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Née en 1939, Doris Jakubec passe son enfance à [[Vevey]], sur les bords du [[Le Léman|lac Léman]] en Suisse, dans une famille nombreuse issue d'une lignée de pasteurs vaudois. Rompant avec la tradition familiale, elle suit une scolarité traditionnelle qui la mène à l'obtention d'une licence ès Lettres de l'[[Université de Lausanne]] en 1963. Son mémoire de licence porte sur Fernand Chavannes<ref>{{Lien web|langue=Français|titre=Fernand Chavanne (1868-1936)|url=http://dbserv1-bcu.unil.ch/persovd/detailautcent.php?Cent=1&Num=126|site=Bibliothèque cantonnale universitaire BCU Lausanne|date=|consulté le=}}</ref>, un ami très proche de [[Charles Ferdinand Ramuz|Charles-Ferdinand Ramuz]].
Née en 1939, Doris Jakubec passe son enfance à [[Vevey]], sur les bords du [[Le Léman|lac Léman]] en Suisse, dans une famille nombreuse issue d'une lignée de pasteurs vaudois. Rompant avec la tradition familiale, elle suit une scolarité traditionnelle qui la mène à l'obtention d'une licence ès Lettres de l'[[Université de Lausanne]] en 1963. Son mémoire de licence porte sur Fernand Chavannes<ref>{{Lien web|langue=Français|titre=Fernand Chavanne (1868-1936)|url=http://dbserv1-bcu.unil.ch/persovd/detailautcent.php?Cent=1&Num=126|site=Bibliothèque cantonnale universitaire BCU Lausanne|date=|consulté le=}}</ref>, un ami très proche de [[Charles Ferdinand Ramuz|Charles-Ferdinand Ramuz]].


Encore étudiante, elle épouse en 1960 Joël Jakubec, un futur théologien, d'origine tchèque dont elle prend le nom. Elle découvre ainsi la culture tchèque, qui a de nombreux points communs avec la culture suisse romande, de [[Jan Hus]] à [[Václav Havel|Vaclav Havel]] en passant par [[Franz Kafka]]. Joel Jakubec publie divers ouvrage dont un essai intitulé Kafka contre l'absurde<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Joël Jakubec|titre=Kafka contre l'absurde|lieu=Lausanne|éditeur=Cahiers de la renaissance vaudoise|année=1962|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|passage=}}</ref> en 1962 et un roman, Le marchand de glaces en 2009.<ref>{{Lien web|langue=Français|titre=Joël Jakubec|url=http://www.editionszoe.ch/livre/le-marchand-de-glaces|site=Editions Zoé|date=|consulté le=}}</ref> Le couple a un fils, David, médecin-psychiatre à Genève.
Encore étudiante, elle épouse en 1960 Joël Jakubec, un futur théologien, d'origine tchèque dont elle prend le nom. Elle découvre ainsi la culture tchèque, qui a de nombreux points communs avec la culture suisse romande, de [[Jan Hus]] à [[Václav Havel|Vaclav Havel]] en passant par [[Franz Kafka]]. Joël Jakubec publie divers ouvrage dont un essai intitulé Kafka contre l'absurde<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Joël Jakubec|titre=Kafka contre l'absurde|lieu=Lausanne|éditeur=Cahiers de la renaissance vaudoise|année=1962|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|passage=}}</ref> en 1962 et un roman, Le marchand de glaces en 2009.<ref>{{Lien web|langue=Français|titre=Joël Jakubec|url=http://www.editionszoe.ch/livre/le-marchand-de-glaces|site=Editions Zoé|date=|consulté le=}}</ref> Le couple a un fils, David, médecin-psychiatre à Genève.


== Carrière universitaire ==
== Carrière universitaire ==

Version du 17 mars 2016 à 08:05

Fichier:Doris jakubec-2049.jpg
Doris Jakubec à Lausanne en 2014

Doris Jakubec, née en 1939, est une professeure suisse de littérature romande à l’université de Lausanne. Elle est également directrice du Centre de recherches sur les lettres romandes (CRLR)[1] de 1981 à 2003 et professeure invitée aux universités de Montréal, de Stanford et d’Albuquerque, chargée de cours à l’Université de Tel-Aviv et de Pékin[2].

Biographie

Née en 1939, Doris Jakubec passe son enfance à Vevey, sur les bords du lac Léman en Suisse, dans une famille nombreuse issue d'une lignée de pasteurs vaudois. Rompant avec la tradition familiale, elle suit une scolarité traditionnelle qui la mène à l'obtention d'une licence ès Lettres de l'Université de Lausanne en 1963. Son mémoire de licence porte sur Fernand Chavannes[3], un ami très proche de Charles-Ferdinand Ramuz.

Encore étudiante, elle épouse en 1960 Joël Jakubec, un futur théologien, d'origine tchèque dont elle prend le nom. Elle découvre ainsi la culture tchèque, qui a de nombreux points communs avec la culture suisse romande, de Jan Hus à Vaclav Havel en passant par Franz Kafka. Joël Jakubec publie divers ouvrage dont un essai intitulé Kafka contre l'absurde[4] en 1962 et un roman, Le marchand de glaces en 2009.[5] Le couple a un fils, David, médecin-psychiatre à Genève.

Carrière universitaire

Doris Jakubec commence sa carrière universitaire auprès du professeur Gilbert Guisan[6] qui crée le Centre de recherches sur les lettres romandes (CRLR) en 1965 et qui l'engage, la même année, comme assistante. Le professeur Guisan dirige aussi sa thèse, consacrée au poète parisien Sylvain Pitt[7].

Elle est nommée à la tête du CRLR en 1981. Sous sa direction, l'institut se mue en centre de référence de la littérature d'expression française.[8] Doris Jakubec se voue notamment à la conservation des manuscrits et documentaires, qui constitue l'une des vocations essentielles du centre. Le CRLR devient peu à peu un lieu de mise en valeur des archives littéraires, où elles sont classées, exploitées et mises à disposition de tous les chercheurs.

Durant sa carrière, Doris Jakubec n'a de cesse que de promouvoir les lettres romandes hors de leurs frontières régionales[9] permettant ainsi à la littérature suisse d'expression française de rayonner dans le monde entier[9][10]. Grâce à son travail poursuivi sur plusieurs décennies et aux relations qu'elle a cultivées aux Etats-Unis et au Canada, mais aussi en Israël et en Chine, la littérature romande fait l'objet de traductions dans de nombreuses langues et de recherches universitaires. Notamment outre-Atlantique, avec les travaux d'Ellen Hinsey, James Franck et Elisabeth Mudimbe-Boyi[11].

En septembre 1997, à la tête d'une équipe de chercheurs, elle lance le "chantier Ramuz", une édition critique[12] des œuvres de Charles Ferdinand Ramuz. Ce vaste chantier se termine en 2005 avec la publication des romans de l'écrivain vaudois dans la Pléiade, et en 2013 par la parution des Œuvres complètes chez Slatkine[13].

Doris Jakubec collabore[14] également à l'édition critique des « Œuvres complètes de Charles-Albert Cingria », publiées entre mars 2012 et juin 2014 sous la direction d'Alain Corbellari, Pierre-Marie Joris, Marie-Thérèse Lathion et Daniel Maggetti[15], dont elle écrit l'introduction.

Distinctions

Publications

Notes et références

  1. « Centre de recherches sur les lettres romandes »
  2. blvdr.ch - design: Silvia Francia - Development: James Guyot, « Editions ZOE / Auteurs », sur www.editionszoe.ch (consulté le )
  3. « Fernand Chavanne (1868-1936) », sur Bibliothèque cantonnale universitaire BCU Lausanne
  4. Joël Jakubec, Kafka contre l'absurde, Lausanne, Cahiers de la renaissance vaudoise,
  5. « Joël Jakubec », sur Editions Zoé
  6. « Guisan, Gilbert », sur Dictionnaire historique de la Suisse
  7. « Sylvain Pitt (1860-1919) », sur Bibliothèque nationale de France
  8. « Centre de recherches sur les lettres romandes », sur Université de Lausanne
  9. a et b « Doris Jakubec, pèlerin des lettres romandes », L'Hebdo, (consulté le )
  10. a et b « Elle ressuscite Mme de Staël », Tribune de Genève,‎
  11. Marion Graf, José-Flore Tappy et Alain Rochat, Hommage à Doris Jakubec, Les Textes comme aventures, Genève, Editions Zoé, , 304 p. (ISBN 978-2-88182-498-2)
  12. Nicolas Dufour, « Cinquante ans après sa mort, Ramuz hésite encore entre Paris et Lausanne », Journal de Genève,‎
  13. « Le pari d'un littérature vivante », Uniscope,‎ (lire en ligne)
  14. Anne Pitteloud, « Cingria, maître du caprice », Le Courrier,‎ (lire en ligne)
  15. Alain Corbellari, Maryke de Courten, Pierre-Marie Joris, Marie-Thérèse Lathion et Daniel Maggetti, Charles-Albert Cingria, Oeuvres complètes, Editions de L'Âge d'Homme, 2012-2014
  16. « Prix culturels Leenaards Liste des lauréats de 2002 à 2014 »
  17. « Honoris Causae », sur www.unil.ch (consulté le )