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Giovanni Antonio Guadagni

évêque et cardinal catholique italien, membre de l'ordre du Carmel

Giovanni Antonio Guadagni (né le à Florence, mort le à Rome) ou en religion Jean Antoine de Saint Bernard, est un père carme italien, nommé évêque puis cardinal au XVIIIe siècle.

Giovanni Antonio Guadagni
Image illustrative de l’article Giovanni Antonio Guadagni
Biographie
Naissance
Florence
Ordre religieux Ordre du Carmel et ordre des Carmes déchaux
Ordination sacerdotale
Décès (à 84 ans)
Rome
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par Clément XII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Martino ai Monti
Cardinal-évêque de Frascati
Cardinal-évêque de Porto e Santa Rufina
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Dernier titre ou fonction Cardinal-évêque de Porto e Santa Rufina
Fonctions épiscopales Évêque d'Arezzo
Camerlingue du Sacré Collège
Sous-doyen du Collège des cardinaux
Cardinal-évêque de Porto e Santa Rufina
Évêque de Frascati
Cardinal-prêtre de S. Martino ai Monti
Évêque d'Arezzo

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jean Antoine de Saint Bernard
Image illustrative de l’article Giovanni Antonio Guadagni
Portrait posthume du Cardinal.
Naissance
Florence
Décès (à 84 ans) 
Rome
Nom de naissance Giovanni Antonio Guadagni
Autres noms Giovanni Antonio di San Bernardo
Nationalité Drapeau de l'Italie Italien
Ordre religieux Ordre des Carmes déchaux
Vénéré à Église Santa Maria della Scala (Rome)
Fête 14 septembre

Neveu du pape Clément XII, celui-ci le nomme évêque en 1724. Il est nommé cardinal en 1731. À la tête de très nombreuses charges dans la curie romaine, il participe à deux conclaves avant de mourir en odeur de sainteté en 1759.

Son procès en béatification, débuté très vite après son décès, est toujours en cours.

Biographie

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Enfance et études

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Giovanni Antonio Guadagni est né le à Florence, fils unique[N 1] d'une famille noble (et sénatoriale) : le Marquis Donato Guadagni, et de Maddalena Corsini. Par la branche maternelle, il est le neveu du (futur) pape Clément XII[1],[N 2] et il a pour grand-oncle le célèbre carme saint André Corsini[2].

Il fait ses études à Pise et obtient le un doctorat utroque iure, tant en droit canon, qu'en droit civil. Il se rend ensuite à Rome où il pratique le droit[1].

Entrée au Carmel

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Il rentre à Florence où il décide d'embrasser la vie religieuse contre l'avis de sa famille[N 3] : il entre dans l'Ordre des Carmes déchaux à Arezzo. Il prend le nom (en religion) de Jean Antoine de Saint Bernard ((it) Giovanni Antonio di San Bernardo). Petit à petit, le jeune carme solde toutes les dettes de l'Ordre. Il fait sa profession solennelle le . Il part ensuite étudier la philosophie et la théologie dans le couvent des carmes de Florence[1],[3].

Il est ordonné prêtre le . Très vite il est nommé maître des novices, puis prieur du couvent Saint-Paul de Florence. Il assure la fonction de provincial de la province d'Étrurie. Il fonde un nouveau couvent à Pise[1].

L'évêque

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Guadagni est nommé évêque d'Arezzo le [N 4], « avec la dispense de son vœu de ne pas accepter des dignités ecclésiastiques »[N 5]. Sa consécration (comme évêque) se déroule le dans l'église de Santa Maria della Scala de Rome. Il est consacré évêque par le cardinal Lorenzo Corsini (qui deviendra six ans plus tard le pape Clément XII), assisté de l'archevêque de Larissa (Pietro Luigi Carafa) et de l'évêque de Pesaro (Filippo Spada). En tant qu'évêque d'Arezzo il hérite du titre de prince du Saint-Empire romain germanique et comte de Cesa[1]. Il est nommé Assistant au Trône pontifical le . Le pape Clément XII, tout nouvellement nommé, lui accord le pallium (normalement réservé aux archevêques métropolitains) « par une grâce papale spéciale ». La remise du pallium se déroule dans la chapelle privée du palais du Quirinal, le . Celui-ci est remis par le pape lui-même[1].

Mgr Guadagni organise un synode diocésain en 1730[1].

Le Cardinal

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Le pape Clément XII le crée cardinal lors du consistoire du . L'évêque accepte sa promotion en vertu de la « sainte obéissance ». Le pape, par un mémoire apostolique, lui envoie la barrette rouge le , le nouveau cardinal arrive à Rome le , et le 11, il fait son entrée solennelle par la porta Pia. Le , il reçoit son habit de cardinal et le titre de « San Martino ai Monti » le . Il est intégré au Sacré Collège des Évêques et Réguliers, à la Congrégation de l'immunité ecclésiastique, la Congrégation de la discipline religieuse, la congrégation du Saint-Office et au Conseil Tridentin[1].

Le , , il est nommé Vicaire général de Rome et de son district. Il démissionne alors de son poste d'évêque du diocèse d'Arezzo le . En plus de toutes ces charges, il cumule encore d'autres fonctions[1] :

Le il est nommé évêque de Frascati. Il parcourt son diocèse, visite tous les ordres religieux, les fraternités et les institutions pieuses. Il profite de sa tournée dans son diocèse pour célébrer plusieurs confirmations, et distribuer des aumônes aux plus pauvres. Il visite toutes les églises rurales dispersées sur tout le territoire diocésain, en notant les lacunes et travaux à réaliser. Il fait restaurer de nombreuses églises, ainsi que du mobilier liturgique[3]. Le , il est nommé Cardinal-évêque de Porto e Santa Rufina.

Mgr Guadagni participe à différents conclave[1] :

Il décède à Rome le en odeur de sainteté. Il est enterré dans le chœur de l'église Santa Maria della Scala, dans une tombe qu'il avait fait préparer spécialement, tombe située sur le côté gauche de l'autel principal[1].

Béatification

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Le procès diocésain en béatification se déroule de 1761[N 6] à 1764. Il tombe en sommeil un temps car le Vatican ne publie le Nihil obstat que le [4],[5].

Notes et références

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  1. Une autre source (guadagnifamily.com) indique qu'il n'a pas été le fils unique de la famille, mais qu'il a eu trois autres frères et sœurs.
  2. À noter que son neveu a 20 ans de plus que lui.
  3. Une autre source indique que sa famille n'était pas « opposée à son entrée dans les ordres », mais juste opposée à son entrée dans l'Ordre des Carmes déchaux.
  4. Une source indique que cette nomination a été faite sur l'initiative (ou la requête) du Grand Duc de Toscane.
  5. Il avait prononcé son vœu pour éviter ce type de nomination. L’Église l'a donc « libéré de son vœu » par une dispense.
  6. D'autres sources indiquent la date de 1763 pour l'ouverture de son procès en béatification.

Références

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  1. a b c d e f g h i j et k (en) mirandas, « The Cardinals of the Holy Roman Church/ GUADAGNI, O.C.D., Giovanni Antonio (1674-1759) », sur Florida International Universitu, fiu.edu (consulté le ).
  2. (en) « Compilation d'information sur Giovanni Antonio Guadagni » [PDF], sur Guadagni Family, guadagnifamily.com (consulté le ), p. 17.
  3. a b et c (it) « GIOVANNI ANTONIO GUADAGNI (1750-1756) versione testuale », sur Diocesi di Frascati (consulté le ).
  4. (es) « Santidad en el Carmel Teresiano » [PDF], sur Portal Carmelitano, portalcarmelitano.org, (consulté le ), p. 84.
  5. (en) « Other pre-19-th century causes », sur Hagiography Circle, newsaints.faithweb.com (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (la) Cosme de Villiers de Saint Étienne, Bibliotheca carmelitana : notis criticis et dissertationibus illustrata, vol. 2, Excudebant M. Couret de Villeneuve & Joannes Rouzeau-Montaut, , 1053 p. (lire en ligne), p. 930-931.
  • (it) Lorenzo Cardella, Memorie storiche de' cardinali della Santa Romana Chiesa : Roma, Pagliarini 1792-1797, vol. 8, Rome, Pagliarini, , 300 p. (lire en ligne), p. 254-255.
  • (it) Remigium Ritzler et Sefrin Pirminum, Hierarchia Catholica Medii et Recientoris Aevi : (1730-1799), vol. 6, , p. 6, 40, 41, 47, 56.
  • (it) Giovanni Battista Proja, Il servo di Dio Card. Giovanni Antonio Guadagni, Vicario Generale di Clemente XII, Benedetto XIV, Clemente XIII, Rome, Libreria Editrice Vaticana, coll. « Studi e ricerche sul clero romano », , 40 p. (ISBN 978-8820947217).

Articles connexes

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