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'''Karl-Ernst Schrod''' (* 13 mars 1841 à [[Bickendorf]]; 10 avril 1914 à [[Trèves (Allemagne)|Trèves]]) était un théologien en pastorale, liturgiste, [[évêque]] titulaire de [[Basilinopolis]] et évêque auxiliaire de [[Trèves (Allemagne)|Trèves.]]
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'''Karl-Ernst Schrod''' ( le {{date de naissance|13 mars 1841}} à [[Bickendorf]], mort le {{date de décès|10 avril 1914}} à [[Trèves (Allemagne)|Trèves]]) était un théologien en pastorale, liturgiste, [[évêque]] titulaire de [[Basilinopolis]] et évêque auxiliaire de [[Trèves (Allemagne)|Trèves.]]


== Biographie ==
== Biographie ==


=== Enfance et jeunesse ===
=== Enfance et jeunesse ===
Karl-Ernst Schrod était le fils unique de Hubert Schrod et Scholastika-Cäcilia [[du Sartz de Vigneulles]]<ref name=":0">{{Article |langue= |auteur1=Heinz Andreas |titre=Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren |périodique=Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm |date=1992 |issn= |lire en ligne= |pages=54-58 }}</ref>.
Karl-Ernst Schrod, né et baptisé le le {{date de naissance|13 mars 1841}} à [[Bickendorf]], était le fils unique de Hubert Schrod et Scholastika-Cäcilia [[du Sartz de Vigneulles]]<ref name=":0">{{Article |auteur1=Heinz Andreas |titre=Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren |périodique=Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm |date=1992 |lire en ligne= |pages=54-58 }}</ref>.


Son père Hubert, propriétaire terrien et agriculteur, mourut le {{date-|20 février 1844}}, alors que Karl-Ernst n'avait pas encore trois ans. Il appartenait à famille de notables de la ville de [[Bitburg]]. Sa mère Scholastika-Cäcilia, qui appartenait à une famille noble originaire de Lorraine installée dans la région avant la [[Révolution française]], dut éduquer son fils seule. Elle l'envoya dans une famille parente afin qu'il puisse recevoir une instruction à [[Sarrelouis]]. Par la suite, il fut élève à [[Recklinghausen]], au ''Gymnasium Petrinum''. Après le baccalauréat, il étudia de 1860 à 1864 la [[Théologie catholique|théologie]] et la philosophie au [[Séminaire (catholicisme)|séminaire]] à Trèves<ref name=":0" />.
Il fut baptisé le jour de sa naissance à Bickendorf.


Il devint [[Diacre (catholicisme)|diacre]] le {{date-|23 mars 1864}}, puis fut ordonné [[prêtre]] par l'évêque {{Lien|langue=de|Matthias Eberhard}} le {{date-|27 août 1864}}<ref name=":2">{{Lien web |titre=Teil 2: Weihbischof Dr. Karl Ernst Schrod - Alles von Hülzweiler |url=http://www.von-huelzweiler.de/geschichte2/178-religioese-geschichte/kirchen-von-huelzweiler/unsere-neue-kirche-1909/otto-wilhelm-100-jahre-pfarrkirche/83-teil-2-weihbischof-dr-karl-ernst-schrod |site=www.von-huelzweiler.de |consulté le=2020-12-19}}</ref>.
Il était issu, du côté paternel, d'une famille de notables de la ville de [[Bitburg]]. Son arrière-grand-père Hubert faisait partie des citoyens les plus riches et influents de la commune. Son grand-père Johann-Baptist, aubergiste, possédait deux maisons à Bitburg dont une se situant actuellement ''Schrodengasse'', rue nommée ainsi en référence à la famille. Son père Hubert était propriétaire terrien et agriculteur. Il est décédé le 20 février 1844, alors que Karl-Ernst n'avait pas encore trois ans.


