Modification de Zao Wou-Ki

{{voir homonymes|Zao}}
{{Infobox Artiste
 | nom                = Zao Wou-Ki
 | autres noms        = 
 | légende            = 
 | nom de naissance   = Zao Wou-Ki (趙無極 ou 赵无极)
 | date de naissance  = {{date de naissance|1|février|1920|en arts plastiques}}{{Note|Date la plus probable. Il est peut-être né le {{date de naissance|13|février|1921|en arts plastiques}} selon l'Académie des beaux-arts<ref name="ficheacademie">[http://www.academie-des-beaux-arts.fr/membres/actuel/peinture/zao/fiche.htm Fiche de Zao Wou-Ki] sur le site de l'Académie des Beaux-Arts.</ref>.|nom="notenaissance"|group="note"}}
 | lieu de naissance  = [[Pékin]], {{République de Chine (1912-1949)|République de Chine}}
 | date de décès      = {{date de décès|9|4|2013|1|2|1920|en arts plastiques}}{{Note|Avec, comme date de naissance le {{date|1|février|1920}}, date la plus probable, étant donné qu'il serait mort à 93 ans<ref name="lacote">[http://www.lacote.ch/fr/regions/rolle/le-maitre-franco-chinois-zao-wou-ki-est-mort-a-l-age-de-93-ans-588-1159546 « Le Maître franco-chinois Zao Wou-Ki est mort à l'âge de 93 ans »], sur ''lacote.ch''.</ref>.|group="note"}}
 | lieu de décès      = [[Nyon]], {{Suisse}}<ref name="lacote"/>{{,}}<ref>{{lien web | url = http://www.24heures.ch/culture/autres-arts/Le-peintre-Zao-WouKi-est-decede-a-Nyon/story/16029334 | titre = Le peintre Zao Wou-Ki est décédé à Nyon | site = 24heures.ch | consulté le = 9 avril 2013}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/04/09/97001-20130409FILWWW00574-le-peintre-zao-wou-ki-est-decede.php ''Le peintre Zao Wou-Ki est décédé''] dépêche [[Agence France-Presse|AFP]] du 9 avril 2013.</ref>
 | nationalité        = {{Drapeau|Chine}} [[Chine|Chinois]] (1920-1964)
{{Drapeau|France}} [[France|Français]] (1964-2013)
 | autres activités   = 
 | formation          = École des beaux-arts de [[Hangzhou]]
 | maîtres            = 
 | élèves             = 
 | mouvement          = Nouvelle [[École de Paris]]
 | récompenses        = 1993 : [[Ordre national de la Légion d'honneur|commandeur de la Légion d'honneur]]<br>1994 : [[Praemium Imperiale]]<br />2001 : prix de la [[Fondation Taylor]]<br />2002 : membre de l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]]
 | œuvres principales = 
 | image              = 
 | activités          = [[artiste peintre]], [[gravure|graveur]]
 | mécènes            = 
 | influencé par      = [[Paul Klee]]
 | influence de       = 
 | compléments        = 
}}

'''Zao Wou-Ki''' (Zao, de son nom, Wou-Ki ou Wou-ki de son prénom{{Note|''Zao-wu'' signifie « création » et ''Zao-wu-she'' « créateur ».|group="note"}} ; {{chinois|t=趙無極|s=赵无极|p=Zhào Wújí}}), né le {{date|1|février|1920|en arts plastiques}}{{Note|nom="notenaissance"|group="note"}} à [[Pékin]], et mort le {{date de décès|9|4|2013|1|2|1920|en arts plastiques}} à [[Nyon]], est un [[artiste peintre|peintre]] et [[gravure|graveur]] [[chine|chinois]] naturalisé [[France|français]] en [[1964]].

Il est rattaché, dans les [[années 1950]], à la nouvelle [[École de Paris]], puis à l'[[abstraction lyrique]] avant de devenir, selon la définition de [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]] :
{{citation bloc|...Un grand peintre qui poursuit dans son œuvre une dizaine au moins de grands siècles de l'[[art chinois]], et qui est un des meilleurs peintres [[art moderne|modernes]] de l'Occident<ref name="CR88 70">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=70|id=CR88}}</ref>.}}

Son œuvre est vaste. Elle comprend les peintures réalistes de ses premiers tableaux qui sont surtout des portraits, quelques natures mortes et des paysages (1935-1949), ainsi que des huiles sur toiles de grands formats inspirées de [[Paul Klee]] qui tendent vers l'abstraction à partir des années 1950, puis l'abstraction lyrique dans les [[années 1960]], des encres de Chine, des calligraphies.

Apprécié en Occident, ami de [[Pierre Soulages]], de [[Joan Miró]], de [[Henri Michaux]], il est reconnu par son propre pays à partir de 1983. À cette date, il est accueilli à Pékin où ses œuvres sont exposées au [[Musée national de Chine]].

La France lui a rendu hommage à plusieurs reprises. Il a été nommé grand Officier de la [[Légion d'honneur]], commandeur de l'[[Ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]], officier des [[Ordre des Arts et des Lettres|Arts et des Lettres]], et en 1995, il créa une œuvre originale<ref>Sous la direction de Jean-François Brun, ''Le Patrimoine du timbre-poste français'', Flohic Éditions, décembre 1998, {{ISBN|2-84234-035-3}}, page 849.</ref> lorsque [[La Poste (entreprise française)|la Poste]] a émis un [[Timbre postal|timbre-poste]] en son honneur<ref group="note">Le timbre, émis le 12 juin 1995, était d'une valeur de {{unité|6.70|[[Franc français|francs]]}}.</ref>.

== Biographie ==
{{Infobox Sinogramme
|titre= Zao Wou-Ki
|t= 趙無極
|s= 赵无极
|p= Zhào Wú Jí
|w= Chao Wu Chi
|EFEO = Tchao Wou Ki
}}
=== Enfance et jeunesse en Chine ===
[[Fichier:Mi Fei 001.jpg|thumb|left|Peinture sur soie attribuée à [[Mi Fu]] (1051-1107). Une autre peinture attribuée à cet auteur faisait partie du trésor familial des Zao.]]
[[Fichier:2a Zhao Mengfu Autumn Colors on the Qiao and Hua Mountains (central part)Handscroll, ink and colors on paper, 28.4 x 93.2 cm National Palace Museum, Taipei.jpg|thumb|Peinture de [[Zhao Mengfu]] (1254-1322). Une autre peinture attribuée à cet auteur faisait partie du trésor familial des Zao.]]
Six mois après la naissance de Zao Wou-Ki, son père, banquier, s'installe à Nantung (Nantong), au nord de [[Shanghai]]. Zao Wou-Ki y fait ses études primaires et ses études secondaires jusqu'en troisième année<ref name="CR88 101">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=101|id=CR88}}</ref>. Sa famille est une très ancienne famille dont l'origine remonte à la [[Dynastie Song]] {{sp-|X|e|-|XII|e}}. Il est l'aîné de sept enfants, tous des intellectuels, dont un (Chao Wu-Wai) ira vivre aux États-Unis tandis que les autres resteront en Chine.

Chaque année, pour célébrer l'anniversaire des ancêtres, on expose le trésor familial qui se compose de deux peintures : l'une de [[Zhao Mengfu]] (1254-1322), l'autre de [[Mi Fu]] (1051-1107)<ref name="DM98 302">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=302|id=DM98}}</ref>. Encore aujourd'hui Wou-Ki considère Mi Fu<ref group="note">Également orthographié Mi fei.</ref> comme l'un des plus grands des peintres chinois parce que {{citation|C'est avant tout un peintre qui regarde autrement, un grand calligraphe<ref name="BC98 329">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=329|id=BC98}}</ref>.}} Il pense aussi qu'il n'aurait sans doute pas été peintre si son milieu familial ne l'y avait pas prédisposé et que s'il avait été meilleur en mathématiques, il serait devenu médecin<ref name="CR88 181">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=181|id=CR88}}</ref>. Le père de Wou-Ki est en tout cas très heureux que son fils ne souhaite pas être banquier<ref name="CR88 181"/>.

Élève très doué, passionné de littérature, Wou-Ki dessine et peint dès l'âge de dix ans. Sa famille ne décourage pas le garçon de poursuivre dans cette voie, sauf lorsqu'il lui prend la fantaisie de peindre ses motifs sur les assiettes familiales datant du {{s-|XII|e}}<ref name="BC98 329"/>. Son grand-père lui apprend à observer et apprécier la [[calligraphie]] à laquelle il accorde une très grande importance parce qu'il la considère comme un art, et non pas seulement comme une technique, parce qu'elle transmet une émotion. L'aïeul calligraphie lui-même au dos de chaque feuille des notes et des dessins représentant le sujet que désigne chaque caractère<ref name="CR88 181"/>.

En 1935, Zao Wou-Ki entre, à quatorze ans, à l'[[Académie des arts de Chine|école des beaux arts]] de [[Hangzhou]] après avoir réussi l'examen d'entrée qui consiste à dessiner une statue grecque d'après moulage<ref name="CR88 182">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=182|id=CR88}}</ref>. Il étudie pendant six ans le dessin d'après des plâtres puis des modèles, la [[peinture à l'huile]], la peinture traditionnelle chinoise par des copies et, de façon plus théorique, la perspective à la manière occidentale et la calligraphie<ref name="DM98 302"/>. Ce n'est qu'en sixième année que les élèves abordent la peinture à l'huile. Mais l'élève n'attend pas qu'on lui donne des cours et il s'exerce chez lui en faisant des paysages et des portraits de sa sœur. Les professeurs de l'école des beaux-arts de Hangzhou sont en majorité chinois mais il y a aussi des enseignants venus de l'[[Académie royale des beaux-arts de Bruxelles]]. Certains professeurs chinois ont été formés aux [[Beaux-Arts de Paris]]<ref name="CR88 182"/>. À la suite de l'occupation de la Chine par les Japonais, l'école des beaux-arts de Hangzhou déménage en 1938 pour s'installer à [[Chongqing]] (ou Tchoung-King), elle ne reviendra dans sa ville initiale qu'en 1946 après la [[Reconquête chinoise de 1945]]<ref name="CR88 182"/>.

Très vite, Zao Wou-Ki ressent le besoin de s'éloigner de la peinture traditionnelle ou académique, et il a envie de chercher ailleurs une autre forme d'inspiration. Nommé assistant dans son école en 1941, le peintre présente sa première exposition à [[Chongqing]] et c'est son père qui lui achète sa première œuvre. Zao Wou-Ki juge ainsi ses premières œuvres {{citation|... en réalité les tableaux que j'avais exposés étaient très influencés par [[Henri Matisse|Matisse]] et [[Pablo Picasso|Picasso]]<ref name="DM98 303">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=303|id=DM98}}</ref>}}. Il s'inspire de la peinture française à partir de cartes postales que son oncle lui rapporte de Paris, ou bien des pages des journaux reproduisant des peintures qu'il découpe dans des revues (''[[Life]]'', ''[[Harper's Bazaar]]'', ''[[Vogue]]''). Il est donc d'une certaine manière en contact avec [[Paul Cézanne]], [[Amedeo Modigliani]], [[Auguste Renoir]]<ref name="BC98 330">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=330|id=BC98}}</ref>. Les solutions aux problèmes qu'il se pose sont chez ces maîtres, principalement Cézanne et Matisse, et non plus dans la peinture traditionnelle chinoise ou dans la peinture académique européenne<ref name="DM98 303"/>.

En 1942, c'est lui qui organise au Musée national d'histoire naturelle de Chongqing, une exposition avec des œuvres de [[Lin Fengmian]], de Guan Liang, de Ding Yanyong, de [[Li Zhong-Sheng]], d'inspiration surréaliste, et quelques-unes de lui-même<ref name="DM98 303"/>.

En 1946, il accompagne le retour de son école à Hangzhou. À 27 ans, en 1947, avec l'autorisation de son père, le peintre quitte son pays après une exposition personnelle à Shanghai. Il considère qu'il n'en est encore qu'au stade de l'apprentissage. Il s'embarque à Shanghai avec sa première femme Lan-Lan (dont il dit plus tard : « Lan-Lan était musicienne de formation, puis s'était mise à la peinture. (...) Lorsque nous nous sommes mariés, j'avais dix-sept ans, elle en avait seize. Nous étions beaucoup trop jeunes<ref name="CM98 49">{{harvsp|Martin et al|1998|p=49|id=CM98}}</ref>... ») le {{date|26 février 1948}}. Le couple débarque à [[Marseille]] plus d'un mois plus tard<ref name="BC98 330"/>.

=== La France et l'Europe ===
Arrivé à Paris le {{1er}} avril, Zao Wou-Ki s'installe dans le [[quartier du Montparnasse]], dans un petit atelier [[rue du Moulin-Vert]] voisin de celui d'[[Alberto Giacometti]]<ref name="BC98 330"/>. Il apprend le français à l'[[Alliance française]], fréquente l'[[académie de la Grande Chaumière]] où il suit les cours d'[[Othon Friesz]]. Il dira quelques années plus tard (1976) que c'est à Paris qu'il a trouvé sa véritable personnalité. Il a choisi de s'y installer à cause de l'[[impressionnisme]], pour lequel il éprouve une tendresse particulière<ref name="CR88 183">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=183|id=CR88}}</ref>. Ses amis sont à ce moment-là [[Norman Bluhm]], [[Jean-Paul Riopelle]], [[Nicolas de Staël]], [[Sam Francis]], [[Pierre Soulages]], [[Maria Helena Vieira da Silva]], [[Hans Hartung]] artistes venus de différents lieux géographiques ([[Canada]], [[États-Unis]], [[Portugal]], [[Allemagne]]) qui se retrouvent à la galerie Nina Dausset, [[rue du Dragon]]<ref name="CR88 183"/>.

Dès 1949, Zao Wou-Ki remporte le premier prix d'un concours de dessin dont le jury est composé de [[André Lhote]] et [[Marcel Gromaire]]. Il reçoit comme récompense une ''Histoire de la peinture occidentale'' éditée par [[Albert Skira]]. Sa première exposition parisienne, préfacée par [[Bernard Dorival]] (" Il a été le premier qui ait su définir l'esprit de ma peinture. Il m'arrive de relire cette petite préface et je suis toujours ému de cette sollicitude") a lieu la même année à la galerie Greuze, mais le jeune artiste a déjà été exposé en 1946 au [[musée Cernuschi]] par Vadime Elisseeff (fils de [[Serge Elisseeff]]) qui avait ramené de son voyage en Chine une vingtaine de ses toiles. À l'imprimerie Desjobert il apprend les techniques de la [[lithographie]]. En 1950, c'est le galeriste [[Pierre Loeb (galeriste)|Pierre Loeb]] qui vient visiter l'atelier du peintre, amené par [[Henri Michaux]] qui deviendra un ami proche. Le peintre travaille pour Loeb à partir de cette date jusqu'en 1957. Cette même année, Zao Wou-Ki participe au [[Salon de mai]] où il va exposer jusqu'en 1978<ref name="BC98 330"/> et présente ses premières lithographies à la galerie La Hune.

Une exposition de gravures organisée par l'éditeur, critique d'art et collectionneur suisse [[Nesto Jacometti]] à [[Berne]] et à [[Genève]] en 1951 permet à Zao Wou-Ki de découvrir [[Paul Klee]]. Pour lui, à Berne, une porte va s'ouvrir :
{{citation bloc|Klee va être un médiateur, un recours merveilleux contre deux périls qui menacent alors le jeune artiste : rester un peintre enraciné à l'excès dans l'admirable passé de son peuple, ou se trouver agressivement détachés de celui-ci, européanisé, et peut-être par là même, dénaturé.|[[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]]<ref name="CR88 25">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=25|id=CR88}}</ref>}}

Car Klee aborde la peinture avec une attitude intérieure analogue à celle des peintres d'Extrême-Orient sans avoir jamais connu la Chine. C'est sa démarche que Zao Wou-Ki va suivre, et que l'on retrouve dans certains de ses tableaux notamment à [[Venise]] avec le tableau ''Piazza''<ref name="CR88 29 et 30">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=29 et 30|id=CR88}}</ref>. À [[Anvers]] en 1952, et aux corridas espagnoles à la fin de la même année<ref name="CR88 29 et 30"/>. Zao Wou-Ki cherche à interpréter la nature. Dans la peinture, la couleur crée un espace féerique où les fonds poncés et grattés, les dégradés de nuances rappellent les paysagistes Song<ref name="CR88 29 et 30"/>. Et sur ces fonds, le peintre trace des signes, notamment le caractère-idéogramme ''qui se souvient du vol de la gondole à la surface de la Lagune''<ref name="CR88 29 et 30"/>. À la même époque, il commence à faire des [[Marine (peinture)|marines]]<ref name="CR88 29 et 30"/>.

Régulièrement exposé à Paris à partir de 1952, puis en Suisse, à [[Bâle]], et à [[Lausanne]], aux [[États-Unis]] à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] et [[Chicago]], à [[New York]] où Henri Michaux écrit la préface du catalogue de l'exposition à la galerie Birch, Zao Wou-Ki est maintenant internationalement reconnu<ref name="BC98 331">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=331|id=BC98}}</ref>. [[Roland Petit]] fait en 1953 appel à lui pour les décors du ballet ''La Perle'' sur un thème de [[Louise de Vilmorin]], musique de [[Claude Pascal (compositeur)|Claude Pascal]], chorégraphie de [[Victor Gsovsky]]<ref name="BC98 331"/>. C'est à cette époque qu'apparaît une métamorphose de son art qui déroute les collectionneurs : « Ma peinture devient illisible. Natures mortes et fleurs n'existent plus. Je tends vers une écriture imaginaire, indéchiffrable », se souvient-il en 1976<ref name="JL78 310">{{harvsp|Jean Leymarie|1978|p=310|id=JL78}}</ref>. Durant plus d'un an son marchand ne vend aucune toile. Le {{date-|22 novembre 1954}} s'ouvre au [[Cincinnati Art Museum]] une rétrospective de l'œuvre gravé du peintre dont Nesto Jacometti publie le catalogue raisonné. À partir de 1955, [[Gildo Caputo]] et [[Myriam Prévot]]<ref group="note">Gildo Caputo et Myriam Prévot sont à partir de 1950 les nouveaux directeurs de la [[galerie de France]] fondée en 1942.</ref> voient en lui {{citation| l'un des tenants de l'abstraction lyrique qu'ils défendaient déjà du temps de la galerie Drouin et de la galerie Billiet-Caputo<ref name="BC98 331"/>.}}

Zao Wou-Ki se lie en 1955 avec [[Edgard Varèse]] auquel il dédie un tableau en 1964<ref name="DM98 305">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=305|id=DM98}}</ref>. Jean Leymarie raconte que le peintre devient {{citation| dès sa fondation à l'automne 1954, un des grands habitués du [[Domaine musical]] régi par [[Pierre Boulez]] en 1954 et en décembre de la même année, il assistait à l'exécution tumultueuse de ''[[Déserts (Varèse)|Déserts]]'', le morceau de Varèse où les intervalles de silence ont autant de force que le paroxysme sonore. Le peintre éprouve pour ce musicien une affectueuse vénération dont l'envergure sonore a retenti sur son œuvre<ref name="DM98 305"/>.}}

=== Reconnaissance internationale ===
[[Fichier:PanoramiqueGrandPalais.jpg|thumb|[[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]] à [[Paris]].]]
[[Fichier:National Palace Museum (0155).JPG|thumb| [[Musée national du Palais]] à [[Taipei]].]] 
[[Fichier:SV102112.JPG|thumb|[[Musée national de Chine]] où Zao Wou-ki a été exposé en 1983<ref group="note">À ce moment-là le musée achevé en 2003 n'avait encore cet aspect-là. L'actuel bâtiment est issu de la réunion de deux bâtiments : le Musée national d'histoire, et le musée de la révolution chinoise.</ref>]]

Pour surmonter l'épreuve que représente sa rupture avec sa première épouse Lan Lan au début 1957<ref name="CR88 45">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=45|id=CR88}}</ref>, le peintre parcourt le monde jusqu'en 1959. Il va à New York où réside son frère et il rencontre des artistes de l'école de New York qui deviendront des amis, notamment [[Franz Kline]], [[Hans Hofmann]], [[Adolph Gottlieb]], [[William Baziotes]] et bien d'autres. Il apprécie la fraîcheur de cette peinture américaine spontanée. Puis avec [[Pierre Soulages|Pierre et Colette Soulages]], il visite un grand nombre de musées ([[San Francisco]], [[Chicago]], [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]]), très étonné d'y trouver tant de peintures françaises. Son périple voyageur le conduit ensuite au [[Japon]] à [[Tokyo]], puis à [[Hong Kong]]. C'est là qu'il rencontre en 1957 celle qui va devenir sa deuxième épouse : [[May Zao|Chan May Kan]]<ref name="CR88 184">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=184|id=CR88}}</ref>.

