[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

« Etelka Gerster » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
L'Ange au Sourire (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Tylwyth Eldar (discuter | contributions)
 
(100 versions intermédiaires par 20 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{en cours}}
{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2
| charte = chanteur
| charte = chanteur
Ligne 6 : Ligne 5 :
}}
}}


'''Etelka Gerster''' ou aussi ''Elka Gerster'' ou ''Etelka Gerster-Gardini'', (25 juin 1855, [[Košice]]{{Spaced ndash}}20 août 1920, [[Sasso Marconi|Pontecchio]]) est une [[soprano]] [[Magyars|hongroise]] et professeure de chant.
'''Etelka Gerster''' (aussi ''Elka Gerster'' ou ''Etelka Gerster-Gardini'', née le {{date de naissance|25|juin|1855|en musique classique}} à [[Košice|Kaschau]] ([[royaume de Hongrie]], dans l'[[empire d'Autriche]]) et morte le {{date de décès|20|août|1920||||en musique classique}} à [[Sasso Marconi|Pontecchio]]) est une [[soprano]] allemande de [[Royaume de Hongrie|Hongrie]] et professeure de chant.


==Biographie==
==Biographie==
[[Fichier:Etelka_Gerster.jpg|droite|vignette|280x280px|Etelka Gerster<br />(1878 - New York)]]
[[Fichier:Etelka_Gerster.jpg|vignette|Etelka Gerster en [[1878]] à [[New York]].]]
Etelka Gerster est la fille d'un propriétaire d'usine. Elle est découverte par le compositeur Michael Hebenstreit. Elle est l'élève de Mathilde Marchesi et fait ses débuts à [[Venise]] en [[1876 en musique classique|1876]] dans le rôle de Gilda dans ''[[Rigoletto (opéra)|Rigoletto]]''et chante à [[Londres]] l'année suivante.
Etelka Gerster est la fille d'un propriétaire d'usine germanophone. Elle est découverte par le compositeur [[Michael Hebenstreit]]. Elle est l'élève de [[Mathilde Marchesi]] et fait ses débuts à la [[Fenice]] de [[Venise]] en [[1876 en musique classique|1876]] dans le rôle de Gilda dans ''[[Rigoletto (opéra)|Rigoletto]]''<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]| titre=Nouvelles diverses - Etranger|date=16 janvier 1876| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5615388n/f5.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=53}}</ref> et chante à [[Londres]] l'année suivante<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]|titre=Saison de Londres|date=15 juillet 1877| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5614356c/f4.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=260}}</ref> dans ''[[La sonnambula]]'' et dans ''[[Lucia di Lammermoor]]''<ref>{{Gallica |id=bpt6k5797573z/f5.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|t=La Comédie, 1877}}</ref>.


Elka Gerster épouse l’[[imprésario]], et plus tard consul des États-Unis à [[Bologne]], Carlo Gardini (1833-1917), en [[1877 en musique classique|1877]]. Elle est la mère de deux filles : Elca et Berta, [[artiste lyrique]] et épouse du chef d'orchestre [[Fritz Reiner]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Philip|nom1=Hart|titre=Fritz Reiner: A Biography|éditeur=Northwestern University Press|année=1994|pages totales=330|présentation en ligne={{Google Livres|rRd-DZ-eYGwC|surligne=Berta}}
En [[1878 en musique classique|1878]], elle se produit à de l'Académie de Musique dans de la [[New York|Ville de New York]], où elle est considérée comme l'une des principales chanteuses de son temps et comme une rivale de la chanteuse d'opéra [[Adelina Patti]].
}}.</ref>


En [[1878 en musique classique|1878]], elle se produit à l'Académie de musique de la [[New York|ville de New York]], où elle est considérée comme l'une des principales chanteuses de son temps et comme une rivale de la chanteuse d'opéra [[Adelina Patti]].
Elle apparaît à [[Philadelphie]] dans les années [[1879 en musique classique|1879]] et de [[1881 en musique classique|1881]] à [[1884 en musique classique|1884]]. Pendant la tournée américaine de 1878-1879, elle chante aux côtés d'{{Lien|Italo Campanini }} dans ''Il talismano'' d'[[Antonio Salieri]] et [[Giacomo Rust]] et dans ''[[La traviata]]'', A la fin de la tournée, elle a donné un concert bénéfice pour les victimes des inondations de [[Szeged]] en Hongrie, son pays natal.


