Armoiries de la Belgique
Les armoiries de la Belgique (en néerlandais : wapen van België; en allemand : Wappen Belgiens) se composent d'un lion d'or, armé et lampassé de gueules, sur champ de sable. Elles sont issues des armes des ducs de Brabant. Elles sont déclinées en plusieurs niveaux :
- les grandes armoiries du royaume ;
- les petites armoiries du royaume ;
- les armes d'État.
Armoiries de la Belgique | ||
Versions | ||
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Armoiries moyennes | ||
Armes (écu armorié) | ||
Détails | ||
Souverain | Philippe | |
Adoption | 1921 | |
Timbre | Couronne royale | |
Écu | De sable au lion rampant d'or armé et lampassé de gueules. L'écu, timbré d'un heaume d'or couronné, est posé sur une main de justice et un sceptre au lion croisés. | |
Supports | Deux lions léopardés au naturel. | |
Devise | L'Union fait la force – Eendracht maakt macht - Einheit macht stark | |
Ordres | Ordre de Léopold Ier | |
Autres éléments | Manteau ponceau doublé d'hermine et timbré de la couronne royale. | |
Précédentes versions | 1837 | |
Usage | Souverain et famille royale (grandes armoiries) Gouvernement fédéral (armes d'État) |
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À ces armoiries s'ajoutent les armes des régions et communautés.
Ces différents emblèmes ne doivent pas être confondus avec les logos utilisés par les différentes administrations dans leur communication, qui peuvent différer fortement des armoiries officielles.
Les armoiries du royaume
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Les grandes armoiries du royaume
modifierDès 1830, la constitution du royaume fixe que les armoiries en seront le « lion belgique », sans plus de précision. Il faut attendre un arrêté royal de Léopold Ier sur les sceaux de l'État, en 1837, pour que celles-ci soient formellement fixées.
Les armes du royaume sont définies comme un lion d'or, armé et lampassé de gueules, sur champ de sable. Elles sont soutenues par deux lions léopardés au naturel, tenant une lance terminée par le drapeau national. L'écu, entouré par le grand collier de l'Ordre de Léopold Ier et timbré d'un heaume d'or couronné, est posé sur une main de justice et un sceptre au lion croisés. Le tout est accompagné de la devise nationale et placé sur un manteau de gueules doublé d'hermine et timbré d'une couronne royale.
Au-dessus du manteau, se trouvent un panonceau (gonfanon) aux couleurs du royaume et chargé d'un écu aux armes de la province de Brabant (aujourd'hui disparue au profit du Brabant flamand et du Brabant wallon). De part et d'autre, se trouvent huit bannières aux armes (sans leurs ornements extérieurs) des huit autres provinces originelles, à savoir : du centre au flanc dextre, Liège, Flandre-Orientale, Flandre-Occidentale et Anvers, et du centre au flanc senestre : Hainaut, Limbourg, Luxembourg et Namur. Bien que la chose ne soit mentionnée dans aucun texte réglementaire, on trouve parfois deux bannières supplémentaires aux armes des deux nouvelles provinces (Brabant flamand et Brabant wallon) issues, en 1995, du démembrement de celle de Brabant.
Les petites armoiries du royaume
modifierPour alléger la composition précédente, il arrive que les bannières et le gonfanon soient supprimés pour former de petites armoiries royales. Cette composition simplifiée, quoique régulièrement utilisée, notamment sur les timbres et les pièces de monnaie, n'est prévue par aucun texte réglementaire.
Armoiries de la maison royale
modifierLes armoiries de la maison royale de Belgique ont été modifiées par arrêté royal du (parution au Moniteur belge ) pour refléter les « évolutions historiques et juridiques traversées depuis l'entrée en vigueur de l'arrêté royal du »[1]. La devise nationale apparaît désormais dans les trois langues : d'abord en néerlandais à gauche, puis en français au centre et en allemand à droite. Le « lion belgique » est chargé sur l'épaule d'un écusson aux armes de la Saxe. Enfin, il est prévu diverses brisures pour le Roi ou la Reine ayant abdiqué, les princes et princesses de la maison royale selon leur rang, etc.[2],[3]
Les armes d'État
modifierLes armes d'État sont une version simplifiées des armes royales utilisées par le gouvernement fédéral. Elles ne comprennent que l'écu, le collier, les sceptres et la devise : L'union fait la force. Au lieu du heaume couronné, l'écu est directement timbré d'une couronne royale.
Elles sont visibles notamment sur les sites internet du Conseil d’État[4], du SPF Finances[5] et du SPF Affaires étrangères[6]. Elles étaient aussi visibles, sous une forme à peine modifiée, sur les véhicules de la Société nationale des chemins de fer vicinaux, à l'époque où celle-ci existait.
Les emblèmes des communautés et des régions
modifierLa Communauté flamande
modifierLa communauté flamande de Belgique reçoit officiellement ses armoiries le [7].
Les armoiries montrent le lion des Flandres tel qu'il était représenté dans les armes des comtes de Flandre depuis le XIIe siècle.
La Région flamande étant gérée par la Communauté flamande, elle ne possède pas à proprement parler d'armoiries.
La Wallonie et la Communauté française
modifierLa Région wallonne et la communauté française de Belgique partagent le même emblème : le coq hardi (c'est-à-dire patte droite levée et bec clos) rouge sur fond jaune. Ces couleurs prennent leur origine de la principauté de Liège[8],[9].
L'emblème fut d'abord adopté par la Communauté française le [10] et ensuite par la Région wallonne le [11].
La Communauté germanophone
modifierLa communauté germanophone de Belgique rend officiel son nouvel emblème le .
Le lion est le lion des premiers comtes de Limbourg, comme cette région appartenait jadis au Limbourg (par après à d'autres États et maintenant à la province de Liège).
Les neuf fleurs symbolisent les neuf communes germanophones.
Les institutions bruxelloises
modifierLa région de Bruxelles-Capitale
modifierDepuis 1991, l'iris est l’emblème de la Région de Bruxelles-Capitale[12],[13].
La présence de l'iris est millénaire à Bruxelles, et le symbole fut fort répandu dans les sigles officiels[14].
Il ne faut pas le confondre avec les armes de la ville de Bruxelles représentant saint Michel terrassant de son épée le diable.
La Commission communautaire française
modifierLes armes de la Commission communautaire française sont écartelées de Wallonie et de Bruxelles.
La Commission communautaire néerlandaise
modifierEmblèmes des provinces
modifierVoir aux articles respectifs :
- Province de Flandre-Occidentale ;
- Province de Flandre-Orientale ;
- Province d'Anvers ;
- Province (belge) de Limbourg ;
- Ancienne province de Brabant :
- Province de Hainaut ;
- Province de Namur ;
- Province de Liège ;
- Province de Luxembourg.
Voir aussi : Armorial des provinces de Belgique.
Notes et références
modifier- « Moniteur Belge - Belgisch Staatsblad », sur fgov.be (consulté le ).
- R. T. L. Newmedia, « Le Roi Philippe fait MODIFIER les armoiries de la famille royale après 119 ans », sur RTL Info (consulté le )
- « Les armoiries royales ont été modifiées: les voici en images », sur Le Soir, (consulté le )
- www.colibricms.com, « Accueil - Conseil d'État », sur www.raadvst-consetat.be
- « SPF Finances », sur SPF Finances
- « Service public fédéral Affaires étrangères », sur Service public fédéral Affaires étrangères
- Décret du 13 avril 1988 fixant les armes, le drapeau, l'hymne et le jour de fête de la Communauté flamande (M.B. du 10.05.1988), aujourd'hui remplacé par le décret du 7 novembre 1990 (M.B. du 06.12.1990)
- http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/symboles/drapeau#.WKUXP4U-JVQ
- « Drapeau wallon », sur wallonie-en-ligne.net (consulté le ).
- Décret du 20 juillet 1975 instaurant un drapeau et un jour de fête propre à la Communauté culturelle française (M.B. du 14.08.1975), aujourd'hui remplacé par le décret du 3 juillet 1991 déterminant le jour de fête et les emblèmes propres à la Communauté française de Belgique (M.B. du 03.07.1991)
- Décret du 23 juillet 1998 déterminant le jour de fête et les emblèmes propres à la Région wallonne (M.B. du 08.08.1998)
- Ordonnance du 16 mai 1991 portant fixation de l'emblème et du drapeau de la Région de Bruxelles-Capitale, Moniteur belge du 10 septembre 1991, p. 19 828
- Iris, dans : Dictionnaire d'histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon Bruxelles, 2013, pp. 431.
- « Présentation », sur irisnet.be via Wikiwix (consulté le ).