En 1957, quand il fait un court retour à Paris, le marchand d'art américain [[Samuel Kootz]], qu'il a rencontré à New York vient visiter son atelier et le prend sous contrat. Il expose le peintre dans sa galerie jusqu'en 1967, date de sa fermeture. La même année, l'artiste est aussi sous contrat avec la [[Galerie de France]] dirigée par ses amis [[Gildo Caputo]] et [[Myriam Prévot]]. À partir de 1959, Zao Wou-ki se rend désormais chaque année à New York pour les expositions de ses œuvres chez Kootz, et il décide de changer d'atelier, le sien étant désormais trop étroit. Il s'installe [[rue Jonquoy]] dans un entrepôt transformé par l'architecte Georges Johannet qui a aussi réalisé l'atelier voisin de [[Maria Helena Vieira da Silva|Vieira da Silva]].

En 1964, il obtient la nationalité française grâce à [[André Malraux]]. Plus tard, [[Georges Pompidou]] possède une toile de lui dans son bureau<ref name="VF">[[Laurent Léger]], « Mais qui a tué Zao Wou-Ki ? », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' n°4, octobre 2013, pages 148-157.</ref>.

L'atelier proprement dit ne possède pas de fenêtres, la lumière vient du toit<ref name="CR88 185">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=185|id=CR88}}</ref>. Le bâtiment est très élaboré avec deux corps de bâtiments, un jardin, un bassin, des arbres et des sculptures. Dans ce lieu, le peintre illustre en 1962 ''[[La Tentation de l'Occident]]'' de [[André Malraux]]. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance de l'écrivain qui est aussi ministre de la culture, et grâce à qui il obtient la citoyenneté française. Dans les années 1970, il créera plusieurs décors pour un service de table réalisé à la [[Sèvres - Manufacture et Musée nationaux|Manufacture de Sèvres]] et destiné au Ministère des Affaires Culturelles. Il poursuit son œuvre illustrée avec des textes d'[[Arthur Rimbaud]], [[Saint-John Perse]]. Il cesse de voyager pour s'occuper de sa deuxième épouse [[May Zao]], de santé psychologique précaire, sujette à des rechutes, et il se réfugie dans son travail. Il ne fait que de courtes incursions hors de son atelier : à [[Dublin]], [[Montréal]], aux États-Unis, au [[Mexique]]<ref name="CR88 185"/>. Pendant le [[Festival de Salzbourg]], il est nommé professeur dans un séminaire municipal fondé par [[Oskar Kokoschka]]. Mais sa femme étant de plus en plus souffrante, il se remet à peindre des encres de Chine à cause, dit-il de leur plus grande facilité d'exécution. [[May Zao]] meurt le {{date-|10 mars 1972}}<ref name="CR88 185"/> : « Sur sa vie soudain elle passe le buvard », écrit [[Henri Michaux]]<ref>Henri Michaux, « L'Interompue », dans ''May Zao, 1930-1972, sculptures'', éditions Galerie de France, Paris, 1972, p. 30-31</ref>.

À la fin du même mois, le peintre part pour la Chine où les artistes [[Réalisme socialiste soviétique|réalistes socialistes]]<ref>{{citation|Doctrine artistique soviétique exigeant du créateur une représentation véridique et historiquement concrète de la réalité dans son développement révolutionnaire - [[Michel Laclotte]], Jean-Pierre Cuzin - ''Dictionnaire de la peinture'', éditions Larousse 1987, p. 758.}}</ref> tiennent le haut du pavé et où Zao Wou-Ki est considéré comme un peintre « déviant ». Sa jeune sœur Wou-She, [[Maoïsme|maoïste]] convaincue, se demandait, à l'âge de douze ans, si {{citation| la peinture de Zao Wou-Ki servait le peuple<ref name="CR88 71 et 72">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=71 et 72|id=CR88}}</ref>.}} Le peintre retourne dans son pays en 1975 auprès de sa mère malade, en 1983 pour une exposition au Musée national de Pékin, et avec Françoise Marquet en 1985, {{citation|avec l'espoir que le communisme et Mao rendraient la dignité à son pays<ref name="CR88 73">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=73|id=CR88}}</ref>}}, bien que son père se soit suicidé pendant la [[révolution culturelle]]<ref name="CR88 73"/>.

Dans les années '70, il fréquente la [[galerie Alphonse Chave]] à [[Vence]] (Alpes-Maritimes) où il continue la [[lithographie]] avec Pierre Chave.

C'est en 1971 qu'il rencontre Françoise Marquet, alors qu'elle vient de passer le concours de [[Conservateur de musée|conservateur des musées de la Ville de Paris]]. Elle publiera ''Zao Wou-Ki, estampes, 1938-1974'' avec une préface de [[Roger Caillois]]. Zao Wou-Ki l'épouse en 1975<ref name="DM98 310">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=310|id=DM98}}</ref>. Françoise Marquet l'aide à rédiger ses souvenirs après son retour en Chine<ref group="note">Les textes sont réunis par [[José Frèches]] dans un livre publié en 2007 aux éditions Hazan : ''Zao Wou-Ki : Œuvres, écrits, entretiens''.</ref>. C'est un texte en forme de récit dans lequel il raconte qu'au moment de son retour en Chine {{citation| mon père aurait apprécié que je ne tienne pas compte des souffrances endurées par ma famille pendant ces deux années de révolution culturelle, et que je puisse aider la Chine un tant soit peu<ref name="CR88 73"/>.}}

En 1977, il acquiert un grand atelier dans le [[Loiret (département)|Loiret]], qui lui permet d’expérimenter et de produire des œuvres plus ambitieuses, dont des polyptyques<ref>[http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-zao-wou-ki Panneau de l'exposition « Zao Wou-Ki — L'espace est silence »] au [[musée d'Art moderne de Paris]], du {{1er}} juin 2018 au 06 janvier 2019.</ref>

En 1981 une grande rétrospective de son œuvre est présentée aux [[Grand Palais (Paris)|Galeries nationales du Grand Palais]] à Paris, sous le commissariat de [[Jean Leymarie (historien d'art)|Jean Leymarie]]. L’exposition sera reprise dans cinq musées japonais, à Hong Kong, puis à Singapour<ref name="DM98 28 312">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=312|id=DM98}}</ref>.

Zao Wou-Ki exécute aussi des œuvres monumentales sur commande. La première est réalisée en 1983 à la demande de [[Ieoh Ming Pei|I.M. Pei]] pour ''L'Hôtel des collines parfumées'', situé à {{unité|30|km}} de Pékin que l'architecte vient d'achever<ref>Guide Découverte de la Chine, édition Olizane 2012, p.115 [https://books.google.fr/books?id=RrtzwWy4IVEC&pg=PA115&lpg=PA115&dq=I.M.Pei+hôtel+des+collines+parfumées+Pékin&source=bl&ots=zQSpCLc9Rw&sig=o1Locfrb1ZgJscZQQRCNztwNePA&hl=fr&sa=X&ei=ZWgeUNbzH-2z0QXu4oHwCw&ved=0CGIQ6AEwAQ#v=onepage&q=I.M.Pei%20hôtel%20des%20collines%20parfumées%20Pékin&f=false lire en ligne].</ref>. L'œuvre se compose de deux panneaux à l'encre de Chine de {{unité|2.80 × 3.60|m}}<ref name="BC98 334">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=334|id=BC98}}</ref>. La deuxième est une mosaïque de {{unité|2 × 10|m}} pour le lycée Honoré-de-Balzac de [[Mitry-Mory]] construit par l'architecte [[Roger Taillibert]]. L'aquarelle de Zao Wou-Ki est transposée en une mosaïque de 8 panneaux par Nora Vitorge-Cassin en 1984<ref name="BC98 334"/>.

=== La consécration ===
À partir des années 1980, et avant-même son retour en Chine, le talent du peintre a été reconnu et consacré dans plusieurs pays d'Europe ainsi qu'aux États-Unis et au Mexique. Considéré, selon [[Daniel Marchesseau]] comme {{citation| peintre universel<ref name="DM98 313">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=313|id=DM98}}</ref>}}, il a déjà été exposé à [[Barcelone]], peu après avoir rencontré [[Joan Miró]] lors de l'exposition ''Hommage à Joan Miró'' à [[Madrid]]. La [[Pierre Matisse|galerie Pierre Matisse]] de [[New York]] l'expose à son tour et c'est l'architecte [[Ieoh Ming Pei]] qui fait la préface du catalogue<ref name="DM98 311">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=311|id=DM98}}</ref>. On retrouve le peintre au [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]] à Paris, à l'institut de France à [[Athènes]]. Il est reconnu par son propre pays vers 1983 : à cette date, il est accueilli à Pékin où ses œuvres sont exposées au [[Musée national de Chine]]<ref name="BC98 322">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=322|id=BC98}}</ref>. Il l'est ensuite à [[Tokyo]], à la [[Fuji Television Gallery]]<ref name="DM98 311"/>.

Son ''Autoportrait'', rédigé avec l'aide de Françoise Marquet paraît aux éditions Fayard, tandis que [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]] publie sa biographie en forme de catalogue raisonné. De très nombreux ouvrages paraissent entre 1986 et 1989 sur le peintre<ref name="DM98 313"/>. Sur commande de l'État français, en 1989, Zao Wou-Ki réalise une fresque murale pour un édifice scolaire réalisé par l'architecte [[Roger Taillibert]]. L'œuvre se compose de 9 panneaux qui se déplient comme un livre d'images<ref name="DM98 311"/>.
[[Fichier:Fundacao Calouste Gulbenkian Lisboa.JPG|thumb|upright=0.8|[[Fondation Calouste-Gulbenkian]] de [[Lisbonne]] qui a présenté une rétrospective Zao-Wou-Ki en 1992]]
La liste des villes où ses peintures sont exposées est longue : [[Genève]], [[Aix-en-Provence]], [[Lisbonne]] ([[Fondation Calouste-Gulbenkian]]), le Musée national du [[Luxembourg]], à [[Tours]], [[Amsterdam]], [[Arras]] (Centre Culturel Noroît)<ref group="note">Le Centre Culturel Noroît est fermé depuis 2006.</ref>, puis [[Xi'an]], [[Pékin]], Hong Kong où il est nommé [[Docteur honoris causa]] de l'université<ref name="DM98 314">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=314|id=DM98}}</ref>. En France il est promu en 1993 au grade de commandeur de la Légion d'honneur et reçoit la Médaille de Vermeil de la Ville de Paris. En 1994, à [[Taipei]], une rétrospective de ses œuvres (de 1935 à 1992) est organisée au [[Musée national du Palais|Taipei Fine Arts Museum]], le commissaire de l'exposition est l'historien d'art Patrice Bachelard<ref name="DM98 314"/>.

De 1993 à 1994, Zao Wou-Ki a été présenté successivement : à la [[Foire internationale d'art contemporain|FIAC]] par la galerie Thessa Herold en 1993 : ''Henri Michaux /Zao Wou-Ki : Pas de barbare en Asie''; à la galerie Sapone de [[Nice]]; à New York où il reçoit le ''Praemium Imperiale'' - Award of Painting, organisé par le groupe Fuji, puis à Tokyo où il reçoit ce prix des mains de l'Empereur du Japon Sa Majesté [[Akihito]] et de son épouse l'Impératrice [[Michiko Shōda]]<ref name="DM98 314"/>.

Il illustre également le livre de [[Yves Bonnefoy]] ''24 sonnets de Shakespeare''.

[[Pierre Daix]] publie aux éditions Ides et Calendes de [[Neuchâtel]] une monographie de l'artiste présentée à la galerie Thessa Herold en même temps qu'une exposition de peintures, aquarelles, et encres de Chine de Zao Wou-Ki<ref name="DM98 314"/>.

Jusqu'en 1998, date de son retour en Chine à [[Shanghai]], les travaux de Zao Wou-Ki sont exposés en [[Espagne]], à [[Saragosse]], à [[Taïwan]]; à New York : ''Hommage à Pierre Matisse'', avec des textes de Maria Gaetana Matisse<ref>Morte le 13 avril 2001, Maria Gaetana était la femme de Pierre Matisse ([http://articles.latimes.com/2001/apr/13/local/me-50630 annonce de sa mort] dans le ''[[Los Angeles Times]]'').</ref> et [[Ieoh Ming Pei]]) à la galerie Jan Krugier<ref name="DM98 315">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=315|id=DM98}}</ref>.

À Paris, pour fêter les cinquante années parisiennes du peintre, la galerie Thessa Herold expose des peintures récentes avec un catalogue préfacé par Yves Bonnefoy et intitulé ''La Pensée de Zao Wou-Ki'', avec les textes écrits par l'artiste depuis 1948<ref name="DM98 315"/>.

=== Bataille juridique autour d'un artiste malade ===
Zao Wou-Ki a eu un fils, Zhao Jia-ling, d'une première union, une fille, Sin-May Roy<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Sin May Zao |url=https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=582686.html |site=AlloCiné |consulté le=2021-05-14}}</ref>, de la deuxième. Il était marié depuis 1977 à Françoise Marquet, ancienne conservatrice au musée d'Art moderne et au Petit Palais. Après avoir longtemps vécu à Paris, le couple s'est installé en 2012 à [[Dully]], en Suisse, au bord du lac [[Léman]]. Ils ont également possédé un château dans le [[Loiret (département)|Loiret]] (le château de Gaudignye à [[Égry|Egry]]) et une villa à [[Ibiza]]<ref name="VF"/>.

Zao Wou-Ki était atteint de la [[maladie d'Alzheimer]] depuis 2006 environ, selon une expertise neurologique<ref name="VF"/>, et en 2012, son fils, Zhao Jia-ling, conteste le déplacement de son père et des toiles de son atelier en [[Suisse]], selon ''[[Le Journal des arts]]''<ref name="Journal des Arts">[http://www.lejournaldesarts.fr/site/archives/docs_article/101478/le-fils-de-zao-wou-ki-conteste---l-exil---de-son-pere-en-suisse.php « Le fils de Zao Wou-Ki conteste « l’exil » de son père en Suisse »], ''[[Le Journal des arts]]'', 2012.</ref>. Il accuse sa belle-mère, Françoise Marquet, de vouloir accaparer l'œuvre de son mari. Il demande une mise sous tutelle de son père, demande {{citation|rejetée par le [[tribunal d'instance]] de Paris qui s'est déclaré incompétent. […] Françoise Marquet elle-même a demandé une [[tutelle|mise sous tutelle]] de son mari dans le [[canton de Vaud]]. […] Une plainte pour abus de faiblesse, déposée en France contre X, a été classée sans suite<ref name="Journal des Arts"/>.}} Toujours selon ''Le Journal des arts'', Françoise Marquet a créé à [[Genève]] la Fondation Zao Wou-Ki pour promouvoir l'œuvre de son mari<ref>[http://infocube.ch/fr/c/6922832/fondation-zao-wou-ki Fondation Zao Wou-Ki]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lacote.ch/fr/regions/rolle/la-tutelle-de-zao-wou-ki-attise-les-convoitises-588-1157863 « La tutelle de Zao Wou-Ki attise les convoitises »], sur ''lacote.ch''.</ref>.

Mort le {{Date-|9|avril|2013}}, il est enterré le {{Date-|16|avril|2013}} au [[cimetière du Montparnasse]]. [[Dominique de Villepin]], ancien Premier ministre, et Claude Martin, Ambassadeur de France, lui rendent hommage à cette occasion<ref>[http://www.zaowouki.org/page7.html Hommages à Zao Wou-Ki lors de ses funérailles], sur ''zaowouki.org''.</ref>.

== Œuvre ==

{{Article détaillé|Liste des œuvres de Zao Wou-Ki}}
[[Fichier:Prieuré de Saint-Cosme 16.JPG|thumb|upright=1|Deux des vitraux réalisés pour le réfectoire du [[Prieuré Saint-Cosme de Tours|prieuré de Saint-Cosme]].]]
La culture dont a été imprégné Zao Wou-Ki, dans sa famille et par sa formation, l'a ouvert à l'immense tradition de l'[[art chinois]], comme élément central de la culture des [[Peinture de lettrés|lettrés]], au début du {{s-|XX|e}}. Mais son évolution au contact d'artistes occidentaux l'amène progressivement vers l'[[abstraction lyrique]], mais aussi vers l'[[art informel]] et l'[[action painting|art gestuel]], dont il est l'un des plus célèbres représentant en France. {{citation|Ce sont pourtant, au sens propre, les maîtres occidentaux qui firent, pour Zao Wou-Ki, fleurir les roses de Chine. Il dit lui-même : {{citation|[[Picasso]] m'avait appris à dessiner comme Picasso, mais [[Cézanne]] m'avait appris à regarder la nature chinoise}}<ref name="CR88 86">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=86|id=CR88}}.</ref>}}

D'abord orienté vers l'abstraction, influencé par [[Paul Klee]], après avoir abandonné l'[[encre de Chine]] en 1945, il renoue plus tard avec cette technique à la suite de sa rencontre avec [[Henri Michaux]], mais aussi pour des raisons personnelles qu'il développe dans un dialogue avec Françoise Marquet dans l'ouvrage ''Encres''<ref group="note">Le livre étant non paginé, on ne peut donner que des citations sur cette évolution.</ref>.

=== Peintures ===

Ses toiles, pour la plupart de très grands formats à partir des années 1950, portent pour titre la date de leur achèvement, ou bien un titre faisant référence à un évènement connu : ''Piazza'' (1950), [[Musée d'Art moderne de Paris]], ainsi titrée en souvenir de [[Venise]]<ref name="CR88 83">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=83|id=CR88}}</ref>, ''Vent'' (1954), en référence à un poème de [[Su Shi|Su Dungpo]], Musée National d'Art Moderne, Centre Georges-Pompidou<ref name="CR88 84">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=84|id=CR88}}</ref>{{,}}<ref name="BC98 97">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=97|id=BC98}}</ref>, 
''Foule noire'' (1955), [[Carnegie Museum of Art]], [[Pittsburgh]]<ref name="CR88 86"/> en référence à [[Lao She]], ''Mistral'' (1957), en référence au poème de [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]] ''Les Chevaux de l'orage'', [[musée Solomon R. Guggenheim]], [[New York]]<ref name="CR88 90">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=90|id=CR88}}</ref>.

D'autres œuvres portent un titre dont on ne connaît pas l'origine comme ''Vent et poussière'' (1957), [[Fogg Art Museum]], [[Université Harvard|Harvard University]], [[Massachusetts]]<ref name="BC98 110">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=110|id=BC98}}</ref>.

