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{{Japonais|'''''{{Langue|en|Interstella 5555: The Story of the Secret Star System}}'''''<ref group="note">Stylisé « ''Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem'' ».</ref>|インターステラ5555|Intāsutera fō faibu|}}, est un [[animation japonaise|film d'animation]] [[Cinéma français|franco]]-[[cinéma japonais|japonais]] musical de [[film de science-fiction|science-fiction]], sans dialogue, réalisé par [[Kazuhisa Takenouchi]] et par le studio [[Toei Animation]], et sorti en [[2003 au cinéma|2003]]. |
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Il allie le graphisme de [[Leiji Matsumoto]], dessinateur d’''[[Albator]]'' et la musique intégrale de l’album ''[[Discovery (album de Daft Punk)|Discovery]]'' du groupe [[Daft Punk]]. Il relate l'histoire d'un groupe de musiciens extraterrestres enlevés qui deviennent des stars sur Terre, puis tentent de retrouver leurs souvenirs et leur liberté. |
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== Synopsis == |
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Durant l'un de leurs concerts sur leur planète natale (chanson « [[One More Time (chanson de Daft Punk)|One More Time]] »), quatre musiciens extra-terrestres à la peau bleue (Octave, chanteur et joueur de synthétiseur ; Arpegius, guitariste ; Stella, bassiste et Baryl, batteur) sont enlevés par un commando d'élite venu d'outre-espace qui repart aussitôt dans un vaisseau spatial (chanson « [[Aerodynamic]] »). L'équipe de surveillance, débordée, a le temps d'envoyer ''in extremis'' un message d'alerte à un pilote, Shep, qui semble ami du groupe. Shep est endormi dans son vaisseau et rêve de Stella dont il est secrètement amoureux : réveillé en sursaut, il se lance à la poursuite des ravisseurs et suit leur vaisseau à travers un [[trou de ver]] jusque sur Terre, où il s'écrase (chanson « [[Digital Love]] »). Ramenés sur [[Terre]] dans le plus grand secret, les quatre musiciens sont transformés en humains à l'aide d'une machinerie complexe (chanson « [[Harder, Better, Faster, Stronger]] »). Sous la direction d'un mystérieux imprésario aux cheveux gris, ils deviennent des stars planétaires au sein du groupe ''The Crescendolls'' (chanson « Crescendolls »). Mais cette célébrité a un prix : ils sont contrôlés psychologiquement par leur imprésario, les privant ainsi de tout souvenir et de tout sentiment. Surmenés, ils sont épuisés et strictement contrôlés par les vigiles de leur imprésario. Pendant ce temps, Shep parvient jusqu'à la ville où résident les Crescendolls et découvre ce qui leur est arrivé (chanson « Nightvision »). |
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Quatre musiciens (Octave, chanteur et joueur de synthétiseur ; Arpegius, guitariste ; Stella, bassiste et Baryl, batteur) sont enlevés durant l'un de leurs concerts sur leur planète natale. |
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Au cours d'un concert, Shep fait irruption sur scène à l'aide d'un propulseur dorsal puis désactive le conditionnement technologique de trois d'entre eux avec son équipement électronique portatif. Mais Stella est retenue par leur imprésario tandis que Shep est blessé au ventre par un vigile qui s'avère être un androïde (chanson « Superheroes »). Shep a le temps de conduire les autres à l'abri. Peu après, les trois musiciens déjà libres parviennent à libérer Stella au cours de la cérémonie des disques d'or dont le comte est déclaré vainqueur (chanson « High Life »). Conduite dans le repaire secret du groupe, Stella découvre Shep mortellement blessé. Il a le temps de révéler aux quatre musiciens leur véritable identité et d'avouer ses sentiments à Stella (chanson « [[Something About Us]] »). Il meurt ensuite de sa blessure. Affligés, les Crescendolls emportent le corps loin dans la campagne et l'enterrent au pied d'un grand arbre. Ils se rendent alors à Darkwood, un manoir de montagne que Shep leur a indiqué (chanson « Voyager »). |
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Ramenés sur [[Terre]] puis transformés en humains, ils deviennent des stars planétaires au sein du groupe ''Crescendolls''. |
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Là, ils découvrent la raison de leur enlèvement : leur ravisseur n'est autre que le Comte de Darkwood, un sorcier qui, depuis des siècles, kidnappe des chanteurs et groupes extraterrestres et les transforme en humains. Son but est d'accumuler des disques d'or, qu'il récupère pour alimenter une sinistre machinerie. Au {{5555e}} disque, il aura le pouvoir de réaliser son sinistre dessein : conquérir l'univers. De nouveau capturés par le Comte de Darkwood et ses acolytes, les Crescendolls découvrent l'existence de toute une secte vénérant Darkwood. Celui-ci s'empare de Stella et tente de l'intégrer à sa machine pour accomplir le rituel final de son plan. Mais le reste du groupe se rebelle, vient à bout des vigiles robotiques de Darkwood et sauve Stella. Le Comte tombe dans la faille volcanique qui s'ouvre sous le manoir en cherchant à retenir son ultime disque d'or (chanson « Veridis Quo »). Les Crescendolls s'échappent à temps et se mettent en devoir de s'infiltrer dans leur maison de production de nuit afin d'y récupérer les disques-mémoires sur lesquels leurs souvenirs volés sont enregistrés. Au cours d'un incident avec un vigile, Octave reçoit une décharge de tazer et fait un malaise qui lui fait reprendre sa véritable apparence (chanson « Short Circuit »). L'information remonte au producteur qui, bouleversé, lance une enquête. La vérité au sujet de l'identité des Crescendolls et des manipulations du comte de Darkwood finit par éclater au grand jour. Plus honnête que Darkwood, leur producteur fait soigner les quatre musiciens, qui retrouvent leur apparence et leurs souvenirs. Il s'adresse ensuite à l'organisation internationale des nations qui monte une expédition spatiale afin de permettre aux musiciens de rentrer chez eux (chanson « [[Face to Face (chanson de Daft Punk)|Face to Face]] »). Durant leur voyage, ils sont attaqués par l'esprit de Darkwood qui les a suivi. Mais celui de Shep intervient et parvient à les libérer. De retour sur sa planète natale, le groupe donne un concert qui est retransmis sur Terre avec un succès toujours aussi phénoménal. Les quatre amis font dresser une statue à Shep, qui a donné sa vie pour sauver les leurs (chanson « Too Long »). Le générique de fin du film défile sur un remix d'« Aerodynamic ». |
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Mais cette célébrité a un prix : ils sont contrôlés psychologiquement par le maléfique ''Earl de Darkwood'', les privant ainsi de tout souvenir et de tout sentiment. |
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Avec l'aide de Shep, un extraterrestre fan du groupe et amoureux de Stella, ils réussissent à se libérer de l'emprise de leur ravisseur et découvrent la raison de leur enlèvement : leur kidnappeur a l'intention de conquérir l'univers en utilisant les chanteurs et groupes extraterrestres pour gagner des disques d'or. Au {{5555e}} disque, il aura le pouvoir de réaliser son sinistre dessein. |
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== Fiche technique == |
== Fiche technique == |
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* Titre original : ''Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem'' |
* Titre original : ''{{lang|en|Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem}}'' |
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* Titre japonais : インターステラ5555 Intāsutera |
* Titre japonais : {{lang|ja|インターステラ5555}} ''{{lang|ja-Latn|Intāsutera fō faibu}}'' |
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* Titre français : ''Interstella 5555'' |
* Titre français : ''Interstella 5555'' |
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* Réalisation : [[Kazuhisa Takenouchi]] |
* Réalisation : [[Kazuhisa Takenouchi]] |
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* Scénario : [[Thomas Bangalter]], [[Guy-Manuel de Homem-Christo]] et |
* Scénario : [[Thomas Bangalter]], [[Guy-Manuel de Homem-Christo]] et Cédric Hervet |
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* Musique : [[Daft Punk]] <small>(avec la participation de [[Romanthony]], [[DJ Sneak]], [[Todd Edwards]])</small> |
* Musique : [[Daft Punk]] <small>(avec la participation de [[Romanthony]], [[DJ Sneak]], [[Todd Edwards]])</small> |
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* Superviseur et dirigeant : Leiji Matsumoto |
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* Directeur artistique : [[Hiroshi Katou]] |
* Directeur artistique : [[Hiroshi Katou]] |
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* Photographie : [[Fumio Hirokawa]] et [[Haruhiko Ishikawa]] |
* Photographie : [[Fumio Hirokawa]] et [[Haruhiko Ishikawa]] |
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* Sociétés de production : Daft Life Ltd. Co. et [[Tōei animation]] |
* Sociétés de production : Daft Life Ltd. Co. et [[Tōei animation]] |
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* Sociétés de distribution : |
* Sociétés de distribution : |
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** {{France}} : [[BAC Films]] <small>(cinéma)</small> |
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** {{Japon}} : Comstock <small>(cinéma)</small> |
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** {{Monde}} : [[Virgin Records|Virgin Music]] (DVD) |
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* Genre : [[animation (audiovisuel)|animation]] |
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* Genre : |
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* Format : |
* Format : couleur et noir et blanc - [[1.33:1]] - Son : [[Dolby|Dolby SR]] / [[Digital Theater System|DTS]] |
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* Durée : 68 minutes |
* Durée : 68 minutes |
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* Dates de sortie<ref>{{imdb titre|id=0368667|sous-page=releaseinfo|titre=Dates de sortie}}</ref> : |
* Dates de sortie<ref>{{imdb titre|id=0368667|sous-page=releaseinfo|titre=Dates de sortie}}.</ref> : |
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** {{France}} : {{date|18|mai|2003|au cinéma}} <small>([[Festival de Cannes 2003]] : séance spéciale à la [[Quinzaine des réalisateurs]]<ref>[http://www.allocine.fr/film/fichefilm-52631/secrets-tournage/ Secrets de tournage] - [[Allociné]].</ref>)</small> |
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** {{France}} : {{date|28|mai|2003|au cinéma}} |
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** {{Japon}} : {{date|26|juillet|2003|au cinéma}} |
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** {{Belgique}} : {{date|24|septembre|2003|au cinéma}} |
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== Production == |
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L'idée du film est conçue par le groupe musical français [[Daft Punk]] pendant les sessions d'enregistrement de son deuxième album, ''[[Discovery (album de Daft Punk)|Discovery]]''. Avec l'aide de Cédric Hervet, le groupe conçoit un scénario de film croisant le monde de l'industrie du disque et des éléments de [[science-fiction]]. Ils entrent alors en contact avec [[Leiji Matsumoto]], dont ils apprécient le travail depuis longtemps ; ce dernier accepte de superviser la conception graphique du film. La réalisation est confiée à Kazuhisa Takenouchi. Emmanuel de Buretel en est le producteur délégué. L'animation est produite par le studio [[Toei Animation]]. Shinji Shimizu dirige la production de l'animation. La production commence en {{date-|octobre 2000}} et se termine en {{date-|avril 2003}}<ref name="LivretDVD">Livret du DVD d’''Interstella 5555'', 2003.</ref>. Le film coûte environ 4 millions de dollars<ref>Eric Ducker, "The Creators", [http://www.thefader.com/2007/07/03/the-fader-issue-47-free-download/ ''The Fader'', n°47], 2007, {{p.}}115. Page consultée le 29 juillet 2019.</ref>. |
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=== Univers visuel === |
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Le film utilise la technique du [[dessin animé]] en deux dimensions typique des films et séries d'animation japonaises de l'époque. [[Leiji Matsumoto]], dessinateur du manga ''[[Capitaine Albator|Albator]]'' , est le superviseur des effets visuels du film, d'où une certaine parenté entre le ''[[character design]]'' des personnages du film et de son manga<ref name="LivretDVD"/>. |
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=== Bande-son === |
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Le film ne contient délibérément aucun dialogue et comprend très peu de bruitages. Toute la place est laissée à la musique de l'album ''[[Discovery (album de Daft Punk)|Discovery]]'' de [[Daft Punk]]. |
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== Accueil critique == |
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La BBC livre une critique élogieuse du film avec quatre étoiles sur cinq<ref>[http://www.bbc.co.uk/films/2003/10/13/interstella_5555_the_5tory_of_the_5ecret_5tar_5system_2003_review.shtml Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5system (2003)], critique par Jamie Russell sur la BBC le 13 octobre 2003. Page consultée le 29 juillet 2019.</ref>, évoquant {{citation|une splendeur visuelle et auditive de proportions intergalactiques}}<ref>{{citation étrangère|langue=en|visual and aural treat of intergalactic proportions}}</ref>. Il apprécie la reprise des codes visuels des dessins animés des années 1970 et à l'esthétique de pochettes d'albums comme ''[[Out of the Blue (album)|Out of the Blue]]'' d'[[Electric Light Orchestra]], la nostalgie qui s'en dégage, ainsi que l'atmosphère psychédélique de l'univers visuel et de l'intrigue. La synchronisation entre animation et musique lui paraît également réussie. Il estime que le résultat est à ne pas manquer, ni pour les amateurs d'animation japonaise, ni pour ceux de [[Daft Punk]]. Peu convaincue, la revue ''Empire'' donne quant à elle deux étoiles sur cinq au film ; tout en reconnaissant l'humour des références au monde de la pop et en indiquant que le film conviendra aux fans de la musique de ''Daft Punk'', le critique estime que les graphismes et l'intrigue rappellent un dessin animé pour enfants de seconde catégorie des années 1970, façon ''[[La Bataille des planètes]]'' et l'absence de correspondance entre la musique et les rebondissements montrés à l'écran<ref>[https://web.archive.org/web/20121019052209/http://www.empireonline.com/reviews/ReviewComplete.asp?FID=9446 Interstella 5555], critique par Nick Dawson dans ''Empire'' (sans date : 2003 ?). Page conservée sur l'Internet Archive dans son état du 19 octobre 2012. Page consultée le 29 juillet 2019.</ref>{{,}}<ref>{{citation étrangère|lang=en| second-rate, Battle Of The Planets-style '70s kids TV}}</ref>. |
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En France, ''[[Les Inrockuptibles]]'' apprécie {{citation|un rêve d'enfant bourré d'idées et d'émotions}}<ref name="CritPresseAC">[http://www.allocine.fr/film/fichefilm-52631/critiques/presse/ Page des critiques de presse du film] sur Allociné. Page consultée le 29 juillet 2019.</ref>. ''[[Le Monde]]'' évoque<ref name="CritPresseAC"/> {{citation|un film-clip, nostalgique et joyeux, parfois un peu longuet}}. |
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Dans un livre sur l'animation japonaise paru une quinzaine d'années après la sortie du film<ref>Pinon et Bunel (2017), {{p.}}169.</ref>, Matthieu Pinon et Philippe Bunel évoquent le projet comme {{citation|la globalisation de l'animation japonaise dans toute sa splendeur}} et le rapprochent du clip ''[[On Your Mark]]'' réalisé par [[Hayao Miyazaki]] et produit par le [[studio Ghibli]] sur une chanson du duo rock japonais [[Chage and Aska]] en 1995. |
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== Autour du film == |
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La version DVD du film contient de nombreux bonus dont une version Karaoke du film. Afin de promouvoir la sortie du film, un jeu de cartes à collectionner devait être mis en vente dans le commerce. Le projet sera finalement abandonné même si certaines de ces cartes referont surfaces sur les plateformes de ventes aux enchères à plusieurs centaines d'euros<ref>{{Lien web |nom=kuma-senpai |titre=Interstella 5555 trading cards unreleased |url=http://www.reddit.com/r/DaftPunk/comments/6cfq8d/interstella_5555_trading_cards_unreleased/ |site=r/DaftPunk |date=2017-05-21 |consulté le=2024-06-05}}.</ref>. |
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Le 22 février 2024, trois ans jour pour jour après la séparation du groupe [[Daft Punk]], le film est rediffusé en direct depuis la chaîne [[Twitch]] du groupe<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Daft Punk : “Interstella 5555” diffusé gratuitement sur Twitch, trois ans après leur séparation {{!}} Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/musique/daft-punk-interstella-5555-diffuse-gratuitement-sur-twitch-un-an-apres-leur-separation-610654-23-02-2024/ |site=lesinrocks.com |consulté le=2024-06-05}}.</ref>{{,}}<ref name="Daft Punk to Livestream Its 2003 Film Interstella 5555 in Honor of Daft Punk Day">{{Lien web|langue=en|auteur=Katie Bain|url=https://www.billboard.com/music/music-news/daft-punk-interstella-5555-livestream-daft-punk-day-february-22-1235612660/|titre=Daft Punk to Livestream Its 2003 Film 'Interstella 5555' in Honor of Daft Punk Day|site=Billboard.com|date=22 février 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="Daft Punk to Stream Interstella 5555, Their Discovery Companion Movie, Tonight">{{Lien web|langue=en|auteur=Jazz Monroe|url=https://pitchfork.com/news/daft-punk-to-stream-interstella-5555-their-discovery-companion-movie-tonight/|titre=Daft Punk to Stream Interstella 5555, Their Discovery Companion Movie, Tonight|site=Pitchfork.com|date=22 février 2024}}.</ref>. Le long métrage est par la suite projeté en version [[4K]] remasterisée à l'[[UGC Normandie]] à [[Paris]] le 3 juin avant leur fermeture et au [[Festival du film de Tribeca|festival Tribeca]] à [[New York]] le 14 juin<ref name="Daft Punk's iconic Insterstella 5555 film is screening for the first time in North America">{{Lien web|langue=en|auteur=Jason Heffler|url=https://edm.com/news/daft-punk-interstella-5555-film-screening-first-time-north-america|titre=Daft Punk's iconic "Insterstella 5555" film is screening for the first time in North America|site=EDM.com|date=01-05-2024}}.</ref>{{,}}<ref name="Daft Punk reveals additional viewing of Interstella 5555 4K Remaster in Paris">{{Lien web|langue=en|auteur=|url=https://weraveyou.com/2024/05/daft-punk-interstella-5555-paris/|titre=Daft Punk reveals additional viewing of Interstella 5555 4K Remaster in Paris|site=WeRaveYou.com|date=30 mai 2024}}.</ref>. |
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== Clins d'œil == |
== Clins d'œil == |
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{{Anecdotes|date=septembre 2016}} |
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* Au début du film est montré un extrait en noir et blanc, volontairement de mauvaise qualité. |
* Au début du film est montré un extrait en noir et blanc, volontairement de mauvaise qualité. [[Leiji Matsumoto]] parle des passages inter-dimensionnels. On remarquera que, en fait, le duo Daft Punk entoure [[Leiji Matsumoto]] dans cet extrait faussement vieilli. |
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* [[Leiji Matsumoto]] étant superviseur effets visuels, le ''[[character design]]'' des personnages rappelle ceux d'''[[Capitaine Albator|Albator]]''. |
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* Le salut ''main sur le cœur'' de [[Yamato (anime)|Space Battleship Yamato]] est utilisé à plusieurs endroits. |
* Le salut ''main sur le cœur'' de [[Yamato (anime)|Space Battleship Yamato]] est utilisé à plusieurs endroits. |
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* Dans le clip de ''[[Digital Love]]'' se trouve le passage de la partie soucoupe à la partie |
* Dans le clip de ''[[Digital Love]]'' se trouve le passage de la partie soucoupe à la partie cockpit de ''[[Goldorak]]''. |
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* Toujours dans ''Digital Love'', l'entrée de Shep dans son vaisseau par le sas à la lumière rouge est une référence au film ''[[2001, l'Odyssée de l'espace]]''. Son passage psyché dans l'hyper espace peut aussi faire penser à ce film. |
* Toujours dans ''Digital Love'', l'entrée de Shep dans son vaisseau par le sas à la lumière rouge est une référence au film ''[[2001, l'Odyssée de l'espace]]''. Son passage psyché dans l'hyper espace peut aussi faire penser à ce film. |
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* Dans le clip de ''[[Harder, Better, Faster, Stronger]]'', lorsque la machinerie recherche une tenue vestimentaire pour Baryl, on peut apercevoir l'image de celle de Alfred/Tochirō, personnage de [[Albator 84]]. |
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* À la fin du clip de ''Superheroes'', lorsque les hommes de |
* À la fin du clip de ''Superheroes'', lorsque les hommes de main robots sortent de la carcasse de leur voiture en feu, leur démarche ressemble à celle du clip de ''[[Thriller (chanson)|Thriller]]'', puis, un œil rouge s'allume derrière leurs lunettes de soleil, ce qui fait inévitablement penser à ''[[Terminator]]''. |
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* Les Daft Punk font un [[caméo]] remarqué aux Music Awards dans le clip de ''High Life''<ref name="trivia" /> et en figurines dans le clip ''Too Long'' |
* Les Daft Punk font un [[caméo]] remarqué aux Music Awards dans le clip de ''High Life''<ref name="trivia" /> et en figurines dans le clip ''Too Long'' |
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* Toujours dans les Music Awards, le groupe « |
* Toujours dans les Music Awards, le groupe « Trilogy » est probablement une référence à l'album ''[[Trilogy (album d'Emerson, Lake and Palmer)|Trilogy]]'' de [[Emerson, Lake and Palmer]] (l'apparition du groupe évoque la couverture de l'album). |
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* Toujours dans ''High life'', aux Music Awards, Baryl vient chercher Stella : il porte le manteau d'[[Albator]] et le chapeau |
* Toujours dans ''High life'', aux Music Awards, Baryl vient chercher Stella : il porte le manteau d'[[Albator]] et le chapeau de Tochiro. |
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* L'arrivée des héros devant le château de Earl de Darkwood au début du clip de ''Veridis Quo'' peut faire penser à la suite de jeu ''[[Castlevania]]''. |
* L'arrivée des héros devant le château de Earl de Darkwood au début du clip de ''Veridis Quo'' peut faire penser à la suite de jeu ''[[Castlevania (jeu vidéo, 1986)|Castlevania]]''. |
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* Un match de [[football]] entre le [[Équipe du Japon de football|Japon]] et la [[Équipe de France de football|France]] peut être aperçu dans le clip de ''Short Circuit'', il symbolise la coopération franco-japonaise du film<ref name="trivia">{{imdb titre|id=0368667|sous-page=trivia|titre=Anecdotes}}</ref>. |
* Un match de [[football]] entre le [[Équipe du Japon de football|Japon]] et la [[Équipe de France de football|France]] peut être aperçu dans le clip de ''Short Circuit'', il symbolise la coopération franco-japonaise du film<ref name="trivia">{{imdb titre|id=0368667|sous-page=trivia|titre=Anecdotes}}.</ref>. |
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* Dans le clip de ''Face to Face'', le vaisseau de Shep s'élance le long d'une longue piste, en hommage à ''[[Galaxy Express 999 (manga)|Galaxy Express 999]]''. |
* Dans le clip de ''Face to Face'', le vaisseau de Shep s'élance le long d'une longue piste, en hommage à ''[[Galaxy Express 999 (manga)|Galaxy Express 999]]''. |
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* Le logo du groupe Crescendolls a la même police que celui de [[Coca-Cola]]. |
* Le logo du groupe Crescendolls a la même police que celui de [[Coca-Cola]]. |
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* Les pistolets lasers utilisé par Darkwood sont un clin d’œil à [[Le Guide du voyageur galactique (univers)|H2G2]], où Marvin tient en joue les auto-stoppeurs avec cette même arme. |
* Les pistolets lasers utilisé par Darkwood sont un clin d’œil à [[Le Guide du voyageur galactique (univers)|H2G2]], où Marvin tient en joue les auto-stoppeurs avec cette même arme. |
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* Le vaisseau spatial de Darkwood ressemble fortement à celui de [[ |
* Le vaisseau spatial de Darkwood ressemble fortement à celui de [[Axle Munshine, le vagabond des Limbes|Axle Munshine]], [[bande dessinée]] de [[science-fiction]]. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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=== Notes === |
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=== Références === |
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== Bibliographie == |
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* Matthieu Pinon et Philippe Bunel, ''Un siècle d'animation japonaise'', Paris, Ynnis éditions, 2017, {{p.}}169. |
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== Voir aussi == |
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=== Liens externes === |
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{{Palette|Daft Punk}} |
{{Palette|Daft Punk}} |
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{{Portail|Animation et bande dessinée asiatiques|Musique électronique}} |
{{Portail|cinéma japonais|cinéma français|années 2000|Animation et bande dessinée asiatiques|Musique électronique|science-fiction}} |
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[[Catégorie: |
[[Catégorie:Film japonais sorti en 2003]] |
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[[Catégorie:Film français sorti en 2003]] |
[[Catégorie:Film français sorti en 2003]] |
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[[Catégorie:Film d'animation japonais]] |
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[[Catégorie:Film d'animation français]] |
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[[Catégorie:Film de science-fiction japonais]] |
[[Catégorie:Film de science-fiction japonais]] |
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[[Catégorie:Film de science-fiction français]] |
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[[Catégorie:Film musical japonais]] |
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[[Catégorie:Film musical français]] |
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[[Catégorie:Film musical des années 2000]] |
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[[Catégorie:Daft Punk]] |
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[[Catégorie:Film d'animation et de science-fiction]] |
[[Catégorie:Film d'animation et de science-fiction]] |
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[[Catégorie:Leiji Matsumoto]] |
[[Catégorie:Leiji Matsumoto]] |
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[[Catégorie:Film |
[[Catégorie:Film sur la musique électronique]] |
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[[Catégorie:Film |
[[Catégorie:Film sonore sans dialogue]] |
Dernière version du 2 septembre 2024 à 18:58
The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem
Titre original | インターステラ5555 |
---|---|
Réalisation | Kazuhisa Takenouchi |
Scénario | Thomas BangalterGuy-Manuel de Homem-ChristoCédric Hervet |
Musique | Daft Punk |
Sociétés de production | Toei Animation |
Pays de production | Japon France |
Genre |
Animation Science-fiction |
Durée | 68 minutes |
Sortie | 2003 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Interstella 5555: The Story of the Secret Star System[note 1] (インターステラ5555, Intāsutera fō faibu ), est un film d'animation franco-japonais musical de science-fiction, sans dialogue, réalisé par Kazuhisa Takenouchi et par le studio Toei Animation, et sorti en 2003.
Il allie le graphisme de Leiji Matsumoto, dessinateur d’Albator et la musique intégrale de l’album Discovery du groupe Daft Punk. Il relate l'histoire d'un groupe de musiciens extraterrestres enlevés qui deviennent des stars sur Terre, puis tentent de retrouver leurs souvenirs et leur liberté.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Durant l'un de leurs concerts sur leur planète natale (chanson « One More Time »), quatre musiciens extra-terrestres à la peau bleue (Octave, chanteur et joueur de synthétiseur ; Arpegius, guitariste ; Stella, bassiste et Baryl, batteur) sont enlevés par un commando d'élite venu d'outre-espace qui repart aussitôt dans un vaisseau spatial (chanson « Aerodynamic »). L'équipe de surveillance, débordée, a le temps d'envoyer in extremis un message d'alerte à un pilote, Shep, qui semble ami du groupe. Shep est endormi dans son vaisseau et rêve de Stella dont il est secrètement amoureux : réveillé en sursaut, il se lance à la poursuite des ravisseurs et suit leur vaisseau à travers un trou de ver jusque sur Terre, où il s'écrase (chanson « Digital Love »). Ramenés sur Terre dans le plus grand secret, les quatre musiciens sont transformés en humains à l'aide d'une machinerie complexe (chanson « Harder, Better, Faster, Stronger »). Sous la direction d'un mystérieux imprésario aux cheveux gris, ils deviennent des stars planétaires au sein du groupe The Crescendolls (chanson « Crescendolls »). Mais cette célébrité a un prix : ils sont contrôlés psychologiquement par leur imprésario, les privant ainsi de tout souvenir et de tout sentiment. Surmenés, ils sont épuisés et strictement contrôlés par les vigiles de leur imprésario. Pendant ce temps, Shep parvient jusqu'à la ville où résident les Crescendolls et découvre ce qui leur est arrivé (chanson « Nightvision »).
Au cours d'un concert, Shep fait irruption sur scène à l'aide d'un propulseur dorsal puis désactive le conditionnement technologique de trois d'entre eux avec son équipement électronique portatif. Mais Stella est retenue par leur imprésario tandis que Shep est blessé au ventre par un vigile qui s'avère être un androïde (chanson « Superheroes »). Shep a le temps de conduire les autres à l'abri. Peu après, les trois musiciens déjà libres parviennent à libérer Stella au cours de la cérémonie des disques d'or dont le comte est déclaré vainqueur (chanson « High Life »). Conduite dans le repaire secret du groupe, Stella découvre Shep mortellement blessé. Il a le temps de révéler aux quatre musiciens leur véritable identité et d'avouer ses sentiments à Stella (chanson « Something About Us »). Il meurt ensuite de sa blessure. Affligés, les Crescendolls emportent le corps loin dans la campagne et l'enterrent au pied d'un grand arbre. Ils se rendent alors à Darkwood, un manoir de montagne que Shep leur a indiqué (chanson « Voyager »).
Là, ils découvrent la raison de leur enlèvement : leur ravisseur n'est autre que le Comte de Darkwood, un sorcier qui, depuis des siècles, kidnappe des chanteurs et groupes extraterrestres et les transforme en humains. Son but est d'accumuler des disques d'or, qu'il récupère pour alimenter une sinistre machinerie. Au 5555e disque, il aura le pouvoir de réaliser son sinistre dessein : conquérir l'univers. De nouveau capturés par le Comte de Darkwood et ses acolytes, les Crescendolls découvrent l'existence de toute une secte vénérant Darkwood. Celui-ci s'empare de Stella et tente de l'intégrer à sa machine pour accomplir le rituel final de son plan. Mais le reste du groupe se rebelle, vient à bout des vigiles robotiques de Darkwood et sauve Stella. Le Comte tombe dans la faille volcanique qui s'ouvre sous le manoir en cherchant à retenir son ultime disque d'or (chanson « Veridis Quo »). Les Crescendolls s'échappent à temps et se mettent en devoir de s'infiltrer dans leur maison de production de nuit afin d'y récupérer les disques-mémoires sur lesquels leurs souvenirs volés sont enregistrés. Au cours d'un incident avec un vigile, Octave reçoit une décharge de tazer et fait un malaise qui lui fait reprendre sa véritable apparence (chanson « Short Circuit »). L'information remonte au producteur qui, bouleversé, lance une enquête. La vérité au sujet de l'identité des Crescendolls et des manipulations du comte de Darkwood finit par éclater au grand jour. Plus honnête que Darkwood, leur producteur fait soigner les quatre musiciens, qui retrouvent leur apparence et leurs souvenirs. Il s'adresse ensuite à l'organisation internationale des nations qui monte une expédition spatiale afin de permettre aux musiciens de rentrer chez eux (chanson « Face to Face »). Durant leur voyage, ils sont attaqués par l'esprit de Darkwood qui les a suivi. Mais celui de Shep intervient et parvient à les libérer. De retour sur sa planète natale, le groupe donne un concert qui est retransmis sur Terre avec un succès toujours aussi phénoménal. Les quatre amis font dresser une statue à Shep, qui a donné sa vie pour sauver les leurs (chanson « Too Long »). Le générique de fin du film défile sur un remix d'« Aerodynamic ».
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original : Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem
- Titre japonais : インターステラ5555 Intāsutera fō faibu
- Titre français : Interstella 5555
- Réalisation : Kazuhisa Takenouchi
- Scénario : Thomas Bangalter, Guy-Manuel de Homem-Christo et Cédric Hervet
- Musique : Daft Punk (avec la participation de Romanthony, DJ Sneak, Todd Edwards)
- Superviseur et dirigeant : Leiji Matsumoto
- Directeur artistique : Hiroshi Katou
- Photographie : Fumio Hirokawa et Haruhiko Ishikawa
- Montage : Olivier Gajan et Shigeru Nishiyama
- Production : Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo
- Producteur délégué : Emmanuel de Buretel
- Coproducteur : Cédric Hervet
- Sociétés de production : Daft Life Ltd. Co. et Tōei animation
- Sociétés de distribution :
- France : BAC Films (cinéma)
- Japon : Comstock (cinéma)
- : Virgin Music (DVD)
- Genre : animation
- Format : couleur et noir et blanc - 1.33:1 - Son : Dolby SR / DTS
- Durée : 68 minutes
- Dates de sortie[1] :
- France : (Festival de Cannes 2003 : séance spéciale à la Quinzaine des réalisateurs[2])
- France :
- Japon :
- Belgique :
Production
[modifier | modifier le code]L'idée du film est conçue par le groupe musical français Daft Punk pendant les sessions d'enregistrement de son deuxième album, Discovery. Avec l'aide de Cédric Hervet, le groupe conçoit un scénario de film croisant le monde de l'industrie du disque et des éléments de science-fiction. Ils entrent alors en contact avec Leiji Matsumoto, dont ils apprécient le travail depuis longtemps ; ce dernier accepte de superviser la conception graphique du film. La réalisation est confiée à Kazuhisa Takenouchi. Emmanuel de Buretel en est le producteur délégué. L'animation est produite par le studio Toei Animation. Shinji Shimizu dirige la production de l'animation. La production commence en et se termine en [3]. Le film coûte environ 4 millions de dollars[4].
Univers visuel
[modifier | modifier le code]Le film utilise la technique du dessin animé en deux dimensions typique des films et séries d'animation japonaises de l'époque. Leiji Matsumoto, dessinateur du manga Albator , est le superviseur des effets visuels du film, d'où une certaine parenté entre le character design des personnages du film et de son manga[3].
Bande-son
[modifier | modifier le code]Le film ne contient délibérément aucun dialogue et comprend très peu de bruitages. Toute la place est laissée à la musique de l'album Discovery de Daft Punk.
Accueil critique
[modifier | modifier le code]La BBC livre une critique élogieuse du film avec quatre étoiles sur cinq[5], évoquant « une splendeur visuelle et auditive de proportions intergalactiques »[6]. Il apprécie la reprise des codes visuels des dessins animés des années 1970 et à l'esthétique de pochettes d'albums comme Out of the Blue d'Electric Light Orchestra, la nostalgie qui s'en dégage, ainsi que l'atmosphère psychédélique de l'univers visuel et de l'intrigue. La synchronisation entre animation et musique lui paraît également réussie. Il estime que le résultat est à ne pas manquer, ni pour les amateurs d'animation japonaise, ni pour ceux de Daft Punk. Peu convaincue, la revue Empire donne quant à elle deux étoiles sur cinq au film ; tout en reconnaissant l'humour des références au monde de la pop et en indiquant que le film conviendra aux fans de la musique de Daft Punk, le critique estime que les graphismes et l'intrigue rappellent un dessin animé pour enfants de seconde catégorie des années 1970, façon La Bataille des planètes et l'absence de correspondance entre la musique et les rebondissements montrés à l'écran[7],[8].
En France, Les Inrockuptibles apprécie « un rêve d'enfant bourré d'idées et d'émotions »[9]. Le Monde évoque[9] « un film-clip, nostalgique et joyeux, parfois un peu longuet ».
Dans un livre sur l'animation japonaise paru une quinzaine d'années après la sortie du film[10], Matthieu Pinon et Philippe Bunel évoquent le projet comme « la globalisation de l'animation japonaise dans toute sa splendeur » et le rapprochent du clip On Your Mark réalisé par Hayao Miyazaki et produit par le studio Ghibli sur une chanson du duo rock japonais Chage and Aska en 1995.
Autour du film
[modifier | modifier le code]La version DVD du film contient de nombreux bonus dont une version Karaoke du film. Afin de promouvoir la sortie du film, un jeu de cartes à collectionner devait être mis en vente dans le commerce. Le projet sera finalement abandonné même si certaines de ces cartes referont surfaces sur les plateformes de ventes aux enchères à plusieurs centaines d'euros[11].
Le 22 février 2024, trois ans jour pour jour après la séparation du groupe Daft Punk, le film est rediffusé en direct depuis la chaîne Twitch du groupe[12],[13],[14]. Le long métrage est par la suite projeté en version 4K remasterisée à l'UGC Normandie à Paris le 3 juin avant leur fermeture et au festival Tribeca à New York le 14 juin[15],[16].
Clins d'œil
[modifier | modifier le code]- Au début du film est montré un extrait en noir et blanc, volontairement de mauvaise qualité. Leiji Matsumoto parle des passages inter-dimensionnels. On remarquera que, en fait, le duo Daft Punk entoure Leiji Matsumoto dans cet extrait faussement vieilli.
- Le salut main sur le cœur de Space Battleship Yamato est utilisé à plusieurs endroits.
- Dans le clip de Digital Love se trouve le passage de la partie soucoupe à la partie cockpit de Goldorak.
- Toujours dans Digital Love, l'entrée de Shep dans son vaisseau par le sas à la lumière rouge est une référence au film 2001, l'Odyssée de l'espace. Son passage psyché dans l'hyper espace peut aussi faire penser à ce film.
- Dans le clip de Harder, Better, Faster, Stronger, lorsque la machinerie recherche une tenue vestimentaire pour Baryl, on peut apercevoir l'image de celle de Alfred/Tochirō, personnage de Albator 84.
- À la fin du clip de Superheroes, lorsque les hommes de main robots sortent de la carcasse de leur voiture en feu, leur démarche ressemble à celle du clip de Thriller, puis, un œil rouge s'allume derrière leurs lunettes de soleil, ce qui fait inévitablement penser à Terminator.
- Les Daft Punk font un caméo remarqué aux Music Awards dans le clip de High Life[17] et en figurines dans le clip Too Long
- Toujours dans les Music Awards, le groupe « Trilogy » est probablement une référence à l'album Trilogy de Emerson, Lake and Palmer (l'apparition du groupe évoque la couverture de l'album).
- Toujours dans High life, aux Music Awards, Baryl vient chercher Stella : il porte le manteau d'Albator et le chapeau de Tochiro.
- L'arrivée des héros devant le château de Earl de Darkwood au début du clip de Veridis Quo peut faire penser à la suite de jeu Castlevania.
- Un match de football entre le Japon et la France peut être aperçu dans le clip de Short Circuit, il symbolise la coopération franco-japonaise du film[17].
- Dans le clip de Face to Face, le vaisseau de Shep s'élance le long d'une longue piste, en hommage à Galaxy Express 999.
- Le logo du groupe Crescendolls a la même police que celui de Coca-Cola.
- Les pistolets lasers utilisé par Darkwood sont un clin d’œil à H2G2, où Marvin tient en joue les auto-stoppeurs avec cette même arme.
- Le vaisseau spatial de Darkwood ressemble fortement à celui de Axle Munshine, bande dessinée de science-fiction.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Stylisé « Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem ».
Références
[modifier | modifier le code]- « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database.
- Secrets de tournage - Allociné.
- Livret du DVD d’Interstella 5555, 2003.
- Eric Ducker, "The Creators", The Fader, n°47, 2007, p. 115. Page consultée le 29 juillet 2019.
- Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5system (2003), critique par Jamie Russell sur la BBC le 13 octobre 2003. Page consultée le 29 juillet 2019.
- « visual and aural treat of intergalactic proportions »
- Interstella 5555, critique par Nick Dawson dans Empire (sans date : 2003 ?). Page conservée sur l'Internet Archive dans son état du 19 octobre 2012. Page consultée le 29 juillet 2019.
- « second-rate, Battle Of The Planets-style '70s kids TV »
- Page des critiques de presse du film sur Allociné. Page consultée le 29 juillet 2019.
- Pinon et Bunel (2017), p. 169.
- kuma-senpai, « Interstella 5555 trading cards unreleased », sur r/DaftPunk, (consulté le ).
- « Daft Punk : “Interstella 5555” diffusé gratuitement sur Twitch, trois ans après leur séparation | Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
- (en) Katie Bain, « Daft Punk to Livestream Its 2003 Film 'Interstella 5555' in Honor of Daft Punk Day », sur Billboard.com, .
- (en) Jazz Monroe, « Daft Punk to Stream Interstella 5555, Their Discovery Companion Movie, Tonight », sur Pitchfork.com, .
- (en) Jason Heffler, « Daft Punk's iconic "Insterstella 5555" film is screening for the first time in North America », sur EDM.com, .
- (en) « Daft Punk reveals additional viewing of Interstella 5555 4K Remaster in Paris », sur WeRaveYou.com, .
- « Anecdotes » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Matthieu Pinon et Philippe Bunel, Un siècle d'animation japonaise, Paris, Ynnis éditions, 2017, p. 169.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la littérature :
- Film japonais sorti en 2003
- Film français sorti en 2003
- Film d'animation japonais
- Film d'animation français
- Film de science-fiction japonais
- Film de science-fiction français
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- Film sur la musique électronique
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