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=== Les difficultés techniques ===
=== Les difficultés techniques ===
La difficulté majeure, celle qui pourrait empêcher la cyberdémocratie d'être un succès, est l'identification des citoyens. Les élections démocratiques impliquent à la fois le secret du vote, et un vote unique par personne : la cyberdémocratie doit permettre d'identifier chaque électeur de manière fiable sans compromettre son vote, alors que ces deux étapes se font sur le même canal de communication.
La difficulté majeure, celle qui pourrait empêcher la cyberdémocratie d'être un succès, est l'identification des citoyens. Les élections démocratiques impliquent à la fois le secret du vote, et un vote unique par personne : la cyberdémocratie doit permettre d'identifier chaque électeur de manière fiable sans compromettre son vote, alors que ces deux étapes se font sur le même canal de communication.

Cependant une solution à ce problème a été proposée par un des candidats à la [[LaPrimaire.org]] en 2017, basée sur l'identification humaine et réelle lors de scrutins de vérification des votes, associés à la possibilité de voter anonymement sur un serveur en s'identifiant à l'aide de plusieurs [[MD5]], dont le déchiffrage est impossible pour remonter jusqu'à l'identité du votant. La vérification de l'existence réelle du votant serait automatiquement effectuée à chaque scrutin, au cours duquel, le citoyen vérifierait l'exactitude de ses propres votes et confirmerait ses codes d'identification MD5 sur le serveur. Les recomptes manuels doivent coïncider avec ceux des serveurs miroirs synchronisés de chaque municipalité. Le candidat a nommé cette méthode le "vote anonyme nominatif"


Les technologies contemporaines comme les [[liste de diffusion|listes de diffusion]], les réseaux [[Pair à pair|pair-à-pair]], les [[groupware|logiciels de groupe]], les [[wiki]]s, les [[forum internet|forums internet]], et les [[blog]]s sont des pistes pour le début potentiel d'une cyberdémocratie. De la même façon, ces technologies nous montrent les tendances pour des problèmes possibles dans ce secteur, comme l'incapacité de soutenir participation de nouvelles initiatives ou de se protéger contre l'[[usurpation d'identité]], la surcharge d'informations, et le [[vandalisme]].
Les technologies contemporaines comme les [[liste de diffusion|listes de diffusion]], les réseaux [[Pair à pair|pair-à-pair]], les [[groupware|logiciels de groupe]], les [[wiki]]s, les [[forum internet|forums internet]], et les [[blog]]s sont des pistes pour le début potentiel d'une cyberdémocratie. De la même façon, ces technologies nous montrent les tendances pour des problèmes possibles dans ce secteur, comme l'incapacité de soutenir participation de nouvelles initiatives ou de se protéger contre l'[[usurpation d'identité]], la surcharge d'informations, et le [[vandalisme]].

Toujours dans la proposition du candidats à la [[LaPrimaire.org]] en 2017, une plateforme de vote est envisageable, avec plusieurs types de votes (accord, désaccord, blanc mal formulé, blanc sans intérêt) ou de scrutin ainsi que la rédaction des débats et lois. Cette proposition permet d'accéder à une évolution temporelle des votes, concept appelé "loi vivante", qui active et désactive les lois en fonction de l'évolution des votes, tout en maintenant une stabilité concernant la durée d'application.

Dans cette proposition, l'usurpation d'identité est solutionnée, par le "vote anonyme nominatif", la surcharge d'information par la popularité, le partage d'information social classique et les votes, le vandalisme par la modération démocratique (quota à atteindre et négociable par le "contre-vote", par thème de censure, sans technocrate modérateur obligatoire)


Jonathan Bishop souligne qu'il y a une non-participation de certains membres dans leurs discussions et leurs activités<ref>Bishop J. (2007). Increasing participation in online communities: A framework for human–computer interaction. Computers in Human Behavior, 23(2007), 1881–1893.</ref>{{Pas clair}}. La phase d’accueil du nouveau membre est, donc, primordiale et déterminante dans son futur degré d’implication dans cyberdémocratie<ref>Lampe C. and Johnston E. (2005). Follow the (Slash) dot : Effects of Feedback on New Members in an Online Community, in International Conference on Supporting Group Work, GROUP '05, Sanibel Island, ACM Press.</ref>
Jonathan Bishop souligne qu'il y a une non-participation de certains membres dans leurs discussions et leurs activités<ref>Bishop J. (2007). Increasing participation in online communities: A framework for human–computer interaction. Computers in Human Behavior, 23(2007), 1881–1893.</ref>{{Pas clair}}. La phase d’accueil du nouveau membre est, donc, primordiale et déterminante dans son futur degré d’implication dans cyberdémocratie<ref>Lampe C. and Johnston E. (2005). Follow the (Slash) dot : Effects of Feedback on New Members in an Online Community, in International Conference on Supporting Group Work, GROUP '05, Sanibel Island, ACM Press.</ref>

