[go: nahoru, domu]
Aller au contenu

« Grèves des travailleurs étrangers en situation irrégulière en France en 2008 » : différence entre les versions

Ajouter des liens
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédente
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Old Thingol (discuter | contributions)
801 modifications
m →Chronologie : interwiki
Vlaam (discuter | contributions)
Administrateurs
1 472 672 modifications
m v2.05 - Homonymies : Correction de 1 lien - Double peine
 
(46 versions intermédiaires par 29 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|société}}
{{ébauche|France|société}}
{{événement récent}}


Le [[15 avril]] [[2008]], la [[Confédération générale du travail]] et l'association [[Droits devant!]] organisent et soutiennent conjointement des grèves de travailleurs [[étrangers en situation irrégulière]] dans une vingtaine d'entreprises [[Île de France|franciliennes]]. Le [[20 mai]], une « deuxième vague » de grèves avec piquet est lancée, portant le nombre d'entreprises affectées à cinquante-huit.
Le {{date|15 avril 2008}}, la [[Confédération générale du travail]] et l'association [[Droits devant !]] organisent et soutiennent conjointement des [[grève]]s de travailleurs [[étrangers en situation irrégulière]] dans une vingtaine d'entreprises [[Île-de-France|franciliennes]]. Le [[20 mai]], une « deuxième vague » de grèves avec [[Piquet de grève|piquet]] est lancée, portant le nombre d'entreprises affectées à cinquante-huit.


En parallèle, de nombreux mouvements autonomes ou soutenus par des associations, des collectifs ou des syndicats ([[Solidaires]], [[Confédération_nationale_du_travail_(France)|CNT]]) se mettent en place. À Paris, trois collectifs de « sans-papiers » parisiens se rassemblent au sein de la [[Coordination sans-papiers 75]] et occupent le 2 mai l'annexe de la Bourse du travail afin de faire pression sur la CGT qu'ils accusent de « prendre en otage » le mouvement.
En parallèle, de nombreux mouvements autonomes ou soutenus par des associations, des collectifs ou des syndicats ([[Solidaires]], [[Confédération nationale du travail (France)|CNT]]) se mettent en place. À [[Paris]], trois collectifs de « [[sans-papiers]] » parisiens se rassemblent au sein de la [[Coordination sans-papiers 75]] et occupent le {{date-|2 mai}} l'annexe de la [[Bourse du travail]] afin de faire pression sur la [[Confédération générale du travail|CGT]] qu'ils accusent de « prendre en otage » le mouvement.


[[Fichier:Sans papiers Bourse mg 6905.jpg|thumb|left|Immigrants illégaux devant la [[Bourse du Travail]] de Paris]]
Ces grèves font suite à la mise en place de la politique d'« immigration choisie » du gouvernement qui se traduit par une augmentation du nombre de contrôles d'identité, d'arrestations et d'expulsions. En juillet 2007, un décret interdisant l'emploi de travailleurs sans-papiers semble avoir été la cause de nombreux licenciements<ref name="20minutes" />.
Ces grèves font suite à la mise en place de la politique d'« [[immigration choisie]] » du gouvernement qui se traduit par une augmentation du nombre de [[contrôle d'identité|contrôles d'identité]], d'arrestations et d'[[Expulsion en droit|expulsion]]s. En {{date-|juillet 2007}}, un [[Décret en France|décret]] interdisant l'emploi de travailleurs étrangers en situation irrégulière (déjà interdite depuis longtemps : la [[Lois dites Pasqua-Debré|loi Pasqua]] de 1993 avait institué une [[Expulsion des étrangers condamnés|double peine]] à cet égard) semble avoir été la cause de nombreux [[licenciement]]s<ref name="20minutes" />.


Une réunion de travail de la CGT fait mention du refus de lancer une « troisième vague » de grèves dans l'immédiat, bien que nombreux collectifs et délégués de travailleurs sans-papiers le réclament<ref>[http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article29105 Grève des sans-papiers CGT : Pas de 3ème vague !]</ref>.
Une réunion de travail de la CGT fait mention du refus de lancer une « troisième vague » de grèves dans l'immédiat, bien que nombreux collectifs et délégués de travailleurs étrangers en situation irrégulière le réclament<ref>[http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article29105 Grève des sans-papiers CGT : Pas de {{3e}} vague !]</ref>.


Ces grèves s'insèrent dans un contexte de protestation houleux suite à l'[[incendie du centre de rétention administratif de Vincennes]] auquel le porte-parole de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], [[Frédéric Lefebvre]] a partiellement accusé le [[Réseau éducation sans frontières]] d'en être responsable<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20080624.FAP1314/incendie_de_vincennes_lump_sen_prend_a_resf.html Incendie de Vincennes: l'UMP s'en prend à RESF], ''Nouvel Obs'' et AP, 23 juin 2008</ref>. Le 3 août, des tentatives d'incendie ont lieu au centre de rétention du [[Le Mesnil-Amelot|Mesnil-Amelot]]. Des communiqués de presse des ministères de l'[[Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire|Immigration]] et de la [[Ministère de la Justice|Justice]] accusent des associations d'en être responsables. Une plainte est déposée quelques jours plus tard contre l'association [[SÔS Soutien aux sans-papiers]].
Ces grèves s'insèrent dans un contexte de protestation houleux à la suite de l'incendie du [[centre de rétention administrative]] de [[Vincennes]] dont la responsabilité partielle a été imputée au [[Réseau éducation sans frontières]] par le porte-parole de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], [[Frédéric Lefebvre]]<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20080624.FAP1314/incendie_de_vincennes_lump_sen_prend_a_resf.html Incendie de Vincennes: l'UMP s'en prend à RESF], ''Nouvel Obs'' et AP, 23 juin 2008</ref>. Le {{date-|3 août}}, des tentatives d'incendie ont lieu au centre de rétention du [[Le Mesnil-Amelot|Mesnil-Amelot]]. Des communiqués de presse des ministères de l'[[Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire|Immigration]] et de la [[Ministère de la Justice (France)|Justice]] accusent des associations d'en être responsables. Une plainte est déposée quelques jours plus tard contre l'association [[SOS Soutien aux sans-papiers]].


==Chronologie==
== Chronologie ==


* [[15 avril]] [[2008]] : Quelques trois cents travailleurs sans-papiers occupent une vingtaine d'entreprises d'[[Île-de-France]]<ref name="20minutes">[http://www.20minutes.fr/article/225517/France-Greve-concertee-de-travailleurs-sans-papiers-pour-la-premiere-fois-en-France.php Grève concertée de travailleurs sans-papiers, pour la première fois en France], ''20 minutes'', 
* {{date-|15 avril 2008}} : Quelque trois cents travailleurs étrangers en situation irrégulière occupent une vingtaine d'entreprises d'[[Île-de-France]]<ref name="20minutes">[https://www.20minutes.fr/article/225517/France-Greve-concertee-de-travailleurs-sans-papiers-pour-la-premiere-fois-en-France.php Grève concertée de travailleurs sans-papiers, pour la première fois en France], ''20 minutes'',
[[15 avril]] [[2008]].</ref>
15 avril 2008.</ref>


* [[2 mai]] [[2008]] : La Coordination sans-papiers 75 (CSP75), qui regroupe des collectifs du 11e, 18e et 19e arrondissements de Paris, débute l'occupation de l'annexe de la Bourse du travail rue Charlot. Près de deux cent sans-papiers sont présents ; ils seront rejoints jusqu'à atteindre entre 600 et 1000 personnes vivant dans les lieux. Ils accusent la CGT de ne pas vouloir soutenir travailleurs isolés dans l'incapacité de tenir des piquets de grève sur leur lieu de travail<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/324311.FR.php Sans-papiers : « La CGT a pris le mouvement en otage »], ''Libération'', 2 mai 2008</ref>
* {{date-|2 mai 2008}} : La Coordination sans-papiers 75 (CSP75), qui regroupe des collectifs des {{11e}}, {{18e}} et {{19e}} arrondissements de Paris, débute l'occupation de l'annexe de la Bourse du travail rue Charlot. Près de deux cents étrangers en situation irrégulière sont présents ; ils seront rejoints jusqu'à atteindre entre 600 et 1000 personnes vivant dans les lieux. Ils accusent la CGT de ne pas vouloir soutenir les travailleurs isolés dans l'incapacité de tenir des piquets de grève sur leur lieu de travail<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/324311.FR.php Sans-papiers : « La CGT a pris le mouvement en otage »], ''Libération'', 2 mai 2008</ref>


* [[20 mai]] [[2008]] : La CGT et Droits devant! lancent la « deuxième vague » de grèves.
* {{date-|20 mai 2008}} : La CGT et Droits devant ! lancent la « deuxième vague » de grèves.


* [[23 mai]] [[2008]] : Des travailleuses sans-papiers de l'entreprise de nettoyage MA NET se mettent en grève. Isolée, des militants et membres d'associations forcent la CGT à les soutenir. Cette grève autonome de travailleuses sans-papiers est une première en France.
* {{date-|23 mai 2008}} : Des travailleuses étrangères en situation irrégulière de l'entreprise de nettoyage MA NET se mettent en grève. Isolées, des militants et membres d'associations forcent la CGT à les soutenir. Cette grève autonome de travailleuses étrangères en situation irrégulière est une première en France.


* [[28 mai]] [[2008]] : Une réunion de l'intersyndicale réunissant la CGT, Solidaires et plusieurs associations permet la mise en place d'un accord et d'un soutien avec la Coordination sans-papiers 75.
* {{date-|28 mai 2008}} : Une réunion de l'intersyndicale réunissant la CGT, Solidaires et plusieurs associations permet la mise en place d'un accord et d'un soutien avec la Coordination sans-papiers 75.


* [[2 juillet]] [[2008]] : Alors que la « troisième vague » promise ne semble pas avoir lieu, cent-vingt sans-papiers d'une des plus grosses agences d'intérim spécialisée dans le [[BTP]], MAN BTP, à Paris, se mettent en grève.
* {{date-|2 juillet 2008}} : Alors que la « troisième vague » promise ne semble pas avoir lieu, cent-vingt étrangers en situation irrégulière d'une des plus grosses agences d'[[intérim (travail)|intérim]] spécialisée dans le [[BTP]], MAN BTP, à Paris, se mettent en grève.


* [[23 juillet]] [[2008]] : La Coordination sans-papiers 75 dépose 53 dossiers de travailleurs supplémentaires, ce qui porte le total à 597 dossiers<ref> Voir le [http://bourse.occupee.free.fr/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=15&cntnt01returnid=15 site de l'occupation de la Bourse du travail]</ref>, ce qui est supérieur au nombre de dossiers déposés à Paris par la CGT et Droits devant dans le cadre de leur accord avec le ministère.
* {{date-|23 juillet 2008}} : La Coordination sans-papiers 75 dépose 53 dossiers de travailleurs supplémentaires, ce qui porte le total à 597 dossiers<ref> Voir le [http://bourse.occupee.free.fr/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=15&cntnt01returnid=15 site de l'occupation de la Bourse du travail]</ref>, ce qui est supérieur au nombre de dossiers déposés à Paris par la CGT et Droits devant ! dans le cadre de leur accord avec le ministère.


* [[1er août]] [[2008] : Une partie des responsables du Collectif des sans-papiers des Hauts-de-Seine (CSP92) décide de se retirer de l'occupation d'une église à [[Nanterre]] qui avait débuté le [[28 avril]]. D'après les contestataires, seules soixante convocations à la Préfecture ont été distribuées, uniquement à certains responsables ainsi qu'à des personnes n'ayant jamais participé à l'occupation, alors que quatre cent cinquante noms avaient été donnés. La scission a donné naissance à un nouveau collectif, « les oubliés de Saint-Paul », et occupe toujours les locaux paroissiaux sur invitation du curé.
* {{date-|1 août 2008}} : Une partie des responsables du Collectif des sans-papiers des Hauts-de-Seine (CSP92) décide de se retirer de l'occupation d'une église à [[Nanterre]] qui avait débuté le {{date-|28 avril}}. D'après les contestataires, seules soixante convocations à la Préfecture ont été distribuées, uniquement à certains responsables ainsi qu'à des personnes n'ayant jamais participé à l'occupation, alors que quatre cent cinquante noms avaient été donnés. La scission a donné naissance à un nouveau collectif, « les oubliés de Saint-Paul », et occupe toujours les locaux paroissiaux sur invitation du curé.


* [[9 août]] [[2008]] : Une réunion des collectifs de sans-papiers appelle à une grande manifestation unitaire le [[23 août]], pour célébrer les 12 ans de la fin de l'[[Église_Saint-Bernard_de_la_Chapelle#L'occupation_de_l'Église_en_1996|occupation de l'église Saint-Bernard]]. Treize collectifs de sans-papiers, ainsi que plusieurs délégués d'entreprises grévistes appellent à rejoindre le cortège.
* {{date-|9 août 2008}} : Une réunion des collectifs d'étrangers en situation irrégulière appelle à une grande manifestation unitaire le {{date-|23 août}}, pour célébrer les 12 ans de la fin de l'[[Mouvement des sans-papiers à Paris en 1996|occupation de l'église Saint-Bernard]]. Treize collectifs d'étrangers en situation irrégulière, ainsi que plusieurs délégués d'entreprises grévistes appellent à rejoindre le cortège.


* {{date-|23 août 2008}} : La manifestation anniversaire de l'occupation de l'église Saint-Bernard réunit 3000 personnes, selon le Quotidien des sans-papiers, près de 2000 selon Libération. L'Union départementale [[Confédération générale du travail|CGT]] de Paris appelle à la grève générale de tous les travailleurs étrangers en situation irrégulière au niveau national.
⚫
==Notes et références==
⚫
{{References | colonnes=2}}


* {{date-|17 septembre 2008}} : Des travailleurs étrangers en situation irrégulière du restaurant la [[Tour d'argent]] (Paris) se mettent en grève.
⚫
==Ressources externes==
⚫
* [http://www.monde-diplomatique.fr/2008/06/PIOT/15962 Délocalisés de l'intérieur], paru dans ''[[Le Monde diplomatique]]'', juin 2008


* {{date-|18 septembre 2008}} : La Coordination 75 des sans-papiers accuse, dans un communiqué, une partie de la direction de la CGT de collusions avec la [[Préfecture de Paris]] afin de bloquer les régularisations des occupants de la Bourse du travail.
==Liens externes==


⚫
== Notes et références ==
⚫
{{Références | colonnes=2}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Histoire de l'immigration en France]]
* [[Mouvement des sans-papiers à Paris en 1996]]
* [[Grèves des travailleurs étrangers en situation irrégulière en France en 2009]]
* [[Grèves des travailleurs étrangers en situation irrégulière en France en 2010]]

⚫
=== Liens externes ===
⚫
* [http://www.monde-diplomatique.fr/2008/06/PIOT/15962 Délocalisés de l'intérieur], paru dans ''[[Le Monde diplomatique]]'', {{date-|juin 2008}}
* [http://bourse.occupee.free.fr Site de l'occupation de la Bourse du travail]
* [http://bourse.occupee.free.fr Site de l'occupation de la Bourse du travail]
* [http://www.droitsdevant.org Site internet de l'association Droits devant!]
* [http://www.droitsdevant.org Site internet de l'association Droits devant !]
* [http://www.sanspapiers.info Site du Quotidien des sans-papiers]
* [http://www.sanspapiers.info Site du Quotidien des sans-papiers]


⚫
{{palette|Droit des étrangers}}
⚫
[[Catégorie:Conflit social]]
{{portail|syndicalisme}}
⚫
[[Catégorie:Droit des étrangers]]

[[Catégorie:Immigration]]
{{DEFAULTSORT:Greves des travailleurs etrangers en situation irreguliere en France en 2008}}
⚫
[[Catégorie:Grève en France]]
[[Catégorie:Droit des étrangers en France]]
[[Catégorie:Travail des étrangers en France]]

Dernière version du 2 novembre 2024 à 13:50

Cet article est une ébauche concernant la France et la société.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Le , la Confédération générale du travail et l'association Droits devant ! organisent et soutiennent conjointement des grèves de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans une vingtaine d'entreprises franciliennes. Le 20 mai, une « deuxième vague » de grèves avec piquet est lancée, portant le nombre d'entreprises affectées à cinquante-huit.

En parallèle, de nombreux mouvements autonomes ou soutenus par des associations, des collectifs ou des syndicats (Solidaires, CNT) se mettent en place. À Paris, trois collectifs de « sans-papiers » parisiens se rassemblent au sein de la Coordination sans-papiers 75 et occupent le l'annexe de la Bourse du travail afin de faire pression sur la CGT qu'ils accusent de « prendre en otage » le mouvement.

Immigrants illégaux devant la Bourse du Travail de Paris

Ces grèves font suite à la mise en place de la politique d'« immigration choisie » du gouvernement qui se traduit par une augmentation du nombre de contrôles d'identité, d'arrestations et d'expulsions. En , un décret interdisant l'emploi de travailleurs étrangers en situation irrégulière (déjà interdite depuis longtemps : la loi Pasqua de 1993 avait institué une double peine à cet égard) semble avoir été la cause de nombreux licenciements[1].

Une réunion de travail de la CGT fait mention du refus de lancer une « troisième vague » de grèves dans l'immédiat, bien que nombreux collectifs et délégués de travailleurs étrangers en situation irrégulière le réclament[2].

Ces grèves s'insèrent dans un contexte de protestation houleux à la suite de l'incendie du centre de rétention administrative de Vincennes dont la responsabilité partielle a été imputée au Réseau éducation sans frontières par le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre[3]. Le , des tentatives d'incendie ont lieu au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Des communiqués de presse des ministères de l'Immigration et de la Justice accusent des associations d'en être responsables. Une plainte est déposée quelques jours plus tard contre l'association SOS Soutien aux sans-papiers.

Chronologie

[modifier | modifier le code]
  •  : Quelque trois cents travailleurs étrangers en situation irrégulière occupent une vingtaine d'entreprises d'Île-de-France[1]
  •  : La Coordination sans-papiers 75 (CSP75), qui regroupe des collectifs des 11e, 18e et 19e arrondissements de Paris, débute l'occupation de l'annexe de la Bourse du travail rue Charlot. Près de deux cents étrangers en situation irrégulière sont présents ; ils seront rejoints jusqu'à atteindre entre 600 et 1000 personnes vivant dans les lieux. Ils accusent la CGT de ne pas vouloir soutenir les travailleurs isolés dans l'incapacité de tenir des piquets de grève sur leur lieu de travail[4]
  •  : La CGT et Droits devant ! lancent la « deuxième vague » de grèves.
  •  : Des travailleuses étrangères en situation irrégulière de l'entreprise de nettoyage MA NET se mettent en grève. Isolées, des militants et membres d'associations forcent la CGT à les soutenir. Cette grève autonome de travailleuses étrangères en situation irrégulière est une première en France.
  •  : Une réunion de l'intersyndicale réunissant la CGT, Solidaires et plusieurs associations permet la mise en place d'un accord et d'un soutien avec la Coordination sans-papiers 75.
  •  : Alors que la « troisième vague » promise ne semble pas avoir lieu, cent-vingt étrangers en situation irrégulière d'une des plus grosses agences d'intérim spécialisée dans le BTP, MAN BTP, à Paris, se mettent en grève.
  •  : La Coordination sans-papiers 75 dépose 53 dossiers de travailleurs supplémentaires, ce qui porte le total à 597 dossiers[5], ce qui est supérieur au nombre de dossiers déposés à Paris par la CGT et Droits devant ! dans le cadre de leur accord avec le ministère.
  •  : Une partie des responsables du Collectif des sans-papiers des Hauts-de-Seine (CSP92) décide de se retirer de l'occupation d'une église à Nanterre qui avait débuté le . D'après les contestataires, seules soixante convocations à la Préfecture ont été distribuées, uniquement à certains responsables ainsi qu'à des personnes n'ayant jamais participé à l'occupation, alors que quatre cent cinquante noms avaient été donnés. La scission a donné naissance à un nouveau collectif, « les oubliés de Saint-Paul », et occupe toujours les locaux paroissiaux sur invitation du curé.
  •  : Une réunion des collectifs d'étrangers en situation irrégulière appelle à une grande manifestation unitaire le , pour célébrer les 12 ans de la fin de l'occupation de l'église Saint-Bernard. Treize collectifs d'étrangers en situation irrégulière, ainsi que plusieurs délégués d'entreprises grévistes appellent à rejoindre le cortège.
  •  : La manifestation anniversaire de l'occupation de l'église Saint-Bernard réunit 3000 personnes, selon le Quotidien des sans-papiers, près de 2000 selon Libération. L'Union départementale CGT de Paris appelle à la grève générale de tous les travailleurs étrangers en situation irrégulière au niveau national.
  •  : Des travailleurs étrangers en situation irrégulière du restaurant la Tour d'argent (Paris) se mettent en grève.
  •  : La Coordination 75 des sans-papiers accuse, dans un communiqué, une partie de la direction de la CGT de collusions avec la Préfecture de Paris afin de bloquer les régularisations des occupants de la Bourse du travail.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a et b Grève concertée de travailleurs sans-papiers, pour la première fois en France, 20 minutes, 15 avril 2008.
  2. ↑ Grève des sans-papiers CGT : Pas de 3e vague !
  3. ↑ Incendie de Vincennes: l'UMP s'en prend à RESF, Nouvel Obs et AP, 23 juin 2008
  4. ↑ Sans-papiers : « La CGT a pris le mouvement en otage », Libération, 2 mai 2008
  5. ↑ Voir le site de l'occupation de la Bourse du travail

Voir aussi

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
v · m
Généralités
Statuts
Vie
Éloignement
Centres de rétention administrative en France
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Grèves_des_travailleurs_étrangers_en_situation_irrégulière_en_France_en_2008&oldid=219959408 ».