Elle part en tournée aux [[États-Unis]] pour la première fois, avec les tournées de {{Lien|fr=James Henry Mapleson|lang=en}} en [[1879 en musique classique|1879]] pendant deux saisons. Pendant la tournée américaine de 1878-1879, elle chante aux côtés d'{{Lien|Italo Campanini}} dans ''Il talismano'' d'[[Antonio Salieri]] et [[Giacomo Rust]] et dans ''[[La traviata]]''. À la fin de la tournée, elle a donné un [[Représentation à bénéfice|concert au bénéfice]] des victimes des inondations de [[Szeged]] en Hongrie, son pays natal. Ensuite elle tourne avec {{Lien|fr=Maurice Strakosch|lang=en}} de [[1881 en musique classique|1881]]<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]|titre=Nouvelles divers - Etranger|date=11 mai 1881|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5615667h/f7.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=15}}</ref> à [[1884 en musique classique|1884]].
Elka Gerster épouse l’[[imprésario]] Gardini en [[1877 en musique classique|1877]]. Elle est la mère de deux filles : Elca et Berthe. Sa fille est la femme du chef d'orchestre [[Fritz Reiner]].


Pendant la saison [[1880 en musique classique|1880]], elle chante au [[Her Majesty's Theatre]] dirigé par {{Lien|fr=James Henry Mapleson|lang=en}}<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]|titre=Nouvelles divers - Etranger|date=9 mai 1880| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5616966f/f5.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=181}}</ref>.
Il est possible qu'elle ait perdu sa voix à la suite de la naissance de sa fille Berthe vers l'année 1889. Gerster n'a jamais plus chanté de nouveau. À partir de [[1896 en musique classique|1896]] jusqu'en [[1917 en musique classique|1917]], elle enseigne le chant à [[Berlin]].

Elle chante au [[Carltheater]] à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] en [[1883 en musique classique|1883]] où elle obtient un grand succès. Le critique du [[Le Ménestrel|Ménestrel]] écrit : {{Citation|Le succès de la troupe a été étourdissant. Madame [[Pauline von Metternich|la princesse de Metternich]] déchira ses gants à force d'applaudir Etelka Gerster, une [[prima donna]] qui par la voix rappelle la [[Adelina Patti|Patti]] et par son jeu endiablé [[Sarah Bernhardt]]... À l'heure qu'il est, Etelka Gerster est l'idole des Viennois. Son nom est dans toutes les bouches et le public se porte en foule au [[Carltheater|Carl]] pour l'entendre}}<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]|titre=Nouvelles divers - Etranger|date=15 avril 1883|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5621983p/f5.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=157}}</ref>. Elle passe ensuite [[Wiener Staatsoper|Théâtre d'opéra de la cour impériale et royale]] de [[Vienne (Autriche)|Vienne]]<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]|titre=Nouvelles divers - Etranger|date=29 avril 1883|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5621985h/f6.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=174}}</ref>.