=== Début de carrière ecclésiastique (1864-1894) ===
Sa mère Scholastika-Cäcilia du Sartz de Vigneulles (* 23 mars 1821 à [[St. Nikolaus (Sarre)|Sankt Nikolaus]]) était descendante d'une très ancienne famille de la chevalerie lorraine installée dans la région depuis la [[Révolution française]]. Son père Karl-Ernst, qui était également le parrain de Karl-Ernst Schrod, vivait à Bickendorf dont il était seigneur en 1829. La noblesse de ce dernier avait été reconnue par l'Etat de Prusse le 7 septembre 1827<ref>{{Article |langue= |auteur1=Guido Müller |titre=Von Lothringen über die Saar bis in die Eifel. Geschichte der Familie Dussart/Dussartz de Vigneulles |périodique=Unsere Heimat. Mitteilungsblatt des Landkreises Saarlouis für Kultur und Landschaft |date=1993 |issn= |lire en ligne= |pages=43-50 }}</ref>. Il avait épousé Victoire-Françoise-Madeleine des Guiots (Desquiotz) le 30 juillet 1819 à [[Ludweiler]].

Devenue très vite veuve, la mère de Karl-Ernst Schrod a dû éduquer son fils seule. Elle l'a donc envoyé dans une famille parente de [[Beaumarais]] afin qu'il puisse recevoir une instruction à [[Sarrelouis]]. Par la suite, il a été élève à [[Recklinghausen]], au Gymnasium Petrinum<ref name=":1">{{Chapitre|langue=de|titre chapitre=Karl Ernst Schrod|titre ouvrage=Wikipedia|date=2020-09-19|lire en ligne=https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Karl_Ernst_Schrod&oldid=203778930|consulté le=2020-12-19}}</ref>. Après le baccalauréat, il s'est rendu au séminaire à Trèves où il a étudié, de 1860 à 1864, la théologie et la philosophie<ref name=":1" />. Sa mère le suivait dans ses déplacements<ref name=":0" />.

Il devint [[Diacre (catholicisme)|diacre]] le 23 mars 1864, puis fut ordonné [[prêtre]] par l'évêque Matthias Eberhard<ref>{{Chapitre|langue=de|titre chapitre=Matthias Eberhard|titre ouvrage=Wikipedia|date=2020-07-01|lire en ligne=https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Matthias_Eberhard&oldid=201479944|consulté le=2020-12-19}}</ref> le 27 août 1864<ref name=":2">{{Lien web |titre=Teil 2: Weihbischof Dr. Karl Ernst Schrod - Alles von Hülzweiler |url=http://www.von-huelzweiler.de/geschichte2/178-religioese-geschichte/kirchen-von-huelzweiler/unsere-neue-kirche-1909/otto-wilhelm-100-jahre-pfarrkirche/83-teil-2-weihbischof-dr-karl-ernst-schrod |site=www.von-huelzweiler.de |consulté le=2020-12-19}}</ref>.

=== Débuts de carrière ecclésiastique (1864-1894) ===
De 1864 à 1867, Karl-Ernst Schrod fut [[chapelain]] de l'église paroissiale Saint Antoine à Trèves. Son profil exceptionnel a alors été reconnu<ref name=":2" />.
De 1864 à 1867, Karl-Ernst Schrod fut [[chapelain]] de l'église paroissiale Saint Antoine à Trèves. Son profil exceptionnel a alors été reconnu<ref name=":2" />.


Le 24 décembre 1867, il fut nommé vicaire à [[Ensdorf (Sarre)|Ensdorf]], puis [[curé]] de la paroisse à partir du 5 juillet 1868<ref name=":2" />. A cette époque, il y a cofondé la ''Rosenkranzbruderschaft'' ou [[confrérie du rosaire]]. En effet, il avait une véritable dévotion pour la Vierge Marie<ref name=":0" />.
Le {{date-|24 décembre 1867}}, il fut nommé [[vicaire]] à [[Ensdorf (Sarre)|Ensdorf]], puis [[curé]] de la paroisse à partir du {{date-|5 juillet 1868}}<ref name=":2" />. A cette époque, Karl-Ernst, qui vénérait la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge Marie]], y a cofondé la ''{{lang|de|Rosenkranzbruderschaft}}'' ou [[confrérie du Rosaire]]<ref name=":0" />.


