Sarah Tyson Hallowell
Sarah (ou Sara) Tyson Hallowell née le [note 1] à Philadelphie (Pennsylvanie) et morte le à Moret-sur-Loing, est une conservatrice de musée américaine.
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Elle organise un certain nombre d'expositions majeures à Chicago dont les peintures murales du Women's building de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago en collaboration avec Bertha Palmer. Elle s'installe ensuite à Paris, où elle travaille pour l'Art Institute of Chicago pour repérer des œuvres d’intérêt. Pendant la Première Guerre mondiale, elle se porte volontaire dans un hôpital en France puisqu'elle y vit.
Famille
modifierSarah Tyson Hallowell est née à Philadelphie, Pennsylvanie[1] le 7 décembre 1846[2]. Ses parents sont Caleb W. Hallowel, et Mary Morris Tyson Hallowell[1],[3] mariés le 11 juin 1840[3]. Caleb Hallowell est un marchand de Philadelphie [4] né en 1815 et mort de la tuberculose en 1858. Sa mère est née en 1820 et décédée en 1913 à Moret-sur-Loing[5].
Mary et Caleb sont tous deux nés dans un milieu quaker mais avaient pris leur distance au moment de leur mariage. Leurs enfants restent influencés par le biais de leurs familles[3].
Le neveu de Sarah Tyson Hallowell est l'artiste américain George Hawley Hallowell (1872-1926) de Boston[6]. Sa nièce, qui vit avec elle en France, est la peintre Harriet Hallowell[7].
Carrière
modifierÀ l'âge de 20 ans, Sarah Tyson Hallowell déménage avec sa mère à Chicago et organise des expositions d'art moderne[8]. En 1870, elle vit avec quatre de ses cinq frères et sœurs dans la maison de sa mère[9].
Elle se rend aux poles artistiques européens pour trouver des œuvres d'art pour les expositions de Chicago[10] et rentre en contact avec William Merritt Chase, James McNeill Whistler, John Singer Sargent et d'autres artistes de l’École de Barbizon ou d'ailleurs. Elle popularise l'impressionnisme en exposant les œuvres de Degas, Monet, Pissarrol[8], Alfred Sisley, et Pierre-Auguste Renoir dans le salon Inter-États de Chicago de 1890[10] avec la collaboration de la galerie Durant-Ruel[11].
Sarah Tyson Hallowell travaille pour des collectionneurs d'art de Chicago dont Bertha Palmer. Elle est également membre de l' Antiquarian Society , une association d'antiquaires[10]. Elle aide à promouvoir le développement de l'Art Institute of Chicago[8]. Elle a des responsabilités croissantes dans la gestion des expositions. Carolyn Kinder Carr, auteur de Sara T. Hallowell: Forsaking Plain for Fancy, a déclaré qu'elle fut la première femme à gérer des expositions[12]. Elle aurait fait partie d'un groupe de femmes qui furent étudiantes à l'École de l'Art Institute de Chicago[10].
Exposition universelle de 1893
modifierSarah Tyson Hallowell est l'une des organisatrices[11] puis le chef adjoint du Département des beaux-arts de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago[13]. Au départ, elle postule pour le poste de responsable ayant plus de dix ans d'experience à organiser de grandes expositions et à développer des relations importantes au sein de la communauté artistique. Elle bénéficie à cette époque de puissants soutiens sociaux et politiques qui font pression pour qu'elle obtienne le rôle. Bien qu’étant une candidate bien placée, elle n'est pas nommée. L'auteur Carolyn Kinder Carr déclare : « Comme les articles de journaux de l'époque l'ont clairement indiqué, son sexe l'a rendue inéligible pour ce poste de haut niveau. »[13].
Sarah Tyson Hallowell est chargée de gérer la venue des œuvres d'origine européennes et de trouver des femmes artistes pour des peintures murales. Travaillant principalement depuis Paris et à la demande de Berthe Palmer, elle identifie Mary Fairchild et Mary Cassatt[11], qui devient l'une de ses amies par la suite dans les années 1890[14]. Soap Bubbles d'Elizabeth Gardner fait partie des œuvres sélectionnées par Sarah Tyson Hallowell[15].
Sarah Tyson Hallowell, qui rencontra Auguste Rodin au début des années 1890 lors de la préparation de l'exposition universelle devient sa « meilleure amie américaine »[16].
Vie en France
modifierEn 1894, Sarah Tyson Hallowell s'installe à Paris avec sa mère et sa nièce. Elle travaille principalement pour le compte de l'Art Institute of Chicago[13],[17]. Elle sélectionne et envoie à l'Art Institute les œuvres d'artistes français comme Rodin et Robert Henri[18],[19].
Au tournant du siècle, sa mère et sa nièce et elle-même vivent à Moret-sur-Loing, près de Fontainebleau[5],[20],[21].
Elle cesse de travailler pour l'Art Institute of Chicago lorsque la Première Guerre mondiale éclate[13].
Participation à l'effort de guerre
modifierSarah et sa nièce vivent à Moret-sur-Loing pendant la Première Guerre mondiale et elle se porte volontaire à l'hôpital local[note 2]. [nb 2] Leurs domicile devient un atelier de couture pour repriser les vêtements pour les soldats et les réfugiés. Leurs efforts, qui se sont poursuivis après la guerre, sont soutenus par des dons de leur cousin, T. Morris Perot de Pennsylvanie entree autres[7].
Sarah Tyson Hallowell meurt le 19 juillet 1924 à Moret-sur-Loing, où elle est enterrée[22],[23].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le dictionnaire Benezit donne 1847 pour l'année de naissance de Sarah Hallowell. Son passeport donne son année de naissance comme étant 1846.
- Hôpital Auxiliaire n° 26 Moret-sur-Loing - Asile de vieillards - 40 lits - SSBM - Fonctionne du (2 août 1914 au ?)
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sarah Tyson Hallowell » (voir la liste des auteurs).
- Daughters of the American Revolution, Lineage Book - National Society of the Daughters of the American Revolution, Daughters of the American Revolution, , 143 p. (lire en ligne)
- Sarah Tyson Hallowell. Passport issued July 8, 1918. Passport Applications, January 2, 1906–March 31, 1925. NARA Microfilm Publication M1490, 2740 rolls. General Records of the Department of State, Record Group 59. National Archives, Washington, D.C.
- Emma Jones Lapsansky et Anne A. Verplanck, Quaker Aesthetics: Reflections on a Quaker Ethic in American Design and Consumption, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3692-0, lire en ligne), p. 358
- Carolyn Kinder Carr, Women Building Chicago 1790-1990: A Biographical Dictionary, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-33852-5), « Sara Tyson Hallowell », p. 10
- Friends' Intelligencer, Friends' Intelligencer Association, (lire en ligne), p. 286
- St. George and the Dragon, after Carpaccio, 1899-1900 Drawing. Harvard Art Museums. Retrieved August 17, 2014.
- Perot Family Papers - Collection 1886. The Historical Society of Pennsylvania. April 2004. p. 1, 3, 13, 14. Retrieved August 17, 2014.
- Sally Webster, Eve's Daughter/Modern Woman: A Mural by Mary Cassatt, University of Illinois Press, (ISBN 978-0-252-02906-6, lire en ligne), p. 16
- Emma Jones Lapsansky et Anne A. Verplanck, Quaker Aesthetics: Reflections on a Quaker Ethic in American Design and Consumption, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3692-0, lire en ligne), p. 361
- Chicago Women History Topics. Chicago History Fair. Retrieved August 18, 2014.
- Sally Webster, Eve's Daughter/Modern Woman: A Mural by Mary Cassatt, University of Illinois Press, , 60–61 p. (ISBN 978-0-252-02906-6, lire en ligne)
- Emma Jones Lapsansky et Anne A. Verplanck, Quaker Aesthetics: Reflections on a Quaker Ethic in American Design and Consumption, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3692-0, lire en ligne), p. 275
- Emma Jones Lapsansky et Anne A. Verplanck, Quaker Aesthetics: Reflections on a Quaker Ethic in American Design and Consumption, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3692-0, lire en ligne), p. 272
- Sally Webster, Eve's Daughter/Modern Woman: A Mural by Mary Cassatt, University of Illinois Press, (ISBN 978-0-252-02906-6, lire en ligne), p. 11
- Soap Bubbles. World's Columbian Exposition. Retrieved August 17, 2014.
- Ruth Butler, Rodin: The Shape of Genius, Yale University Press, , 262, 346, 399–400, 406, 407 (ISBN 978-0-300-06498-8, lire en ligne)
- Sally Webster, Eve's Daughter/Modern Woman: A Mural by Mary Cassatt, University of Illinois Press, , 70 p. (ISBN 978-0-252-02906-6, lire en ligne)
- "Sara Hallowell Unique in the Art World: What She Has Done for American Artists Abroad in Her Singular Capacity as a Paris Jury of One." New York Times. December 31, 1905. Retrieved August 18, 2014.
- "Art Exhibition: Annual Reception of the Art Institute of Chicago." Fort Wayne News. Fort Wayne Indiana. October 30, 1894.
- Emma Jones Lapsansky et Anne A. Verplanck, Quaker Aesthetics: Reflections on a Quaker Ethic in American Design and Consumption, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3692-0, lire en ligne), p. 367
- Perot Family Papers - Collection 1886. The Historical Society of Pennsylvania. April 2004. p. 13, 14. Retrieved August 17, 2014.
- Sarah Harowell. Oxford Reference. (From The Grove Encyclopedia). Retrieved August 18, 2014.
- Carolyn Kinder Carr, Women Building Chicago 1790-1990: A Biographical Dictionary, Indiana University Press, , 341–343 p. (ISBN 978-0-253-33852-5), « Sara Tyson Hallowell »
Bibliographie
modifier- (en) Carolyn Kinder Carr, Prejudice and Pride: Preparing and Presenting American Art at the 1893 World's Columbian Exposition". Revisiting the white city: American art at the 1893 World's Fair, Smithsonian Institution, National Museum of American Art (U.S.); National Portrait Gallery, (ISBN 978-0-937311-01-1, lire en ligne)
- (en) Maud Howe Elliott,, Women in Art, S. T. (Sarah Tyson) Hallowell [1894], The Annual American Catalogue. Publishers ́Weekly, (ISBN 978-0-300-07754-4, lire en ligne), Art and Handicraft
- (en) Erica E. Hirshler; Helene Barbara Weinberg; Christopher Riopelle, Americans in Paris, 1860-1900, National Gallery, (ISBN 978-1-85709-301-8, lire en ligne)
- (en) John D. Kysela, Sara Hallowell Brings 'Modern Art' to the Midwest, Art Quarterly (no 27 (2)), (lire en ligne), p. 150–164
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :