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Un '''comptoir''' '''commercial''' ou '''colonial''' est un territoire en pays étranger destiné à favoriser le commerce du pays gouvernant ce territoire avec les régions avoisinantes. C'est aussi le nom de l'organisation qui régit ce territoire, fondée sur une entente entre producteurs ou vendeurs, et servant d'intermédiaire entre ceux-ci et leur clientèle.

==Histoire ==
Au fil de l'histoire, les puissances commerciales ont souvent cherché à développer leurs échanges commerciaux et pour cela à trouver des lieux susceptibles d'accueillir les marchandises en transit. Vers -600, la ville de [[Marseille]] est fondée par les [[Phocée]]ns et leur sert longtemps de comptoir.

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== Organisation ==
Un comptoir colonial est une [[Empires coloniaux|structure coloniale à vocation commerciale]] permettant au pays qui le contrôle de s'assurer un approvisionnement en ressources provenant des régions environnantes. Ces mêmes régions peuvent en échange acquérir des produits provenant du pays contrôlant le comptoir. Le principe du comptoir est que le pays qui le contrôle exclut le peuplement ou le contrôle politique direct des régions avec lesquels le commerce est réalisé, son but étant de faciliter le commerce en permettant le développement d'infrastructures locales (routes, voies ferrées, ports, habitations, infrastructures d'entretien des navires, banques) correspondant à la technologie et aux standards du pays qui le contrôle.

Les pays qui contrôlent ces comptoirs acquièrent ainsi la capacité d'accéder directement aux matières premières ou autres produits introuvables chez eux comme l'or, le [[caoutchouc (matériau)|caoutchouc]], les épices{{etc.}} Historiquement, les comptoirs sont aussi les lieux de départ du commerce des esclaves, notamment en Afrique subsaharienne.

Étant organisés par un seul pays, les échanges métropole/colonies sont monopolistiques (en général opérés par une seule grande compagnie commerciale) et protectionnistes - les prix n'étant pas fixés sur la base d'un échange concurrentiel - le tout au bénéfice exclusif du pays possédant le comptoir. En raison de leur intérêt commercial, les comptoirs sont souvent l'objet d'attaque ou d'invasion par des puissances concurrentes cherchant à prendre le contrôle du commerce régional.

Certains comptoirs restent des lieux d'échange commerciaux mais d'autres sont une étape avant la colonisation complète des régions avoisinantes, comme fit la France en Afrique.

== Dans la littérature et les médias ==
Par leur côté exotique, la vie dans les comptoirs a régulièrement inspiré des auteurs d'œuvres de fiction, par exemple : ''[[Un avant-poste du progrès]]'', une nouvelle de [[Joseph Conrad]] publiée en 1897, ''[[Les Passagers du vent]]'', tome 3 ''[[Le Comptoir de Juda]]'' en 1981, de [[François Bourgeon]], ''El Gaucho'' en 1995 de [[Milo Manara]], ''[[L'Épervier (bande dessinée)|L'Épervier]]'', tome 5 ''[[Le Trésor du Mahury]]'' en 2001 de [[Patrice Pellerin]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 4 novembre 2019 à 15:21

Un comptoir commercial ou colonial est un territoire en pays étranger destiné à favoriser le commerce du pays gouvernant ce territoire avec les régions avoisinantes. C'est aussi le nom de l'organisation qui régit ce territoire, fondée sur une entente entre producteurs ou vendeurs, et servant d'intermédiaire entre ceux-ci et leur clientèle.

Histoire

Au fil de l'histoire, les puissances commerciales ont souvent cherché à développer leurs échanges commerciaux et pour cela à trouver des lieux susceptibles d'accueillir les marchandises en transit. Vers -600, la ville de Marseille est fondée par les Phocéens et leur sert longtemps de comptoir.

Au XVe siècle, les grandes puissances européennes cherchent à exploiter les richesses des territoires nouvellement découverts (l'Amérique) ou les routes maritimes nouvelles (la Route des Indes). Elles renforcent aussi leur présence sur les vieilles routes commerciales, comme avec la prise de Ceuta, terminus de la route transsaharienne, par les Portugais en 1415. Ensuite, les Portugais progressent, établissant de nouveaux comptoirs au fur et à mesure qu'ils explorent les côtes de l'Afrique, de l'Arabie de l'Inde et du Sud-Est asiatique pour y faire du commerce d'épices.

En France, les comptoirs se développent aux XVIIe et XVIIIe siècles, notamment en Afrique occidentale pour la traite des Noirs et le commerce du coton, et en Inde (Pondichéry et Chandernagor) pour les épices. Des comptoirs sont créés également en Amérique du Nord (par exemple Tadoussac au Québec).

Organisation

Un comptoir colonial est une structure coloniale à vocation commerciale permettant au pays qui le contrôle de s'assurer un approvisionnement en ressources provenant des régions environnantes. Ces mêmes régions peuvent en échange acquérir des produits provenant du pays contrôlant le comptoir. Le principe du comptoir est que le pays qui le contrôle exclut le peuplement ou le contrôle politique direct des régions avec lesquels le commerce est réalisé, son but étant de faciliter le commerce en permettant le développement d'infrastructures locales (routes, voies ferrées, ports, habitations, infrastructures d'entretien des navires, banques) correspondant à la technologie et aux standards du pays qui le contrôle.

Les pays qui contrôlent ces comptoirs acquièrent ainsi la capacité d'accéder directement aux matières premières ou autres produits introuvables chez eux comme l'or, le caoutchouc, les épices, etc. Historiquement, les comptoirs sont aussi les lieux de départ du commerce des esclaves, notamment en Afrique subsaharienne.

Étant organisés par un seul pays, les échanges métropole/colonies sont monopolistiques (en général opérés par une seule grande compagnie commerciale) et protectionnistes - les prix n'étant pas fixés sur la base d'un échange concurrentiel - le tout au bénéfice exclusif du pays possédant le comptoir. En raison de leur intérêt commercial, les comptoirs sont souvent l'objet d'attaque ou d'invasion par des puissances concurrentes cherchant à prendre le contrôle du commerce régional.

Certains comptoirs restent des lieux d'échange commerciaux mais d'autres sont une étape avant la colonisation complète des régions avoisinantes, comme fit la France en Afrique.

Dans la littérature et les médias

Par leur côté exotique, la vie dans les comptoirs a régulièrement inspiré des auteurs d'œuvres de fiction, par exemple : Un avant-poste du progrès, une nouvelle de Joseph Conrad publiée en 1897, Les Passagers du vent, tome 3 Le Comptoir de Juda en 1981, de François Bourgeon, El Gaucho en 1995 de Milo Manara, L'Épervier, tome 5 Le Trésor du Mahury en 2001 de Patrice Pellerin.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

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