Marie-Éléonore de Brandebourg
Marie-Éléonore de Brandebourg (en allemand : Maria Eleonora von Brandenburg), née le à Königsberg (duché de Prusse) et morte le à Stockholm (Suède-Finlande) fut reine consort de Suède et de Finlande de 1620 à 1632.
Titre
Reine consort de Suède et de Finlande
–
(11 ans, 11 mois et 12 jours)
Prédécesseur | Christine de Holstein-Gottorp |
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Successeur | Hedwige Éléonore de Holstein-Gottorp |
Titulature | Princesse de Brandebourg |
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Dynastie | Maison de Hohenzollern |
Nom de naissance | Maria Eleonora von Brandenburg |
Naissance |
Königsberg (Prusse) |
Décès |
(à 55 ans) Stockholm (Suède-Finlande) |
Sépulture | Église de Riddarholmen |
Père | Jean III Sigismond de Brandebourg |
Mère | Anne de Prusse |
Conjoint | Gustave II Adolphe |
Enfants | Christine |
Résidence | Palais royal de Stockholm |
Religion | Luthérien |
Biographie
modifierFille de l'électeur de Brandebourg Jean-Sigismond de Hohenzollern et d'Anne de Prusse, Marie-Éléonore de Brandebourg naît le à Königsberg (duché de Prusse), dans une famille qui connut dans le passé, chez certaines personnes, des crises de folies du côté paternel et maternel. Par exemple, son grand-père maternel Albert-Frédéric qui connut des crises cyclothymiques. Dans cette atmosphère, Marie-Éléonore héritera de sa famille des problèmes psychologiques.
Elle épouse à Stockholm le Gustave II Adolphe et donne naissance, le , à celle qui deviendra, à peine 6 ans plus tard, Christine de Suède.
Ayant déjà lors des premières années de son mariage une certaine propension à l'étrangeté, Gustave-Adolphe précise à plusieurs reprises qu'au cas où il mourrait à la guerre Marie-Éléonore ne devait avoir aucun droit à la régence ou même à l'éducation de sa fille ; il prévoit plutôt un Conseil de Régence formé de plusieurs hommes de confiance.
Gustave-Adolphe II mourut le sur le champ de bataille de Lützen ; la nouvelle prit plus d'un mois avant de parvenir à la cour. Faisant valoir ses droits de veuve du roi, Marie-Éléonore parvient tout de même à garder une solide emprise sur sa fille pendant les premières années de la régence, jusqu'à ce qu'Axel Oxenstierna (le chancelier, membre du Conseil de Régence) y mette un terme à son retour de la guerre.
Il avait déjà ordonné auparavant que la veuve royale cède le corps de son mari, qu'elle refusait de voir enterrer de son vivant ; en effet, la dépouille de Gustave-Adolphe n'est enterrée qu'en à Stockholm. Elle conserva néanmoins son cœur au chevet de son lit. Pour souligner sa peine, elle fonda l'"ordre royal de la Fidélité triomphante" (dont l'emblème, suspendu à un ruban noir, s'ornait d'un cœur et d'un cercueil.).
Les péripéties concernant cette reine à demi-folle ne se terminèrent pas là; elle fut assignée à résidence à Gripsholm, d'où elle écrivit de nombreuses lettres à sa fille, tour à tour plaintives, autoritaires ou enjôleuses. Elle fuit la surveillance dont elle est l'objet en se réfugiant auprès du roi Christian IV de Danemark, ennemi héréditaire de la Suède.
Elle ne reverra sa fille que huit ans plus tard, alors qu'elle recevra son pardon et sera autorisée à rentrer en Suède.
Elle mourut le à Stockholm.
Personnalité
modifierMarie était une très belle jeune femme, aux cheveux blonds, aux yeux bleus et à la peau blanche. Cependant, elle était névrosée, sensible, vive et un peu cruelle.
Généalogie
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Bernard Quilliet, Christine de Suède : un roi exceptionnel, Paris, Fayard, , 449 p. (ISBN 2-213-61542-X, OCLC 186442815)
Liens externes
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