[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

« Lioudmila Jivkova » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Cosmophilus (discuter | contributions)
m Cosmophilus a déplacé la page Lyudmila Jivkova vers Lioudmila Jivkova par-dessus une redirection : WP:Romanisation du bulgare
 
(19 versions intermédiaires par 13 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox biographie2|charte=personnalité politique}}


'''Lioudmila Todorova Jivkova''' ({{lang-bg|Людмила Тодорова Живкова}}, née le {{date de naissance|26 juillet 1942}} et morte le {{date de décès|21 juillet 1981}}, est une [[femme politique]] [[République populaire de Bulgarie|bulgare]]. Elle est la fille du dirigeant [[Parti communiste bulgare|communiste]] [[Todor Jivkov]] et fut membre du ''[[politburo]]''. Elle s'est fait connaître par sa volonté de promouvoir les arts et la culture bulgares à l'étranger, et par son intérêt pour l'[[ésotérisme]] oriental, la [[spiritualité]] et le [[protochronisme]], qui a fait d'elle une figure controversée dans le [[bloc de l'Est]]<ref>Nedeva Atanasova “Lyudmila Zhivkova and the Paradox of Ideology and Identity in Communist Bulgaria.” </ref>.
{{Infobox biographie2|wikidata=Q446534}}

'''Lyudmila Todorova Jivkova''' ({{lang-bg|Людмила Тодорова Живкова}} (26 juillet 1942 21 juillet 1981) est une femme politique bulgare. Elle est la fille du communiste [[bulgare]] [[Todor Jivkov]], membre du [[Bureau politique|politburo]] et du [[parti communiste bulgare]]. Elle est surtout connue pour sa volonté de préserver et de promouvoir les arts et la culture bulgares à l'étranger, et son intérêt pour l'ésotérisme oriental et la spiritualité ont fait d'elle une figure controversée du bloc soviétique<ref>Nedeva Atanasova “Lyudmila Zhivkova and the Paradox of Ideology and Identity in Communist Bulgaria.” </ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Fichier:1977 Vizita in Bulgaria. Elena Ceausescu si Ludmila Jivkova.jpg|vignette|gauche|Lioudmila Jivkova en 1977 avec [[Elena Ceaușescu]], épouse du président roumain.]]
[[File:20140615 Museum of socialist art (Sofia) 61.jpg|thumb]]
[[Fichier:20140615 Museum of socialist art (Sofia) 61.jpg|thumb|gauche|Buste dans le jardin du musée de l'[[Réalisme socialiste|art socialiste]] de [[Sofia]].]]
Jivkova naît à [[Sofia]]. Elle étudie l'histoire puis l'histoire de l'art à Moscou, avant d'étudier à Oxford, où elle écrit sur les relations entre les Turcs et les Britanniques<ref>Clive Leviev-Sawyer, '[http://sofiaecho.com/2011/02/04/1037020_think-of-me-as-fire Think of me as fire]' ''The Sofia Echo'', 4 February 2011. </ref>. Elle devient ensuite assistante présidente du Comité pour l'art et la culture (1972-1973), puis sa vice-présidente (1973-1975) et enfin sa présidente, ce qui la hisse au rang de ministre, de 1975 à sa mort en 1981. De 1976 à 1981, elle est députée au sein de l'[[Assemblée nationale (Bulgarie)|Assemblée Nationale bulgare]]<ref>Ana Luleva, ''[http://www.cultures-of-history.uni-jena.de/debating-20th-century-history/bulgaria/the-debate-on-the-communist-past-and-the-memory-of-lyudmila-zhivkova-in-bulgaria/ The Debate on the Communist Past and the Memory of Lyudmila Zhivkova in Bulgaria]'', ''Cultures of History Forum''.</ref>.
Lioudmila Jivkova naît à [[Sofia]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] et grandit ensuite au sein de la ''[[nomenklatura]]'' bulgare. Elle étudie l'histoire puis l'histoire de l'art à [[Moscou]], puis à [[Oxford]], où elle publie des articles sur les [[Grand Jeu (géostratégie)|relations entre les Ottomans et les Britanniques]]<ref>Clive Leviev-Sawyer, ''The Sofia Echo'', [http://sofiaecho.com/2011/02/04/1037020_think-of-me-as-fire Think of me as fire] consulté le 4 février 2011.</ref>. Elle devient ensuite vice-présidente du Comité bulgare pour l'art et la culture (1972-1975) et enfin sa présidente, ce qui la hisse au rang de ministre de la Culture, de 1975 à sa mort en 1981. De 1976 à 1981, elle est aussi députée au sein de l'[[Assemblée nationale (Bulgarie)|Assemblée nationale bulgare]]<ref>Ana Luleva, ''[http://www.cultures-of-history.uni-jena.de/debating-20th-century-history/bulgaria/the-debate-on-the-communist-past-and-the-memory-of-lyudmila-zhivkova-in-bulgaria/ The Debate on the Communist Past and the Memory of Lyudmila Zhivkova in Bulgaria]'', ''Cultures of History Forum''.</ref>.


Proche de [[Guéorgui Markov (écrivain bulgare)|Guéorgui Markov]], elle professait des idées souvent subversives, déclarant par exemple en réunion privée à propos de l'[[Invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie|invasion de la Tchécoslovaquie]] : {{Citation|C'est la fin de l'utopie marxiste !}}<ref name="Arkadi">Arkadi Vaksberg, ''Le Laboratoire des poisons : de Lénine à Poutine'' Buchet/Chastel 2007 {{p.|163-165}}</ref>. Les rumeurs laissaient aussi entendre qu'elle avait renoncé au [[marxisme]] et à l'[[Athéisme d'État|athéisme communiste]], ce qui aurait été impensable pour un membre du Politburo et une ordonnatrice des arts.
Jivkova meurt à l'âge de 38 ans, d'une tumeur au cerveau. Des rumeurs, sans apporter de preuve, circulent depuis son décès pour supposer qu'elle a été assassinée par des personnes qui désapprouvaient son intérêt pour les éléments ésotériques<ref>“[https://www.nytimes.com/1981/07/22/obituaries/lyudmila-zhivkova-bulgaria-culture-aide.html Lyudmila Zhivkova, Bulgaria Culture Aide]” ''New York Times'', Obituaries, July 22, 1981. </ref>.

Lioudmila Jivkova meurt d'une tumeur au cerveau à l'âge de {{nombre|38|ans}}. Les rumeurs attribuent sa mort à un empoisonnement par le [[comité pour la sécurité d'État]], la [[police politique]] bulgare, en raison de son intérêt pour l'[[ésotérisme]], contraire à la [[doctrine]] [[Communisme|communiste]]<ref>“[https://www.nytimes.com/1981/07/22/obituaries/lyudmila-zhivkova-bulgaria-culture-aide.html Lyudmila Zhivkova, Bulgaria Culture Aide]” ''New York Times'', Obituaries, July 22, 1981. </ref>. Dans ses mémoires, [[Todor Jivkov|son père]] déclare : {{Citation|Je ne peux affirmer avec exactitude que la mort de Lioudmila a été naturelle}}<ref name="Arkadi" />.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Traduction/référence|lang1=en|art1=Lyudmila Zhivkova|id1=764698708}}
{{Traduction/référence|lang1=en|art1=Lyudmila Zhivkova|id1=764698708}}
{{reflist}}
{{reflist}}

== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
{{Liens}}


{{portail|Bulgarie|politique}}
{{portail|Bulgarie|politique}}


{{DEFAULTSORT:Jivkova, Lyudmila}}
{{DEFAULTSORT:Jivkova, Lioudmila}}
[[Catégorie:Femme politique bulgare]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1942]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1942]]
[[Catégorie:Naissance en Bulgarie]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1981]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1981]]
[[Catégorie:Décès à 38 ans]]
[[Catégorie:Décès à Sofia]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière central de Sofia]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière central de Sofia]]
[[Catégorie:Mort d'une tumeur au cerveau]]
[[Catégorie:Mort d'une tumeur au cerveau]]
Ligne 27 : Ligne 32 :
[[Catégorie:Étudiant de l'université d'État de Moscou]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université d'État de Moscou]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université Saint-Clément-d'Ohrid de Sofia]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université Saint-Clément-d'Ohrid de Sofia]]
[[Catégorie:Décès à 38 ans]]
[[Catégorie:Femme ministre bulgare]]
[[Catégorie:Naissance à Sofia]]
[[Catégorie:Ministre bulgare de la Culture]]
[[Catégorie:Décès à Sofia]]
[[Catégorie:Communiste bulgare]]

