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« Éveline Plicque-Andréani » : différence entre les versions

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{{Infobox}}
{{Infobox Musique classique (personnalité)|charte=classique|activités autres=|répertoire=|œuvres=|légende signature=|distinctions=Premier Grand [[Prix de Rome]] (1950)|famille=|ascendants=[[Marcel Samuel-Rousseau]]|descendants=|conjoints=|enseignement=[[Université Paris-VIII]]|maîtres=|formation=[[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]]|éditeurs=|collaborations=|années actives=|lieux d'activité=|genre=|nom=Éveline Plicque-Andréani|style=|tessiture=|activité principale=[[Compositrice]], [[musicologue]] et [[pédagogue]]|lieux de résidence=|lieu de décès=|lieu de naissance=|date de décès=16 octobre 2018|date de naissance=25 janvier 1929|nom de naissance=|surnom=|alt=|légende=|image=|nom autre=Éveline Andréani|scènes=}}
'''Éveline Plicque-Andréani''', née '''Boudon''' le {{Date de naissance|25|1|1929|en musique classique}} à [[13e arrondissement de Paris|Paris {{13e}}]] et morte dans la même ville le {{Date de décès|16|10|2018}}<ref name="matchid">{{Lien web |auteur institutionnel=[[Insee]] |titre=Extrait de l'acte de décès de Éveline Paule Boudon |url=https://deces.matchid.io/id/-yc3Xfl9nArN |site=[[Fichier des personnes décédées#MatchID|MatchID]]}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />, est une [[Compositeur|compositrice]], [[Musicologie|musicologue]] et [[Pédagogie|pédagogue]] française, lauréate du [[Prix de Rome]] de composition musicale en 1950.

'''Éveline Plicque-Andréani''' est une [[Compositeur|compositrice]], [[Musicologie|musicologue]] et [[Pédagogie|pédagogue]] française, née le {{Date de naissance|25|janvier|1929|en musique classique}} à [[Paris]]<ref name=":0" /> et morte dans la même ville le {{Date de décès|16|octobre|2018||||en musique classique}}<ref>{{Lien web|titre=Eveline Andréani (1929?-2018)|url=https://data.bnf.fr/fr/11888803/eveline_andreani/|site=data.bnf.fr|consulté le=2020-05-18}}</ref>. Elle est lauréate du [[Prix de Rome]] de composition musicale en 1950<ref name=":0" />.


== Biographie ==
== Biographie ==
Éveline Plicque-Andréani est la fille d'Irène Plicque, professeure de chant, née le 9 mai 1901, mariée le 18 août 1922 avec Guy Boudon, instituteur, né le 5 mai 1892. Elle serait la fille naturelle de Marcel Samuel-Rousseau<ref>{{Lien web |titre=Prix de Rome 1950-1959 |url=http://www.musimem.com/prix-rome-1950-1959.htm |site=www.musimem.com |consulté le=2023-04-29}}</ref>.
Son grand-père, [[Samuel Rousseau|Samuel Alexandre Rousseau]] (1853-1904) fut lauréat du deuxième Premier [[Prix de Rome|Grand Prix de Rome]] de composition musicale en 1878 et professeur d'[[Harmonie tonale|harmonie]] au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] de 1898 jusqu'à sa mort en fonction en 1904<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Bongrain, Anne.|titre=Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930|sous-titre=documents historiques et administratifs|lieu=Paris|éditeur=Vrin|année=2012|pages totales=750|passage=p. 321|isbn=978-2-7116-2398-3|isbn2=2-7116-2398-X|oclc=773015941|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/773015941|consulté le=2020-05-22}}</ref>. [[Marcel Samuel-Rousseau]] (1882-1955), le père d'Éveline Plicque-Andréani, fut lui aussi lauréat du deuxième Premier [[Prix de Rome|Grand Prix de Rome]] en 1905 et professeur d'[[Harmonie tonale|harmonie]] au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] de 1919 jusqu'à son départ à la retraite en 1952<ref name=":1" />.


