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Famille Lebaudy

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Lebaudy
Pays ou province d’origine Normandie

La famille Lebaudy est une famille française originaire de Normandie. Elle fut illustrée par plusieurs personnalités françaises ayant construit, au XIXe siècle, une grande fortune dans le raffinage du sucre.

Les Lebaudy sont des Normands originaires de Bernières-le-Patry (Calvados), et plus vraisemblablement du hameau l'Ébaudière, dont le nom est dû au patronyme qui a évolué au cours des siècles : Esbaudey, Esbaudy, Lesbaudy, enfin Lebaudy.

Pour l'an 1274, on trouve à Bernières-le-Patry un certain Richard Esbaudey (Ricardus Esbaudey) dans les chartes du prieuré du Plessis-Grimoult, mentionné en compagnie de Robert Villain et Jehan de Carrecel, habitants de la même paroisse.

La fortune des Lebaudy prend naissance avec le développement massif de la culture de la betterave sucrière et le raffinage du sucre. Les premières plantations à grande échelle commencent sous le Premier Empire, grâce aux travaux de Jean-Antoine Chaptal et aux efforts de Benjamin Delessert. Ce dernier, pour son usine sucrière de Passy, embauche le normand Jean-Baptiste Quéruel qui met au point vers 1810 un procédé industriel d'extraction du sucre à partir de la betterave. Le premier pain de sucre blanc est obtenu fin 1811 ce qui vaut le la visite surprise de l'Empereur alerté par Chaptal[réf. nécessaire]. En avril, plus de 30 000 hectares sont plantés essentiellement en Normandie et dans le Nord. Le , Quéruel épouse Françoise Marie Lebaudy, nièce de Jean Lebaudy le jeune (1776-1847), négociant en grains, qui va investir massivement sa fortune dans l'entreprise Delessert-Quéruel. Le fils de Lebaudy le jeune, Désiré Lebaudy (1799-1863) devient président en 1830 des « établissements Lebaudy père », producteur principalement de sucre et se dit banquier. En 1837, le fils cadet de Lebaudy le jeune, Adolphe entre dans le capital de la Caisse générale du commerce et de l'industrie lancée par Jacques Laffitte, puis, en 1844, les deux associés fondent la Compagnie des Antilles, développant ainsi le commerce de la canne à sucre. Mais Laffitte fait faillite puis meurt cette année-là.

« Il y avait, en 1848, une maison commerciale ayant une certaine importance dans l'industrie sucrière. Les évènements révolutionnaires, qui déconcertèrent aussi bien la spéculation que le travail, la mirent à deux doigts de la ruine : c'était la maison Lebaudy père ».
Auguste Chirac, Les Rois de la République (1888)

La famille Lebaudy a utilisé sa grande fortune pour financer de nombreuses œuvres et innovations, mais l'entreprise, après un rapprochement avec Sommier opéré dans les années 1930, fut rachetée par ce dernier dans les années 1960 : la holding, devenue Lebaudy-Sommier, finit par enterrer la marque au début des années 1970.

Les Lebaudy faisaient aussi partie des grands investisseurs à la Bourse de Paris dès le Second Empire, puis vers la fin des années 1870, avec Louis Cahen d'Anvers, Herman Hoskier et le comte de Camondo[1].

Liens de filiation entre les personnalités

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Hôpital de l'Institut Pasteur, fondation Madame Jules Lebaudy, No 213 rue de Vaugirard (Paris).
  • Jean Lebaudy dit « l'aîné » (1727-1778) épouse Françoise Louvel (c. 1735-1795).

Notes et références

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  1. Colling 1949, p. 299

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Bibliographie

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  • Sur Amicie Lebaudy :
    • Marcel Barrière, La Vie secrète de madame Jules Baudley, Paris, éditions Émile Paul, .
      « Baudley » est anagramme de « Lebaudy ». Cet essai ne comporte aucune source ni bibliographie.
    • Eugène Hatton (dir.), 12 ans de construction sociale - 1899-1911, préface d'Eugène Quillot, Nanterre, Fondation de Madame Jules Lebaudy / Raphia, 1989.

Articles connexes

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Liens externes

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