Rhodocollybia butyracea
Collybie beurrée, Collybie savonneuse
Règne | Fungi |
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Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Sous-classe | Agaricomycetidae |
Ordre | Agaricales |
Famille | Marasmiaceae |
Genre | Rhodocollybia |
La Collybie savonneuse, ou Collybie beurrée (Collybia puis Rhodocollybia butyracea), est une espèce de champignons basidiomycètes. Naguère membre de la famille des Tricholomatacées, cette espèce est maintenant classée dans la famille des Marasmiacées.
Basionyme et Étymologie
[modifier | modifier le code]Le mycologue français Pierre Bulliard décrit l'espèce sous le nom d'Agaricus butyraceus en 1798, sanctionnée par Elias Magnus Fries.
Les épithètes « beurrée » et « savonneuse » font référence à la sensation de « toucher gras », notamment au centre (mamelon) du chapeau, qui évoque le beurre ou le savon.
Description
[modifier | modifier le code]- Chapeau : 4 à 6 (voire 9) cm de diamètre, convexe puis étalé, à mamelon obtus et bas, souvent plus foncé (ochracé) souvent discret, parfois absent. Le chapeau s'incurve parfois ensuite en forme de coupelle. La couleur du chapeau est habituellement brun rouge, à brun gris fuligineux très foncé, avec le centre clair, palissant par l'aréole par temps sec, plus pâle à la marge. Il porte parfois une zone en anneau plus pâle (blanc-crème) entre le centre et la marge. Sa couleur change selon l'âge et l'hygrométrie car c'est un champignon très hygrophane qui fonce avec l'humidité et s'éclaircit quand il fait sec).
La cuticule lisse et grasse au toucher est à l'origine de son nom d'espèce ; marge striée par transparence. - Lames échancrées, serrées et blanches, virant parfois progressivement à crème pâle et rosissant côté chapeau avec l'âge (voir photo ci-contre). Sporée blanchâtre tirant légèrement sur le jaune ou rose pâles.
- Pied 5 à 14 cm, creux, cylindrique, finement fribillo-strié, s'amincissant de bas en haut (parfois plus ou moins renflé au milieu), concolore au chapeau. La couleur du pied est souvent brun-rouge à brun-vineux en bas passant à un brun-chamois en haut. Texture et aspect cotonneux dans la partie enterrée.
- Chair mince, pâle, blanchâtre, sans saveur particulière.
- Odeur fade odeur de rance ou peu d'odeur caractéristique.
Écologie
[modifier | modifier le code]Cette collybie est très commune en climat tempéré, en plaine et en moyenne montagne, essentiellement sous les feuillus, mais peut être trouvée sous les résineux.
Elle vient de l'automne au début de l'hiver en région tempérée et toute l'année en région plus chaude.
Comestibilité
[modifier | modifier le code]C'est un comestible sans intérêt, à la chair flasque et insipide.
Génétique
[modifier | modifier le code]De premières analyses génétiques[1] montrent des ADN différents, ce qui laisse penser que la dénomination pourrait en fait couvrir au moins deux espèces proches ou différentes.
Espèces proches et confusions possibles
[modifier | modifier le code]Les espèces proches sont
- Collybia dryophila, la collybie des chênes, de couleur plus crème[2]
- Collybia distorta, au pied courbé.
- Il existe également une variété asema de Rhodocollybia butyracea, plus pâle.
Toutes sont également dépourvues de qualités culinaires.
Sources et liens externes
[modifier | modifier le code]- Les Champignons, Roger Phillips, éditions Solar, (ISBN 2-263-00640-0)
- Grand guide encyclopédique des champignons, Jean-Louis Lamaison et Jean-marie Polese, Artémis 1998, (ISBN 2-84416-005-0)
- Pied et lames (photo Jean-Jacques Wuilbaut)
- (fr) Référence Société mycologique de France : bibliographie sur Rhodocollybia butyracea
- (en) Référence Index Fungorum : Rhodocollybia butyracea
- MushroomExpert sur ce champignon (en)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Analyses faites par Mata et ses collaborateurs (2004)
- La Collybie savonneuse peut être confondue avec Gymnopus dryophilus, mais le chapeau de Collybia butyracea est souvent plus rougeâtre que brun, sa tige est plus souvent en forme de massue, les lamelles sont plus finement dentelées et l'empreinte de ses spores est plus jaunâtres que celle de G dryophilus qui est blanchâtre (mais il faut une épaisse couche de spores pour rendre cette différence visible). Le seul moyen fiable de séparer ces deux espèces est l'observation au microscope des spores (spores dextrinoïdes pour le premier, inamyloïdes pour le second)