La vitesse aréolaire est une grandeur qui exprime la limite du rapport de l'accroissement infinitésimal d'une aire balayée par le rayon vecteur d'un mobile sur un accroissement infinitésimal de temps. C'est la dérivée première par rapport au temps de l'aire balayée par le rayon vecteur d'un mobile. C'est le rapport de cette aire au temps employé. Elle se définit par :
Vitesse aréolaire
La deuxième des lois de Kepler est que la vitesse aréolaire d'une planète par rapport au Soleil est constante.
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Par définition, le moment cinétique est donné, pour un mobile de masse m, par :
avec la position du mobile,
et est la vitesse du mobile en mouvement.
Or, selon les propriétés du produit vectoriel∧, le mouvement étant dans le plan ,
Donc :
Le moment cinétique est donc une quantité de mouvement aréolaire, reportée sur l'axe perpendiculaire au plan du mouvement.
Historiquement, ces deux notions ont été développées parallèlement, par les scientifiques Patrice d'Arcy, Daniel Bernoulli, Leonhard Euler, à la suite de constats similaires.
Analogie entre mouvement de translation et mouvement aréolaire
Supposons une masse m, positionnée en (x,y,0), affectée d'une force dont les coordonnées sont (Fx,Fy,0).
Le principe fondamental de la dynamique permet d'écrire :
(1)
(2)
L'équation (1) multipliée par x, puis retranchée à l'équation (2), elle-même préalablement multipliée par y, permet d'obtenir :
(3)
D'une part, dans la partie gauche de l'équation, on reconnaît la dérivée seconde de l'aire balayée par rapport au temps, autrement dit, l'accélération aréolaire :
.
D'autre part, dans la partie droite de l'équation, on reconnaît le moment de la force par rapport à l'origine :
.
Si bien que l'équation (3) peut se réécrire :
On peut encore remarquer, que, multipliant l'accélération aréolaire par l'élément de surface dA, permet d'aboutir à la différentielle du carré de la vitesse aréolaire :
De là, on aboutit à une forme différentielle d'ordre 2, liant carré de la vitesse aréolaire et moment de la force :
Ou encore, en notant : :
Par comparaison, dans un mouvement de translation à une dimension, la différentielle du carré de la vitesse s'écrira :
Cela permet d'écrire le principe fondamental de la dynamique comme une forme différentielle d'ordre 1 :
,
dont la forme est à un facteur 2 près analogue à la formule trouvée dans le cas précédent :
pourvu que l'on prenne la vitesse aréolaire pour la vitesse, le moment de la force pour la force, l'élément de surface balayée pour le déplacement élémentaire[1].
Dans une telle situation l'accélération vers le centre (donc la force) est proportionnelle à la distance au centre de l'ellipse. C'est une loi de type Loi de Hooke.
En effet, l'ellipse a pour équation :
En coordonnées rectangulaires, la dérivation par le temps donne :
Ainsi la vitesse aréolaire s'écrit-elle
On en déduit que la vitesse angulaire est constante :
d'où
Et donc la loi du mouvement est :
D'autre part, l'on sait que la vitesse aréolaire étant constante, la composante de l'accélération perpendiculaire au rayon vecteur est nulle. Nous avons alors
.
Avec les notations suivantes :
Γn : accélération sur le rayon vecteur (pointant donc vers le centre de l'ellipse)
ϕ : angle entre le rayon vecteur et l'axe des x
ρ : rayon vecteur, distance entre le mobile et le centre de l'ellipse.
Cela donne :
d'où :
Mobile décrivant une ellipse, dont la vitesse aréolaire à un foyer de l'ellipse est constante
Dans un tel cas, l'accélération sur le rayon vecteur est proportionnelle à l'inverse du carré de la distance au foyer de l'ellipse. C'est une loi de type Loi universelle de la gravitation. Voir aussi les lois de Kepler.