Dernière version du 2 juillet 2023 à 14:58

Lioudmila Jivkova
Fonctions
Ministre de la Culture de Bulgarie
-
Député
33e législature de l'Assemblée nationale bulgare (d)
Député
34e législature de l'Assemblée nationale bulgare (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Mara Maléeva-Jivkova (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Vladimir Jivkov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Lioubomir Stoïtchev (d) (de à )
Ivan Slavkov (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Evguénia Jivkova (d)
Todor Slavkov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Archives conservées par
Archives nationales de Bulgarie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Lioudmila Jivkova
Signature
Vue de la sépulture.

Lioudmila Todorova Jivkova (bulgare : Людмила Тодорова Живкова, née le et morte le , est une femme politique bulgare. Elle est la fille du dirigeant communiste Todor Jivkov et fut membre du politburo. Elle s'est fait connaître par sa volonté de promouvoir les arts et la culture bulgares à l'étranger, et par son intérêt pour l'ésotérisme oriental, la spiritualité et le protochronisme, qui a fait d'elle une figure controversée dans le bloc de l'Est[1].

Lioudmila Jivkova en 1977 avec Elena Ceaușescu, épouse du président roumain.
Buste dans le jardin du musée de l'art socialiste de Sofia.

Lioudmila Jivkova naît à Sofia pendant la Seconde Guerre mondiale et grandit ensuite au sein de la nomenklatura bulgare. Elle étudie l'histoire puis l'histoire de l'art à Moscou, puis à Oxford, où elle publie des articles sur les relations entre les Ottomans et les Britanniques[2]. Elle devient ensuite vice-présidente du Comité bulgare pour l'art et la culture (1972-1975) et enfin sa présidente, ce qui la hisse au rang de ministre de la Culture, de 1975 à sa mort en 1981. De 1976 à 1981, elle est aussi députée au sein de l'Assemblée nationale bulgare[3].

Proche de Guéorgui Markov, elle professait des idées souvent subversives, déclarant par exemple en réunion privée à propos de l'invasion de la Tchécoslovaquie : « C'est la fin de l'utopie marxiste ! »[4]. Les rumeurs laissaient aussi entendre qu'elle avait renoncé au marxisme et à l'athéisme communiste, ce qui aurait été impensable pour un membre du Politburo et une ordonnatrice des arts.

Lioudmila Jivkova meurt d'une tumeur au cerveau à l'âge de 38 ans. Les rumeurs attribuent sa mort à un empoisonnement par le comité pour la sécurité d'État, la police politique bulgare, en raison de son intérêt pour l'ésotérisme, contraire à la doctrine communiste[5]. Dans ses mémoires, son père déclare : « Je ne peux affirmer avec exactitude que la mort de Lioudmila a été naturelle »[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Nedeva Atanasova “Lyudmila Zhivkova and the Paradox of Ideology and Identity in Communist Bulgaria.”
  2. Clive Leviev-Sawyer, The Sofia Echo, Think of me as fire consulté le 4 février 2011.
  3. Ana Luleva, The Debate on the Communist Past and the Memory of Lyudmila Zhivkova in Bulgaria, Cultures of History Forum.
  4. a et b Arkadi Vaksberg, Le Laboratoire des poisons : de Lénine à Poutine Buchet/Chastel 2007 p. 163-165
  5. Lyudmila Zhivkova, Bulgaria Culture AideNew York Times, Obituaries, July 22, 1981.

Liens externes

[modifier | modifier le code]