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Il naît aux Verrières, petite ville imaginaire du [[Doubs (département)|Doubs]], mais ces indications géographiques n'ont aucun caractère réaliste. Fils d’un charpentier, méprisé par son père et ses frères pour sa faiblesse physique ({{citation|sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés}}) et son goût des livres, il se passionne pour [[Napoléon Ier|Napoléon]]. Le curé du village, l'abbé Chélan, lui enseigne le latin, ce qui lui permet de devenir précepteur des enfants du maire des Verrières, M. de Rênal. Il entreprend ainsi son ascension sociale en sortant de sa condition d'enfant du peuple mais en étant confronté aux classes dominantes de la province au moment de la [[Restauration française|Restauration]]. Il est à la fois domestique, comme le [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] des ''[[Les Confessions (Rousseau)|Confessions]]'', et en ascension vers un statut de clerc, rêvant plus tard d'accéder au pouvoir social par ''le Rouge'' de l'uniforme militaire ou par ''le Noir'' du |
Il naît aux Verrières, petite ville imaginaire du [[Doubs (département)|Doubs]], mais ces indications géographiques n'ont aucun caractère réaliste. Fils d’un charpentier, méprisé par son père et ses frères pour sa faiblesse physique ({{citation|sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés}}) et son goût des livres, il se passionne pour [[Napoléon Ier|Napoléon]]. Le curé du village, l'abbé Chélan, lui enseigne le latin, ce qui lui permet de devenir précepteur des enfants du maire des Verrières, M. de Rênal. Il entreprend ainsi son ascension sociale en sortant de sa condition d'enfant du peuple mais en étant confronté aux classes dominantes de la province au moment de la [[Restauration française|Restauration]]. Il est à la fois domestique, comme le [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] des ''[[Les Confessions (Rousseau)|Confessions]]'', et en ascension vers un statut de clerc, rêvant plus tard d'accéder au pouvoir social par ''le Rouge'' de l'uniforme militaire ou par ''le Noir'' du clert bande de fou lirone est malade |
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Ce personnage de roman fait un autre apprentissage : celui de la séduction, qui renvoie aussi au jeune [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] et à sa rencontre avec {{Mme}} de Warens, sensiblement plus âgée que lui. Julien rejette les avances de la servante et choisit le défi social de la conquête de la douce et fragile {{Mme}} de Rênal. Sa fougue romantique le mènera au succès sans que Stendhal approfondisse exactement ses sentiments pour {{Mme}} de Rênal dont l'amour pour le jeune homme est plus clair. Cependant la scène, au début du roman, où Julien s'impose l'enjeu de saisir la main de {{Mme}} de Rênal à la faveur du soir, montre très clairement la psychologie du jeune homme. La scène de séduction est décrite, au travers de l'ironie stendhalienne, comme une scène de combat : « Au moment précis où dix heures sonneront, j'exécuterai ce que, pendant toute la journée, je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brûler la cervelle ». Chez Julien, grand admirateur de Napoléon, aucune décision ne se justifie sans l'idée de combat. Sa fierté s'explique par l'idéal guerrier qui transparaît ici : tout le roman se justifie d'après ce choix initial. |
Ce personnage de roman fait un autre apprentissage : celui de la séduction, qui renvoie aussi au jeune [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] et à sa rencontre avec {{Mme}} de Warens, sensiblement plus âgée que lui. Julien rejette les avances de la servante et choisit le défi social de la conquête de la douce et fragile {{Mme}} de Rênal. Sa fougue romantique le mènera au succès sans que Stendhal approfondisse exactement ses sentiments pour {{Mme}} de Rênal dont l'amour pour le jeune homme est plus clair. Cependant la scène, au début du roman, où Julien s'impose l'enjeu de saisir la main de {{Mme}} de Rênal à la faveur du soir, montre très clairement la psychologie du jeune homme. La scène de séduction est décrite, au travers de l'ironie stendhalienne, comme une scène de combat : « Au moment précis où dix heures sonneront, j'exécuterai ce que, pendant toute la journée, je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brûler la cervelle ». Chez Julien, grand admirateur de Napoléon, aucune décision ne se justifie sans l'idée de combat. Sa fierté s'explique par l'idéal guerrier qui transparaît ici : tout le roman se justifie d'après ce choix initial. |