Version du 17 février 2018 à 04:37

La cyberdémocratie (ou e-démocratie) consiste en l'utilisation d'Internet pour développer la démocratie, en se servant de sites web comme support des informations, des débats voire des processus de décisions démocratiques. La cyberdémocratie cherche à répondre à l'idéal démocratique dans lequel tous les citoyens seraient des participants égaux aux propositions, aux créations et à la mise en œuvre des lois.

Origine du nom

La cyberdémocratie est une traduction littérale du terme américain Cyberdemocracy. Cependant, en anglais, un autre terme fréquemment utilisé est celui de E-democracy. Le terme d’E-democracy n’apparaît qu’au milieu des années 1990 dans les milieux civiques actifs de l'internet.

En 1981, Ted Becker, homme politique américain, a créé le terme de Teledemocracy pour désigner l'utilisation des moyens modernes de communication dans le processus démocratique.

On trouve aussi le terme de démocratie virtuelle.

La démocratie électronique directe

La démocratie électronique directe est une forme de démocratie directe qui utilise l'internet et d'autres technologies de communication électronique pour améliorer la bureaucratie qu'implique les référendums. Beaucoup de militants de la démocratie électronique directe pensent qu'elle peut également améliorer le processus de délibération. Et, comme dans tout autre démocratie directe, les citoyens d'une cyberdémocratie auraient le droit de vote sur tout projet de loi, pourraient proposer des lois, et demander la démission des représentants du peuple (dans le cas où les représentants du peuple sont préservés). On peut voir un exemple de démocratie directe totalement basée en ligne dans le film 8th_Wonderland.

La cyberdémocratie n'est appliquée nulle part dans le monde en totalité, cependant plusieurs initiatives prennent forme. Ross Perot candidat indépendant à l'Élection présidentielle des États-Unis d'Amérique en 1992 et en 1996, fut, pour un temps, un important défenseur de mairies électroniques. La Suisse qui est déjà une démocratie directe partielle, s'avance vers la cyberdémocratie[1]. Plusieurs tentatives sont en cours de naissance, notamment en Australie, avec le projet Metagovernment. Senator On-Line (Sénateurs en ligne), est un parti politique australien qui était en liste pour les élections fédérales australiennes de 2007 qui propose un système de cyberdémocratie pour que les australiens décident du choix du vote des sénateurs pour chaque projet de loi.

La démocratie directe permettrait aux citoyens de choisir un mandataire pour voter en leurs noms tout en gardant leur droit de voter s'ils le souhaitent[2]. Le vote et la nomination des mandataires pourraient être fait électroniquement. Les mandataires pourraient former des serveurs mandataires dans lesquels si A nomme B et B nomme C, et que ni A ni B ne vote pour un projet de loi mais que C est voté, le vote de C soit pris en compte pour les trois d'entre eux. Les citoyens pourraient aussi établir une liste de préférences de leurs mandataires, ainsi si leurs premiers choix de mandataire échouent, leurs votes pourraient être effectués par leurs mandataires de deuxième choix. La topologie de ce système serait à l'image de l'internet, dans lequel les internautes peuvent avoir un serveur alternatif pour la demande d'informations.

L'internet comme intermédiaire politique

L'internet est considéré comme la plateforme la plus prometteuse pour la cyberdémocratie. La miniaturisation et le développement de la télécommunication mobile pourraient également servir de support technologique.

Plusieurs différences fondamentales entre l'internet et les moyens de communication traditionnels expliquent son usage plus adapté pour la cyberdémocratie : la puissance de calcul combinée disponible sur l'internet est plus importante, permettant l'utilisation de méthodes de chiffrement plus puissantes et donc plus sûres pour l'identification des électeurs et le secret de leur vote, ainsi qu'une grande capacité de stockage d'informations. D'autre part l'internet permet la communication de nombreux interlocuteurs entre eux tandis que la radio ou la télévision ne le permettent que d'un petit nombre d'émetteurs vers un grand nombre de récepteurs, et que la téléphonie ne met en relation qu'un interlocuteur avec un autre à la fois. L'internet a aussi déjà commencé à prendre une part importante dans le processus de discussion démocratique et de diffusion des idées dans les campagnes électorales.

Les types d'améliorations proposées par les enthousiastes de la cyberdémocratie visent à accroître et faciliter la participation des citoyens dans le processus de décision et d'action politique : adapter les modalités du vote par correspondance et par procuration aux moyens de communication électroniques et augmenter la transparence du processus démocratique en permettant une plus large participation du public sont deux exemples communs.

L'avenir de la cyberdémocratie

La démocratie électronique a l'avantage de plaire à la jeunesse, et donc d'augmenter leur participation aux élections et leurs prises de conscience politique. Avec l'augmentation constante du taux d'abstention chez les jeunes, la cyberdémocratie et un système de vote électronique peuvent aider à renverser cette tendance. Les jeunes, notamment, ont vu leur taux de participation chuter dans la plupart des nations industrialisées, notamment en Europe et aux Etats-Unis[3]. L'utilisation de mécanismes de participation politique électronique peut être plus familière à la population jeune, et par conséquent, entraîner une plus grande participation des jeunes qui autrement trouveraient le système de vote traditionnel peu pratique[4].

Le défi pour les gouvernements et les administrations, mais aussi pour les citoyens, est de développer des outils et d'adapter des processus afin de satisfaire les désirs de la cyberdémocratie.

Il y a énormément de questions en suspens concernant les aspects pratiques et juridiques de la cyberdémocratie. Ainsi, beaucoup d'essais sont en cours dans plusieurs pays afin d'expérimenter ces différents aspects de la cyberdémocratie.

Les difficultés techniques

La difficulté majeure, celle qui pourrait empêcher la cyberdémocratie d'être un succès, est l'identification des citoyens. Les élections démocratiques impliquent à la fois le secret du vote, et un vote unique par personne : la cyberdémocratie doit permettre d'identifier chaque électeur de manière fiable sans compromettre son vote, alors que ces deux étapes se font sur le même canal de communication.

Cependant une solution à ce problème a été proposée par un des candidats à la LaPrimaire.org en 2017, basée sur l'identification humaine et réelle lors de scrutins de vérification des votes, associés à la possibilité de voter anonymement sur un serveur en s'identifiant à l'aide de plusieurs MD5, dont le déchiffrage est impossible pour remonter jusqu'à l'identité du votant. La vérification de l'existence réelle du votant serait automatiquement effectuée à chaque scrutin, au cours duquel, le citoyen vérifierait l'exactitude de ses propres votes et confirmerait ses codes d'identification MD5 sur le serveur. Les recomptes manuels doivent coïncider avec ceux des serveurs miroirs synchronisés de chaque municipalité. Le candidat a nommé cette méthode le "vote anonyme nominatif"

Les technologies contemporaines comme les listes de diffusion, les réseaux pair-à-pair, les logiciels de groupe, les wikis, les forums internet, et les blogs sont des pistes pour le début potentiel d'une cyberdémocratie. De la même façon, ces technologies nous montrent les tendances pour des problèmes possibles dans ce secteur, comme l'incapacité de soutenir participation de nouvelles initiatives ou de se protéger contre l'usurpation d'identité, la surcharge d'informations, et le vandalisme.

Toujours dans la proposition du candidats à la LaPrimaire.org en 2017, une plateforme de vote est envisageable, avec plusieurs types de votes (accord, désaccord, blanc mal formulé, blanc sans intérêt) ou de scrutin ainsi que la rédaction des débats et lois. Cette proposition permet d'accéder à une évolution temporelle des votes, concept appelé "loi vivante", qui active et désactive les lois en fonction de l'évolution des votes, tout en maintenant une stabilité concernant la durée d'application.

Dans cette proposition, l'usurpation d'identité est solutionnée, par le "vote anonyme nominatif", la surcharge d'information par la popularité, le partage d'information social classique et les votes, le vandalisme par la modération démocratique (quota à atteindre et négociable par le "contre-vote", par thème de censure, sans technocrate modérateur obligatoire)

Jonathan Bishop souligne qu'il y a une non-participation de certains membres dans leurs discussions et leurs activités[5][pas clair]. La phase d’accueil du nouveau membre est, donc, primordiale et déterminante dans son futur degré d’implication dans cyberdémocratie[6]

Les difficultés politiques

Les intérêts en jeu dans le monde politique constituent un autre problème. Outre les hommes politiques et les partis politiques historiques, les médias, mais aussi les entreprises, ont des intérêts tant dans le processus politique actuel que dans le E-business, (l'utilisation de moyens électroniques (particulièrement des technologies de l'information) pour réaliser des affaires), ce qui peut entraîner des conflits d'intérêt.

Quelques-unes des objections traditionnelles à la démocratie directe sont employées contre la cyberdémocratie, comme l'éventualité pour la gouvernance de tendre vers le populisme et la démagogie. Il existe des objections d'ordre plus pratique, non seulement en termes de fracture numérique entre ceux qui disposent de l'accès aux médias nécessaire pour la cyberdémocratie (connexions internet et téléphones portables) et ceux qui n'en disposent pas, mais aussi en termes de coût d'opportunité des dépenses pour des innovations pour la cyberdémocratie.

Des votes électroniques récents en France ont pu entamer la crédibilité de ce mode de scrutin : ainsi par exemple, en mai 2014, les primaires organisées en ligne par l'UMP dans la perspective des élections municipales à Paris ont connu des défaillances techniques (site indisponible, mauvaise version de Java, logiciel incompatible avec Mac) qui ont amoindri la crédibilité des résultats obtenus. Par ailleurs, certains médias ont allégué qu'en dépit du protocole de sécurité mis en place par le prestataire, il était possible d'usurper l'identité d'électeurs inscrits pour voter plusieurs fois[7].

Certains citoyens militants contre le vote électronique contestent le transfert de la compétence électorale vers le technicien qui devient la seule instance en mesure de dire si le vote peut être déclaré valide ou pas. On allègue également parfois que le bourrage d'urnes numérique est moins discernable que son équivalent dans le monde physique[8].

Références

  1. (en) Electronic Voting in Switzerland
  2. (en) [1]
  3. (en) Frank Esser et Claes H. de Vreese, « Comparing Young Voters' Political Engagement in the United States and Europe », American Behavioral Scientist, vol. 50,‎ , p. 1195–1213 (ISSN 0002-7642 et 1552-3381, DOI 10.1177/0002764207299364, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Canadian Parties in Transition, 3rd Edition. Gagnon and Tanguay (eds). Chapter 20 - Essay by Milner
  5. Bishop J. (2007). Increasing participation in online communities: A framework for human–computer interaction. Computers in Human Behavior, 23(2007), 1881–1893.
  6. Lampe C. and Johnston E. (2005). Follow the (Slash) dot : Effects of Feedback on New Members in an Online Community, in International Conference on Supporting Group Work, GROUP '05, Sanibel Island, ACM Press.
  7. lefigaro.fr, « Primaire UMP à Paris : un vote électronique faillible », sur Le Figaro (consulté le )
  8. Sur l'activisme anti-machines. Sociologie des expériences communales de vote électronique. In Le vote électronique, sous la direction de Gilles J. Guglielmi et Olivier IHL. Lextenso, Issy-Les-Moulineaux : 2015

Articles connexes

Liens externes

Généraux

Allemagne

Australie

Espagne

États-Unis

France

  • En France, le mouvement Démocratie Ouverte regroupe les différents acteurs impliqués dans le développement et la promotion de l'e-démocratie et, plus généralement, de la démocratie ouverte (un système basé sur la transparence, la participation et la collaboration). Différents acteurs de Démocratie Ouverte (l'@gora, l'Assemblée Virtuelle, pixel Humain) sont actuellement (mai 2014) en discussion pour fusionner leurs projets et lancer un portail d'e-démocratie complet.
  • @gora un projet de réseau sociétal
  • Ggouv un réseau sociétal français
  • Assemblée Virtuelle un projet de réseau social distribué
  • W3republique.com — Réseau social cyberdémocratique (actuellement en développement)

Grande-Bretagne

Québec

Bibliographie

  • Cazeaux Guillaume (2014), Odyssée 2.0 : La démocratie dans la civilisation numérique, Paris, Armand Colin, 320 p.
  • De La Coste, Pierre (2003). « L’Hyper République : bâtir l’administration en réseau autour du citoyen ». Rapport ; ([www.ladocumentationfrançaise.fr/brp/noti notice])

ces/034000010.shtml .

  • Lévy Pierre (2002), Cyberdémocratie. Essai de philosophie politique. Paris : Odile Jacob, 283 p. Fiche de lecture en ligne : cyberdemocratie
  • Weygand, F. (2005). La fin du politique: une critique de la cyberdémocratie, PDF, 24 p, soumis 13 septembre 2005.
  • MICHEL, G., DE ABREU, W. C., & BRANGIER, E. (2007). Critères d’utilisabilité électorale pour la cyberdémocratie: quelques principes pour l’acceptabilité du vote électronique. Revue d’Interaction Homme-Machine Vol, 8(1).