Rue Vignon
8e, 9e arrts Rue Vignon
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Situation | ||
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Arrondissements | 8e 9e |
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Quartiers | Madeleine | |
Début | 10, boulevard de la Madeleine | |
Fin | Rue Tronchet | |
Historique | ||
Création | 1775, 1823 | |
Dénomination | 1881 | |
Ancien nom | Rue Neuve-de-la-Ferme-des-Mathurins Passage du Chant-de-l'Écu Rue de la Ferme-des-Mathurins |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 9793 | |
DGI | 9804 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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La rue Vignon est une voie des 8e et 9e arrondissements de la ville de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle commence au 10, boulevard de la Madeleine et se termine rue Tronchet.
Le quartier est desservi par les lignes 8, 12 et 14 à la station Madeleine.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte le nom de Pierre-Alexandre Vignon (1763-1828), architecte de l'église de la Madeleine voisine[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Avant le percement du boulevard Haussmann, la rue allait jusqu'à la rue Saint-Nicolas-d'Antin (rue de Provence). La partie comprise entre cette rue et la rue Neuve-des-Mathurins (rue des Mathurins) avait été ouverte en 1775 avec une largeur de 9,74 mètres sur des terrains dépendant d'une ferme appartenant à des religieux de l'ordre des Mathurins[2]. Cette ferme se trouvait à l'emplacement actuel de la rue Tronchet, au nord de la rue des Mathurins[1].
En vertu d'une ordonnance royale du , les sieurs Étignard de La Faulotte frères et Godot de Mauroy frères furent autorisés à ouvrir sur les terrains leur appartenant une rue de 12 mètres de largeur pour faire communiquer l'impasse de la Ferme-des-Mathurins avec la rue Basse-du-Rempart[2]. Cette ordonnance reçut aussitôt exécution et la nouvelle rue fut dénommée « rue Neuve-de-la-Ferme-des-Mathurins ». Les deux parties furent ensuite réunies sous la dénomination de « rue de la Ferme-des-Mathurins ».
Le percement de la rue Neuve-de-la-Ferme-des-Mathurins fit disparaître l'ancien passage du Chant-de-l'Écu du côté de la rue Basse-du-Rempart (incorporée dans l'actuel boulevard de la Madeleine)[1].
Elle prend sa dénomination actuelle par un arrêté du .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 3 : consulat général de Bolivie dans les années 1900[3].
- No 9 : Jean Cocteau y a demeuré à partir de 1930[4]
- No 8, au croisement avec la rue de Sèze : anciennement Pinacothèque de Paris.
- No 12 : Henri Burguet (1866-1931) acteur de théâtre et de cinéma muet, réalisateur de film et metteur en scène de pièces de théâtre y demeure jusqu'à sa mort[5]
- no 13 : siège de la Banque du Radium, fondée en 1909 par Émile Armet de Lisle et Henri Farjas (dont c'est le domicile)[6].
- No 20 : Marie-Thérèse Kolb (1856-1935), sociétaire de la Comédie-Française y a demeuré avant 1910[1].
- No 18 : Ancienne confiserie Tanrade[7]
- No 22 : Le docteur Edgar Bérillon (1859-1948), fondateur de l'école de psychologie et de la société de psychothérapie, d'hypnologie et de psychologie en 1889 y habitait et y est décédé ; une plaque commémorative y est posée. Il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages sur l'hypnotisme (La Science de l'hypnotisme) et dirigea pendant de longues années la Revue de l'hypnotisme devenue la Revue de psychothérapie et de psychologie appliquée. Son œuvre médicale repose sur la création de l'orthopédie mentale grâce à laquelle on réalise la guérison des maladies de la volonté, du caractère et du jugement.
- No 24 : habité en 1848 par Odilon Barrot qui y organisa la célèbre campagne des Banquets avec Duvergier de Hauranne et les autres organisateurs qui se réunissaient habituellement à son domicile[1].
- No 28 : Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979), marchand d'art promoteur du cubisme, y a ouvert sa première galerie en
- La société Natalys y est créée en 1953.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rochegude, op. cit., p. 81.
- Lazare, op. cit., p. 425.
- Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 452.
- Fichier central de la Sûreté nationale concernant Jean Cocteau page 3
- Archives de Paris 9e (arrondissement de son domicile), transcription de l'acte de décès no 1020, année 1931 (page 29/31)
- Cécile Raynal et Thierry Lefebvre, « Du radium dans les pharmacies ! Première partie : les usages pharmaceutiques du radium avant la Première Guerre mondiale », in: Revue d'Histoire de la Pharmacie, 2011, 431-446 — sur Persée.
- Ancienne confiserie Tanrade
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. IXe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.