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Bromus mango (mango) est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae, originaire d'Amérique du Sud.

Bromus mango
Description de cette image, également commentée ci-après
Illustration botanique (Historia fisica y politica de Chile, Claude Gay, 1844-1848).
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Clade Commelinidées
Ordre Poales
Famille Poaceae
Genre Bromus

Espèce

Bromus mango
É.Desv., 1854[1]

Autrefois cultivé comme plante fourragère et céréale secondaire par les peuples amérindiens du sud de l'Amérique du Sud, le brome mango a été supplanté par les céréales d'origine européenne (blé) et sa culture a été abandonnée dans la deuxième moitié du XIXe siècle. L'espèce est considérée comme éteinte par certains auteurs[2].

Noms vernaculaires
mango, mangu, magua (en espagnol et langues amérindiennes)[3].

Description

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Bromus mango est une plante herbacée, annuelle ou vivace à durée de vie courte, à rhizomes courts. Les tiges (chaumes), non ramifiées, de 40 à 60 cm de long, ont un limbe glabre et scabre, de 5 à 35 cm de long sur 2 à 5 mm de large, avec une ligule membraneuses ciliée à la jonction avec la gaine.

L'inflorescence est une panicule ouverte, atteignant jusqu'à 20 cm de long, composée de 5 à 40 épillets fertiles. Les épillets, de forme oblongue, comprimés latéralement, solitaires, sont pédicellés et mesurent de 7 à 18 mm de long. Ils comprennent de 3 à 6 fleurons fertiles. Chaque épillet est inséré entre deux glumes persistantes, membraneuses, lancéolées à pointe acuminée, plus courtes que l'épillet. La glume inférieure, longue de 4 à 9 mm, est plus courte que l'inférieure, longue de 5 à 11 mm. A maturité, les épillets se brisent et se désarticulent sous chaque fleuron fertile[4].

Les fleurons fertiles comptent deux lodicules, trois anthères et un ovaire pubescent à l'apex, avec un appendice charnu au-dessus de l'insertion du style. Ils sont insérés entre des glumelles (lemmes) papyracées, portant parfois une arête très courte. Les fleurons situés à l'extrémité de l'épillet sont stériles, semblables aux fleurons fertiles mais moins développés. Le fruit est un caryopse à péricarpe adhérent, à l'apex charnu et poilu, avec un hile linéaire[4].

Histoire

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Le mango était cultivé dans le sud du Chili et de l'Argentine, avant l'arrivée des Européens, par les peuples amérindiens, Puelches, Picunches et Huilliches (ethnies de culture Mapuche)[3]. Cependant, vers 1830, le mango n'était déjà plus cultivé que dans deux fermes de l'île de Chiloé. Cette culture traditionnelle n'était pratiquée que dans des lieux éloignés des fermes qui cultivaient déjà les céréales européennes préférées par la population locale[2].

Selon Claude Gay[5], la plante était cultivée comme une bisannuelle, avec des poivrons et les haricots. Le cycle de culture nécessitait dix-huit mois pour atteindre le stade de maturité. Au cours de la première année de culture, le brome mango était utilisé comme une plante fourragère sous forme de pâturage, et la deuxième année on le laissait monter en graines, que l'on récoltait[2]. Chaque pied formait une touffe de 40 à 50 tiges (chaumes) portant chacune une inflorescence avec 70 à 100 grains[6].

Utilisation

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A la récolte, les fleurons du mango étaient grillés pour ôter les glumelles (lemme et paléole), et les grains étaient broyés pour produire de la farine. Celle-ci servait à produire un pain sans levain, appelé cougue, et une boisson fermentée appelée chicha. Cette céréale locale a été remplacé pendant la deuxième moitié du XIXe siècle par le blé pour la fabrication de la farine et par les pommes pour faire du cidre[6].

Synonymes

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Selon Catalogue of Life (4 juillet 2016)[7] :

  • Bromus burkartii Muñoz,
  • Ceratochloa mango (É.Desv.) Holub.

Notes et références

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  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 4 juillet 2016
  2. a b et c (en) Karl Hammer, « Resolving the challenge posed by agrobiodiversity and plant genetic resources - an attempt », Journal of Agriculture and Rural Development in the Tropics and Subtropics, Kassel university press GmbH, vol. 76, no 76,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (es) « mango, Bromus mango », sur Tesauro Regional Patrimonial, Gouvernement du Chili (consulté le ).
  4. a et b (en) « Bromus mango É.Desv. », sur e-monocot (consulté le ).
  5. in Historia física y política de Chile : según documentos adquiridos en esta republica durante doce años de residencia en ella y publicada bajo los auspicios del Supremo Gobierno, 1844-1848
  6. a et b (en) A. Seetharam ; K.W. Riley ; G. Harinarayana, « small millets in global agriculture », sur Bibliothèque numérique du CRDI (BNC), Oxford & IBH Publishing Co, (consulté le ).
  7. Catalogue of Life Checklist, consulté le 4 juillet 2016

Liens externes

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