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« Soubbotniks » : différence entre les versions

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En 2005, le ''[[Jerusalem Post]]'' rapporte que « selon des recherches menées par le Dr Velvl Chernin, un ethnographe qui travaille en tant que délégué de l'[[Agence Juive]] à Moscou, on estime qu'il y a environ 10 000 ''Subbotniks'' répartis dans plusieurs douzaines de communautés, dans des endroits tels que la [[Russie]], l'[[Ukraine]] et de la [[Sibérie]]<ref name="JP-17-02-2005" /> » en sus de ceux vivant en [[Israël]]. « Chernin dit que l'assimilation imposée par l'Union soviétique aux ''Subbotniks'' a tellement affaibli les liens de la jeune génération avec le judaïsme que, sauf s'ils sont autorisés à entrer en Israël, ils disparaîtront en grande partie dans une ou deux générations<ref name="JP-17-02-2005" /> ».
En 2005, le ''[[Jerusalem Post]]'' rapporte que « selon des recherches menées par le Dr Velvl Chernin, un ethnographe qui travaille en tant que délégué de l'[[Agence Juive]] à Moscou, on estime qu'il y a environ 10 000 ''Subbotniks'' répartis dans plusieurs douzaines de communautés, dans des endroits tels que la [[Russie]], l'[[Ukraine]] et de la [[Sibérie]]<ref name="JP-17-02-2005" /> » en sus de ceux vivant en [[Israël]]. « Chernin dit que l'assimilation imposée par l'Union soviétique aux ''Subbotniks'' a tellement affaibli les liens de la jeune génération avec le judaïsme que, sauf s'ils sont autorisés à entrer en Israël, ils disparaîtront en grande partie dans une ou deux générations<ref name="JP-17-02-2005" /> ».

==Voir aussi==
===Liens internes===
* [[Conversion au judaïsme]]
===Liens externes===
*[[Jewish Encyclopedia]]: [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=1146&letter=S article ''Subbotniki''].
*[http://www.jta.org/cgi-bin/iowa/news/article/20060907SmallcommunityinA.html Subbotniks Armeniens.]
*Articles du site [[Shavei Israel]] :
**[http://www.shavei.org/article.php?id=459 ''Save the Subbotniks] (17 février 2005)
**[http://www.shavei.org/article.php?id=466 ''Saving the Subbotniks''] (22 mars 2005)
**[http://www.shavei.org/article.php?id=502 ''Saving Russia’s Subbotnik Jews''] (20 mai 2005)
**[http://www.shavei.org/article.php?id=719 ''Russian Runaround''] (30 avril 2006)
*[http://www.turkey.co.il/ladino/viewtopic.php?p=125&sid=3d2f2e380557fcd5e640971415804b09 Ken sos los Subbotniks ?] "qui sont les Subbotniks ?" (article en [[Ladino]])
*[http://www.molokane.org/subbotniki/ ''The Subbotniki Information Exchange website''].


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 18 octobre 2007 à 21:36

Les Subbotniks, ou Subbotniki (Russe : Субботники, « ceux du Shabbat ») sont un ensemble de groupes religieux d'origine chrétienne auto-convertis au judaïsme sous le règne de Catherine II, à la fin du XVIIIe siècle[1]. Persécutés au cours du XIXe siècle, leurs actuels représentants ont en partie émigrés ver Israël.

Origine

Ils se situent dans un contexte plus large, celui des sectes judéo-chrétiennes qui apparaissent à l'époque[1], et qui revalorisent les pratiques religieuses juives de l'ancien testaments, sans forcément aller jusqu'à un ralliement intégral au judaïsme.

Les Subbotniks eux-même semblent apparaître dans la région de Voronej[1].

Les principales sources disponibles sur leur existence au XIXe siècle sont les sources administratives russes.

Croyances

D'après ces sources, les Subbotniks n'étaient pas totalement unifié au plan religieux. Ainsi, « selon les rapports officiels du gouvernement russe, la plupart des adeptes de cette secte pratique le rite de la circoncision, croient en un seul Dieu, ne croient pas en la Trinité, accepter seulement l'Ancien Testament [...], et observent le Sabbat le samedi [...]. Selon la même source, toutefois, certains d'entre eux, comme, par exemple, les Subbotniki de Moscou, ne pratiquent pas la circoncision. En outre, ils croient en Jésus, mais le considèrent comme un saint et un prophète, et non comme le fils de Dieu. D'autres attendent la venue du Messie, comme roi de la terre. Certains d'entre eux vénèrent le Nouveau Testament. D'autres le placent à un niveau inférieur à celui de l'Ancien Testament[2] ». La pleine adhésion au judaïsme semble donc avoir été très tôt la règle, certains groupes minoritaires conservant cependant des pratiques partiellement chrétiennes, en se situant ainsi à mi-chemin entre les Subbotniks totalement judaïsés et les sectes judéo-chrétiennes.

Rituels

Outre la pratique du « rite de la circoncision, ils abattent le bétail conformément à la loi de la Shehita, là où ils peuvent apprendre les règles nécessaires. En outre, ils utilisent clandestinement tefillin, Tsitsit et mezuzot, et prient à peu près près de la même manière que les Juifs [...] dans des maisons de prière, avec les têtes couvertes, récitent leurs prières tirés de livres juifs traduits en russe[2] ».

