Relation diplomatique entre la France et la Géorgie
La relation diplomatique entre la France et la Géorgie la plus ancienne — en l'état actuel des connaissances — a été établie au XVe siècle. Depuis elle s’est faite et défaite en fonction des invasions et des occupations que le Caucase a connues, pour s’établir de manière plus structurée à partir de 1992, après le retour à l'indépendance de l'État caucasien.
Du XVe siècle au XIXe siècle
modifierEn décembre 1460, Charles VII, roi de France, reçoit une délégation envoyée par Georges VIII de Géorgie, dirigée par Nikoloz Tpiléli et Pharsadan Kartsikhéli [1] : une lettre lui est remise, demandant une participation à la lutte contre la menace turque. Quelques jours plus tard, Le duc de Bourgogne, Philippe le Bon reçoit la même délégation, avec la même demande. Selon les historiens Nodar Assatiani et Alexandre Bendianichvili[Note 1] : En 1461, deux ambassadeurs se rendirent auprès du roi de France Charles VII et du duc de Bourgogne Philippe le Bon, mais ni l'un ni l'autre n'acceptèrent leur proposition[2]. Le roi de France meurt ; les Géorgiens assistent au couronnement du nouveau roi Louis XI et repartent à Tiflis sans avoir pu constituer une alliance contre les Turcs, qui se sont déjà saisi de Constantinople.
Entre 1515 et 1547, François Ier, reçoit à son tour une délégation diplomatique. Louis XIV, reçoit quant à lui deux fois une délégation géorgienne. La mieux connue se situe en 1714 ; elle est envoyée par le roi Vakhtang VI de Kartlie et conduite par Saba Soulkhan Orbéliani, l'un de ses collaborateurs, et moine savant. David Gouramichvili écrit : L'état de la Géorgie est désastreux. Elle est devenue une pomme de discorde entre la Perse et la Turquie qui l'ont complètement ruinée. L'aide des royaumes chrétiens d'occident est recherchée auprès du pape Clément XI et du roi de France, à la tête de la plus grande puissance de l'époque : le décès de Louis XIV interrompt les négociations selon l'historien Raphaël Isarloff[3].
En 1919, lors de la Conférence de paix de Paris[4], Georges Clemenceau -— peu disposé à l'égard de la République démocratique de Géorgie qui avait conclu une alliance avec l'Empire allemand de Guillaume II afin de contenir la menace de l'Empire ottoman — accepte néanmoins de recevoir Nicolas Tcheidze [5] et Irakli Tsérétéli [6], à la tête de la délégation géorgienne : ils s'étaient opposés, dans leurs fonctions antérieures à Petrograd, à la paix séparée entre l'Empire allemand et la Russie (conclue finalement par Lénine). La France refuse la proposition d'exercer un tutorat sur les affaires extérieures de la Géorgie (qui aurait laissé au gouvernement géorgien le plein exercice des affaires intérieures), mais reconnait de facto la république géorgienne.
Le , Nicolas Tcheidze pose la première demande d'admission de la République démocratique de Géorgie à la Société des Nations[Note 2]. Le , la demande est renouvelée auprès du Secrétariat général[Note 3]. Les représentants de la France (ainsi d'ailleurs que ceux de la Grande-Bretagne) expriment leurs réserves, craignant de ne pouvoir porter secours en cas d'agression : la demande est rejetée le , 19 pays ne prennent pas part au vote, 13 États votent contre et 10 États vote pour[7].
Le , Aristide Briand, président du Conseil des ministres de la IIIe République française, adresse à Evguéni Guéguétchkori, ministre géorgien des Affaires étrangères[8], la reconnaissance de jure de la République démocratique de Géorgie : ce dernier retransmet au gouvernement géorgien à Tiflis un télégramme chiffré par l'intermédiaire du ministère français des Affaires étrangères[Note 4]. L'autorisation est donnée d'ouvrir une Légation géorgienne à Paris, présidée par Akaki Tchenkéli, ministre plénipotentiaire[9], et dont le Premier secrétaire est Sossipatré Assathiany[10]. L'invasion complète de la Géorgie par les armées de la Russie soviétique le , l'exil en France, au château de Leuville, du gouvernement géorgien présidé par Noé Jordania le et la reconnaissance de l'URSS par le gouvernement d'Édouard Herriot le ne fossoient pas les relations diplomatiques officielles entre la République française et la République démocratique de Géorgie : une clause exclut la Géorgie du champ de reconnaissance de l'URSS[11].
Le , à la demande de Joseph Staline, lors de la ratification du pacte franco-soviétique par Édouard Daladier, la nationalité géorgienne n'est plus reconnue par la République française : la Légation géorgienne de Paris est fermée. La France et la Géorgie n'ont plus de relations officielles directes : l'émigration politique géorgienne, selon ses obédiences, entretient des relations avec les socialistes ou les chrétiens démocrates français élus de la IIIe République, puis de la IVe République française, dans un cadre politique, et non plus d'État à État.
Le , à Moscou, Staline, dirigeant de l'URSS, rappelle à Charles de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française[12], l'accord signé avec Franklin Roosevelt et stipulant que les soldats soviétiques — dont plusieurs milliers de Géorgiens — faits prisonniers par la Wehrmacht, versés dans l'Organisation Todt comme travailleurs civils ou dans la Ostlegionen comme soldats[13], toujours présents sur le territoire français, doivent être renvoyés en URSS ; plusieurs camps de regroupement sont mis en place en France, avec la présence d'officiers soviétiques chargés des rapatriements ; certains Géorgiens échappent à cette double vigilance, en particulier ceux qui avaient rejoint la Résistance française durant les premiers mois de l'année 1944 : une photographie de permet d'en dénombrer 300 à Toulouse, dont Vakhtang Sekhniachvili et Pierre Kitiaschvili[14]. Par ailleurs les deux hommes d'Ètats s'entendent sur le rapatriement du Trésor national géorgien qui avait quitté le territoire national le pour la France : sous la garde du Professeur Takhaïchvili : 39 caisses reviennent à Tbilissi le avec l'engagement que les pièces de joaillerie et d'orfèvrerie, les émaux et autres objets précieux ne seront pas dispersés[15].
Lors d'un voyage dans l'espace soviétique, du au , Vincent Auriol, ex-président de la IVe République française, ne peut effectuer la visite de Tbilissi comme il le souhaite, de violentes émeutes — attribuées à la tentative de russification en cours — s’y déroulent : le président du Conseil des ministres Guy Mollet et le ministre des Affaires étrangères Christian Pineau en font état[16].
François Mitterrand, quatrième président de la Ve République française, signe le la reconnaissance de la République de Géorgie dirigée par Edouard Chevardnadze. Pierre Morel, en résidence à Moscou, est nommé premier ambassadeur de France pour la Géorgie : il tente à 3 reprises de rencontrer le président Chevardnadze pour lui remettre ses lettres de créances : l’insécurité créée à Tbilissi par les conflits claniques et les groupes armés ne le permet pas. L’ambassadeur de France échange les lettres d’ouverture de relations diplomatiques avec l’Ambassadeur de Géorgie à Moscou — exceptionnellement mandaté pour cette mission — et lui remet ses lettres de créances[17],[Note 5].
Le , la France ouvre une ambassade à Tbilissi[18]. Bernard Fassier est nommé ambassadeur de France en Géorgie[19]. Le , Gotcha Tchogovadzé est accrédité comme ambassadeur de Géorgie en France[20]. La Géorgie ouvre une ambassade à Paris[21]. La politique française est de soutenir le président Chevardnadze. L’ambassadeur Fassier se rend en avion militaire géorgien à Soukhoumi, encerclée par les indépendantistes abkhazes — armés par les forces russes et aidés de groupes tchétchène — afin de réaffirmer le soutien à la souveraineté de la République de Géorgie sur la totalité de son territoire. Après la chute de la capitale abkhaze et l’exode de dizaines de milliers de civils vers la Svanétie par la vallée du Haut Kodori, 60 tonnes de vivre de première nécessité sont envoyées par Paris et délivrées en haute montagne par des hélicoptères ukrainiens prêtés pour l’opération. Le président Chevardnadze se rend deux fois en France, en 1994 pour rencontrer François Mitterrand et en 1997 pour rencontrer Jacques Chirac : à cette occasion il visite l’Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan où s’était formé le géorgien Dimitri Amilakvari — mort pour la France en 1942 à El Alamein —[22] et le domaine géorgien de Leuville-sur-Orge à l’invitation de M. Akaki Ramichvili, fils du président du premier gouvernement de la République démocratique de Géorgie, Noé Ramichvili — assassiné à Paris en 1930 —. Un groupe d’amis de la Géorgie, réunissant les représentants diplomatiques de la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les États-Unis est créé afin de contrebalancer l’influence de l’armée russe auprès des indépendantistes abkhazes et de mieux faire respecter la position diplomatique de la Fédération de Russie dans les instances internationales (reconnaissance de l’intégrité territoriale de la Géorgie). Le , un traité d'entente, d'amitié et de coopération entre la République française et la République de Géorgie, est signé à Paris par les deux présidents[23]. Ce traité réaffirme certaines dispositions admises lors de la reconnaissance (primauté du droit international et respect des valeurs universelles de liberté, de démocratie et de justice), ajoute les principes de sécurité et de coopération en Europe (régit par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et apporte des précisions sur les domaines de coopération entre les deux États (défense, agriculture, énergie civile, recherche, économie et finance, relations parlementaires, jumelages territoriaux, enseignement, culture, science et technique, protection de l'environnement, institutions judiciaire). Le , trois traités bilatéraux sont signés : ils concernent la confirmation de la convention franco-soviétique en vue d'éviter la double imposition, un accord-cadre dans le domaine des transports, et un accord de coopération culturelle, scientifique et technique[24].
Mireille Musso est nommée ambassadrice de France en Géorgie le [25],[26]. Les coopérations parlementaire, culturelle et scientifique sont développées, avec l'aide budgétaire du Sénat français. Le président de cette institution, Christian Poncelet, se rend à trois reprises en Géorgie : les groupes interparlementaires sont constitués. Le centre culturel Alexandre Dumas est créé à Tbilissi. Une coopération scientifique s'instaure, en particulier avec les professeurs Otar et David Lortkipanidze ; des fouilles s'engagent sur les sites antiques de Vani et préhistorique de Dmanissi ; le premier homme européen y est identifié et son origine est datée à 1,8 million d'années[27]. Le un traité bilatéral supplémentaire est signé par la France, il concerne un accord de coopération dans le domaine des archives[24].
Salomé Zourabichvili est nommée ambassadrice de France en Géorgie le [28] : elle occupe cette fonction six mois, car le , après la Révolution des Roses[29], elle est appelée à la tête du ministère des Affaires étrangères de la Géorgie à la demande du président Mikheil Saakachvili et avec l'accord du président Jacques Chirac[30],[31].
Philippe Lefort[32] lui succède jusqu'en 2007[33],[34]. La diplomatie française œuvre en priorité sur trois axes, le dialogue politique et sécuritaire, l'éducation francophone et le soutien aux entreprises françaises. Le fort degré de confiance et la profondeur des échanges sont facilités par l'interlocuteur privilégié côté géorgien, ancienne ambassadrice de France, et contribuent à soutenir au mieux les négociations russo-géorgiennes en vue de l'évacuation des bases russes du territoire géorgien[Note 6]. En matière d'éducation francophone, les premières classes d'une école française sont ouvertes à Tbilissi à la rentrée 2006. Les bases d'un club d'affaires sont jetées, le French Business Council Georgia, sera créé en 2008, mais l'amélioration du climat des relations entre les entreprises françaises présentes sur le marché géorgien et les autorités géorgiennes est un premier résultat[35].
Jacques Chirac, cinquième président de la Ve République française accrédite le Natia Japaridze [36] comme ambassadrice de Géorgie, puis le Mamuka Kudava [37] comme ambassadeur[38]. Le , un traité bilatéral en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune est signé[24].