Éveline Plicque-Andréani est admise au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] en {{nobr|décembre 1939}} dans les classes de [[solfège]]<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Bertho Woolliams, Carole, 1979-|titre=Les femmes lauréates du premier prix de Rome de composition musicale|sous-titre=1913-1966|lieu=Paris|éditeur=l'Harmattan|année=|pages totales=286|passage=p. 37|isbn=978-2-343-15697-2|isbn2=2-343-15697-2|oclc=1091944195|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1091944195|consulté le=2020-05-22}}</ref>. Toujours au Conservatoire, elle intègre la classe d'harmonie de son père, [[Marcel Samuel-Rousseau|Marcel Samuel-Rouseau]], de 1945 à 1950, puis la classe de [[fugue]] de [[Noël Gallon]] de 1946 à 1949<ref name=":2" />. Éveline Plicque-Andréani fut également élève de [[Nadia Boulanger]] dans la classe d'accompagnement au piano<ref name=":2" />. Ses récompenses obtenues sont : une première médaille de solfège en 1942, un second Prix d'Harmonie en 1947 et un premier Prix de Fugue en 1949<ref name=":2" />. Elle obtient le [[Prix de Rome|Premier Grand Prix de Rome]] en 1950<ref>{{Lien web |titre=Prix de Rome 1950-1959 |url=http://www.musimem.com/prix-rome-1950-1959.htm |site=www.musimem.com |consulté le=2020-06-11}}</ref> avec sa cantate ''Bettina'', scène lyrique en un acte<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Bertho Woolliams, Carole, 1979-|titre=Les femmes lauréates du premier prix de Rome de composition musicale|sous-titre=1913-1966|lieu=Paris|éditeur=l'Harmattan|année=|pages totales=286|passage=p. 77|isbn=978-2-343-15697-2|isbn2=2-343-15697-2|oclc=1091944195|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1091944195|consulté le=2020-05-22}}</ref>. C'est un cas unique de l'histoire du Prix de Rome où des récompenses furent distribuées à trois générations successives<ref>{{Lien web |titre=Prix de Rome 1870-1879 |url=http://www.musimem.com/prix-rome-1870-1879.htm#rousseau |site=www.musimem.com |consulté le=2020-06-11}}</ref>.
En {{nobr|décembre 1939}}, elle est admise au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] dans les classes de [[solfège]]{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=37}}. Toujours au Conservatoire, elle intègre la classe d'[[Harmonie tonale|harmonie]] de [[Marcel Samuel-Rousseau|Marcel Samuel-Rouseau]], de 1945 à 1950, puis la classe de [[fugue]] de [[Noël Gallon]] de 1946 à 1949{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=37}}. Éveline Plicque-Andréani fut également élève de [[Nadia Boulanger]] dans la classe d'[[Accompagnement (musique)|accompagnement]] au piano{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=37}}. Ses récompenses obtenues sont : une première médaille de solfège en 1942, un second prix d'harmonie en 1947 et un premier prix de fugue en 1949{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=37}}.


Elle obtient le [[Prix de Rome|Premier Grand Prix de Rome]] en 1950 avec sa [[cantate]] ''Bettina'', scène lyrique en un acte sur un texte de Jacques Carol d'après [[Alfred de Musset]]{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=77}}{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |auteur=Denis Havard de la Montagne |titre=Prix de Rome 1950 : Éveline Plicque-Andréani |url=http://www.musimem.com/prix-rome-1950-1959.htm#plicque-andreani |site=www.musimem.com |consulté le=2022-06-09}}</ref>. Cette attribution constitue un scandale, justifié par le faible nombre de compositeurs membres du jury<ref>{{Ouvrage|prénom1=Hippolyte de|nom1=Villemessant|prénom2=Benoît|nom2=Jouvin|titre=Figaro : journal non politique|passage=1, 6|éditeur=Figaro|date=29 juin 1950|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date|consulté le=2023-04-29}}</ref>, mais selon un compte-rendu le père naturel de la lauréate figurait au jury<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=René Dumesnil|titre=VIFS INCIDENTS AU CONCOURS DE ROME de composition musicale|périodique=Le Monde.fr|date=1950-06-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1950/06/30/vifs-incidents-au-concours-de-rome-de-composition-musicale_2060265_1819218.html|consulté le=2023-04-29}}</ref>. C'est par ailleurs un cas unique de l'histoire du Prix de Rome où des récompenses furent distribuées à trois générations successives<ref>{{Lien web |auteur=Denis Havard de la Montagne |titre=Prix de Rome 1870-1879 : Samuel Rousseau |url=http://www.musimem.com/prix-rome-1870-1879.htm#rousseau |site=www.musimem.com |consulté le=2020-06-11}}</ref>.
De {{nobr|février 1951}} à {{nobr|avril 1954}}, Éveline Plicque-Andréani est pensionnaire à la [[Villa Médicis]] à [[Rome]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=PLICQUE-ANDRÉANI, Évelyne |url=https://artlas.huma-num.fr/acad/items/show/1040 |site=artlas.huma-num.fr |consulté le=2020-06-11}}</ref>. Lors de son séjour, elle compose, entre autres, des [[Mélodie (genre)|mélodies]], des ''Suites symphoniques'' et un [[oratorio]] dans le cadre des [[Envoi de Rome|envois de Rome]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Bertho Woolliams, Carole, 1979-|titre=Les femmes lauréates du premier prix de Rome de composition musicale|sous-titre=1913-1966|lieu=Paris|éditeur=l'Harmattan|année=|pages totales=286|passage=p. 103|isbn=978-2-343-15697-2|isbn2=2-343-15697-2|oclc=1091944195|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1091944195|consulté le=2020-05-22}}</ref>.


En 1969, Éveline Plicque-Andréani participe à la fondation du département Musique du [[Centre universitaire expérimental de Vincennes]]. Elle devient par la suite maître-assistante puis professeur dans cette même université et y enseigne l'harmonie, la composition et encadre de nombreuses thèses<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Bertho Woolliams, Carole, 1979-|titre=Les femmes lauréates du premier prix de Rome de composition musicale|sous-titre=1913-1966|lieu=Paris|éditeur=l'Harmattan |année=|pages totales=286|passage=p. 145|isbn=978-2-343-15697-2|isbn2=2-343-15697-2|oclc=1091944195|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1091944195|consulté le=2020-05-22}}</ref>. Elle ne fut jamais professeure au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] contrairement à la plupart des lauréats et lauréates du Prix de Rome mais fit une brillante carrière universitaire<ref name=":3" />. Elle est successivement directrice de l'[[Unité de formation et de recherche|UFR]] Arts, Philosophie, Esthétique de 1986 à 1990 puis vice-présidente de l'[[Université Paris-VIII]] de 1993 à 1997<ref name=":3" />. Elle prit sa retraite en 1998.
Le grand-père d'Évelyne Plicque-Andréani, [[Samuel Rousseau|Samuel Alexandre Rousseau]] (1853-1904), fut en effet lauréat du deuxième Premier [[Prix de Rome|Grand Prix de Rome]] de composition musicale en 1878 et professeur d'[[Harmonie tonale|harmonie]] au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] de 1898 jusqu'à sa mort en fonction en 1904<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Bongrain, Anne.|titre=Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930|sous-titre=documents historiques et administratifs|passage=p. 321|lieu=Paris|éditeur=Vrin|année=2012|pages totales=750|isbn=978-2-7116-2398-3|isbn2=2-7116-2398-X|oclc=773015941|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/773015941|consulté le=2020-05-22}}</ref>. [[Marcel Samuel-Rousseau]] (1882-1955), le fils de Samuel Rousseau, fut lui aussi lauréat du deuxième Premier [[Prix de Rome|Grand Prix de Rome]] en 1905 et professeur d'[[Harmonie tonale|harmonie]] au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] de 1919 jusqu'à son départ à la retraite en 1952<ref name=":1" />.


De {{nobr|février 1951}} à {{nobr|avril 1954}}, Éveline Plicque-Andréani est pensionnaire à la [[Villa Médicis]] à [[Rome]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=PLICQUE-ANDRÉANI, Évelyne |url=https://acad-artlas.huma-num.fr/items/show/1040 |site=artlas.huma-num.fr |date=10/11/2016 |consulté le=2020-06-11}}</ref>. Lors de son séjour, elle compose, entre autres, des [[Mélodie (genre)|mélodies]], des ''Suites symphoniques'' et un [[oratorio]] dans le cadre des [[Envoi de Rome|envois de Rome]]{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=103}}.
== Œuvres musicales ==


En 1969, Éveline Plicque-Andréani participe à la fondation du département Musique du [[Centre universitaire expérimental de Vincennes]]. Elle devient par la suite maître-assistante puis professeur dans cette même université et y enseigne l'harmonie, la composition et encadre de nombreuses thèses{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=145}}. Elle ne fut jamais professeure au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]] contrairement à la plupart des lauréats et lauréates du Prix de Rome mais fit une brillante carrière universitaire{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=145}}. Elle est successivement directrice de l'[[Unité de formation et de recherche|UFR]] Arts, Philosophie, Esthétique de 1986 à 1990 puis vice-présidente de l'[[Université Paris-VIII]] de 1993 à 1997{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=145}}. Elle est nommée chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en 1997<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Enseignement scolaire |titre=Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000001345042 |site=www.legifrance.gouv.fr |date=31 décembre 1997 |consulté le=2023-04-29}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />. Elle prend sa retraite en 1998.

Éveline Plicque-Andréani meurt le {{Date de décès-|16|10|2018}} à Paris<ref name=":0" />. Elle est inhumée au cimetière de [[Villenoy]] ([[Seine-et-Marne]])<ref name=":2" />.