Toutefois la plupart des œuvres titrées autrement que par leur date d'achèvement sont des hommages à une personnalité : ''Hommage à [[Eugène Delacroix|Delacroix]]'', 1953<ref name="Collectif musées 105">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=105|id=Collectif musées}}</ref>, ''Hommage à Chu-Yun'', {{date-|5 mai 1955}}<ref name="Collectif musées 107">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=107|id=Collectif musées}}</ref>{{,}}<ref name="BC98 95">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=95|id=BC98}}</ref>. Le tableau est répertorié sous le titre ''Hommage à [[Qu Yuan]]'' dans le catalogue de l'exposition du Musée de Shanghai<ref name="DM98 120-121">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=120-121|id=DM98}}</ref>, ''Stèle pour un ami'', 1956<ref name="BC98 101">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=101|id=BC98}}</ref> {{,}}<ref name="Collectif musées 106">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=106|id=Collectif musées}}</ref>, ''Hommage à [[Henri Michaux]]'', 18.01.1963<ref name="Collectif musées 109">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=109|id=Collectif musées}}</ref>{{,}}<ref name="CR88 102">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=102|id=CR88}}</ref>, ''Hommage à [[Edgard Varèse]]'', 1964<ref name="Collectif musées 119-111">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=110-11|id=Collectif musées}}</ref> {{,}}<ref name="DM98 148-149">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=148-149|id=DM98}}</ref>, ''En mémoire de [[May Zao|May]]'', 1972, en référence à sa deuxième épouse décédée<ref name="Collectif musées 112-113">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=112-113|id=Collectif musées}}</ref>{{,}}<ref name="CR88 136">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=136|id=CR88}}</ref>{{,}}<ref name="BC98 162-163">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=162-163|id=BC98}}</ref>, ''Hommage à [[René Char]]'', 1973<ref name="Collectif musées 115">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=115|id=Collectif musées}}</ref>, ''Triptyque, hommage à [[André Malraux]]'', 1976<ref name="BC98 178-179">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=178-179|id=BC98}}</ref>, ''À la mémoire de mon frère Wou-Wei'', 1979<ref name="BC98 188">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=188|id=BC98}}</ref> ''Triptyque, hommage à [[Claude Monet|Monet]]'', 1991<ref name="Collectif musées 116-117">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=116-117|id=Collectif musées}}</ref>{{,}}<ref name="BC98 254-255">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=254-255|id=BC98}}</ref>, ''Hommage à [[Henri Matisse]]'', {{date-|2 février 1986}}<ref name="Collectif musées 119">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=119|id=Collectif musées}}</ref>{{,}}<ref name="CR88 172">{{harvsp|Claude Roy|1988|p=172|id=CR88}}</ref>, ''Hommage à Henri Matisse II'', {{date-|21 mai 1993}}<ref name="BC98 265">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=265|id=BC98}}</ref>{{,}}<ref name="Collectif musées 118">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=118|id=Collectif musées}}</ref>, ''Hommage à mon ami [[Jean-Paul Riopelle]]'', {{date-|21 juin 2003}}<ref name="Collectif musées 120-121">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=120-121|id=Collectif musées}}</ref>, ''Hommage à Françoise'', 2003<ref name="Collectif musées 122-123">{{harvsp|Collectif musées|2004|p=122-123|id=Collectif musées}}</ref>.

Cette peinture, que l'on a beaucoup de mal à définir, [[Daniel Marchesseau]] en explique l'essence : {{citation|La couleur éclatante, comme ignée (qui a la qualité du feu) de sa gestuelle procède des cheminements de sa méditation, dans la solitude de l'atelier. L'artiste joue de la ductilité (souplesse) de ses pigments. Un flamboiement coloré, brutal parfois, profond toujours, anime sur la toile les nuances de sa palette (...) Toutes confèrent à l'œuvre une vibrante densité, vision autant que résurgence, secret autant qu'illumination<ref name="DM98 25">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=25|id=DM98}}</ref>}}.

=== Encres de Chine ===

Si l'artiste a exécuté ses premières encres de Chine en 1945, il a abandonné cette technique pendant vingt quatre ans. Il ne l'a reprise qu'en 1971-1972 au moment où sa seconde épouse [[May Zao|May]] était malade et où il avait abandonné les grands formats. Il s'en explique à Françoise Marquet {{citation| En 1971, May était malade, je ne pouvais plus peindre. Je n'arrivais plus à me concentrer. D'ailleurs tu peux remarquer qu'entre 1971 et 1972 j'ai fait très peu de tableaux. Dans certains moments de grandes angoisses, il m'était plus facile de prendre un morceau de papier et un peu d'encre de Chine, et d'essayer de tracer (...) Mais il y a aussi un autre élément, c'était une préparation mentale à la peinture. Je ne fais jamais d'esquisse<ref name="HM80 ?">{{harvsp|Michaux|1998|p=?|id=HM80}}</ref>}}.

Sa rencontre avec [[Henri Michaux]] est également déterminante. {{citation|Avant, quand on parlait de la peinture, c'était de la peinture peinte. Maintenant on a une nouvelle manière de s'exprimer : on a ajouté quelque chose qui vient de l'orient puisque c'est en même temps une écriture. Je pense bien sûr à Henri Michaux. Ses recherches ne sont pas celles de la peinture traditionnelle. C'est une peinture qui dépend  beaucoup plus de la façon d'écrire…<ref name="HM80 ?"/>}}.

Il peint des [[lavis]], de petits ou grands formats qui portent tous le titre ''Lavis'' suivi de l'année d'achèvement. ''Lavis 1975'', {{unité|44 × 33.6|cm}}, [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]], ''Lavis 1979'', {{unité|109 × 105|cm}}, collection [[Galerie de France]]. De nombreux lavis de cette année-là font partie de la collection de la Galerie de France, de celle du [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]], du Musée d'art moderne de la Ville de Paris<ref name="HM80 ?"/>.

=== Livres illustrés ===

[[Fichier:SignatureZaoWouKi.jpg|thumb|180px|Signatures de Zao Wou-Ki (peinture).]]

En 1962, grâce à l'amitié d'[[André Malraux]], Zao Wou-Ki réalise dix [[lithographie]]s originales en couleurs pour la réédition de la première œuvre majeure du romancier, ''[[La Tentation de l'Occident]]''. Ceci participe de son intérêt pour le travail avec le monde de l'[[Maison d'édition|édition]], en particulier à travers le [[livre d'artiste]] ou le livre de [[bibliophilie]] et, plus généralement, la [[gravure]], intérêt partagé par de nombreux [[art chinois contemporain#De l'art moderne à l'art contemporain|artistes chinois de sa génération]]. [[Dominique de Villepin]] a publié à ce sujet "Zao Wou-Ki et les poètes" (Albin Michel) à l'occasion d'une exposition éponyme au musée d'art de Pully en 2015.

Ainsi, il a illustré de [[gravure]]s et [[lithographie]]s des livres de [[Henri Michaux]] (1950, 1981 et 1995), [[René Char]] (1957 et 1974), [[André Malraux]] (1962), Hubert juin (1962), [[Saint-John Perse]] (1965), [[Arthur Rimbaud]] (1966 et 1967), [[Michel Ragon]] (1968), [[Jocelyne François]] (1971), [[Ezra Pound]] (1972), [[Jean Lescure (écrivain)|Jean Lescure]] (1973), [[Jean Laude]] (1973 et 1974), [[Roger Laporte]] (1974), [[Roger Caillois]] (1974 et 1976), [[Léopold Sédar Senghor]] (1978), [[Philippe Jaccottet]] (1981), [[Loránd Gáspár]] (1981 et 1985), [[Pierre Lecuire]] (1982 et 1987), [[Yves Peyré]] (1988 et 1991), [[Ezéchiel Saad]] (1989), [[André Velter]] (1989), [[Kenneth White]] (1990), Jean Frémon (1991), [[Gibran Khalil Gibran]] (1992), [[Pierre Seghers]] (1992), [[Yves Bonnefoy]] (1993, 1994, et 1996 : traduction des ''24 sonnets de [[William Shakespeare|Shakespeare]]'' publié aux éditions des [[Les Bibliophiles de France|Bibliophiles de France]]), [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]] (1993), [[François Cheng]] (1994).

Il a procédé à la sélection des ''[[Estampage]]s de l'époque [[Dynastie Han|Han]]'', parus en 1967, et en a rédigé la préface avec [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]]<ref name="BC98 332">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=332|id=BC98}}</ref>.

=== Vitrail ===

À l'invitation du [[conseil général d'Indre-et-Loire]], Zao Wou-Ki réalise en 2011 quatorze vitraux au [[Prieuré Saint-Cosme de Tours|prieuré de Saint-Cosme]] à [[La Riche]] pour le réfectoire des chanoines, sa seule réalisation dans l'art du [[vitrail]] connue dans toute sa carrière jusqu'en 2011.

=== Sélection d'œuvres localisées ===

[[Fichier:Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro (2001).jpg|thumb| Musée d'art moderne de [[Rio de Janeiro]].]]
[[Fichier:Montauban - Le Musée Ingres.jpg|thumb|[[Musée Ingres-Bourdelle|Musée Ingres]], [[Montauban]].]]
* ''Piazza'' (1950), hst<ref>Huile sur toile.</ref>, {{unité|146 × 97|cm}}, conservée au [[Musée d'Art moderne de Paris]]<ref name="CR88 83"/> et [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]], [[Paris]]
* ''Entrée du fort'' (1953), hst, {{unité|130 × 162|cm}} [[Herbert F. Johnson Museum of Art]], [[Ithaca (New York)|Ithaca]], [[État de New York]]<ref name="BC98 87">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=87|id=BC98}}</ref>
* ''Vent'' (1954), hst, {{unité|146 × 97|cm}}, [[Musée national d'Art moderne]], [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]]<ref name="CR88 84"/>{{,}}<ref name="BC98 93">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=93|id=BC98}}</ref>
* ''Pavillon ensoleillé'' (1954-1955), hst, {{unité|162 × 130|cm}}, [[Museu de Arte Moderna do Rio de Janeiro]], [[Rio de Janeiro]]<ref name="BC98 97"/>
* ''Foule noire'' (1955), hst, {{unité|116 × 89|cm}}, [[Carnegie Museum of Art]], [[Pittsburgh]]<ref name="CR88 86"/>
* ''Mistral'' (1957), hst, {{unité|130 × 195|cm}}, [[Musée Solomon R. Guggenheim]], [[New York]]<ref name="CR88 90"/>
* ''Vent et poussière'' (1957), hst, {{unité|200× 162|cm}}, [[Fogg Art Museum]], [[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]] ([[Massachusetts]])<ref name="BC98 110"/>
* ''Peinture 1958'' (1958), hst, {{unité|162 × 130|cm}} [[Hirshhorn Museum and Sculpture Garden]], [[Smithsonian Institution]], [[Washington (district de Columbia)|Washington]]<ref name="BC98 105">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=105|id=BC98}}</ref>
* ''Composition 1958'' (1958), hst, {{unité|130 × 162|cm}} [[Art Institute of Chicago]], [[Chicago]] ([[Illinois]])<ref name="BC98 113">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=113|id=BC98}}</ref>
* ''L'Envers des paupières'' (1963), hst, {{unité|162 × 200|cm}}, [[musée Folkwang]], [[Essen]], ([[Allemagne]])<ref name="BC98 131">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=131|id=BC98}}</ref>
* ''4.05.1964, 1964'' (1964), hst, {{unité|200 × 260|cm}}, [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]], [[Paris]]<ref name="BC98 132">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=132|id=BC98}}</ref>
* ''6.01.68, 1968'' (1968), hst, {{unité|260 × 200|cm}}, [[Musée d'Art moderne de Paris]]<ref name="BC98 149">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=149|id=BC98}}</ref>
* ''9.11.71, 1971'' (1971), hst, {{unité|200 × 162|cm}}, Consulat général de France, dépôt du [[Fonds national d'art contemporain]], Hong Kong<ref name="BC98 161">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=161|id=BC98}}</ref>
* ''En mémoire de May'' (1972), hst, {{unité|200 × 525|cm}}, en hommage à sa deuxième épouse décédée, [[Musée national d'Art moderne]], Centre Pompidou, Paris<ref name="CR88 136"/>{{,}}<ref name="BC98 162-163"/>
* ''10.03.73,1973'' (1973), hst, {{unité|200 × 162|cm}}, Musée national d'art moderne, [[Osaka]], [[Japon]]
* ''13.09.73,1973'' (1973), hst, {{unité|200 × 162|cm}}, [[Musée Ingres-Bourdelle|Musée Ingres]], [[Montauban]]
* ''Triptyque, hommage à André Malraux'', 1976, hst, {{unité|200 × 524|cm}}, Hakone Open Air Museum, [[Hakone]] [[Japon]]<ref name="BC98 178-179"/>
* ''7.04.80,1980'' (1980), hst, {{unité|162 × 130|cm}}, Ambassade de France à [[Pékin]], dépôt du [[Fonds national d'art contemporain]]<ref name="BC98 195">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=195|id=BC98}}</ref>
* ''1.04.81,1981'' (1981), hst, {{unité|260 × 225|cm}}, [[Musée national d'Art moderne]], [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]]<ref name="BC98 201">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=201|id=BC98}}</ref>
* ''4.01.82,1982'' (1982), hst, {{unité|130 × 162|cm}}, [[Total (entreprise)|Compagnie française des pétroles]]<ref name="BC98 209">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=209|id=BC98}}</ref>
* ''20.03.84,1984'', hst, {{unité|260 × 200|cm}}, [[Fonds national d'art contemporain|FNAC]]<ref name="BC98 219">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=219|id=BC98}}</ref>
* ''Avril-Septembre 87'', 1987, hst, {{unité|280 × 400|cm}}, [[École normale supérieure de Lyon]]<ref name="BC98 231">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=231|id=BC98}}</ref>
* ''Mai-Août 90'', 1990, hst, {{unité|260 × 200|cm}}, musée des beaux-arts de [[Kaohsiung]], [[Taïwan]]<ref name="BC98 248">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=248|id=BC98}}</ref>
* ''30.06.92,1992'', hst, {{unité|162 × 130|cm}}, musée des beaux-arts de [[Taipei]]<ref name="BC98 262">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=262|id=BC98}}</ref>
* ''1.04.93,1993'', hst, {{unité|162 × 130|cm}}, Fundacio Cultural Televisa, [[Mexico]]<ref name="BC98 2269">{{harvsp|Bonnefoy Cortanze|1998|p=269|id=BC98}}</ref>

Outre les lieux cités dans la liste ci-dessus, on peut encore voir des œuvres de Zao Wou-Ki : 
*[[Autriche]], à [[Vienne (Autriche)|Vienne]], à la ''Graphische Sammlung'' de l'[[Albertina (musée)|Albertina]], [[Vienne (Autriche)|Vienne]]
* [[Belgique]], à la [[KBR (Bibliothèque royale de Belgique)|Bibliothèque royale Albert {{Ier}} de Belgique]], [[Bruxelles]], au [[musée royal d'Art moderne à Bruxelles|musée royal d'art moderne à Bruxelles]], dans les [[musées royaux des Beaux-Arts de Belgique|musées royaux des beaux-arts]] (Bruxelles), et à la Fondation Veranneman de [[Kruishoutem]]
* [[Canada]], au [[musée des beaux-arts de Montréal]], [[Musée national des beaux-arts du Québec]]<ref>{{Lien web|titre=Zao Wou-Ki {{!}} Collection Musée national des beaux-arts du Québec|url=https://collections.mnbaq.org/fr/artiste/600004679|site=collections.mnbaq.org|date=|consulté le=24 février 2019}}</ref>
* [[Chine]], à la Zhejiang Academy of Fine Arts, [[Hangzhou]]<ref name="DM98 329">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=329|id=DM98}}</ref>
* [[Espagne]], à la [[Fondation Joan-Miró]] ([[Barcelone]]), au [[musée Thyssen-Bornemisza]], [[Madrid]]
* [[États-Unis]], à l'[[Art Institute of Chicago]] - au [[Cincinnati Art Museum]] - au [[Wadsworth Atheneum]], [[Hartford (Connecticut)|Hartford]] (Connecticut) - au Museum of Fine Arts (Houston)) - au [[Colby College Museum of Art]], [[Waterville (Maine)|Waterville]] (Maine) - au [[Walker Art Center]], [[Minneapolis]] - au [[Finch College]] de New York - au [[Virginia Museum of Fine Arts]], [[université de Virginie]], [[Richmond (Virginie)|Richmond]] - au [[musée d'Art asiatique de San Francisco]] dans la [[Avery Brundage]] Collection
* [[Finlande]], à l'[[Musée d'Art Ateneum|Ateneum de Helsinki]]
* [[France]], à la [[Fondation Van Gogh]], [[Arles]], au musée Bertrand, [[Châteauroux]], au [[musée Unterlinden]], [[Colmar]], au [[Musée d'art moderne André-Malraux|musée des beaux-arts du Havre]], au musée d'art et d'histoire de [[Metz]], au [[musée des Beaux-Arts d'Orléans]], au [[Sèvres - Manufacture et Musée nationaux|musée de la céramique de Sèvres]], au musée des beaux-arts et d'histoire naturelle de Valence<ref name="DM98 330">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=330|id=DM98}}</ref>
*[[Grande-Bretagne]], au [[Victoria and Albert Museum]], [[Londres]], à la [[Tate (musées)|Tate Gallery]] [[Londres]], et la [[Tate Liverpool|Tate Gallery de Liverpool]]
*[[Hong Kong]] : Hong Kong Museum of Fine Arts
* [[Indonésie]] : National museum de [[Jakarta]]
* [[Israël]], au Tel-Aviv Museum of art
* [[Italie]], à la Galleria Civica d'Arte Moderna de [[Gênes]], Galleria Civica d'Arte Moderna à [[Milan]]
* [[Japon]], au Fukuoka Museum of Art (Fukuoka) - Iwaki City Art Museum, Fukushima - Fuji Museum of art, Tokyo, Nagaoka contemporary museum of art (Nagaoka)
* [[Macédoine du Nord|Macédoine]], [[Musée d'Art contemporain de Skopje]]<ref>Sylvain Lecombre, ''La collection française du Musée d'art contemporain de Skopje'', Éditions Magor, Skopje, 2015.</ref>
* [[Mexique]] : Centro Cultural Arte Contemporaneo (Mexico), [[musée d'Art moderne de Mexico|musée d'art moderne]], Museo Tamayo Arte Contemporáneo, Mexico
* [[Portugal]] : Museu Nacional de Arte moderna, [[Porto]]
* [[Singapour]] : Raffles City
* [[Suisse]] au [[Musée d'Art et d'Histoire de Genève|Musée d'art et d'histoire]], Fondation Gérald Cramer ([[Genève]]) - Pinacoteca comunale Casa Rusca, collection Nesto Jacometti, [[Locarno]]
* [[Yougoslavie]]-[[Macédoine du Nord|Macédoine]] : musée d'art contemporain, [[Skopje]]<ref name="DM98 331">{{harvsp|Marchesseau et al|1998|p=331|id=DM98}}</ref> Musée Laurier, Victoriaville Canada.

