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Gustave Gaugand, couramment appelé chevalier Gaugand, est un fonctionnaire, président de confrérie militaire ainsi qu'un entrepreneur bisontin, ayant vécu au XIXe siècle.

Gustave Gaugand
Chevalier Gaugand
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Biographie
Décès
Après 1874
Époque
XIXe siècle
Nationalité
Français
Activité
Clerc de notaire, président de confrérie, cabaretier
Autres informations
Organisation
Chevaliers de l'arquebuse
Propriétaire de
Café du balcon
Personne liée

Il est principalement connu comme champion du tir à l'oiseau, ainsi que, dans une moindre mesure, comme patron de café.

Biographie

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Au début du XIXe siècle, Gaugand devient secrétaire des chevaliers de l'arquebuse de Besançon[1],[2] ; poste qu'il occupe pendant plus d'un demi siècle.

Aux début de l'année 1860[1], il est l'un des derniers membres de cette confrérie déclinante[1],[3]. Il n'est alors plus accompagné que du poète Charles Viancin, ainsi que d'un certain Maitre Olivier[1]. Il en sera aussi le dernier président[4] ; succédant alors au colonel Charles d'Argy qui la dirigea de 1860 à 1866[1].

 
Armoiries des chevaliers de l'arquebuse[5].

Il fut aussi employé à la préfecture de Besançon de 1813 à 1821, de 1848 à 1869[6] ; puis, clerc de notaire, vers 1874[7]. En 1865, il remporta plusieurs prix académiques[8].

Le chevalier Gaugand décède après 1874[2]. Dans Mon vieux Besançon, Gaston Coindre le qualifiera d'« étrange sagittaire » [3],[9].

Champion du papegai

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Gaugand fut, à de nombreuses reprises, sacré roi, puis empereur du tir à l'oiseau, aussi appelé « papegai »[1] ; une compétition organisée par les chevaliers de l'arquebuse et qui se déroulait tous les ans au Petit-Chamars[10]. Dans une lettre adressée au chevalier Ordinaire - commandant d'artillerie qui rejoignit la confrérie, fin 1860 -, d'Argy rendra hommage à ses talents d'archer ainsi qu'à son habilité dans cette discipline.

En raison du désistements de ses confrères, il représentera seul l'organisation au grand festival des rameau de Dijon, les 30 juin, 1 et 2 juillet 1866. Il y remporte le premier prix du tir à l'oiseau, ainsi que la médaille d'or, face aux confréries de Lyon, Châlons-sur-Saône, Dole, Auxonne et de Dijon[1].

Le Café du Balcon

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Café du Balcon, rue de la république.

Gaugand est aussi connu comme patron de café. En 1838, il fonde le Café du Balcon, rue Neuve-Saint-Pierre, actuelle rue de la République, à Besançon[11],[12]. L'inauguration réunie plus de deux-mille personnes[12]. Initialement décoré par un dénommé Reyne, en 1856, l'établissement est redécoré par le peintre Victor Jeanneney. Toutefois, Gaugand n'y fera pas fortune[11].

Gaston Coindre relève qu'il fut considéré comme le café « le plus brillant de la ville, »[11],[12]. Toutefois, dans ses mémoires, le bibliothécaire Charles Weiss le décrit comme aspirant à devenir « une mauvaise tabagie. »[12].

Références

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  1. a b c d e f et g Perron 1867, p. 282-284.
  2. a et b Société d'agriculture, sciences et arts de Poligny, Bulletin, (lire en ligne), p. 240
  3. a et b Coindre, p. 406.
  4. Nicolas Perron, Les Francs-Comtois: caractère national, moeurs, usages, Besançon, Cariage, (lire en ligne), p. 8
  5. Jules Gauthier, Statuts, insigne et armoiries des corporations d'arts & métiers et des confréries militaires de Franche-Comté : (XVe-XVIIIe siècle), (lire en ligne), p. I.
  6. Conseil général du Doubs., Rapports et délibérations, (lire en ligne), p. 115-116
  7. « Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"] », sur Gallica, (consulté le )
  8. « L'Union bourguignonne : ["puis" journal de Dijon] : paraissant les mercredis, vendredis et dimanches ["puis" paraissant tous les jours, les dimanches et les jeudis exceptés "puis" paraissant les lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi] », sur Gallica, (consulté le )
  9. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon et de Franche-Comté, Procès-verbaux et mémoires, (lire en ligne), « Les Chevaliers de l'Arc, de l'Arbalète et de l'Arquebuse au temps jadis », p. 134
  10. Perron 1867, p. 279-280.
  11. a b et c Gaston Coindre, Mon vieux Besançon, Besançon (lire en ligne), p. 678-680
  12. a b c et d Charles Weiss, Journal: Tome 4, 1838-1842, Presses Univ. Franche-Comté, (ISBN 978-2-251-60645-3, lire en ligne), p. 56

Voir aussi

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Bibliographie

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  • [Perron 1867] A. Perron, « Les Francs-Archers de Besançon : Au chevalier Gaugand », dans Revue littéraire de Franche-Comté, (lire en ligne)