[go: nahoru, domu]

Aller au contenu

« Subterfuge canadien » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Codex (discuter | contributions)
Dans les médias : Ajout lien
m Retrait de l'outil de retour des lecteurs
Ligne 66 : Ligne 66 :
[[Catégorie:Relations entre le Canada et l'Iran]]
[[Catégorie:Relations entre le Canada et l'Iran]]
[[Catégorie:Relations entre les États-Unis et l'Iran]]
[[Catégorie:Relations entre les États-Unis et l'Iran]]
[[Catégorie:Wikipédia:Outil de retour des lecteurs]]

Version du 8 février 2014 à 05:09

« Merci Canada » : message de remerciement lors de l'arrivée aux États-Unis des diplomates américains évadés, en 1980.

Le « subterfuge canadien » ou évasion d'Iran (Canadian Caper en anglais) désigne l'opération d'exfiltration d'Iran de six diplomates américains, le 28 janvier 1980. Elle fut organisée conjointement par le gouvernement du Canada et la CIA, après la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran qui avait débuté le 4 novembre 1979.

L'évasion

Le jour de la prise de l'ambassade américaine par des manifestants, cinq diplomates américains réussissent à échapper à la foule et se réfugient d'abord dans l'appartement du consul américain. Cette cache n'étant pas sûre, ils contactent, quatre jours plus tard, le diplomate canadien John Sheardown pour lui demander son aide[1]. Celui-ci en réfère à l'ambassadeur canadien Ken Taylor, qui estime préférable d'héberger deux personnes du groupe à l'ambassade, tandis que les autres iraient chez Sheardown. Immédiatement alerté, le gouvernement canadien accorde son appui. Le 21 novembre, un autre diplomate américain, qui s'était réfugié à l'ambassade de Suède, s'ajoute au groupe hébergé chez Sheardown. Les six réfugiés y resteront cachés pendant 79 jours[2].

Après quelques semaines, comme certains médias commencent à poser des questions au sujet du nombre exact d'otages, notamment Jean Pelletier du journal La Presse, il devient évident qu'il faut exfiltrer le groupe avant que le secret ne soit éventé. La décision est prise le 30 décembre lors d'une rencontre entre Flora MacDonald, ministre canadienne des Affaires étrangères, et Cyrus Vance, secrétaire d'État du président Jimmy Carter. Quelques jours plus tard, Antonio Mendez et un autre spécialiste de la CIA arrivent à Ottawa pour mettre au point le scénario de l'évasion : les six otages seraient présentés comme des cinéastes canadiens travaillant pour une société fictive installée à Hollywood. Autorisation est donnée d'émettre secrètement des passeports canadiens pour les otages. Selon le plan de Ken Taylor, les fugitifs devaient s'embarquer sur un vol régulier par leurs propres moyens dès le 19 janvier, mais la CIA insiste pour envoyer ses deux agents, qui se font passer eux aussi pour des cinéastes canadiens, afin de faciliter les opérations de sortie et corriger une erreur de date sur les visas d'entrée. L'embarquement se fait sans aucune difficulté sur un avion Swissair le 27 janvier[3].

Dans les médias

Cette opération d'évasion a été reprise sous diverses formes dans les médias.

Sources

Articles connexes

Références

  1. (en) Robert Wright, « Our other man in Tehran », Ottawa Citizen,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Antonio J. Mendez, « A Classic Case of Deception: CIA Goes Hollywood », Studies in Intelligence, Arlington, Virginie, Center for the Study of Intelligence, no Winter 1999–2000,‎ (ISSN 1527-0874, lire en ligne)
  3. Ministère des Affaires étrangères, du commerce et du développement du Canada, « Ken Taylor et les évadés d'Iran »,
  4. (en) Argo: Iran hostage crisis film fiddles with the facts