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Carcolh

personnage folklorique des Landes

Le Carcolh (lou carcolh en gascon) est un escargot monstrueux appartenant au folklore du département français des Landes et propre à la ville de Hastingues. Toutefois, les références à cette créature ne sont pas antérieures au début du XXe siècle.

Carcolh

Créature
Groupe Folklore populaire
Sous-groupe Bête monstrueuse
Caractéristiques Escargot anthropophage
Habitat Grotte sous un tuc
Origines
Origines Folklore landais
Région Hastingues

Œuvres principales

Le Carcolh (nouvelle de Laurent Pendarias)
Dead Landes (série)

Présentation

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La ville de Hastingues est une bastide[1] fondée par les Anglais en 1289 sur un promontoire, ou « tuc » en gascon. Profitant de sa situation stratégique à l’abri des attaques liées à la Guerre de cent ans et à proximité des Gaves réunis, la ville développe bientôt un commerce fluvial florissant, s’enrichit et s’agrandit jusqu’à rivaliser avec sa voisine Peyrehorade.

Mais, selon la légende, le tuc, qui offre protection, renferme également une caverne qui abrite un Carcolh, escargot formidable et monstrueux, qui serait la cause du départ des habitants, poussés par la peur, et du dépeuplement de la cité. Cette légende est favorisée par la forme arrondie du promontoire, rappelant celle d'une coquille d'escargot.

Concernant le Carcolh, la Revue de Gascogne de 1903 évoque un « Escargot monstrueux qui a son gîte dans une vaste et sombre caverne au-dessus de laquelle est bâtie, d'après les traditions, la ville de Hastingues. « Au dire des plus anciens du pays, le coteau d'Hastingues est vide à l'intérieur. C'est une boursouflure du sol ; il n'y a qu'une couche solide de terre liée par une charpente de roches. Au-dedans, est une immense grotte qui, paraît-il, sert de repaire à un carcolh formidable qui vit là on ne sait comment ni depuis quand ». Ce qu'il y a de sûr, c'est que la bête immonde, sorte de long serpent visqueux et velu, surgit brusquement du trou, lorsqu'un imprudent s'y engage, l'enlace avec d'horribles tentacules, le happe dans sa coquille haute et profonde comme une maison, et n'en fait qu'une bouchée. Telle est du moins la conviction des indigènes[2] » .

La légende raconte également qu’avant d’être pris par les Espagnols, les habitants cachèrent leurs trésors dans le sol. Les imprudents qui convoitèrent ces biens enfouis et se mirent à leur recherche tombèrent sur le Carcolh, qui les enlaça de ses tentacules et les attira à lui pour les digérer tranquillement[3].

Par le passé, les anciens de Hastingues avaient pour habitude de dire aux jeunes filles impressionnables : « Le Carcolh t'attrapera »[4].

Inspirations

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Le Carcolh est également le personnage principal de la nouvelle éponyme[5], de Laurent Pendarias, parue dans l'anthologie Créatures aux éditions La Madolière et chroniquée dans l'émission Rêves et cris n°35[6] sur la chaîne Nolife.

La série Dead Landes diffusée sur France 4 en 2016 intègre également le mythe de Lou Carcolh, avec d'étranges documents qui évoquent une secte, l'ordre de Lou Carcolh, des spirales dessinées un peu partout dans les décors, et d'étranges scientifiques faisant des recherches sur cette secte[7].

Notes et références

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Sources

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  1. Voir la liste des bastides
  2. Société historique de Gascogne 1903
  3. Jean Peyresblanques, Contes et légendes des Landes, David Chabas, , 201 p.
  4. (en) Carol Rose, Giants, Monsters, and Dragons : An Encyclopedia of Folklore, Legend, and Myth, W. W. Norton & Company, , 428 p. (ISBN 0-393-32211-4)
  5. Collectif, Créatures : anthologie, Paris, La Madolière, , 223 p. (ISBN 978-2-917454-24-4)
  6. « #35 Yves Grevet | Rêves et Cris | noco »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur noco (consulté le ).
  7. « dead landes », sur francetvpro.fr, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Société historique de Gascogne, Revue de Gascogne : bulletin bimestrial de la Société historique de Gascogne, vol. 44,
  • David Chabas, La sorcellerie et l'insolite dans les Landes et les pays voisins, D. Chabas, , 251 p.
  • J. V. Foix, Sorcières et loups-garous dans les Landes, Éditions Últreïa, , 106 p.

Voir aussi

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