Jacques Mouchel-Blaisot
Jacques Mouchel-Blaisot, né le à Cherbourg et mort le à Paris, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune étudiant refusant la présence des troupes allemandes sur le sol français, il se rallie à la France libre en 1940 et combat en Afrique du Nord et en Italie avant de prendre par à la Libération de la France.
Jacques Mouchel-Blaisot | |
Naissance | Cherbourg (Manche) |
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Décès | (à 70 ans) Paris |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant |
Années de service | 1940 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierJacques-Mouchel-Blaisot naît le 22 juin 1920 à Cherbourg, dans la Manche[1]. Il suit des études de philisophie et de droit et travaille parallèlement dans le milieu de l'édition[1].
Seconde Guerre mondiale
modifierIl se trouve à Paris le 14 juin 1940 lorsque la Wehrmacht s'empare de la ville[2]. N'acceptant pas la présence des troupes allemandes dans la capitale, il s'enfuit à bicyclette vers Nantes où il rencontre son oncle Camille Blaisot, député et ancien ministre qui tente de rejoindre le gouvernement déplacé à Bordeaux[2]. Toujours en route vers le sud, il rencontre également Michel Carage, lui aussi futur Compagnon de la Libération[3],[2]. Les deux hommes parviennent à traverser la Gironde et à gagner Le Verdon-sur-Mer où ils embarquent à bord du cargo Cap El Hank en partance pour le Maroc[3],[2]. Persuadant le commandant de dérouter le navire vers l'Angleterre, ils débarquent à Falmouth le 23 juin 1940 et gagnent Londres pour se rallier à la France libre[3],[2]. Jacques Mouchel-Blaisot signe son engagement dans les forces françaises libres le 1er juillet 1940 et est affecté au bataillon de chasseurs de Camberley[1]. Après avoir suivi les cours du peloton d'élèves-aspirants, il est promu à ce grade et quitte la Grande-Bretagne le 1er octobre 1941 pour la Syrie où il est muté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE)[1]. Commandant d'un peloton d'automitrailleuses, il est engagé dans la guerre du désert et combat en Libye[2]. Le 27 juin 1942, il est sérieusement blessé par balle et hospitalisé à l'hôpital français d'Alexandrie puis à l'hôpital militaire de Beyrouth[2]. Une fois remis sur pied, il retrouve la 13e DBLE pour participer avec elle à la seconde bataille d'El Alamein à l'issue de laquelle il est promu sous-lieutenant[2]. Il prend ensuite part à la campagne de Tunisie et est à nouveau blessé, le 11 mai 1943, alors qu'il protégeait des hommes dans un mouvement de repli[2]. Hospitalisé à Rabat, il retrouve son unité le 1er septembre 1943[1].
Débarqué à Naples avec la 1re division française libre (1re DFL) à laquelle est subordonnée la 13e DBLE, il prend part à la campagne d'Italie où il subit sa troisième blessure, le 21 mai 1944 à Pontecorvo, en défendant sa position[2]. À nouveau hospitalisé à Rabat pour une durée de deux mois, il rejoint ensuite son unité pour poursuivre l'avancée en Italie[2]. Le 16 août 1944, il accoste à Cavalaire lors du débarquement de Provence et suit la progression de la 1re DFL dans le cadre de la Libération de la France[2]. Promu lieutenant le 25 septembre 1944, il est engagé dans la bataille d'Alsace où il se distingue à plusieurs reprises[2]. Le 23 janvier 1945, il repousse une attaque de chars et capture un grand nombre de prisonniers et de matériels ennemis à Illhaeusern[2]. Le 27 janvier suivant, à Grussenheim, il défend courageusement sa position sur la rivière Blind malgré une violente offensive allemande[2]. Il termine la guerre lors des combats du massif de l'Authion et est démobilisé en décembre 1945[2].
Après-Guerre
modifierAprès la guerre, Jacques Mouchel-Blaisot reprend des études au conservatoire national des arts et métiers puis à l'institut international des droits de l'Homme[1]. Par la suite chef d'entreprise dans la filière textile, il est parallèlement actif dans l'association pour la fidélité à la pensée fondée par René Cassin[2].
Jacques Mouchel-Blaisot meurt le 14 juillet 1990 à Paris. Il est inhumé aux Moitiers-d'Allonne dans la Manche[1].
Décorations
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Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 7 mars 1945 |
Croix de guerre 1939-1945 | ||||||
Médaille des blessés de guerre | Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" |
Médaille coloniale Avec agrafes "Libye" et "Tunisie | ||||||
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 |
Médaille commémorative de la campagne d'Italie | Officier du Nichan Iftikhar |
Références
modifier- « Biographie - Ordre National de la Libération ».
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).