== Œuvres musicales ==
Ses compositions comprennent<ref name=":2" />{{,}}{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=202}} :
* ''Bettina'', cantate du Prix de Rome (1950)
* ''Bettina'', cantate du Prix de Rome (1950)
* ''Six mélodies en quatre parties'', envoi de Rome (1952)
* ''Six mélodies en quatre parties'', envoi de Rome (1952)
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* Eveline Andréani ''Antitraité d’harmonie'', Paris, Ed. Christian Bourgeois, 1979, réédition L’Harmattan, 2020
* Eveline Andréani ''Antitraité d’harmonie'', Paris, Ed. Christian Bourgeois, 1979, réédition L’Harmattan, 2020
* Eveline Andréani ''Le Don Juan et les liaisons dangereuses, musique ou littérature'', Paris, Montréal, Ed. L’Harmattan, 1985
* Eveline Andréani ''Le Don Juan et les liaisons dangereuses, musique ou littérature'', Paris, Montréal, Ed. L’Harmattan, 1985
* Eveline Andréani « Les rapports texte-musique ou les aventures du sens », in Analyse musicale, n° 9, Paris, octobre 1987
* Eveline Andréani « Les rapports texte-musique ou les aventures du sens », in Analyse musicale, n° 9, Paris, octobre 1987{{Sfn|Bertho-Woolliams|5=2019|p=202}}


== Sources ==
== Bibliographie ==
* Carole Bertho-Woolliams, ''Les femmes lauréates du Premier Prix de Rome de composition musicale 1913-1966'', Paris, L'Harmattan, 2019
* {{Ouvrage|auteur1=|prénom1=Carole|nom1=Bertho-Woolliams|titre=Les femmes lauréates du Premier Prix de Rome de composition musicale|sous-titre=1913-1966|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|collection=Univers musical|année=2019|pages totales=286|isbn=978-2-343-15697-2|présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=62264}}.
* Site web "[http://musimem.com/prix-rome-1950-1959.htm Musica et Memoria]"


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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Éveline Plicque-Andréani, née Boudon le à Paris 13e et morte dans la même ville le [1],[2], est une compositrice, musicologue et pédagogue française, lauréate du Prix de Rome de composition musicale en 1950.

Éveline Plicque-Andréani est la fille d'Irène Plicque, professeure de chant, née le 9 mai 1901, mariée le 18 août 1922 avec Guy Boudon, instituteur, né le 5 mai 1892. Elle serait la fille naturelle de Marcel Samuel-Rousseau[3].

En décembre 1939, elle est admise au Conservatoire de Paris dans les classes de solfège[4]. Toujours au Conservatoire, elle intègre la classe d'harmonie de Marcel Samuel-Rouseau, de 1945 à 1950, puis la classe de fugue de Noël Gallon de 1946 à 1949[4]. Éveline Plicque-Andréani fut également élève de Nadia Boulanger dans la classe d'accompagnement au piano[4]. Ses récompenses obtenues sont : une première médaille de solfège en 1942, un second prix d'harmonie en 1947 et un premier prix de fugue en 1949[4].

Elle obtient le Premier Grand Prix de Rome en 1950 avec sa cantate Bettina, scène lyrique en un acte sur un texte de Jacques Carol d'après Alfred de Musset[5],[6]. Cette attribution constitue un scandale, justifié par le faible nombre de compositeurs membres du jury[7], mais selon un compte-rendu le père naturel de la lauréate figurait au jury[8]. C'est par ailleurs un cas unique de l'histoire du Prix de Rome où des récompenses furent distribuées à trois générations successives[9].

Le grand-père d'Évelyne Plicque-Andréani, Samuel Alexandre Rousseau (1853-1904), fut en effet lauréat du deuxième Premier Grand Prix de Rome de composition musicale en 1878 et professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris de 1898 jusqu'à sa mort en fonction en 1904[10]. Marcel Samuel-Rousseau (1882-1955), le fils de Samuel Rousseau, fut lui aussi lauréat du deuxième Premier Grand Prix de Rome en 1905 et professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris de 1919 jusqu'à son départ à la retraite en 1952[10].

De février 1951 à avril 1954, Éveline Plicque-Andréani est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome[2]. Lors de son séjour, elle compose, entre autres, des mélodies, des Suites symphoniques et un oratorio dans le cadre des envois de Rome[11].

En 1969, Éveline Plicque-Andréani participe à la fondation du département Musique du Centre universitaire expérimental de Vincennes. Elle devient par la suite maître-assistante puis professeur dans cette même université et y enseigne l'harmonie, la composition et encadre de nombreuses thèses[12]. Elle ne fut jamais professeure au Conservatoire de Paris contrairement à la plupart des lauréats et lauréates du Prix de Rome mais fit une brillante carrière universitaire[12]. Elle est successivement directrice de l'UFR Arts, Philosophie, Esthétique de 1986 à 1990 puis vice-présidente de l'Université Paris-VIII de 1993 à 1997[12]. Elle est nommée chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en 1997[13],[6]. Elle prend sa retraite en 1998.

Éveline Plicque-Andréani meurt le à Paris[2]. Elle est inhumée au cimetière de Villenoy (Seine-et-Marne)[6].

Œuvres musicales

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Ses compositions comprennent[6],[14] :

  • Bettina, cantate du Prix de Rome (1950)
  • Six mélodies en quatre parties, envoi de Rome (1952)
  • Suite symphonique, en trois parties, envoi de Rome (1953)
  • Oratorio, envoi de Rome (1954)
  • Symphonie concertante, réduction pour piano (sd)
  • Pastelli Romani, suite pour orchestre, envoi de Rome (sd)
  • Symphonie concertante (1961) (Partition Choudens, Enregistrement INA et Radio France)
  • Le dormeur du Val, poème symphonique avec chœur
  • Leçons de ténèbres
  • Psaume LVI de David (chœur, solistes et orchestre)
  • Bunraku, pour clavecin (1989)
  • Nous étions tous des noms d’arbres, sur des textes d’Armand Gatti (1990)
  • Misa para el hombre nuevo, pour chœur, orchestre et percussions africaines (1990)
  • Missa defunctorum, Requiem inspiré des chants sacrés corses (1994)(Partition et CD Mandala MAN 4912 Harmonia Mundi)
  • Ukubekana, sur des poèmes zoulous, pour 12 voix (1995)
  • Brèves d’oiseaux, 7 pièces pour chœur d’enfants et 7 instruments à vent (1995)
  • Miroirs d’aube (quatuor pour clarinettes) (2001)
  • Le manège, opéra pour enfants (2001)
  • Chants de terre et de poudre Ces œuvres ont donné lieu à des représentations, selon le cas, à Paris et dans plusieurs villes de la couronne parisienne, en Corse (2 tournées), à Venise, au Brésil, au Japon.

Publications

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  • Éveline Andréani, Antitraité d'harmonie, Paris, Ed. Christian Bourgois, [15]
  • Éveline Andréani et Michel Borne, Le Don Juan ou la liaison dangereuse, Paris, l'Harmattan,
  • Éveline Andréani et Jean-Paul Olive, « La Tradition comme invention », Revue d'esthétique, no 4,‎
  • Eveline Andréani Antitraité d’harmonie, Paris, Ed. Christian Bourgeois, 1979, réédition L’Harmattan, 2020
  • Eveline Andréani Le Don Juan et les liaisons dangereuses, musique ou littérature, Paris, Montréal, Ed. L’Harmattan, 1985
  • Eveline Andréani « Les rapports texte-musique ou les aventures du sens », in Analyse musicale, n° 9, Paris, octobre 1987[14]

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Éveline Paule Boudon », sur MatchID
  2. a b et c « PLICQUE-ANDRÉANI, Évelyne », sur artlas.huma-num.fr, (consulté le )
  3. « Prix de Rome 1950-1959 », sur www.musimem.com (consulté le )
  4. a b c et d Bertho-Woolliams 2019, p. 37.
  5. Bertho-Woolliams 2019, p. 77.
  6. a b c et d Denis Havard de la Montagne, « Prix de Rome 1950 : Éveline Plicque-Andréani », sur www.musimem.com (consulté le )
  7. Hippolyte de Villemessant et Benoît Jouvin, Figaro : journal non politique, Figaro, (lire en ligne), p. 1, 6
  8. René Dumesnil, « VIFS INCIDENTS AU CONCOURS DE ROME de composition musicale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Denis Havard de la Montagne, « Prix de Rome 1870-1879 : Samuel Rousseau », sur www.musimem.com (consulté le )
  10. a et b Bongrain, Anne., Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930 : documents historiques et administratifs, Paris, Vrin, , 750 p. (ISBN 978-2-7116-2398-3 et 2-7116-2398-X, OCLC 773015941, lire en ligne), p. 321
  11. Bertho-Woolliams 2019, p. 103.
  12. a b et c Bertho-Woolliams 2019, p. 145.
  13. Enseignement scolaire, « Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  14. a et b Bertho-Woolliams 2019, p. 202.
  15. Eveline Andréani, Antitraité d'harmonie, Paris, (lire en ligne)

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