Situation juridique

Le poids et la vie intérieur de ces groupes religieux est difficile à connaître à l'époque tsariste. En effet « Les Subbotniks, à l'instar d'autres sectes judaïsantes, ont soigneusement dissimulé aux chrétiens leurs croyances religieuses et leurs rites[2] », eu égards au statut juridiquement pénalisant des juifs, et au danger d'être considérés comme hérétiques ou apostats par l'église orthodoxe russe.

Quand ils commencent à être connus, au début du XIXe siècle, les Subbotniks obtiennent d'abord une certaine tolérance, malgré l'hostilité de l'église, qui tue une centaine de Subbotniks avec leur leader spirituel à Moguilev[2]. Sous le règne d'Alexandre Ier (1801-1825), les Subbotniks obtiennent une reconnaissance partielle, et le droit de pratiquer leur fois ouvertement avec quelques réserves : continuer à payer l'impôt religieux à l'église orthodoxe, ne pas se donner de rabbins juifs, et de ne pas pratiquer le prosélytisme en milieu chrétien. « Ces dispositions ne seront pas toutefois pleinement respectées[2] ».

Sous Nicolas Ier (1825-1855), beaucoup plus lié à l'église orthodoxe, la situation se dégrade pour les Subbotniks. « Le gouvernement [...] décide de réprimer les Subbotniki par des mesures violentes, et beaucoup d'entre eux ont été soumis à des traitements cruels infligés par des fonctionnaires[2] ». Certains commencent à être traités comme des juifs, ce qui implique leur déportation vers la zone de résidence. Soumis aux prêcheurs chrétiens, d'autres seront déportés en 1826 vers le Caucase ou la Sibérie, et interdits de contacts avec les Juifs[2].

Après la mort de Nicolas Ier, les Subbotniks restent globalement persécutés. Dès cette époque, les rapports notent des mariages mixtes avec les Juifs. Beaucoup se définissent maintenant simplement comme Juifs. Cependant, les Subbotniks conservant une autonomie communautaire pour plusieurs raisons. L'une d'entre elle est leur non participation à la culture Ashkénaze : « En ce qui concerne la tenue vestimentaire et le mode de vie en dehors de leurs rites religieux, les Subbotniki ne diffèrent en aucune façon des russes orthodoxes[2] ».

Leur poids au XIXe siècle est difficile à définir. Les sources gouvernementales parlent de quelques milliers, quand le voyageur et écrivain Dinard les estiment à 2 500 000, mais en y intégrant peut-être les autres sectes judéo-chrétiennes[2].

Au cours du XIXe siècle, les Subbotniks ont créés un certains nombre de communautés rurales homogènes.

Après la révolution russe

Les Subbotniks obtiennent à la révolution la liberté de religion, du moins jusqu'au durcissement des politiques anti-religieuses du régime communiste. Les Subbotniks ont aussi eu une reconnaissance légale en tant nationalité spécifique.

Comme les autres communautés religieuses minoritaires, les Subbotniks ont connus une assez forte assimilation à leur environnement pendant la période soviétique. Les villages Subbotniks homogènes sont devenus mixtes[1], et beaucoup de Subbotniks ont émigrés vers les villes, participant à la déstructuration de la vie communautaire et à l'augmentation des mariages mixtes[1].

Pendant le seconde guerre mondiale, les Subbotniks d'Ukraine ont parfois été considérés comme juifs par les nazis, et exterminés. Après la guerre Staline a fait révoquer la reconnaissance légale de leur identité spécifique, et ils ont généralement alors été considérés comme russes.

Depuis la chute de l'Union Soviétique, beaucoup de Subbotniks ont émigrés vers Israël. leur émigration est cependant freinée par leur situation ambiguë : s'ils pratiquent le judaïsme depuis deux siècles, leurs ancêtres n'ont jamais été convertis par des Rabbins. Globalement, le gouvernement israélien les a accepté, mais avec certaines nuances. Ainsi, depuis une décision du ministère de l'intérieur Avraham Poraz de 2003, les Subbotniks mariés à des non juifs ne peuvent émigrés avec leur conjoint et leurs enfants, quand les Juifs le peuvent[1]. Certains sont donc amenés à refaire une conversion en bonne et due forme[1].

En 2005, le Jerusalem Post rapporte que « selon des recherches menées par le Dr Velvl Chernin, un ethnographe qui travaille en tant que délégué de l'Agence Juive à Moscou, on estime qu'il y a environ 10 000 Subbotniks répartis dans plusieurs douzaines de communautés, dans des endroits tels que la Russie, l'Ukraine et de la Sibérie[1] » en sus de ceux vivant en Israël. « Chernin dit que l'assimilation imposée par l'Union soviétique aux Subbotniks a tellement affaibli les liens de la jeune génération avec le judaïsme que, sauf s'ils sont autorisés à entrer en Israël, ils disparaîtront en grande partie dans une ou deux générations[1] ».

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. a b c d e f g h et i Michael Freund, « Save the Subbotniks », The Jerusalem Post, 17/02/2005.
  2. a b c d e f g h et i Herman Rosenthal et S. Hurwitz, « SUBBOTNIKI » , Jewish Encyclopedia, 1901-1906.