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[[File:EvCarpentier-villégiature.jpg|thumb|upright=1.5|''En villégiature'', [[Évariste Carpentier]] (1845-1922), [[huile sur toile]] (avant 1902), don du [[baron de Rothschild]] au [[musée Fabre]] de [[Montpellier]].]]
[[File:EvCarpentier-villégiature.jpg|thumb|upright=1.5|''En villégiature'', [[Évariste Carpentier]] (1845-1922), [[huile sur toile]] (avant 1902), don du [[baron de Rothschild]] au [[musée Fabre]] de [[Montpellier]].]]


La '''villégiature''' (de l'[[italien]] ''villeggiatura'') est un séjour à la [[campagne]] pendant la [[wikt:belle_saison|belle saison]]. Par analogie, il s'agit de tout séjour passager et agréable en dehors de [[Chez-soi|chez soi]] (au bord de la mer, à la montagne, dans un lieu de plaisance ou de tourisme)<ref>''Encyclopédie Larousse du {{s-|XX|e}}'', Paris, 1933</ref>. Au sens large, la villégiature correspond aux [[Résidence secondaire|résidences secondaires]], à l'[[hôtellerie]] de séjour (hôtellerie classique et [[Hôtellerie de plein air|de plein air]], [[Chambre d'hôtes|chambres d'hôtes]], [[Auberge de jeunesse|auberges de jeunesse]], [[Gîte (hébergement)|gîtes]], [[Résidence de tourisme|résidences]] et [[Meublé de tourisme|meublés de tourisme]], [[Village de vacances|villages de vacances]]…) et aux [[croisière]]s<ref>{{ouvrage|auteur=Normand Cazelais, Roger Nadeau, Gérard Beaudet (dir.)|titre=L'espace touristique|éditeur=Presses de l'Université du Québec|date=1999|passage=30-36}}.</ref>.
La '''villégiature''' (de l'[[italien]] ''villeggiatura'') est un séjour à la [[campagne]] pendant la [[wikt:belle_saison|belle saison]]. Par analogie, il s'agit de tout séjour passager et agréable en dehors de [[Chez-soi|chez soi]] (au bord de la mer, à la montagne, dans un lieu de plaisance ou de [[tourisme]])<ref>''Encyclopédie Larousse du {{s-|XX|e}}'', Paris, 1933</ref>. Au sens large, la villégiature correspond aux [[Résidence secondaire|résidences secondaires]], à l'[[hôtellerie]] de séjour (hôtellerie classique et [[Hôtellerie de plein air|de plein air]], [[Chambre d'hôtes|chambres d'hôtes]], [[Auberge de jeunesse|auberges de jeunesse]], [[Gîte (hébergement)|gîtes]], [[Résidence de tourisme|résidences]] et [[Meublé de tourisme|meublés de tourisme]], [[Village de vacances|villages de vacances]]…) et aux [[croisière]]s<ref>{{ouvrage|auteur=Normand Cazelais, Roger Nadeau, Gérard Beaudet (dir.)|titre=L'espace touristique|éditeur=Presses de l'Université du Québec|date=1999|passage=30-36}}.</ref>.


== Présentation ==
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Tourisme]]
* [[Économie du tourisme]]


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Version du 10 mars 2024 à 20:06

En villégiature, Évariste Carpentier (1845-1922), huile sur toile (avant 1902), don du baron de Rothschild au musée Fabre de Montpellier.

La villégiature (de l'italien villeggiatura) est un séjour à la campagne pendant la belle saison. Par analogie, il s'agit de tout séjour passager et agréable en dehors de chez soi (au bord de la mer, à la montagne, dans un lieu de plaisance ou de tourisme)[1]. Au sens large, la villégiature correspond aux résidences secondaires, à l'hôtellerie de séjour (hôtellerie classique et de plein air, chambres d'hôtes, auberges de jeunesse, gîtes, résidences et meublés de tourisme, villages de vacances…) et aux croisières[2].

Présentation

La villégiature est le lieu et le temps de l'oisiveté. Le terme a pour origine le concept, initié par les Vénitiens fortunés de la Renaissance italienne, de la résidence durant certaines parties de l'année (l'été) dans leurs villas de plaisance à la campagne, rappelant la pratique de l'otium dans les villas de Campanie durant l'Antiquité romaine. Ce terme est introduit dans la langue française en 1755 par l'abbé Prévost, il vient de l'italien villegiare, littéralement « être dans sa maison » [3].

Le concept de villégiature est associé à une démonstration d'appartenance à une classe sociale privilégiée. De la résidence aristocratique à la maison de campagne, l'évolution de la pratique, à l'origine élitiste, indique son appropriation par les classes moyennes, les classes économiquement défavorisées en étant de fait exclues.

La villégiature se distingue des vacances qui, si elles suggèrent une interruption des activités habituelles (congés payés, vacances scolaires) n'impliquent pas systématiquement un déplacement depuis la résidence principale. Elle se distingue également du tourisme lorsque celui-ci est un tourisme de masse ou un tourisme itinérant comme le Grand Tour à vocation historiquement pédagogique[4].

Les saisons de la villégiature varient au fil de l'histoire et des modes : des campagnes de la Renaissance elle se déplace vers les côtes aux hivers doux et vers les montagnes aux étés frais jusqu'au XIXe siècle. La tendance s'inverse au XXe siècle où les côtes deviennent des stations balnéaires estivales et les montagnes des stations de sport d'hiver. La santé est souvent prétexte à l'éloignement des villes et donne à nouveau naissance à la pratique antique du thermalisme.

Villégiature dans les arts

Peinture représentant des arbres, des maisons, une cheminée d'usine et la mer
Dans La Mer à L'Estaque (1878-1879), Cézanne représente L'Estaque, lieu de villégiature à l'écart de la populeuse et commerçante ville de Marseille, avant que cette station balnéaire devienne un quartier de la capitale provençale.

Autour de ces infrastructures fleurissent les luxueux complexes hôteliers ou les somptueuses villas des riches villégiateurs donnant lieu à la création d'un important patrimoine architectural particulièrement développé au cours des XIXe et XXe siècles. Ce patrimoine, les paysages et la vie de leurs occupants sont représentés dans nombre d'œuvres d'art et d'ouvrages littéraires comme La Trilogie de la villégiature (1761), pièce de théâtre du dramaturge vénitien Carlo Goldoni, L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat (1895), film des frères Lumière symbolisant le début de la villégiature dans le Midi de la France, L'année dernière à Marienbad (1961), film d'Alain Resnais décrivant l'atmosphère délétère d'une station de villégiature dans la période austro-hongroise, etc.

En France, le patrimoine architectural est répertorié par les services régionaux de l'inventaire général du patrimoine culturel dans les études de recensement du patrimoine de la villégiature décliné en patrimoine balnéaire, patrimoine thermal et patrimoine des stations d'hiver[5].

Prix

Tous les ans depuis 2003, en automne, le prix « Villégiature Awards » — avec un jury d'une vingtaine de journalistes contribuant à des médias internationaux — récompense les plus beaux hôtels de villégiature en Europe, Afrique, Moyen-Orient et Asie. Les prix sont depuis 2017 remis au sein du Château de Ferrières, près de Paris[6].

Notes et références

  1. Encyclopédie Larousse du XXe siècle, Paris, 1933
  2. Normand Cazelais, Roger Nadeau, Gérard Beaudet (dir.), L'espace touristique, Presses de l'Université du Québec, , p. 30-36.
  3. Jean-Louis Caccomo, « Economie du tourisme - GLOSSAIRE », sur superieur.deboeck.com, De Boeck Supérieur (consulté le )
  4. Marc Boyer, 2008, p. 11
  5. « Patrimoine de la villégiature », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. « Prix Villégiature 2018 : Où passer ses prochaines vacances ? », sur parismatch.com,

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes