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Kevin Spacey

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Kevin Spacey
Description de cette image, également commentée ci-après
Kevin Spacey en mai 2013.
Nom de naissance Kevin Spacey Fowler
Naissance (65 ans)
South Orange, (New Jersey, États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur
Producteur
Réalisateur
Scénariste
Films notables Usual Suspects
Seven
L.A. Confidential
American Beauty
Minuit dans le jardin du bien et du mal
Séries notables House of Cards

Kevin Spacey Fowler (/ˈkɛvən speɪsi/[1]), né le à South Orange (New Jersey, États-Unis), est un acteur, producteur, réalisateur et scénariste américain.

De formation théâtrale, Kevin Spacey est révélé au grand public en 1994 avec le film Swimming with Sharks de George Huang, puis en 1995 par les thrillers Usual Suspects de Bryan Singer et Seven de David Fincher. Il décroche alors l'Oscar du meilleur second rôle.

Alors spécialisé dans les rôles de personnages tourmentés ou inquiétants, il accède à la consécration en portant le polar L.A. Confidential (1997) de Curtis Hanson, puis la satire American Beauty (1999) de Sam Mendes. Sa performance dans ce dernier film lui vaut l'Oscar du meilleur acteur.

Durant les années 2000, il enchaîne plusieurs échecs critiques. Il retrouve pourtant Bryan Singer en 2006 pour incarner Lex Luthor dans le blockbuster Superman Returns.

À partir de 2013, il est l'acteur principal de la série télévisée House of Cards, qui remporte un grand succès et lui vaut un Golden Globe du meilleur acteur dans une série télévisée dramatique ainsi que deux Screen Actors Guild Awards.

Des accusations de violences sexuelles portées par plusieurs hommes à partir de 2017 atteignent durablement sa carrière : il est évincé de la dernière saison de House of Cards, ainsi que du film Tout l'argent du monde de Ridley Scott, sans par la suite retrouver aucun rôle notable. Spacey, qui a toujours nié ces accusations, est innocenté de tout acte répréhensible par la justice américaine en 2022 puis par la justice britannique en 2023.

Enfance et formation

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Kevin Spacey Fowler naît à South Orange, dans le New Jersey. Il est le plus jeune d'une famille de trois enfants, nés de Kathleen et Thomas Fowler, respectivement secrétaire et rédacteur technique. Le frère de Kevin, Randall Fowler, affirmera en 2017 avoir été violé par leur père[2]. Leurs missions successives conduisent la famille à se déplacer dans tout le pays. Ils s’établissent finalement dans le sud de la Californie.

Le jeune Kevin mène une existence de trublion ; il brûle la cabane de sa sœur, perchée dans l'arbre du jardin. À la suite de cet incident, il est envoyé à l'Académie militaire de Northridge, à Los Angeles, dont il sera renvoyé après avoir frappé un camarade de classe avec un pneu. Il rejoint l'école secondaire de Chatsworth, située non loin, et devient major de sa promotion[3]. Il y fait ses premières expériences sur scène avec la troupe de théâtre amateur de l'établissement, au sein de laquelle il tient le rôle du capitaine Georg von Trapp dans La Mélodie du bonheur, donnant la réplique à Mare Winningham (Blanche-Neige, Torchwood, Brothers). C'est aussi à l'école secondaire qu'il prend le nom de famille de sa mère, Spacy (qu'il change en « Spacey ») et qui appartenait à son arrière-grand-père gallois, et non selon les rumeurs en hommage à l'acteur Spencer Tracy[4].

Par la suite, il a souvent souligné que c'est à cette période qu'il commença à songer à la comédie et que c'est à force de regarder le Late Late Show qu'il développa sa culture cinématographique. À l'école secondaire, il séchait parfois les cours en compagnie de quelques amis pour aller voir les vieux films que proposait le NuArt Theatre[5] sur Santa Monica Boulevard. Fraîchement diplômé, il hésite néanmoins une dernière fois à s'inscrire au Los Angeles Valley College[6] mais se ravise sur le conseil d'un autre camarade, Val Kilmer, pour se diriger vers New York et intégrer la Juilliard School.

