mariales reconnues ===
Ligne 170 : Ligne 170 :
! width="50px"|Rang !! Image !! Article !! Lieu !! Pays !! Date des apparitions !! Visionnaire !! Reconnaissance officielle
! width="50px"|Rang !! Image !! Article !! Lieu !! Pays !! Date des apparitions !! Visionnaire !! Reconnaissance officielle
|-
|-
|1||align="left"|[[Fichier:Notre-Dame du Laus (Pindreau - 2).JPG|50px]]||[[Apparitions mariales du Laus]]||[[Notre-Dame du Laus (hameau)|Notre-Dame du Laus]] ([[Hautes-Alpes]])||[[France]]||de {{date|mai 1664}} jusqu'en 1718||[[Benoîte Rencurel]]||{{Mgr}} [[Jean-Michel Di Falco]] le {{date|4|mai|2008}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=France : Les apparitions de la Vierge à Benoîte Rencurel|périodique=Zénit|date=24 avril 2008|pages=|lire en ligne=https://fr.zenit.org/articles/france-les-apparitions-de-la-vierge-a-benoite-rencurel/|consulté le=26 avril 2019}}.</ref>
|1||align="left"|[[Fichier:Notre-Dame du Laus (Pindreau - 2).JPG|50px]]||[[Apparitions mariales du Laus]]||[[Notre-Dame du Laus (hameau)|Notre-Dame du Laus]] ([[Hautes-Alpes]])||[[France]]||de {{date|mai 1664}} jusqu'en 1718||[[Benoîte Rencurel]]||[[Jean-Michel Di Falco]] le {{date|4|mai|2008}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=France : Les apparitions de la Vierge à Benoîte Rencurel|périodique=Zénit|date=24 avril 2008|pages=|lire en ligne=https://fr.zenit.org/articles/france-les-apparitions-de-la-vierge-a-benoite-rencurel/|consulté le=26 avril 2019}}.</ref>
|-
|-
|2||align="left"|[[Fichier:PaeteChurchjf6479 10.JPG|50px]]||[[Apparition mariale de La Salette]]||[[La Salette-Fallavaux]] ([[Isère (département)|Isère]])||[[France]]||{{date|19 septembre 1846}}||[[Maximin Giraud]] et [[Mélanie Calvat]]||{{Mgr}} [[Philibert de Bruillard|Bruillard]] le {{date|19|septembre|1851}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=129-142,144-150}}.</ref> et<br />{{Mgr}} [[Jacques Ginoulhiac|Ginoulhiac]] le {{date|19|septembre|1855}}<ref>{{harvsp|id=dico2007|texte=Dictionnaire des apparitions|p=508}}.</ref>
|2||align="left"|[[Fichier:Sanctuaire de Notre-Dame de La Salette - Statue 01.jpg|50px]]||[[Apparition mariale de La Salette]]||[[La Salette-Fallavaux]] ([[Isère (département)|Isère]])||[[France]]||{{date|19 septembre 1846}}||[[Maximin Giraud]] et [[Mélanie Calvat]]||[[Philibert de Bruillard]] le {{date|19|septembre|1851}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=129-142,144-150}}.</ref> et<br />[[Jacques Ginoulhiac]] le {{date|19|septembre|1855}}<ref>{{harvsp|id=dico2007|texte=Dictionnaire des apparitions|p=508}}.</ref>
|-
|-
|3||align="left"|[[Fichier:France-002009 - Our Lady of Lourdes (15774765182).jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Lourdes]]||[[Lourdes]] ([[Hautes-Pyrénées]])||[[France]]||du {{date-|11 février}} au {{date|16 juillet 1858}}||[[Bernadette Soubirous]]||{{Mgr}} [[Bertrand-Sévère Laurence|Laurence]] le {{date|18|janvier|1862}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=151-158}}.</ref>
|3||align="left"|[[Fichier:France-002009 - Our Lady of Lourdes (15774765182).jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Lourdes]]||[[Lourdes]] ([[Hautes-Pyrénées]])||[[France]]||du {{date-|11 février}} au {{date|16 juillet 1858}}||[[Bernadette Soubirous]]||[[Bertrand-Sévère Laurence|Bertrand Laurence]] le {{date|18|janvier|1862}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=151-158}}.</ref>
|-
|-
|4||align="left"|[[Fichier:9017Marian Exhibit May Baliuag Bulacan 02.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Green Bay]]||[[Champion (Wisconsin)]]||[[États-Unis]]||{{date-|octobre 1859}}||Adèle Brise||{{Mgr}} {{Lien|langue=en|trad=David L. Ricken|fr=David L. Ricken}} le {{date|8|décembre|2010}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.gbdioc.org/images/stories/Evangelization_Worship/Shrine/Documents/Shrine-of-Our-Lady-of-Good-Help.pdf|format=PDF|titre=Decree on the Authenticity of the Apparitions of 1859 at the Shrine of Our Lady of Good Help Diocese of Green Bay|auteur={{Mgr}} David L. Ricken|site=Diocese of Green Bay|éditeur=gbdioc.org|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=anglais|url=http://www.fox11online.com/dpp/news/church-seeks-recognition-for-virgin-mary-vision|titre=Church seeks recognition for Virgin Mary vision|horodatage archive=20110302222222|consulté le= 12 octobre 2011}}, publié le 2 septembre 2010 sur le site de la chaîne de télévision FOX11</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=USA : Approbation diocésaine d’une apparition de la Vierge|périodique=Zénit|date=10 décembre 2010|pages=|lire en ligne=https://fr.zenit.org/articles/usa-approbation-diocesaine-d-une-apparition-de-la-vierge/|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>
|4||align="left"|[[Fichier:9017Marian Exhibit May Baliuag Bulacan 02.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Green Bay]]||[[Champion (Wisconsin)]]||[[États-Unis]]||{{date-|octobre 1859}}||Adèle Brise||{{Lien|langue=en|trad=David L. Ricken|fr=David L. Ricken}} le {{date|8|décembre|2010}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.gbdioc.org/images/stories/Evangelization_Worship/Shrine/Documents/Shrine-of-Our-Lady-of-Good-Help.pdf|format=PDF|titre=Decree on the Authenticity of the Apparitions of 1859 at the Shrine of Our Lady of Good Help Diocese of Green Bay|auteur={{Mgr}} David L. Ricken|éditeur=Diocese of Green Bay|site=gbdioc.org|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=anglais|url=http://www.fox11online.com/dpp/news/church-seeks-recognition-for-virgin-mary-vision|titre=Church seeks recognition for Virgin Mary vision|horodatage archive=20110302222222|consulté le= 12 octobre 2011}}, publié le 2 septembre 2010 sur le site de la chaîne de télévision FOX11</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=USA : Approbation diocésaine d’une apparition de la Vierge|périodique=Zénit|date=10 décembre 2010|pages=|lire en ligne=https://fr.zenit.org/articles/usa-approbation-diocesaine-d-une-apparition-de-la-vierge/|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>
|-
|-
|5||align="left"|[[Fichier:Pontmain (53) Statue de la Vierge sur le parvis de la basilique.jpg|50px]]||[[Apparition mariale de Pontmain]]||[[Pontmain]] ([[Mayenne (département)|Mayenne]])||[[France]]||{{date|17 janvier 1871}}||[[Eugène Barbedette]], son frère [[Joseph Barbedette|Joseph]] et Françoise Richer ||{{Mgr}} [[Casimir Wicart]] le {{date|2|février|1872}} puis<br /> {{Mgr}} [[Eugène Grellier]] le {{date|16 avril 1920}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=158-163}}.</ref>
|5||align="left"|[[Fichier:Pontmain (53) Statue de la Vierge sur le parvis de la basilique.jpg|50px]]||[[Apparition mariale de Pontmain]]||[[Pontmain]] ([[Mayenne (département)|Mayenne]])||[[France]]||{{date|17 janvier 1871}}||[[Eugène Barbedette]], son frère [[Joseph Barbedette|Joseph]] et Françoise Richer ||[[Casimir Wicart]] le {{date|2|février|1872}} puis<br /> [[Eugène Grellier]] le {{date|16 avril 1920}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=158-163}}.</ref>
|-
|-
|6||align="left"|[[Fichier:Gietrzwald 09.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Gietrzwałd]]||[[Gietrzwałd]]||[[Pologne]]||du {{date-|27 juin 1877}} au {{date|16 septembre 1877}}||Justyna Szafrynska et {{Lien|langue=pl|trad=Barbara Samulowska|fr=Barbara Samulowska}}||{{date|11|septembre|1977}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=193-194}}.</ref>
|6||align="left"|[[Fichier:Gietrzwald 09.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Gietrzwałd]]||[[Gietrzwałd]]||[[Pologne]]||du {{date-|27 juin 1877}} au {{date|16 septembre 1877}}||Justyna Szafrynska et {{Lien|langue=pl|trad=Barbara Samulowska|fr=Barbara Samulowska}}||{{date|11|septembre|1977}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=193-194}}.</ref>
|-
|-
|7||align="left"|[[Fichier:Fatima (3).jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Fátima]]||[[Fátima]]||[[Portugal]]||du {{date-|13 mai}} au {{date|13 octobre 1917}}||[[Lúcia dos Santos]], [[Francisco Marto]] et sa sœur [[Jacinta Marto|Jacinta]]||{{date|13|octobre|1930}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=47-49}}.</ref>
|7||align="left"|[[Fichier:Fatima (3).jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Fátima]]||[[Fátima]]||[[Portugal]]||du {{date-|13 mai}} au {{date|13 octobre 1917}}||[[Lúcia dos Santos]], [[Francisco Marto]] et sa sœur [[Jacinta Marto|Jacinta]]||{{date|13|octobre|1930}}<ref group="B" name="ref_auto_1">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=47-49}}.</ref>
|-
|-
|8||align="left"|[[Fichier:Our Lady of Beauraing 02.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Beauraing]]||[[Beauraing]]||[[Belgique]]||du {{date|29 novembre 1932}} au {{date-|3 janvier 1933}}||[[Fernande Voisin|Fernande]], [[Gilberte Voisin|Gilberte]] et Albert Voisin, ainsi qu'[[Andrée Degeimbre|Andrée]] et [[Gilberte Degeimbre]]||{{date|2|juillet|1949}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=236-239, 246-248, 254-255}}.</ref>
|8||align="left"|[[Fichier:Our Lady of Beauraing 02.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Beauraing]]||[[Beauraing]]||[[Belgique]]||du {{date|29 novembre 1932}} au {{date-|3 janvier 1933}}||[[Fernande Voisin|Fernande]], [[Gilberte Voisin|Gilberte]] et Albert Voisin, ainsi qu'[[Andrée Degeimbre|Andrée]] et [[Gilberte Degeimbre]]||{{date|2|juillet|1949}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=236-239, 246-248, 254-255}}.</ref>
Ligne 188 : Ligne 188 :
|9||align="left"|[[Fichier:Banneux Maagd der armen.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Banneux]]||[[Banneux]]||[[Belgique]]||du {{date-|15 janvier}} au {{date|2 mars 1933}}||[[Mariette Beco]]||{{date|22|août|1949}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=239-243,253-254}}.</ref>
|9||align="left"|[[Fichier:Banneux Maagd der armen.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de Banneux]]||[[Banneux]]||[[Belgique]]||du {{date-|15 janvier}} au {{date|2 mars 1933}}||[[Mariette Beco]]||{{date|22|août|1949}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=239-243,253-254}}.</ref>
|-
|-
|10||align="left"|[[Fichier:Virgin Mary of Akita Japan.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales d'Akita]]||[[Akita]]||[[Japon]]||3 messages ({{date-|6 juillet}} au {{date|13 octobre 1973}}) et 101 lacrimations ({{date-|4 janvier 1975}} au {{date-|15 septembre 1981}})||[[Agnès Sasagawa Katsuko]]||{{Mgr}} Jean Shojiro Itô le {{date|22|avril|1984}}<ref group="B" name="ciel420">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=420}}.</ref>
|10||align="left"|[[Fichier:Virgin Mary of Akita Japan.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales d'Akita]]||[[Akita]]||[[Japon]]||3 messages ({{date-|6 juillet}} au {{date|13 octobre 1973}}) et 101 lacrimations ({{date-|4 janvier 1975}} au {{date-|15 septembre 1981}})||[[Agnès Sasagawa Katsuko]]||Jean Shojiro Itô le {{date|22|avril|1984}}<ref group="B" name="ciel420">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=420}}.</ref>
|-
|-
|11||align="left"|[[Fichier:Santuario de Betania Virgen.jpg|50px]] ||[[Apparitions mariales de Betania]]||Betania, près de [[Cúa (Venezuela)|Cúa]]||[[Venezuela]]||du {{date|25 mars 1976}} au {{date-|5 janvier 1990}}||[[Maria Esperanza Medrano de Bianchini]]||{{Mgr}} Pio Bello Ricardo, [[Diocèse de Los Teques|évêque de Los Teques]], le {{date|21|novembre|1987}}<ref>{{harvsp|Yves Chiron|2007|p=175,402-403}}.</ref>{{,}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=420,434-435}}.</ref>
|11||align="left"|[[Fichier:Santuario de Betania Virgen.jpg|50px]] ||[[Apparitions mariales de Betania]]||Betania, près de [[Cúa (Venezuela)|Cúa]]||[[Venezuela]]||du {{date|25 mars 1976}} au {{date-|5 janvier 1990}}||[[Maria Esperanza Medrano de Bianchini]]||Pio Bello Ricardo, [[Diocèse de Los Teques|évêque de Los Teques]], le {{date|21|novembre|1987}}<ref>{{harvsp|Yves Chiron|2007|p=175,402-403}}.</ref>{{,}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=420,434-435}}.</ref>
|-
|-
|12||align="left"|[[Fichier:Günzburg Zu Unserer Lieben Frau 379.JPG|50px]]||[[Apparitions mariales de Kibeho]]||[[Kibeho]]||[[Rwanda]]||du {{date|28|novembre|1981}} au {{date-|28 novembre 1989}}||Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka, Marie-Claire Mukangango||{{Mgr}} {{Lien|langue=en|trad=Augustin Misago|fr=Augustin Misago}} le {{date|29|juin|2001}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=433-434}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Rev. Ignace Mboneyabo|titre=Judgement on the apparitions of Kibeho, Bishop Augustin Misago of Gikongoro, Rwanda|périodique=Global Catholic Network|date=29 juin 2001|pages=|lire en ligne=http://www.ewtn.com/library/MARY/OLKIBEHO.HTM|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|12||align="left"|[[Fichier:Günzburg Zu Unserer Lieben Frau 379.JPG|50px]]||[[Apparitions mariales de Kibeho]]||[[Kibeho]]||[[Rwanda]]||du {{date|28|novembre|1981}} au {{date-|28 novembre 1989}}||Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka, Marie-Claire Mukangango||{{Lien|langue=en|trad=Augustin Misago|fr=Augustin Misago}} le {{date|29|juin|2001}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=433-434}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Rev. Ignace Mboneyabo|titre=Judgement on the apparitions of Kibeho, Bishop Augustin Misago of Gikongoro, Rwanda|périodique=Global Catholic Network|date=29 juin 2001|pages=|lire en ligne=http://www.ewtn.com/library/MARY/OLKIBEHO.HTM|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|-
|-
|13||align="left"|[[Fichier:Virgen del Rosario de San Nicolás - III.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de San Nicolás]]||[[San Nicolás de los Arroyos]]||[[Argentine]]||du {{Date|25|septembre|1983}} au {{date-|11 septembre 1991}}||Gladys Quiroga de Motta||{{Mgr}} Héctor Cardelli le {{date|22|mai|2016}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Esteban Pittaro|titre=La Vierge Marie apparaît bien en Argentine depuis plus de trente ans|périodique=Alteia|date=31 mai 2016|pages=|lire en ligne=https://fr.aleteia.org/2016/05/31/la-vierge-marie-apparait-bien-en-argentine-depuis-plus-de-trente-ans/|consulté le=26 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="malzac">{{Article|langue=fr|auteur1=Marie Malzac|titre=En Argentine, la 18e apparition mariale reconnue par l’Église|périodique=La Croix|date=26/05/2016|pages=|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/En-Argentine-18e-apparition-mariale-reconnue-Eglise-2016-05-26-1200763076|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="al20avr18" />{{,}}<ref group="N">Une autre source, le rapport de Thèse de Justine Louis, indique que cette apparition à San Nicolas n'a pas été reconnue par l’Église catholique : {{harvsp|Louis|2007|p=129}} car la date de reconnaissance (en 2016) est postérieure à la parution de son ouvrage (en 2007).</ref>
|13||align="left"|[[Fichier:Virgen del Rosario de San Nicolás - III.jpg|50px]]||[[Apparitions mariales de San Nicolás]]||[[San Nicolás de los Arroyos]]||[[Argentine]]||du {{Date|25|septembre|1983}} au {{date-|11 septembre 1991}}||Gladys Quiroga de Motta||Héctor Cardelli le {{date|22|mai|2016}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Esteban Pittaro|titre=La Vierge Marie apparaît bien en Argentine depuis plus de trente ans|périodique=Alteia|date=31 mai 2016|pages=|lire en ligne=https://fr.aleteia.org/2016/05/31/la-vierge-marie-apparait-bien-en-argentine-depuis-plus-de-trente-ans/|consulté le=26 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="malzac">{{Article|langue=fr|auteur1=Marie Malzac|titre=En Argentine, la 18e apparition mariale reconnue par l’Église|périodique=La Croix|date=26/05/2016|pages=|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/En-Argentine-18e-apparition-mariale-reconnue-Eglise-2016-05-26-1200763076|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="al20avr18" />{{,}}<ref group="N">Une autre source, le rapport de Thèse de Justine Louis, indique que cette apparition à San Nicolas n'a pas été reconnue par l’Église catholique : {{harvsp|Louis|2007|p=129}} car la date de reconnaissance (en 2016) est postérieure à la parution de son ouvrage (en 2007).</ref>
|}
|}


Ligne 205 : Ligne 205 :
! width="50px"|Rang !! Image !! Article !! Lieu !! Pays !! Date des apparitions !! Visionnaire !! Reconnaissance officielle
! width="50px"|Rang !! Image !! Article !! Lieu !! Pays !! Date des apparitions !! Visionnaire !! Reconnaissance officielle
|-
|-
|1||align=left|[[Fichier:Zeitun.gif|50px]]||[[Notre-Dame de Zeitoun]]||[[Zeitoun (Le Caire)|Zeitoun]] ([[Le Caire]])||[[Égypte]]||du {{date|2 avril 1968}} à 1971||des dizaines de milliers de personnes, [[chrétien]]s et [[musulman]]s||patriarche [[Cyrille VI d'Alexandrie]] le {{date|5 mai 1968}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Bishop Grigorius
|1||align=left|[[Fichier:Our Lady of Zeitun.jpg|50px]]||[[Notre-Dame de Zeitoun]]||[[Zeitoun (Le Caire)|Zeitoun]] ([[Le Caire]])||[[Égypte]]||du {{date|2 avril 1968}} à 1971||des dizaines de milliers de personnes, [[chrétien]]s et [[musulman]]s||patriarche [[Cyrille VI d'Alexandrie]] le {{date|5 mai 1968}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Bishop Grigorius
|titre=Saint Mary's Transfigurations at the Coptic Orthodox Church of Zeitun|lieu=Le Caire|éditeur=Dar Memphis Press|année=1968|isbn=|consulté le=29 avril 2019|passage=16-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions|p=154-158}}</ref>{{,}}<ref name=udayton/>
|titre=Saint Mary's Transfigurations at the Coptic Orthodox Church of Zeitun|lieu=Le Caire|éditeur=Dar Memphis Press|année=1968|isbn=|consulté le=29 avril 2019|passage=16-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions|p=154-158}}</ref>{{,}}<ref name=udayton/>
|-
|-
|2||align=left| ||Notre-Dame d'Edfu||[[Edfou]]||[[Égypte]]||d'août à {{date-|novembre 1982}}||de nombreuses personnes||{{Mgr}} Hedra d'[[Assouan]] en 1982<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.miraclehunter.com/marian_apparitions/approved_apparitions/edfu/index.html|titre=Edfu, Egypt (1982)|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>
|2||align=left| ||Notre-Dame d'Edfu||[[Edfou]]||[[Égypte]]||d'août à {{date-|novembre 1982}}||de nombreuses personnes||Hedra d'[[Assouan]] en 1982<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.miraclehunter.com/marian_apparitions/approved_apparitions/edfu/index.html|titre=Edfu, Egypt (1982)|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>
|-
|-
|3||align=left| ||Notre-Dame de Shoubra||Shoubra ([[Le Caire]])||[[Égypte]]||1986||de nombreuses personnes||Patriarche [[Chenouda III (pape copte)|Chenouda III]] en 1991<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.miraclehunter.com/marian_apparitions/approved_apparitions/shoubra/index.html|titre=Papadouplo, Shoubra, Cairo, Egypt (1986-91)|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>
|3||align=left| ||Notre-Dame de Shoubra||Shoubra ([[Le Caire]])||[[Égypte]]||1986||de nombreuses personnes||Patriarche [[Chenouda III (pape copte)|Chenouda III]] en 1991<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.miraclehunter.com/marian_apparitions/approved_apparitions/shoubra/index.html|titre=Papadouplo, Shoubra, Cairo, Egypt (1986-91)|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>
|-
|-
|4||align=left| ||{{Lien|langue=en|trad=Our Lady of Assiut|fr=Notre-Dame d'Assiout}}||[[Assiout]]||[[Égypte]]||de 2000 à 2001||des milliers de personnes||Concile d'Assiout en {{date-|octobre 2000}}<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Kieran Fenn|titre=Mary for Today: Mary and Apparitions (2)|périodique=Marist Messenger|date=1 octobre 2013|pages=|lire en ligne=https://www.maristmessenger.co.nz/2013/10/01/mary-today-mary-apparitions-2/|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.zeitun-eg.org/assiut2006.htm|titre= Holy Lights in Assiut, Upper Egypt, Apparition in Assiut: Eyewitness Account|mois=mars|année=2006|site=Zeitun-eg.org|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|4||align=left| ||{{Lien|langue=en|trad=Our Lady of Assiut|fr=Notre-Dame d'Assiout}}||[[Assiout]]||[[Égypte]]||de 2000 à 2001||des milliers de personnes||Concile d'Assiout en {{date-|octobre 2000}}<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Kieran Fenn|titre=Mary for Today: Mary and Apparitions (2)|périodique=Marist Messenger|date=1 octobre 2013|pages=|lire en ligne=https://www.maristmessenger.co.nz/2013/10/01/mary-today-mary-apparitions-2/|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.zeitun-eg.org/assiut2006.htm|titre= Holy Lights in Assiut, Upper Egypt, Apparition in Assiut: Eyewitness Account|mois=mars|année=2006|site=zeitun-eg.org|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|-
|-
|5||align=left| ||[[Notre-Dame de Warraq]]||[[Île d'Al-Warraq]] ([[Gizeh]])||[[Égypte]]||du 10 au {{date|22 décembre 2009}}||des centaines de personnes, [[chrétien]]s et [[musulman]]s||Patriarche [[Chenouda III (pape copte)|Chenouda III]] en 2015<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à El-Warraq Eglise copte orthodoxe, Grand Caire, Égypte|périodique=Science et Religion|date=9 février 2015|pages=|lire en ligne=https://sciencesetreligions.com/apparitions-de-la-bienheureuse-vierge-marie-a-el-warraq-eglise-copte-orthodoxe-grand-caire-egypte/|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean-Claude Bésida|titre=Paroisse copte orthodoxe d’El Warrak : « Ces apparitions sont une puissante consolation pour nous »|périodique=Famille Chrétienne|date=25/01/2010|pages=|lire en ligne=ttp://www.famillechretienne.fr/eglise/vie-de-l-eglise/paroisse-copte-orthodoxe-d-el-warrak-ces-apparitions-sont-une-puissante-consolation-pour-nous-17217|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|5||align=left| ||[[Notre-Dame de Warraq]]||[[Île d'Al-Warraq]] ([[Gizeh]])||[[Égypte]]||du 10 au {{date|22 décembre 2009}}||des centaines de personnes, [[chrétien]]s et [[musulman]]s||Patriarche [[Chenouda III (pape copte)|Chenouda III]] en 2015<ref name=udayton/>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à El-Warraq Eglise copte orthodoxe, Grand Caire, Égypte|périodique=Science et Religion|date=9 février 2015|pages=|lire en ligne=https://sciencesetreligions.com/apparitions-de-la-bienheureuse-vierge-marie-a-el-warraq-eglise-copte-orthodoxe-grand-caire-egypte/|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean-Claude Bésida|titre=Paroisse copte orthodoxe d’El Warrak : « Ces apparitions sont une puissante consolation pour nous »|périodique=Famille Chrétienne|date=25/01/2010|pages=|lire en ligne=ttp://www.famillechretienne.fr/eglise/vie-de-l-eglise/paroisse-copte-orthodoxe-d-el-warrak-ces-apparitions-sont-une-puissante-consolation-pour-nous-17217|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
Ligne 229 : Ligne 229 :
|1||align=left|[[Fichier:VirgendeLourdes-2.JPG|50px]]||[[Apparitions mariales de Lourdes]]||[[Lourdes]] ([[Hautes-Pyrénées]])||[[France]]||du {{date-|11 février}} au {{date|16 juillet 1858}}||[[Bernadette Soubirous]]||Un sanctuaire marial anglican a été construit à Lourdes, à proximité du sanctuaire catholique. En {{date-|septembre 2008}}, [[Rowan Williams]], [[archevêque de Canterbury]], a effectué un pèlerinage à Lourdes et a prêché au sanctuaire<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Terrence McNally|titre=What Every Catholic Should Know about Mary|éditeur=Xlibris|année=2009|mois=mai|pages totales=210|isbn=978-1-4415-1052-5|consulté le=29 avril 2019|passage=169}}.</ref>
|1||align=left|[[Fichier:VirgendeLourdes-2.JPG|50px]]||[[Apparitions mariales de Lourdes]]||[[Lourdes]] ([[Hautes-Pyrénées]])||[[France]]||du {{date-|11 février}} au {{date|16 juillet 1858}}||[[Bernadette Soubirous]]||Un sanctuaire marial anglican a été construit à Lourdes, à proximité du sanctuaire catholique. En {{date-|septembre 2008}}, [[Rowan Williams]], [[archevêque de Canterbury]], a effectué un pèlerinage à Lourdes et a prêché au sanctuaire<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Terrence McNally|titre=What Every Catholic Should Know about Mary|éditeur=Xlibris|année=2009|mois=mai|pages totales=210|isbn=978-1-4415-1052-5|consulté le=29 avril 2019|passage=169}}.</ref>
|-
|-
|2||align=left|[[Fichier:Our Lady of Walsingham.JPG|50px]]||[[Notre-Dame de Walsingham]]||[[Walsingham]]||[[Angleterre]]||{{date|1061}}||{{Lien|langue=en|trad=Richeldis de Faverches|fr=Richeldis de Faverches}}||En 1922, {{Lien|langue=en|Hope Patten|texte=Alfred Hope Patten}}, vicaire de la paroisse, relance la dévotion à Notre-Dame de Walsingham et organise des pèlerinages vers ce sanctuaire. Aux États-Unis, l’Église Épiscopale du Wisconsin a également un sanctuaire dédié à la Vierge de Walsingham
|2||align=left|[[Fichier:Our Lady of Walsingham.JPG|50px]]||[[Notre-Dame de Walsingham]]||[[Walsingham]]||[[Angleterre]]||{{date|1061}}||{{Lien|langue=en|trad=Richeldis de Faverches|fr=Richeldis de Faverches}}||En 1922, {{Lien|langue=en|trad=Hope Patten|texte=Alfred Hope Patten}}, vicaire de la paroisse, relance la dévotion à Notre-Dame de Walsingham et organise des pèlerinages vers ce sanctuaire. Aux États-Unis, l’Église Épiscopale du Wisconsin a également un sanctuaire dédié à la Vierge de Walsingham
|-
|-
|3||align=left| ||Notre-Dame de Yankalilla||{{Lien|langue=en|trad=Yankalilla, South Australia|fr=Yankalilla}}||[[Australie]]||{{date-|août 1994}}||image visible dans une église||Une image est apparue sur le mur de l'église (vieille de plus d'un siècle). L'image est interprétée comme le visage et les épaules de la Vierge. En {{date-|décembre 1996}} l'évêque a béni l'église comme {{Citation|sanctuaire de Notre-Dame de Yankalilla}}. Ce lieu est devenu un important lieu de pèlerinage pour les anglicans australiens<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://christchurchyankalilla.org/shrine.html|titre=The Shrine of Our Lady of Yankalilla|éditeur=christchurchyankalilla.org|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|3||align=left| ||Notre-Dame de Yankalilla||[[Yankalilla]]||[[Australie]]||{{date-|août 1994}}||image visible dans une église||Une image est apparue sur le mur de l'église (vieille de plus d'un siècle). L'image est interprétée comme le visage et les épaules de la Vierge. En {{date-|décembre 1996}} l'évêque a béni l'église comme {{Citation|sanctuaire de Notre-Dame de Yankalilla}}. Ce lieu est devenu un important lieu de pèlerinage pour les anglicans australiens<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://christchurchyankalilla.org/shrine.html|titre=The Shrine of Our Lady of Yankalilla|éditeur=christchurchyankalilla.org|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
|}
|}


==== Autres apparitions et manifestations mariales ====
==== Autres apparitions et manifestations mariales ====
Bien qu'elles ne jouissent pas d'une reconnaissance officielle de la part des autorités ecclésiastiques, les apparitions ou manifestations mariales suivantes font l'objet d'une reconnaissance mineure, c'est-à-dire dont le culte et l'organisation de pèlerinages ont été autorisés, ainsi que l'édition et la propagation des messages qui sont attribués à la [[Vierge Marie]]. Parmi elles, on peut citer :<br/>
Bien qu'elles ne jouissent pas d'une reconnaissance officielle de la part des autorités ecclésiastiques, les apparitions ou manifestations mariales suivantes font l'objet d'une reconnaissance mineure, c'est-à-dire dont le culte et l'organisation de pèlerinages ont été autorisés, ainsi que l'édition et la propagation des messages qui sont attribués à la [[Vierge Marie]]. Parmi elles, on peut citer :<br/>
[[Fichier:Virgen de guadalupe1.jpg|thumb|200px|L'[[image de Notre-Dame de Guadalupe]] vénérée à la suite des apparitions à saint Juan Diego.]]
[[Fichier:Virgen de guadalupe1.jpg|thumb|200px|L'[[image de Notre-Dame de Guadalupe]] vénérée à la suite des apparitions à Juan Diego.]]
* En 1531, à [[Mexico]], la [[Apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe|Vierge de Guadalupe apparait]] à [[Juan Diego Cuauhtlatoatzin]]. Le culte est organisé très vite et éclipse le voyant et l'apparition qui malgré de multiples signes de reconnaissances et de dévotion de nombreux papes n'est toujours pas (en 2020) reconnue canoniquement, même si parmi les fidèles cette tradition s'est répandue ainsi. Guadalupe est le plus important pèlerinage chrétien à la Vierge<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=47-49}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Joachim Bouflet|titre=Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie|sous-titre=entre légende(s) et histoire|éditeur=Cerf|lieu=Paris|année=2020 |pages totales=960|passage=61-64 |isbn=978-2-204-11822-4|lire en ligne=|consulté le=3 juin 2021}}.</ref>.
* En 1531, à [[Mexico]], la [[Apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe|Vierge de Guadalupe apparait]] à [[Juan Diego Cuauhtlatoatzin]]. Le culte est organisé très vite et éclipse le voyant et l'apparition qui malgré de multiples signes de reconnaissances et de dévotion de nombreux papes n'est toujours pas (en 2020) reconnue canoniquement, même si parmi les fidèles cette tradition s'est répandue ainsi. Guadalupe est le plus important pèlerinage chrétien à la Vierge<ref group="B" name="ref_auto_1" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Joachim Bouflet|titre=Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie|sous-titre=entre légende(s) et histoire|éditeur=Cerf|lieu=Paris|année=2020 |pages totales=960|passage=61-64 |isbn=978-2-204-11822-4|lire en ligne=|consulté le=3 juin 2021}}.</ref>.
* En 1594 à [[Quito]] ([[Équateur (pays)|Équateur]]), {{Lien|langue=en|trad=Our Lady of the Good Event|fr=Notre-Dame du Bon Succès}} serait apparue à Mère [[Mariana de Jesus Torres]]. Le culte est autorisé par {{Mgr}} Salvador de Riber en 1611<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Jim Graves|titre=The 400-year-old Marian apparition that is particularly relevant today|périodique=Catholic World Report|date=7 juin 2017|pages=|lire en ligne=https://www.catholicworldreport.com/2017/06/07/the-400-year-old-marian-apparition-that-is-particularly-relevant-today/|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>.
* En 1594 à [[Quito]] ([[Équateur (pays)|Équateur]]), {{Lien|langue=en|trad=Our Lady of the Good Event|fr=Notre-Dame du Bon Succès}} serait apparue à Mère [[Mariana de Jesus Torres]]. Le culte est autorisé par Salvador de Riber en 1611<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Jim Graves|titre=The 400-year-old Marian apparition that is particularly relevant today|périodique=Catholic World Report|date=7 juin 2017|pages=|lire en ligne=https://www.catholicworldreport.com/2017/06/07/the-400-year-old-marian-apparition-that-is-particularly-relevant-today/|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>.
* L'[[Apparition mariale de Notre-Dame de l'Osier|apparition de Notre-Dame de l'Osier]] en 1657 à Pierre Port-Combet, succède au {{Citation|miracle de l'Osier}} en 1649, reconnu après enquête canonique. Cette apparition fait l'objet d'une dévotion officielle (bien que n'ayant pas été reconnue canoniquement)<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=69-76}}.</ref>.
* L'[[Apparition mariale de Notre-Dame de l'Osier|apparition de Notre-Dame de l'Osier]] en 1657 à Pierre Port-Combet, succède au {{Citation|miracle de l'Osier}} en 1649, reconnu après enquête canonique. Cette apparition fait l'objet d'une dévotion officielle (bien que n'ayant pas été reconnue canoniquement)<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=69-76}}.</ref>.
* Les [[apparitions mariales de Querrien]] à Jeanne Courtel en 1652. Le culte est autorisé par {{Mgr}} [[Denis de La Barde]] (la même année), et [[Chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide de Querrien|une chapelle]] est construite<ref>{{harvsp|Yves Chiron|2007|p=76-79}}.</ref>.
* Les [[apparitions mariales de Querrien]] à Jeanne Courtel en 1652. Le culte est autorisé par [[Denis de La Barde]] (la même année), et [[Chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide de Querrien|une chapelle]] est construite<ref>{{harvsp|Yves Chiron|2007|p=76-79}}.</ref>.
* En 1775, à [[Šiluva]] en [[Lituanie]], [[Notre-Dame de Šiluva]] apparait à des enfants et provoque la conversion de nombreux fidèles dans une région passée massivement au [[protestantisme]]. Son culte devient très important, une église est construite, et elle devient un lieu de pèlerinage national majeur<ref name=Zenit2008>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Envoy Named for Centenary of Lithuania Apparitions|périodique=Zénit|date=22 août 2008|pages=|lire en ligne=https://zenit.org/articles/envoy-named-for-centenary-of-lithuania-apparitions/|consulté le=26 avril 2019}}.</ref>.
* En 1775, à [[Šiluva]] en [[Lituanie]], [[Notre-Dame de Šiluva]] apparait à des enfants et provoque la conversion de nombreux fidèles dans une région passée massivement au [[protestantisme]]. Son culte devient très important, une église est construite, et elle devient un lieu de pèlerinage national majeur<ref name=Zenit2008>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Envoy Named for Centenary of Lithuania Apparitions|périodique=Zénit|date=22 août 2008|pages=|lire en ligne=https://zenit.org/articles/envoy-named-for-centenary-of-lithuania-apparitions/|consulté le=26 avril 2019}}.</ref>.
[[Fichier:Miraculous medal.jpg|vignette|La [[médaille miraculeuse]].]]
[[Fichier:Miraculous medal.jpg|vignette|La [[médaille miraculeuse]].]]
* [[Apparitions mariales de la rue du Bac|Apparitions les 19 juillet]] et {{date|27 novembre 1830}} à [[sainte]] [[Catherine Labouré]] à [[Paris]], dans la [[Chapelle de Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse|chapelle de la rue du Bac]]<ref group="T" name="these129">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=129}}.</ref>. On autorisa et encouragea la diffusion de la [[médaille miraculeuse]], mais comme sœur Labouré voulut rester anonyme jusqu'à sa mort, l'enquête canonique de l'archevêque de Paris ne put être poursuivie et, techniquement, les apparitions de la [[rue du Bac]] n'ont donc jamais été juridiquement reconnues selon les voies habituelles. Néanmoins, en 1842, [[Alphonse Ratisbonne]], [[Juifs|juif]] [[Athéisme juif|athée]] qui portait la médaille, [[Conversion au christianisme|se convertit]] à [[Rome]], à la suite d'une apparition. Après enquête, l'évêque de Rome étant également le [[Pie IX|pape]], la conversion miraculeuse de [[Alphonse Ratisbonne|Ratisbonne]] entraîne ainsi la reconnaissance rapide de [[Notre-Dame de la Médaille-miraculeuse|N-D de la Médaille-miraculeuse]], fêtée par l’Église le 27 novembre, date à laquelle l'apparition de la rue du Bac avait demandé à faire frapper la médaille. Un sanctuaire fut édifié et sœur Catherine Labouré fut canonisée en [[1947]]. Le [[pape]] [[Jean-Paul II]] s'est rendu à la rue du Bac en [[1980]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=108-116}}.</ref>.
* [[Apparitions mariales de la rue du Bac|Apparitions les 19 juillet]] et {{date|27 novembre 1830}} à [[sainte]] [[Catherine Labouré]] à [[Paris]], dans la [[Chapelle de Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse|chapelle de la rue du Bac]]<ref group="T" name="these129">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=129}}.</ref>. On autorisa et encouragea la diffusion de la [[médaille miraculeuse]], mais comme sœur Labouré voulut rester anonyme jusqu'à sa mort, l'enquête canonique de l'archevêque de Paris ne put être poursuivie et, techniquement, les apparitions de la [[rue du Bac]] n'ont donc jamais été juridiquement reconnues selon les voies habituelles. Néanmoins, en 1842, [[Alphonse Ratisbonne]], [[Juifs|juif]] [[Athéisme juif|athée]] qui portait la médaille, [[Conversion au christianisme|se convertit]] à [[Rome]], à la suite d'une apparition. Après enquête, l'évêque de Rome étant également le [[Pie IX|pape]], la conversion miraculeuse de [[Alphonse Ratisbonne|Ratisbonne]] entraîne ainsi la reconnaissance rapide de [[Notre-Dame de la Médaille-miraculeuse|N-D de la Médaille-miraculeuse]], fêtée par l’Église le 27 novembre, date à laquelle l'apparition de la rue du Bac avait demandé à faire frapper la médaille. Un sanctuaire fut édifié et sœur Catherine Labouré fut canonisée en [[1947]]. Le [[pape]] [[Jean-Paul II]] s'est rendu à la rue du Bac en [[1980]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=108-116}}.</ref>.
* Le {{date|20|janvier|1842}}, la Vierge apparait au [[Juifs|Juif]] [[Alphonse Ratisbonne]] - qui portait par défi la médaille de N-D de la Médaille-miraculeuse - à [[Rome]] ([[Italie]]), qui se [[Conversion au christianisme|convertit]]. Le culte de [[Notre-Dame de Rome]] est autorisé le {{date_|20 janvier 1842}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Guitton|lien auteur1=Jean Guitton|titre=La Conversion de Ratisbonne|éditeur=Wesmael-Charlier|année=1964|pages totales=159|isbn=|asin=B0014VFDLU|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=René Laurentin|lien auteur1=René Laurentin|titre=Alphonse de Ratisbonne, vie authentique|éditeur=F. X. de Guibert|année=1986|isbn=978-2-86839-090-5|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Molaine, s.j.|titre=L'Itinéraire de la Vierge Marie|éditeur=Corrêa|année=1953|isbn=|asin=B0017WNRI2|consulté le=25 avril 2019|passage=140-149}}.</ref>
* Le {{date|20|janvier|1842}}, la Vierge apparait au [[Juifs|Juif]] [[Alphonse Ratisbonne]] - qui portait par défi la médaille de N-D de la Médaille-miraculeuse - à [[Rome]] ([[Italie]]), qui se [[Conversion au christianisme|convertit]]. Le culte de [[Notre-Dame de Rome]] est autorisé le {{date_|20 janvier 1842}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Guitton|lien auteur1=Jean Guitton|titre=La Conversion de Ratisbonne|éditeur=Wesmael-Charlier|année=1964|pages totales=159|isbn=|asin=B0014VFDLU|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=René Laurentin|lien auteur1=René Laurentin|titre=Alphonse de Ratisbonne, vie authentique|éditeur=F. X. de Guibert|année=1986|isbn=978-2-86839-090-5|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Molaine, s.j.|titre=L'Itinéraire de la Vierge Marie|éditeur=Corrêa|année=1953|isbn=|asin=B0017WNRI2|consulté le=25 avril 2019|passage=140-149}}.</ref>
* Tout au long de [[1876]], [[Apparitions mariales de Pellevoisin|Notre-Dame de Pellevoisin]] apparaît quinze fois à [[Estelle Faguette]], lui accorde la guérison et lui confie le [[Scapulaire du Sacré-Cœur]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=187-190}}.</ref>. {{Mgr}} [[Charles-Amable de La Tour d'Auvergne-Lauraguais|de La Tour d’Auvergne]] le {{date-|10 mai 1876}} autorise le culte public à [[Notre-Dame de Pellevoisin]]. Autorisation confirmée par le pape [[Pie IX]] en 1877<ref name=carroll/>{{,}}<ref group=T name=these129/>.
* Tout au long de [[1876]], [[Apparitions mariales de Pellevoisin|Notre-Dame de Pellevoisin]] apparaît quinze fois à [[Estelle Faguette]], lui accorde la guérison et lui confie le [[Scapulaire du Sacré-Cœur]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=187-190}}.</ref>. [[Charles-Amable de La Tour d'Auvergne-Lauraguais|Charles de La Tour d’Auvergne]] le {{date-|10 mai 1876}} autorise le culte public à [[Notre-Dame de Pellevoisin]]. Autorisation confirmée par le pape [[Pie IX]] en 1877<ref name=carroll/>{{,}}<ref group=T name=these129/>.
[[Fichier:Apparition Chapel with Stained Window.jpg|thumb|Représentation de l'apparition dans le [[sanctuaire de Notre-Dame de Knock]] en [[Irlande (pays)|Irelande]].]]
[[Fichier:Apparition Chapel with Stained Window.jpg|thumb|Représentation de l'apparition dans le [[sanctuaire de Notre-Dame de Knock]] en [[Irlande (pays)|Irlande]].]]
* En 1879, à [[Knock (Irlande)|Knock]] en [[Irlande (pays)|Irelande]], la Vierge apparait à une quinzaine de personnes en compagnie de Saint Joseph et Saint Jean. Cette apparitions unique fait l'objet de deux enquêtes canoniques, et de plusieurs marques de reconnaissance ecclésiale, mais ne donne lieu à aucune proclamation officielle de reconnaissance<ref>{{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions de la Vierge|p=583-584}}.</ref>{{,}}<ref group="T">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=148 note 5}}.</ref>
* En 1879, à [[Knock (Irlande)|Knock]] en [[Irlande (pays)|Irlande]], la Vierge apparait à une quinzaine de personnes en compagnie de Saint Joseph et Saint Jean. Cette apparition unique fait l'objet de deux enquêtes canoniques, et de plusieurs marques de reconnaissance ecclésiale, mais ne donne lieu à aucune proclamation officielle de reconnaissance<ref>{{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions de la Vierge|p=583-584}}.</ref>{{,}}<ref group="T">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=148 note 5}}.</ref>
[[Fichier:Nossa Senhora das Lagrimas (Our Lady of Tears).jpg|vignette|gauche|[[Notre-Dame des Larmes]] selon l'apparition reçue par sœur {{lien|lang=pt|trad=Amália de Jesus Flagelado|fr=Amalia de Jésus Flagellé}} à [[Campinas]], [[Brésil]].]]
* En 1930, la religieuse Sœur {{lien|lang=pt|trad=Amália de Jesus Flagelado|fr=Amalia de Jésus Flagellé}} déclare [[apparitions mariales de Campinas|voire la Vierge Marie]] à [[Campinas]] au [[Brésil]]. Elle a diffusé, avec l'autorisation de l'évêque du lieu, la dévotion à [[Notre-Dame des Larmes]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=232-233}}.</ref>{{,}}<ref >{{Ouvrage|langue=pt|auteur1=Renato Carrasquinho|titre=Nossa Senhora das Lágrimas|sous-titre=Aparições, Mensagens e Devoção|éditeur=Apostolado Internacional de Nossa Senhora das Lágrimas|année= |isbn=|lire en ligne=|consulté le=22 juin 2021}}.</ref>.
* En 1930, la religieuse Sœur {{lien|lang=pt|trad=Amália de Jesus Flagelado|fr=Amalia de Jésus Flagellé}} déclare [[apparitions mariales de Campinas|voire la Vierge Marie]] à [[Campinas]] au [[Brésil]]. Elle a diffusé, avec l'autorisation de l'évêque du lieu, la dévotion à [[Notre-Dame des Larmes]]<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=232-233}}.</ref>{{,}}<ref >{{Ouvrage|langue=pt|auteur1=Renato Carrasquinho|titre=Nossa Senhora das Lágrimas|sous-titre=Aparições, Mensagens e Devoção|éditeur=Apostolado Internacional de Nossa Senhora das Lágrimas|année= |isbn=|lire en ligne=|consulté le=22 juin 2021}}.</ref>.
* Entre 1936 et 1937, deux filles – Maria da Luz (qui deviendra plus tard religieuse et changera son nom en « Adélia ») et Maria da Conceição – rapportent que Maria leur est apparue en se faisant appeler « la Grâce » à Cimbres, un village près de [[Pesqueira]], au Brésil. Elle a demandé des prières et une pénitence contre la montée du [[communisme]] dans le pays<ref>{{Ouvrage|prénom1=Paulo Ricardo de|nom1=Azevedo Júnior|prénom2=Gabriel|nom2=Vila Verde|titre=O diário do silêncio : o alerto da Virgem Maria contra comunismo no Brasil|date=2018|isbn=978-85-8491-104-2|isbn2=85-8491-104-9|oclc=1125325630|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1125325630|consulté le=2022-12-24}}</ref>. Les [[Apparition mariale de Cimbres|apparitions]] ont été reconnues comme « surnaturelles » en octobre 2021 par l'évêque diocésain<ref>{{Lien web |langue=pt-BR |titre=Vaticano reconhece aparição de Nossa Senhora e Irmã Adélia pode se tornar santa |éditeur=Metrópoles |url=https://www.metropoles.com/brasil/vaticano-reconhece-aparicao-de-nossa-senhora-e-irma-adelia-pode-se-tornar-santa |site=metropoles.com |date=2021-10-14 |consulté le=2022-12-24}}</ref>.
* En 1945, deux enfants - Marcelina Barroso Expósito et Afra Brígido Blanco - ont signalé plusieurs apparitions de [[Notre-Dame des Douleurs]] près de [[La Codosera]], en [[Espagne]]. Quelques années plus tard, l'évêque de [[Badajoz]] autorise la construction d'un grand [[sanctuaire]] marial sur le lieu des apparitions rapportées (désormais baptisé Chandavila)<ref group=T name=these129/>
* En 1945, deux enfants - Marcelina Barroso Expósito et Afra Brígido Blanco - ont signalé plusieurs apparitions de [[Notre-Dame des Douleurs]] près de [[La Codosera]], en [[Espagne]]. Quelques années plus tard, l'évêque de [[Badajoz]] autorise la construction d'un grand [[sanctuaire]] marial sur le lieu des apparitions rapportées (désormais baptisé Chandavila)<ref group=T name=these129/>
* En 1945, Joseph Vitolo, joue devant sa maison dans le [[Bronx]] ([[États-Unis]]) quand il voit au-dessus d'une colline une {{Citation|belle dame}} qu'il identifie à la Vierge. Durant 16 nuits l'apparition se reproduit et il vient prier sur ce lieu accompagné d'une foule de personnes de plus en plus nombreuse. Le cardinal [[Francis Spellman]] se joindra à eux également. Le lieu de l'apparition déclarée est acheté par des fidèles et une église y est construite. Des messes et des célébrations continuent d'être célébrées en mémoire de ces apparitions<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Peter DUFFY|titre=The Boy Who Saw the Virgin|périodique=New-York Times|date=22 décembre 2002|pages=|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2002/12/22/nyregion/the-boy-who-saw-the-virgin.html|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Patrice O'Shaughnessy|titre=Still faithful 65 years after Italian boy Joseph Vitolo witnesses miracle night.|périodique=New-York Daily News|date=22 février 2010|pages=|lire en ligne=http://www.nydailynews.com/new-york/bronx/faithful-65-years-italian-boy-joseph-vitolo-witnesses-miracle-night-article-1.199052|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
* En 1945, Joseph Vitolo, joue devant sa maison dans le [[Bronx]] ([[États-Unis]]) quand il voit au-dessus d'une colline une {{Citation|belle dame}} qu'il identifie à la Vierge. Durant 16 nuits l'apparition se reproduit et il vient prier sur ce lieu accompagné d'une foule de personnes de plus en plus nombreuse. Le cardinal [[Francis Spellman]] se joindra à eux également. Le lieu de l'apparition déclarée est acheté par des fidèles et une église y est construite. Des messes et des célébrations continuent d'être célébrées en mémoire de ces apparitions<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Peter DUFFY|titre=The Boy Who Saw the Virgin|périodique=New-York Times|date=22 décembre 2002|pages=|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2002/12/22/nyregion/the-boy-who-saw-the-virgin.html|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Patrice O'Shaughnessy|titre=Still faithful 65 years after Italian boy Joseph Vitolo witnesses miracle night.|périodique=New-York Daily News|date=22 février 2010|pages=|lire en ligne=http://www.nydailynews.com/new-york/bronx/faithful-65-years-italian-boy-joseph-vitolo-witnesses-miracle-night-article-1.199052|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>
Ligne 255 : Ligne 255 :
* Le {{date|12 avril 1947}}, Bruno Cornacchiola, un père de famille italien anticatholique, aurait vu Notre-Dame avec ses trois enfants dans une grotte près de [[Rome]], qui se présenta à eux comme la [[Vierge de la Révélation]]. Elle leur demanda de prier beaucoup et annonça notamment qu'elle avait été épargnée de la corruption après la mort, ce qui aurait déterminé la décision de [[Pie XII]] de proclamer son [[assomption de Marie|Assomption]] comme un dogme. Un sanctuaire a été construit en [[1956]] et le culte à la Vierge de la Révélation est autorisé depuis [[1987]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.mariedenazareth.com/tout-sur-marie/marie-remplit-le-monde/europe/italie/lazio-rome/s-maria-della-rivelazione-aux-trois-fontaines/|titre=S. Maria della Rivelazione, aux trois fontaines
* Le {{date|12 avril 1947}}, Bruno Cornacchiola, un père de famille italien anticatholique, aurait vu Notre-Dame avec ses trois enfants dans une grotte près de [[Rome]], qui se présenta à eux comme la [[Vierge de la Révélation]]. Elle leur demanda de prier beaucoup et annonça notamment qu'elle avait été épargnée de la corruption après la mort, ce qui aurait déterminé la décision de [[Pie XII]] de proclamer son [[assomption de Marie|Assomption]] comme un dogme. Un sanctuaire a été construit en [[1956]] et le culte à la Vierge de la Révélation est autorisé depuis [[1987]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.mariedenazareth.com/tout-sur-marie/marie-remplit-le-monde/europe/italie/lazio-rome/s-maria-della-rivelazione-aux-trois-fontaines/|titre=S. Maria della Rivelazione, aux trois fontaines
|éditeur=mariedenazareth.com|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>.
|éditeur=mariedenazareth.com|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>.
* En {{date-|décembre 1947}} la Vierge apparaît à [[Jacqueline Aubry]], Jeanne Aubry et Nicole Robin à [[L'Île-Bouchard]] ([[France]]). {{Mgr}} [[André Vingt-Trois]] en 2001 autorise officiellement le culte à {{Citation|Notre-Dame de la Prière}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Patrick Goupil|titre=Chinon : disparition d'une des fillettes qui déclaraient avoir vu la Sainte Vierge|périodique=La nouvelle République|date=17/03/2016|pages=|lire en ligne=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/l-ile-bouchard/chinon-disparition-d-une-des-fillettes-qui-declaraient-avoir-vu-la-sainte-vierge|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref group=T name=these128/>
* En {{date-|décembre 1947}} la Vierge apparaît à [[Jacqueline Aubry]], Jeanne Aubry et Nicole Robin à [[L'Île-Bouchard]] ([[France]]). [[André Vingt-Trois]] en 2001 autorise officiellement le culte à {{Citation|Notre-Dame de la Prière}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Patrick Goupil|titre=Chinon : disparition d'une des fillettes qui déclaraient avoir vu la Sainte Vierge|périodique=La nouvelle République|date=17/03/2016|pages=|lire en ligne=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/l-ile-bouchard/chinon-disparition-d-une-des-fillettes-qui-declaraient-avoir-vu-la-sainte-vierge|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref group=T name=these128/>
* [[Vierge des Larmes]] : lacrimations d'une image du [[Cœur immaculé de Marie]] du [[29 août]] au [[1er septembre]] [[1953]] à [[Syracuse]], en [[Sicile]]. Le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Ernesto Ruffini]] reconnaît les faits comme authentiques après une enquête canonique, et un imposant sanctuaire fut construit et consacré par [[Jean-Paul II]] en [[1994]]<ref group="T">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=335}}.</ref>.
* [[Vierge des Larmes]] : lacrimations d'une image du [[Cœur immaculé de Marie]] du [[29 août]] au {{date|1er septembre 1953}} à [[Syracuse]], en [[Sicile]]. Le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Ernesto Ruffini]] reconnaît les faits comme authentiques après une enquête canonique, et un imposant sanctuaire fut construit et consacré par [[Jean-Paul II]] en [[1994]]<ref group="T">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=335}}.</ref>.
* En 1980, {{Lien|langue=es|trad=Bernardo Martínez|fr=Bernardo Martínez}} déclare voir la Vierge à [[San Francisco de Cuapa]] ([[Nicaragua]]). {{Mgr}} {{Lien|langue=es|trad=César Bosco Vivas Robelo|fr=César Bosco Vivas Robelo}}, en 1982, autorise le culte de {{Lien|langue=es|trad=Virgen de Cuapa|fr=Notre-Dame de Cuapa}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.ncregister.com/blog/joseph-pronechen/1980-approved-marian-apparition-echoes-fatima|titre=1980 Approved Marian Apparition Echoes Fatima|site=National Catholic Register|éditeur=ncregister.com|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref group="T" name="these128">{{harvsp|id=these|texte=Thèse ; L'Église catholique face …|p=128}}.</ref>.
* En 1980, {{Lien|langue=es|trad=Bernardo Martínez|fr=Bernardo Martínez}} déclare voir la Vierge à [[San Francisco de Cuapa]] ([[Nicaragua]]). {{Lien|langue=es|trad=César Bosco Vivas Robelo|fr=César Bosco Vivas Robelo}}, en 1982, autorise le culte de {{Lien|langue=es|trad=Virgen de Cuapa|fr=Notre-Dame de Cuapa}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.ncregister.com/blog/joseph-pronechen/1980-approved-marian-apparition-echoes-fatima|titre=1980 Approved Marian Apparition Echoes Fatima|éditeur=National Catholic Register|site=ncregister.com|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref group="T" name="these128">{{harvsp|id=these|texte=Thèse ; L'Église catholique face …|p=128}}.</ref>.


=== Apparitions non reconnues par l'Église catholique ===
=== Apparitions non reconnues par l'Église catholique ===
Ligne 283 : Ligne 283 :
* Lors de la [[bataille de la Marne (1914)]], une apparition mariale aurait repoussé l'invasion allemande en clouant sur place les soldats, selon le témoignage de soldats allemands faits prisonniers. L'évêque n'en ayant pas fait mention<ref>{{Article|périodique=[[L'Homme nouveau]]|numéro=1573|jour=13|mois=septembre|année=2014|titre=La vierge de la Marne|passage=24|prénom=Louis|nom=Fontaine}}</ref>, le monument de [[Barcy]] (77), de Notre-Dame de la Marne ne lui est pas lié.
* Lors de la [[bataille de la Marne (1914)]], une apparition mariale aurait repoussé l'invasion allemande en clouant sur place les soldats, selon le témoignage de soldats allemands faits prisonniers. L'évêque n'en ayant pas fait mention<ref>{{Article|périodique=[[L'Homme nouveau]]|numéro=1573|jour=13|mois=septembre|année=2014|titre=La vierge de la Marne|passage=24|prénom=Louis|nom=Fontaine}}</ref>, le monument de [[Barcy]] (77), de Notre-Dame de la Marne ne lui est pas lié.
* À [[Lipa (Batangas)|Lipa]] ([[Philippines]]) du {{date-|12 septembre}} au {{date-|12 novembre 1948}}, [[Teresita Castillo]] explique [[Apparitions mariales de Lipa|avoir vu la Vierge]]. La reconnaissance [[Diocèse|diocésaine]] est annulée par un décret de la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] le {{date-|11 décembre 2015}}<ref name=laCroix2016>{{Article|langue=fr-FR|titre=Le Vatican clôt le dossier des apparitions présumées de Lipa, aux Philippines|périodique=La Croix|date=2016-06-13|issn=0242-6056|lire en ligne=http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/Le-Vatican-clot-dossier-apparitions-presumees-Lipa-Philippines-2016-06-13-1200768262|consulté le=2021-02-12}}</ref>.
* À [[Lipa (Batangas)|Lipa]] ([[Philippines]]) du {{date-|12 septembre}} au {{date-|12 novembre 1948}}, [[Teresita Castillo]] explique [[Apparitions mariales de Lipa|avoir vu la Vierge]]. La reconnaissance [[Diocèse|diocésaine]] est annulée par un décret de la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] le {{date-|11 décembre 2015}}<ref name=laCroix2016>{{Article|langue=fr-FR|titre=Le Vatican clôt le dossier des apparitions présumées de Lipa, aux Philippines|périodique=La Croix|date=2016-06-13|issn=0242-6056|lire en ligne=http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/Le-Vatican-clot-dossier-apparitions-presumees-Lipa-Philippines-2016-06-13-1200768262|consulté le=2021-02-12}}</ref>.
* A [[Garabandal|San Sebastián de Garabandal]] en [[Espagne]] de 1961 à 1965, des [[Apparitions mariales de Garabandal|apparitions mariales]] sont rapportées avoir eu lieu auprès de 4 jeunes filles. Après des années d'enquêtes, les évêques successifs de Santander concluent à leur non-existence et à leur explication naturelle<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Déclaration de l'Évêché de Santander sur Garabandal|périodique=[[Documentation catholique]]|date=1978|pages=1978|lire en ligne=|consulté le=17 avril 2019}}.</ref>. En 1988, {{Mgr}} Vilaplana, évêque de Santander, fait de nouveau étudier les faits par une commission interdisciplinaire qui, reprenant l'expression {{Citation|le caractère surnaturel desdites apparitions n'appert point}}, nuance le jugement de ses prédécesseurs, reconnaissant l'état de [[Constat de supernaturalitate#Non constat de supernaturalitate|non constat de supernaturalitate]]<ref name=nef012020>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Yves Chiron]]|titre=Garabandal : où en est-on ?|périodique=La Nef|numéro=321|date=Janvier 2020|pages=32-33|lire en ligne=https://lanef.net/dernier-numero/|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=es|prénom auteur1=José Luis|nom auteur1=Savedra García|titre=Garabandal|sous-titre=Mensaje de esperanza|éditeur=Felix Lopez|année=2014|pages totales=288|passage=267|isbn=978-84-606-5504-6|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>. En 1992 le [[Benoît XVI|Cardinal Ratzinger]], alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, suggère à l’évêque de Santander (de l’époque), de laisser le cas ouvert en tant que ''Non constat''<ref name=nef012020/>{{,}}<ref name=laverdad>{{Article|langue=es|auteur1= Irma Cuesta|titre=Garabandal sigue vivo|périodique=La Verdad|date=12 septembre 2018|pages=|lire en ligne=https://www.laverdad.es/sociedad/garabandal-sigue-vivo-20180912125353-ntvo.html|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>Card Ratzinger, Carta de la Congregacion de la Fe a Mons Vilaplana, 28 novembre 1992, cité dans {{Ouvrage|langue=es|auteur1=Felix Ochayat Pineiro|titre=Estudio sobre Garabandal|éditeur=Siguenza|année=2001|passage=34|isbn=|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref> comme cela avait été établi dans les conclusions de l'enquête (de Mgr Vilaplana Blasco) clôturée en 1991<ref name=ewtn>{{Lien web|langue=en|url=https://www.ewtn.com/catholicism/library/alleged-apparitions-at-garabandal-3719|titre=The Alleged Apparitions at Garabandal|auteur=Bishop Jose Vilaplaua|site=EWTN|éditeur=ewtn.com|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Yves Chiron|2007|p=427}}.</ref>.
* A [[Garabandal|San Sebastián de Garabandal]] en [[Espagne]] de 1961 à 1965, des [[Apparitions mariales de Garabandal|apparitions mariales]] sont rapportées avoir eu lieu auprès de 4 jeunes filles. Après des années d'enquêtes, les évêques successifs de Santander concluent à leur non-existence et à leur explication naturelle<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Déclaration de l'Évêché de Santander sur Garabandal|périodique=[[Documentation catholique]]|date=1978|pages=1978|lire en ligne=|consulté le=17 avril 2019}}.</ref>. En 1988, Vilaplana, évêque de Santander, fait de nouveau étudier les faits par une commission interdisciplinaire qui, reprenant l'expression {{Citation|le caractère surnaturel desdites apparitions n'appert point}}, nuance le jugement de ses prédécesseurs, reconnaissant l'état de [[Constat de supernaturalitate#Non constat de supernaturalitate|non constat de supernaturalitate]]<ref name=nef012020>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Yves Chiron]]|titre=Garabandal : où en est-on ?|périodique=La Nef|numéro=321|date=Janvier 2020|pages=32-33|lire en ligne=https://lanef.net/dernier-numero/|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=es|auteur1=José Luis|auteur2=Savedra García|titre=Garabandal|sous-titre=Mensaje de esperanza|éditeur=Felix Lopez|année=2014|pages totales=288|passage=267|isbn=978-84-606-5504-6|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>. En 1992 le [[Benoît XVI|Cardinal Ratzinger]], alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, suggère à l’évêque de Santander (de l’époque), de laisser le cas ouvert en tant que ''Non constat''<ref name=nef012020/>{{,}}<ref name=laverdad>{{Article|langue=es|auteur1= Irma Cuesta|titre=Garabandal sigue vivo|périodique=La Verdad|date=12 septembre 2018|pages=|lire en ligne=https://www.laverdad.es/sociedad/garabandal-sigue-vivo-20180912125353-ntvo.html|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>Card Ratzinger, Carta de la Congregacion de la Fe a Mons Vilaplana, 28 novembre 1992, cité dans {{Ouvrage|langue=es|auteur1=Felix Ochayat Pineiro|titre=Estudio sobre Garabandal|éditeur=Siguenza|année=2001|passage=34|isbn=|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref> comme cela avait été établi dans les conclusions de l'enquête (de Vilaplana Blasco) clôturée en 1991<ref name=ewtn>{{Lien web|langue=en|url=https://www.ewtn.com/catholicism/library/alleged-apparitions-at-garabandal-3719|titre=The Alleged Apparitions at Garabandal|auteur=Bishop Jose Vilaplaua|éditeur=EWTN|site=ewtn.com|consulté le=10 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Yves Chiron|2007|p=427}}.</ref>.
* La [[Apparitions mariales de Međugorje|Vierge Marie serait apparue]] à partir du {{date|24 juin 1981}} à des jeunes gens de [[Međugorje]], petit village de [[Bosnie-Herzégovine]]. L'[[Église catholique]], concernant ces phénomènes, se réfère au [[Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées|« non-constat de supernaturalitate »]] de la ''Déclaration de Zadar'' donnée par la [[Conférence épiscopale|Conférence des évêques]] de l'[[Yougoslavie|ex-Yougoslavie]] dans son rapport du {{Date|10|avril|1991}} : {{Citation|Sur la base des recherches effectuées jusqu'à présent, il n'est pas possible d'affirmer le caractère surnaturel de ces apparitions ou révélations.}}<ref>{{Bertone 2008|p=108}}</ref>. Selon Joachim Bouflet, Medjugorje serait à l'origine de plus de 400 (fausses) apparitions dans le monde, principalement aux [[États-Unis]]<ref group=T name=these74/>. Depuis le {{date-|12 mai 2019}} les pèlerinages sont désormais autorisés par le Pape<ref name=lacroix2019>{{Article|langue=fr|auteur1=Claire Lesegretain|titre=Le Pape François autorise les pèlerinages à Medjugorje|périodique=La Croix|date=12/05/2019|pages=|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Le-Pape-Francois-autorise-pelerinages-Medjugorje-2019-05-12-1201021200|consulté le=28 août 2019}}.</ref>.
* La [[Apparitions mariales de Međugorje|Vierge Marie serait apparue]] à partir du {{date|24 juin 1981}} à des jeunes gens de [[Međugorje]], petit village de [[Bosnie-Herzégovine]]. L'[[Église catholique]], concernant ces phénomènes, se réfère au [[Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées|« non-constat de supernaturalitate »]] de la ''Déclaration de Zadar'' donnée par la [[Conférence épiscopale|Conférence des évêques]] de l'[[Yougoslavie|ex-Yougoslavie]] dans son rapport du {{Date|10|avril|1991}} : {{Citation|Sur la base des recherches effectuées jusqu'à présent, il n'est pas possible d'affirmer le caractère surnaturel de ces apparitions ou révélations.}}<ref>{{Bertone 2008|p=108}}</ref>. Selon Joachim Bouflet, Medjugorje serait à l'origine de plus de 400 (fausses) apparitions dans le monde, principalement aux [[États-Unis]]<ref group=T name=these74/>. Depuis le {{date-|12 mai 2019}} les pèlerinages sont désormais autorisés par le Pape<ref name=lacroix2019>{{Article|langue=fr|auteur1=Claire Lesegretain|titre=Le Pape François autorise les pèlerinages à Medjugorje|périodique=La Croix|date=12/05/2019|pages=|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Le-Pape-Francois-autorise-pelerinages-Medjugorje-2019-05-12-1201021200|consulté le=28 août 2019}}.</ref>.
* Depuis le {{date|27|novembre|1982}}, à [[Notre-Dame de Soufanieh|Soufanieh]], dans la banlieue de [[Damas]], Myrna Nazzour, grecque-catholique, manifeste des [[stigmates]], des apparitions du Christ et de la Vierge Marie et des suintements d'[[huile d'olive]]<ref>Père Élias Zahlaoui, ''Soufanieh, un appel à l'unité'', Oros Verlag, Laer 2008, 32 p., {{ISBN|978-3-89375-216-4}}</ref>{{,}}<ref>Soufanieh: Les apparitions de Damas, René Laurentin, Christian Ravaz, Éditions Le Temps Présent, 2009</ref>. En 2004, une équipe médicale scandinave s'est rendue sur place pour plusieurs examens médicaux<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=La Vierge de Soufanieh pour l’unité des chrétiens d’Orient et d’Occident|périodique=Alteia|date=27 avril 2018|pages=|lire en ligne=https://fr.aleteia.org/2018/04/27/la-vierge-de-soufanieh-pour-lunite-des-chretiens-dorient-et-doccident/|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>.
* Depuis le {{date|27|novembre|1982}}, à [[Notre-Dame de Soufanieh|Soufanieh]], dans la banlieue de [[Damas]], Myrna Nazzour, grecque-catholique, manifeste des [[stigmates]], des apparitions du Christ et de la Vierge Marie et des suintements d'[[huile d'olive]]<ref>Père Élias Zahlaoui, ''Soufanieh, un appel à l'unité'', Oros Verlag, Laer 2008, 32 p., {{ISBN|978-3-89375-216-4}}</ref>{{,}}<ref>Soufanieh: Les apparitions de Damas, René Laurentin, Christian Ravaz, Éditions Le Temps Présent, 2009</ref>. En 2004, une équipe médicale scandinave s'est rendue sur place pour plusieurs examens médicaux<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=La Vierge de Soufanieh pour l’unité des chrétiens d’Orient et d’Occident|périodique=Alteia|date=27 avril 2018|pages=|lire en ligne=https://fr.aleteia.org/2018/04/27/la-vierge-de-soufanieh-pour-lunite-des-chretiens-dorient-et-doccident/|consulté le=6 mai 2019}}.</ref>.


Plusieurs autres prétendues apparitions mariales ont été officiellement rejetées par l'Église catholique : Necedah (jugées inauthentiques en 1955), [[Agoo]] (1989, déclarées non surnaturelles en 1993-1996), [[Denver]] (1990, déclarées non surnaturelles en 1994), [[Rochester]] (1993, jugées inauthentiques en 2000), [[Cleveland]] (déclarées non surnaturelles en 2009), [[Apparitions mariales d'Itapiranga|Itapiranga]] (1994, jugées inauthentiques en 2017), [[Dublin]] (2014, jugées inauthentiques par la suite)<ref name="al20avr18">{{Article|langue=fr|auteur1=Philip Kosloski|titre=Attention, ces apparitions n'ont jamais été reconnues par l'Église|périodique=Alteia|date=20 avril 2018|pages=|lire en ligne=https://fr.aleteia.org/2018/04/20/attention-ces-apparitions-nont-jamais-ete-reconnues-par-leglise/|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>. L'Institut de recherche marial international de l'[[Université de Dayton]] dénombre pas moins de 83 apparitions rejetées par l'Église catholique de 1900 à 2011<ref name=udayton/>.
Plusieurs autres prétendues apparitions mariales ont été officiellement rejetées par l'Église catholique : Necedah (jugées inauthentiques en 1955), [[Agoo]] (1989, déclarées non surnaturelles en 1993-1996), [[Denver]] (1990, déclarées non surnaturelles en 1994), [[Rochester (Minnesota)|Rochester]] (1993, jugées inauthentiques en 2000), [[Cleveland]] (déclarées non surnaturelles en 2009), [[Apparitions mariales d'Itapiranga|Itapiranga]] (1994, jugées inauthentiques en 2017), [[Dublin]] (2014, jugées inauthentiques par la suite)<ref name="al20avr18">{{Article|langue=fr|auteur1=Philip Kosloski|titre=Attention, ces apparitions n'ont jamais été reconnues par l'Église|périodique=Alteia|date=20 avril 2018|pages=|lire en ligne=https://fr.aleteia.org/2018/04/20/attention-ces-apparitions-nont-jamais-ete-reconnues-par-leglise/|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>. L'Institut de recherche marial international de l'[[Université de Dayton]] dénombre pas moins de 83 apparitions rejetées par l'Église catholique de 1900 à 2011<ref name=udayton/>.


===== Les reconnaissances cassées par l’Église =====
===== Les reconnaissances cassées par l’Église =====
Un cas très particulier des {{Citation|apparitions mariales non reconnues}} est celui où la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] revient sur la décision de reconnaissance prononcée par l'évêque du lieu et casse la décision épiscopale (en déclarant un non-constat). Ceci est survenu à deux occasions :
Un cas très particulier des {{Citation|apparitions mariales non reconnues}} est celui où la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] revient sur la décision de reconnaissance prononcée par l'évêque du lieu et casse la décision épiscopale (en déclarant un non-constat). Ceci est survenu à deux occasions :
[[Fichier:Our Lady of Mount Carmel Church, Lipa City, Batangas - panoramio.jpg|vignette|L'église du Carmel de Lipa, haut lieu de pèlerinage à {{Citation|Marie Médiatrice de Lipa}}.]]
[[Fichier:Our Lady of Mount Carmel Church, Lipa City, Batangas - panoramio.jpg|vignette|L'église du Carmel de Lipa, haut lieu de pèlerinage à {{Citation|Marie Médiatrice de Lipa}}.]]
* les [[apparitions mariales de Lipa]] en 1948, aux [[Philippines]]. En 2015, {{Mgr}} Arguelle, l'évêque du lieu, après avoir réuni une nouvelle commission d'enquête, proclame la {{Citation|reconnaissance officielle}} des apparitions au nom de l’Église catholique. Mais en 2017, la congrégation pour la doctrine de la foi, casse sa décision en rappelant la décision du pape [[Pie XII]] de 1951, considérée comme {{Citation|définitive}} (et en ignorant les résultats d'enquêtes ultérieurs)<ref name=cna>{{Article|langue=en|auteur1=Mary Rezac|titre=The curious case of the Lipa Marian apparitions|périodique=Catholic News Agency|date=28 décembre 2016|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/the-curious-case-of-the-lipa-marian-apparitions-22056|consulté le=12 avril 2019}}.</ref>. Cependant, le lieu de pèlerinage, et la [[Notre-Dame de Lipa|Vierge de Lipa]], restent très fréquentés et vénérée.
* les [[apparitions mariales de Lipa]] en 1948, aux [[Philippines]]. En 2015, Arguelle, l'évêque du lieu, après avoir réuni une nouvelle commission d'enquête, proclame la {{Citation|reconnaissance officielle}} des apparitions au nom de l’Église catholique. Mais en 2017, la congrégation pour la doctrine de la foi, casse sa décision en rappelant la décision du pape [[Pie XII]] de 1951, considérée comme {{Citation|définitive}} (et en ignorant les résultats d'enquêtes ultérieurs)<ref name=cna>{{Article|langue=en|auteur1=Mary Rezac|titre=The curious case of the Lipa Marian apparitions|périodique=Catholic News Agency|date=28 décembre 2016|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/the-curious-case-of-the-lipa-marian-apparitions-22056|consulté le=12 avril 2019}}.</ref>. Cependant, le lieu de pèlerinage, et la [[Notre-Dame de Lipa|Vierge de Lipa]], restent très fréquentés et vénérée.
* les [[apparitions mariales d'Amsterdam]] de 1945 à 1959. En 2002, après une nouvelle série d'enquêtes canoniques, {{Mgr}} [[Joseph Maria Punt]], [[Liste des évêques de Haarlem-Amsterdam|évêque de Haarlem-Amsterdam]], reconnaît comme authentiques et dignes de foi les apparitions de la {{Citation|[[Dame de tous les Peuples]]}} à [[Amsterdam]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.ewtn.com/catholicism/library/in-response-to-inquiries-concerning-the-lady-of-all-nations-apparitions-3828|titre=In Response to Inquiries Concerning the Lady of All Nations Apparitions|auteur=Bishop Josef Marianus Punt|jour=31|mois=mai|année=2002|site=Global Catholic Network|éditeur=ewtn.com|consulté le=11 février 2021}}.</ref>. Mais à la toute fin 2020, la congrégation vaticane casse la décision de l'évêque et rappelle sa propre déclaration de 1974 qui ne peut être remise en cause. Néanmoins, la congrégation indique que {{Citation|la dévotion à la [[Dame de tous les Peuples]], et la diffusion de son image peuvent être poursuivi par les fidèles}} (qui le souhaitent), mais que {{Citation|l'utilisation des images et de la prière ne peut en aucun cas être considérée comme une reconnaissance - même implicite - de la nature surnaturelle des événements en question}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Vatican’s doctrinal office: Don’t promote alleged apparitions connected to ‘Lady of All Nations’|périodique=Catholique News Agency|date=4 janvier 2021|pages=|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/vaticans-doctrinal-office-asks-catholics-not-to-promote-alleged-apparitions-connected-to-lady-of-all-nations-73574|consulté le=5 janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref name=annulation>{{Lien web|langue=nl|url=https://www.bisdomhaarlem-amsterdam.nl/?p=news&id=4486&t=Verduidelijking+ten+aanzien+van+de+Vrouwe+van+alle+Volkeren|titre=Verduidelijking ten aanzien van de Vrouwe van alle Volkeren|auteur=van de Bisdom van Haarlem-Amsterdam|jour=30|mois=décembre|année=2020|site=Bisschop van Haarlem-Amsterdam|consulté le=5 janvier 2021}}.</ref>. À noter que dans ces deux cas, la voyante avait, {{Citation|au nom de la Vierge Marie}}, demandé à l’Église et à Rome, la formulation d'un nouveau dogme marial ({{Citation|Marie Médiatrice de toutes grâces}} et {{Citation|Mère [[Co-rédemptrice]], Médiatrice et Avocate}}). La définition, et l'usage, [[Théologie|théologique]] des termes {{Citation|médiatrice}} et {{Citation|co-rédemptrice}}, pour la Sainte Vierge, est l'objet de vif débats dans l’Église catholique, en dehors même de toute {{Citation|apparition mariale}}<ref name=laCroix2016/>{{,}}<ref>{{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions|p=83}}.</ref>.
* les [[apparitions mariales d'Amsterdam]] de 1945 à 1959. En 2002, après une nouvelle série d'enquêtes canoniques, [[Joseph Maria Punt]], [[Liste des évêques de Haarlem-Amsterdam|évêque de Haarlem-Amsterdam]], reconnaît comme authentiques et dignes de foi les apparitions de la {{Citation|[[Dame de tous les Peuples]]}} à [[Amsterdam]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.ewtn.com/catholicism/library/in-response-to-inquiries-concerning-the-lady-of-all-nations-apparitions-3828|titre=In Response to Inquiries Concerning the Lady of All Nations Apparitions|auteur=Bishop Josef Marianus Punt|jour=31|mois=mai|année=2002|éditeur=Global Catholic Network|site=ewtn.com|consulté le=11 février 2021}}.</ref>. Mais à la toute fin 2020, la congrégation vaticane casse la décision de l'évêque et rappelle sa propre déclaration de 1974 qui ne peut être remise en cause. Néanmoins, la congrégation indique que {{Citation|la dévotion à la [[Dame de tous les Peuples]], et la diffusion de son image peuvent être poursuivi par les fidèles}} (qui le souhaitent), mais que {{Citation|l'utilisation des images et de la prière ne peut en aucun cas être considérée comme une reconnaissance - même implicite - de la nature surnaturelle des événements en question}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Vatican’s doctrinal office: Don’t promote alleged apparitions connected to ‘Lady of All Nations’|périodique=Catholique News Agency|date=4 janvier 2021|pages=|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/vaticans-doctrinal-office-asks-catholics-not-to-promote-alleged-apparitions-connected-to-lady-of-all-nations-73574|consulté le=5 janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref name=annulation>{{Lien web|langue=nl|url=https://www.bisdomhaarlem-amsterdam.nl/?p=news&id=4486&t=Verduidelijking+ten+aanzien+van+de+Vrouwe+van+alle+Volkeren|titre=Verduidelijking ten aanzien van de Vrouwe van alle Volkeren|auteur=van de Bisdom van Haarlem-Amsterdam|jour=30|mois=décembre|année=2020|site=bisdomhaarlem-amsterdam.nl|éditeur=Bisschop van Haarlem-Amsterdam|consulté le=5 janvier 2021}}.</ref>. À noter que dans ces deux cas, la voyante avait, {{Citation|au nom de la Vierge Marie}}, demandé à l’Église et à Rome, la formulation d'un nouveau dogme marial ({{Citation|Marie Médiatrice de toutes grâces}} et {{Citation|Mère [[Co-rédemptrice]], Médiatrice et Avocate}}). La définition, et l'usage, [[Théologie|théologique]] des termes {{Citation|médiatrice}} et {{Citation|co-rédemptrice}}, pour la Sainte Vierge, est l'objet de vif débats dans l’Église catholique, en dehors même de toute {{Citation|apparition mariale}}<ref name=laCroix2016/>{{,}}<ref>{{harvsp|id=dicoApparitions|texte=Dictionnaire des apparitions|p=83}}.</ref>.


Un autre cas particulier est celui des apparitions mariales reconnues par un évêque, mais condamnées par son successeur qui, de ce fait, casse la décision initiale. C'est le cas des [[apparitions mariales de Louda]], au [[Burkina Faso]] qui débutent en 1986 et se poursuivent durant plus de dix ans. En 1994, {{Mgr}} Zoungrana, évêque de Kaya, reconnait officiellement les apparitions comme {{Citation|authentiques}}, mais son successeur, {{Mgr}} Jean-Baptiste Tiendrebeogo, qui le remplace en 1996, décide de condamner ces {{Citation|présumées apparitions}} dès sa prise de fonction. A ce jour, ces {{Citation|apparitions}} ne sont toujours pas reconnues par l’Église catholique<ref group="B" name="ciel438">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=420,435-438}}.</ref>{{,}}<ref group="T" name="these127">{{harvsp|id=these|texte=Thèse ; L'Église catholique face …|p=127,360,363,364,366}}.</ref>.
Un autre cas particulier est celui des apparitions mariales reconnues par un évêque, mais condamnées par son successeur qui, de ce fait, casse la décision initiale. C'est le cas des [[apparitions mariales de Louda]], au [[Burkina Faso]] qui débutent en 1986 et se poursuivent durant plus de dix ans. En 1994, Zoungrana, évêque de Kaya, reconnait officiellement les apparitions comme {{Citation|authentiques}}, mais son successeur, Jean-Baptiste Tiendrebeogo, qui le remplace en 1996, décide de condamner ces {{Citation|présumées apparitions}} dès sa prise de fonction. A ce jour, ces {{Citation|apparitions}} ne sont toujours pas reconnues par l’Église catholique<ref group="B" name="ciel438">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=420,435-438}}.</ref>{{,}}<ref group="T" name="these127">{{harvsp|id=these|texte=Thèse ; L'Église catholique face …|p=127,360,363,364,366}}.</ref>.


==== Apparitions condamnées par l'Église catholique ====
==== Apparitions condamnées par l'Église catholique ====
Ligne 305 : Ligne 305 :
Parmi les plus renommées, nous pouvons citer les affaires suivantes :
Parmi les plus renommées, nous pouvons citer les affaires suivantes :
* Les apparitions rapportées par [[Marie Mesmin]] à Bordeaux à partir de 1907.
* Les apparitions rapportées par [[Marie Mesmin]] à Bordeaux à partir de 1907.
* L'apparition de Notre-Dame d'Espis qui a été condamnée par l'Église catholique le {{date-|10 avril 1947}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Les prétendues apparitions d'Espis (Tarn-et-Garonne)|périodique=La Documentation catholique|numéro=991|date=25 mai 1947|pages=col. 651, 652|lire en ligne=|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>. Le {{date-|1 mai 1950}}, le pape [[Pie XII]] reçoit en audience privée Gilles Bouhours, le principal [[Voyance|voyant]] d'Espis, mais il ne lève pas les censures<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Philippe|titre=Le Petit Gilles (1944-1960). Messager de Marie auprès du pape|lieu=Hauteville (Suisse)|éditeur=Éditions du Parvis|année=|isbn=|consulté le=30 avril 2019|passage=91}}.</ref>. Le {{date-|7 décembre 1950}}, [[Louis de Courrèges d'Ustou|{{Mgr|de Courrèges}}]] ordonne qu'on n'aménage pas de signe extérieur de culte sur les lieux des apparitions d'Espis sous peine d'[[excommunication]].
* L'apparition de Notre-Dame d'Espis qui a été condamnée par l'Église catholique le {{date-|10 avril 1947}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Les prétendues apparitions d'Espis (Tarn-et-Garonne)|périodique=La Documentation catholique|numéro=991|date=25 mai 1947|pages=col. 651, 652|lire en ligne=|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>. Le {{date-|1 mai 1950}}, le pape [[Pie XII]] reçoit en audience privée {{lien|lang=en|Gilles Bouhours}}, le principal [[Voyance|voyant]] d'Espis, mais il ne lève pas les censures<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Philippe|titre=Le Petit Gilles (1944-1960). Messager de Marie auprès du pape|lieu=Hauteville (Suisse)|éditeur=Éditions du Parvis|année=|isbn=|consulté le=30 avril 2019|passage=91}}.</ref>. Le {{date-|7 décembre 1950}}, [[Louis de Courrèges d'Ustou]] ordonne qu'on n'aménage pas de signe extérieur de culte sur les lieux des apparitions d'Espis sous peine d'[[excommunication]].
* À [[Manduria]], [[Italie]], de 1992 à aujourd'hui, Debora Moscogiuri prétend avoir des visions de la Vierge de l'[[Eucharistie]] et de Jésus. Autour de ces prétendues apparitions, un sanctuaire appelé Celeste Verdura et un mouvement pour la jeunesse s'est développé<ref>{{Lien web|langue=it|url=http://www.verginedelleucaristia.net/celeste-verdura/celeste-verdura.html|titre=Il luogo|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>. En 1997, l'[[Liste des évêques d'Oria|évêque d'Oria]], {{Mgr}} Armando Franco, condamne fermement l’authenticité du phénomène car, entre autres, plusieurs messages sont [[hérétique]]s. Il interdit toute publicité et tout pèlerinage. Les religieux qui y administrent des sacrements ou célèbrent des messes s'exposent à des sanctions ecclésiastiques<ref name="dima">{{Lien web|langue=italien|url=http://www.dimarzio.info/it/docum/finish/24-chiesa-cattolica/124-curia-vescovile-di-oria-sulle-apparizioni-di-debora-moscogiuri.html|titre=Dichiarazione del vescovo riguardo alle presunte apparizioni in Manduria|auteur=Évêque d'Oria|jour=22|année=2002|mois=février|site=Spiritualità Religioni e Settarismi|éditeur=Diocèse d'Oria|page=3|format=pdf|consulté le=23 août 2011}}</ref>{{,}}<ref group=T name=these149/>. Cette décision a été confirmée par ses successeurs<ref name="dima"/>.
* À [[Manduria]], [[Italie]], de 1992 à aujourd'hui, Debora Moscogiuri prétend avoir des visions de la Vierge de l'[[Eucharistie]] et de Jésus. Autour de ces prétendues apparitions, un sanctuaire appelé Celeste Verdura et un mouvement pour la jeunesse s'est développé<ref>{{Lien web|langue=it|url=http://www.verginedelleucaristia.net/celeste-verdura/celeste-verdura.html|titre=Il luogo|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>. En 1997, l'[[Liste des évêques d'Oria|évêque d'Oria]], Armando Franco, condamne fermement l’authenticité du phénomène car, entre autres, plusieurs messages sont [[hérétique]]s. Il interdit toute publicité et tout pèlerinage. Les religieux qui y administrent des sacrements ou célèbrent des messes s'exposent à des sanctions ecclésiastiques<ref name="dima">{{Lien web|langue=italien|url=http://www.dimarzio.info/it/docum/finish/24-chiesa-cattolica/124-curia-vescovile-di-oria-sulle-apparizioni-di-debora-moscogiuri.html|titre=Dichiarazione del vescovo riguardo alle presunte apparizioni in Manduria|auteur=Évêque d'Oria|jour=22|année=2002|mois=février|site=Spiritualità Religioni e Settarismi|éditeur=Diocèse d'Oria|page=3|format=pdf|consulté le=23 août 2011}}</ref>{{,}}<ref group=T name=these149/>. Cette décision a été confirmée par ses successeurs<ref name="dima"/>.
* À [[Naju]], en [[Corée du Sud|Corée]], apparitions à Julia Youn Kim, une mère de famille. À partir du {{date-|30 juin 1985}}, une statue de Marie aurait pleuré des larmes de sang. Depuis cette date, des phénomènes extraordinaires auraient continué, y compris en {{date-|février 2010}} sur le territoire du Vatican<ref>{{Article
* À [[Naju]], en [[Corée du Sud|Corée]], apparitions à Julia Youn Kim, une mère de famille. À partir du {{date-|30 juin 1985}}, une statue de Marie aurait pleuré des larmes de sang. Depuis cette date, des phénomènes extraordinaires auraient continué, y compris en {{date-|février 2010}} sur le territoire du Vatican<ref>{{Article
|langue=fr|auteur1=|titre=Miracle eucharistique et message d’amour de notre Sainte Mère reçu par Julia Kim|périodique=Chrétiens Magazine|date=février 2010|pages=|lire en ligne=https://chretiensmagazine.fr/julia-kim|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>. Cependant, après avoir étudié le phénomène, l'archidiocèse a interdit aux fidèles de se rendre aux cérémonies organisées par Julia Youn, à plusieurs reprises (1998, 2003 et 2005). Le {{date-|21 janvier 2008}}, l'archevêque Andreas Choi Chang-Mou de [[Gwangju]] a publié le décret d'[[excommunication]] de Julia Youn et de ses adeptes. Cette décision a été approuvée par la [[Conférence épiscopale|Conférence des évêques]] de Corée<ref name=UCA>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Archbishop Declares Excommunication Against Julia Youn And Followers|périodique=UCA News|date=25 janvier 2008|pages=|lire en ligne=https://www.ucanews.com/story-archive/?post_name=/2008/01/25/archbishop-declares-excommunication-against-julia-youn-and-followers&post_id=29158|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=CNS|titre=“Naju visionary” excommunication: Korean archdiocese says it has Vatican backing|périodique=Catholic News|date=15 mars 2009|pages=|lire en ligne=https://catholicnews.sg/index.php?option=com_content&view=article&id=2573:naju-visionary-excommunication-korean-archdiocese-says-it-has-vatican-backing&catid=162&Itemid=473&lang=en|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>.
|langue=fr|auteur1=|titre=Miracle eucharistique et message d’amour de notre Sainte Mère reçu par Julia Kim|périodique=Chrétiens Magazine|date=février 2010|pages=|lire en ligne=https://chretiensmagazine.fr/julia-kim|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>. Cependant, après avoir étudié le phénomène, l'archidiocèse a interdit aux fidèles de se rendre aux cérémonies organisées par Julia Youn, à plusieurs reprises (1998, 2003 et 2005). Le {{date-|21 janvier 2008}}, l'archevêque Andreas Choi Chang-Mou de [[Gwangju]] a publié le décret d'[[excommunication]] de Julia Youn et de ses adeptes. Cette décision a été approuvée par la [[Conférence épiscopale|Conférence des évêques]] de Corée<ref name=UCA>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Archbishop Declares Excommunication Against Julia Youn And Followers|périodique=UCA News|date=25 janvier 2008|pages=|lire en ligne=https://www.ucanews.com/story-archive/?post_name=/2008/01/25/archbishop-declares-excommunication-against-julia-youn-and-followers&post_id=29158|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=CNS|titre=“Naju visionary” excommunication: Korean archdiocese says it has Vatican backing|périodique=Catholic News|date=15 mars 2009|pages=|lire en ligne=https://catholicnews.sg/index.php?option=com_content&view=article&id=2573:naju-visionary-excommunication-korean-archdiocese-says-it-has-vatican-backing&catid=162&Itemid=473&lang=en|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>.
* [[Veronika Lueken]] prétend voir apparaître la Vierge Marie et des [[Saint catholique|saints catholiques]] à [[New York]] entre 1970 et 1995. Le {{date-|4 novembre 1986}}, l'évêque de [[Brooklyn]] {{Lien|langue=en|trad=Francis Mugavero|fr=Francis Mugavero|texte=Francis Mugavero}} publie une déclaration dans laquelle il conclut à l'inauthenticité du phénomène et évoque notamment des contradictions avec les enseignements de l'Église catholique<ref>{{Lien web|langue=anglais|url=http://www.ewtn.com/Library/NEWAGE/MUGABAY.TXT|titre=Declaration concerning the "Bayside movement"|format=txt|auteur=évêque Francis Mugavero|jour=4|année=1986|mois=novembre|site=EWTN Global Catholic Network|éditeur=[[Eternal Word Television Network]]|consulté le=30 avril 2019}}</ref>.
* [[Veronika Lueken]] prétend voir apparaître la Vierge Marie et des [[Saint catholique|saints catholiques]] à [[New York]] entre 1970 et 1995. Le {{date-|4 novembre 1986}}, l'évêque de [[Brooklyn]] {{Lien|langue=en|trad=Francis Mugavero|fr=Francis Mugavero|texte=Francis Mugavero}} publie une déclaration dans laquelle il conclut à l'inauthenticité du phénomène et évoque notamment des contradictions avec les enseignements de l'Église catholique<ref>{{Lien web|langue=anglais|url=http://www.ewtn.com/Library/NEWAGE/MUGABAY.TXT|titre=Declaration concerning the "Bayside movement"|format=txt|auteur=évêque Francis Mugavero|jour=4|année=1986|mois=novembre|site=EWTN Global Catholic Network|éditeur=[[Eternal Word Television Network]]|consulté le=30 avril 2019}}</ref>.
* À [[Schio]], [[province de Vicence]], à l'ouest de la [[Vénétie]] ([[Italie]]), Renato Baron (1932-2004) aurait bénéficié de nombreuses apparitions de la Vierge Marie et de Jésus, de 1985 jusqu'à son décès. Plusieurs fois élu conseiller municipal de la ville de Schio, il fut aussi responsable des travaux publics de la ville. Autour de ces apparitions, un important sanctuaire (et un mouvement international) s'est développé à San Martino de Schio : Regina dell'Amore<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=La mère des humains|éditeur=Jude Jehudiel|année=|isbn=978-91-23-33559-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=nabEczLKNTYC|consulté le=30 avril 2019|passage=75}}.</ref>. Le {{date-|15 juin 1998}}, l'[[évêque de Vicence]], {{Mgr}} [[Pietro Nonis]] déclare officiellement que l'enquête ecclésiale n'a pas permis de démontrer que le phénomène est d'origine surnaturelle. Aussi, les pèlerinages et les célébrations officielles n'y sont pas autorisés<ref>{{Lien archive|langue=anglais|url=http://www.catholicrevelations.org/PR/renato%20baron%20documentation.htm|titre=The Diocese and the "Queen of love" movement in Schio|auteur={{Mgr|Pietro Nonis}}|horodatage archive=20160303173819|consulté le=23 août 2011}}, publié le 15 juin 1998 sur ''Catholic Revelations''</ref>.
* À [[Schio]], [[province de Vicence]], à l'ouest de la [[Vénétie]] ([[Italie]]), Renato Baron (1932-2004) aurait bénéficié de nombreuses apparitions de la Vierge Marie et de Jésus, de 1985 jusqu'à son décès. Plusieurs fois élu conseiller municipal de la ville de Schio, il fut aussi responsable des travaux publics de la ville. Autour de ces apparitions, un important sanctuaire (et un mouvement international) s'est développé à San Martino de Schio : Regina dell'Amore<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=La mère des humains|éditeur=Jude Jehudiel|année=|isbn=978-91-23-33559-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=nabEczLKNTYC|consulté le=30 avril 2019|passage=75}}.</ref>. Le {{date-|15 juin 1998}}, l'[[évêque de Vicence]], [[Pietro Nonis]] déclare officiellement que l'enquête ecclésiale n'a pas permis de démontrer que le phénomène est d'origine surnaturelle. Aussi, les pèlerinages et les célébrations officielles n'y sont pas autorisés<ref>{{Lien archive|langue=anglais|url=http://www.catholicrevelations.org/PR/renato%20baron%20documentation.htm|titre=The Diocese and the "Queen of love" movement in Schio|auteur={{Mgr|Pietro Nonis}}|horodatage archive=20160303173819|consulté le=23 août 2011}}, publié le 15 juin 1998 sur ''Catholic Revelations''</ref>.
* [[San Giorgio Piacentino|San Damiano]], un petit village du nord de l'Italie (1964-1981). Les apparitions à {{Citation|Mama Rosa}} ont été condamnées à plusieurs reprises par l'ordinaire du lieu, dont la dernière le {{date-|1 mai 1980}}<ref group="B" name="ciel389">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=383-389}}.</ref>.
* [[San Giorgio Piacentino|San Damiano]], un petit village du nord de l'Italie (1964-1981). Les apparitions à {{Citation|Mama Rosa}} ont été condamnées à plusieurs reprises par l'ordinaire du lieu, dont la dernière le {{date-|1 mai 1980}}<ref group="B" name="ciel389">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=383-389}}.</ref>.
* [[Heroldsbach]], des enfants ont prétendu avoir eu des apparitions de la Vierge Marie ainsi que de plusieurs saints du {{date-|9 octobre 1949}} au {{date-|31 octobre 1952}}. L'enquête ayant révélé qu'elles n'avaient aucun caractère surnaturel, elles ont fait l'objet d'une condamnation par l’évêque du lieu, jugement confirmé par la Congrégation pour la doctrine de la Foi en 1951 : {{Citation|Les apparitions citées ne sont pas surnaturelles ; en conséquence, est interdit tout culte relatif à celles-ci, soit à l'endroit indiqué, soit ailleurs ; les prêtres qui participeraient à l'avenir à ce culte illicite seront frappés de la ''suspense a divinis''.}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Décret de la S. Congrégation du Saint-office condamnant les fausses apparitions de Heroldsbach|périodique=Documentation Catholique|tome=LXVIII|date=25 juillet 1951|pages=353|lire en ligne=http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/es/chi.htm#fg|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=341-343}}.</ref>.
* [[Heroldsbach]], des enfants ont prétendu avoir eu des apparitions de la Vierge Marie ainsi que de plusieurs saints du {{date-|9 octobre 1949}} au {{date-|31 octobre 1952}}. L'enquête ayant révélé qu'elles n'avaient aucun caractère surnaturel, elles ont fait l'objet d'une condamnation par l’évêque du lieu, jugement confirmé par la Congrégation pour la doctrine de la Foi en 1951 : {{Citation|Les apparitions citées ne sont pas surnaturelles ; en conséquence, est interdit tout culte relatif à celles-ci, soit à l'endroit indiqué, soit ailleurs ; les prêtres qui participeraient à l'avenir à ce culte illicite seront frappés de la ''suspense a divinis''.}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Décret de la S. Congrégation du Saint-office condamnant les fausses apparitions de Heroldsbach|périodique=Documentation Catholique|tome=LXVIII|date=25 juillet 1951|pages=353|lire en ligne=http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/es/chi.htm#fg|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=341-343}}.</ref>.
Ligne 348 : Ligne 348 :
* [[Manduria]] en 1997, l'évêque l'[[Oria (Italie)|Oria]] condamne fermement les {{Citation|prétendues apparitions à la voyante Debora Moscogiuri}}, mais les {{Citation|fidèles n'en tiennent pas compte}}, et les {{Citation|révélations des différentes apparitions}} (qui se poursuivent) sont régulièrement diffusées sur le journal ''Stella Maris''<ref group=T name=these149/>.
* [[Manduria]] en 1997, l'évêque l'[[Oria (Italie)|Oria]] condamne fermement les {{Citation|prétendues apparitions à la voyante Debora Moscogiuri}}, mais les {{Citation|fidèles n'en tiennent pas compte}}, et les {{Citation|révélations des différentes apparitions}} (qui se poursuivent) sont régulièrement diffusées sur le journal ''Stella Maris''<ref group=T name=these149/>.
* à San Damiano de 1964 à 1983, les évêques successifs condamnent fermement {{Citation|Mamma Rosa}}<ref group="N">Les condamnations s'adressent également et surtout envers les personnes qui accompagnent, soutiennent et {{Citation|manipulent}} cette personne qui semble fragile psychologiquement.</ref> qui déclare avoir des visions et des {{Citation|révélations}}, ainsi que les prêtres et religieux qui amènent des pèlerins {{Citation|voir la voyante}}. Malgré des interdictions de plus en plus sévères vers les {{Citation|prêtres des autres diocèses}} qui se rendent sur place<ref>{{Article|langue=it|auteur1=Mgr Mazza, évêque de Piacenza|titre=Notification de Mgr Mazza|périodique=La Civiltà Cattolica|date=20 décembre 1983|pages=2|lire en ligne=|consulté le=4 mai 2019}}.</ref>, l’Église peine à ralentir le flot des pèlerins<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=368-374}}.</ref>{{,}}<ref group="B" name="ciel385">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=383-385}}.</ref>.
* à San Damiano de 1964 à 1983, les évêques successifs condamnent fermement {{Citation|Mamma Rosa}}<ref group="N">Les condamnations s'adressent également et surtout envers les personnes qui accompagnent, soutiennent et {{Citation|manipulent}} cette personne qui semble fragile psychologiquement.</ref> qui déclare avoir des visions et des {{Citation|révélations}}, ainsi que les prêtres et religieux qui amènent des pèlerins {{Citation|voir la voyante}}. Malgré des interdictions de plus en plus sévères vers les {{Citation|prêtres des autres diocèses}} qui se rendent sur place<ref>{{Article|langue=it|auteur1=Mgr Mazza, évêque de Piacenza|titre=Notification de Mgr Mazza|périodique=La Civiltà Cattolica|date=20 décembre 1983|pages=2|lire en ligne=|consulté le=4 mai 2019}}.</ref>, l’Église peine à ralentir le flot des pèlerins<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=368-374}}.</ref>{{,}}<ref group="B" name="ciel385">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=383-385}}.</ref>.
* Parfois, ce sont de {{Citation|pseudo-voyants}} qui accusent directement les autorités de l'[[Église catholique]] d'être {{Citation|[[Hérésie|hérétiques]]}} et soutiennent ouvertement l'évêque [[Schisme|schismatique]] {{Mgr}} [[Marcel Lefebvre|Lefebvre]] (qui a fondé la [[Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X]] après son schisme avec le pape), comme dans le cas des apparitions de [[Fribourg (ville suisse)|Fribourg]] ([[Suisse]]) en 1965<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=389-390}}.</ref>, ou de [[Bayside]] (Etats-Unis) en 1970 qui appelle à la création d'une {{Citation|nouvelle Église}} plus charismatique<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=390-393}}.</ref>.
* Parfois, ce sont de {{Citation|pseudo-voyants}} qui accusent directement les autorités de l'[[Église catholique]] d'être {{Citation|[[Hérésie|hérétiques]]}} et soutiennent ouvertement l'évêque [[Schisme|schismatique]] [[Marcel Lefebvre]] (qui a fondé la [[Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X]] après son schisme avec le pape), comme dans le cas des apparitions de [[Fribourg (ville suisse)|Fribourg]] ([[Suisse]]) en 1965<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=389-390}}.</ref>, ou de [[Bayside]] (Etats-Unis) en 1970 qui appelle à la création d'une {{Citation|nouvelle Église}} plus charismatique<ref group="B">{{harvsp|Bouflet|Boutry|1997|p=390-393}}.</ref>.
* Les accusations d'hérésie par les {{Citation|voyants}} (portées contre l’Église catholique), peuvent même les amener à fonder des sectes où ils vont jusqu'à se faire nommer {{Citation|évêque ou pape}}, comme ce fut le cas à [[Dozulé]], [[Fréchou]], [[Satonnay]] ou [[El Palmar de Troya]]<ref group="T" name="these78">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=75-78}}.</ref>{{,}}<ref group=B name=ciel418/> {{,}}<ref group=B name=ciel419/>{{,}}<ref group="N" name="secte">La liste citée ici n'est pas exhaustive, Justine Louis en cite de nombreuses autres, donc certaines {{Citation|toujours en cours}}. Voir {{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=75-78}}.</ref>
* Les accusations d'hérésie par les {{Citation|voyants}} (portées contre l’Église catholique), peuvent même les amener à fonder des sectes où ils vont jusqu'à se faire nommer {{Citation|évêque ou pape}}, comme ce fut le cas à [[Dozulé]], [[Fréchou]], [[Satonnay]] ou [[El Palmar de Troya]]<ref group="T" name="these78">{{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=75-78}}.</ref>{{,}}<ref group=B name=ciel418/> {{,}}<ref group=B name=ciel419/>{{,}}<ref group="N" name="secte">La liste citée ici n'est pas exhaustive, Justine Louis en cite de nombreuses autres, donc certaines {{Citation|toujours en cours}}. Voir {{harvsp|id=these|texte=Thèse : L'Église catholique face …|p=75-78}}.</ref>


Ligne 355 : Ligne 355 :


[[Fichier:Mt.CarmelChurchjf1054 12.JPG|vignette|Intérieur du sanctuaire dédié à [[Notre-Dame de Lipa]].]]
[[Fichier:Mt.CarmelChurchjf1054 12.JPG|vignette|Intérieur du sanctuaire dédié à [[Notre-Dame de Lipa]].]]
Beaucoup plus rare est le cas d'une contestation {{Citation|au sein de la hiérarchie catholique}}. Ainsi, pour les [[apparitions mariales de Lipa]] aux [[Philippines]] en 1948, il y a eu une série de décisions d'annulations mutuelles entre l'évêque du lieu et le Vatican. La première enquête canonique réalisée conclut en 1951 à déclarer comme {{Citation|non surnaturelles les prétendues apparitions}}. Toute dévotion à {{Citation|[[Notre-Dame de Lipa]]}} est interdite par l'évêque, avec l'appui du Vatican. En 1990, un nouvel évêque ré-autorise les pèlerinages sur le lieu des apparitions, puis en 2005, {{Mgr}} Ramón Cabrera Argüelles, évêque de Lipa, autorise et encourage la dévotion de la {{Citation|Vierge de Lipa}}. Il relance une nouvelle commission d'enquête sur les événements de 1948 et la commission conclut son travail avec une réponse favorable. À la suite de cela, l'évêque publie en 2015 un décret de {{Citation|reconnaissance des apparitions}}, décision immédiatement annulée par la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] qui estime que les apparitions de la Vierge à Lipa {{Citation|ne sont pas authentiques}}<ref group="N">La [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] rappelle dans son décret que le pape [[Pie XII]] avait déjà rendu une décision {{Citation|définitive}} sur ce sujet en 1951, et que celle-ci ne pouvait donc être remise en cause (par un évêque).</ref>{{,}}. À la suite de ce dernier soubresaut, l'évêque a déclaré qu'il ne ferait pas appel de cette décision<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Mary Rezac|titre=The curious case of the Lipa Marian apparitions|périodique=Catholic News Agency|date=28 décembre 2016|pages=|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/the-curious-case-of-the-lipa-marian-apparitions-22056|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>.
Beaucoup plus rare est le cas d'une contestation {{Citation|au sein de la hiérarchie catholique}}. Ainsi, pour les [[apparitions mariales de Lipa]] aux [[Philippines]] en 1948, il y a eu une série de décisions d'annulations mutuelles entre l'évêque du lieu et le Vatican. La première enquête canonique réalisée conclut en 1951 à déclarer comme {{Citation|non surnaturelles les prétendues apparitions}}. Toute dévotion à {{Citation|[[Notre-Dame de Lipa]]}} est interdite par l'évêque, avec l'appui du Vatican. En 1990, un nouvel évêque ré-autorise les pèlerinages sur le lieu des apparitions, puis en 2005, Ramón Cabrera Argüelles, évêque de Lipa, autorise et encourage la dévotion de la {{Citation|Vierge de Lipa}}. Il relance une nouvelle commission d'enquête sur les événements de 1948 et la commission conclut son travail avec une réponse favorable. À la suite de cela, l'évêque publie en 2015 un décret de {{Citation|reconnaissance des apparitions}}, décision immédiatement annulée par la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] qui estime que les apparitions de la Vierge à Lipa {{Citation|ne sont pas authentiques}}<ref group="N">La [[Congrégation pour la doctrine de la foi]] rappelle dans son décret que le pape [[Pie XII]] avait déjà rendu une décision {{Citation|définitive}} sur ce sujet en 1951, et que celle-ci ne pouvait donc être remise en cause (par un évêque).</ref>{{,}}. À la suite de ce dernier soubresaut, l'évêque a déclaré qu'il ne ferait pas appel de cette décision<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Mary Rezac|titre=The curious case of the Lipa Marian apparitions|périodique=Catholic News Agency|date=28 décembre 2016|pages=|lire en ligne=https://www.catholicnewsagency.com/news/the-curious-case-of-the-lipa-marian-apparitions-22056|consulté le=30 avril 2019}}.</ref>.


==== Par les présumés voyants eux-mêmes et internet ====
==== Par les présumés voyants eux-mêmes et internet ====
Ligne 389 : Ligne 389 :
=== Représentation au cinéma ===
=== Représentation au cinéma ===
{{…}}
{{…}}
Sur les apparitions de Lourdes:
Ne figurent ci-dessous que des films de fiction.
* ''[[Le Chant de Bernadette]]'' ''(The song of Bernadette)'', film américain de [[Henry King]] (1943)
* ''[[La dolce vita]]'' de [[Federico Fellini]], 1960

* ''[[La Vierge, les Coptes et moi...]]'' de [[Namir Abdel Messeeh]], 2011
Sur les apparitions de Fatima:
* ''[[L'Apparition (film, 2018)|L'Apparition]]'' de [[Xavier Giannoli]], 2018
* ''La Dame de Fatima'' (''La Senora de Fatima''), film espagnol de [[Rafael Gil]] (1951) ;
* ''[[Troppa grazia]]'' de [[Gianni Zanasi]], 2018
* ''[[Le Miracle de Fatima]]'', film américain de [[John Brahm]] (1952) ;
* ''Apparition à Fatima'' (''Aparição''), film franco-portugais de [[Daniel Costelle]] (1990) ;
* ''Le {{13e|jour}}'' (''The {{13th}} Day''), film britannique de Dominic Higgins et Ian Higgin (2009) ;
* ''[[M et le 3e Secret]]'', film documentaire sur la révélation du [[Secrets de Fátima|troisième secret de Fatima]] (2009).
* ''[[Fatima (film, 2020)|Fatima]]'', film américano-portugais co-écrit, co-produit et réalisé par [[Marco Pontecorvo]] (2020)

Films de fiction:
* ''[[La dolce vita]]'', film italo-français de [[Federico Fellini]] (1960)
* ''[[La Vierge, les Coptes et moi...]]'', film franco-égypto-qatari de [[Namir Abdel Messeeh]] (2011)
* ''[[L'Apparition (film, 2018)|L'Apparition]]'', film dramatique français coécrit et réalisé par [[Xavier Giannoli]] (2018)
* ''[[Troppa grazia]]'', comédie italienne de [[Gianni Zanasi]] (2018)


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 423 : Ligne 434 :
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Patrick Sbalchiero]]|titre=Les apparitions de la Vierge en Extrême-Orient|lieu=Paris|éditeur=Presses de la Renaissance|année=2008|mois=août|pages totales=189|isbn=978-2-7509-0152-3|bnf=41319868|consulté le=20 août 2019}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Patrick Sbalchiero]]|titre=Les apparitions de la Vierge en Extrême-Orient|lieu=Paris|éditeur=Presses de la Renaissance|année=2008|mois=août|pages totales=189|isbn=978-2-7509-0152-3|bnf=41319868|consulté le=20 août 2019}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Chiron|lien auteur1=Yves Chiron|titre=Enquête sur les apparitions de la Vierge|éditeur=Perrin-Mame|année=2008|mois=janvier|pages totales=427|isbn=978-2-262-02832-9|consulté le=20 août 2019}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Chiron|lien auteur1=Yves Chiron|titre=Enquête sur les apparitions de la Vierge|éditeur=Perrin-Mame|année=2008|mois=janvier|pages totales=427|isbn=978-2-262-02832-9|consulté le=20 août 2019}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Paulo Ricardo de|nom1=Azevedo Júnior|prénom2=Gabriel|nom2=Vila Verde|titre=O diário do silêncio : o alerto da Virgem Maria contra comunismo no Brasil|date=2018|isbn=978-85-8491-104-2|isbn2=85-8491-104-9|oclc=1125325630|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1125325630|consulté le=2023-02-24}}. Ecclesiae. {{ISBN|8584911049}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Critères de discernement des apparitions et des révélations]]
* [[Critères de discernement des apparitions et des révélations]]
* [[Liste de sanctuaires mariaux]], [[Liste de sanctuaires mariaux de France]], [[Le M de Marie]]
* [[Liste de sanctuaires mariaux]]
* [[Liste de sanctuaires mariaux de France]]
* [[Le M de Marie]]
* [[Mariologie]]
* [[Mariologie]]
* [[Vision (religion)]]
* [[Vision (religion)]]

Dernière version du 19 août 2024 à 11:33

Apparition mariale
Description de cette image, également commentée ci-après
Vitrail de l'église d'Etais-la-Sauvain représentant Notre-Dame de Fátima apparaissant aux trois petits bergers.

Une apparition mariale, appelée aussi mariophanie, est un supposé phénomène surnaturel se rapportant spécifiquement à une vision de la Vierge Marie, mère de Jésus. La tradition populaire rapporte de nombreuses apparitions mariales et l'Église catholique n'en a reconnu qu'une vingtaine. L'Église copte orthodoxe et la Communion anglicane ont également reconnu quelques apparitions au cours du XXe siècle. L'événement prend généralement le nom du lieu où il se produit.

Il est parfois rapporté que les apparitions mariales se reproduisent sur le même site sur une longue période. Dans la majorité des cas, une seule personne ou quelques personnes ont déclaré avoir été témoins de l'apparition. Il y a des exceptions comme à Zeitoun et Assiout où des milliers de personnes ont affirmé avoir vu, au cours d'une période donnée, l'apparition.

Certaines apparitions mariales et leurs statues respectives ont reçu un couronnement canonique du pape, notamment Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Fátima, Notre-Dame de Guadalupe, Notre-Dame du Perpétuel Secours, Notre-Dame de Manaoag (en), Notre-Dame du Pilier, Notre-Dame de Walsingham, et Notre-Dame de La Salette.

Un certain nombre d'apparitions, avant même leur reconnaissance officielle, entraînent la création d'associations de fidèles, voire de communautés religieuses, de pèlerinages ou d'actions caritatives et sociales. Les apparitions ont également affecté l'économie de la ville et la région, par la construction de lieux de cultes, mais également par des infrastructures nécessaires à l'accueil des pèlerins et des fidèles (hébergement, restauration, voyages…) lorsque la dévotion se développe.

Définition

[modifier | modifier le code]

Les apparitions mariales incluent généralement une vision de la Vierge accompagnée de brefs messages. C'est de loin la forme la plus largement rapportée. Des exemples connus « d'apparitions mariales approuvées » comprennent Notre-Dame de Guadalupe, Notre-Dame de Lourdes ou Notre-Dame de Fátima. Ces apparitions sont considérées comme des « révélations privées » de Dieu à travers la Vierge Marie[1],[2],[3].

Les visions mariales ne signifient pas que Marie apparaît « comme un esprit désincarné », puisqu'elle a été élevée dans le ciel[4]. Cependant, certains estiment que Marie pourrait apparaître « sous forme corporelle par bilocation »[5]. Certains théologiens, comme le père Erlenbush, croient que, « parce que Jésus n'apparaît pas sous la forme corporelle, alors Marie pourrait ne pas apparaitre (non plus) sous forme corporelle »[6].

Selon le père Salvatore M. Perrella de l'Institut pontifical Marianum à Rome, sur les 295 apparitions rapportées étudiées par le Saint-Siège à travers les siècles, 12 seulement avaient été approuvées en — la dernière en date étant l'approbation, en , des apparitions de Notre-Dame du Laus aux XVIIe et XVIIIe siècles[7],[8].

Le Saint-Siège a officiellement confirmé les apparitions à Guadalupe, à Notre-Dame du Laus, à La Salette, à Lourdes, à Fátima, à Pontmain, à Beauraing et à Banneux[B 1],[9].

D'autres apparitions continuent d'être approuvées au niveau local, par exemple l'approbation des apparitions de Notre-Dame-de-Bon-Secours du XIXe siècle par l'évêque David L. Ricken (en) en . C'est la première apparition reconnue aux États-Unis[10].

Selon l'Église catholique

[modifier | modifier le code]
Statue de Notre-Dame de La Salette avec ses voyants.

Les révélations privées

[modifier | modifier le code]

Selon la doctrine de l'Église catholique, l'ère de la révélation publique s'est terminée par la mort du dernier apôtre vivant. Une apparition mariale, si elle est considérée comme authentique par l'autorité de l'Église, est traitée comme une révélation privée qui peut mettre en valeur une facette de la révélation publique reçue dans un but spécifique, mais elle ne peut jamais rien ajouter de nouveau au dépôt de la foi[2]. L’Église peut déclarer une apparition digne de foi, mais cette conviction n’est jamais requise par la Foi chrétienne[11].

Une apparition authentique n'est pas considérée comme une expérience subjective, mais comme une intervention réelle et objective du pouvoir divin. Le but de ces apparitions est de rappeler et de souligner certains aspects du message chrétien. L’Église déclare que les guérisons et autres événements miraculeux ne sont pas le but des « apparitions mariales », mais ils sont là principalement pour valider et attirer l'attention sur le message (donné lors de l'apparition)[12]. Les apparitions de Marie sont considérées comme une preuve de la présence active et continue de la Vierge dans la vie de l'Église, par laquelle elle « prend soin des frères de son fils qui voyagent encore sur la Terre »[13].

Lourdes et Fátima sont probablement les sites d’apparition les plus connus[12]. Depuis 1862, plus de soixante guérisons médicales liées à Lourdes ont été qualifiées de « miraculeuses » par l’Église catholique, qui a créé son propre bureau médical en 1883 pour examiner et évaluer les déclarations de guérisons. Bien qu'une étude indépendante sur les guérisons rapportée au XXe siècle ait révélé que le nombre de guérisons signalées avait diminué au fil des ans, probablement en raison des progrès de la science médicale ainsi que de critères excluant certaines guérisons (telles que les guérisons de maladies en phase terminale), les résultats de l'étude publiée en 2012 ont conclu que certaines des guérisons étaient « actuellement hors de notre compréhension, mais restaient impressionnantes, incroyablement efficaces et au-delà de toute explication scientifique »[14].

Cependant, l’Église indique que « personne n'est obligé d'honorer une révélation privée » (donc une « apparition mariale reconnue par l’Église »), car ce n'est pas une révélation publique[15], de même que personne n'est obligé de pratiquer la piété populaire, car ce n'est pas la liturgie[16]. Elle indique que « seules les révélations publiques et la liturgie sont obligatoires, car elles sont nécessaires au salut »[17],[18].

Processus de reconnaissance

[modifier | modifier le code]

Historique des procédures

[modifier | modifier le code]

L’Église catholique a mis progressivement en place des processus d’enquête formelle et de reconnaissance des apparitions.

Au cours de la vie des apôtres, il y a eu plusieurs apparitions d'anges et de prophètes qui ont été rapportées dans les textes bibliques sans que cela « pose de problèmes aux chrétiens du premier siècle »[N 1],[B 2]. Mais après la mort du dernier apôtre (saint Jean), des écrits mettent en garde contre les « faux prophètes » (comme écrit dans la Didachè par exemple) : « le visionnaire qui fait de ces apparitions son gagne-pain est un imposteur »[B 2]. Les textes du Pasteur d'Hermas, datées du IIe siècle et qui contiennent plusieurs prophéties vont être progressivement rejetés des textes reconnus comme « canonique » par l’Église. Mais c'est l'arrivée du Montanisme au IIe siècle qui va amener les responsables de l’Église à définir les premières « règles » de discernement des « prophéties » (à l'époque on ne distingue pas encore clairement les « prophéties » des « révélations » et « visions »). Le discernement s'opère « en fonction de deux critères : la manière de prophétiser et le contenu de la prophétie ». Le Montanisme est condamné via des synodes régionaux[B 2]. Les pères de l'Église ne rejettent pas les révélations privées mais pour eux, (et dès cette période), la « révélation privée doit être en conformité avec la révélation contenue dans les textes bibliques ». Augustin d'Hippone indique dans ses écrits « l'existence de révélations particulières tout à fait dignes de foi », et dont le discernement est particulièrement délicat[B 2].

Jusqu'à la fin du Moyen Âge, il n'y a que peu de distinctions entre « une vision » qui ne va concerner « que le voyant » et « une apparition », qui est « destinée à toute la communauté ». Dans tous les cas, l’Église soumet l'enquête (de validité) à des théologiens. En 1401, Jean de Gerson rédige un ouvrage traitant De la distinction des vraies et des fausses visions. Puis en 1415 débutent les premières enquêtes concernant Brigitte de Suède. Les « révélations de la voyante » sont examinées au concile de Bâle et entrainent la rédaction d'ouvrages sur « le discernement des esprits »[N 2],[B 3],[B 4]. Le décret du de Latran V réserve la reconnaissance des apparitions et l'approbation de leur diffusion au Saint-Siège. Plus tard, lors du concile de Trente, le , les membres du concile décident que tout « miracle » (pris au sens large et donc incluant, les « visions, apparitions, révélations ou autres prophéties ») ne saurait être admis sans l'accord de l'évêque du lieu (qui doit en reconnaître le caractère surnaturel et en autoriser la diffusion)[B 3]. Les membres du concile cherchent donc, écrivent Bouflet et Boutry, « un point d'équilibre entre la liberté de manifestation de l'Esprit-Saint, source de tout charisme, et la crainte des "faux prophètes" et "faux docteurs" » (dénoncés depuis le début du christianisme). L'examen des « révélations nouvelles » est donc placé sous le double contrôle de l'évêque et du pape[B 4].

La fin du Moyen Âge et les guerres de Religion amènent une « évolution des mentalités », et le peuple n'hésite plus à se « rebeller contre les décisions de l’Église », si celle-ci refuse de reconnaître une « apparition » à laquelle lui-même apporte son crédit. Inversement, l’Église se méfie de tout risque de « déviation religieuse » et tente de maintenir son contrôle sur toute nouvelle « dévotion particulière ». Il existe plusieurs exemples de cas où « la pression populaire » a amené l’Église à reconnaître une apparition qu'elle avait dans un premier temps rejetée[N 3],[B 5]. Mais la réforme protestante marque « une rupture radicale » au niveau des « apparitions mariales » et du culte de la Vierge et des saints. Dans les zones de la réforme, les sanctuaires sont brûlés et détruits, les statues et tableaux livrés aux flammes. La croyance dans les apparitions (mariales) devient « une pierre d'achoppement entre catholiques et protestants »[N 4]. Le concile de Trente, en réaction, récuse l'accusation d’idolâtrie et réaffirme le dogme de la communion des saints, avec le rôle central de l'intercession mariale[B 6].

Au XVIIIe siècle, le développement du rationalisme pousse l’Église à faire évoluer ses critères de jugement des « apparitions », intégrant une approche rationnelle et apologétique de ses clés de discernement. C'est alors que le « miracle » devient un élément nécessaire de la reconnaissance de l'apparition (pour attester de « l'authenticité de l'apparition »)[N 5]. Le « miracle devient la signature de toute mariophanie ». Les théologiens redéfinissent donc la « position de l’Église sur les révélations » et plusieurs ouvrages sont édités[N 6], comme De la béatification et de la canonisation des serviteurs de Dieu du cardinal Prospero Lambertini qui deviendra par la suite le pape Benoît XIV. Son ouvrage fera référence jusqu'à nos jours[B 7],[B 8],[N 7]. Les auteurs résument la situation en disant qu'à cette époque « le jugement doctrinal de l’Église s'inscrit dans une démarche prioritairement pastorale », l'apparition « étant un fait de piété collective pris en charge presque intégralement par l’Église, [..] ordonné et organisé en fonction des orientations spirituelles »[B 9]

Avec le XIXe siècle, le positivisme scientifique et la médecine s'intéressent aux apparitions et aux voyants, estimant « avoir un droit de regard » sur ce dernier. De plus, l'importance de la presse et les facilités des moyens de communications font des apparitions un élément social encore plus large et collectif. Depuis le milieu du XXe siècle, l’Église « fait systématiquement appel à la compétence des sociologues, historiens, médecins et psychologues dans l'examen des cas qui surviennent çà et là, et le traitement de l'apparition est désormais réalisé par des équipes pluridisciplinaires où théologiens et hommes de science travaillent de concert »[B 10]. Le « modèle de l'apparition » évolue lui aussi pour devenir « attestataire » (écrivent Bouflet et Boutry). Ainsi, à partir du XIXe siècle, les évêques de La Salette, Lourdes, et Pontmain écrivent, lors de leur déclaration de reconnaissance : « nous jugeons que la Vierge Marie est réellement apparue … » « que les fidèles sont fondés à la croire certaine … ». L'apparition mariale devient désormais « un événement qui s'inscrit dans un lieu, dans l'histoire », les « voyants et voyantes prennent une place centrale, irremplaçable dans l'attestation de la présence mariale »[B 11].

La procédure de reconnaissance

[modifier | modifier le code]
Vitrail représentant Notre-Dame de Pontmain, France.

En 1978, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (anciennement nommée le Saint-Office) a publié les « Normes de la Congrégation pour pouvoir juger les apparitions et les révélations alléguées », contenant les dispositions suivantes[19] :

  • L'évêque diocésain peut engager une procédure de sa propre initiative ou à la demande des fidèles pour enquêter sur les faits d'une prétendue apparition. L'évêque peut s'abstenir de l'examiner s'il le souhaite, surtout s'il pense que l'événement ne produira pas grand chose.
  • La conférence nationale des évêques peut intervenir si l’évêque diocésain le lui transmet ou si l’événement devient important au niveau national ou au moins dans plusieurs diocèses.
  • Le Siège apostolique (Vatican) peut également intervenir à la demande de l'évêque du lieu lui-même, à la demande d'un groupe de fidèles ou de sa propre initiative.

Selon le père Perrella, l'évêque local gère généralement le processus d'enquête en travaillant avec l'aide d'une commission d'experts tels que des théologiens et des médecins. L'enquête comprend l'interrogatoire des présumés visionnaires et de témoins; examiner les « fruits des apparitions » tels que conversions et prétendus miracles et guérisons; et l'évaluation de la « véracité des faits », de la « santé et du sérieux mental, moral et spirituel » du (ou des) visionnaire(s). À la fin de l'enquête, l'évêque peut soit déclarer que l'apparition est « vraie et digne de foi », ou non, ou demander une aide supplémentaire à la conférence des évêques nationaux. Si la conférence des évêques ne parvient pas à une conclusion, l'affaire est renvoyée au pape, qui demande ensuite à la Congrégation pour la doctrine de la foi de conseiller ou de mener sa propre enquête[20]. Ainsi les apparitions de Lourdes n'ont été reconnues « que par l'évêque du lieu », le Vatican (et la Congrégation pour la doctrine de la foi) ne s'étant jamais prononcés sur la « véracité des apparition », laissant jusqu'à ce jour cette mission à l'évêque[T 1].

Quelques chiffres

[modifier | modifier le code]

Une étude sur les textes du Moyen Âge et antérieurs a permis de dénombrer 2 160 récits de visions ou apparitions de la Vierge (il n'y a pas de réelle distinction entre les deux termes à l'époque)[B 3]. Le Dictionnaire des apparitions relève pour sa part 2 400 apparitions avec bibliographie[21]. Du XVIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, en Espagne, Italie et au Portugal, l'Inquisition applique « strictement » la doctrine du concile de Trente ne reconnaissant presque aucune apparition et réprimant durement les « prétendus voyants ». Ainsi, presque aucune apparition n'est déclarée dans ces pays, alors qu'en France « s'ouvre un cycle mariophanique de vaste amplitude »[B 12]. Si le XVIIIe siècle ne compterait que peu d'apparitions déclarées[B 13], à partir du milieu du XIXe siècle les « apparitions mariales se multiplient » pour atteindre le nombre d'une centaine sur tout le XIXe siècle, puis 400 au cours du XXe siècle[B 14]. Le XXIe siècle en compterait déjà une vingtaine[9].

Selon l'Institut de recherche marial international de l'université de Dayton, au XXe siècle, sur les 386 déclarations d'apparition mariale, huit ont été « jugées constat de surnaturel », c’est-à-dire approuvées ; 79 ont reçu une déclaration négative ; et en ce qui concerne le reste, aucune décision définitive n'a été rendue, soit parce qu'aucune étude n'a jamais été entreprise, soit que davantage d'études sont nécessaires[9].

Le chiffre de 21 000 ou 22 000 apparitions est parfois avancé dans certains médias ou sites. Certains journaux l'ont même publié dans les années 1980. Les auteurs du Dictionnaire des apparitions indiquent que ce chiffre serait issue d'une étude « jugée non sérieuse faite par Estudios marianos », dont ils n'ont pu retrouver aucune trace papier (ni des publications dans la presse). Ce chiffre est encore régulièrement repris par certains auteurs[21] (comme en 2011, par Frédéric Lenoir déclarait qu'il y aurait 21 000 apparitions déclarées et recensées depuis l'an mille[22]). Ce chiffre très important regrouperait des phénomènes très divers comme 5 000 témoignages de « communications » ne représentant qu'un seul contact avec la Vierge, quelques milliers de « phénomènes célestes » vus par des foules (qui ont cru y voir un signe de la Vierge), ou même des « apparitions attribuées à des Saints » qui pour autant n'ont jamais directement communiqué dessus ou simplement confirmé par écrit l'apparition qui leur est attribuée[21],[N 8].

En 1993, il y avait 12 apparitions (du XVIe siècle à nos jours) « officiellement reconnues par l'Église catholique »[23], en 2016, ce nombre était porté à 18[24].

En France, sur 47 apparitions déclarées au XXe siècle, aucune n'a été reconnue « surnaturelle » et 12 ont été condamnées. Pour les autres, l’Église ne s'est pas prononcée[T 2]. Aux États-Unis, depuis les années 1980, se produiraient, d'après Joachim Bouflet, des centaines de « fausses apparitions » (en lien avec Medjugorje)[T 3].

Si le nombre des apparitions semble fortement augmenter au XXe siècle et en particulier depuis les années 1980, c'est, selon les auteurs du Dictionnaire, la conséquence de la levée de l'interdiction de toute publication sur les apparitions non reconnue (sous peine d'excommunication), faite par l’Église en 1966[N 9]. Cette levée de verrou aurait entraîné l'explosion des publications sur les « apparitions déclarées »[21].

Autorisation ou promotion de la dévotion sans approbation formelle de l'apparition

[modifier | modifier le code]
Détail du scapulaire du Sacré-Cœur.

Parfois, une distinction est établie entre une « apparition présumée » et une « pratique de dévotion particulière » qui en découle. L'évêque du lieu peut constater qu'une dévotion n'est pas contraire à la foi, tout en ne se prononçant pas sur l'apparition elle-même. Par exemple, dans le cas de Notre-Dame de Pellevoisin, le pape Léon XIII a autorisé l'utilisation d'un scapulaire (le scapulaire du Sacré-Cœur) et d'autres dévotions associées aux apparitions[25], mais ni l'évêque du lieu, ni la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ni le Saint-Siège n’ont publié de déclaration approuvant les apparitions de Pellevoisin elles-mêmes[26].

Cela crée une certaine confusion quant aux apparitions qui ont été officiellement approuvées par l'Église catholique. Ainsi quand Joan Carroll Cruz publie son ouvrage « 50 apparitions approuvées de Notre-Dame »[27] (ouvrage qui a reçu un nihil obstat et l'Imprimatur d'officiels de l’Église), il inclut dans sa liste d'apparitions soi-disant « approuvées », pour lesquelles « l'approbation pour des expressions de foi avait été accordée, bien que l’enquête sur l’apparition elle-même [soit] toujours en cours. » L'auteur note que, traditionnellement, les évêques « sous-entendent leur approbation en permettant la construction d’églises conformément à la vision »[28]. En conséquence, la liste de Cruz contient des apparitions, telles que Notre-Dame de Pellevoisin, qui n’ont pas été officiellement approuvées (même si le titre semble indiquer le contraire).

Apparitions et statues

[modifier | modifier le code]
Statue de Notre-Dame d'Akita ayant montré des signes de lacrimation.

Des apparitions mariales sont parfois rapportées en lien avec des statues qui pleurent (statues de la Vierge). Notre-Dame d'Akita, est une apparition mariale qui combine une statue qui pleure et une apparitions mariale. Cette apparition a été approuvée par une Église catholique locale[29]. En 1953, à Syracuse (Sicile), une statue de Marie en pleurs (sans apparition associée) a été reconnue par le Vatican comme un « miracle »[30]. Cependant, un responsable du Vatican a déclaré en 1985 que « 99% de ces cas [de statue en pleurs] étaient dus à des hallucinations collectives, à un jeu de lumière, à un phénomène chimique et même parfois à la spéculation de personnes peu scrupuleuses »[31].

Conséquences et résultats des apparitions

[modifier | modifier le code]

Un des critères d'évaluation des « apparitions présumées » est de savoir si « l'apparition » a entrainé « une dévotion saine et des fruits spirituels dans la vie des fidèles » (plus de prières, plus de conversions de cœur, des œuvres de charité qui en résultent, etc.)[32]. Plusieurs formes « d’œuvres ou de fruits spirituels » sont possibles.

Associations de fidèles et dévotions

[modifier | modifier le code]

Les apparitions mariales de Fátima dans une zone montagneuse retirée, rapportées en 1917 par trois jeunes enfants portugais, semblaient fantaisistes (à l'époque) pour de nombreuses personnes. Que ce soit l’administrateur local qui a tout d’abord emprisonné les enfants et les a menacés s'ils continuaient à affirmer qu'ils avaient des « visions de la Vierge »[33],[B 15], mais également pour les responsables de l’Église catholique portugaise, qui estimaient, eux aussi, comme fantaisistes les déclarations de ces enfants (y compris plusieurs années après les faits)[34]. Cependant, au fil des ans, plusieurs organisations de fidèles ont vu le jour :

Pèlerinages

[modifier | modifier le code]
Sanctuaire de Fátima (Portugal).

Les apparitions mariales sont également à l'origine de dizaines de millions de pèlerinages mariaux chaque année[37].

Selon Francesco Giogia, la majorité des sanctuaires catholiques les plus visités au monde sont basés sur des apparitions. En effet, environ 10 millions de pèlerins, se rendent à la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, considérée comme le sanctuaire catholique le plus visité du monde en 1999[37], suivi maintenant du sanctuaire de Fátima, à la Cova da Iria (Fatima) au Portugal, avec entre 6 et 8 millions de pèlerins par an[38],[39]. Le sanctuaire de Fátima est très vite devenu le plus grand lieu de pèlerinage du Portugal[40] avant de devenir l'un des plus grands sanctuaires mariaux du monde.

Le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, en France, recevait 5 millions de visiteurs par an.

Les différentes apparitions mariales

[modifier | modifier le code]

La croyance aux apparitions mariales émerge au moment même du concile de Constantinople en 381 qui utilise les figures de la Vierge dans les débats théologiques sur l'humanité du Christ. Des mariophanies sont par la suite intégrées dans des traditions hagiographiques ultérieures qui rapportent des récits d'apparitions mariale dès les premiers siècles de notre ère, mais elles se multiplient surtout à partir des années 500, période qui correspond aux attentes d'une société médiévale qui ne se contente plus de dieux thérapeutes manifestant leur présence aux fidèles mais a besoin d'habitants célestes (apôtres, vierge) servant de figure de médiation et d'intercession[41].

Les grandes fêtes historiques

[modifier | modifier le code]

Un certain nombre de fêtes religieuses, célébrées dans l'Église catholique, sont fondées sur des « traditions historiques » impliquant des apparitions mariales. Techniquement, ces apparitions ne relèvent pas de la liste approuvée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, car elles sont généralement antérieures à la constitution de cette congrégation en 1542. Ces apparitions sont reconnues sur la base de la déclaration papale du jour de la fête plutôt que de l'analyse formelle, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sur la véracité de l'apparition.

Notre-Dame du Pilier

[modifier | modifier le code]
Statue de Notre-Dame du Pilier dans la basilique de Saragosse.

En l'an 40, selon les traditions, la Vierge Marie serait apparue à saint Jacques le Majeur, à Saragosse, en Espagne. L'apparition a pris le nom de Notre-Dame du Pilier et est la seule apparition mariale rapportée avant l'Assomption de Marie. La basilique Notre-Dame-du-Pilier a été construite à Saragosse, elle contient la statue vénérée de la Vierge du Pilier et fait référence à cette apparition. La Vierge du Pilier est la patronne de toute l'Espagne.

Notre-Dame-des-Neiges

[modifier | modifier le code]

La fête de Notre-Dame-des-Neiges est basée sur une légende selon laquelle pendant le pontificat du pape Libère au IVe siècle, dans la nuit du , la neige serait tombée sur le sommet de la colline de l'Esquilin à Rome. À la vue de ce miracle, ou du moins de ce « signe extraordinaire » en plein été, le pape détermine l'emplacement de la basilique qu'il avait projeté de construire en l'honneur de Notre-Dame.

L'église construite en ce lieu se nomme aujourd'hui la basilique Sainte-Marie-Majeure et la fête de sa dédicace le 5 août est célébrée dans toute l’Église[42]. Cependant, dans les archives historiques, les seules références à ce « miracle » (de la neige), ne sont présentes que quelques siècles plus tard, même le pape Sixte III au Ve siècle n'en fait pas mention dans son inscription dédicatoire. Selon Michael Ott, écrivant dans la Catholic Encyclopedia, « il semblerait que la légende ne repose sur aucune base historique »[43]. Cependant, au XIVe siècle, la fête de « Notre-Dame des neiges » fut étendue à toutes les églises de Rome, puis le pape Pie V, au XVIe siècle étendit la fête à toute l’Église universelle[43].

Lors de la révision de 1969 du missel romain, cette date est devenue une commémoration de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure[44].

Notre-Dame de Walsingham

[modifier | modifier le code]
Statue de Notre-Dame de Walsingham dans la chapelle Slipper à Houghton Saint Giles (en).

Selon la tradition, Notre-Dame de Walsingham, la Vierge Marie, serait apparue à Richeldis de Faverches (en), une noble dame saxonne fervente, en 1061 à Walsingham, en Angleterre, lui demandant de construire un sanctuaire dédié à l'Annonciation. Le sanctuaire est confié à des chanoines réguliers entre 1146 et 1174. En 1538, les soldats du roi Henri VIII pillent le prieuré de Walsingham, tuent deux moines et détruisent le sanctuaire. En 1897, le pape Léon XIII rétablit la basilique Notre-Dame-de-Walsingham du XIVe siècle (sous forme d'une chapelle gothique) en en faisant un sanctuaire catholique.

Il existe aujourd'hui deux sanctuaires mariaux à Walsingham : le sanctuaire catholique avec la chapelle gothique (la chapelle Slipper) et la « Holy House » maintenue par l'Église anglicane dans le sanctuaire anglican. Il y a aussi deux fêtes distinctes : le 24 septembre dans l’Église catholique et le 15 octobre dans la communion anglicane[45].

Notre Dame du Rosaire

[modifier | modifier le code]

Selon la tradition dominicaine, Notre-Dame du Rosaire serait apparue à saint Dominique en 1208 dans l'église de Prouille, en France, et lui aurait présenté le chapelet comme une arme contre l'hérésie[46]. Les Bollandistes, cherchant à remonter à l'origine de la tradition, ont découvert que tous les indices convergeaient sur un point : la prédication du dominicain Alain de La Roche autour des années 1470-1475[47]. « Bien que le don du chapelet par Marie à saint Dominique soit reconnu comme une légende, le développement de cette forme de prière doit beaucoup aux disciples de saint Dominique »[48].

En 1571, le pape Pie V institue « Notre-Dame de la Victoire » comme fête annuelle le 7 octobre pour commémorer la victoire de Lépante, cette victoire étant attribuée à la Vierge Marie. En 1969, le pape Paul VI change le nom de la fête en Notre-Dame du Rosaire[49],[50].

En 1917, lors des apparitions mariales de Fátima, la Vierge Marie aurait déclaré aux voyants se nommer « Notre-Dame du Rosaire »[51],[52].

Notre-Dame du Mont-Carmel

[modifier | modifier le code]
La Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock. 1644 (Avignon).

Selon la tradition carmélitaine, la Vierge Marie serait apparue à saint Simon Stock, prieur général de l'Ordre du Carmel au milieu du XIIIe siècle[53]. La première référence à cette apparition mariale, datée de la fin du XIVe siècle, indique que « saint Simon était un Anglais, un homme d'une grande sainteté et d'un grand dévouement, qui demandait toujours à la Vierge de favoriser son Ordre avec privilège singulier. La Vierge lui apparut tenant le scapulaire Brun à la main en disant : “Ceci est pour vous et le vôtre un privilège ; celui qui y meurt sera sauvé” »[54]. Un scapulaire est un vêtement semblable à un tablier qui fait partie de la tenue des religieux carmélitains[55] et, dans le contexte initial, la promesse de la Bienheureuse Vierge Marie était l'assurance que les religieux qui persévéreraient dans leur vocation seraient sauvés. À partir de la seconde moitié du XVIe siècle, le petit scapulaire de dévotion devint très populaire en tant que sacramental[54].

L’historicité de la vision de saint Simon Stock est historiquement controversée[56]. Par conséquent, ni la liturgie de la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel le 16 juillet (qui à l’origine était étroitement liée à la « vision de saint Simon Stock » du XIIIe siècle[57]), ni celle de saint Simon Stock (le 16 mai) ne font plus aucune référence à la « vision de Marie ou du scapulaire »[58]. Le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel lui-même, reste chaleureusement approuvé et recommandé par l'Église catholique[59].

Apparitions mariales reconnues

[modifier | modifier le code]

Par l'Église catholique

[modifier | modifier le code]

Avant le XVIe siècle, un certain nombre d'apparitions mariales ont pu être « validées » par des autorités de l’Église catholique (comme l'évêque du lieu), suivant une procédure plus ou moins définie (à l'époque). Par exemple, ce fut le cas pour les apparitions de Cós (Portugal) en 1492, reconnues après enquête par l'évêque du lieu[B 16].

Au XVIe siècle la Congrégation pour la doctrine de la foi publie une première « règle de discernement pour les apparitions » (mariales ou non). Aujourd'hui, les « critères de discernement des apparitions et des révélations » en usage dans l’Église catholique sont ceux établis par la Congrégation pour la doctrine de la foi et approuvées par le pape Paul VI, le [B 17].

En 1993, l'historienne Sylvie Barnay dénombre 12 apparitions reconnues officiellement par l'Église catholique (à partir du XVIe siècle)[23]. En 2007, le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie[60] recense 14 apparitions reconnues par l'Église catholique. En 2011, selon Frédéric Lenoir, cette reconnaissance se monte à 15 apparitions sur 21 000 recensées depuis l'an mille[22]. En 2016, la journaliste Marie Malzac, indique que ce nombre est porté à 18[24].

Début 2019, les apparitions reconnues par le Vatican (par exemple directement par le pape, comme celles de Šiluva[61]) ou celles reconnues officiellement par « l'ordinaire » (terme désignant l'évêque ayant autorité sur le lieu des apparitions), sont les suivantes :

Liste des apparitions mariales reconnues par l'Église catholique
Rang Image Article Lieu Pays Date des apparitions Visionnaire Reconnaissance officielle
1 Apparitions mariales du Laus Notre-Dame du Laus (Hautes-Alpes) France de jusqu'en 1718 Benoîte Rencurel Jean-Michel Di Falco le [62]
2 Apparition mariale de La Salette La Salette-Fallavaux (Isère) France Maximin Giraud et Mélanie Calvat Philibert de Bruillard le [B 18] et
Jacques Ginoulhiac le [63]
3 Apparitions mariales de Lourdes Lourdes (Hautes-Pyrénées) France du au Bernadette Soubirous Bertrand Laurence le [B 19]
4 Apparitions mariales de Green Bay Champion (Wisconsin) États-Unis Adèle Brise David L. Ricken (en) le [64],[65],[66]
5 Apparition mariale de Pontmain Pontmain (Mayenne) France Eugène Barbedette, son frère Joseph et Françoise Richer Casimir Wicart le puis
Eugène Grellier le [B 20]
6 Apparitions mariales de Gietrzwałd Gietrzwałd Pologne du au Justyna Szafrynska et Barbara Samulowska (pl) [B 21]
7 Apparitions mariales de Fátima Fátima Portugal du au Lúcia dos Santos, Francisco Marto et sa sœur Jacinta [B 22]
8 Apparitions mariales de Beauraing Beauraing Belgique du au Fernande, Gilberte et Albert Voisin, ainsi qu'Andrée et Gilberte Degeimbre [B 23]
9 Apparitions mariales de Banneux Banneux Belgique du au Mariette Beco [B 24]
10 Apparitions mariales d'Akita Akita Japon 3 messages ( au ) et 101 lacrimations ( au ) Agnès Sasagawa Katsuko Jean Shojiro Itô le [B 25]
11 Apparitions mariales de Betania Betania, près de Cúa Venezuela du au Maria Esperanza Medrano de Bianchini Pio Bello Ricardo, évêque de Los Teques, le [67],[B 26]
12 Apparitions mariales de Kibeho Kibeho Rwanda du au Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka, Marie-Claire Mukangango Augustin Misago (en) le [B 27],[68]
13 Apparitions mariales de San Nicolás San Nicolás de los Arroyos Argentine du au Gladys Quiroga de Motta Héctor Cardelli le [69],[24],[70],[N 10]

Certaines apparitions ont été approuvées par les autorités de l'Église copte orthodoxe. Pour qu'une apparition soit approuvée, le patriarche de l'Église copte orthodoxe envoie une délégation officielle composée d'évêques et de prêtres, qui doivent tous être témoins de l'apparition et documenter les miracles qui y sont associés[71],[72].

Liste des apparitions mariales reconnues par l'Église copte orthodoxe
Rang Image Article Lieu Pays Date des apparitions Visionnaire Reconnaissance officielle
1 Notre-Dame de Zeitoun Zeitoun (Le Caire) Égypte du à 1971 des dizaines de milliers de personnes, chrétiens et musulmans patriarche Cyrille VI d'Alexandrie le [73],[74],[9]
2 Notre-Dame d'Edfu Edfou Égypte d'août à de nombreuses personnes Hedra d'Assouan en 1982[9],[75]
3 Notre-Dame de Shoubra Shoubra (Le Caire) Égypte 1986 de nombreuses personnes Patriarche Chenouda III en 1991[9],[76]
4 Notre-Dame d'Assiout (en) Assiout Égypte de 2000 à 2001 des milliers de personnes Concile d'Assiout en [9],[77],[78]
5 Notre-Dame de Warraq Île d'Al-Warraq (Gizeh) Égypte du 10 au des centaines de personnes, chrétiens et musulmans Patriarche Chenouda III en 2015[9],[79],[80]

Pour toutes ces apparitions, l’Église catholique ne s'est pas exprimée, laissant le soin à l’Église copte de faire l'enquête et de prononcer ou non la reconnaissance.

Par la communion anglicane

[modifier | modifier le code]

Certaines apparitions ont été approuvées par les autorités de la Communion anglicane.

Liste des apparitions mariales reconnues par l'Église anglicane
Rang Image Article Lieu Pays Date des apparitions Visionnaire Commentaire
1 Apparitions mariales de Lourdes Lourdes (Hautes-Pyrénées) France du au Bernadette Soubirous Un sanctuaire marial anglican a été construit à Lourdes, à proximité du sanctuaire catholique. En , Rowan Williams, archevêque de Canterbury, a effectué un pèlerinage à Lourdes et a prêché au sanctuaire[81]
2 Notre-Dame de Walsingham Walsingham Angleterre Richeldis de Faverches (en) En 1922, Alfred Hope Patten (en), vicaire de la paroisse, relance la dévotion à Notre-Dame de Walsingham et organise des pèlerinages vers ce sanctuaire. Aux États-Unis, l’Église Épiscopale du Wisconsin a également un sanctuaire dédié à la Vierge de Walsingham
3 Notre-Dame de Yankalilla Yankalilla Australie image visible dans une église Une image est apparue sur le mur de l'église (vieille de plus d'un siècle). L'image est interprétée comme le visage et les épaules de la Vierge. En l'évêque a béni l'église comme « sanctuaire de Notre-Dame de Yankalilla ». Ce lieu est devenu un important lieu de pèlerinage pour les anglicans australiens[82]

Autres apparitions et manifestations mariales

[modifier | modifier le code]

Bien qu'elles ne jouissent pas d'une reconnaissance officielle de la part des autorités ecclésiastiques, les apparitions ou manifestations mariales suivantes font l'objet d'une reconnaissance mineure, c'est-à-dire dont le culte et l'organisation de pèlerinages ont été autorisés, ainsi que l'édition et la propagation des messages qui sont attribués à la Vierge Marie. Parmi elles, on peut citer :

L'image de Notre-Dame de Guadalupe vénérée à la suite des apparitions à Juan Diego.
La médaille miraculeuse.
Représentation de l'apparition dans le sanctuaire de Notre-Dame de Knock en Irlande.
  • En 1879, à Knock en Irlande, la Vierge apparait à une quinzaine de personnes en compagnie de Saint Joseph et Saint Jean. Cette apparition unique fait l'objet de deux enquêtes canoniques, et de plusieurs marques de reconnaissance ecclésiale, mais ne donne lieu à aucune proclamation officielle de reconnaissance[89],[T 5]
  • En 1930, la religieuse Sœur Amalia de Jésus Flagellé (pt) déclare voire la Vierge Marie à Campinas au Brésil. Elle a diffusé, avec l'autorisation de l'évêque du lieu, la dévotion à Notre-Dame des Larmes[B 31],[90].
  • Entre 1936 et 1937, deux filles – Maria da Luz (qui deviendra plus tard religieuse et changera son nom en « Adélia ») et Maria da Conceição – rapportent que Maria leur est apparue en se faisant appeler « la Grâce » à Cimbres, un village près de Pesqueira, au Brésil. Elle a demandé des prières et une pénitence contre la montée du communisme dans le pays[91]. Les apparitions ont été reconnues comme « surnaturelles » en octobre 2021 par l'évêque diocésain[92].
  • En 1945, deux enfants - Marcelina Barroso Expósito et Afra Brígido Blanco - ont signalé plusieurs apparitions de Notre-Dame des Douleurs près de La Codosera, en Espagne. Quelques années plus tard, l'évêque de Badajoz autorise la construction d'un grand sanctuaire marial sur le lieu des apparitions rapportées (désormais baptisé Chandavila)[T 4]
  • En 1945, Joseph Vitolo, joue devant sa maison dans le Bronx (États-Unis) quand il voit au-dessus d'une colline une « belle dame » qu'il identifie à la Vierge. Durant 16 nuits l'apparition se reproduit et il vient prier sur ce lieu accompagné d'une foule de personnes de plus en plus nombreuse. Le cardinal Francis Spellman se joindra à eux également. Le lieu de l'apparition déclarée est acheté par des fidèles et une église y est construite. Des messes et des célébrations continuent d'être célébrées en mémoire de ces apparitions[93],[94]
La grotte du sanctuaire de la Vierge de la Révélation près de Rome, Italie.

Apparitions non reconnues par l'Église catholique

[modifier | modifier le code]
Azulejo représentant l'apparition de la Vierge Marie à Linares.

Les apparitions non reconnues sont en étude ou considérées par l'Église catholique comme pouvant être ou non l'œuvre du diable, ou le fruit de l'imagination des « voyants », ou l'invention de mythomanes se faisant passer pour voyants. Une centaine[22] sont dans l'état d'« étude en cours » par l'ordinaire du lieu, puis par l'Église catholique. Pour prononcer un tel jugement, l'Église se fonde sur quatre critères principaux :

  • la conformité du message avec les Saintes Écritures ;
  • la communion avec l'Église ;
  • la cohérence entre messagers et message ;
  • les fruits spirituels de conversion.

Il y alors 2 cas[T 2],[T 4] :

  • non constat de supernaturalitate : il n'est pas prouvé que l'apparition soit surnaturelle[N 11] (apparition non reconnue).
  • constat de non supernaturalitate : il est prouvé que l'apparition n'est pas surnaturelle (apparition condamnée).

Dans le premier cas, la porte d'une « reconnaissance ultérieure » reste ouverte. L'évêque peut « répondre favorablement » à certaines demandes du « voyant », donnant l'impression « que l'apparition est reconnue » alors que celle-ci est toujours considérée comme « non constat de supernaturalitate », donc non reconnue officiellement. Par exemple c'est le cas pour les « apparitions de l'Escorial » (Espagne 1980) a « érigé canoniquement deux fondations demandées par la Vierge », sans pour autant reconnaître à ce jour les apparitions[T 8]. Les fidèles peuvent exprimer une dévotion privée sur le lieu d'apparition et une nouvelle enquête peut, éventuellement, revoir la position de l’Église sur cette apparition.

Le constat de non supernaturalitate est lui une « forte recommandation d'éviter l'apparition en question »[T 8]. Toute dévotion privée est interdite par L’Église, et la position de L’Église est non révisable.

Exemples d'apparitions non reconnues

[modifier | modifier le code]

La liste exhaustive serait très longue ; nous ne donnons ici que quelques exemples des plus célèbres :

  • Le , soit un an après les apparitions de Lourdes, Marie, le Christ Bon Pasteur, saint Pierre et saint Jean seraient apparus à Arnaud-Guilhem, village du Comminges au nord de Saint-Gaudens, Haute-Garonne. Il y eut une affluence de pèlerins venus de nombreux diocèses. Le silence, la neutralité et la prudence furent imposés par l'archevêché de Toulouse le [98]. Il n'y eut pas d'examen approfondi. Par la suite, l'une des jeunes voyantes, devenue sœur Marie du Bon Pasteur au couvent du Dorat de Limoges (Sœurs de Marie Joseph et de la Miséricorde, visitant les prisonniers) aurait vu le Christ et la Vierge dans son monastère, entre 1870 et 1878, ainsi que le rapporte un manuscrit de 400 pages conservé à l'archevêché d'Auch. Le Christ et la Vierge auraient demandé la construction d'un sanctuaire sur le lieu des apparitions[99],[100].
  • En 1900, à Liuhecun (dans le Shānxī, Chine), la Vierge Marie aurait été vue en haut des tours de l'église, et aurait repoussé à plusieurs reprises les attaques des Boxers. C'est le village le plus catholique de Chine[101].
Pèlerins rassemblés sur le « lieu des apparitions » de Marpingen.
  • À Marpingen en Allemagne, la Vierge serait apparue plusieurs fois, à trois périodes différentes (et trois groupes de voyants) : en 1876-1877, puis en 1934-1936 et enfin en 1999. L'enquête menée par l'évêque de Trèves après la dernière des apparitions conclue en 2005 qu'on « ne peut confirmer les événements de Marpingen comme étant d'origine surnaturelle »[T 9]
  • Lors de la bataille de la Marne (1914), une apparition mariale aurait repoussé l'invasion allemande en clouant sur place les soldats, selon le témoignage de soldats allemands faits prisonniers. L'évêque n'en ayant pas fait mention[102], le monument de Barcy (77), de Notre-Dame de la Marne ne lui est pas lié.
  • À Lipa (Philippines) du au , Teresita Castillo explique avoir vu la Vierge. La reconnaissance diocésaine est annulée par un décret de la Congrégation pour la doctrine de la foi le [103].
  • A San Sebastián de Garabandal en Espagne de 1961 à 1965, des apparitions mariales sont rapportées avoir eu lieu auprès de 4 jeunes filles. Après des années d'enquêtes, les évêques successifs de Santander concluent à leur non-existence et à leur explication naturelle[104]. En 1988, Vilaplana, évêque de Santander, fait de nouveau étudier les faits par une commission interdisciplinaire qui, reprenant l'expression « le caractère surnaturel desdites apparitions n'appert point », nuance le jugement de ses prédécesseurs, reconnaissant l'état de non constat de supernaturalitate[105],[106]. En 1992 le Cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, suggère à l’évêque de Santander (de l’époque), de laisser le cas ouvert en tant que Non constat[105],[107],[108] comme cela avait été établi dans les conclusions de l'enquête (de Vilaplana Blasco) clôturée en 1991[109],[110].
  • La Vierge Marie serait apparue à partir du à des jeunes gens de Međugorje, petit village de Bosnie-Herzégovine. L'Église catholique, concernant ces phénomènes, se réfère au « non-constat de supernaturalitate » de la Déclaration de Zadar donnée par la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie dans son rapport du  : « Sur la base des recherches effectuées jusqu'à présent, il n'est pas possible d'affirmer le caractère surnaturel de ces apparitions ou révélations. »[111]. Selon Joachim Bouflet, Medjugorje serait à l'origine de plus de 400 (fausses) apparitions dans le monde, principalement aux États-Unis[T 3]. Depuis le les pèlerinages sont désormais autorisés par le Pape[112].
  • Depuis le , à Soufanieh, dans la banlieue de Damas, Myrna Nazzour, grecque-catholique, manifeste des stigmates, des apparitions du Christ et de la Vierge Marie et des suintements d'huile d'olive[113],[114]. En 2004, une équipe médicale scandinave s'est rendue sur place pour plusieurs examens médicaux[115].

Plusieurs autres prétendues apparitions mariales ont été officiellement rejetées par l'Église catholique : Necedah (jugées inauthentiques en 1955), Agoo (1989, déclarées non surnaturelles en 1993-1996), Denver (1990, déclarées non surnaturelles en 1994), Rochester (1993, jugées inauthentiques en 2000), Cleveland (déclarées non surnaturelles en 2009), Itapiranga (1994, jugées inauthentiques en 2017), Dublin (2014, jugées inauthentiques par la suite)[70]. L'Institut de recherche marial international de l'Université de Dayton dénombre pas moins de 83 apparitions rejetées par l'Église catholique de 1900 à 2011[9].

Les reconnaissances cassées par l’Église
[modifier | modifier le code]

Un cas très particulier des « apparitions mariales non reconnues » est celui où la Congrégation pour la doctrine de la foi revient sur la décision de reconnaissance prononcée par l'évêque du lieu et casse la décision épiscopale (en déclarant un non-constat). Ceci est survenu à deux occasions :

L'église du Carmel de Lipa, haut lieu de pèlerinage à « Marie Médiatrice de Lipa ».
  • les apparitions mariales de Lipa en 1948, aux Philippines. En 2015, Arguelle, l'évêque du lieu, après avoir réuni une nouvelle commission d'enquête, proclame la « reconnaissance officielle » des apparitions au nom de l’Église catholique. Mais en 2017, la congrégation pour la doctrine de la foi, casse sa décision en rappelant la décision du pape Pie XII de 1951, considérée comme « définitive » (et en ignorant les résultats d'enquêtes ultérieurs)[116]. Cependant, le lieu de pèlerinage, et la Vierge de Lipa, restent très fréquentés et vénérée.
  • les apparitions mariales d'Amsterdam de 1945 à 1959. En 2002, après une nouvelle série d'enquêtes canoniques, Joseph Maria Punt, évêque de Haarlem-Amsterdam, reconnaît comme authentiques et dignes de foi les apparitions de la « Dame de tous les Peuples » à Amsterdam[117]. Mais à la toute fin 2020, la congrégation vaticane casse la décision de l'évêque et rappelle sa propre déclaration de 1974 qui ne peut être remise en cause. Néanmoins, la congrégation indique que « la dévotion à la Dame de tous les Peuples, et la diffusion de son image peuvent être poursuivi par les fidèles » (qui le souhaitent), mais que « l'utilisation des images et de la prière ne peut en aucun cas être considérée comme une reconnaissance - même implicite - de la nature surnaturelle des événements en question »[118],[119]. À noter que dans ces deux cas, la voyante avait, « au nom de la Vierge Marie », demandé à l’Église et à Rome, la formulation d'un nouveau dogme marial (« Marie Médiatrice de toutes grâces » et « Mère Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate »). La définition, et l'usage, théologique des termes « médiatrice » et « co-rédemptrice », pour la Sainte Vierge, est l'objet de vif débats dans l’Église catholique, en dehors même de toute « apparition mariale »[103],[120].

Un autre cas particulier est celui des apparitions mariales reconnues par un évêque, mais condamnées par son successeur qui, de ce fait, casse la décision initiale. C'est le cas des apparitions mariales de Louda, au Burkina Faso qui débutent en 1986 et se poursuivent durant plus de dix ans. En 1994, Zoungrana, évêque de Kaya, reconnait officiellement les apparitions comme « authentiques », mais son successeur, Jean-Baptiste Tiendrebeogo, qui le remplace en 1996, décide de condamner ces « présumées apparitions » dès sa prise de fonction. A ce jour, ces « apparitions » ne sont toujours pas reconnues par l’Église catholique[B 32],[T 1].

