[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

« Qadiriyya » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
LeFit (discuter | contributions)
m v2.0 - Homonymies : Correction de 2 liens - Madagh, Sidi / Correction syntaxique (Référence en double - Orthographe et typographie)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{À sourcer|date=avril 2018}}
{{À sourcer|date=avril 2018}}


La '''Qadiriyya''' ({{lang-ar|القادريه}}) ou '''confrérie de Qadir''' est une [[confréries soufies|confrérie soufie]] fondée au {{s-|XI|e}} par le [[cheikh]] [[moulay (titre)|Moulay]] [[Abd al Qadir al-Jilani]] (on prononce aussi Al-Jilali), dont le sanctuaire et le mausolée se trouve à [[Bagdad]], ville où il enseigna pendant de nombreuses années.
La '''Qadiriyya''' ({{lang-ar|القادريه}}) ou '''confrérie de Qadir''' est une [[Tariqa|confrérie soufie]] fondée au {{s-|XI|e}} par le [[cheikh]] [[Moulay (Maroc)|Moulay]] [[Abd al Qadir al-Jilani]] (on prononce aussi Al-Jilali), dont le sanctuaire et le mausolée se trouve à [[Bagdad]], ville où il enseigna pendant de nombreuses années.


== Histoire ==
== Histoire ==
Ligne 18 : Ligne 18 :
=== Mali ===
=== Mali ===


La Qadiriyya fut la première tariqa soufie introduite au Mali et a joué un rôle majeur dans l’expansion de l’islam dans cette région au XIX{{e}} siècle<ref>Hamadou Boly (dir. Eric Geoffroy, ''Le soufisme au Mali du XIXe siècle à nos jours'', Strasbourg, Université de Strasbourg (thèse de doctorat en Langues et littératures étrangères), 2013, 406{{nb p.}} {{lire en ligne|lien=http://www.theses.fr/2013STRAC024/document|texte=fiche sur la BiAA|date=20 mai 2018}}</ref>.
La Qadiriyya fut la première tariqa soufie introduite au Mali et a joué un rôle majeur dans l’expansion de l’islam dans cette région au {{s-|XIX|e}}<ref name="2013STRAC024">Hamadou Boly (dir. Eric Geoffroy, ''Le soufisme au Mali du {{s-|XIX|e}} à nos jours'', Strasbourg, Université de Strasbourg (thèse de doctorat en Langues et littératures étrangères), 2013, 406{{nb p.}} {{lire en ligne|lien=http://www.theses.fr/2013STRAC024/document|texte=fiche sur la BiAA|date=20 mai 2018}}</ref>.


[[Sékou Amadou]], fondateur de l'[[empire du Macina]], en était membre<ref>Hamadou Boly (dir. Eric Geoffroy, ''Le soufisme au Mali du XIXe siècle à nos jours'', Strasbourg, Université de Strasbourg (thèse de doctorat en Langues et littératures étrangères), 2013, 406{{nb p.}} {{lire en ligne|lien=http://www.theses.fr/2013STRAC024/document|texte=fiche sur la BiAA|date=20 mai 2018}}</ref>.
[[Sékou Amadou]], fondateur de l'[[empire du Macina]], en était membre<ref name="2013STRAC024" />.


== Branches ==
== Branches ==
Il existe treize branches de cette confrérie ː
Il existe treize branches de cette confrérie ː
* La Fadîliya a été créée, au XIX{{e}} siècle, par Cheikh Mouhamed Fadel Ould Mamine, saint, soufi et chef tribal établi dans la zone du [[Hodh Ech Chargui|Hodh]] (Mauritanie). Ses fils [[Ma El Aïnin]], dans le Sahara occidental, et [[Cheikh Saad Bouh|Saad Bouh]], dans la zone du [[Trarza]] et dans les pays de l'[[Afrique de l'Ouest|Afrique occidentale]], ont plus particulièrement disséminé cette branche.
* La Fadîliya a été créée, au {{s-|XIX|e}}, par Cheikh Mouhamed Fadel Ould Mamine, saint, soufi et chef tribal établi dans la zone du [[Hodh El Chargui|Hodh]] (Mauritanie). Ses fils [[Ma El Aïnin]], dans le Sahara occidental, et [[Cheikh Saad Bouh|Saad Bouh]], dans la zone du [[Trarza]] et dans les pays de l'[[Afrique de l'Ouest|Afrique occidentale]], ont plus particulièrement disséminé cette branche.
* L'Ammariyya
* L'Ammariyya
* La Bu Aliyya
* La Bu Aliyya
* La Boutchichiyya, née au milieu du {{s-|XVIII|e}}, dans le nord-est du [[Maroc]]. C'est là que se situe la maison mère, près de [[Berkane]], à [[Madagh]]. Sidi Hamza est désigné par ses disciples comme un héritier du "secret initiatique" (''[[sirr]]'') et le "pôle spirituel" (''qotb'') de son temps. Sa forte expansion est liée à l'influence du cheikh vivant [[Sidi]] [[Hamza al Qâdiri al Boutchichi]], maître actuel et descendant du fondateur. Hamza al Qâdiri al Boutchichi est actuellement considéré au Maroc et par ses disciples d'autres pays, comme un « maître vivant », le représentant authentique d’une tradition vivante du soufisme.
* La Boutchichiyya, née au milieu du {{s-|XVIII|e}}, dans le nord-est du [[Maroc]]. C'est là que se situe la maison mère, près de [[Berkane]], à [[Madagh (Maroc)|Madagh]]. Sidi Hamza est désigné par ses disciples comme un héritier du "secret initiatique" (''[[sirr]]'') et le "pôle spirituel" (''qotb'') de son temps. Sa forte expansion est liée à l'influence du cheikh vivant Sidi [[Hamza al Qâdiri al Boutchichi]], maître actuel et descendant du fondateur. Hamza al Qâdiri al Boutchichi est actuellement considéré au Maroc et par ses disciples d'autres pays, comme un « maître vivant », le représentant authentique d’une tradition vivante du soufisme.
* La Bakkâiyya
* La Bakkâiyya
* La Muhtariyya, une branche attribuée au cheikh Sidi al-Muhtar al-Kabir, mort en 1811, et qui a joué un rôle majeur dans l'expansion de l'islam au XIX{{e}} siècle au Mali<ref>Hamadou Boly (dir. Eric Geoffroy, ''Le soufisme au Mali du XIXe siècle à nos jours'', Strasbourg, Université de Strasbourg (thèse de doctorat en Langues et littératures étrangères), 2013, 406{{nb p.}} {{lire en ligne|lien=http://www.theses.fr/2013STRAC024/document|texte=fiche sur la BiAA|date=20 mai 2018}}</ref>.
* La Muhtariyya, une branche attribuée au cheikh Sidi al-Muhtar al-Kabir, mort en 1811, et qui a joué un rôle majeur dans l'expansion de l'islam au {{s-|XIX|e}} au Mali<ref name="2013STRAC024" />.