Voulant devenir acteur, il s'initie au stand-up[7] et peaufine ses talents d'imitateur (James Stewart et Johnny Carson sont ses deux grands modèles). De 1979 à 1981, il étudie l'art dramatique tout en se produisant au concours de talents de Bowling Alley[7]. Cependant, pressé de travailler, il quitte le cursus sans diplôme pour rejoindre le Festival Shakespeare.

Débuts au théâtre (1980-1985)

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À l'été 1981, Kevin Spacey joue le rôle d'un page dans la pièce Henri IV de Shakespeare aux côtés de Val Kilmer et John Goodman[8]. Ce spectacle est donné dans le cadre du Festival Shakespeare de New York, notamment connu pour avoir donné leur chance à nombre de jeunes acteurs, comme Meryl Streep[9].

L'année suivante, il commence à jouer sur Broadway et enchaine les rôles. Il joue d'abord dans une mise en scène des Revenants d'Henrik Ibsen où il reprend le personnage d'Oswald Alving, en compagnie de Liv Ullmann[10]. Puis il est dans Barbarians, de Barrie Keefe[11] et dans La Souricière d'Agatha Christie[12].

En 1983, il repasse à Shakespeare avec Comme il vous plaira[13] et découvre Molière dans le rôle de Philinte avec Le Misanthrope[14].

En 1984, Mike Nichols monte Hurlyburly[15], la dernière pièce de David Rabe[16], alors l'enfant terrible de Broadway. Nichols appelle le jeune Spacey et le présente à des acteurs de sa trempe : William Hurt, Ron Silver, Harvey Keitel, Judith Ivey et Sigourney Weaver. Avec Hurlyburly, Spacey incarne tour à tour les personnages de Phil, Eddie et Mickey (quatre ans plus tard, au cinéma, il joue à nouveau le rôle de Mickey dans Hollywood Sunrise) avec succès et obtient la reconnaissance de la profession).

En 1985, Peter Sellars lui demande d'être Konstantin dans La Mouette d'Anton Tchekhov[17] et de jouer dans Le Limier d'Anthony Shaffer. En 1986, il lui confie le rôle de James « Jamie » Tyrone Jr. pour Le Long Voyage vers la nuit d'Eugene O'Neill, ce qui lui permet de jouer aux côtés de Jack Lemmon, son idole de jeunesse[18]. L'équipe de production de la pièce reconduit la majeure partie de la troupe pour sa version télévisée en 1987.

Débuts au cinéma (1986-1989)

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En 1986, Kevin Spacey débute au cinéma aux côtés de Jack Nicholson et Meryl Streep dans La Brûlure de Mike Nichols. Il joue par la suite dans plusieurs séries policières : Equalizer, Les Incorruptibles de Chicago (Crime Story) et surtout Un flic dans la mafia (Wiseguy), où il interprète le rôle du trafiquant Mel Profitt.

En 1988, ses partenaires du Long Voyage vers la nuit, Jack Lemmon et Peter Gallagher, le font entrer dans la distribution d'un téléfilm pour la NBC : Le Meurtre de Mary Phagan. Il enchaîne alors les petits rôles, parfois assez éloignés de son registre habituel, dans diverses productions cinématographiques. Il croise la route d'un autre monstre sacré (après Nicholson) en la personne de Burt Lancaster, qui a récemment joué dans Le Rocher de Gibraltar (1988). Puis Mike Nichols lui confie un petit rôle dans Working Girl (1988) où il rencontre Harrison Ford, Sigourney Weaver et Alec Baldwin.

En 1989, il entame son premier véritable rôle à l'écran dans Pas nous, pas nous, une comédie policière loufoque reposant essentiellement sur le duo comique Richard Pryor/Gene Wilder que le réalisateur, Arthur Hiller, oppose à Kevin Spacey/Joan Severance. Ce dernier duo est d'ailleurs similaire à celui que ces deux acteurs composaient déjà dans Un flic dans la mafia.

Jack Lemmon l'entraîne à nouveau dans une comédie légère : Mon père, où il retrouve Olympia Dukakis, rencontrée sur les tournages d'Un flic dans la mafia et Working Girl. Il revient à la TV en jouant dans Fall from Grace, puis en faisant une courte apparition dans État de force, ce qui lui donne l'occasion d'approcher Andy García et Robert Duvall.

Il termine l'année 1990 avec le film de Philip Kaufman, Henry et June, relatant les amours passionnés d'Henry Miller et d'Anaïs Nin, respectivement interprétés par Fred Ward et Maria de Medeiros, tandis que le personnage de June Miller est confié à Uma Thurman, qu'accompagnait à l'époque son discret fiancé, Gary Oldman. Spacey campe le jeune dramaturge anglais Richard Osborn.

Révélation et consécration (années 1990)

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L'acteur reçoit son étoile sur Hollywood Boulevard durant l'année 1999.

En 1991, John David Coles propose à Kevin Spacey le rôle-titre d'un téléfilm relatant l'histoire et le combat d'une des grandes figures de l'histoire des États-Unis : Clarence Darrow, surnommé l'« avocat des Damnés », pour lequel il prend du poids.

Au théâtre, il décroche un prix d'interprétation (Tony Award) pour son rôle de l'oncle Louie dans Lost in Yonkers de Neil Simon (prix Pulitzer de l'année).

L'année d'après, Glengarry de James Foley le propulse au milieu d'un aréopage d'acteurs de premier plan. C'est à nouveau Jack Lemmon qui l'introduit auprès d'Ed Harris, Alec Baldwin et Al Pacino. Le film (adapté de la pièce de David Mamet) retrace deux jours de la vie de quatre vendeurs immobiliers, acculés par un représentant du siège social qui leur annonce le licenciement prochain de la moitié du bureau. Spacey interprète John Williamson, un fade et mesquin petit chef de bureau, ouvertement méprisé par ses collègues mais dont le rôle dans l'intrigue fait de lui le « catalyseur des événements », selon l'acteur lui-même[19].

Il change à nouveau de registre pour le film d'Alan J. Pakula, Jeux d'adultes, dans lequel il donne la réplique à Kevin Kline. Sans être un grand succès commercial, ce film lui permet de montrer sa capacité à jouer des personnages troubles et inquiétants.

En 1994, Kevin Spacey se lance dans la coproduction de Swimming with Sharks, un film indépendant qui reçoit le prix de la critique au Festival du cinéma américain de Deauville en 1995. Il y incarne un patron tortionnaire, ce qui ajoute à sa réputation d'acteur spécialisé dans les rôles de méchants.

En 1995, le grand public le découvre dans le rôle du tueur psychopathe John Doe dans Seven de David Fincher aux côtés de Brad Pitt, Morgan Freeman et Gwyneth Paltrow. Il tourne ensuite Usual Suspects de Bryan Singer, dans lequel son interprétation de Verbal Kint, truand infirme et doucereusement diabolique, lui vaut l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Il achève l'année avec Alerte ! où il partage l'affiche avec Dustin Hoffman et de nouveau Morgan Freeman.

En 1996, Al Pacino entreprend de réaliser un documentaire d'un nouveau genre, sorte de chronique d'une troupe à la poursuite d'un sommet du répertoire dramatique : Richard III, de William Shakespeare. L'ayant déjà joué vingt ans plus tôt sur Broadway, Pacino saisit l'occasion d'avoir enfin l'âge du rôle en plus d'une réputation éclatante pour réunir quelques comédiens connus de lui comme Estelle Parsons, Harris Yulin, Alec Baldwin et Kevin Spacey, mais aussi le chevronné Kevin Conway et la jeune surdouée d'alors, Winona Ryder.

Il revient sur les planches pour jouer dans The Iceman Cometh et une nouvelle fois servir l'un de ses auteurs fétiches : Eugene O'Neill.

En 2000, il atteint la consécration en remportant l'Oscar du meilleur acteur pour son interprétation du rôle de Lester Burnham, l'antihéros quadragénaire révolté contre l'« american way of life » dans American Beauty, de Sam Mendes, l'un de ses plus grands succès.

Cinéma et théâtre (années 2000)

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L'acteur au San Diego Comic-Con 2008.

En 2001, il participe à la comédie romantique Terre Neuve (The Shipping News), qui ne rencontre pas le succès escompté, malgré un casting réunissant autour de Kevin Spacey, Judi Dench, Cate Blanchett, Julianne Moore, Rhys Ifans, Scott Glenn et Pete Postlethwaite. Il joue le rôle d'un introverti dont la femme vient de décéder et qui rencontre sa tante, avec qui il va s'installer sur la mystérieuse île de Terre-Neuve.

En 2003, il réalise Beyond The Sea, un film sur le crooner Bobby Darin dont il interprète le rôle et, en 2005, il participe au film Edison où il retrouve Morgan Freeman, avec aussi Justin Timberlake.

Au théâtre, il devient le nouveau directeur artistique du théâtre de l’Old Vic[20], un des hauts lieux de la scène londonienne qui connut de beaux jours avec Laurence Olivier et John Gielgud, mais qui était menacé de disparition au tournant du troisième millénaire.

À l'automne 2005, l'acteur y interprète avec grand succès le rôle éponyme de Richard II dans le drame de William Shakespeare, et celui de l'acteur alcoolique Jim Tyrone dans la dernière pièce d'Eugene O'Neill, Une lune pour les déshérités[21]. En 2008, il incarne la figure du producteur de cinéma Charlie Fox face à Jeff Goldblum, dans la pièce satirique Speed-the-Plow[22] de David Mamet.

Animé d'une passion pour la scène, il fait tout pour rendre son lustre à l'Old Vic. Malgré deux premières saisons assez mitigées, les saisons suivantes sont une réussite : en 2006-2007, outre la pièce d'O'Neill, l'Old Vic présente La Mégère apprivoisée et La Nuit des rois de Shakespeare (interprétés par la jeune compagnie masculine Propeller d'Edward T. Hall), puis The Entertainer (l'Amuseur) de John Osborne, où Robert Lindsay reprend le rôle principal interprété en 1960 par Laurence Olivier. En 2007-2008, outre Speed-the-Plow de David Mamet, l'Old Vic donne une adaptation théâtrale de Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar avec Diana Rigg dans le rôle principal, et une reprise de Pygmalion de George Bernard Shaw.

Parallèlement à sa fonction principale de directeur artistique de l'Old Vic, Kevin Spacey donne de nombreuses « master classes » et se fait l'ambassadeur infatigable du théâtre vivant des deux côtés de l'Atlantique.

En , il est nommé professeur d'art dramatique à l'université d'Oxford[23] et commence à enseigner au début de l'année universitaire, en octobre[24].

Au cinéma, il succède à Gene Hackman en reprenant le rôle de Lex Luthor dans Superman Returns, lui permettant de retrouver le cinéaste Bryan Singer. Le blockbuster sort durant l'été 2006.

En 2007 et 2008, il co-produit deux films. Le premier, Las Vegas 21 pour lequel il retrouve pour la troisième fois Kate Bosworth et où il endosse à nouveau un rôle de professeur, le teintant cependant d'une subtile nuance de malignité. Le second, Recount, est un téléfilm diffusé par la chaîne HBO, résolument plus politique puisqu'il relate l'épisode très controversé des élections américaines de 2000[25].

Recount est une œuvre à caractère civique que Sydney Pollack devait réaliser, avant qu'il n'y renonce au profit de Jay Roach (Sydney Pollack meurt d'un cancer le lendemain de la diffusion, le ). Par ce choix, Spacey montre très nettement sinon une orientation pacifiste, du moins une intention de justice, invoquant la complexité de la psyché et des parcours humains au service de moins de violence et de barbarie, ce que des œuvres comme David Gale, et bien plus tôt L'Avocat des damnés explorent déjà.

Durant l'année 2010 sort discrètement la comédie dramatique Casino Jack, un biopic où l'acteur incarne le lobbyiste et homme d'affaires Jack Abramoff.

House of Cards et regain critique (années 2010)

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Kevin Spacey en 2011 au Royal Albert Hall.

En 2011, au théâtre, il reprend le rôle-titre de Richard III dont il confie la mise en scène à Sam Mendes[26].

Cette année est marquée par la sortie de trois longs-métrages : tout d'abord, il surprend en jouant un patron tyrannique dans la comédie à succès Comment tuer son boss ?, de Seth Gordon. Puis il porte la comédie dramatique indépendante Father of Invention, de Trent Cooper. Le film est un flop. Puis c'est le cinéaste J. C. Chandor qui le dirige dans le thriller financier Margin Call. Les critiques sont excellentes[27].

Le , Netflix, géant du streaming vidéo dans de nombreux pays, diffuse sur son site Internet sa première série originale : House of Cards, remake d’une série homonyme britannique. Spacey y incarne Frank Underwood, un homme politique sans scrupules qui finit par devenir président des États-Unis[28].

Parallèlement à la série, il tourne plusieurs longs-métrages, aux fortunes diverses : il revient pour la suite Comment tuer son boss 2 (2014), puis incarne Richard Nixon dans la comédie dramatique Elvis and Nixon (2016), qui retrace la rencontre en 1971 entre le 37e président des États-Unis et le chanteur Elvis Presley, incarné par Michael Shannon. Les critiques sont bonnes pour ce film à petit budget[29]. Il porte enfin la comédie fantastique familiale Ma vie de chat (2016), réalisée par Barry Sonnenfeld. Un flop[30].

En 2014, il incarne aussi l'un des principaux antagonistes du jeu vidéo Call of Duty: Advanced Warfare, auquel il prête son apparence et sa voix[31].

L'année 2017 lui permet de renouer avec un rôle dramatique exigeant : il incarne l'antagoniste de la comédie d'action Baby Driver, réalisée par Edgar Wright. Le film lui permet de regagner les faveurs de la critique et du public[32]. Cependant, il retrouve aussi le scénariste de Recount, Danny Strong, pour sa première réalisation, le biopic Rebel in the Rye. Mais les critiques sont très mauvaises et le film passe inaperçu[33].

Scandale et interruption de carrière (2017-2018)

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En , dans le contexte de l'affaire Harvey Weinstein et du phénomène #MeToo qui en a résulté, Kevin Spacey fait l'objet de multiples accusations de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles. Le premier accusateur est l'acteur Anthony Rapp qui affirme, le , que Kevin Spacey aurait tenté d'abuser de lui alors qu'il était âgé de quatorze ans et Spacey de vingt-six ans. CNN rapporte par ailleurs que huit employés, actuels et anciens, de la série phare de Netflix House of Cards, dont Spacey est la vedette, ont qualifié de « toxique » l'ambiance de travail sur les plateaux de la série en raison du comportement de « prédateur » de l'acteur. Son attitude au théâtre Old Vic est également critiquée par plusieurs témoins[34]. Le , BBC News rapporte qu'une enquête est ouverte par la police britannique[35].

Alors que les accusations s'accumulent, Netflix annonce que Kevin Spacey n'apparaîtra plus dans aucun épisode de House of Cards. La société annule également la sortie du long-métrage Gore, un film sur la vie de l'écrivain Gore Vidal que Kevin Spacey venait de réaliser[36]. Le cinéaste Ridley Scott, qui venait de tourner avec Spacey le film Tout l'argent du monde, choisit de refaire toutes les scènes où devait apparaître le comédien en le remplaçant par Christopher Plummer, un mois avant la sortie du long-métrage au cinéma[37]. L'agent de Kevin Spacey met un terme à sa collaboration avec l'acteur[36].

En , il est visé par une nouvelle enquête pour agressions sexuelles[38].

Dans la foulée, il est révélé dans la série documentaire de Netflix, Jeffrey Epstein : Filthy Rich qu'il était présent à bord du Lolita Express, surnom donné au jet privé de Jeffrey Epstein, accompagné de ce dernier, en 2002[39],[40]. Il entretenait également des relations avec sa femme, la pédocriminelle Ghislaine Maxwell[41],[42],[43].

En août 2018, sort le film Billionaire Boys Club dans lequel il joue avec un trio de jeunes acteurs : Ansel Elgort, Taron Egerton et Emma Roberts. Le film est un échec[44].

En , William Little, son principal accusateur, abandonne son action en justice[45] et la défense, le , se prépare à demander l'abandon des charges, puisque le téléphone de la présumée victime qui a été utilisé pour filmer l’agression présumée a disparu alors que la police affirme l'avoir rendu[46]. Averti qu'une manipulation de la preuve pourrait lui valoir des poursuites judiciaires, William Little a invoqué le cinquième amendement de la Constitution des États-Unis[46]. Sa mère reconnaît avoir supprimé des images « embarrassantes », mais souligne ne pas avoir supprimé d'éléments qui soient liés à la présumée agression[46].

Le , les poursuites sont abandonnées du fait de l'indisponibilité du témoin[47].

En , Kevin Spacey est à nouveau accusé d'agression sexuelle par deux hommes qui affirment avoir été agressés sexuellement lorsqu'ils avaient 14 ans[48].