Apparitions condamnées par l'Église catholique

[modifier | modifier le code]

Plusieurs apparitions se présentant comme mariales ont été condamnées par l'Église catholique. Les condamnations jugent :

Parmi les plus renommées, nous pouvons citer les affaires suivantes :

  • Les apparitions rapportées par Marie Mesmin à Bordeaux à partir de 1907.
  • L'apparition de Notre-Dame d'Espis qui a été condamnée par l'Église catholique le [121]. Le , le pape Pie XII reçoit en audience privée Gilles Bouhours (en), le principal voyant d'Espis, mais il ne lève pas les censures[122]. Le , Louis de Courrèges d'Ustou ordonne qu'on n'aménage pas de signe extérieur de culte sur les lieux des apparitions d'Espis sous peine d'excommunication.
  • À Manduria, Italie, de 1992 à aujourd'hui, Debora Moscogiuri prétend avoir des visions de la Vierge de l'Eucharistie et de Jésus. Autour de ces prétendues apparitions, un sanctuaire appelé Celeste Verdura et un mouvement pour la jeunesse s'est développé[123]. En 1997, l'évêque d'Oria, Armando Franco, condamne fermement l’authenticité du phénomène car, entre autres, plusieurs messages sont hérétiques. Il interdit toute publicité et tout pèlerinage. Les religieux qui y administrent des sacrements ou célèbrent des messes s'exposent à des sanctions ecclésiastiques[124],[T 10]. Cette décision a été confirmée par ses successeurs[124].
  • À Naju, en Corée, apparitions à Julia Youn Kim, une mère de famille. À partir du , une statue de Marie aurait pleuré des larmes de sang. Depuis cette date, des phénomènes extraordinaires auraient continué, y compris en sur le territoire du Vatican[125]. Cependant, après avoir étudié le phénomène, l'archidiocèse a interdit aux fidèles de se rendre aux cérémonies organisées par Julia Youn, à plusieurs reprises (1998, 2003 et 2005). Le , l'archevêque Andreas Choi Chang-Mou de Gwangju a publié le décret d'excommunication de Julia Youn et de ses adeptes. Cette décision a été approuvée par la Conférence des évêques de Corée[126],[127].
  • Veronika Lueken prétend voir apparaître la Vierge Marie et des saints catholiques à New York entre 1970 et 1995. Le , l'évêque de Brooklyn Francis Mugavero (en) publie une déclaration dans laquelle il conclut à l'inauthenticité du phénomène et évoque notamment des contradictions avec les enseignements de l'Église catholique[128].
  • À Schio, province de Vicence, à l'ouest de la Vénétie (Italie), Renato Baron (1932-2004) aurait bénéficié de nombreuses apparitions de la Vierge Marie et de Jésus, de 1985 jusqu'à son décès. Plusieurs fois élu conseiller municipal de la ville de Schio, il fut aussi responsable des travaux publics de la ville. Autour de ces apparitions, un important sanctuaire (et un mouvement international) s'est développé à San Martino de Schio : Regina dell'Amore[129]. Le , l'évêque de Vicence, Pietro Nonis déclare officiellement que l'enquête ecclésiale n'a pas permis de démontrer que le phénomène est d'origine surnaturelle. Aussi, les pèlerinages et les célébrations officielles n'y sont pas autorisés[130].
  • San Damiano, un petit village du nord de l'Italie (1964-1981). Les apparitions à « Mama Rosa » ont été condamnées à plusieurs reprises par l'ordinaire du lieu, dont la dernière le [B 33].
  • Heroldsbach, des enfants ont prétendu avoir eu des apparitions de la Vierge Marie ainsi que de plusieurs saints du au . L'enquête ayant révélé qu'elles n'avaient aucun caractère surnaturel, elles ont fait l'objet d'une condamnation par l’évêque du lieu, jugement confirmé par la Congrégation pour la doctrine de la Foi en 1951 : « Les apparitions citées ne sont pas surnaturelles ; en conséquence, est interdit tout culte relatif à celles-ci, soit à l'endroit indiqué, soit ailleurs ; les prêtres qui participeraient à l'avenir à ce culte illicite seront frappés de la suspense a divinis. »[131],[B 34].
  • Au Fréchou (France) en 1977, un homme, le père Jean-Marie, qui a tenté à de multiples reprises de se faire ordonner prêtre dans différents diocèses, auprès de différents évêques, se fait ordonner évêque avec un complice par un « faux évêque ». Exploitant un « faux voyant » (qui déclare être témoin d'apparitions), il met en place deux communautés religieuses et même une école. Son enseignement religieux, globalement catholique est en rupture avec l'enseignement de Vatican II. Les communautés religieuses, comme son ordination n'ont jamais été reconnues par l'évêque du lieu, qui a également condamné les « fausses apparitions »[B 35].
  • À Satonnay, hameau de Saint-Maurice-de-Satonnay (France) en 1978, un « faux-prêtre » s'associe avec un escroc local pour mettre en place les apparitions de « Notre-Dame des pauvres » et tentent de fonder une congrégation religieuse. L'affaire se termine par une escroquerie financière de fidèles et un procès civil (en plus de la condamnation par l’Église)[B 36].

Enjeux et conséquences

[modifier | modifier le code]

Répression politique et récupérations

[modifier | modifier le code]

L'annonce d'une « apparition mariale » peut être perçue comme une « menace » par une autorité politique, particulièrement si cette autorité se trouve être anticléricale et plus spécialement anti-catholique.

Ce fut le cas en 1917 à Fátima (Portugal) d'après Bouflet et Boutry qui écrivent que « les réactions maladroites des autorités civiles donnent à penser que ces manifestations surnaturelles représentaient pour elles un danger »[B 37]. En effet, le gouvernement républicain, mis en place après la révolution de 1910 avait annoncé clairement son intention d'éradiquer le catholicisme en deux générations[132]. Pour essayer de stopper « les apparitions », le (3 mois après la première apparition) les autorités civiles arrêtent et mettent en prison durant deux jours « les voyants » de Fatima, ce qui provoque un début d'émeute populaire[B 37]. Le (soit 6 ans après la dernière apparition) les autorités civiles interdisent tout rassemblement ou pèlerinage sur le lieu « des apparitions », le gouverneur mobilise les forces armées pour interdire l'accès à Fatima lors du pèlerinage national prévu 3 jours plus tard. Mais le , 100 000 personnes se présentent et forcent le passage, franchissant les barricades et des fossés pleins d'eau pour se rendre devant la chapelle des apparitions[133]. Après leur reconnaissance officielle par l’Église, les apparitions de Fátima, ont été l'objet de récupération politique par différents organismes ou mouvements, que ce soit le dictateur Salazar qui « récupère les apparitions dès son accession au pouvoir »[B 37] via une aide apportée par l'Estado Novo aux promoteurs de Fátima pour des raisons politiques (en soutenant une fraction intégriste de la hiérarchie catholique portugaise qui soutient à son tour le gouvernement)[134]. De même , certains « partisans de Fátima », politiquement de droite, ont cherché à « infléchir le message des apparitions », vers une interprétation politique, anticommuniste et antisoviétique[B 38]. Après Vatican II, Fatima et « son message » sont repris par une frange intégriste de l’Église catholique, qui y voit une « apparition anti-conciliaire » justifiant leur propre opposition au pape et au Vatican[B 38].

L'Allemagne nazie ne fut pas en reste non plus. Plusieurs apparitions ont lieu et la Gestapo « intervient systématiquement pour éradiquer par la violence tout fait d'apparition »[135],[B 39]. Les auteurs précisent : « le nazisme et le fascisme s'opposent à l'apparition, en quoi ils perçoivent un élément particulièrement subversif du fait religieux qu'ils combattent avec acharnement »[B 40]. A Munich, des étudiants catholiques du groupe anti-hitlérien de la « Rose Blanche » se nourrissent de la spiritualité mariale de Schönstatt. D'autres s'appuient sur le récit de l'apparition de la Vierge à Wangen en 1938. À Wigratzbad, une jeune femme érige une « grotte de Lourdes » dans la ferme familiale et des centaines de personnes viennent y prier. La voyante Cäcilia Geyer indique la demande de la Vierge : bâtir une chapelle dédiée à la Mère Immaculée de la Victoire, et que « la Vierge promet le triomphe sur les forces du mal ». La Gestapo vient quelques semaines plus tard pour arrêter et interner la voyante, mais celle-ci vient de mourir la veille[B 39]. En 1937, à Heede, quatre fillettes déclarent « voir la Vierge ». Des milliers de personnes viennent en pèlerinage. Les autorités nazies y voient immédiatement une menace pour leur politique, le gauleiter Röver déclare : « Ce que nous avons mis tant de peine à bâtir en quatre ans (1933-1937), quatre enfants l'ont torpillé en un instant ! »[B 40]. Les autorités réagissent aussitôt : le la localité est bouclée par 80 hommes dépêchés par Hermann Göring, l'état d'urgence est décrété dans le village, la population est rassemblée à coups de crosse de fusils, les « étrangers aux village » sont expulsés. Puis les maisons des petites voyantes sont investies et les enfants conduits de force à Osnabrück pour y être « examinées ». Après un voyage éprouvant, les enfants sont enfermées dans l'asile psychiatrique avec les aliénés. Après une série de mauvais traitements (une fillette est même enfermée plusieurs jours dans un cachot avec une folle), des menaces et de multiples examens qui ne parviennent pas à démontrer « un quelconque dérangement mental », la détention de six semaines se termine grâce à « l'intervention énergique de l'évêque d'Osnabrück », et les enfants sont rendues à leurs parents. La police cherchera encore à intervenir plusieurs fois, mais les fillettes échapperont à toute nouvelle arrestation grâce à « la complicité des habitants du village et l'appui du clergé local »[B 40].

Le régime fasciste de Mussolini se heurte également à « des apparitions de la Vierge » : en 1935, à Valmontana, la voyante Teresa Vanucci transmet les messages qu'elle reçoit à un prêtre. Celui-ci, voulant rester fidèle à ces messages de la Vierge, soutient la résistance aux chemises noires. Il est arrêté et tué par ces derniers[B 39]. En 1937, à Voltago Agordino, les apparitions suscitent un « élan de ferveur populaire », le message attribué à la Vierge, au contenu « dramatique », est une dénonciation à peine voilée du fascisme, un appel à lutter contre le néo-paganisme qu'il propage et annonce une guerre dans laquelle « l'Italie pour sa perte, sera entraînée ». L'évêque du lieu, puis le Saint-Office condamnent les apparitions comme étant « dénuées de tout caractère surnaturel »[N 12], mais les fidèles continuent de venir en pèlerinage (d'autant que les pèlerins sont témoins de « signes extraordinaires »). Après la guerre un sanctuaire est construit, le culte est autorisé sur les lieux, mais la référence aux apparitions n'est pas autorisée par l’Église[B 41].

En URSS, en 1954, les apparitions de Seridnia en 1954, dans une Ukraine intégrée dans l'URSS communiste, et pour une population catholique persécutée par le pouvoir soviétique, ces apparitions génèrent un « élan d'espérance » pour les fidèles catholiques. Le pouvoir politique met en place une répression sévère qui ne parvient néanmoins pas à empêcher l'information de sortir du pays. Des années plus tard, les journaux officiels accusaient encore « les prêtres [catholiques] » d'avoir « organisé le miracle pour tromper la foule »[B 42],[N 13].

La basilique du sanctuaire de Knock.

En Lituanie en 1962, toujours dans l'URSS communiste, une jeune paysanne, Françoise-Romaine Macuys, a « deux apparitions de la Vierge ». Une troisième est « visible »[N 14] par plusieurs pèlerins dans une église. Le pouvoir politique « menace et persécute » la jeune voyante. L'autel de l'église est profané. Les pèlerinages sont interrompus jusqu'à la chute du mur de Berlin et l'éclatement de l'URSS[B 43].

L'apparition et son « message » peuvent également être interprétés par la population comme un encouragement et un soutien du ciel[B 44] (sans amener une véritable répression politique), comme à Knock (Irlande), en 1879 : dans un pays sous domination britannique, connaissant plusieurs famines, l’apparition et les miracles qui s'y produisent « font de Knock le symbole de l'espoir pour le paysans irlandais »[T 11].

Contestations religieuses

[modifier | modifier le code]

Par les fidèles

[modifier | modifier le code]

La décision des autorités de l’Église (à commencer par celle de l'évêque du lieu), de ne pas reconnaître « le caractère surnaturel des apparitions », voire de « condamner l'apparition » comme étant une illusion ou « une falsification » entraîne parfois une incompréhension, voire un refus de la part de certains fidèles ou des « prétendus voyants ». Ainsi, il n'est pas rare qu'à la suite d'une décision négative, un « groupe de fidèles » passe outre, et continue à suivre le « faux voyant », voire poursuive des « dévotions » interdites par l'autorité ecclésiastique. Si aux XVIe siècle et XVIIe siècle des cas de contestations « populaire » avaient déjà amené l’Église à « reconnaître une apparition et une dévotion » après une première décision négative, il s'agissait, à l'époque, d'une décision de l'évêque du lieu prise en dehors de toute enquête canonique[N 3],[B 5]. Or aujourd'hui, ce phénomène semble se reproduire même après l'enquête canonique de l'évêque et des autorités de l’Église.

Parmi les nombreux exemples nous pouvons citer :

  • À Naju, en Corée, malgré la condamnation de l'évêque du lieu et l'interdiction de se réunir pour prier et célébrer la messe, un groupe de fidèles persévère et continue de transmettre les « messages de la voyante » malgré le décret d'excommunication de l'évêque qui touche la « voyante » et tous ses fidèles. Ceux-ci ont affirmé que cette décision de l'évêque était « une erreur hérétique »[T 12],[126].
  • A Garabandal en Espagne, malgré la non reconnaissance des apparitions par l'évêque de Santander (elles ne sont pas condamnées mais non reconnues)[105], des pèlerins continuent de venir sur les lieux des « apparitions » et des fidèles de promouvoir ces « supposées apparitions »[136],[137],[138].
  • À Međugorje, dès 1984, la commission d'enquête de l’Église sur ces phénomènes demande aux fidèles et aux prêtres de ne pas organiser de pèlerinages à Međugorje, elle demande aux prêtres et aux franciscains sur place (ainsi qu'aux voyants) de ne pas faire de déclarations à la presse sur les apparitions ou les miracles « présumés », et elle interdit aux « voyants » de se produire en public ou dans les églises. Malgré ces mesures, l'arrivée des pèlerins se poursuit. L'évêque de Mostar prend des mesures plus fermes, mais toujours sans effet. La Congrégation pour la doctrine de la foi intervient auprès de la Conférence épiscopale italienne pour interdire toute organisation de pèlerinage par des fidèles ou des prêtres italiens vers Medugorje[N 15], mais cela reste sans effet. Les déclarations publiques et lettres de différents évêques et cardinaux sur « l'interdiction d'organiser des pèlerinages ou autres visites privées » n'influent pas sur le mouvement des fidèles vers ce lieu[T 13]. Depuis le les pèlerinages sont désormais autorisés par le Pape[112].
  • à Kerizinen, des apparitions entre 1938 et 1965, bien que condamnées par l'évêque du lieu, amènent des fidèles à construire un oratoire sur le « lieu des apparitions » en 1956. Les pèlerins continuent de venir sur place, malgré les condamnations de l'évêque et de ses successeurs, avec des pèlerinages organisés régulièrement. En 1978, une chapelle est inaugurée devant 12 000 personnes, malgré l'opposition de l'évêque[T 14]
Photographie montrant une croix sur une hauteur
Haute butte de Dozulé, avec la croix installée par les pèlerins.
  • Dozulé de 1972 à 1978, Madeleine Aumont aurait été témoin d'apparitions du Christ lui demandant de faire construire un sanctuaire. L'évêque condamne les « prétendues apparitions » et fait interdire toute manifestation religieuse sur ce lieu. Malgré sa décision, confirmée par son successeur en 1991, les pèlerins continuent de se rendre sur le lieu où une grande croix a été dressée (contre l'avis de l'évêque)[T 15]
  • Manduria en 1997, l'évêque l'Oria condamne fermement les « prétendues apparitions à la voyante Debora Moscogiuri », mais les « fidèles n'en tiennent pas compte », et les « révélations des différentes apparitions » (qui se poursuivent) sont régulièrement diffusées sur le journal Stella Maris[T 10].
  • à San Damiano de 1964 à 1983, les évêques successifs condamnent fermement « Mamma Rosa »[N 16] qui déclare avoir des visions et des « révélations », ainsi que les prêtres et religieux qui amènent des pèlerins « voir la voyante ». Malgré des interdictions de plus en plus sévères vers les « prêtres des autres diocèses » qui se rendent sur place[139], l’Église peine à ralentir le flot des pèlerins[B 45],[B 46].
  • Parfois, ce sont de « pseudo-voyants » qui accusent directement les autorités de l'Église catholique d'être « hérétiques » et soutiennent ouvertement l'évêque schismatique Marcel Lefebvre (qui a fondé la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X après son schisme avec le pape), comme dans le cas des apparitions de Fribourg (Suisse) en 1965[B 47], ou de Bayside (Etats-Unis) en 1970 qui appelle à la création d'une « nouvelle Église » plus charismatique[B 48].
  • Les accusations d'hérésie par les « voyants » (portées contre l’Église catholique), peuvent même les amener à fonder des sectes où ils vont jusqu'à se faire nommer « évêque ou pape », comme ce fut le cas à Dozulé, Fréchou, Satonnay ou El Palmar de Troya[T 16],[B 35] ,[B 36],[N 17]

Par des prêtres ou religieux

[modifier | modifier le code]

Les contestations viennent parfois (également) de prêtres ou religieux, qui, en refusant de se soumettre à l'autorité de l'évêque ou de l’Église encourent des sanctions canoniques allant jusqu'à la révocation et la « réduction à l'état laïc ». Ces cas sont certes moins courants, mais ils surviennent parfois comme dans le cas des apparitions de Naju où le Père Aloysius Chang Hong-bin qui a « soutenu la désobéissance de Youn à son évêque » a été excommunié et retiré de la prêtrise[126]. À Međugorje, le père Jozo Zovko est interdit de sacrements et suspendu par ses supérieurs en 1994[140], le prêtre franciscain Tomislav Vlašić, qui a été durant plusieurs années le directeur spirituel des six voyants de Medjugorje et qui a déjà fait l'objet d'une sanction en 2008, est réduit définitivement à l'état laïc par le pape Benoît XVI[141]. À Vintebbio (hameau de Serravalle Sesia, Italie) en 1968, le curé est suspendu et démis de la prêtrise l'année suivante pour avoir « organisé de fausses apparitions dans son église »[B 49].

Intérieur du sanctuaire dédié à Notre-Dame de Lipa.

Beaucoup plus rare est le cas d'une contestation « au sein de la hiérarchie catholique ». Ainsi, pour les apparitions mariales de Lipa aux Philippines en 1948, il y a eu une série de décisions d'annulations mutuelles entre l'évêque du lieu et le Vatican. La première enquête canonique réalisée conclut en 1951 à déclarer comme « non surnaturelles les prétendues apparitions ». Toute dévotion à « Notre-Dame de Lipa » est interdite par l'évêque, avec l'appui du Vatican. En 1990, un nouvel évêque ré-autorise les pèlerinages sur le lieu des apparitions, puis en 2005, Ramón Cabrera Argüelles, évêque de Lipa, autorise et encourage la dévotion de la « Vierge de Lipa ». Il relance une nouvelle commission d'enquête sur les événements de 1948 et la commission conclut son travail avec une réponse favorable. À la suite de cela, l'évêque publie en 2015 un décret de « reconnaissance des apparitions », décision immédiatement annulée par la Congrégation pour la doctrine de la foi qui estime que les apparitions de la Vierge à Lipa « ne sont pas authentiques »[N 18],. À la suite de ce dernier soubresaut, l'évêque a déclaré qu'il ne ferait pas appel de cette décision[142].

Par les présumés voyants eux-mêmes et internet

[modifier | modifier le code]

Paolo Apolito écrit qu'avec l'arrivée et la diffusion d'Internet et de tous les outils modernes de communications (via le web, ou des émissions de radio, de télévision, etc.), « les voyants » se « libèrent de la tutelle de l'institution Église » et ne cherchent plus « à être reconnus par les autorités légitimes (de l’Église catholique) » mais directement via une notoriété acquise via les outils technologiques[143]. L'exemple de Međugorje et des multiples apparitions récentes sur le sol américain sont le plus souvent cités : alors que les évêques du lieu, et même la Congrégation pour la doctrine de la foi ne parviennent pas à ralentir le flux des pèlerins (à Međugorje)[T 13], les « voyants » bénéficient du soutien technologique d'internet qui leur assure une audience mondiale[144]. Ainsi, les apparitions qui se multiplient aux États-Unis[N 19] inondent la toile, qui semble être « le lieu de référence ». Apolito note que depuis Međugorje, l'« apparition » n'est plus associée à un lieu physique (comme ce fut le cas à Lourdes, ou Fatima), mais à la « personne physique du voyant », qui, depuis la fin des années 1980, se déplace, voyage, fait le tour du monde et donne des conférences[145]. L'auteur ajoute « ces nouveaux voyants semblent vivre dans une sorte d’ivresse narcissique se sentant chargés d’une mission mondiale qui concernait le salut de toute l’humanité »[145],[N 20].

Pour « échapper au contrôle de la hiérarchie catholique », les « nouveaux voyants s’entraident, se citent, écrivent des livres ensemble, participent aux mêmes meetings. Les uns visitent les lieux des apparitions des autres ; ils se rappellent les uns les autres par des liens sur le Web », s'accordant mutuellement une authentification que l’Église leur refuse[145],[T 10],[T 3],[B 46]. Ainsi les webmasters, gestionnaires de portails thématiques, ou autres groupes de discussions prennent la main sur le Vatican et ses structures pour « accréditer et diffuser le message des voyants » et les diffuser[146],[T 17]. Certains internautes s'autoproclament « diffuseur de messages mariaux à travers Internet », ou « spécialistes en matière religieuse » supplantant la hiérarchie ecclésiastique. La « validité d'une apparition » n'est plus (pour eux et les internautes) une question d'accord du Vatican, mais de nombre de pages web écrites et lues[146].

Enjeux économiques

[modifier | modifier le code]
Ville de San Nicolás de los Arroyos, lieu d'apparitions mariales en 1983.

Après « une apparition », des fidèles, incités par le « message marial » peuvent mettre en place des actions caritatives et sociales dans leur ville. C'est le cas des apparitions de San Nicolas (Argentine) en 1983 : la ville de 100 000 habitants a été « transformée par mise en place d’œuvres sociales, éducatives et caritatives […] permettant une amélioration des conditions matérielles et morales de nombreuses personnes », y compris la prise en charge d'exclus et de marginaux, faisant diminuer la délinquance urbaine. Tout cela, après la « diffusion du message par la voyante »[B 50].

Les apparitions mariales, et surtout leur « reconnaissance officielle » ne touchent pas que la sphère religieuse et caritative : elles ont également un impact économique sur la région du fait du développement (futur) du site avec la mise en place de structures d'accueil (hébergement, restauration…) ainsi que de « magasins de souvenir »[B 51]. L'accusation de « critères économiques cachés » dans le processus de « reconnaissance d'une apparition » n'est pas nouveau. Déjà en 1917, avant même la fin des apparitions de Fátima, un journaliste Alvelino de Almeida, avait déjà accusé le clergé portugais de « manipuler les foules » en « rêvant d'un nouveau Lourdes avec ses hôtels pour pèlerins et magasins de souvenirs »[147],[148]. Ces soupçons expliquent peut-être « l'extrême retenue » de la hiérarchie catholique portugaise durant les apparitions, ainsi que les années suivantes[N 21],[149].

D'après l'Organisation mondiale du tourisme, le « tourisme religieux » mobilise de 330 millions de personnes dans le monde[38] et les sanctuaires mariaux liés à des apparitions accueillent chaque année des millions de pèlerins[37]. La ville de Fátima a surgi brutalement autour de son sanctuaire marial alors qu'il était situé dans une zone montagneuse, isolé de tout axe de communication. Fatima, petit village très pauvre, compte aujourd'hui 11 000 habitants et accueille des millions de pèlerins chaque année[150].

Ville de Lourdes vue depuis le pic du Jer.

La ville de Lourdes s'est également développée au XIXe siècle largement après les apparitions mariales de Lourdes[151]. À Međugorje, les apparitions mariales, bien que non reconnues à ce jour par l’Église catholique[N 22], des millions de personnes se rendent en pèlerinage sur place, générant des revenus « lucratifs » pour la région, mais aussi pour les « voyants »[152],[B 52].

Les acteurs économiques ne sont pas uniquement passifs face au phénomène des apparitions. Ils peuvent en être un moteur et soutenir le phénomène malgré l'opposition de l’Église. Ainsi, Bouflet et Boutry écrivent que les « apparitions de San Damiano »[N 23] se sont développées « grâce à la mise sur pied de structures d'une redoutable efficacité : publications périodiques créées ad hoc, organisation de pèlerinages (avec le concours lucratif, dans un sens et dans l'autre, d'agences de voyages, de chaînes hôtelières, de compagnies ferroviaires ou aériennes, etc.) » ainsi les auteurs résument la situation en disant « l'apparition génère une activité économique multisectorielle qui attend d'elle d'être soutenue, afin de la soutenir à son tour, échange de bons procédés auxquels il n'est pas rare que le visionnaire et/ou ses proches s'intéressent[B 51]. »

Enfin, l'« enjeu économique », via « l'escroquerie financière », voire la mise en place de secte avec embrigadement de « victimes » peut être la conséquence (voire la motivation ?) de « fausses apparitions par de faux voyants » comme cela fut constaté dans différentes affaires comme pour Le Fréchou en 1977[B 35], Satonnay en 1978[B 36], San Damiano (Italie)[B 33] ou El Palmar de Troya (années 1970)[T 16],[N 17].

Un sujet d'étude et un marqueur tant social que sociétal

[modifier | modifier le code]

Les « apparitions mariales » remplissent « une double fonction de fait religieux et de fait de société » d'après Bouflet et Boutry[B 53]. Ainsi ce même événement va être étudié par des acteurs différents, avec des objectifs différents :

  • l'historien : « la mariophanie est susceptible, à partir des divers facteurs qui la constituent, de fournir les pistes de lecture d'une mentalité et d'une période donnée ». Son travail se limite à établir la réalité des faits et exposer des pistes explicatives en vue de leur signification dans un contexte plus large[B 53].
  • le sociologue : à partir des faits exposés par l'historien et des pistes qu'il a lancées, le sociologue peut définir le contexte « plus large » des apparitions[B 53].
  • le théologien : en utilisant l'apport de l'historien, il interprète la réalité des faits en fonction de « sa finalité propre » (le but spirituel de l'apparition)[B 53].

Les auteurs notent qu'au cours du XXe siècle, l'attitude des « voyants »[N 24] a évolué, « n'illustrant plus le message reçu par une vie exemplaire », mais en diffusant « le message » via les outils actuels (médias, réseau Internet, voyages, conférences…) à l'exemple de « télévangélistes américains »[B 51]. Cependant, les auteurs semblent sceptiques quant à l'authenticité et l'efficacité de telles pratiques, estimant que « l'impact d'une mariophanie ne saurait être le fruit d'une propagande de la part des visionnaires ou de leur entourage, il ne peut découler que de la force et de la portée universelle du message, comme ce fut le cas à Lourdes ou à Fatima », et de son « adéquation au message de l’Évangile »[B 54].

Représentation au cinéma

[modifier | modifier le code]

Sur les apparitions de Lourdes:

Sur les apparitions de Fatima:

Films de fiction:

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Nous pouvons citer l'épisode de la Transfiguration ou ceux de la Résurrection du Christ du Christ pour les plus connus.
  2. Nous pouvons citer De probatione spiritum de Gerson ou le Defensorium du cardinal Torquemada.
  3. a et b Par exemple à Savone en 1536 ou Kehrsiten (Suisse) en 1612, la population obtient des autorités religieuses et civiles l'autorisation de construire un lieu de culte et de reconnaître l'apparition, après des années de « pression populaire ».
  4. Des sanctuaires ou églises détruites par des troupes protestantes (voire musulmanes) sont reconstruits après que des habitants aient déclaré y « avoir eu une vision de la Vierge et ou de saints ». Ces lieux de culte deviennent des lieux de pèlerinage. Voir Bouflet et Boutry 1997, p. 56.
  5. Les « miracles » étaient parfois présent dans les « apparitions précédentes », mais ils étaient considérés comme des signes « ayant pour fonction de conforter la ferveur populaire suscitée par l'apparition ». Ici, ils deviennent un élément de « preuve ».
  6. Nous pouvons citer le Cardinal Bona ou le théologien Eusèbe Amort (1692-1775) avec De revelationibus, visionibus et apparitionibus regulae tutae ex Scriptura, Conciliis, SS Patribus explicatae.
  7. En résumé : les « révélations privées » et les « grâces gratuitement données » (à l'occasion de visions) « demeurent tributaires d'un examen doctrinal », qu'elle ne doivent être en rien contraire à la foi et aux bonnes mœurs, et ne contenir aucune doctrine nouvelle. Que le voyant doit avoir « été gratifié de dons et de vertus à un degré héroïque ». Les visions et apparitions ne sont pas reçues (ou reconnues) avec la certitude de la foi, mais seulement admises comme probables. Voir Bouflet et Boutry 1997, p. 60-62.
  8. Comme les 5 apparitions attribuées à Louis-Marie Grignion de Montfort, dont il n'a jamais fait référence dans ses écrits personnels. Voir Dictionnaire des apparitions, p. 899.
  9. Suppression du canon 1399 § 5.
  10. Une autre source, le rapport de Thèse de Justine Louis, indique que cette apparition à San Nicolas n'a pas été reconnue par l’Église catholique : Louis 2007, p. 129 car la date de reconnaissance (en 2016) est postérieure à la parution de son ouvrage (en 2007).
  11. Le Dictionnaire des Apparitions de la Vierge Marie précise que « dans le jargon des commissions, surnaturel est pris au sens d'extraordinaire, miraculeux. ». Voir Dictionnaire des apparitions, p. 672.
  12. Cette condamnation des apparitions se fait très vite, très fermement, et sans enquête par l’Église.
  13. La voyante est une jeune fille prénommée Hanusya, dans une vision, la Vierge lui aurait montré un lieu, une colline, avec une source « miraculeuse ». Les autorités ecclésiastiques du lieu n'ont pas pu réaliser une enquête canonique.
  14. Lors de la troisième apparitions, une « grande lumière aveuglante » se produit sur le lieu, au niveau d'une icône de la Vierge posée sur l'autel de l'église. Les pèlerins présents sur le lieu voient cette lumière.
  15. L'Italie étant le pays envoyant le plus de pèlerins vers Međugorje.
  16. Les condamnations s'adressent également et surtout envers les personnes qui accompagnent, soutiennent et « manipulent » cette personne qui semble fragile psychologiquement.
  17. a et b La liste citée ici n'est pas exhaustive, Justine Louis en cite de nombreuses autres, donc certaines « toujours en cours ». Voir Thèse : L'Église catholique face …, p. 75-78.
  18. La Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle dans son décret que le pape Pie XII avait déjà rendu une décision « définitive » sur ce sujet en 1951, et que celle-ci ne pouvait donc être remise en cause (par un évêque).
  19. L'auteur indique que l'on est passé de 7% des apparitions déclarées dans le monde, situées aux États-Unis dans les années 1960, à 50% à la fin des années 1980.
  20. L'auteur fait référence à des « apparitions » non encore reconnues par le Vatican.
  21. L'évêque du lieu avait interdit aux prêtres du secteur de se rendre sur place, y compris le , jour annoncé pour le « grand miracle ».
  22. Une enquête canonique a été ouverte par le Vatican en 2010, le pape François n'a pas à ce jour publié les conclusions de cette enquête. Voir Anne Kurian, « Medjugorje: le pape nomme un « envoyé spécial » », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Les « apparitions de San Damiano » ont été condamnées par l’Église catholique à de multiples reprises, dont la dernière en 1980.
  24. Pas de « tous les voyants », mais d'une partie d'entre eux.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. P. Raniero Cantalamessa OFM, « Les révélations privées », sur spiritualite-chretienne.com, (consulté le ).
  2. a et b Cardinal Joseph Ratzinger, « Les message de Fatima / Commentaire théologique », Vatican,‎ (lire en ligne).
  3. [CEC] Catéchisme de l'Église Catholique : Édition définitive avec guide de lecture (trad. du latin), Italie, Bayard/Cerf/MAME, , 845 p. (ISBN 978-2-7189-0853-3, BNF 42759730), § 798. (lire en ligne).
  4. Munificentissimus Deus (en)(lire en ligne).
  5. (en) « Visions and Apparitions », sur newadvent.org, New Advent (consulté le ).
  6. (en) Father Ryan Erlenbush, « Where was Mary assumed to? / Reginaldus said… », sur newtheologicalmovement.blogspot.fr, The New Theological Movement, (consulté le ).
  7. (en) « Vatican recognizes Marian apparitions in France », Catholic News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Expert explains Church’s criteria for confirming Marian apparitions », Catholic News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a b c d e f g h et i (en) « Apparitions Statistics, Modern », sur udayton.edu, université de Dayton (consulté le ).
  10. (en) « Wisconsin chapel approved as first US Marian apparition site », Catholic News Agency,‎ .
  11. (en) William Most, « The Father William Most Collection, Private and public revelation », sur catholicculture.org (consulté le ).
  12. a et b (en) Dictionary of Mary, New York, Catholic Book Publishing Co, , 416 p., p. 25-26.
  13. Vatican, Lumen Gentium, Rome, Librairie Vaticane, (lire en ligne), § 62.
  14. (en) Bernard François, Esther M. Sternberg et Elizabeth Fee, « The Lourdes Medical Cures Revisited », Journal of the History of Medicine and Allied Sciences, vol. 69,‎ , p. 135–162 (PMID 22843835, DOI 10.1093/jhmas/jrs041, lire en ligne, consulté le ).
  15. Exhortation Apostolique Verbum Domini, Benoit XVI, 2010, § 14.
  16. Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, « Directoire sur la piété populaire et la liturgie, principes et orientations », sur vatican.va, Vatican, (consulté le ).
  17. CEC § 1068 (lire en ligne).
  18. CEC § 74 (lire en ligne).
  19. WilliamCard. Levada, « Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées », sur vatican.va, Vatican, (consulté le ).
  20. (en) « How the church faces claims of Marian apparitions », sur thecompassnews.org, The Compass News, (consulté le ).
  21. a b c et d René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie, Fayard, , 1426 p. (ISBN 978-2-213-67132-1), p. 898.
  22. a b et c Frédéric Lenoir, « Religions : où sont les femmes ? émission « C'est dans l'air » », France 5,‎ , vidéo à 17 min 46 (lire en ligne, consulté le ).
  23. a et b Sylvie Barnay, L'Histoire, Société d'éditions scientifiques, , « 168 à 172 », p. 66.
  24. a b et c Marie Malzac, « En Argentine, la 18e apparition mariale reconnue par l’Église », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. a et b (en) Joan Carroll Cruz, See How She Loves Us : 50 Approved Apparitions of Our Lady, TAN Books, , 271 p. (ISBN 978-0-89555-803-9, présentation en ligne), PT205-211.
  26. (en) « Pellevoisin Apparitions », sur udayton.edu, université de Dayton (consulté le ).
  27. Cruz 2012.
  28. Cruz 2012, p. PT16 (lire en ligne).
  29. Joachim Bouflet, Une histoire des miracles : Du Moyen Âge à nos jours, Le Seuil, , 300 p. (ISBN 978-2-02-100832-6, présentation en ligne), p. 146-147.
  30. Isabelle Cousturié, « Que dit la science sur les larmes de la Vierge de Syracuse ? », Alteia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (en) Schmetzer, Uli, « Few Weeping Madonnas Pass Vatican's Test », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. Congrégation pour la doctrine de la foi, « Normes procédurales pour le discernement des apparitions ou révélations présumées », sur vatican.va, Vatican, (consulté le ).
  33. (en) Stanley L. Jaki, God and the sun at Fatima, USA, Real View Books, , 382 p. (ASIN B0006R7UJ6), p. 18-19.
  34. Jaki 1999, p. 63.
  35. (en) Peter Stravinskas, Catholic Dictionary, OSV Press, , 800 p. (ISBN 978-0-87973-390-2), p. 141.
  36. (en) « Our History », sur olrm.org, OLRM (consulté le ).
  37. a b et c (en) « Shrine of Guadalupe most popular in World », Zenit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. a et b (pt) « Religião movimenta 330 milhões de turistas por ano e seis milhões vão a Fátima », Diario de Noticias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. (pt) « Fátima espera receber 8 milhões de visitantes em 2017 », Sapo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. Jaki 1997, p. 192.
  41. Sylvie Barnay, Le ciel sur la terre. Les apparitions de la Vierge au Moyen Age, Cerf, , p. 19-25
  42. « Dédicace de Sainte-Marie-Majeure », sur nominis.cef.fr, Nominis (consulté le ).
  43. a et b (en) « Our Lady of the Snow », sur newadvent.org, New Advent (consulté le ).
  44. (la) Calendarium Romanum, Libreria Editrice Vaticana, , p. 133.
  45. (en) « A Brief History », sur walsingham.org.uk, Catholic National Shrine of Our Lady (consulté le ).
  46. (en) Catherine Beebe, St. Dominic and the Rosary, Ignatius Press, coll. « Vision Books », , 161 p. (ISBN 978-0-89870-518-8).
  47. (en) Herbert Thurston et Andrew Shipman, « The Rosary », Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, vol. 13,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  48. (en) « Our Lady of the Rosary », franciscanmedia.org (consulté le ).
  49. « Notre-Dame du Rosaire », sur nominis.cef.fr, Nominis (consulté le ).
  50. (la) Calendarium Romanum, Libreria Editrice Vaticana, , p. 105.
  51. Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Paris, Perrin, , 432 p. (ISBN 978-2-262-02733-9, BNF 41142698), p. 249.
  52. Marie-Gabrielle Lemaire, Les apparitions mariales, Namur, Éditions Fidélité, coll. « Que penser de… ? », , 133 p. (ISBN 978-2-87356-388-2, BNF 41234880), p. 79.
  53. (en) Louis Saggi, « SIMON STOCK (XIII cent.) » [PDF], sur carmelnet.org, Order of Carmelites (USA) (consulté le ).
  54. a et b (en) Carroll, Eamon R., « The Marian Spirituality of the Medieval Religious Orders:Medieval Devotion to Mary Among the Carmelites », Marian Studies, vol. 52,‎ , p. 227 (lire en ligne, consulté le ).
  55. (en) Andrew Jotischky, The Carmelites and Antiquity : Mendicants and their Pasts in the Middle Ages, OUP Oxford, , 384 p. (ISBN 978-0-19-154250-3, présentation en ligne).
  56. (en) « Brown Scapular: a “Silent Devotion” », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  57. (en) Herbert Thurston, S.J., « The Origin of the Scapular – A Criticism », The Irish Ecclesiastical Record, Dublin, rowne & Nolan, vol. XVI,‎ , p. 59–75 (lire en ligne, consulté le ).
  58. (en) Bede Edwards, « St. Simon Stock—The Scapular Vision & the Brown Scapular Devotion », Carmel Clarion, Discalced Carmelite Secular Order, vol. XXI,‎ , p. 17–22.
  59. Jean-Paul II, « Message du pape Jean-Paul II à l'occasion de la consécration par l'Ordre du Carmel de l'Année 2001 à la Vierge Marie », sur vatican.va, Vatican, (consulté le ).
  60. Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie, Fayard, , 1432 p. (ISBN 978-2-213-67132-1).
  61. a et b (en) « Envoy Named for Centenary of Lithuania Apparitions », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  62. « France : Les apparitions de la Vierge à Benoîte Rencurel », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  63. Dictionnaire des apparitions, p. 508.
  64. (en) Mgr David L. Ricken, « Decree on the Authenticity of the Apparitions of 1859 at the Shrine of Our Lady of Good Help Diocese of Green Bay » [PDF], sur gbdioc.org, Diocese of Green Bay (consulté le ).
  65. (en) « Church seeks recognition for Virgin Mary vision » (version du sur Internet Archive), publié le 2 septembre 2010 sur le site de la chaîne de télévision FOX11
  66. « USA : Approbation diocésaine d’une apparition de la Vierge », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  67. Yves Chiron 2007, p. 175,402-403.
  68. (en) Rev. Ignace Mboneyabo, « Judgement on the apparitions of Kibeho, Bishop Augustin Misago of Gikongoro, Rwanda », Global Catholic Network,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  69. Esteban Pittaro, « La Vierge Marie apparaît bien en Argentine depuis plus de trente ans », Alteia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  70. a et b Philip Kosloski, « Attention, ces apparitions n'ont jamais été reconnues par l'Église », Alteia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  71. (ar) « Abd al-Masih est simple: le Comité d'examen des miracles est composé de clercs », La Constitution,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  72. (ar) « Au 49e anniversaire de son apparition .. Virgin Olive «La lumière au-dessus du dôme» .. Photos », La Constitution,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. (en) Bishop Grigorius, Saint Mary's Transfigurations at the Coptic Orthodox Church of Zeitun, Le Caire, Dar Memphis Press, , p. 16-18.
  74. Dictionnaire des apparitions, p. 154-158
  75. (en) « Edfu, Egypt (1982) » (consulté le ).
  76. (en) « Papadouplo, Shoubra, Cairo, Egypt (1986-91) » (consulté le ).
  77. (en) Kieran Fenn, « Mary for Today: Mary and Apparitions (2) », Marist Messenger,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  78. (en) « Holy Lights in Assiut, Upper Egypt, Apparition in Assiut: Eyewitness Account », sur zeitun-eg.org, (consulté le ).
  79. « Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à El-Warraq Eglise copte orthodoxe, Grand Caire, Égypte », Science et Religion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  80. Jean-Claude Bésida, « Paroisse copte orthodoxe d’El Warrak : « Ces apparitions sont une puissante consolation pour nous » », Famille Chrétienne,‎ (ttp://www.famillechretienne.fr/eglise/vie-de-l-eglise/paroisse-copte-orthodoxe-d-el-warrak-ces-apparitions-sont-une-puissante-consolation-pour-nous-17217, consulté le ).
  81. (en) Terrence McNally, What Every Catholic Should Know about Mary, Xlibris, , 210 p. (ISBN 978-1-4415-1052-5), p. 169.
  82. (en) « The Shrine of Our Lady of Yankalilla », christchurchyankalilla.org (consulté le ).
  83. Joachim Bouflet, Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie : entre légende(s) et histoire, Paris, Cerf, , 960 p. (ISBN 978-2-204-11822-4), p. 61-64.
  84. (en) Jim Graves, « The 400-year-old Marian apparition that is particularly relevant today », Catholic World Report,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  85. Yves Chiron 2007, p. 76-79.
  86. Jean Guitton, La Conversion de Ratisbonne, Wesmael-Charlier, , 159 p. (ASIN B0014VFDLU).
  87. René Laurentin, Alphonse de Ratisbonne, vie authentique, F. X. de Guibert, (ISBN 978-2-86839-090-5).
  88. Pierre Molaine, s.j., L'Itinéraire de la Vierge Marie, Corrêa, (ASIN B0017WNRI2), p. 140-149.
  89. Dictionnaire des apparitions de la Vierge, p. 583-584.
  90. (pt) Renato Carrasquinho, Nossa Senhora das Lágrimas : Aparições, Mensagens e Devoção, Apostolado Internacional de Nossa Senhora das Lágrimas.
  91. Paulo Ricardo de Azevedo Júnior et Gabriel Vila Verde, O diário do silêncio : o alerto da Virgem Maria contra comunismo no Brasil, (ISBN 978-85-8491-104-2 et 85-8491-104-9, OCLC 1125325630, lire en ligne)
  92. (pt-BR) « Vaticano reconhece aparição de Nossa Senhora e Irmã Adélia pode se tornar santa », sur metropoles.com, Metrópoles, (consulté le )
  93. (en) Peter DUFFY, « The Boy Who Saw the Virgin », New-York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  94. (en) Patrice O'Shaughnessy, « Still faithful 65 years after Italian boy Joseph Vitolo witnesses miracle night. », New-York Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  95. « S. Maria della Rivelazione, aux trois fontaines », mariedenazareth.com (consulté le ).
  96. Patrick Goupil, « Chinon : disparition d'une des fillettes qui déclaraient avoir vu la Sainte Vierge », La nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  97. (en) « 1980 Approved Marian Apparition Echoes Fatima », sur ncregister.com, National Catholic Register (consulté le ).
  98. Antoine CHAPENOIRE, « En souvenir de Notre-Dame de Picheloup », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  99. « Notre-Dame de Picheloup » [PDF], pelerinagesdefrance.fr (consulté le ).
  100. « Notre-Dame de Picheloup », pelerinagesdefrance.fr, (consulté le ).
  101. (en) Anthony E. Clark, « A Visit to China's Largest Catholic Village », sur ignatiusinsight.com, (consulté le ).
  102. Louis Fontaine, « La vierge de la Marne », L'Homme nouveau, no 1573,‎ , p. 24
  103. a et b « Le Vatican clôt le dossier des apparitions présumées de Lipa, aux Philippines », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  104. « Déclaration de l'Évêché de Santander sur Garabandal », Documentation catholique,‎ , p. 1978.
  105. a b et c Yves Chiron, « Garabandal : où en est-on ? », La Nef, no 321,‎ , p. 32-33 (lire en ligne, consulté le ).
  106. (es) José Luis et Savedra García, Garabandal : Mensaje de esperanza, Felix Lopez, , 288 p. (ISBN 978-84-606-5504-6), p. 267.
  107. (es) Irma Cuesta, « Garabandal sigue vivo », La Verdad,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  108. Card Ratzinger, Carta de la Congregacion de la Fe a Mons Vilaplana, 28 novembre 1992, cité dans (es) Felix Ochayat Pineiro, Estudio sobre Garabandal, Siguenza, , p. 34.
  109. (en) Bishop Jose Vilaplaua, « The Alleged Apparitions at Garabandal », sur ewtn.com, EWTN (consulté le ).
  110. Yves Chiron 2007, p. 427.
  111. Cardinal Tarcisio Bertone et Giuseppe De Carli (trad. Marie-Ange Maire Vigueur, présentation du pape Benoît XVI), La dernière voyante de Fatima : Ce que m'a dit sœur Lucia, Paris, Bayard, (ISBN 9782227477605), p. 108
  112. a et b Claire Lesegretain, « Le Pape François autorise les pèlerinages à Medjugorje », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  113. Père Élias Zahlaoui, Soufanieh, un appel à l'unité, Oros Verlag, Laer 2008, 32 p., (ISBN 978-3-89375-216-4)
  114. Soufanieh: Les apparitions de Damas, René Laurentin, Christian Ravaz, Éditions Le Temps Présent, 2009
  115. « La Vierge de Soufanieh pour l’unité des chrétiens d’Orient et d’Occident », Alteia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  116. (en) Mary Rezac, « The curious case of the Lipa Marian apparitions », Catholic News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  117. (en) Bishop Josef Marianus Punt, « In Response to Inquiries Concerning the Lady of All Nations Apparitions », sur ewtn.com, Global Catholic Network, (consulté le ).
  118. (en) « Vatican’s doctrinal office: Don’t promote alleged apparitions connected to ‘Lady of All Nations’ », Catholique News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  119. (nl) van de Bisdom van Haarlem-Amsterdam, « Verduidelijking ten aanzien van de Vrouwe van alle Volkeren », sur bisdomhaarlem-amsterdam.nl, Bisschop van Haarlem-Amsterdam, (consulté le ).
  120. Dictionnaire des apparitions, p. 83.
  121. « Les prétendues apparitions d'Espis (Tarn-et-Garonne) », La Documentation catholique, no 991,‎ , col. 651, 652.
  122. Jean Philippe, Le Petit Gilles (1944-1960). Messager de Marie auprès du pape, Hauteville (Suisse), Éditions du Parvis, p. 91.
  123. (it) « Il luogo » (consulté le ).
  124. a et b (it) Évêque d'Oria, « Dichiarazione del vescovo riguardo alle presunte apparizioni in Manduria » [PDF], sur Spiritualità Religioni e Settarismi, Diocèse d'Oria, (consulté le ), p. 3
  125. « Miracle eucharistique et message d’amour de notre Sainte Mère reçu par Julia Kim », Chrétiens Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  126. a b et c (en) « Archbishop Declares Excommunication Against Julia Youn And Followers », UCA News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  127. (en) CNS, « “Naju visionary” excommunication: Korean archdiocese says it has Vatican backing », Catholic News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  128. (en) évêque Francis Mugavero, « Declaration concerning the "Bayside movement" » [txt], sur EWTN Global Catholic Network, Eternal Word Television Network, (consulté le )
  129. La mère des humains, Jude Jehudiel (ISBN 978-91-23-33559-6, présentation en ligne), p. 75.
  130. (en) Mgr Pietro Nonis, « The Diocese and the "Queen of love" movement in Schio » (version du sur Internet Archive), publié le 15 juin 1998 sur Catholic Revelations
  131. « Décret de la S. Congrégation du Saint-office condamnant les fausses apparitions de Heroldsbach », Documentation Catholique, t. LXVIII,‎ , p. 353 (lire en ligne, consulté le ).
  132. Jaki 1999, p. p. 17 et 38 (note 12).
  133. Jaki 1999, p. 156-158.
  134. Gérard de Sède, Fatima, enquête sur une imposture, Paris, Alain Moreau, , p. 162-163.
  135. Joachim Bouflet, Quand la Gestapo traquait les apparitions, CLD, , 205 p. (ISBN 978-2-85443-440-8).
  136. (es) Jesus Delgado, « El 'milagro' de Garabandal se queda sin convento », El País,‎ .
  137. (es) Jesùs Delgado, « Cantabria espera a miles de peregrinos que llegan en busca un milagro », El País,‎ (lire en ligne)
  138. (en) Randall Sullivan, The Miracle Detective : An Investigative Reporter Sets Out to Examine how the Catholic Church Investigates Holy Visions and Discovers His Own Faith, Grove Press, , 450 p. (ISBN 978-0-8021-4195-8), p. 186
  139. (it) Mgr Mazza, évêque de Piacenza, « Notification de Mgr Mazza », La Civiltà Cattolica,‎ , p. 2.
  140. Joachim Bouflet, Ces dix jours qui ont fait Medj, aux sources des apparitions de Medjugorje, Tours, CLD, , 344 p. (ISBN 978-2-85443-512-2, BNF 41072031), Lettre N°423/94 de Mgr Perić du 14 juin 1994.
  141. Nicolas Seneze, « Le prêtre accompagnateur des voyants de Medjugorje sanctionné par Rome », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  142. (en) Mary Rezac, « The curious case of the Lipa Marian apparitions », Catholic News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  143. Paolo Apolito, « Visions mariales sur Internet à la fin du XXe siècle », Ethnologie française : Voix, visions, apparitions, vol. 33, no 4,‎ , p. 641-647 (ISBN 978-2130534020, lire en ligne, consulté le ).
  144. Apolito 2003, p. 642-644.
  145. a b et c Apolito 2003, p. 642.
  146. a et b Apolito 2003, p. 644-645.
  147. Jaki 1999, p. 23-24.
  148. « Le grand miracle du soleil du 13 octobre 1917 (Deux articles du journal O seculo) », sur Centenaire des apparitions de Fatima, fatima100.fr, (consulté le ).
  149. Jaki 1999, p. 62-63, 88-89, 273.
  150. Julien Vallet, « Pèlerinage de Fatima: les raisons d'un succès, cent ans après », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  151. Ouvrage collectif, Lourdes de la Préhistoire à nos jours, Lourdes, musée Pyrénéen, , p. 170-173.
  152. Adriana Dias Lopes, « Bosnie-Herzégovine. La Vierge suspecte de Medugorje », Courrier International,‎ (lire en ligne, consulté le ).


  • Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Grasset, coll. « Les ecritures sacrees », , 475 p. (ISBN 978-2-246-52051-1).
  1. Bouflet et Boutry 1997.
  2. a b c et d Bouflet et Boutry 1997, p. 8-9.
  3. a b et c Bouflet et Boutry 1997, p. 10-11.
  4. a et b Bouflet et Boutry 1997, p. 51-52.
  5. a et b Bouflet et Boutry 1997, p. 11-12.
  6. Bouflet et Boutry 1997, p. 53-56.
  7. Bouflet et Boutry 1997, p. 12-13.
  8. Bouflet et Boutry 1997, p. 59-62.
  9. Bouflet et Boutry 1997, p. 62-63.
  10. Bouflet et Boutry 1997, p. 13-14.
  11. Bouflet et Boutry 1997, p. 127-128.
  12. Bouflet et Boutry 1997, p. 41.
  13. Bouflet et Boutry 1997, p. 59-60.
  14. Bouflet et Boutry 1997, p. 205.
  15. Bouflet et Boutry 1997, p. 2016.
  16. Bouflet Boutry, p. 12.
  17. Bouflet et Boutry 1997, p. 396-399. [lire en ligne]
  18. Bouflet et Boutry 1997, p. 129-142,144-150.
  19. Bouflet et Boutry 1997, p. 151-158.
  20. Bouflet et Boutry 1997, p. 158-163.
  21. Bouflet et Boutry 1997, p. 193-194.
  22. a et b Bouflet et Boutry 1997, p. 47-49.
  23. Bouflet et Boutry 1997, p. 236-239, 246-248, 254-255.
  24. Bouflet et Boutry 1997, p. 239-243,253-254.
  25. Bouflet et Boutry 1997, p. 420.
  26. Bouflet et Boutry 1997, p. 420,434-435.
  27. Bouflet et Boutry 1997, p. 433-434.
  28. Bouflet et Boutry 1997, p. 69-76.
  29. Bouflet et Boutry 1997, p. 108-116.
  30. Bouflet et Boutry 1997, p. 187-190.
  31. Bouflet et Boutry 1997, p. 232-233.
  32. Bouflet et Boutry 1997, p. 420,435-438.
  33. a et b Bouflet et Boutry 1997, p. 383-389.
  34. Bouflet et Boutry 1997, p. 341-343.
  35. a b et c Bouflet et Boutry 1997, p. 412-418.
  36. a b et c Bouflet et Boutry 1997, p. 418-419.
  37. a b et c Bouflet et Boutry 1997, p. 216.
  38. a et b Bouflet et Boutry 1997, p. 228-230..
  39. a b et c Bouflet Boutry, p. 278-279.
  40. a b et c Bouflet et Boutry 1997, p. 280-282.
  41. Bouflet et Boutry 1997, p. 282-283.
  42. Bouflet et Boutry 1997, p. 358.
  43. Bouflet et Boutry 1997, p. 378-379.
  44. Bouflet et Boutry 1997, p. 261-262.
  45. Bouflet et Boutry 1997, p. 368-374.
  46. a et b Bouflet et Boutry 1997, p. 383-385.
  47. Bouflet et Boutry 1997, p. 389-390.
  48. Bouflet et Boutry 1997, p. 390-393.
  49. Bouflet et Boutry 1997, p. 387.
  50. Bouflet Boutry, p. 7,439.
  51. a b et c Bouflet Boutry, p. 442.
  52. Bouflet et Boutry 1997, p. 420-426.
  53. a b c et d Bouflet et Boutry 1997, p. 441.
  54. Bouflet et Boutry 1997, p. 444-445.
  • Justine Louis, L'Église catholique face à l'extraordinaire chrétien depuis Vatican II : Mémoire de thèse, Lyon, Université Lyon 3, , 536 p. (lire en ligne).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]