A partir du 22 octobre 1872, il enseigna au séminaire de Trèves la [[théologie pastorale]] et la [[liturgie]]. Cependant, il dut s’exiler dès 1873 en raison du ''[[Kulturkampf]]'' ou « combat pour la civilisation » du chancelier [[Otto von Bismarck]]. Il est alors allé en Belgique et au Luxembourg, puis il revint à Trèves dès 1880.
À partir du {{date-|22 octobre 1872}}, il enseigna au séminaire de Trèves la [[théologie pastorale]] et la [[liturgie]]. Cependant, il dut s’exiler dès 1873 en raison du ''{{lang|de|[[Kulturkampf]]}}'' (« combat pour la civilisation ») du chancelier [[Otto von Bismarck]]. Il est alors allé en Belgique et au Luxembourg, puis il revint à Trèves dès 1880.


Le 28 juillet 1885, il fut nommé ''Geistlicher Rat'' (titre honorifique).
Le {{date-|28 juillet 1885}}, il fut nommé ''Geistlicher Rat'' (titre honorifique).


À partir de 1889, il se rendit plusieurs fois auprès de l’évêque malade de Metz [[François-Louis Fleck]], Karl-Ernst Schrod parlait parfaitement le français, langue de ses origines du côté maternel<ref name=":0" />.
À partir de 1889, il se rendit plusieurs fois auprès de l’évêque malade de Metz [[François-Louis Fleck]]. Nous savons que Karl-Ernst Schrod parlait parfaitement le français, langue de ses origines du côté maternel<ref name=":0" />.


Le 17 février 1894, il fut nommé au [[Chapitre de chanoines|Chapitre]] de la [[Cathédrale Saint-Pierre de Trèves|cathédrale de Trèves]].
Le {{date-|17 février 1894}}, il fut nommé au [[Chapitre de chanoines|Chapitre]] de la [[Cathédrale Saint-Pierre de Trèves|cathédrale de Trèves]].


=== Ses activités en tant qu'évêque auxiliaire de Trèves (1894-1914) ===
=== Activités en tant qu'évêque auxiliaire de Trèves (1894-1914) ===
Karl-Ernst Schrod fut nommé évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves le 17 avril 1894. La cérémonie d'[[ordination]] eut lieu le 6 mai de la même année<ref name=":3">{{Lien web |titre=Saarland Biografien |url=http://www.saarland-biografien.de/frontend/php/ergebnis_detail.php?id=268 |site=www.saarland-biografien.de |consulté le=2020-12-19}}</ref>.
Karl-Ernst Schrod fut nommé évêque titulaire de [[Basilinopolis]] et évêque auxiliaire de Trèves le {{date-|17 avril 1894}}. La cérémonie d'[[ordination]] eut lieu le {{date-|6 mai}} de la même année<ref name=":3">{{Lien web |titre=Saarland Biografien |url=http://www.saarland-biografien.de/frontend/php/ergebnis_detail.php?id=268 |site=www.saarland-biografien.de |consulté le=2020-12-19}}</ref>.


Son blason représentait une croix partageant l'ensemble en quatre parties. Au milieu de cette croix, on pouvait voir un cœur, et dans chacune des quatre parties, un cercle rouge. En effet, Karl-Ernst, qui avait une dévotion pour la Passion du Christ, avait associé les cinq anneaux du blason de la famille du Sartz de Vigneulles, dont il était issu par sa mère, aux cinq plaies du Christ<ref name=":0" />.
Son [[Héraldique ecclésiastique|blason ecclésiastique]] représentait une croix partageant l'ensemble en quatre parties. Au milieu de cette croix, on pouvait voir un cœur, et dans chacune des quatre parties, un cercle rouge. En effet, Karl-Ernst, qui avait une dévotion pour la [[Passion du Christ]], avait associé les cinq anneaux des armoiries de la famille du Sartz de Vigneulles, dont il était issu par sa mère, aux cinq [[plaies du Christ]]<ref name=":0" />.


Durant sa carrière, il consacra en tout 44 autels, 93 églises, et entreprit 108 tournées de [[confirmation]]<ref name=":2" />.
Durant sa carrière, il [[Consécration|consacra]] en tout 44 autels, 93 églises, et entreprit 108 tournées de [[confirmation]]<ref name=":2" />.[[Fichier:Blason de Karl-Ernst Schrod, évêque auxiliaire de Trèves (1894-1914).jpg|vignette|Blason de Karl-Ernst Schrod|gauche]]En 1896, il fut nommé juge ecclésiastique à Trèves.