En , l'acteur a été condamné à verser 31 millions de dollars à la société de production à l'origine de la série House of Cards, MRC, qui réclamait des dommages et intérêts en raison des pertes de revenus liés à son évincement de la série[49].

En , il est inculpé d’agressions sexuelles entre et contre trois hommes au Royaume-Uni[50]. En octobre de la même année, l’acteur Anthony Rapp, qui l'accusait de lui avoir fait subir des attouchements à caractère sexuel lorsqu’il était adolescent, est débouté par un tribunal civil de New York. Rapp réclamait à Kevin Spacey 40 millions de dollars de dommages et intérêts[51].

Kevin Spacey est déclaré non coupable d'agressions sexuelles par le tribunal de Londres en [52],[53].

Vie privée

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Kevin Spacey a longtemps cultivé la discrétion concernant sa vie privée. Il a déclaré en 1998 : « Moins vous en savez sur moi, plus il est facile de vous convaincre que je suis ce personnage à l'écran. Cela permet au public de venir dans une salle de cinéma et de lui faire croire que je suis cette personne »[54].

La presse lui a prêté des liaisons avec des actrices. Lors de la 72e cérémonie des Oscars, il présente comme sa compagne la scripte Dianne Dreyer, qu'il aurait fréquentée entre 1992 et 2000[55]. À la fin des années 1990, un article du magazine Esquire émet des suppositions sur une possible homosexualité de l'acteur, ce que l'intéressé conteste[56] ; il critique alors des méthodes journalistiques selon lui dignes du maccarthysme[57].

En , après avoir été accusé d'abus sexuel par Anthony Rapp, Kevin Spacey adresse via Twitter un message à ce dernier : il assure ne pas se souvenir d'un tel épisode, tout en présentant ses excuses s'il a agi ainsi sous l'emprise de l'alcool. Dans le même message, le comédien en profite pour faire son coming out — un secret de polichinelle à Hollywood[58],[59] — en écrivant : « Les personnes qui me sont proches savent que j'ai eu des relations amoureuses avec des hommes et des femmes dans le passé et que je me considère maintenant comme gay. » Il essuie alors de vives critiques de la part de diverses personnalités et de membres de la communauté LGBT qui lui reprochent d'utiliser son coming out pour faire oublier la plainte dont il fait l'objet. L'humoriste lesbienne Wanda Sykes lui reproche ainsi de se « cacher derrière l'arc-en-ciel »[60],[61],[62].

Filmographie

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Années 1980
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Années 1990
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Années 2000
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Années 2010
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Années 2020
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Télévision

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Téléfilms
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Séries télévisées
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Jeux vidéo

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Réalisateur

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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L'acteur à la soirée post- Emmy Awards 2008, où il est nommé pour Recount.

Voix francophones

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De 1988 à 1992, Kevin Spacey est doublé à titre exceptionnel par les acteurs suivants : Christophe Lemée dans La Brûlure, Jean-Pierre Moulin dans Working Girl, Patrick Guillemin dans Pas nous, pas nous, José Luccioni dans État de force[64], Éric Herson-Macarel dans Henry et June et Edgar Givry dans Jeux d'adultes.

De 1994 à 1995, il est doublé à trois reprises par Bernard Alane dans Tel est pris qui croyait prendre, Swimming with Sharks et Seven tandis que Michel Derain le double également à trois reprises, de 1994 à 1996, dans Doomsday Gun, Le Droit de tuer ? et Looking for Richard. En parallèle, Jean-Philippe Puymartin le double dans L'Enfer blanc[64], Jacques Bonnaffé dans Usual Suspects et Robert Guilmard dans Alerte !.

Le doublant une première fois en 1991 dans le téléfilm L'Avocat des damnés, Gabriel Le Doze[64] devient la voix régulière de Kevin Spacey à partir de 1997, le doublant coup sur coup dans Minuit dans le jardin du bien et du mal et L.A. Confidential. Il le retrouve plus d'une vingtaine de fois, dont notamment dans Négociateur, La Vie de David Gale, Beyond the Sea, Superman Returns, Margin Call, Comment tuer son boss ?, House of Cards ou encore Baby Driver.

En parallèle, Bernard Métraux le double à quatre reprises entre 1999 et 2006 dans American Beauty, Terre Neuve, The United States of Leland et Edison. Enfin, il est également doublé par Samuel Labarthe dans Ordinary Decent Criminal, Dominique Collignon-Maurin dans Un monde meilleur, Olivier Peissel dans Casino Jack et Jérôme Keen dans Ma vie de chat.

En version québécoise, Kevin Spacey est notamment doublé par Pierre Auger[65]. Ce dernier le double notamment dans Sept, Le Négociateur, Payez au Suivant, K-PAX : L'Homme qui vient de loin, Edison, Le Retour de Superman, Marge de manœuvre ou encore Baby le chauffeur.

Il est également doublé à trois reprises par Daniel Picard[65] dans Brouhaha, Bobby Darin Méchants Patrons ainsi que par Jacques Lavallée[65] dans Le Frère Noël, House of Cards et Elvis and Nixon. Il est également doublé à deux reprises par Jean-Luc Montminy[65] dans Adultes consentants et L'Épidémie, ainsi qu'à titte exceptionnel par Louis-Georges Girard dans Glengarry Glen Ross[65], Jean-Marie Moncelet dans Los Angeles interdite[65] et Hubert Gagnon dans Minuit dans le jardin du bien et du mal[65].

Notes et références

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  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. « Kevin Spacey : son frère raconte leur enfance "absolument misérable" et leur père violent », Klhoé Dominguez, Paris Match.com, 31 octobre 2017.
  3. (en) « Kevin-Spacey », Barbara Whitney, Encyclopædia Britannica.com (consulté le 3 novembre 2017).
  4. (en) Jonathan Soroff, « Soroff/On Kevin Spacey »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur drivingmrspacey.com (consulté le ).
  5. « NuArt Theatre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur landmarktheatres.com
  6. (en) Site web du Los Angeles Valley College, lavc.edu (consulté le 3 novembre 2017).
  7. a et b « ENOUGH ROPE finishing up at the end of 2008 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ABC.net.au, .
  8. (en) « Henry IV Part One », 1981, Mise en scène de Des McAnuff, sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  9. (en) « Shakespeare in the Park », The New York Times.com, 30 janvier 2007.
  10. (en) « Ghosts », (Les revenants) d'Henrik Ibsen, mise en scène de John Neville, 1982, sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  11. « Barbarians », dirigé par Peter Byrne, 1982, sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  12. (en) « The Mousetrap », sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  13. (en) « As You Like It », mise en scène de Dan Sullivan, 1983, sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  14. (en) « The Misanthrope », mise en scène de Garland Wright, 1983, sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  15. (en) « Hurlyburly », sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  16. Également auteur de Crossing Guard que réalisera Sean Penn en 1995.
  17. (en) « The Seagull », sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  18. (en) « Long Days Journey Into Night », mise en scène de Jonathan Miller (en), sur kevinspacey.com (consulté le 3 novembre 2017).
  19. (en) Jayne M. Blanchard, « Glengarry Hits the Screen with the Joys of Male Angst », Washington Times, 27 septembre 1992.
  20. (en) Site web de l'Old Vic, oldvictheatre.com.
  21. (en) « A Moon for the Misbegotten », The New York Times.com.
  22. (en) « Speed-the-Plow », oldvictheatre.com.
  23. (en) « Kevin Spacey named Cameron Mackintosh Visiting Professor », sur alumni.ox.ac.uk
  24. (en) « Spacey to become Oxford professor », sur BBC News.com, .
  25. Voir l'interview de Ron Klain par Kevin Spacey.
  26. (en) « http://www.oldvictheatre.com/whatson.php?id=75 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  27. (en) « Margin Call (2011) » [vidéo], sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  28. Sébastien Bossi, « Kevin Spacey lance un pavé dans la mare », Le Journal international.fr, 4 septembre 2013.
  29. (en) « Elvis & Nixon (2016) » [vidéo], sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  30. (en) « Nine Lives (2016) » [vidéo], sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  31. « Call of Duty Advanced Warfare : Vidéo et premières images ! » », Jeuxvideo.com.
  32. (en) « Baby Driver (2017) » [vidéo], sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  33. (en) « Rebel in the Rye (2017) » [vidéo], sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  34. « Tentative de viol, comportement de "prédateur"... Les accusations contre Kevin Spacey s'accumulent », sur Franceinfo.fr, .
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