« Traité de Paris (1947) » : différence entre les versions

Données clés
Signé	10 février 1947; Paris
Signataires	Royaume-Uni; Union soviétique; États-Unis; France; Italie; Roumanie; Hongrie; Bulgarie; Finlande;

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Le traité de Paris signé le 10 février 1947 est le résultat de la conférence de paix de Paris tenue du 29 juillet au 15 octobre 1946. Les Alliés de la Seconde Guerre mondiale, principalement les États-Unis, l'URSS, le Royaume-Uni et la France négocient les détails du traité de paix avec l'Italie, la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie et la Finlande après la fin de la Seconde Guerre mondiale^[1].

Le traité

Le traité de Paris a été signé à Paris le 10 février 1947, entre :

d'une part les Alliés vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale :
- l'Union des républiques socialistes soviétiques, les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, la République française, la république de Pologne, la république fédérative populaire de Yougoslavie, la république populaire d'Albanie, la République tchécoslovaque et le royaume de Grèce ;
et d'autre part les vaincus, anciens alliés européens de l'Allemagne au sein de l'Axe (mais pas l'Allemagne elle-même, qui n’avait pas de gouvernement et était administrée à cette époque par les Alliés - elle retrouvera un gouvernement en 1949) :
- la République italienne, le royaume de Roumanie, la république de Hongrie, la république populaire de Bulgarie et la république de Finlande.

Pour que ces pays puissent se présenter dans cet ordre, n'ont été prises en compte que les actions des premiers du côté allié (par exemple, celles de la France libre et celles de l'URSS après le 22 juin 1941) et que les actions des seconds du côté de l'Axe (excluant les actions du côté allié de la Bulgarie et de l'Italie en 1944-1945 et celles de la Finlande et de la Roumanie au début de la guerre puis en 1944-1945). Toutefois, certaines actions des seconds du côté allié leur valurent de conserver leur indépendance (Finlande) ou des gains territoriaux (Transylvanie du Nord à la Roumanie, Dobroudja du Sud à la Bulgarie).

Maurice Couve de Murville y représenta la France^[2].

Transferts territoriaux et indemnisations

Une borne marquant la nouvelle frontière franco-italienne, non loin du col de la Lombarde.

Bulgarie

La Bulgarie :

était ramenée à ses frontières du 1^er janvier 1938, plus la Dobroudja du Sud, qu'un arbitrage d'Hitler lui avait accordée en 1940,
payait 25 millions de dollars à la Yougoslavie en réparation pour l'occupation de la Macédoine du Vardar,
payait 45 millions de dollars à la Grèce en réparation pour l'occupation de la Macédoine-Orientale-et-Thrace.

Finlande

La Finlande :

abandonnait la Carélie méridionale avec Vyborg (qu'elle avait dû céder après l'attaque soviétique de 1940), ainsi que les régions de Petsamo et de Salla,
payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS en réparation pour la « guerre de continuation »,
laissait à l'URSS l'usage de la presqu'île de Porkkala pour que celle-ci puisse y établir une base militaire.

Hongrie

La Hongrie :

était ramenée à ses frontières du 1^er janvier 1938, moins trois villages dans le Győr-Moson-Sopron, transférés à la Tchécoslovaquie (Horvátjárfalu, Oroszvár et Dunacsún, aujourd’hui des quartiers de Bratislava : Jarovce, Rusovce et Čunovo),
payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS en réparation pour sa participation à l'opération Barbarossa,
payait aussi 100 millions de dollars à la Tchécoslovaquie et à la Yougoslavie en réparation pour l'occupation de territoires de ces pays à la suite du démantèlement du premier et de l'invasion du second.

Italie

Article détaillé : Traité de Paris entre l'Italie et les puissances alliées.

L'Italie abandonnait :

à la France :
- comme zones peuplées : Tende et La Brigue pour 560 km² et entre deux et trois milliers d’habitants, plus les hameaux de Libre, Piène-Haute et Basse, au sud de la vallée de la Roya ;
- comme zones non peuplées : 3,22 km² au col du Petit-Saint-Bernard, 81,79 km² sur le plateau du Mont-Cenis (frontière reportée loin au-delà du col), 47 km² au mont Thabor (avec la « vallée Étroite ») et 17,1 km² au mont Chaberton^[3] ;
à la Yougoslavie : Zara (Zadar), les îles dalmates de Veglia, Cherso, Lussino, Lagosta et Pelagosa, la vallée de l'Isonzo en amont de Gorizia, le Carso et la majeure partie de l'Istrie (tandis que Trieste devenait une ville libre neutre) ;
à l'Albanie : l'île de Saseno ;
à la Grèce : l'archipel du Dodécanèse ;
toutes ses possessions en Afrique : Libye, Érythrée (cédée à l'Éthiopie) et Somalie italienne.

Elle payait aussi :

25 millions de dollars à l'Éthiopie en réparation pour l'agression contre ce pays et son occupation ;
5 millions de dollars à l'Albanie en réparation pour l'agression contre ce pays et son occupation ;
105 millions de dollars à la Grèce en réparation pour l'agression contre ce pays et sa participation à son occupation ;
125 millions de dollars à la Yougoslavie en réparation pour sa participation à l'invasion et à l'occupation de ce pays ;
100 millions de dollars à l'URSS en réparation pour sa participation à l'opération Barbarossa.

Roumanie

La Roumanie :

récupérait la Transylvanie septentrionale qu'un arbitrage de Hitler avait transférée en 1940 à la Hongrie,
abandonnait la Bessarabie (dont l'essentiel forme l'actuelle Moldavie) et la Bucovine du Nord à l'URSS,
abandonnait la Dobroudja du Sud à la Bulgarie,
payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS en réparation pour sa participation à l'opération Barbarossa.

Notes et références

↑ Ricot, 1984.
↑ Romain H. Rainero, « L'opinion publique italienne et l'annexion de La Brigue et de Tende à la France », in Cahiers de la Méditerranée n° 62, 2001, pp. 215-232 - [1]
↑ Le traité de paix de 1947 sur cndp.fr.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

(it) Traité de Paris (1947), sur Wikisource

Bibliographie

: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Dictionnaire d'Histoire universelle, Éditions Bordas, 2004.
Jean-Louis Ricot, La Finlande dans la Guerre de Continuation (1941-1944) : sauver l’indépendance nationale au milieu des totalitarismes (numéro spécial sur les guerres de Finlande), Histomag 39-45, juillet-août 1984 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Britannica
Texte du traité de Paris.
Archives de la conférence de paix de Paris sur le site des Nations unies

[1] Ricot, 1984.

[2] Romain H. Rainero, « L'opinion publique italienne et l'annexion de La Brigue et de Tende à la France », in Cahiers de la Méditerranée n° 62, 2001, pp. 215-232 - [1]

[3] Le traité de paix de 1947 sur cndp.fr.

[1]

[2]

[3]

@@ Ligne 1 : / Ligne 1 : @@
 {{Voir homonymes|traité de Paris}}
+{{Infobox Traité
-Le '''traité de Paris''' signé le {{date|10|février|1947}} est le résultat de la conférence de paix de [[Paris]] tenue du [[29 juillet]] au {{Date|15|octobre|1946}}. Les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale]], principalement les [[États-Unis]], l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]], le [[Royaume-Uni]] et la [[France]] négocient les détails du [[traité de paix]] avec l'[[Italie]], la [[Roumanie]], la [[Hongrie]], la [[Bulgarie]] et la [[Finlande]] après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>{{harvsp|Ricot,|1984|id=Ricot1984|p=}}.</ref>.
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+*{{Royaume-Uni}}
+*{{URSS 1923-1955}}
+*{{États-Unis (1912-1959)}}
+*{{France (1946-1958)}}
+*{{Italie}}
+*[[File:Flag of Romania.svg|20px]] [[Royaume de Roumanie|Roumanie]]
+*{{Hongrie (1946-1949)}}
+*[[File:Flag of Bulgaria (1946–1948).svg|20px]] [[République populaire de Bulgarie|Bulgarie]]
+*{{Finlande}}
+}}
+ | signataires_2       =
+ | signataires_3       =
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+ | parties_3           =
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+Le '''traité de Paris''' signé le {{date|10|février|1947}} est le résultat de la conférence de paix de [[Paris]] tenue du [[29 juillet]] au {{Date|15|octobre|1946}}. Les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale]], principalement les [[États-Unis]], l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]], le [[Royaume-Uni]] et la [[Quatrième République (France)|France]] négocient les détails du [[traité de paix]] avec l'[[Italie]], la [[Royaume de Roumanie|Roumanie]], la [[Deuxième République (Hongrie)|Hongrie]], la [[République populaire de Bulgarie|Bulgarie]] et la [[Finlande]] après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>{{harvsp|Ricot,|1984|id=Ricot1984|p=}}.</ref>.
 == Le traité ==
-Le traité de Paris a été signé à [[Paris]] le {{date|10|février|1947}}, entre
+Le traité de Paris a été signé à [[Paris]] le {{date|10|février|1947}}, entre :
-* les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] vainqueurs de la [[Seconde Guerre mondiale]] d'une part :
+* d'une part les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] vainqueurs de la [[Seconde Guerre mondiale]] :
-** l'[[Union des républiques socialistes soviétiques]], les [[États-Unis|États-Unis d'Amérique]], le [[Royaume-Uni|Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord]], la [[Quatrième République (France)|République française]], la [[République populaire de Pologne|République de Pologne]], la [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|République fédérative populaire de Yougoslavie]], la [[République populaire socialiste d'Albanie|République populaire d'Albanie]], la [[Troisième République (Tchécoslovaquie)|République tchécoslovaque]] et le [[Royaume de Grèce]] ;
+** l'[[Union des républiques socialistes soviétiques]], les [[États-Unis|États-Unis d'Amérique]], le [[Royaume-Uni|Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord]], la [[Quatrième République (France)|République française]], la [[République populaire de Pologne|république de Pologne]], la [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|république fédérative populaire de Yougoslavie]], la [[République populaire socialiste d'Albanie|république populaire d'Albanie]], la [[Troisième République (Tchécoslovaquie)|République tchécoslovaque]] et le [[royaume de Grèce]] ;
-* et les vaincus anciens alliés européens de l'[[Troisième Reich|Allemagne]] au sein de l'[[Axe Rome-Berlin-Tokyo|Axe]] (mais pas l'Allemagne elle-même, qui n’avait pas de gouvernement et était administrée à cette époque par les Alliés. Elle retrouvera un [[Statut d'occupation de l'Allemagne (1949)|gouvernement en 1949]]) d'autre part :
+* et d'autre part les vaincus, anciens alliés européens de l'[[Troisième Reich|Allemagne]] au sein de l'[[Axe Rome-Berlin-Tokyo|Axe]] (mais pas l'Allemagne elle-même, qui n’avait pas de gouvernement et était administrée à cette époque par les Alliés - elle retrouvera un [[Statut d'occupation de l'Allemagne (1949)|gouvernement en 1949]]) :
-** l'[[Italie]], le [[Royaume de Roumanie]], la [[Deuxième République (Hongrie)|République de Hongrie]], la [[République populaire de Bulgarie]] et la [[Finlande|République de Finlande]].
+** la [[Italie|République italienne]], le [[royaume de Roumanie]], la [[Deuxième République (Hongrie)|république de Hongrie]], la [[république populaire de Bulgarie]] et la [[Finlande|république de Finlande]].
-Pour que ces pays puissent se présenter dans cet ordre, n'ont été prises en compte que les actions des premiers du côté allié (par exemple, celles de la [[France libre]] et celles de l'URSS après le {{date|22|juin|1941}}) et que les actions des seconds du côté de l'Axe (excluant les actions du côté allié de la Bulgarie et de l'Italie en 1944-45 et celles de la Finlande et de la Roumanie au début de la guerre puis en 1944-1945). Toutefois, certaines [[Pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale|actions des seconds du côté allié]] leur valurent de conserver leur indépendance (Finlande) ou des gains territoriaux ([[Transylvanie (région)|Transylvanie du Nord]] à la Roumanie, [[Dobroudja du Sud]] à la Bulgarie).
+Pour que ces pays puissent se présenter dans cet ordre, n'ont été prises en compte que les actions des premiers du côté allié (par exemple, celles de la [[France libre]] et celles de l'URSS après le {{date|22|juin|1941}}) et que les actions des seconds du côté de l'Axe (excluant les actions du côté allié de la Bulgarie et de l'Italie en 1944-1945 et celles de la Finlande et de la Roumanie au début de la guerre puis en 1944-1945). Toutefois, certaines [[Pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale|actions des seconds du côté allié]] leur valurent de conserver leur indépendance (Finlande) ou des gains territoriaux ([[Transylvanie du Nord]] à la Roumanie, [[Dobroudja du Sud]] à la Bulgarie).
+[[Maurice Couve de Murville]] y représenta la France<ref>Romain H. Rainero, « L'opinion publique italienne et l'annexion de La Brigue et de Tende à la France », in ''Cahiers de la Méditerranée'' n° 62, 2001, pp. 215-232 - [https://doi.org/10.4000/cdlm.62]</ref>.
-Du côté français, [[Maurice Couve de Murville]] eut un rôle important{{vague}} dans les négociations.
 == Transferts territoriaux et indemnisations ==
-[[Fichier:French-Italian border in the Maritime Alps.jpg|thumb|250px|Une borne matérialisant la nouvelle [[Frontière entre la France et l'Italie|frontière franco-italienne]], non loin du [[col de la Lombarde]].]]
+[[Fichier:French-Italian border in the Maritime Alps.jpg|thumb|250px|Une borne marquant la nouvelle [[Frontière entre la France et l'Italie|frontière franco-italienne]], non loin du [[col de la Lombarde]].]]
+=== Bulgarie ===
+La [[République populaire de Bulgarie|Bulgarie]] :
+* était ramenée à ses frontières du {{date|1 janvier 1938}}, plus la Dobroudja du Sud, qu'un [[Deuxième arbitrage de Vienne|arbitrage d'Hitler]] lui avait accordée en 1940,
+* payait {{nombre|25|millions}} de dollars à la Yougoslavie en réparation pour l'occupation de la [[Macédoine du Vardar]],
+* payait {{nombre|45|millions}} de dollars à la Grèce en réparation pour l'occupation de la [[Macédoine-Orientale-et-Thrace]].
+=== Finlande ===
+La [[Finlande]] :
+* abandonnait la [[Carélie (province historique)|Carélie méridionale]] avec [[Vyborg]] (qu'elle avait dû céder après l'[[Guerre d'hiver|attaque soviétique de 1940]]), ainsi que les régions de [[Petsamo]] et de [[Salla]],
+* payait une indemnité de {{nombre|300|millions}} de dollars à l'URSS en réparation pour la « [[guerre de continuation]] »,
+* laissait à l'URSS l'usage de la [[Péninsule de Porkkala|presqu'île de Porkkala]] pour que celle-ci puisse y établir [[Base navale de Porkkala|une base militaire]].
+=== Hongrie ===
+La [[République de Hongrie (1946-1949)|Hongrie]] :
+* était ramenée à ses frontières du {{date|1 janvier 1938}}, moins trois villages dans le [[Győr-Moson-Sopron]], transférés à la [[Tchécoslovaquie]] ({{lang|hu|Horvátjárfalu}}, {{lang|hu|Oroszvár}} et {{lang|hu|Dunacsún}}, aujourd’hui des quartiers de [[Bratislava]] : [[Jarovce]], [[Rusovce]] et [[Čunovo]]),
+* payait une indemnité de {{nombre|300|millions}} de dollars à l'URSS en réparation pour sa participation à l'[[opération Barbarossa]],
+* payait aussi {{nombre|100|millions}} de dollars à la Tchécoslovaquie et à la Yougoslavie en réparation pour l'occupation de territoires de ces pays à la suite du [[Premier arbitrage de Vienne|démantèlement du premier]] et de l'[[Campagne de Yougoslavie|invasion du second]].
+=== Italie ===
+{{article détaillé|Traité de Paris entre l'Italie et les puissances alliées}}
 L'[[Italie]] abandonnait :
 * à la [[France]] :
-** comme zones peuplées : [[Tende (Alpes-Maritimes)|Tende]] et [[La Brigue]] pour {{unité|560|km|2}} et entre deux et trois milliers d’habitants, plus le Sud de la [[vallée de la Roya]] avec les hameaux de [[Piène-Haute]] et Basse, [[Libre (Alpes-Maritimes)|Libre]], etc. ;
+** comme zones peuplées : [[Tende (Alpes-Maritimes)|Tende]] et [[La Brigue]] pour {{unité|560|km|2}} et entre deux et trois milliers d’habitants, plus les hameaux de [[Libre (Alpes-Maritimes)|Libre]], [[Piène-Haute]] et Basse, au sud de la [[vallée de la Roya]] ;
 ** comme zones non peuplées : {{unité|3.22|km|2}} au [[col du Petit-Saint-Bernard]], {{unité|81.79|km|2}} sur le [[Col du Mont-Cenis#Histoire contemporaine|plateau du Mont-Cenis (frontière reportée loin au-delà du col)]], {{unité|47|km|2}} au [[mont Thabor (France)|mont Thabor]] (avec la « [[vallée Étroite]] ») et {{unité|17.1|km|2}} au [[mont Chaberton]]<ref>[http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/enseigner/memoire_2gm/italie_1943_1945.htm#paix Le traité de paix de 1947] sur cndp.fr.</ref> ;
-* [[Zadar|Zara]] (Zadar) et la majeure partie de l'[[Istrie]] à la [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslavie]] (tandis que [[Trieste]] devenait une [[Territoire libre de Trieste|ville libre neutre]]),
+* à la [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslavie]] : [[Zadar|Zara]] (Zadar), les îles [[Dalmatie|dalmates]] de [[Krk (île)|Veglia]], [[Cres|Cherso]], [[Lošinj|Lussino]], [[Lastovo|Lagosta]] et [[Palagruža|Pelagosa]], la vallée de l'[[Isonzo]] en amont de [[Gorizia]], le [[Plateau du Karst|Carso]] et la majeure partie de l'[[Istrie]] (tandis que [[Trieste]] devenait une [[Territoire libre de Trieste|ville libre neutre]]) ;
+* à l'Albanie : l'île de [[Sazan|Saseno]] ;
-* l'[[Dodécanèse italien|archipel du Dodécanèse]] à la [[Royaume de Grèce|Grèce]],
+* à la [[Royaume de Grèce|Grèce]] : l'[[Dodécanèse italien|archipel du Dodécanèse]] ;
-* toutes ses possessions africaines ([[Libye italienne|Libye]], [[Érythrée italienne|Érythrée]], [[Somalie italienne|Somalie]]).
+* toutes ses possessions en Afrique : [[Libye italienne|Libye]], [[Érythrée italienne|Érythrée]] (cédée à l'[[Éthiopie]]) et [[Somalie italienne]].
 Elle payait aussi :
-* {{nombre|100|millions}} de [[Dollar|dollars]] à l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]],
+* {{nombre|25|millions}} de dollars à l'[[Empire d'Éthiopie|Éthiopie]] en réparation pour l'[[Seconde guerre italo-éthiopienne|agression contre ce pays]] et [[Empire italien d'Éthiopie|son occupation]] ;
-* {{nombre|125|millions}} de dollars à la [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslavie]],
+* {{nombre|5|millions}} de dollars à l'[[République populaire socialiste d'Albanie|Albanie]] en réparation pour l'[[Invasion italienne de l'Albanie|agression contre ce pays]] et [[Royaume albanais (1939-1943)|son occupation]] ;
-* {{nombre|105|millions}} de dollars à la [[Royaume de Grèce|Grèce]],
+* {{nombre|105|millions}} de dollars à la [[Royaume de Grèce|Grèce]] en réparation pour l'[[Guerre italo-grecque|agression contre ce pays]] et sa [[Occupation de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale|participation à son occupation]] ;
+* {{nombre|125|millions}} de dollars à la [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|Yougoslavie]] en réparation pour sa participation à l'[[Campagne de Yougoslavie|invasion]] et à l'[[Front yougoslave de la Seconde Guerre mondiale#Démembrement du pays|occupation de ce pays]] ;
-* {{nombre|25|millions}} de dollars à l'[[Empire d'Éthiopie|Abyssinie]],
-* {{nombre|5|millions}} de dollars à l'[[République populaire socialiste d'Albanie|Albanie]].
+* {{nombre|100|millions}} de [[Dollar|dollars]] à l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] en réparation pour sa participation à l'[[opération Barbarossa]].
+=== Roumanie ===
 La [[Royaume de Roumanie|Roumanie]] :
-* récupérait la [[Transylvanie (région)|Transylvanie septentrionale]] qu'un arbitrage de [[Adolf Hitler|Hitler]] avait transférée en [[1940]] à la [[République de Hongrie (1946-1949)|Hongrie]],
+* récupérait la [[Transylvanie (région)|Transylvanie septentrionale]] qu'un [[Deuxième arbitrage de Vienne|arbitrage]] de [[Adolf Hitler|Hitler]] avait transférée en [[1940]] à la [[République de Hongrie (1946-1949)|Hongrie]],
 * abandonnait la [[Bessarabie]] (dont l'essentiel forme l'actuelle [[Moldavie]]) et la [[Bucovine|Bucovine du Nord]] à l'URSS,
 * abandonnait la [[Dobroudja du Sud]] à la [[République populaire de Bulgarie|Bulgarie]],
-* payait une indemnité de {{nombre|300|millions}} de dollars à l'URSS.
+* payait une indemnité de {{nombre|300|millions}} de dollars à l'URSS en réparation pour sa participation à l'[[opération Barbarossa]].
-La [[République de Hongrie (1946-1949)|Hongrie]] :
-* était ramenée à ses frontières du {{1er janvier}} [[1938]] (moins trois villages dans le [[Győr-Moson-Sopron]], transférés à la [[Tchécoslovaquie]]),
-* payait une indemnité de {{nombre|300|millions}} de dollars à l'URSS,
-* payait aussi {{nombre|100|millions}} de dollars à la Yougoslavie et à la Tchécoslovaquie.
-La [[République populaire de Bulgarie|Bulgarie]] :
-* conservait la Dobroudja du Sud qu'un arbitrage de Hitler lui avait transférée en 1940,
-* payait {{nombre|25|millions}} de dollars à la Yougoslavie,
-* payait {{nombre|45|millions}} de dollars à la Grèce.
-La [[Finlande]] :
-* abandonnait la [[Carélie (province historique)|Carélie méridionale]] avec [[Vyborg]] (qu'elle avait dû céder après l'attaque soviétique de 1940), ainsi que les régions de [[Petsamo]] et de [[Salla]],
-* payait une indemnité de {{nombre|300|millions}} de dollars à l'URSS,
-* laissait à l'URSS l'usage de la [[Péninsule de Porkkala|presqu'île de Porkkala]] pour que celle-ci puisse y établir [[Base navale de Porkkala|une base militaire]].
 == Notes et références ==
@@ Ligne 61 : / Ligne 109 : @@
 === Articles connexes ===
 {{colonnes|taille=40|
+* [[Occupation française de la Vallée de la Roya]]
 * [[Pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale]]
 * [[Histoire de la Bulgarie pendant la Seconde Guerre mondiale]]
 * [[Histoire de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale]]
@@ Ligne 73 : / Ligne 123 : @@
 * [[Guerre de Laponie|Finlande : guerre de Laponie]]}}
-=== Lien externe ===
+=== Liens externes ===
+*{{Autorité}}
+*{{Dictionnaires}}
+*{{Bases}}
 * [http://www.cvce.eu/obj/traite_de_paix_avec_l_italie_10_fevrier_1947-fr-0eaf4219-d6d9-4c35-935a-6f55327448e7.html Texte du traité de Paris].
 *[https://search.archives.un.org/international-paris-peace-conference-1946 Archives de la conférence de paix de Paris] sur le site des [[Nations unies]]
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 [[Catégorie:Traité signé par l'Italie|Paris 1947]]
 [[Catégorie:Traité signé par l'Union soviétique|Paris 1947]]
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@@ Ligne 94 : / Ligne 147 : @@
 [[Catégorie:Histoire de l'Italie au XXe siècle]]
 [[Catégorie:Histoire contemporaine de la Grèce]]
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+[[Catégorie:Conséquences de la Seconde Guerre mondiale]]