En 1896, il fut nommé juge ecclésiastique à Trèves. A la même époque, lorsque la nouvelle église Saint Martin de Bickendorf a été reconstruite, c'est lui-même qui l'a consacrée le 26 octobre 1897<ref name=":4">{{Lien web |titre=Datenbank der Kulturgüter in der Region Trier |url=https://kulturdb.de/einobjekt.php?id=2777 |site=kulturdb.de |consulté le=2020-12-19}}</ref>. Il créa également une fondation pour aider les étudiants de Bickendorf, ce qui montre qu'il est toujours resté fidèle à sa commune d'origine. Malheureusement, cette fondation n'a pas supporté l'[[inflation]] qui a suivi la [[Première Guerre mondiale]]<ref name=":4" />.
Il garda des liens avec sa commune d'origine, Bickendorf. Ainsi, le 26 octobre 1897, il consacra la nouvelle église Saint Martin qui venait d'être reconstruite<ref name=":4">{{Lien web |titre=Datenbank der Kulturgüter in der Region Trier |url=https://kulturdb.de/einobjekt.php?id=2777 |site=kulturdb.de |consulté le=2020-12-19}}</ref>. Il créa également une fondation pour aider les étudiants de Bickendorf. Cependant, cette fondation n'a pas supporté l'[[inflation]] qui a suivi la [[Première Guerre mondiale]]<ref name=":4" />.


En 1898, il fut nommé doyen de la cathédrale de Trèves<ref name=":3" />.
En 1898, il fut nommé doyen de la cathédrale de Trèves<ref name=":3" />.


On disait de lui qu'il était exigeant avec le clergé, mais proche des personnes et compréhensif avec les confirmands<ref name=":5" />.
On disait de lui qu'il était exigeant avec le clergé, mais proche des personnes et compréhensif avec les confirmands.


Il est décédé le [[Vendredi saint]] 10 avril 1914 en présence de l'archevêque Michael Felix Korum<ref>{{Chapitre|langue=de|titre chapitre=Michael Felix Korum|titre ouvrage=Wikipedia|date=2020-12-05|lire en ligne=https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Michael_Felix_Korum&oldid=206264735|consulté le=2020-12-19}}</ref>. Quatre jours plus tard, il fut inhumé. Son caveau est visible de nos jours dans le cloître de la cathédrale de Trèves.
Il est décédé le [[Vendredi saint]] {{date-|10 avril 1914}} en présence de l'[[archevêque]] {{Lien|langue=de|Michael Felix Korum}}. Quatre jours plus tard, il fut inhumé. Son caveau est visible de nos jours dans le [[cloître]] de la cathédrale de Trèves.


Il est aujourd'hui [[Citoyen d'honneur (titre honorifique)|citoyen d'honneur]] de la ville de Bickendorf<ref name=":1" />.
Il est aujourd'hui [[Citoyen d'honneur (titre honorifique)|citoyen d'honneur]] de la ville de Bickendorf.


== Oeuvres ==
== Œuvres ==
Karl-Ernst Schrod a écrit de nombreux ouvrages<ref name=":2" />. Il a rédigé divers livres de prière, dont un sur les [[Ange gardien|anges gardiens]], ''Angelus custos''<ref name=":2" />, ainsi qu'un épais ouvrage sur le [[rosaire]], ''Die Geistliche Rose. Ein Unterrichts- und Andachtsbüchlein für Verehrer des Rosenkranzes'', qui parut en 1873 à [[Einsiedeln]] en Suisse, lieu de pèlerinage marial, mais aussi à [[New York]] et [[Cincinnati]]<ref name=":0" />. Il a traduit, sous le titre ''Gedenkblätter für christliche Familien'', les ''Ricordi al popolo della città e diocese di Milano'' de [[Charles Borromée]]<ref name=":1">{{Lien web |titre=VIAF Fichier d'autorité international virtuel |url=https://viaf.org/viaf/308715730/ |date= }}</ref>.
Karl-Ernst Schrod a écrit de nombreux ouvrages d'une qualité scientifique indéniable<ref name=":2" />.


Il a également été l'auteur de plus d'une centaine d'articles<ref name=":1" /> pour le ''Wetzer und Weltes Kirchenlexikon''<ref>{{Ouvrage|prénom1=Heinrich Joseph|nom1=Wetzer|prénom2=Benedict|nom2=Welte|prénom3=Joseph|nom3=Hergenröther|prénom4=Franz|nom4=Kaulen|titre=Wetzer und Welte's Kirchenlexikon, oder Encyklopädie der katholischen theologie und ihrer hülfswissenschaften|éditeur=Freiburg im Breisgau, Herder|date=1882|lire en ligne=http://archive.org/details/wetzerundweltes00kampgoog|consulté le=2020-12-20}}</ref>, encyclopédie de théologie catholique en 12 volumes.
Ainsi, il a rédigé divers livres de prière, dont « Angelus custos » (« Ange gardien »)<ref name=":2" />, ainsi qu'un épais ouvrage sur le [[rosaire]] qui parut en 1873 à [[Einsiedeln]] en Suisse, lieu de pélérinage marial, mais aussi à [[New York]] et [[Cincinnati]]<ref name=":5">{{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=Du Sartz de Vigneulles|titre ouvrage=Wikipédia|date=2020-12-18|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Du_Sartz_de_Vigneulles&oldid=177781788|consulté le=2020-12-19}}</ref>.
[[Fichier:St. Martin (Bickendorf) 25.jpg|centré|vignette|255x255px|Retable néogothique offert par Karl-Ernst Schrod à l'église ''Sankt Martin'' de Bickendorf (1898)]]
[[Fichier:Blason de Karl-Ernst Schrod (église Sankt Martin de Bickendorf).jpg|centré|vignette|Blason de Karl-Ernst Schrod dans l'église ''Sankt Martin'' de Bickendorf]][[Fichier:Plaque de la Schrodengasse à Bitburg.jpg|centré|vignette|''Schrodengasse'' à Bitburg]]


== Annexes ==
== Notes et références ==
{{Références}}


== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{de}} Andreas Heinz, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », ''Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm'', 1992, p 54-58

* Serge du Sartz de Vigneulles, Une Famille dans l'histoire de la Lorraine : les du Sartz de Vigneulles de l'ancienne chevalerie, Metz, 2018 (<small>Médiathèque Verlaine de Metz : réserve patrimoniale Niveau 3 RPA IN-4 267)</small>
* « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », in : Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm, 1992, p 54-58
* Guido Müller, « Von Lothringen über die Saar bis in die Eifel. Geschichte der Familie Dussart/Dussartz de Vigneulles », ''Unsere Heimat. Mitteilungsblatt des Landkreises Saarlouis für Kultur und Landschaft'',&#x200E; 1993, <abbr>p.</abbr>&nbsp;43-50
* http://www.saarland-biografien.de/frontend/php/ergebnis_detail.php?id=268
*http://www.von-huelzweiler.de/geschichte2/178-religioese-geschichte/kirchen-von-huelzweiler/unsere-neue-kirche-1909/otto-wilhelm-100-jahre-pfarrkirche/83-teil-2-weihbischof-dr-karl-ernst-schrod
*https://kulturdb.de/einobjekt.php?id=2777
*
* Serge du Sartz de Vigneulles, Une Famille dans l'histoire de la Lorraine : Les du Sartz de Vigneulles de l'ancienne chevalerie, 2018; Médiathèque Verlaine de Metz : réserve patrimoniale Niveau 3 RPA IN-4 267


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

* [[Bitburg]]
* [[Bitburg]]
* [[Liste des familles nobles de Lorraine]]
* [[Famille du Sartz de Vigneulles]]

* [[du Sartz de Vigneulles]]
* [[Basilinopolis]]
* [[Basilinopolis]]
*[[Diocèse de Trèves]]
* [[Cathédrale Saint-Pierre de Trèves]]
* [[Cathédrale Saint-Pierre de Trèves]]
* [[:de:Liste_der_Weihbischöfe_in_Trier|Liste der Weihbischöfe in Trier]]
* [[Karl Ernst Schrod]] (de)


