« Club du Panthéon » : différence entre les versions
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Version du 1 avril 2008 à 16:18
Le Club du Panthéon, inauguré le 6 novembre 1795 (25 brumaire an IV), est un club composé d'anciens terroristes et de Jacobins inconditionnels tous issus de la petite bourgeoisie[1]. Il se nomme d'abord « Réunion des Amis de la République ».
Le club du Panthéon se montre d'abord très respecteux de la légalité, presque conformiste, en refusant de recevoir les députés de la Convention déclarés inéligibles pour mieux prouver son attachement aux institutions nouvelles.
Le club attire rapidement beaucoup de monde : il compte 934 adhérents le 9 Frimaire, puis rapidement 2000 membres. En Ventôse an IV, le club a 2400 membres.
Mais plusieurs de ces députés non réélus, tel Jean-Pierre-André Amar, autrefois membre du Comité de sûreté générale, ainsi que des terroristes comme Darthé, ex-accusateur au tribunal révolutionnaire, ou Germain, ancien lieutenant de hussards, qui gravitent dans l'entourage des panthéonistes, nourrissent rapidement une ambition secrète : celle de convaincre plus ou moins légalement le gouvernement de renoncer à la Constitution de l'an III pour retrouver les accents les plus convaincants des textes constitutionnels de 1793. Sans faire partie du club du Panthéon, Gracchus Babeuf est l'un des principaux orateurs de ce club, où il développe sa doctrine de l'"égalité", considérée comme la base du communisme, et qu'il publie dans son journal, le Tribun du peuple. Ce journal est fréquemment applaudi au club, dont les séances sont souvent présidées par Filippo Buonarotti, ami de Babeuf.
L'interdiction du Club le 8 Ventôse an IV est un des éléments qui amèneront la création de la conjuration des Égaux.
Voir aussi
Bibliographie
- Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, PUF 1989.
Notes et références
- La cotisation y est de 50 Livres, ce qui exclut le petit peuple