=== Expositions depuis 1987 ===

<div style="height: 200px; overflow: auto; padding: 3px; border:1px solid #AAAAAA; list4">
* 1987:
** Carte Segrete 53, Serafini Editore, Velemir Chlebnikov, Zangezi, dans le même numèro deux « expo-livre » Mario Coppola ''Adventum'', Zao Wou-Ki ''Il Pittore Di Due Mondi''
* 1995-1996 : [[Kaohsiung]] (Taïwan), Museum of Fine Arts & [[Hong Kong]] Museum of Modern Art, « Zao Wou-Ki - A Retrospective »
* 1998 :
** Madrid, ARCO (''Feria Internacional de Arte Contemporáneo'') 98, Galerie Thessa Herold : « Zao Wou-Ki, peintures et encres de Chine »
** Angers, [[Musée des Beaux-Arts d'Angers]], « Rétrospective de l'œuvre peint et encres de Chine de 1979 à 1995 »
** [[Shanghai]], Musée des beaux arts, première exposition itinérante majeure en Chine : « Rétrospective Zao Wou-Ki, 60 ans de peintures ». L'exposition a ensuite été montrée au Palais des Beaux-Arts de Beijing ([[Pékin]]), puis au musée d'art moderne de [[Canton (Chine)|Ghangzhou]] (Canton)
* 1999 : [[Royan]], Centre d'arts plastiques, Voûtes du Port, « Zao Wou-Ki, les 20 dernières années de peinture »
* 2000 :
** Tokyo, [[Fuji Television Gallery]]
** Paris, [[galerie Marwan Hoss]], « Encres récentes », texte de [[Philippe Dagen]]
** Paris, [[Petit Palais]], ensemble de peintures récentes dans le cadre de l’exposition « Chine, la gloire des empereurs »
* 2001 :
**[[Valence (Espagne)|Valence]] (Espagne), IVAM, Centro Julio Gonzalez, rétrospective
** Valence, Institut français, Ambassade de France, exposition d'encres de Chine
** Bruxelles (Belgique), musée d’[[Ixelles]], rétrospective
** Barcelone, Institut français, « Zao Wou-Ki, encres récentes »
* 2002 :
** Paris, [[galerie Kamel Mennour]], « Signe(s) », « Regard croisé sur des encres de Henri Michaux et Zao Wou-Ki »
**[[Chenonceaux|Chenonceau]], « Zao Wou-Ki, Rêve de nature, huiles et encres de Chine des vingt dernières années »
* 2003 :
**[[Helsinki]], Taidehalli, rétrospective
** New-York, Marlborough Gallery
** Paris, [[Jeu de paume (centre d'art)|Galerie du Jeu de Paume]], rétrospective
* 2004 : [[Montpellier]], [[Musée Fabre]], Rétrospective<ref>[https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:ks64PaanYRAJ:museefabre.montpellier-agglo.com/pdf.php/?filePath%3Dvar/storage/original/application/0fb8a8dae2da6861eeb45ca97320c5b5.pdf+Catalogue+exposition+Zao+Wou+Ki+2003+Paris&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESgwAcm4yrgLRogPggZkMRIXyj9J3RKqm_0bcWl_GWo9gszN6ozuu1TOP5tAmlWY0jjOaQa73gARucE2-Neg9ofrbQDr_7e2EYe_8FHUKcD8kPmSvWcz6FY48IJ4XS1BH7tCmmJb&sig=AHIEtbTvdQAXF8r02YFxDKJp8v7ZXUuIdg Zao Wou-Ki en 2004 au musée Fabre de Montpellier aperçu de l'exposition Zao Wou-Ki].</ref>
* 2006 : Paris, [[musée du Luxembourg]], exposition collective<ref>Œuvres présentées : ''Vent'', 1954, du Musée national d'art moderne ; ''Paysage boréal'', 1954 ; ''Sans titre'', 1955 ; ''Île'', 1956. Catalogue : {{ISBN|88-7624-679-7}}.</ref> « L'envolée lyrique, Paris 1945-1956 »
* 2007 : [[Nemours]], Musée-Château, « Zao Wou-Ki »
* 2008 :
** Paris, [[Bibliothèque nationale de France]] puis [[Suzhou]] (Chine), Suzhou Museum, ''«'' Rétrospective de l'œuvre gravé »
**[[Issoudun]], musée de l'[[Hospice Saint-Roch]]
**[[Québec]], [[Musée national des beaux-arts du Québec]], « Hommage à Riopelle et peintures récentes »
* 2009 : [[La Hulpe]] (Belgique), [[Fondation Folon]], « Aquarelles et encres de Chine sur papier »
* 2010 :
**[[La Riche]], [[Prieuré Saint-Cosme de Tours|Prieuré de Saint-Cosme]], « Zao Wou-Ki et les arts appliqués »
**[[Lisbonne]] (Portugal), fondation [[Árpád Szenes]] - [[Maria Helena Vieira da Silva|Vieira da Silva]], « Rétrospective »
* 2012 : [[Rouen]], musée des beaux-arts, ''«'' Zao Wou-Ki, Le printemps du pinceau »
* 2013 : [[Locarno]], [[Pinacoteca Comunale]], « Zao Wou-Ki (1920-2013) Retrospettiva »
* 2015 : [[Pully]] (Suisse), musée d'art, « Zao Wou-Ki, la lumière et le souffle »
* 2015-2016 : [[Martigny]] (Suisse), [[Fondation Gianadda|fondation Pierre Gianadda]], « Zao Wou-Ki »
* 2018 : Paris, [[musée d'Art moderne de Paris]], « L'espace est silence »<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|prénom1=Valérie|nom1=Guédot|titre=Zao Wou-Ki, L'espace est silence, au musée d’art moderne de la ville de Paris du 1 juin 2018 au 06 janvier 2019|périodique=France Inter|date=2018-05-28|lire en ligne=https://www.franceinter.fr/culture/zao-wou-ki-l-espace-est-silence-au-musee-d-art-moderne-de-la-ville-de-paris-du-1-juin-2018-au-06-janvier-2019|consulté le=2018-06-05|pages=}}</ref>
*2021 : [[Aix-en-Provence]], [[Hôtel de Caumont (Aix-en-Provence)|Hôtel de Caumont]], « Zao Wou-Ki, Il ne fait jamais nuit »<ref>{{Lien web |titre=Zao-Wou-Ki "Il ne fait jamais nuit", 19 mai - 10 octobre 2021 |url=https://www.culturespaces.com/sites/ceportail/files/dp_zao_wou_ki_hdc.pdf |site=culturespaces.com}}</ref>
</div>

== Hommage ==
Le compositeur [[Gilles Racot]], compose une pièce en 1991, ''Subgestuel'', ou Hommage à l'œuvre du peintre Zao Wou-Ki, pour six percussionnistes et bande, où {{Citation|les percussions deviennent des pinceaux, des brosses}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Vincent Casanova |titre=Le Groupe de recherches musicales sur écoute |périodique=Chronicart |jour=1 |mois=novembre |année=2000 |pages= |site=chronicart.com|lire en ligne =https://www.chronicart.com/digital/le-groupe-de-recherches-musicales-sur-ecoute/ }}</ref>.

== Décorations ==

* {{Déco Grand officier de la Légion d'honneur}}
* {{Déco Commandeur de l'ordre national du Mérite}}
* {{Déco Officier de l'ordre des Arts et des Lettres}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|taille=30|group="note"}}
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Annexes ==

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}

==== Monographies et Articles ====
* Nesto Jacometti, L{{'}}''Œuvre gravé 1949-1954 de Zao Wou-Ki, Catalogue raisonné'', Éditions Gutekunst & Klipstein, [[Berne]], 1955, 86 p.
* Claude Roy, ''Zao Wou-Ki'', [[Le Musée de poche]], Éditions Georges Fall, Paris, 1957 (61 p.), réédition 1970, 116 p.
* Jean Laude, ''Zao Wou-Ki'', La Connaissance, [[Bruxelles]], 1974, 120 p.
* Françoise Marquet, ''Zao Wou-Ki, Les Estampes 1937-1974'', préface de [[Roger Caillois]], Arts et métiers graphiques, Paris, 1975, 160 p. [264 œuvres recensées et reproduites] {{ISBN|2700400070}}.
* Dora Vallier, ''Zao Wou-Ki, En torno al gesto'' (« Autour du geste »), biographie par Françoise Marquet (en anglais, espagnol et français), Ediciones Poligrafa, [[Barcelone]], 1978, 98 p. {{ISBN|8434302772}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Leymarie (historien d'art)|Jean Leymarie]]|titre=Zao Wou-Ki|lieu=Paris|éditeur=Éditions Hier et Demain|année=1978|pages totales=332|isbn=2-7206-0051-2|id=JL78}} [476 œuvres recensées et reproduites, datées de 1936 à 1978]. {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Henri Michaux]]|titre=Zao Wou-Ki|lieu=Paris|éditeur=[[Les Éditions Cercle d'art]]|année=1980|isbn=2-7022-0140-7|id=HM80}}. {{plume}}{{commentaire biblio|La dernière partie de l'ouvrage est constituée d'un dialogue avec Françoise Marquet qui a été [[conservateur de musée|conservateur]] au [[musée d'Art moderne de Paris]] de 1974 à 1978.}}
* Jean Leymarie, ''Zao Wou-Ki'', documentation par Françoise Marquet, Éditions Cercle d'art, Paris, 1986, 384 p.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]]|titre=Zao Wou-Ki|lieu=Paris|éditeur=[[Les Éditions Cercle d'art]]|année=1988|pages totales=202|passage=(biographie complétée, p. 181-189)|isbn=2-7022-0222-5|id=CR88}}. {{plume}}
* Daniel Abadie et Martine Contensou, ''Zao Wou-Ki'', Ars Mundi, Paris, 1988, 128 p. {{ISBN|2869010419}}.
* Bernard Noël, ''Zao Wou-Ki, encres'', Librairie Séguier, Paris, 1989, 106 p. {{ISBN|2877360059}}.
* Jorgen Agerup, ''Zao Wou-Ki. The Graphic Work. A Catalogue Raisonné 1937-1995'', Heede & Moestrup, Skorping, 237 p.
* Pierre Daix, ''Zao Wou-Ki, l'œuvre 1935-1993'', Éditions Ides et calendes, Neuchâtel, 1994.
* Pierre Daix, ''Zao Wou-Ki'', Éditions Ides et calendes, Neuchâtel, 1996 {{ISBN|9782825801062}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Yves |nom1=Bonnefoy |lien auteur1=Yves Bonnefoy |prénom2=Gérard |nom2=de Cortanze |lien auteur2=Gérard de Cortanze |titre=Zao Wou-Ki |lieu=Paris |éditeur=Éditions de la Différence et galerie Enrico Navarra |année=1998 |pages totales=381 |isbn=2-7291-1210-3 |id=BC98}}. {{plume}}
* Bernard Noël, ''Zao Wou-ki, Grands formats'', Éditions Cercle d'art, Paris, 2000, 143 p.
* [[Jean-Luc Chalumeau]] (dir.), ''Zao Wou-Ki : Ce qui est abstrait pour vous est réel pour moi'', Éditions Cercle d'art, Paris, 2001, 63 p.
* Françoise Marquet, [[Marie-Laure de Villepin|Marie-Laure Le Guay]] (préface de [[Dominique de Villepin]]), ''Zao Wou-Ki : Carnets de voyage 1948-1952'', Éditions Albin Michel, Paris, 2006, 160p. {{ISBN|978-2-22615-208-4}}.
* José Frèches, ''Zao Wou-Ki. Œuvres, écrits, entretiens'', Hazan, Paris ; Ediciones Poligrafa, Barcelone, 2007, 160 p.
* ''Zao Wou-Ki : Moments de création : Rouge très très fort'', filmé par [[Richard Texier]], texte de Christine Montalbetti, Adam Biro éditeur, 2008, 48 p, DVD : {{heure||18}} {{ISBN|978-2-35119-051-7}}.
* ''Zao Wou-Ki. Œuvres 1935-2008'', (préface de [[Dominique de Villepin]]), Éditions Flammarion, Paris, 2009 {{ISBN|9782081217393}} ; éditions anglaise et chinoise Kwai Fung Hin, Hong Kong, 2010, 384 p.
* ''Zao Wou-Ki. Œuvres 1935-2010'', préface de Dominique de Villepin, Éditions Flammarion, Paris, 2012, 392 p.
* ''Zao Wou-Ki. Dans l'ultime bonheur de peindre, 2000-2010'', Éditions Albin Michel, Paris, 2012, 192 p., textes de Françoise Marquet, Sylvain Amic, Yin Fu, Isbelle Klinka-Ballesteros.
* Pierre Daix, ''Zao Wou-Ki'', Éditions Ides et calendes, Lausanne, 2013. Nouvelle édition revue et actualisée, 128 p.
* Dominique de Villepin, ''Zao Wou-Ki et les poètes'', Éditions Albin Michel, Paris, 2015 - parution à l'occasion de l'exposition ''Zao Wou-Ki - La lumière et le souffle'' au musée de [[Pully]].
* {{Article|auteur=Mael Bellec|titre=Expositions|périodique=Arts asiatiques|tome=72|date=2017|pages=142-144|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/arasi_0004-3958_2017_num_72_1_1981}}
* {{Article|auteur1=Éric Lefebvre|auteur2=Hélène Chollet|auteur3=Mael Bellec|titre=Chine|périodique=Arts asiatiques|tome=72|date=2017|pages=127-137|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/arasi_0004-3958_2017_num_72_1_1978}} <small>Nombreuses illustrations de Zao Wou-Ki</small>
* Caroline Legrand, « Le vide et le plein par Zao Wou-Ki », ''[[La Gazette de l'Hôtel Drouot]]'', 1{{er}} décembre 2021 [https://www.gazette-drouot.com/vente/tableaux-anciens-et-modernes-objets-d-art-et-d-ameublement-meubles-anciens-et-de-style-arts-decor/120411#30096 (lire en ligne)].

==== Catalogues ====
* ''Zao Wou-Ki'', préface de [[René de Solier]], [[Galerie de France]], Paris, 1957.
* ''Zao Wou-Ki'', postface de [[Myriam Prévot]], Galerie de France, Paris, 1960.
* ''Zao Wou-Ki'', préfaces de [[Alfred Manessier|Manessier]] et [[Pierre Schneider (historien)|Pierre Schneider]], Folkwang Museum, [[Essen]], 1965.
* ''Zao Wouki'', préface de [[Pierre Schneider (historien)|Pierre Schneider]] (critique d'art), Galerie de France, [[Paris]], 1967.
* ''Zao Wou-Ki'', textes et extraits de [[Henri Michaux]], [[Michel Ragon]], [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]][[Pierre Schneider (historien)|, Pierre Schneider]], Myriam Prévot-Douatte, Jacques Lassaigne - Galerie de France, Paris, 1969.
* ''Zao Wou-Ki 1971-1975'', préface de [[René Char]], Galerie de France et Arts et Métiers graphiques, Paris, 1975.
* ''Zao Wou-Ki, Peintures, encres de Chine'', introduction de Michel Tourlière, préface de [[François Cheng]], Galeries nationales du Grand Palais, ministère de la Culture et de la Communication, 1981.
* ''Zao Wou-Ki ou se libérer du connu'', textes de Pierre Barousse et Geneviève Bonnefoi, musée Ingres, Montauban, 1983.
* ''A Retrospective of Zao Wou-Ki'', textes de [[Georges Duby]] et [[Daniel Marchesseau]], [[Kaohsiung Museum of Fine Arts]] et [[Hong Kong Museum of Modern Art]], 1995-1996.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Daniel Marchesseau|Daniel Marchesseau et al.]] |titre=Zao Wou-Ki |sous-titre=60 ans de peintures (1935-1998), catalogue de l'exposition du musée de Shanghai |lieu=Paris |éditeur=[[Association française d'action artistique|AFAA]], [[ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]] |année=1998 |pages totales=332 |isbn=7-5426-1191-7 |id=DM98}}. {{plume}}
{{commentaire biblio|L'exposition a été réalisée par le [[musée de Shanghai]] en coproduction avec l'AFAA, en collaboration avec l'[[ambassade de France]] en [[Chine]] dans le cadre de l'année de la Chine en France. Elle a bénéficié du concours de [[L'Oréal]]. Le responsable de l'exposition et du catalogue, [[Daniel Marchesseau]], était alors [[Conservateur du patrimoine|conservateur en chef du patrimoine]] au [[musée d'Art moderne de Paris]]. L'exposition a été montrée au Palais des Beaux-Arts du Guandong à [[Shanghai]], puis à [[Pékin]] au [[Musée national du Palais]], puis à [[Canton (Chine)|Canton]].}}
* ''Zao Wou-Ki, Peintures 1996-2000'', [[Jacques Rigaud (RTL)|Jean Rigaud]], galerie Thessa Herold, Paris.
* ''Zao Wou-Ki'', textes de [[François Cheng]], [[Pierre Schneider (historien)|Pierre Schneider]], [[Jean Lescure (écrivain)|Jean Lescure]], Guitemie Maldonado, Ministère de la Culture et de la Communication, Éditions du Jeu de Paume, 2003, 242 p. {{ISBN|2908901943}}.
* {{Ouvrage |auteur1=collectif Musée des Beaux-arts de Dunkerque, Musée du dessin et de l'estampe originale, Gravelines, Musée Fabre, Montpellier |titre=Zao Wou-Ki, la quête du silence |éditeur= |année=2004 |pages totales=177 |isbn=2-85056-823-6 |id=Collectif musées}}. {{plume}}
* ''Zao Wou-Ki : Peintures et encres de Chine, 1948-2005'', Éditions Hazan, Paris, 2005, catalogue de l'exposition de Biarritz, 158 p. Textes de [[Florence Delay]], Daniel Abadie, Juan Manuel Bonet, Yann Hendgen.
* ''Zao Wou-Ki'', Daniel Marchesseau, Éditions Somogy, Paris, 2007, 96 p. {{ISBN|978-2-7572-0103-9}}, catalogue de l'exposition du Musée-Château de Nemours.
* ''Zao Wou-Ki. Estampes et livres illustrés'', Éditions Bibliothèque nationale de France, Paris, 2008, catalogue de l'exposition de la [[Bibliothèque nationale de France]], 144 p. Préface de Bruno Racine, texte de Marie Minssieux-Chamonard, Hélène Trespeuch et Céline Chicha.
* {{Ouvrage|auteur1=Daniel Abadie|titre=Zao Wou-Ki : hommage à Riopelle et peintures récentes|éditeur=[[Musée national des beaux-arts du Québec]]|année=2008|isbn=978-2-551-23720-3|isbn2=2551237203|oclc=297156149}}.
* ''Zao Wou-Ki. L'encre, l'eau, l'air, la couleur''. Encres de Chine et aquarelles, 1954-2007, Éditions Albin Michel, Paris, 2008, catalogue de l'exposition du Musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun, 192 p. Préface de Sophie Cazé, texte de Philippe Dagen.
* ''Zao Wou-Ki - La lumière et le souffle'', musée de [[Pully]], Suisse, et parution de la monographie "Zao Wou-Ki et les poètes" par Dominique de Villepin, Éditions Albin Michel, Paris, 2015.
* ''Zao Wou-Ki'', [[Fondation Gianadda]], [[Martigny]], Suisse, catalogue de l'exposition par [[Daniel Marchesseau]], avec des contributions de [[Francois Cheng]], Yann Hendgen, [[Dominique de Villepin]], [[Pierre Schneider (historien)|Pierre Schneider]] et [[Gao Xingjian]], 2015.

==== Textes de Zao Wou-Ki et entretiens ====
* ''Estampages Han'', préface par Zao Wou-Ki et Claude Roy, Le club français du livre, Paris 1967.
* ''Autoportrait'', Zao Wou-Ki (et Françoise Marquet), Fayard, Paris, 1988 {{ISBN|2213022070}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Martin, France Huser, Robert Frélaud, Claude Delay-Tubiana, François Trèves, Agnès Varda et Bernard Noël |titre=Couleurs et mots |sous-titre=entretiens avec Zao Wou-Ki |éditeur=Le Cherche midi éditeur |année=1998 |pages totales=92 |isbn=978-2-86274-608-1 |id=CM98}}. Réédition augmentée en 2013, 120 p.
* {{Ouvrage |auteur1=Catherine Zittoun |préface=[[Bernard Noël]] |titre=Zao Wou-Ki, Henri Michaux, une amitié |lieu=Paris |éditeur=Editions des Crépuscules |année=2018 |isbn= |présentation en ligne=http://www.editionsdescrepuscules.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=48}}.

==== Ouvrages généraux ====
* ''Zao Wou-Ki'', [[Lydia Harambourg]], dans ''L'École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres'', [[Neuchâtel]], Ides et calendes, 1993 {{ISBN|2825800481}}.

=== Articles connexes ===
* [[École de Paris]]
* [[May Zao]], sculptrice, deuxième épouse de Zao Wou-Ki

=== Liens externes ===
{{Autres projets|Commons=Category:Zao Wou-Ki|q=Zao Wou-Ki}}
{{Liens}}
* [http://www.parisbeijing-gallery.com Site de la galerie ParisBeijing]
* [http://www.academie-des-beaux-arts.fr/membres/actuel/peinture/zao/fiche.htm Notice biographique] sur le site de l'Académie des beaux-arts.
* [http://www.zaowouki.org Site de la Fondation Zao Wou-Ki].
* [http://imagoart.e-monsite.com/pages/monographies-dvd-t-z/zao-wou-ki-1.html « Zao Wou-Ki »] sur l'''[[Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain]]''

{{Palette|Lauréat du Praemium Imperiale de peinture|Art chinois|Membres de la section de peinture de l'Académie des beaux-arts}}
{{Portail|peinture|gravure|art contemporain|République populaire de Chine|France|monde chinois}}

{{DEFAULTSORT:Zao, Wou-Ki}}
[[Catégorie:Peintre chinois du XXe siècle]]
[[Catégorie:Peintre français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Peintre français du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Peintre non figuratif français]]
[[Catégorie:Abstraction lyrique]]
[[Catégorie:Peintre informel]]
[[Catégorie:École de Paris]]
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[[Catégorie:Graveur français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Grand officier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Académie des beaux-arts (France)]]
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[[Catégorie:Lithographe chinois]]
[[Catégorie:Lithographe français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Lithographe français du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Peintre chinois du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Dessinateur de timbres]]
[[Catégorie:Naissance en février 1920]]
[[Catégorie:Naissance à Pékin]]
[[Catégorie:Décès en avril 2013]]
[[Catégorie:Décès à Nyon]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 1)]]
[[Catégorie:Décès à 93 ans]]
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