== Notes et références ==
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
<references />
* {{Bases}}
[[Catégorie:Trèves]]
* {{Dictionnaires}}
[[Catégorie:Rhénanie-Palatinat]]
* Notice dans un dictionnaire des personnalités de la Sarre en ligne : {{de}} [http://www.saarland-biografien.de/frontend/php/ergebnis_detail.php?id=268 Schrod Karl Ernst]
[[Catégorie:Catholicisme]]
* {{lien|lang=de|trad=Liste der Weihbischöfe in Trier|fr=Liste des évêques auxiliaires de Trèves}}
[[Catégorie:Noblesse lorraine]]
*Ressource relative à l'histoire de Hülzweiler : {{de}} [http://www.von-huelzweiler.de/geschichte2/178-religioese-geschichte/kirchen-von-huelzweiler/unsere-neue-kirche-1909/otto-wilhelm-100-jahre-pfarrkirche/83-teil-2-weihbischof-dr-karl-ernst-schrod Weihbischof Dr. Karl Ernst Schrod, Konsekrator der Pfarrkirche St. Laurentius in Hülzweiler 1912, Teil 2]
* Ressource relative à la région de Trèves : {{de}} [https://kulturdb.de/einobjekt.php?id=2777 Sankt Martin (2), Beschreibung]

{{Portail|catholicisme|Royaume de Prusse}}

{{DEFAULTSORT:Schrod, Karl-Ernst}}
[[Catégorie:Théologien prussien]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1841]]
[[Catégorie:Naissance dans la province de Rhénanie]]
[[Catégorie:Décès en avril 1914]]
[[Catégorie:Décès à Trèves]]
[[Catégorie:Décès dans la province de Rhénanie]]
[[Catégorie:Décès à 73 ans]]

Version du 12 mai 2024 à 15:37

Karl Ernst Schrod
Fonctions
Évêque titulaire
Basilinopolis
-
François-Eugène Lions (d)
Toribio Minguella (d)
Évêque auxiliaire
Diocèse de Trèves
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
TrèvesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Consécrateurs
Michael Felix Korum (en), Jean Joseph Alphonse Koppes (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Karl-Ernst Schrod (né le à Bickendorf, mort le à Trèves) était un théologien en pastorale, liturgiste, évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves.

Biographie

Enfance et jeunesse

Karl-Ernst Schrod, né et baptisé le le à Bickendorf, était le fils unique de Hubert Schrod et Scholastika-Cäcilia du Sartz de Vigneulles[1].

Son père Hubert, propriétaire terrien et agriculteur, mourut le , alors que Karl-Ernst n'avait pas encore trois ans. Il appartenait à famille de notables de la ville de Bitburg. Sa mère Scholastika-Cäcilia, qui appartenait à une famille noble originaire de Lorraine installée dans la région avant la Révolution française, dut éduquer son fils seule. Elle l'envoya dans une famille parente afin qu'il puisse recevoir une instruction à Sarrelouis. Par la suite, il fut élève à Recklinghausen, au Gymnasium Petrinum. Après le baccalauréat, il étudia de 1860 à 1864 la théologie et la philosophie au séminaire à Trèves[1].

Il devint diacre le , puis fut ordonné prêtre par l'évêque Matthias Eberhard (de) le [2].

Début de carrière ecclésiastique (1864-1894)

De 1864 à 1867, Karl-Ernst Schrod fut chapelain de l'église paroissiale Saint Antoine à Trèves. Son profil exceptionnel a alors été reconnu[2].

Le , il fut nommé vicaire à Ensdorf, puis curé de la paroisse à partir du [2]. A cette époque, Karl-Ernst, qui vénérait la Vierge Marie, y a cofondé la Rosenkranzbruderschaft ou confrérie du Rosaire[1].

À partir du , il enseigna au séminaire de Trèves la théologie pastorale et la liturgie. Cependant, il dut s’exiler dès 1873 en raison du Kulturkampf (« combat pour la civilisation ») du chancelier Otto von Bismarck. Il est alors allé en Belgique et au Luxembourg, puis il revint à Trèves dès 1880.

Le , il fut nommé Geistlicher Rat (titre honorifique).

À partir de 1889, il se rendit plusieurs fois auprès de l’évêque malade de Metz François-Louis Fleck. Nous savons que Karl-Ernst Schrod parlait parfaitement le français, langue de ses origines du côté maternel[1].

Le , il fut nommé au Chapitre de la cathédrale de Trèves.

Activités en tant qu'évêque auxiliaire de Trèves (1894-1914)

Karl-Ernst Schrod fut nommé évêque titulaire de Basilinopolis et évêque auxiliaire de Trèves le . La cérémonie d'ordination eut lieu le de la même année[3].

Son blason ecclésiastique représentait une croix partageant l'ensemble en quatre parties. Au milieu de cette croix, on pouvait voir un cœur, et dans chacune des quatre parties, un cercle rouge. En effet, Karl-Ernst, qui avait une dévotion pour la Passion du Christ, avait associé les cinq anneaux des armoiries de la famille du Sartz de Vigneulles, dont il était issu par sa mère, aux cinq plaies du Christ[1].

Durant sa carrière, il consacra en tout 44 autels, 93 églises, et entreprit 108 tournées de confirmation[2].

Blason de Karl-Ernst Schrod

En 1896, il fut nommé juge ecclésiastique à Trèves.

Il garda des liens avec sa commune d'origine, Bickendorf. Ainsi, le 26 octobre 1897, il consacra la nouvelle église Saint Martin qui venait d'être reconstruite[4]. Il créa également une fondation pour aider les étudiants de Bickendorf. Cependant, cette fondation n'a pas supporté l'inflation qui a suivi la Première Guerre mondiale[4].

En 1898, il fut nommé doyen de la cathédrale de Trèves[3].

On disait de lui qu'il était exigeant avec le clergé, mais proche des personnes et compréhensif avec les confirmands.

Il est décédé le Vendredi saint en présence de l'archevêque Michael Felix Korum (de). Quatre jours plus tard, il fut inhumé. Son caveau est visible de nos jours dans le cloître de la cathédrale de Trèves.

Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de la ville de Bickendorf.

Œuvres

Karl-Ernst Schrod a écrit de nombreux ouvrages[2]. Il a rédigé divers livres de prière, dont un sur les anges gardiens, Angelus custos[2], ainsi qu'un épais ouvrage sur le rosaire, Die Geistliche Rose. Ein Unterrichts- und Andachtsbüchlein für Verehrer des Rosenkranzes, qui parut en 1873 à Einsiedeln en Suisse, lieu de pèlerinage marial, mais aussi à New York et Cincinnati[1]. Il a traduit, sous le titre Gedenkblätter für christliche Familien, les Ricordi al popolo della città e diocese di Milano de Charles Borromée[5].

Il a également été l'auteur de plus d'une centaine d'articles[5] pour le Wetzer und Weltes Kirchenlexikon[6], encyclopédie de théologie catholique en 12 volumes.

Retable néogothique offert par Karl-Ernst Schrod à l'église Sankt Martin de Bickendorf (1898)
Blason de Karl-Ernst Schrod dans l'église Sankt Martin de Bickendorf
Schrodengasse à Bitburg

Notes et références

  1. a b c d e et f Heinz Andreas, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm,‎ , p. 54-58
  2. a b c d e et f « Teil 2: Weihbischof Dr. Karl Ernst Schrod - Alles von Hülzweiler », sur www.von-huelzweiler.de (consulté le )
  3. a et b « Saarland Biografien », sur www.saarland-biografien.de (consulté le )
  4. a et b « Datenbank der Kulturgüter in der Region Trier », sur kulturdb.de (consulté le )
  5. a et b « VIAF Fichier d'autorité international virtuel »
  6. Heinrich Joseph Wetzer, Benedict Welte, Joseph Hergenröther et Franz Kaulen, Wetzer und Welte's Kirchenlexikon, oder Encyklopädie der katholischen theologie und ihrer hülfswissenschaften, Freiburg im Breisgau, Herder, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • (de) Andreas Heinz, « Der Trierer Weihbischof Karl Schrod (1894-1914) : vor 150 Jahren in Bickendorf geboren », Heimatkalender / Landkreis Bitburg-Prüm, 1992, p 54-58
  • Serge du Sartz de Vigneulles, Une Famille dans l'histoire de la Lorraine : les du Sartz de Vigneulles de l'ancienne chevalerie, Metz, 2018 (Médiathèque Verlaine de Metz : réserve patrimoniale Niveau 3 RPA IN-4 267)

Articles connexes

Liens externes