== Membres influents ==
== Membres influents ==
* [[Émir Abdelkader]]
* [[Abdelkader ibn Muhieddine|Émir Abdelkader]]
* [[Sékou Amadou]], fondateur de l'[[empire du Macina]]
* [[Sékou Amadou]], fondateur de l'[[empire du Macina]]



Version du 21 octobre 2018 à 07:46

La Qadiriyya (arabe : القادريه) ou confrérie de Qadir est une confrérie soufie fondée au XIe siècle par le cheikh Moulay Abd al Qadir al-Jilani (on prononce aussi Al-Jilali), dont le sanctuaire et le mausolée se trouve à Bagdad, ville où il enseigna pendant de nombreuses années.

Histoire

Algérie

La Qadiriyya était observée dans l'Ouest, sauf à Nedroma et à Tlemcen[1]. Ces derniers[Qui ?] suivaient la Chadhiliyya. Au centre de l'Algérie, les habitants étaient des adèptes de la Tariqa Yusufiyya, durant la période ottomane[1].

L'émir Abdelkader était un dignitaire de la confrérie et a d'ailleurs assiégé pendant des mois, en 1838, le village fortifié d’Aïn Madhi pour obliger la famille du cheikh de la confrérie rivale, la Tijaniyya, à rallier sa cause contre les Français[2].

Maroc

Mali

La Qadiriyya fut la première tariqa soufie introduite au Mali et a joué un rôle majeur dans l’expansion de l’islam dans cette région au XIXe siècle[3].

Sékou Amadou, fondateur de l'empire du Macina, en était membre[3].

Branches

Il existe treize branches de cette confrérie ː

  • La Fadîliya a été créée, au XIXe siècle, par Cheikh Mouhamed Fadel Ould Mamine, saint, soufi et chef tribal établi dans la zone du Hodh (Mauritanie). Ses fils Ma El Aïnin, dans le Sahara occidental, et Saad Bouh, dans la zone du Trarza et dans les pays de l'Afrique occidentale, ont plus particulièrement disséminé cette branche.
  • L'Ammariyya
  • La Bu Aliyya
  • La Boutchichiyya, née au milieu du XVIIIe siècle, dans le nord-est du Maroc. C'est là que se situe la maison mère, près de Berkane, à Madagh. Sidi Hamza est désigné par ses disciples comme un héritier du "secret initiatique" (sirr) et le "pôle spirituel" (qotb) de son temps. Sa forte expansion est liée à l'influence du cheikh vivant Sidi Hamza al Qâdiri al Boutchichi, maître actuel et descendant du fondateur. Hamza al Qâdiri al Boutchichi est actuellement considéré au Maroc et par ses disciples d'autres pays, comme un « maître vivant », le représentant authentique d’une tradition vivante du soufisme.
  • La Bakkâiyya
  • La Muhtariyya, une branche attribuée au cheikh Sidi al-Muhtar al-Kabir, mort en 1811, et qui a joué un rôle majeur dans l'expansion de l'islam au XIXe siècle au Mali[3].

Membres influents

Notes et références

  1. a et b Rachid Bellil, Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Peeters Publishers, , 307 p. (ISBN 9042907215, lire en ligne), p. 117
  2. Jean-Louis Triaud, « La Tidjaniya, une confrérie musulmane transnationale », Politique étrangère, no 4,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c Hamadou Boly (dir. Eric Geoffroy, Le soufisme au Mali du XIXe siècle à nos jours, Strasbourg, Université de Strasbourg (thèse de doctorat en Langues et littératures étrangères), 2013, 406 p. [fiche sur la BiAA (page consultée le 20 mai 2018)]

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) Abdourahmane Aidara, Implantation et expansion des ordres Qadiryya et Tidjaniyya en Casamance, Dakar, Université de Dakar, 1983, 107 p. (Mémoire de Maîtrise)

Liens externes