Carole André
Carole André est une actrice française, née le à Paris. Elle est la fille de l'actrice Gaby Andreu. Elle a surtout fait carrière dans le cinéma italien ; son rôle le plus connu est celui de Lady Marianne Guillonk dans Sandokan.
Biographie
modifierFille de l'actrice française Gaby André et de l'homme d'affaires américain Ely Smith, Carole André a grandi à Rome et a traîné dès son plus jeune âge sur les plateaux de Cinecittà[1],[2]. Dans un entretien, elle se souvient « avoir toujours été heureuse à Cinecittà. C'était comme une autre dimension, où les trucs les plus dingues étaient la norme »[1].
En 1967, sa mère est conviée au domicile de Tomás Milián où elle lui montre des photos de famille. Milián, qui était à l'affiche du western spaghetti Le Dernier Face à face, la présente au réalisateur Sergio Sollima qui accepte d'auditionner Carole pour un petit rôle[2]. À 15 ans, elle joue un rôle de premier plan dans la comédie noire de Mario Monicelli, Toh, è morta la nonna![2].
Dans Les Tulipes de Haarlem de Franco Brusati, André incarne le premier rôle d'une jeune fille timide en recherche d'affection[3]. Le film a été présenté en compétition au festival de Cannes 1970[4]. Dans une interview en 1974, André estime qu'il s'agit de son film le plus important[2].
Elle décroche encore le premier rôle dans Le Lis de mer, le dernier film de Jacqueline Audry. Le film, qui traite des premiers émois sexuels d'une adolescente, a rencontré des problèmes de distribution en France où il est resté largement inédit. Le film est remonté avec des dialogues différents par le réalisateur de la seconde équipe Renzo Cerrato pour une sortie en Italie plus racoleuse sous le nom de Violentata sulla sabbia, sortie qui ne rencontrera pas non plus le succès. Carole André revient alors à des seconds rôles comme dans Mort à Venise de Luchino Visconti, Don Camillo et les Contestataires de Mario Camerini ou le giallo Un papillon aux ailes ensanglantées de Duccio Tessari[3]. En 1973, Dino Risi lui offre de nouveau un premier rôle : elle incarne la compagne d'un industriel (Marcello Mastroianni) dans Rapt à l'italienne[3].
En 1976, André accède à la notoriété quand Sergio Sollima, avec lequel elle avait fait ses débuts, la fait jouer le rôle de Marianne Guillonk, la « Perle de Labuan », dans le feuilleton à succès Sandokan, qui sera ensuite adapté au cinéma[3].
Carole André perd alors en très peu de temps ses deux parents dans des circonstances tragiques. Elle quitte le monde du cinéma pour se consacrer à son compagnon, le producteur Paolo Infascelli, et à leur fils nouveau-né Elia Infascelli-Smith. Elle déménage aux États-Unis et se met à étudier l'architecture d'intérieur[5].
Dans les années 1980, André revient en Italie pour apparaître dans des feuilletons télévisés et des téléfilms[3]. À 40 ans, elle se passionne pour la nage et participe à des tournois de natation[6]. En 2018, elle gagne le 200 mètres nage libre au Campionati Regionali Master Lazio sous le nom de Carole Wendy Smith, en établissant un nouveau record dans la catégorie des plus de 65 ans[7].
André occupe le poste de directrice du marketing international à Cinecittà[3],[1].
Filmographie
modifierCinéma
modifier- 1967 : Le Dernier Face à face (Faccia a faccia) de Sergio Sollima : Cattle Annie
- 1968 : La Limite du péché (Quarta parete) d'Adriano Bolzoni
- 1969 : Togli le gambe dal parabrezza (it) de Massimo Franciosa : Sylvie
- 1969 : Dillinger est mort (Dillinger è morto) de Marco Ferreri : la propriétaire du bateau
- 1969 : Satyricon de Federico Fellini (non créditée)
- 1969 : H2S de Roberto Faenza : Alice
- 1969 : Toh, è morta la nonna! de Mario Monicelli : Claretta
- 1969 : Con lui cavalca la morte de Giuseppe Vari : Susan
- 1970 : Les Tulipes de Haarlem (I tulipani di Haarlem) de Franco Brusati : Sarah
- 1970 : Mont-Dragon de Jean Valère : Marthe de Boismenil
- 1971 : Mort à Venise (Morte a Venezia) de Luchino Visconti : Esmeralda
- 1971 : Cran d'arrêt (Una farfalla con le ali insanguinate) de Duccio Tessari : Françoise Pigaut
- 1971 : Le Lis de mer de Jacqueline Audry : Vanina
- 1972 : Don Camillo et les Contestataires (Don Camillo e i giovani d'oggi) de Christian-Jaque et Mario Camerini : Caterina
- 1973 : Rapt à l'italienne (Mordi e fuggi) de Dino Risi : Danda
- 1973 : Avril rouge (Il giorno del furore) d'Antonio Calenda : Irène
- 1973 : On remet ça, pas vrai Providence ? (Ci risiamo, vero Provvidenza?) d'Alberto De Martino : Pamela de Ortega
- 1973 : Croc-Blanc (Zanna bianca) de Lucio Fulci : Krista Oatley
- 1976 : Giovannino (it) de Paolo Nuzzi (it) : Anna
- 1976 : La madama de Duccio Tessari : La madama
- 1976 : Il colpaccio (it) de Bruno Paolinelli : Nicky Stone
- 1976 : Le Corsaire noir (Il corsaro nero) de Sergio Sollima : Duchesse Van Gold
- 1976 : Section de choc (Quelli della calibro 38) de Massimo Dallamano : Sandra
- 1979 : Incontri con gli umanoidi de Tonino Ricci : Mary
- 1980 : Eugenio (Voltati Eugenio) de Luigi Comencini : Milena
- 1980 : Febbre a 40 de Marius Mattei
- 1980 : Bello di mamma (it) de Rino Di Silvestro : La psychanalyste
- 1983 : Yor, le chasseur du futur (Il mondo di Yor) d'Antonio Margheriti : Ena
- 1984 : La Race des violents (Razza violenta) de Fernando Di Leo : Sharon Morris
- 1991 : Génération Oxygène de Georges Trillat
Télévision
modifier- 1976 : Sandokan, série de Sergio Sollima : Marianne Guillonk
- 1978 : Le Retour du Saint (Return of the Saint), épisode Duel à Venise (Duel in Venice)
- 1983 : La Chambre des dames, série de Yannick Andréi : Kateline la Barbillarde
- 1992 : Le Maître de la terreur (Il maestro del terrore), téléfilm de Lamberto Bava : Betty
Notes et références
modifier- (en) « Cinecittà Calling », sur Italy Travel and Life, (consulté le )
- (it) « Carol André - La coniglietta perversa », Intrepido, vol. 10, , p. 266–269
- (it) Enrico Lancia et Fabio Melelli, Le straniere del nostro cinema, Gremese, (ISBN 9788884403506), p. 13–14
- « I tulipani di Haarlem », sur festival-cannes.com (consulté le )
- (it) Gianni Vasino i, « Carole Andrè non è più la "Marianna" di Sandokan », ?,
- (it) « Nuoto Master, la Perla di Labuan Carole Smith vola sui 50 stile libero », sur Corriere della Sera,
- (it) Ciro Porzio, « Master, Record e spettacolo sotto i fari del Centro Federale di Ostia alla prima dei Campionati Lazio! », sur Swim4Life Magazine,
Liens externes
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