Eric Fournier[39] est nommé ambassadeur de France en Géorgie de 2007 à 2012, période couvrant la guerre russo-géorgienne, déclenchée le [40]. Nicolas Sarkozy, sixième président de la Ve République française et président en exercice de l'Union européenne, se rend le à Tbilissi — après s'être rendu à Moscou — afin d'essayer de mettre un terme aux combats et à l'occupation d'une partie du territoire géorgien[41]. La diplomatie française se mobilise, à Moscou, à Tbilissi et à Bruxelles: un plan en 6 points[42] est accepté par toutes les parties le . Devant les violations de l'accord, le président français et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner engagent un deuxième cycle de négociation ; l'ambassadeur de France intervient sur le terrain afin de dissuader[43] ou de protéger — 250 Européens sont évacués par un vol spécial affrété par le Centre de crise du Quai d'Orsay et utilisant un aéroport bombardé —. Finalement, le , une manifestation de 100 000 personnes est organisée à Tbilissi, sur la place de la Liberté, lors de la 3e visite du président français, en remerciement. La diplomatie française a également œuvré sur un autre axe privilégié, celui des droits de l'homme : les échanges de prisonniers consécutifs à la guerre s'effectuent dans une tension extrême — récit de M. Eric Fournier conduisant, lors d'une opération nocturne, sur un pont, le passage de 5 prisonniers russes et de 15 prisonniers géorgiens, dont certains sont blessés, selon les consignes données par la Croix-Rouge[44] —. Enfin, à la rentrée 2010, l'école française, devenue l'École française du Caucase ouvre Parc Vaké, dans un édifice neuf, pouvant accueillir 300 élèves, grâce au soutien financier du milliardaire Bidzina Ivanichvili. Au total, de 1993 à 2008, l'historique des rencontres diplomatiques franco-géorgiennes dénombre une cinquantaine de visites présidentielles, ministérielles ou parlementaires tant à Tbilissi qu'à Paris, hors consultations politiques ponctuelles[45]. Le , un traité bilatéral relatif à la sécurité est signé[24].
Renaud Salins[46] est nommé ambassadeur de France de 2012 à 2016[47]. Après le changement de majorité parlementaire géorgienne, conduit par Bidzina Ivanichvili, le président Saakachvili reste en place une douzaine de mois et la période de cohabitation — source de conflits — est observée avec attention par la diplomatie française : elle utilise le climat de confiance créé depuis plusieurs années avec les milieux politiques, parfois francophones, pour faire prévaloir l'intérêt supérieur du pays et l'avancement des négociations vers un accord de coopération avec l'Union européenne. Parallèlement un projet de réintroduction de la langue française dans les écoles publiques géorgiennes est lancé ; il est financé par un fonds public et privé, abondé par des entreprises françaises et géorgiennes, destiné à rémunérer un corps enseignant formé aux époques soviétique et post-soviétique notamment grâce à la coopération territoriale franco-géorgienne ; 25 écoles géorgiennes sont concernées. Enfin la visite du président François Hollande en Géorgie, et celles de ministres français, accélèrent le projet de coopération en matière de défense — déjà engagé avec les différents compléments de formation militaire apportées par la France et les escales de vaisseau à Batoumi —, dont les équipements de surveillance aérienne constituent le premier élément[48]. Le , un traité bilatéral relatif à l'échange et à la protection réciproque des informations classifiées est signé[24].
Le président Hollande, septième président de la Ve République française accrédite le Ecatériné Siradzé-Delaunay [49] comme ambassadrice de Géorgie[50],[51].
Le , un traité bilatéral relatif à l'établissement et aux activités de l'agence française de développement et de la société de promotion et de participation pour la coopération économique en Géorgie est signé[24]. Le , la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française diffuse un rapport actant de l'amitié entre la France et la Géorgie, soutenant l'intégrité territoriale géorgienne (sécession de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud) et actant de la volonté géorgienne de rapprochement avec l'Union européenne (accord d'association et libéralisation des visas) et l'Alliance atlantique[52]. Le , la France ratifie l'Accord d'association entre la Géorgie et l'Union européenne.
Pascal Meunier est nommé le ambassadeur de France en Géorgie[53]. Le , la propriété du domaine géorgien de Leuville-sur-Orge est transférée à l’État géorgien, opération facilitée par le gouvernement français à la demande du gouvernement géorgien[54]. Le la directive européenne, prise à l'initiative de plusieurs pays dont la France, dispensant les citoyens géorgiens de visas pour entrer dans l'espace Schengen, prend effet sous différentes conditions (séjour de moins de 90 jours et conditions administratives)[55]. L'entrée de citoyens français sur le territoire géorgien, pour des séjours courts, était déjà dispensée de visa.
À l'automne 2017, l'ambassade de France en Géorgie célèbre le 25e anniversaire du rétablissement des relations entre la France et la Géorgie : à cette occasion elle diffuse sur les réseaux sociaux une série d'interviews, en particulier ceux de Pascal Meunier[56], de Guiorgui Margvelachvili, président de la République de Géorgie[57] et Téa Tsulukiani, ministre de la Justice dans le gouvernement géorgien[58].
Le , lors du centenaire de retour à l'indépendance de la Géorgie et de la proclamation de la République démocratique de Géorgie, le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, se rend en visite officielle à Tbilissi, a différents entretiens avec le président Guiorgui Margvelachvili et le Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili, et signe un projet d'université franco-géorgienne[59].
Le , à Telavi, lors de l'investiture du 5e Président de la République de Géorgie, Salomé Zourabichvili[60], le Président de la République française, Emmanuel Macron, envoie Nicolas Sarkozy, ancien président, le représenter[61].
Diégo Colas est nommé le ambassadeur de France en Géorgie[62]. Après avoir été nommée par le gouvernement géorgien, Tea Katukia présente le ses lettres de créance au président français Emmanuel Macron[63].
Le , à Paris, les ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Davit Zalkaliani, président la première session du Dialogue Dimitri-Amilakhvari qui couvre les relations franco-géorgiennes stratégiques dans les domaines politiques et parlementaires, économiques, militaires et sécuritaires, culturels et éducatifs[64],[65].
Bibliographie
modifier- Alexandre Manvelichvili, Histoire de Géorgie, Nouvelles Éditions de la Toison d’Or,
- (en) Zurab Avalishvili, The Cross from overseas, Georgica,
- Pierre Kitiaschvili, Du Caucase à l'Atlantique. De l'Armée rouge aux maquis de France,
- Nodar Assatiani, Histoire de la Géorgie, Éditions L'Harmattan,
- Révaz Nicoladzé, Des Géorgiens pour la France. Itinéraires de résistance, 1939-1945, Éditions L'Harmattan,
Notes et références
modifierNotes
modifier- La transcription en langue française des patronymes géorgiens a été stable jusqu’à la fin du XXe siècle : les règles constituées par l’intermédiation de la langue russe, confirmées par la Légation de la République démocratique de Géorgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue géorgienne, étaient utilisées sans exception ; elles le sont encore aujourd’hui par le ministère français des Affaires étrangères et par la plupart des universitaires français s’intéressant à la Géorgie. L’usage a progressivement changé avec l’intermédiation de la langue anglaise et la définition d’une translittération latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi გიორგი ჯავახიძე donne Guiorgui Djavakhidzé en transcription française et Giorgi Javakhidze en transcription anglaise (et en translittération latine). La transcription en langue française des noms de villes a obéi à une évolution similaire, ოზურგეთი devient Ozourguéti en transcription française et Ozurgeti en transcription anglaise (et translittération latine), avec une difficulté supplémentaire liée au changement de nom de certaines villes durant l’époque soviétique (Ozourguéti s’est appelée Makharadzé durant 70 années).
- Lettre du Président de la Délégation géorgienne à la Conférence de la Paix, au Comité exécutif et à l'Assemblée de la Société des Nations: 37 rue de la Pérouse, Paris, le 21 mai 1919. La Délégation de la République géorgienne au nom du peuple et du gouvernement géorgien a l'honneur de solliciter l'admission de la Géorgie dans la Société des Nations, conformément aux stipulations du Pacte du 28 avril 1919. Signée Nicolas Tchéidzé.
- Lettre du Président de l'Assemblée constituante de Géorgie et de la Délégation géorgienne à la Conférence de la Paix : Londres 1er septembre 1920, demandant inscription à la prochaine Assemblée générale à Genève et annonçant un mémorandum explicatif (envoyé le 18 septembre 1920). Signée Nicolas Tchéidzé.
- Evguéni Guéguétchkori, ministre géorgien des Affaires étrangères, retransmet le 27 janvier 1921 par l'intermédiaire du ministère français des Affaires étrangères le télégramme no 6551 (chiffrage no 28) au gouvernement géorgien à Tiflis : 27 janvier Conseil Suprême reconnu indépendance de jure Géorgie. Félicite victoire remportée par Géorgie grâce à union inébranlable du peuple.
- À l’issue de la guerre russo-géorgienne d'août 2008, M. Pierre Morel participe, au titre de l’Union européenne, à la création de l’instance internationale de dialogue entre la Fédération de Russie et la République de Géorgie, tenue pluri-annuellement à Genève.
- M. Philippe Lefort participe de 2011 à 2013, au titre de l’Union européenne, à l'instance internationale de dialogue entre la Fédération de Russie et la République de Géorgie, tenue pluri-annuellement à Genève.
Références
modifier- Source: Ana Cheishvili, Conservateur du patrimoine géorgien
- Nodar Assatinai 1997, p. 174.
- Raphaël Isarloff, « Aperçu géographique et abrégé de l'histoire et de la littérature géorgienne p. 98, BNF », , consulté le 8 novembre 2017.
- Alexandre Manvelichvili 1951, p. 430.
- « Géorgie, Russie et France : Nicolas Tcheidze (1864-1926), homme d'État russe et géorgien », sur Colisée.
- « Géorgie, Russie, France et États-Unis : Irakli Tsérétéli (1881-1959), homme d'État », sur Colisée.
- Alexandre Manvelichvili 1951, p. 434.
- « Géorgie et France : Evguéni Guéguétchkori (1881-1954), homme d'Etat transcaucasien », sur Colisée.
- « Géorgie et France : Akaki Tchenkéli (1874-1959), homme d'Etat transcaucasien », sur Colisée.
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- « Géorgie, Suisse et France : Noé Jordania (1868-1953), président des 2e et 3e gouvernements de la Ire République », sur Colisée.
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- « La Légion géorgienne (1941-1945) de l’armée allemande », sur Colisée, .
- Pierre Kitiaschvili 1985.
- « Géorgie, France et URSS : Ekvtimé Takhaïchvili (1863-1953), savant et homme politique », sur Colisée, .
- (en) Georges-Henri Soutou et Emilia Robin Hivert, L’URSS et l’Europe de 1941 à 1957, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, , 473 p. (ISBN 978-2-84050-570-9, lire en ligne), page 453.
- Ambassade de France en Géorgie, « Interview de Son excellence M. Pierre Morel, Ambassadeur de France en Géorgie de 1992 à 1993 », sur YouTube, .
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- Mirian Méloua, « Entretien avec Ecatériné Siradzé Delaunay, ambassadrice de Géorgie en France », sur Ministère géorgien des Affaires étrangères, .
- Ambassade de France en Géorgie, « Interview d'Ecatérine Siradzé Delaunay, Ambassadeur de Géorgie en France », sur YouTube, .
- « N° 2012 - Rapport de M. Thierry Mariani sur le projet de loi , adopté par le Sénat, autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de Géorgie relatif à la coopération en matière de sécurité intérieure (n°289) », sur Assemblée nationale.
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- Mirian Méloua, « Géorgie : analyse de l’élection présidentielle 2018 », sur Regards sur l'Est, .
- « Géorgie: Sarkozy chargé de représenter Macron à l'investiture de la présidente », sur Le Figaro, .
- « Décret du 24 juillet 2019 portant nomination d'un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française en Géorgie - M. COLAS (Diego) », sur Legifrance.
- Ambassade de Géorgie en France, « Son Excellence, Mme Tea KATUKIA a présenté le mardi, le 10 décembre 2019 à Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française, les Lettres de Créance, qui l’accréditent en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de Géorgie en France », sur Site officiel, .
- Ambassade de France en Géorgie, « Géorgie - Première session du dialogue Dimitri-Amilakhvari (Paris, 2 décembre 2019) », sur Site officiel, .
- Ambassade de Géorgie en France, « Lors de sa visite en France, le Ministre des Affaires étrangères David Zalkaliani a rencontré son homologue français Jean-Yves Le Drian », sur Site officiel, 12 décemnre 2019.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Ambassade de France en Géorgie
- Ambassade de Géorgie en France
- Ensemble des relations entre la France et la Géorgie