« Vive la révolution » : différence entre les versions
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'''Vive la révolution''' (VLR) est un groupe [[maoïsme|maoïste]] qui succède en juillet [[1969]] à [[Vive le communisme]], apparu en [[1968]], dirigé par [[Roland Castro]] et [[Tiennot Grumbach]] et fondé par 40 personnes, venant en majorité de l'[[UJC(ml)]] maoïste et du [[Mouvement du 22 mars]] de Nanterre. À la différence de nombreux groupes révolutionnaires [[marxisme-léninisme|marxistes-léninistes]], VLR se distingua par son aspect festif et [[anarchisme|libertaire]]. |
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[[Fichier:TOUT (VLR) N°1.png|thumb|290px|right|La manchette du n°1 de ''Tout !'' publié par ''Vive la révolution''.]] |
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'''Vive la révolution''' ('''VLR''') est un groupe [[mao-spontex|maoïste]]-[[libertaire]]<ref>Perrine Kervran, Anäïs Kien l'appellent « le maoïsme libertaire » dans ''Les années Actuel : contestations rigolardes et aventures modernes'', Le Mot et le reste, 2010, [https://books.google.fr/books?id=b3I4AQAAIAAJ&q=%22le+mao%C3%AFsme+libertaire%22&dq=%22le+mao%C3%AFsme+libertaire%22&hl=fr&sa=X&ei=zpOwUeXYEc_V4AT9woDgAQ&ved=0CDcQ6AEwAQ page 47].</ref>{{,}}<ref>Guy Gauthier, ''Le Cinéma militant reprend le travail'', Corlet, 2004, [https://books.google.fr/books?id=tb4bAQAAIAAJ&q=%22le+mao%C3%AFsme+libertaire%22&dq=%22le+mao%C3%AFsme+libertaire%22&hl=fr&sa=X&ei=zpOwUeXYEc_V4AT9woDgAQ&ved=0CDMQ6AEwAA page 82].</ref>{{,}}<ref name=Dejean>Mathieu Dejean, ''Comment le maoïsme a séduit une partie de la jeunesse des années 68 en France'', [[Les Inrockuptibles]], 9 mars 2018, {{lire en ligne|lien=https://www.lesinrocks.com/2018/03/09/idees/comment-le-maoisme-seduit-une-partie-de-la-jeunesse-des-annees-68-en-france-111057333/}}.</ref> qui succède en juillet [[1969]] à [[Vive le communisme]], apparu en [[1968]], dirigé par [[Roland Castro (architecte)|Roland Castro]] et [[Tiennot Grumbach]] et fondé par 40 personnes, venant en majorité de l'[[Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes|UJC (ml)]] [[maoïste]] et du [[Mouvement du 22 mars]] de Nanterre. À la différence de nombreux groupes révolutionnaires [[marxisme-léninisme|marxistes-léninistes]], VLR se distingua par son aspect festif et [[libertaire]]. |
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VLR se dote d'un journal homonyme, lequel devient bientôt ''[[Tout !]]'' (surtitré ''Tout ce que nous voulons : Tout !''), qui se signale par une maquette très moderne (dans laquelle domine la partie iconographique), un ton très libre et très virulent. Sont notamment abordés des thèmes polémiques, notamment le féminisme et l'[[homosexualité]]. |
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VLR se dote d'un journal homonyme, lequel devient bientôt ''[[Tout !]]'' (sous-titré « Ce que nous voulons : tout »). Les 17 numéros publiés se signalent par une partie iconographique dominante et l'utilisation abondante d'[[À-plat|à-plats]] d'encres de couleurs « [[Psychédélisme|psychédéliques]] » — usage issu de la presse ''[[Underground (culture)|underground]]'' [[Royaume-Uni|britannique]] comme ''[[Oz (magazine)|Oz]]'' —, qu'ils furent parmi les deux premiers, avec ''[[Actuel (magazine)|Actuel]]'', à introduire en Europe continentale. Enfin, par un ton très libre et très virulent. Sont notamment abordés des thèmes polémiques pour l'époque, entre autres le [[féminisme radical]] et l'[[homosexualité]] « revendicative ». |
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⚫ | Parmi ses animateurs, il y eut l'architecte [[Roland Castro (architecte)|Roland Castro]], l'écrivain militant de la cause homosexuelle [[Guy Hocquenghem]], les sociologues féministes [[Nadja Ringart]] et [[Françoise Picq]] (qui participeront à la création du [[Mouvement de libération des femmes|MLF]] en 1970<ref>Françoise Picq, [http://www.liberation.fr/societe/0101121977-mlf-1970-annee-zero MLF : 1970, année zéro], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 7 octobre 2008.</ref>), le futur diplomate [[François Bujon de l'Estang]], [[Marc Hatzfeld]], le préfacier et coauteur du ''[[Le Livre noir du communisme|Livre noir du communisme]]'', [[Stéphane Courtois]], et [[Jean-Paul Ribes]], journaliste et futur président du [[Comité de soutien au peuple tibétain]]<ref>Olivier Penot-Lacassagne, Christophe Bourseiller, ''Contre-Cultures !'', CNRS, 320 p. (livre numérique Google), n. p. : {{Citation|militant de Vive la Révolution.}}</ref>. |
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Parmi les dessinateurs occasionnels, il y a [[Wolinski]] et [[Siné]]. |
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En 1971, lors de la répression d'une manifestation interdite par la préfecture, un des jeunes militants de VLR, Richard Deshayes, qui portait secours à une manifestante à terre, fut aveuglé et défiguré par une grenade lacrymogène tirée par les brigades spéciales d’intervention. La photo de sa figure ensanglantée fit la une de ''Tout !'' et le tour de la France sous forme d'affiche<ref>Roland Castro, ''La fabrique du rêve'' (livre numérique Google), Archipel, 2010, 302 p.</ref>. |
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VLR s'est autodissous en avril [[1971]] mais ''Tout !'' a continué de paraître jusqu'au numéro de juillet. |
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* Christian Beuvain, Florent Schoumacher, Chronologie des maoïsmes en France, des années 1930 à 2010, revue électronique ''Dissidences'', n°3, printemps 2012, [http://revuesshs.u-bourgogne.fr/dissidences/document.php?id=1550 texte intégral]. |
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* Mathieu Dejean, ''Comment le maoïsme a séduit une partie de la jeunesse des années 68 en France'', [[Les Inrockuptibles]], {{date-|9 mars 2018}}, {{lire en ligne|lien=https://www.lesinrocks.com/2018/03/09/idees/comment-le-maoisme-seduit-une-partie-de-la-jeunesse-des-annees-68-en-france-111057333/}}. |
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* Quelques numéros de ''Tout !'' en lecture libre, [http://pedocriminalites.blogspot.fr/1970/09/1970-journal-tout-sur-tout.html pdf]. |
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* [http://archivescommunistes.chez-alice.fr/autres/autres.html Documents de VLR] |
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== Articles connexes == |
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* [[Tout !]] |
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Dernière version du 5 octobre 2022 à 21:25
Vive la révolution (VLR) est un groupe maoïste-libertaire[1],[2],[3] qui succède en juillet 1969 à Vive le communisme, apparu en 1968, dirigé par Roland Castro et Tiennot Grumbach et fondé par 40 personnes, venant en majorité de l'UJC (ml) maoïste et du Mouvement du 22 mars de Nanterre. À la différence de nombreux groupes révolutionnaires marxistes-léninistes, VLR se distingua par son aspect festif et libertaire.
Tout !
[modifier | modifier le code]VLR se dote d'un journal homonyme, lequel devient bientôt Tout ! (sous-titré « Ce que nous voulons : tout »). Les 17 numéros publiés se signalent par une partie iconographique dominante et l'utilisation abondante d'à-plats d'encres de couleurs « psychédéliques » — usage issu de la presse underground britannique comme Oz —, qu'ils furent parmi les deux premiers, avec Actuel, à introduire en Europe continentale. Enfin, par un ton très libre et très virulent. Sont notamment abordés des thèmes polémiques pour l'époque, entre autres le féminisme radical et l'homosexualité « revendicative ».
Personnalités marquantes
[modifier | modifier le code]Parmi ses animateurs, il y eut l'architecte Roland Castro, l'écrivain militant de la cause homosexuelle Guy Hocquenghem, les sociologues féministes Nadja Ringart et Françoise Picq (qui participeront à la création du MLF en 1970[4]), le futur diplomate François Bujon de l'Estang, Marc Hatzfeld, le préfacier et coauteur du Livre noir du communisme, Stéphane Courtois, et Jean-Paul Ribes, journaliste et futur président du Comité de soutien au peuple tibétain[5].
Parmi les dessinateurs occasionnels, il y a Wolinski et Siné.
En 1971, lors de la répression d'une manifestation interdite par la préfecture, un des jeunes militants de VLR, Richard Deshayes, qui portait secours à une manifestante à terre, fut aveuglé et défiguré par une grenade lacrymogène tirée par les brigades spéciales d’intervention. La photo de sa figure ensanglantée fit la une de Tout ! et le tour de la France sous forme d'affiche[6].
VLR s'est autodissous en avril 1971 mais Tout ! a continué de paraître jusqu'au numéro de juillet.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Beuvain, Florent Schoumacher, Chronologie des maoïsmes en France, des années 1930 à 2010, revue électronique Dissidences, n°3, printemps 2012, texte intégral.
- Mathieu Dejean, Comment le maoïsme a séduit une partie de la jeunesse des années 68 en France, Les Inrockuptibles, , [lire en ligne].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Perrine Kervran, Anäïs Kien l'appellent « le maoïsme libertaire » dans Les années Actuel : contestations rigolardes et aventures modernes, Le Mot et le reste, 2010, page 47.
- Guy Gauthier, Le Cinéma militant reprend le travail, Corlet, 2004, page 82.
- Mathieu Dejean, Comment le maoïsme a séduit une partie de la jeunesse des années 68 en France, Les Inrockuptibles, 9 mars 2018, [lire en ligne].
- Françoise Picq, MLF : 1970, année zéro, Libération, 7 octobre 2008.
- Olivier Penot-Lacassagne, Christophe Bourseiller, Contre-Cultures !, CNRS, 320 p. (livre numérique Google), n. p. : « militant de Vive la Révolution. »
- Roland Castro, La fabrique du rêve (livre numérique Google), Archipel, 2010, 302 p.
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Quelques numéros de Tout ! en lecture libre, pdf.