En juin [[1883 en musique classique|1883]], à la fin de la saison des [[concerts Pasdeloup]], elle chante pour un [[Représentation à bénéfice|concert au bénéfice]] de [[Jules Pasdeloup]] au [[Cirque d'Été|Cirque des Champs-Élysées]] avec [[Francis Planté]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Édouard Noël
|auteur2=Edmond Stoullig|titre=Les Annales du théâtre et de la musique|sous-titre=|éditeur=Charpentier et Cie|collection=|lieu=Paris
|année=1883|volume=|tome=|pages totales=|passage=288|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54957d/f317.image.r=%22Etelka%20Gerster%22
|consulté le=1 juin 2018}}.</ref>. Le critique du [[Figaro]] écrit : {{Citation|Mme Gerster a chanté l'air final de ''[[la Sonnambula]]'', l'[[Andante (tempo)|andante]] surtout, avec une voix pure, veloutée, d'un charme extrême. Elle a également bien dit l'andante de l'air de [[la Reine de la Nuit]], de ''[[La Flûte enchantée (Mozart)|la Flûte enchantée]]''. Elle s'est révélée artiste fort originale dans une chanson russe, ''le Rossignol'', où sa virtuosité a triomphé des excentricités vocales les plus aventureuses. Nous avouons cependant que la cantatrice nous a moins plu dans cette partie du programme lorsque l'on aborde le domaine du casse-cou, l'exécutant le plus habile sait-il bien où il va? En somme, le succès de Mme Etelka Gerster a été très grand et le public a fêté la cantatrice étrangère avec toute la courtoisie et la chaleur parisiennes}}<ref>{{Article|périodique=[[Le Figaro]] sur [[gallica]]|titre=Note de musique|date=6 juin 1883|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2785919/f6.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=6}}</ref>.

Il est possible qu'elle ait perdu sa voix à la suite de la naissance de sa fille Berthe. En décembre [[1887 en musique classique|1887]], elle perd sa voix lors d'une représentation au [[Metropolitan Opera]] House de [[New-York]]. Gerster, après une absence de quatre ans, parait dans un concert entrepris par {{Lien|fr=Henry Eugene Abbey|lang=en}} ; le théâtre est comble, car {{Citation|la Gerster}} est une étoile favorite. Le [[New York Herald]] rapporte : {{Citation|Le physique est le même, même charme; mais à peine eut-elle commencé ''[[Una voce poco fa]]'' du ''[[Le Barbier de Séville (Rossini)|Barbier de Séville]]'', que l'on sut à quoi s'en tenir. Le public fut très affecté. Les artistes ne purent retenir leurs larmes. Ce fut une scène des plus pathétiques... Ce n'est même plus une voix}}<ref>{{Article|périodique= [[Le Ménestrel]] sur [[gallica]]|titre=Nouvelles divers - Etranger|date=4 décembre 1887|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56153788/f6.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=390}}</ref>. En [[1888 en musique classique|1888]], elle dit qu'elle a l'intention de donner un concert avant de quitter les États-Unis pour revenir en Europe. Elle veut prouver ainsi que les bruits que l'on a répandus sur la perte de sa voix sont, sinon complètement faux, au moins grandement exagérés<ref>{{Article|périodique=[[Le Figaro]] sur [[gallica]]|titre=Courrier des théâtres|date=14 janvier 1888|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k280274v/f4.item.r=%22Etelka%20Gerster%22.zoom|page=4}}</ref>. Gerster n'a jamais plus chanté de nouveau après 1889.

À partir de [[1896 en musique classique|1896]] jusqu'en [[1917 en musique classique|1917]], elle enseigne le chant à [[Berlin]].


==Élèves notables==
==Élèves notables==
[[Fichier:Etelka Gerster-Gardini (BerlLeben 1905-06 AZander&SLabisch).jpg|vignette|Elka Gerster dans le cercle de ses étudiants à [[Berlin]], [[1905]] (Photo par Zander & Labisch).]]

{{colonnes|taille=18|
{{colonnes|taille=18|
*[[Lotte Lehmann]], chanteuse d'opéra germano-américaine
*Julia Culp , le {{Citation|rossignol néerlandais}}.
*Fanny Opfer , chanteuse de [[lied|lieder]] et d'[[oratorio|oratorios]]
*{{Lien|Ilona Durigo}} , alto hongroise
*[[Clara Butt]] , alto britannique
*[[Clara Butt]] , alto britannique
*[[Julia Culp]], {{Citation|Le rossignol néerlandais}}.
*Susanne Dessoir, chanteuse de [[lied|lieder]] et d'[[oratorio|oratorios]]
*{{Lien|lang=de|trad=Susanne Dessoir}}, chanteuse de [[lied]]er et d'[[oratorio]]s
*Birgit Engell , soprano danoise
*[[Jenny Dufau]], [[soprano]]
*{{Lien|lang=de|trad=Magda von Dulong}}, mezzo soprano
*[[Ilona Durigo]] , alto hongroise
*{{Lien|lang=de|trad=Birgit Engell}}, soprano danoise
*[[Ella Gmeiner]], mezzo-soprano
*Mary Hagen , soprano allemande
*Mary Hagen , soprano allemande
*Lula Mysz-Gmeiner, interprète de chanson allemande
*Signe Rappe, soprano suédoise
*Elisabeth Ohlhoff, chanteuse d'opéra allemande
*Therese Behr-Schnabel, chanteuse d'opéra allemande et chanteuse lieder
*Ella Gmeiner, mezzo-soprano
*Else Knepel,
*Else Knepel,
*Elise Kühne , soprano
*Elise Kühne , soprano
*[[Lotte Lehmann]], chanteuse d'opéra germano-américaine
*Agnes Leydhecker , Alto allemande
*Agnes Leydhecker , Alto allemande
*[[Lula Mysz-Gmeiner]], chanteuse de concert allemande
*Jenny Dufau, Soprano
*[[Matja von Niessen-Stone]]
*Magda von Dulong, mezzo soprano
*{{Lien|lang=de|trad=Elisabeth Ohlhoff}}, chanteuse d'opéra allemande
*{{Lien|Matja von Niessen-Stone}}
*{{Lien|fr=Fanny Opfer|lang=de}}, chanteuse de [[lied]]er et d'[[oratorio]]s
*{{Lien|lang=de|trad=Signe von Rappe}}, soprano suédoise
*[[Therese Schnabel|Therese Behr-Schnabel]], chanteuse d'opéra allemande et chanteuse lieder
}}
}}


==Références==
==Références==
{{Traduction/Référence|de|Etelka Gerster}}
{{Traduction/Référence|de|Etelka Gerster|167758249}}
{{Traduction/Référence|en|Etelka Gerster}}
{{Traduction/Référence|en|Etelka Gerster|834219993}}
{{reflist|2}}
{{Références}}

==Source==
*{{Ref-Ménestrel}}
*{{Ref-Monde artiste -puis illustré (périodique XIXe)}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* {{de}} Gerster-Gardini Etelka. In: [[Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950]] (ÖBL), vol 1, [[Académie autrichienne des sciences]], Vienne, 1957, p. 429.
* {{de}} Gerster-Gardini Etelka. In: [[Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950]] (ÖBL), vol 1, [[Académie autrichienne des sciences]], Vienne, 1957, {{p.|429}}.
*''Enciklopedia Slovenska''. II. zväzok. Bratislava, 1978. VEDA
*''Enciklopedia Slovenska''. II. zväzok. [[Bratislava]], 1978. VEDA
* {{de}} Horst Seeger, ''Opernlexikon''. 3. überarb. Aufl. Berlin, 1986. Henschelverlag. {{ISBN|3362000142}}
* {{de}} Horst Seeger, ''Opernlexikon''. 3. überarb. Aufl. Berlin, 1986. Henschelverlag. {{ISBN|3362000142}}
* Fritz Reiner – A Biography ISBN 0-8101-1125-X
* Fritz Reiner – A Biography {{ISBN|0-8101-1125-X}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==
*{{Autorité}}
{{Autres projets|commons=Category:Etelka Gerster}}
{{Autres projets|commons=Category:Etelka Gerster}}
{{Liens}}
* [http://www.picturehistory.com/product/id/21516 Etelka Gerster (1855-1920)]
* [http://www.picturehistory.com/product/id/21516 Etelka Gerster (1855-1920)]
*{{Cite news|work=[[Time Magazine]]|title=Cincinnati|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,715271,00.html|date=1923-04-07|accessdate=2008-08-08}}
* [http://www.luminous-lint.com/app/image/2195678312120199141554417660/ Etelka Gerster] sur ''www.luminous-lint.com''
* [http://www.luminous-lint.com/app/image/2195678312120199141554417660/ Etelka Gerster] sur ''www.luminous-lint.com''
* [http://www.encyclopedia.com/women/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/gerster-etelka-1855-1920 Gerster, Etelka (1855–1920). Women in World History: A Biographical Encyclopedia. Encyclopedia.com. (May 31, 2018).]


{{Portail|musique classique|opéra|Hongrie}}
{{Portail|musique classique|opéra|Autriche-Hongrie}}

{{DEFAULTSORT:Gerster,Etelka}}


{{DEFAULTSORT:Gerster, Etelka}}
[[Catégorie:Naissance en 1855]]
[[Catégorie:Décès en 1920]]
[[Catégorie:Naissance à Košice]]
[[Catégorie:Chanteuse hongroise]]
[[Catégorie:Naissance en juin 1855]]
[[Catégorie:Wikipédia:ébauche musicien hongrois]]
[[Catégorie:Décès en août 1920]]
[[Catégorie:Chanteuse allemande du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Soprano hongroise]]
[[Catégorie:Soprano allemande]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Berlin]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Berlin]]
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]
[[Catégorie:Naissance en Autriche-Hongrie]]
[[Catégorie:Décès en Émilie-Romagne]]

Dernière version du 18 juin 2024 à 19:44

Etelka Gerster
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
Sasso MarconiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Árpád Gerster (d)
Berta Gerster (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture

Etelka Gerster (aussi Elka Gerster ou Etelka Gerster-Gardini, née le à Kaschau (royaume de Hongrie, dans l'empire d'Autriche) et morte le à Pontecchio) est une soprano allemande de Hongrie et professeure de chant.

Etelka Gerster en 1878 à New York.

Etelka Gerster est la fille d'un propriétaire d'usine germanophone. Elle est découverte par le compositeur Michael Hebenstreit. Elle est l'élève de Mathilde Marchesi et fait ses débuts à la Fenice de Venise en 1876 dans le rôle de Gilda dans Rigoletto[1] et chante à Londres l'année suivante[2] dans La sonnambula et dans Lucia di Lammermoor[3].

Elka Gerster épouse l’imprésario, et plus tard consul des États-Unis à Bologne, Carlo Gardini (1833-1917), en 1877. Elle est la mère de deux filles : Elca et Berta, artiste lyrique et épouse du chef d'orchestre Fritz Reiner[4]

En 1878, elle se produit à l'Académie de musique de la ville de New York, où elle est considérée comme l'une des principales chanteuses de son temps et comme une rivale de la chanteuse d'opéra Adelina Patti.

Elle part en tournée aux États-Unis pour la première fois, avec les tournées de James Henry Mapleson (en) en 1879 pendant deux saisons. Pendant la tournée américaine de 1878-1879, elle chante aux côtés d'Italo Campanini (en) dans Il talismano d'Antonio Salieri et Giacomo Rust et dans La traviata. À la fin de la tournée, elle a donné un concert au bénéfice des victimes des inondations de Szeged en Hongrie, son pays natal. Ensuite elle tourne avec Maurice Strakosch (en) de 1881[5] à 1884.

Pendant la saison 1880, elle chante au Her Majesty's Theatre dirigé par James Henry Mapleson (en)[6].

Elle chante au Carltheater à Vienne en 1883 où elle obtient un grand succès. Le critique du Ménestrel écrit : « Le succès de la troupe a été étourdissant. Madame la princesse de Metternich déchira ses gants à force d'applaudir Etelka Gerster, une prima donna qui par la voix rappelle la Patti et par son jeu endiablé Sarah Bernhardt... À l'heure qu'il est, Etelka Gerster est l'idole des Viennois. Son nom est dans toutes les bouches et le public se porte en foule au Carl pour l'entendre »[7]. Elle passe ensuite Théâtre d'opéra de la cour impériale et royale de Vienne[8].

En juin 1883, à la fin de la saison des concerts Pasdeloup, elle chante pour un concert au bénéfice de Jules Pasdeloup au Cirque des Champs-Élysées avec Francis Planté[9]. Le critique du Figaro écrit : « Mme Gerster a chanté l'air final de la Sonnambula, l'andante surtout, avec une voix pure, veloutée, d'un charme extrême. Elle a également bien dit l'andante de l'air de la Reine de la Nuit, de la Flûte enchantée. Elle s'est révélée artiste fort originale dans une chanson russe, le Rossignol, où sa virtuosité a triomphé des excentricités vocales les plus aventureuses. Nous avouons cependant que la cantatrice nous a moins plu dans cette partie du programme lorsque l'on aborde le domaine du casse-cou, l'exécutant le plus habile sait-il bien où il va? En somme, le succès de Mme Etelka Gerster a été très grand et le public a fêté la cantatrice étrangère avec toute la courtoisie et la chaleur parisiennes »[10].

Il est possible qu'elle ait perdu sa voix à la suite de la naissance de sa fille Berthe. En décembre 1887, elle perd sa voix lors d'une représentation au Metropolitan Opera House de New-York. Gerster, après une absence de quatre ans, parait dans un concert entrepris par Henry Eugene Abbey (en) ; le théâtre est comble, car « la Gerster » est une étoile favorite. Le New York Herald rapporte : « Le physique est le même, même charme; mais à peine eut-elle commencé Una voce poco fa du Barbier de Séville, que l'on sut à quoi s'en tenir. Le public fut très affecté. Les artistes ne purent retenir leurs larmes. Ce fut une scène des plus pathétiques... Ce n'est même plus une voix »[11]. En 1888, elle dit qu'elle a l'intention de donner un concert avant de quitter les États-Unis pour revenir en Europe. Elle veut prouver ainsi que les bruits que l'on a répandus sur la perte de sa voix sont, sinon complètement faux, au moins grandement exagérés[12]. Gerster n'a jamais plus chanté de nouveau après 1889.

À partir de 1896 jusqu'en 1917, elle enseigne le chant à Berlin.

Élèves notables

[modifier | modifier le code]
Elka Gerster dans le cercle de ses étudiants à Berlin, 1905 (Photo par Zander & Labisch).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Nouvelles diverses - Etranger », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 53 (lire en ligne)
  2. « Saison de Londres », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 260 (lire en ligne)
  3. La Comédie, 1877 sur Gallica
  4. Philip Hart, Fritz Reiner: A Biography, Northwestern University Press, , 330 p. (présentation en ligne).
  5. « Nouvelles divers - Etranger », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  6. « Nouvelles divers - Etranger », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 181 (lire en ligne)
  7. « Nouvelles divers - Etranger », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 157 (lire en ligne)
  8. « Nouvelles divers - Etranger », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 174 (lire en ligne)
  9. Édouard Noël et Edmond Stoullig, Les Annales du théâtre et de la musique, Paris, Charpentier et Cie, (lire en ligne), p. 288.
  10. « Note de musique », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  11. « Nouvelles divers - Etranger », Le Ménestrel sur gallica,‎ , p. 390 (lire en ligne)
  12. « Courrier des théâtres », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 4 (lire en ligne)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :