[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

« Grégoire IX » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Fides 9 (discuter | contributions)
m Correction d'erreur (nom de religieux)
GardeSuisse (discuter | contributions)
Ligne 35 : Ligne 35 :
Une lettre du pape Grégoire IX du {{date|2 juillet 1233}}, permet de préciser les abbayes : diocèses de : [[Bourges]] ([[abbaye Saint-Satur]] et [[abbaye Saint-Ambroix]]), [[Sens (Yonne)|Sens]] ([[abbaye du Jard]]), [[Meaux]] ([[Collège de Juilly|Abbaye de Juilly]]), Arras ([[abbaye Notre-Dame d'Eaucourt]]), [[Orléans]] ([[Église Saint-Euverte d'Orléans|abbaye Saint-Euverte d'Orléans]]), [[Senlis (Oise)]] ([[Abbaye Saint-Vincent de Senlis|abbaye Saint-Vincent]] et [[abbaye de la Victoire]]), [[Noyon]] ([[Abbaye Saint-Barthélemy de Noyon|Abbaye Saint-Barthélémy]]), [[Rouen]] ([[Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent d'Eu|abbaye Notre-Dame d'Eu]]), [[Cambrai]] ([[Abbaye de Cantimpré|abbaye Notre-Dame de Cantimpré]]), mais aussi à [[Sancerre]], en Italie, au Danemark et même en Angleterre<ref>Citée dans André Vauchez et Cécile Caby (Dir.), ''L'histoire des moines, chanoines et religieux au Moyen Âge'', Brépols, 2003, {{p.|226}}.</ref>.
Une lettre du pape Grégoire IX du {{date|2 juillet 1233}}, permet de préciser les abbayes : diocèses de : [[Bourges]] ([[abbaye Saint-Satur]] et [[abbaye Saint-Ambroix]]), [[Sens (Yonne)|Sens]] ([[abbaye du Jard]]), [[Meaux]] ([[Collège de Juilly|Abbaye de Juilly]]), Arras ([[abbaye Notre-Dame d'Eaucourt]]), [[Orléans]] ([[Église Saint-Euverte d'Orléans|abbaye Saint-Euverte d'Orléans]]), [[Senlis (Oise)]] ([[Abbaye Saint-Vincent de Senlis|abbaye Saint-Vincent]] et [[abbaye de la Victoire]]), [[Noyon]] ([[Abbaye Saint-Barthélemy de Noyon|Abbaye Saint-Barthélémy]]), [[Rouen]] ([[Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent d'Eu|abbaye Notre-Dame d'Eu]]), [[Cambrai]] ([[Abbaye de Cantimpré|abbaye Notre-Dame de Cantimpré]]), mais aussi à [[Sancerre]], en Italie, au Danemark et même en Angleterre<ref>Citée dans André Vauchez et Cécile Caby (Dir.), ''L'histoire des moines, chanoines et religieux au Moyen Âge'', Brépols, 2003, {{p.|226}}.</ref>.


Les hostilités entre l'Empereur et le pape reprirent ensuite et le Pape renouvela une excommunication en [[1239]], ce qui déclencha une nouvelle guerre dont {{souverain-|Grégoire IX}} ne vit pas la fin puisqu'il mourut le {{date-|22 août 1241}}.
Les hostilités entre l'Empereur et le pape reprirent ensuite et le Pape renouvela une [[excommunication]] en [[1239]], ce qui déclencha une nouvelle guerre dont {{souverain-|Grégoire IX}} ne vit pas la fin puisqu'il mourut le {{date-|22 août 1241}}.


Le pape, qui avait été un avocat érudit, fit réunir en [[1234]] la ''Nova Compilatio Decretalium'' (Nouvelle compilation des [[décrétale]]s). C'est également lui qui organisa la [[canonisation]] de [[sainte Élisabeth de Hongrie]], [[Dominique de Guzmán]], [[Antoine de Padoue]], et [[François d'Assise]], qu'il avait personnellement connus. Enfin, il institua l'[[Inquisition]] en [[1231]], et en confia l'exécution aux frères mendiants ([[franciscains]] et [[dominicains]]). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d'effectifs suffisant, l'Inquisition devra s'appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs<ref>référence, citation ou lien.</ref>. À la demande de son inquisiteur exerçant en [[Allemagne]] [[Conrad de Marbourg]], il édicta en [[1233]] la première bulle de l’histoire contre les {{refnec|sorcières}}, ''[[Vox in Rama]]'' en décrivant le [[Sabbat (sorcellerie)|sabbat des sorciers]] et leur culte du diable<ref>{{ouvrage|prénom1=Colette|nom1=Arnould|titre=Histoire de la sorcellerie
Le pape, qui avait été un avocat érudit, fit réunir en [[1234]] la ''Nova Compilatio Decretalium'' (Nouvelle compilation des [[décrétale]]s). C'est également lui qui organisa la [[canonisation]] de [[sainte Élisabeth de Hongrie]], [[Dominique de Guzmán]], [[Antoine de Padoue]], et [[François d'Assise]], qu'il avait personnellement connus. Enfin, il institua l'[[Inquisition]] en [[1231]], et en confia l'exécution aux frères mendiants ([[franciscains]] et [[dominicains]]). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d'effectifs suffisant, l'[[Inquisition]] devra s'appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs<ref>référence, citation ou lien.</ref>. À la demande de son inquisiteur exerçant en [[Allemagne]] [[Conrad de Marbourg]], il édicta en [[1233]] la première bulle de l’histoire contre les {{refnec|sorcières}}, ''[[Vox in Rama]]'' en décrivant le [[Sabbat (sorcellerie)|sabbat des sorciers]] et leur culte du diable<ref>{{ouvrage|prénom1=Colette|nom1=Arnould|titre=Histoire de la sorcellerie
|éditeur=Tallandier|jour=19|mois=mars|année=2009|pages totales=494|passage=27|isbn=2847345655|consulté le=20 juillet 2010}}.</ref>. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat, comme le crapaud, comme une incarnation du [[Diable]]<ref>{{ouvrage|titre=Histoire de la sorcellerie en Occident|auteur=Colette Arnould|éditeur=Tallandier|année=1992|passage=170}}.</ref>{{Référence nécessaire|date=19 mars 2017}} et déclare que toute personne abritant un chat noir risque le bûcher.{{Référence nécessaire|date=19 mars 2017}}
|éditeur=Tallandier|jour=19|mois=mars|année=2009|pages totales=494|passage=27|isbn=2847345655|consulté le=20 juillet 2010}}.</ref>. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat, comme le crapaud, comme une incarnation du [[Diable]]<ref>{{ouvrage|titre=Histoire de la sorcellerie en Occident|auteur=Colette Arnould|éditeur=Tallandier|année=1992|passage=170}}.</ref>{{Référence nécessaire|date=19 mars 2017}} et déclare que toute personne abritant un chat noir risque le [[Bûcher|bûcher]].{{Référence nécessaire|date=19 mars 2017}}


À l'occasion d'émeutes en France, « Grégoire IX est contraint de protéger les Juifs de France par la bulle ''Etsi judaeocum''<ref>Alain Peyrefitte, ''La Société de confiance'' ([https://books.google.fr/books?id=X6s-DAAAQBAJ&pg=PP35&dq=Etsi+Judaeorum& en ligne]).</ref>{{,}}<ref name="JVL">{{en}}[http://www.jewishvirtuallibrary.org/gregory JewishVirtualLibrary en ligne].</ref> », mais par une autre bulle de 1239, ''Si vera sunt'', il ordonne la saisie et l'examen de la littérature juive, préludant aux autodafés de grandes quantités de Talmud entre les {{sp-|XIII|et|XVI|s}}<ref>{{en}} [http://www.jewishvirtuallibrary.org/papal-bulls Bulles papales] sur [http://www.jewishvirtuallibrary.org/ ''Jewish Virtual Library''].</ref> ; antérieurement il avait accordé aux Croisés contre Albi un moratoire sur leurs dettes à des Juifs, et il est intervenu plusieurs fois contre les Juifs de Hongrie, Castille, Portugal, réactivant des décrets discriminatoires contre eux<ref>{{en}} [[Encyclopaedia Judaica]], vol. 8, p. 85.</ref>{{,}}<ref name="JVL" />.
À l'occasion d'émeutes en France, « Grégoire IX est contraint de protéger les Juifs de France par la bulle ''Etsi judaeocum''<ref>Alain Peyrefitte, ''La Société de confiance'' ([https://books.google.fr/books?id=X6s-DAAAQBAJ&pg=PP35&dq=Etsi+Judaeorum& en ligne]).</ref>{{,}}<ref name="JVL">{{en}}[http://www.jewishvirtuallibrary.org/gregory JewishVirtualLibrary en ligne].</ref> », mais par une autre bulle de 1239, ''Si vera sunt'', il ordonne la saisie et l'examen de la littérature juive, préludant aux autodafés de grandes quantités de Talmud entre les {{sp-|XIII|et|XVI|s}}<ref>{{en}} [http://www.jewishvirtuallibrary.org/papal-bulls Bulles papales] sur [http://www.jewishvirtuallibrary.org/ ''Jewish Virtual Library''].</ref> ; antérieurement il avait accordé aux Croisés contre Albi un moratoire sur leurs dettes à des Juifs, et il est intervenu plusieurs fois contre les Juifs de Hongrie, Castille, Portugal, réactivant des décrets discriminatoires contre eux<ref>{{en}} [[Encyclopaedia Judaica]], vol. 8, p. 85.</ref>{{,}}<ref name="JVL" />.

Version du 28 mai 2020 à 11:22

Grégoire IX
Image illustrative de l’article Grégoire IX
Biographie
Nom de naissance Ugolino di Conti
Naissance c. 1145
Anagni
Père Tristeno Conti di Segni (d)
Ordre religieux Ordre des Frères mineurs de saint François
Décès (à 96 ans)
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
(14 ans, 5 mois et 3 jours)

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Grégoire IX, né Ugolino de Anagni ou Hugolin d'Anagni (c. 1145 – ), fut le 178e pape de l’Église catholique de 1227 à 1241. Successeur d'Honorius III, il hérite des traditions de Grégoire VII et de son cousin Innocent III. Son pontificat est marqué par un intense travail de codification, la création de l'Inquisition, ainsi que par des conflits avec l'empereur du Saint-Empire et avec les rois de France et d'Angleterre, mais aussi avec la population de Rome.

Histoire et tradition

Grégoire IX puis Innocent IV reprennent les théories théocratiques d’Innocent III, son cousin, justifiant la souveraineté absolue du pape par la fausse donation de Constantin, le transfert du pouvoir impérial d’Orient vers l’Occident, la consécration par laquelle seul le pape fait l’empereur, ou encore la théorie des deux glaives.

L'un des premiers actes du pape Grégoire IX fut de suspendre l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, pour son retard à entreprendre la sixième croisade. La suspension fut suivie par la première excommunication prononcée en 1227 en la cathédrale d'Anagni[1] et des menaces de déposition après que Frédéric II se fut plaint de ce traitement auprès des autres souverains. L'empereur tenta une invasion des États pontificaux en 1228 mais elle échoua et il fut contraint d'implorer l'absolution ainsi que la levée de l'excommunication.

Le , Grégoire IX publia la bulle Parens Scientiarum Universitas, qui traite des privilèges et des interdits concernant les universitaires.

Les Romains se soulevèrent contre le pape après cette période et il dut s'exiler à Anagni et demander l'aide de Frédéric II contre les citoyens de la Ville éternelle en 1232.

Une lettre du pape Grégoire IX du , permet de préciser les abbayes : diocèses de : Bourges (abbaye Saint-Satur et abbaye Saint-Ambroix), Sens (abbaye du Jard), Meaux (Abbaye de Juilly), Arras (abbaye Notre-Dame d'Eaucourt), Orléans (abbaye Saint-Euverte d'Orléans), Senlis (Oise) (abbaye Saint-Vincent et abbaye de la Victoire), Noyon (Abbaye Saint-Barthélémy), Rouen (abbaye Notre-Dame d'Eu), Cambrai (abbaye Notre-Dame de Cantimpré), mais aussi à Sancerre, en Italie, au Danemark et même en Angleterre[2].

Les hostilités entre l'Empereur et le pape reprirent ensuite et le Pape renouvela une excommunication en 1239, ce qui déclencha une nouvelle guerre dont Grégoire IX ne vit pas la fin puisqu'il mourut le .

Le pape, qui avait été un avocat érudit, fit réunir en 1234 la Nova Compilatio Decretalium (Nouvelle compilation des décrétales). C'est également lui qui organisa la canonisation de sainte Élisabeth de Hongrie, Dominique de Guzmán, Antoine de Padoue, et François d'Assise, qu'il avait personnellement connus. Enfin, il institua l'Inquisition en 1231, et en confia l'exécution aux frères mendiants (franciscains et dominicains). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d'effectifs suffisant, l'Inquisition devra s'appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs[3]. À la demande de son inquisiteur exerçant en Allemagne Conrad de Marbourg, il édicta en 1233 la première bulle de l’histoire contre les sorcières[réf. nécessaire], Vox in Rama en décrivant le sabbat des sorciers et leur culte du diable[4]. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat, comme le crapaud, comme une incarnation du Diable[5][réf. nécessaire] et déclare que toute personne abritant un chat noir risque le bûcher.[réf. nécessaire]

À l'occasion d'émeutes en France, « Grégoire IX est contraint de protéger les Juifs de France par la bulle Etsi judaeocum[6],[7] », mais par une autre bulle de 1239, Si vera sunt, il ordonne la saisie et l'examen de la littérature juive, préludant aux autodafés de grandes quantités de Talmud entre les XIIIe et XVIe siècles[8] ; antérieurement il avait accordé aux Croisés contre Albi un moratoire sur leurs dettes à des Juifs, et il est intervenu plusieurs fois contre les Juifs de Hongrie, Castille, Portugal, réactivant des décrets discriminatoires contre eux[9],[7].

Bulles

(liste non exhaustive)

  • 1227 - bulle du , signée de treize cardinaux, et faisant défense à quiconque de troubler la paix des moines de la chartreuse Notre-Dame d'Apponay, sous peine d'excommunication et d'être déchus de toutes charges, dignités, etc.[10]
  • 1231 - Parens Scientiarum Universitas, privilèges et interdits concernant les universitaires.
  • 1233 - Vox in Rama, première bulle contre la sorcellerie.
  • 1234 - Rex pacificus (promulgation du Liber extra ou Liber decretalium, second élément, après le Décret de Gratien, du Corpus iuris canonici). pensant les monastères de l'ordre de Cîteaux de payer aucune redevance sous prétexte de patronage, advocatie, ou garde-gardienne, et défend aux évêques de se mêler des élections, installations, punitions, dépositions, des abbés et abbesses[11]
  • 1236 - bulle avec sceau accordant dérogation concernant les offices à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun (Archives municipales d'Autun)[12].

Dans la littérature

Il est identifié à Avis Ostiensis dans la prophétie de saint Malachie.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Stéphane Muzelle, 100 fiches d'histoire du Moyen Âge. Paris : Bréal, 2004, p. 138.
  1. Entre gloire curiale et vie commune : le chapitre cathédral d'Anagni au XIIIe siècle, Pascal Montaubin, Mélanges de l'École française de Rome, no 109-2, 1997, p. 303-442.
  2. Citée dans André Vauchez et Cécile Caby (Dir.), L'histoire des moines, chanoines et religieux au Moyen Âge, Brépols, 2003, p. 226.
  3. référence, citation ou lien.
  4. Colette Arnould, Histoire de la sorcellerie, Tallandier, , 494 p. (ISBN 2847345655), p. 27.
  5. Colette Arnould, Histoire de la sorcellerie en Occident, Tallandier, , p. 170.
  6. Alain Peyrefitte, La Société de confiance (en ligne).
  7. a et b (en)JewishVirtualLibrary en ligne.
  8. (en) Bulles papales sur Jewish Virtual Library.
  9. (en) Encyclopaedia Judaica, vol. 8, p. 85.
  10. Abbé Jacques-François Baudiau, Le Morvand, Nevers, 1865 ; 3e éd. Guénégaud, Paris, 1965, 3 vol., t. I, p. 466.
  11. Berthault, l'Abbaye du Pont-aux-Dames, Paris-Meaux, 1878, p.111.
  12. Citée dans les notes de la Charte 87 du Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun.