[go: nahoru, domu]


Présentation

Cette page est consacrée à l’organisation et à la maintenance du cadre Wikipédia:Lumière sur de la page d’accueil de Wikipédia. Celui-ci est rempli par l’appel de la page correspondante, dont le contenu est renouvelé quotidiennement de façon automatique. Lorsqu'un article est labellisé à la suite d'un vote AdQ ou BA, il faut créer une sous-page « Wikipédia:Lumière sur/Nom de l'article labellisé ». Cette dernière comprend le résumé introductif de l'article (avec un maximum de 400 mots). L'article sera ensuite mis en lumière sur la page d’accueil le jour programmé.

Il n'y a pas de « sélection », tous les articles de Wikipédia apparaissent sur la page d'accueil, une fois labellisés. Ils peuvent également repasser une nouvelle fois après plusieurs années, s'ils ont été remis à neuf par le projet Après label.

Pour rédiger une Lumière sur un article, suivez les instructions de la page d'aide.

Programme du mois

Mardi 1er avril 2014

Tricholoma pardinum. 
Tricholoma pardinum.

Tricholoma pardinum est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Tricholomataceae. En français, ses noms vulgaires sont tricholome moucheté, tricholome rayé et tricholome tigré. Il est largement distribué en Amérique du Nord et en Europe, ainsi que dans certaines parties de l'Asie. Il est souvent observé dans des hêtraies où il se développe en été et en automne.

Scientifiquement décrit pour la première fois par Christiaan Hendrik Persoon en 1801, cette espèce de champignons est par la suite mêlée à une confusion taxinomique qui s'étendra sur deux siècles. En 1762, le naturaliste allemand Jacob Christian Schäffer avait décrit l'espèce Agaricus tigrinus avec une illustration correspondant à ce qu'on considère être Tricholoma pardinum, ce qui explique que certains manuels européens l'appellent à tort Tricholoma tigrinum.

Le sporophore, de taille moyenne, a un chapeau d'une dizaine de centimètres de diamètre, parfois plus grand, avec une cuticule couverte d'écailles marron gris. Les lames sont blanchâtres et ne sont pas reliées au stipe ; celui-ci est blanc à gris marron clair.

Tricholoma pardinum compte parmi les champignons les plus toxiques du genre Tricholoma, et a été impliqué dans de nombreux cas d'empoisonnements, sans doute à cause de son attrait visuel et olfactif et de la ressemblance de la face supérieure de son chapeau à plusieurs espèces comestibles comme Tricholoma myomyces. L'ingestion de Tricholoma pardinum provoque une gastro-entérite sévère et persistante causée par une mycotoxine non identifiée.

Mercredi 2 avril 2014

Buste de Trajan portant la couronne civique, une courroie d'épée et l'égide (attribut de Jupiter et symbole de la toute-puissance divine). Glyptothèque de Munich. 
Buste de Trajan portant la couronne civique, une courroie d'épée et l'égide (attribut de Jupiter et symbole de la toute-puissance divine). Glyptothèque de Munich.

Trajan, né sous le nom de Marcus Ulpius Traianus le 18 septembre 53 à Italica ou à Rome et mort le 8 ou 9 août 117 à Selinus, en Cilicie, est empereur romain de fin janvier 98 à août 117. À sa mort, il porte le nom et les surnoms d'Imperator Caesar Divi Nervae Filius Nerva Traianus Optimus Augustus Germanicus Dacicus Parthicus.

Il est le premier empereur romain issu d'une famille établie dans une province, mais celle-ci est en fait originaire d'Italie et s'est installée en Bétique en tant que colons. Il est resté dans l’historiographie comme le « meilleur des empereurs romains » (optimus princeps). Après le règne de Domitien et la fin de la dynastie des Flaviens, le court règne de Nerva et surtout celui de Trajan marquent le fondement de la dynastie dite des « Antonins ».

Trajan prend de l'importance sous le règne de l'empereur Domitien, dont les dernières années sont marquées par les persécutions et les exécutions de sénateurs romains. En septembre 96, après l'assassinat de Domitien, un vieux sénateur sans enfant, Nerva, monte sur le trône, mais se révèle impopulaire auprès de l'armée. Après une brève et tumultueuse année au pouvoir, une révolte des membres de la garde prétorienne affaiblit son pouvoir et le contraint à répliquer en adoptant le populaire général Trajan comme son héritier et successeur. Nerva décède fin janvier 98 et son fils adoptif lui succède sans incident.

On considère généralement que c’est sous son règne que l’Empire romain connaît sa plus grande extension avec les conquêtes éphémères de l’Arménie et de la Mésopotamie, et celle plus pérenne de la Dacie ainsi qu'avec l'annexion du royaume nabatéen de Pétra qui donne naissance à la province d'Arabie Pétrée. Sa conquête de la Dacie enrichit considérablement l'Empire, la nouvelle province possédant plusieurs mines de métaux de grande valeur. En revanche, sa conquête des territoires parthes reste inachevée et fragile suite à une grande révolte judéo-parthe. Il laisse à sa mort une situation économique globale peu florissante ; la partie orientale de l’Empire en particulier est exsangue.

En parallèle de cette politique expansionniste, Trajan mène de grands travaux de construction et engage une politique de mesures sociales d'une ampleur inédite. Il est surtout connu pour son vaste programme de construction publique qui a remodelé la ville de Rome et laissé plusieurs monuments durables tels que les thermes, le forum et les marchés de Trajan, ainsi que la colonne Trajane. Il renforce aussi le rôle prépondérant de l’Italie dans l’Empire et poursuit la romanisation des provinces.

Trajan est divinisé par le Sénat et ses cendres sont inhumées au pied de la colonne Trajane. Son fils adoptif et petit-neveu Hadrien lui succède, malgré quelques troubles lors de la passation de pouvoir. Hadrien ne poursuit pas la politique expansionniste de Trajan, renonce à tous les territoires nouvellement conquis sur les Parthes et réoriente la politique intérieure en mettant les provinces au premier plan.

Jeudi 3 avril 2014

La bataille de Khalkhin Gol (mongol : Халхын гол), quelquefois orthographiée Halhin Gol ou Khalkhyn Gol, aussi appelée incident de Nomonhan (ノモンハン事件, Nomonhan jiken?) par les Japonais, est un incident de frontière qui opposa l'Union soviétique à l'Empire du Japon du au .

Au départ un simple accrochage entre troupes frontalières dans l'actuelle province mongole de Dornod, l'incident prend bientôt l'allure d'une guerre non déclarée entre les deux pays. Cette guerre se déroule sur trois périodes bien définies. La première, en mai, voit s'affronter des forces limitées de part et d'autre et se termine par une défaite japonaise. La seconde est une offensive japonaise en juillet, qui se termine par un échec. Enfin, une offensive soviétique en août permet la reprise de toute la zone contestée et frappe durement l'armée du Kwangtun.

L'issue défavorable de ces incidents a une influence déterminante sur la stratégie japonaise puisqu'elle incite le Quartier général impérial, en désavouant les partisans d'une attaque vers le nord, à repousser les limites de l'empire plutôt vers les îles du Pacifique et l'Asie du Sud-Est.

Cet engagement est aussi la première victoire du général soviétique, Gueorgui Konstantinovitch Joukov, dont les faits d'armes seront célèbres au cours de la Grande Guerre patriotique.

Vendredi 4 avril 2014

Le roi Othon avec le décret de création de la Banque nationale de Grèce (1841). Tableau de Nikiforos Lytras, v. 1898. 
Le roi Othon avec le décret de création de la Banque nationale de Grèce (1841). Tableau de Nikiforos Lytras, v. 1898.

Othon Ier de Grèce (en grec démotique : Όθων της Ελλάδας / Óthon tis Elládas et en allemand : Otto von Griechenland), prince de Bavière puis roi de Grèce, est né au Schloss Mirabell de Salzbourg, en actuelle Autriche, le , et mort à Bamberg, en Bavière, le . Membre de la maison de Wittelsbach, il est choisi par les grandes puissances pour devenir le premier souverain de la Grèce moderne en 1832. Autoritaire et incapable d'assurer la continuité de sa dynastie, il est renversé par les révolutionnaires hellènes en 1862.

Élu roi de Grèce à l'âge de dix-sept ans, Othon Ier prend la tête d'un pays marqué par quatre siècles d'occupation ottomane et ravagé par une guerre d'indépendance qui s'est étalée sur presque dix ans. Issu d'une dynastie de tradition absolutiste, le souverain mène une politique autoritaire, censée rendre à la Grèce sa gloire antique. Sous son égide, et sous celle des fonctionnaires bavarois qui l'entourent, d'importants travaux sont réalisés dans le royaume et Athènes prend progressivement les traits d'une capitale moderne. Surtout, une administration centralisée est constituée dans le pays, longtemps soumis à l'anarchie.

Cependant, la politique du monarque est rapidement mise à mal par les graves difficultés financières que connaît la Grèce. Très lourdement endetté vis-à-vis des grandes puissances qui ont aidé à sa libération (Russie, France et Royaume-Uni), le pays se révèle incapable de rembourser ce qu'il doit à ses créanciers alors que ses relations commerciales avec l'Empire ottoman tardent à se normaliser. Le royaume de Grèce se retrouve par ailleurs pris dans les querelles qui opposent dans la région ses trois « protecteurs ». Othon ne parvient pas à profiter de ces rivalités franco-anglo-russes pour réaliser la « Grande Idée », autrement dit l'union de tous les Grecs dans un seul et même État. La politique maladroite du souverain aboutit au contraire à de nouvelles humiliations, comme lors de l'Incident Don Pacifico (1850) ou durant la guerre de Crimée (1854-1857).

Fragilisé par le contexte financier et international, Othon doit accepter la mise en place d'une constitution après la révolution de 1843. Il parvient néanmoins à maintenir son pouvoir personnel grâce au soutien du Premier ministre Ioannis Kolettis. Finalement l'incapacité du roi, marié à la princesse Amélie d'Oldenbourg en 1836, à fournir un héritier orthodoxe cause sa perte. Le couple restant résolument stérile, le prince Luitpold de Bavière, frère cadet du roi, devient son successeur désigné. Or, Luitpold, pas plus qu'Othon ou un autre prince de sa famille, n'accepte d'abandonner la religion catholique pour embrasser la foi orthodoxe, qui est pourtant celle de la majorité des Grecs.

Confrontés à cette impasse dynastique et déçus par l'incapacité du souverain à agrandir son royaume, les Grecs se révoltent en 1862. Destitués, Othon et son épouse s'exilent en Bavière tandis que le pays se lance à la recherche d'un nouveau monarque. Remplacé par le prince Guillaume de Danemark en 1863, Othon meurt à l'âge de 52 ans, en 1867.

Samedi 5 avril 2014

Achille Varzi vainqueur du Grand Prix de l'ACF 1931. 
Achille Varzi vainqueur du Grand Prix de l'ACF 1931.

Achille Varzi, né le à Galliate dans le Royaume d'Italie et mort le à Bremgarten bei Bern en Suisse, est un pilote automobile et motocycliste italien. Considéré comme l'un des meilleurs pilotes de l'entre-deux-guerres, Varzi reste célèbre tant pour son style de conduite réputé très sûr que pour sa rivalité avec Tazio Nuvolari.

Issu d'une famille aisée, Varzi découvre le pilotage moto en , à dix-sept ans ; il remporte sa première course l'année suivante et devient champion d'Italie de vitesse moto en catégorie 350 cm3 en . Varzi et Nuvolari, dont il devient l'ami, s'imposent rapidement comme des vedettes de la discipline. Varzi remporte un nouveau titre de champion d'Italie, en 500 cm3, en . En 1928, Varzi et Nuvolari se lancent en compétition automobile au sein de la Scuderia Nuvolari. De plus en plus souvent battu par Nuvolari, Varzi quitte l'écurie et achète une Alfa Romeo P2 qui lui permet de reprendre l'ascendant en 1929. L'année suivante, il remporte une victoire majeure à la Targa Florio, la première d'une voiture italienne depuis cinq ans dans cette épreuve. En cours d'année, sur Maserati, il remporte le championnat d'Italie des pilotes et garde l'avantage sur Nuvolari.

La saison 1931 voit la création du championnat d'Europe des pilotes. Varzi, pilote officiel Bugatti, remporte le Grand Prix de France avec Louis Chiron et termine sixième du championnat. Varzi, fidèle à Bugatti jusqu'en 1933, rejoint la Scuderia Ferrari en 1934 et remporte six victoires. À l'aube de la saison 1935, pour la reprise du championnat d'Europe des pilotes, le consortium Auto Union le recrute. Il rencontre Ilse Pietsch, l'épouse de son coéquipier Paul Pietsch, qui devient sa maîtresse. Victime de la propagande menée par l'axe Rome-Berlin lors du Grand Prix de Tripoli 1936 et initié par sa maîtresse à la morphine, il sombre dans la drogue. Il s'éloigne des circuits et ne dispute que quatre courses entre 1937 et 1938.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il vainc son addiction à la morphine, se sépare d'Ilse Pietsch et épouse une ancienne amie. Revenu aux courses en 1946, Varzi remporte plusieurs victoires lors de la Temporada Argentina. En Argentine, il rencontre Juan Manuel Fangio et songe à prendre sa retraite pour fonder une école de pilotage. Mais lors du Grand Prix de Suisse 1948, sous la pluie de Bremgarten où, quelques heures plus tôt, Omobono Tenni meurt lors du Grand Prix moto, Varzi se tue dans un accident.

L'influence de Varzi est telle que l'Automobile Club d'Argentine fonde la Scuderia Achille Varzi pour faire débuter en Europe plusieurs pilotes qui marqueront leur époque comme José Froilán González ou Juan Manuel Fangio qui déclare que Varzi est son modèle et l'homme qui influença le plus sa carrière.

Dimanche 6 avril 2014

Yvain quittant Laudine, d'après une peinture d'Edward Burne-Jones. 
Yvain quittant Laudine, d'après une peinture d'Edward Burne-Jones.

Laudine, aussi connue sous le nom de la Dame de la Fontaine, est un personnage de la légende arthurienne qui provient essentiellement d'un roman de Chrétien de Troyes écrit vers 1176, Yvain ou le Chevalier au lion. À l'origine épouse du chevalier noir gardien de la source Esclador le Roux, elle tombe peu à peu amoureuse d'Yvain, qui a pourtant tué son mari. Elle finit par l'épouser, mais le chevalier désire reprendre sa vie aventureuse. Laudine lui accorde un an et lui confie un anneau pour lui rappeler sa promesse. Le chevalier Yvain oublie de revenir. Laudine refuse de le revoir un temps, puis elle accepte de lui pardonner.

Laudine peut paraître une femme effacée, illustrant le renversement psychologique et l'inconstance féminine, mais elle a du caractère et influence significativement Yvain, le héros du roman. Chrétien de Troyes emploie les procédés de l'humour et du dédoublement pour expliquer le revirement de son personnage au public de l'époque, féru d'histoires d'amour courtois. Il est possible que Laudine et sa servante Lunete aient été à l'origine un seul et même personnage, une femme-cygne issue d'une tradition bretonne autour de la fontaine de Barenton, ou une fée celtique liée au culte de Diane chasseresse et à l'astre lunaire, dédoublée pour les besoins du roman.

Lundi 7 avril 2014

Jean-Guy Talbot en 1970. 
Jean-Guy Talbot en 1970.

Jean-Guy Talbot (né le au Cap-de-la-Madeleine au Québec au Canada) est un défenseur de hockey sur glace ayant joué 1056 matchs en saison régulière dans la Ligue nationale de hockey avec cinq équipes différentes. Il est l'un des douze joueurs de l'organisation des Canadiens de Montréal qui participent à chacune des cinq Coupes Stanley remportées consécutivement par la franchise à la fin des années 1950.

Lors de sa carrière junior, il met fin à la carrière de Scotty Bowman en lui donnant un coup à la tête. Dans la Ligue senior du Québec, il participe à deux reprises à la finale pour le Trophée Edinburgh et gagne l'une des deux. Il devient joueur pour les Canadiens en 1954 et il reste avec Montréal jusqu'en 1967 ; entre temps, il remporte sept fois la Coupe Stanley. Il est choisi lors du repêchage d'expansion de la LNH 1967 par les North Stars du Minnesota, après quoi il change souvent d'équipe avant de prendre sa retraite de joueur. Il se reconvertit en devenant entraîneur des Spurs de Denver dans la Western Hockey League avec qui il remporte le championnat. Il prend par la suite le poste d'entraîneur des Blues de Saint-Louis dans la LNH. Après un nouveau passage avec les Spurs, qui sont devenus les Civics d'Ottawa, il reste une saison avec une nouvelle franchise de la LNH : les Rangers de New York. Il arrête sa carrière d'entraîneur professionnel en 1978.

Mardi 8 avril 2014

Chris Candido est mort suite à ses blessures lors de Lockdown. 
Chris Candido est mort suite à ses blessures lors de Lockdown.

L'édition 2005 de Lockdown est une manifestation de catch (lutte professionnelle), qui a eu lieu le à l'Universal Orlando Resort d'Orlando en Floride. Il s'agit de la première édition de ce spectacle qui met en avant les matchs en cage, tous les matchs ayant lieu dans une structure surnommée Six Sides of Steel (six côtés d'acier) en référence au ring hexagonal de cette fédération.

Neuf matchs ont lieu ce soir-là, dont un pour le championnat du monde par équipe de la National Wrestling Alliance (NWA) entre America's Most Wanted (Chris Harris et James Storm) et la Team Canada (Petey Williams et Eric Young), ainsi qu'un autre pour le championnat de la division X (championnat de la division extrême) entre Christopher Daniels et Elix Skipper. Les principaux matchs sont un match par équipe entre la Team Nash (B.G. James, « Diamond » Dallas Page et Sean Waltman) à la Team Jarrett (Jeff Jarrett, The Outlaw et Monty Brown) dans un Lethal Lockdown match et un match afin de désigner le challenger pour le championnat du monde poids-lourds de la NWA de Jeff Jarrett qui a opposé A.J. Styles à Abyss.

Cette édition a été marquée par l'accident de Chris Candido, qui s'est cassé une jambe et démis une cheville. À la suite de complications sérieuses liées à son opération, il décède le 28 avril 2005.

Mercredi 9 avril 2014

Vue du Grand Veymont et du mont Aiguille depuis le sud. 
Vue du Grand Veymont et du mont Aiguille depuis le sud.

Le massif du Vercors est un massif montagneux des Préalpes, à cheval sur les départements français de l'Isère et de la Drôme, culminant à 2 341 mètres d'altitude au Grand Veymont, et constituant une région naturelle. Sa nature géologique principalement calcaire se caractérise par un relief constitué de falaises, de crêtes, de vaux, de gorges, plus complexe que le qualificatif de « plateau » pourrait le laisser supposer. De ce fait, il est divisé en plusieurs régions, géographiquement et historiquement distinctes : les Quatre Montagnes, les Coulmes, le Vercors drômois, les Hauts-Plateaux et, en piémont, le Royans, la Gervanne, le Diois et le Trièves. Le surnom de « Forteresse » lui est par ailleurs associé.

Cette géographie complexe explique que le Vercors manque longtemps d'une réelle unité, les déplacements et échanges économiques se faisant entre le massif et la plaine, plutôt qu'entre les différentes parties du massif. Le nom de Vercors lui-même est d'usage récent, pour désigner l'ensemble du massif : jusqu'au milieu du XXe siècle, il ne désigne que le canton de La Chapelle-en-Vercors relié au Royans. Le nord du massif, autour de Lans-en-Vercors, Villard-de-Lans, Autrans et Méaudre, en liaison avec la région grenobloise, est jusqu'alors appelé Quatre Montagnes. Au xxe siècle, la Seconde Guerre mondiale, par la création du maquis du Vercors, le développement du tourisme et la création du parc naturel régional renforcent l'unité du massif.

Ce territoire est désormais un site de sports en pleine nature où l'environnement est protégé. Bien que l'Homme ait profondément façonné le paysage pour les besoins de l'élevage et de la sylviculture, les plans de reboisement font du Vercors un des principaux massifs forestiers de France et une réserve pour des espèces telles que la Tulipe australe et le Tétras lyre, deux des symboles du parc, auxquels s'ajoutent notamment le Bouquetin des Alpes et le Vautour fauve, qui ont été réintroduits. La faune et la flore présentent une importante diversité, en raison des différences climatiques entre les extrémités septentrionale et méridionale du massif ainsi que de l'altitude. Le parc a également pour mission de promouvoir le tourisme et de soutenir les productions locales.

Jeudi 10 avril 2014

La fuite du roi Gradlon, selon Évariste-Vital Luminais, vers 1884, musée des beaux-arts de Quimper. Le cheval de droite est censé être Morvarc'h. 
La fuite du roi Gradlon, selon Évariste-Vital Luminais, vers 1884, musée des beaux-arts de Quimper. Le cheval de droite est censé être Morvarc'h.

Morvarc'h (en breton : « cheval de mer ») est un cheval fantastique du légendaire breton, présent dans deux contes et légendes recomposés aux XIXe et XXe siècles. Si son nom apparaît dans des sources plus anciennes, il est inventé ou ré-interprété par Charles Guyot, qui le nomme Morvark dans sa version de la légende de la ville d’Ys en 1926. Il appartient à la « reine du nord » Malgven, qui en fait don à son époux le roi Gradlon. Doué de la faculté de galoper sur les flots, Morvarc'h est décrit avec une robe noire, expirant des flammes par les naseaux.

Ce cheval apparaît aussi dans un conte populaire breton tiré de la légende du roi Marc’h de Cornouaille. Monté lors d'une chasse à la biche, il est tué par la flèche de son propre cavalier, qui fait demi-tour sous l'effet d'un sortilège de Dahud, la fille de Malgven. Elle fait ensuite pousser les oreilles du cheval Morvarc'h sur la tête du roi Marc'h, qui cherche en vain à les cacher.

La légende de Morvarc'h étant cornouaillaise, il inspire des statues équestres dans la commune d'Argol et sur la cathédrale Saint-Corentin de Quimper. Un toponyme lui serait dû à Pouldreuzic. Lié à l'eau comme bon nombre de chevaux celtiques, Morvarc'h réapparaît dans des œuvres plus récentes composées autour de la légende de la ville d'Ys, parmi lesquelles des romans de Gordon Zola, André Le Ruyet et Suzanne Salmon, ainsi qu'une chanson de Dan Ar Braz.

Vendredi 11 avril 2014

Une jeep de la 1re division aéroportée sortant d'un planeur Wacos. 
Une jeep de la 1re division aéroportée sortant d'un planeur Wacos.

L'opération Ladbroke est le nom donné à la mission pour la conquête de Syracuse en Sicile par les troupes aéroportées britanniques.

Il s'agit d'une partie de l'opération Husky qui planifie l'ensemble du débarquement en Sicile. L'opération Ladbroke débute le  ; elle est effectuée depuis la Tunisie d'où part la 1re division aéroportée, avec une force de 136 Wacos et de huit Horsas. Son objectif est d'établir sur le sol une grande force d'invasion près de la ville de Syracuse et de sécuriser le Grand Pont pour reprendre le contrôle de la ville qui est d'une importance stratégique pour le bon fonctionnement de l'opération Husky.

L'opération Ladbroke connaît plusieurs phases de modifications lors de sa planification. Au moment de son lancement, le matériel est encore mal adapté, et les soldats insuffisamment entraînés. En route vers la Sicile, 65 planeurs libérés trop tôt par l'avion de remorquage américain sont contraints d'amerrir, entraînant la noyade d'environ 252 hommes. Seuls 87 hommes arrivent au Grand Pont, qu'ils réussissent à tenir le temps escompté. Les troupes britanniques qui n'ont plus de munitions (et ne comptent que 15 soldats non blessés) se rendent aux forces italiennes qui reprennent le contrôle du pont pour le détruire, mais ils sont retardés dans ce projet car les soldats britanniques avaient préalablement enlevé les charges explosives. La bataille est finalement remportée par les Britanniques grâce à une contre-attaque victorieuse d'unités arrivées en renfort. Pendant ce temps commence le débarquement des Alliés sur les côtes méridionales de Sicile.

Samedi 12 avril 2014

Il Perdono di Gesualdo, Église Santa Maria delle Grazie. 
Il Perdono di Gesualdo, Église Santa Maria delle Grazie.

Il Perdono di Gesualdo (en français, Le Pardon de Gesualdo) est une œuvre du peintre florentin Giovanni Balducci, réalisée en 1609 et répondant à une commande de Carlo Gesualdo, prince de Venosa et compositeur de madrigaux. Conservé dans la chapelle privée de l'église Santa Maria delle Grazie de Gesualdo, le tableau a fait l'objet d'importantes restaurations à la fin du XXe siècle, à la suite du tremblement de terre de 1980 dans l'Irpinia, qui a détruit une grande partie des bâtiments.

Témoignage unique, dans le domaine de la peinture religieuse, de la dévotion du prince compositeur, Il Perdono di Gesualdo a fait l'objet de nombreux commentaires et analyses, dès le XVIIe siècle. Ces interprétations, s'attachant à la légende noire du musicien assassin de son épouse adultère et de l'amant de celle-ci, ont entouré l'œuvre de mystère.

Les historiens de l'art et les musicologues s'accordent, au début du XXIe siècle, sur certaines ambiguïtés du Perdono, reflétant la personnalité fascinante de son commanditaire. Le musicologue américain Glenn Watkins considère qu'il s'agit du seul portrait authentique de Gesualdo.

Dimanche 13 avril 2014

Le Val sans retour en forêt de Paimpont, derrière le Miroir aux fées. 
Le Val sans retour en forêt de Paimpont, derrière le Miroir aux fées.

Le Val sans retour, Val périlleux ou encore Val des faux amants, est à la fois un lieu légendaire du cycle arthurien en forêt de Brocéliande, et un site renommé de centre-Bretagne, dans la forêt nommée administrativement forêt de Paimpont. La légende est racontée dans le Lancelot-Graal, mais elle circule oralement avant la fin du XIIe siècle. La fée Morgane vit une déception amoureuse avec le chevalier Guyomard (ou Guiomar, Guyamor), qui la repousse à l'instigation de la reine Guenièvre. Elle étudie la magie avec Merlin puis, en représailles, crée le Val sans retour dans la forêt de Brocéliande pour y enfermer les « faux amants », des chevaliers infidèles en amour. Après dix-sept ans, Morgane est déjouée par Lancelot du Lac, resté fidèle à Guenièvre, qui libère 253 chevaliers. Ce récit constitue la plus éclatante action de Morgane contre la chevalerie arthurienne, et une inversion des rôles masculins et féminins tels qu'ils sont conçus dans la littérature médiévale.

Le Val sans retour est identifié au val de la Marette près de Paimpont en Bretagne vers 1820, par Blanchard de la Musse. La localisation change en 1850 pour le val de Rauco, et s'y fixe grâce à Félix Bellamy. Au fil du siècle suivant, ce Val devient l'un des principaux lieux visitables liés aux légendes arthuriennes. L'entrée s'effectue à proximité du bourg de Tréhorenteuc, dans le Morbihan. Ravagé par des incendies puis remis en état, le Val sans retour se fait connaître, notamment, grâce à l'abbé Gillard. Il compte différents points d’intérêt dont l'Arbre d'Or et le miroir aux fées dans sa vallée, l'hotié de Viviane et le siège de Merlin sur ses crêtes. Il attire chaque année de nombreux visiteurs, qu'ils soient des touristes, des néodruides ou encore des passionnés de la légende arthurienne, tant grâce à ses paysages que par l'atmosphère de spiritualité qu'il dégage.

Lundi 14 avril 2014

Le Reichskommissariat dans l'Europe de 1942. 
Le Reichskommissariat dans l'Europe de 1942.

Le Reichskommissariat Ostland est une entité administrative mise en place par le Troisième Reich sur des territoires conquis en 1941 lors de l'opération Barbarossa. Il comprend les territoires des pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et une partie de la Biélorussie. Mis en place lors la conférence du , tenue dans l'euphorie des premiers succès contre l'Armée rouge, à laquelle participaient notamment Adolf Hitler et Alfred Rosenberg, le Reichskommissariat se transforme rapidement en champs clos de massacres de masse de juifs de toute l'Europe et de Slaves en vue de réaliser le schéma directeur de l'Est. Cette politique entraîne la création de mouvements de résistance puissamment organisés, dont l'action se révèle décisive lors de la reconquête du territoire par les Soviétiques lors de l'opération Bagration, au début de l'été 1944.

Mardi 15 avril 2014

Vue générale de l'Ara Pacis. 
Vue générale de l'Ara Pacis.

L'Ara Pacis (Ara Pacis Augustae) ou Autel de la Paix est un monument de la Rome antique édifié par le premier empereur romain Auguste entre 13 et 9 av. J.-C., en l'honneur de la Paix. Il se trouve sur la Via Flaminia dans la zone septentrionale du Champ de Mars, dédiée à la célébration des victoires romaines. C'est un lieu symbolique du retour à la Paix car c'est là que les soldats et leur commandant, de retour de leur campagne militaire, effectuent les rites qui clôturent leur activité guerrière.

Ce monument est l'un des exemples les plus importants de l'art à l'époque du règne d'Auguste et il est destiné à symboliser la paix retrouvée grâce à lui après les affres des guerres civiles du dernier siècle de la République romaine. Auguste fait également construire d'autres monuments dans la partie nord de la ville de Rome, dont son mausolée et un gigantesque cadran solaire, l'Horologium Augusti. Pendant l'Antiquité tardive et le Moyen Âge, l'autel est peu à peu enterré sous quatre mètres de vase apportée par les inondations du Tibre.

Le monument est redécouvert au XVIe siècle et des fouilles sont entreprises au XIXe siècle. De nouvelles fouilles d'envergure, en 1937-1938, conduisent à une reconstitution de l'édifice non loin de son emplacement originel, à proximité immédiate du mausolée d'Auguste et utilisée à des fins de propagande par le régime fasciste de Mussolini. Le lieu d'exposition fait l'objet d'une profonde réfection et d'une réorganisation au début des années 2000.

Bien que les vestiges fassent partie des très rares éléments d'époque augustéenne dont nous pouvons avoir une vision globale satisfaisante, les chercheurs sont divisés sur l'importance à leur donner dans l'histoire de l'art.

Mercredi 16 avril 2014

Une rame VAL 206 quitte la station Saint-Philibert, située à Lomme. 
Une rame VAL 206 quitte la station Saint-Philibert, située à Lomme.

La ligne 2 du métro de Lille est une des deux lignes du métro de la métropole lilloise. Elle relie les trois grandes villes de la conurbation Lille - Roubaix - Tourcoing mais passe également par les villes de Mons-en-Barœul, Villeneuve-d'Ascq, Wasquehal et Croix. Elle relie les stations Saint-Philibert, dans le quartier lillois de Lomme, et CH Dron à Tourcoing, à quelques centaines de mètres de la frontière belge.

Cette seconde ligne est ouverte le sur le tronçon Saint-Philibert – Gares en tant que ligne 1 bis. Elle connaît quatre extensions vers le nord-est de la métropole : en 1994 jusqu'à la station Gare Lille-Europe, en 1995 jusqu'à Fort de Mons, en 1999 jusqu'à l'arrêt Tourcoing - Centre et le jusqu'à CH Dron. La ligne connaît un franc succès et atteint les 180 000 voyages par jour en 2013.

Longue de 31,1 km, dont 25,9 km traversés en parcours souterrain, elle comporte quarante-quatre stations. La ligne 2 est la plus longue ligne de métro de France. Le matériel roulant était exclusivement composé de VAL 206 de 1989 à 1999. Depuis, quelques VAL 208 circulent sur la ligne. La technologie du Véhicule automatique léger, ou VAL, a été créée dans les locaux de l'université des sciences et technologies de Lille.

Jeudi 17 avril 2014

Galettes-saucisses. 
Galettes-saucisses.

La galette-saucisse est un en-cas composé d'une saucisse de porc grillée, roulée dans une galette de sarrasin froide. Elle est principalement consommée en Haute-Bretagne, plus précisément en Ille-et-Vilaine et dans certaines parties de ses départements limitrophes : les Côtes-d'Armor, le Morbihan, la Loire-Atlantique, la Mayenne et la Manche.

Créée et popularisée au cours du XIXe siècle, elle réunit deux produits de la gastronomie bretonne. Le sarrasin, introduit en Bretagne au XVe siècle et cuisiné sous forme de galettes, est très largement cultivé dans les campagnes bretonnes jusqu'au XXe siècle. Substitut au pain pour les pauvres, son goût très prononcé est adouci par divers accompagnements. Parmi ces derniers, les charcuteries, dont la saucisse de porc, font partie des spécialités de la région rennaise.

La galette-saucisse devient, dès lors, un en-cas populaire, consommé debout et à la main, à l'occasion des fêtes, des marchés ou des événements sportifs. Elle est ainsi fortement associée au club de football du Stade rennais, et devient l'un des emblèmes de la gastronomie populaire de Haute-Bretagne.

Vendredi 18 avril 2014

Louis XVIII est contraint à la fuite par Napoléon. Il sera finalement ramené sur le trône par Talleyrand et Fouché ainsi que par les puissances étrangères qui battent Napoléon à Waterloo, contraignant ce dernier à l'exil. 
Louis XVIII est contraint à la fuite par Napoléon. Il sera finalement ramené sur le trône par Talleyrand et Fouché ainsi que par les puissances étrangères qui battent Napoléon à Waterloo, contraignant ce dernier à l'exil.

Le gouvernement de Gand est le gouvernement en exil de Louis XVIII lors des Cent-Jours. Alors que Napoléon Ier rassemble des forces et monte vers Paris, le souverain prend des décisions maladroites. Il se prive ainsi de soutien national et international, s'estimant capable de rétablir la situation. En appelant à la défense de la charte, en refusant l'intervention d'armées étrangères, en demandant fidélité à sa propre armée largement acquise au souvenir napoléonien, Louis XVIII se trouve finalement dans l'impasse. Le roi quitte Paris le et franchit les frontières françaises le pour s'installer à Gand.

Le gouvernement est formé de ministres qui l'ont suivi en exil, notamment Blacas, Beugnot et Jaucourt. D'autres personnes restées fidèles envers le souverain occupent des fonctions ministérielles, comme Chateaubriand, que le souverain apprécie peu. Dans les faits, ce gouvernement est sans pouvoir réel, puisque situé hors des frontières de France et étroitement surveillé par les puissances alliées, qui doutent d'un retour des Bourbons. Malgré cela, Louis XVIII croit toujours en son destin de roi : il crée un journal concurrent au Moniteur universel et encourage la chouannerie pour déstabiliser le pouvoir de Napoléon. Durant ses quelques mois d'existence, le gouvernement de Gand est le siège de rivalités au sein de l'entourage du souverain. La frange ultraroyaliste durcit ses positions, tandis que des constitutionnels comme Guizot tentent d'influencer le souverain.

La défaite de Napoléon à Waterloo le permet à Louis XVIII d'envisager un retour au pouvoir. Les puissances étrangères, convaincues par Talleyrand, se prononcent en sa faveur. En France, Fouché persuade les chambres de la légitimité du roi pour négocier un traité de paix dans une Europe monarchique. Louis XVIII rentre en France le pour finalement arriver à Paris le . Ce retour, entaché par les excès des ultra-royalistes, permet le début de la Seconde Restauration et le retour des Bourbons sur le trône de France jusqu'en 1830.

Samedi 19 avril 2014

L'équipe des Seychelles de football est la sélection de joueurs de football seychellois représentant le pays lors des compétitions internationales sous l'égide de la Fédération des Seychelles de football. Ses joueurs sont surnommés The Pirates.

L'équipe nationale dispute la première rencontre de son histoire en 1974 face à La Réunion, match perdu sur le score de deux buts à zéro.

Elle compte à son palmarès une victoire aux Jeux des îles de l'océan Indien en 2011. Elle est également finaliste de cette compétition en 1979.

La sélection dispute ses rencontres à domicile au Stade Linité, stade de 10 000 places, construit en 1992 et modernisé en 2007, situé à Victoria. Les Seychellois ont terminé l'année 2013 au 176e rang mondial selon le classement FIFA et au 45e rang de la Confédération africaine de football. L'équipe est entraînée par le Néerlandais Jan Mak, qui a pris son poste en 2013.

Dimanche 20 avril 2014

La participation du Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi en Russie, du 7 au 23 février 2014, constitue la sixième participation du pays à des Jeux olympiques d'hiver. La délégation marocaine est représentée par deux jeunes athlètes en ski alpin : Adam Lamhamedi, également porte-drapeau du pays lors de la cérémonie d'ouverture de ces Jeux, ainsi que la skieuse Kenza Tazi.

Le Maroc fait partie des nations qui ne remportent pas de médaille durant ces Jeux olympiques. Les sportifs inscrits en ski alpin terminent respectivement 47e et 62e des slaloms géants masculin et féminin. Le meilleur résultat de la délégation est une place de 45e en slalom féminin tandis qu'à l'épreuve masculine, le skieur marocain ne parvient pas à terminer la course.

Lundi 21 avril 2014

Création originale pour la 20e édition du festival des Vieilles Charrues le 27 juillet 2011. 
Création originale pour la 20e édition du festival des Vieilles Charrues le 27 juillet 2011.

Zebra & Bagad Karaez est un album de rock français aux sonorités de musique bretonne, fruit d'un travail entre DJ Zebra et le Bagad Karaez. Il sort le et est distribué par le label Avel Ouest de Coop Breizh ainsi que par le distributeur digital IDOL.

Les origines du disque remontent à un projet musical mené dans le cadre du 20e anniversaire du festival des Vieilles Charrues de 2010, et destiné initialement uniquement à la scène. Le succès de celui-ci incite DJ Zebra à travailler sur la création d'un album à partir , et ce dernier est effectivement enregistré à Carhaix et Paris entre février et avril 2012.

Produit par Zebra, il mêle compositions originales et reprises. Parmi les huit chansons qu'il a écrites, deux sont interprétées en duo avec Tom Hogg et deux autres sont en duos avec Cali et Arno. L'accueil critique à sa sortie est plutôt positif, notamment par la presse bretonne. Commercialement, le disque s'écoule à environ 10 000 exemplaires.

Mardi 22 avril 2014

Un individu du golfe du Mexique. 
Un individu du golfe du Mexique.

Le Requin nez noir (Carcharhinus acronotus) est une espèce de requins appartenant à la famille des Carcharhinidae. Il est commun dans les eaux tropicales et subtropicales de l'Ouest de l'océan Atlantique. Cette espèce vit généralement dans les eaux côtières dans les herbiers marins et les habitats de sable et de graviers, les adultes préférant des eaux plus profondes que les jeunes. Ce requin mesure généralement au moins 1,3 m de long. Il a une forme élancée avec un long museau arrondi, de grands yeux et une première nageoire dorsale courte. Son nom commun provient de la marque noire visible à l'extrémité de son museau, bien qu'elle soit parfois difficile à distinguer chez les individus les plus âgés.

Le Requin nez noir se nourrit principalement de petits poissons et céphalopodes, et est lui-même une proie pour des requins plus imposants. Comme les autres membres de sa famille, il est vivipare et l'embryon se développe grâce à une alimentation assurée par une connexion au placenta. La femelle donne naissance à trois à six jeunes à la fin du printemps ou au début de l'été, tous les ans ou tous les deux ans, après une période de gestation qui dure entre huit et onze mois. Cette espèce n'est pas connue pour attaquer l'Homme. Elle a une importance mineure pour la pêche commerciale et la pêche sportive. L'Union internationale pour la conservation de la nature l'a classée comme étant « quasi-menacée ». En 2009, la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis déclare que les populations de Requins nez noir vivant au large des côtes du pays sont victimes de la surpêche, et propose de nouvelles mesures de protection.

Mercredi 23 avril 2014

Plaque de rue de Léon Schwab à Épinal. 
Plaque de rue de Léon Schwab à Épinal.

Léon Schwab, né le à Épinal et mort le dans la même ville, est un homme politique français.

Négociant en tissus, puis avocat, il s'intéresse aussi à l'histoire de la Révolution française dans un comité départemental. Après s'être engagé volontaire durant la Première Guerre mondiale et avoir obtenu le titre de chevalier de la légion d'honneur pour la victoire de La Fontenelle, il siège au conseil municipal de sa ville, Épinal, avant d'en devenir le maire, du au . Révoqué sur critère racial sous le régime de Vichy, il est réinstallé dans ses fonctions par la population spinalienne le  ; il est cependant battu lors des élections municipales organisées le 20 mai de l'année suivante.

Il continue par la suite à prendre part aux grandes manifestations de la vie de sa cité, en en devenant ainsi le doyen et un patriarche actif, notamment sur le plan urbanistique et culturel.

Jeudi 24 avril 2014

Reconstitution d'un Deinosuchus hatcheri. 
Reconstitution d'un Deinosuchus hatcheri.

Deinosuchus (mot grec signifiant « crocodile terrible »), parfois nommé Phobosuchus (« crocodile terrifiant »), est un genre fossile d'Alligatoroidea, dont les espèces vivaient il y a 75 Ma, durant le Crétacé supérieur, en Amérique du Nord, continent qui était alors divisé en trois parties par la voie maritime intérieure de l'Ouest.

Les premiers fossiles de ce genre ont été découverts en Caroline du Nord dans les années 1850. Le genre a été nommé et décrit en 1909. Des fragments fossilisés supplémentaires ont été retrouvés dans les années 1940 et ont été utilisés plus tard pour réaliser la reconstitution d'un crâne. Celle-ci, bien qu'incomplète et quelque peu imprécise, a servi de base à de nombreuses études sur cette espèce et est exposée au Muséum américain d'histoire naturelle. Les connaissances concernant Deinosuchus demeurent incomplètes, mais progressent à la fin du XXe siècle grâce à la découverte d'autres fragments de crâne de cet imposant prédateur.

Bien que Deinosuchus fût très nettement plus grand que tous les crocodiles et alligators modernes, puisque les plus grands adultes mesuraient vraisemblablement presque 11 m, son apparence était globalement très proche de ces animaux. Il avait de grandes dents robustes adaptées pour écraser sa nourriture, et son dos était recouvert d'épais ostéodermes hémisphériques. Une étude a indiqué que Deinosuchus pouvait vivre plus de 50 ans, croissant à un rythme similaire à celui des crocodiles modernes, mais maintenant sa croissance plus longtemps.

Les fossiles de Deinosuchus ont été découverts dans dix États des États-Unis, dont le Texas, le Montana et divers États de la côte Est du pays. Des fossiles ont également été retrouvés dans le nord du Mexique. Deinosuchus vivait sur les deux rives de la voie maritime intérieure de l'Ouest et était un superprédateur opportuniste dans les régions côtières de l'est de l'Amérique du Nord. Deinosuchus atteignait des tailles plus importantes dans l'ouest de son aire de répartition, mais les populations orientales étaient plus importantes. Les avis divergent concernant le statut de ces deux populations, qui seraient pour certains deux espèces différentes. Deinosuchus était probablement capable de tuer et manger de grands dinosaures. Il pouvait également se nourrir de tortues marines, de poissons et de diverses autres proies terrestres et aquatiques.

Vendredi 25 avril 2014

Martin Bucer à l'âge de 53 ans. 
Martin Bucer à l'âge de 53 ans.

Martin Bucer (ou Butzer), né le à Sélestat et décédé le à Cambridge, est un théologien et un réformateur protestant alsacien. Il est à l'origine de la confirmation protestante.

Humaniste, intellectuel et théologien original, Martin Bucer est l'une des figures de proue de la Réforme protestante au XVIe siècle, même s'il n'a pas bénéficié de la postérité d'un Zwingli, d'un Calvin ou d'un Luther. Grand admirateur de ce dernier, Bucer est présent à la dispute de Heidelberg en 1518, ainsi qu'à la plupart des grandes discussions théologiques de l'Empire, jusqu'à la diète d'Augsbourg de 1548. Progressivement, il est devenu le chef de l'Église strasbourgeoise, où il œuvre de 1523 à 1549. C'est avec ce statut qu'il rédige la Confession tétrapolitaine, c'est-à-dire la confession de foi de Strasbourg, Memmingen, Constance et Lindau. Sa vie est marquée par les efforts de réconciliation, souvent vains, qu'il déploya entre Luther et Zwingli, faisant de lui le réformateur à la fois le plus conciliateur de son temps, mais aussi le plus voyageur (il a effectué plus d'une quarantaine de voyages afin de convaincre les différents tenants de la Réforme).

Malgré sa passion de l'unité des chrétiens et ses talents de médiateur, il est obligé de fuir Strasbourg à cause de son rejet de l'Intérim de Charles Quint et de passer la fin de sa vie en exil en Angleterre. Son type d'Église ne survit pas à son départ, la Tétrapolitaine étant abandonnée quelques années plus tard.

Samedi 26 avril 2014

Lithographie d'un rampog macan au milieu du XIXe siècle. 
Lithographie d'un rampog macan au milieu du XIXe siècle.

Le rampog macan, également écrit rampok macan, est une cérémonie sacrificielle javanaise ayant eu cours du XVIIe siècle au début du XXe siècle. À l'origine réalisé dans l'alun-alun des cours royales javanaises, le rampog macan était constitué de deux parties : le sima-maesa, un combat dans une cage entre un buffle domestique et un tigre, et le rampogan sima, où plusieurs tigres étaient positionnés au sein d'un cercle d'hommes armés de piques et mouraient en tentant de s'échapper.

Se déroulant en un emplacement à symbolique forte, l'alun-alun, et utilisant des animaux à symbolique très forte dans la culture d'Asie du Sud-Est (le tigre et le buffle), le rampog macan est une cérémonie dont l'interprétation culturelle est riche. Vu comme l'élimination du mal par les observateurs européens, le rampog macan symbolise plus probablement la lutte victorieuse du souverain contre le chaos que représente le tigre, et la purification du royaume tout entier.

Au cours du XVIIIe siècle ou du XIXe siècle, la symbolique rituelle du rampog macan s'affaiblit et la cérémonie devient peu à peu un spectacle ou une festivité. Attribut de la royauté javanaise, il a été utilisé par la noblesse de robe, les priyayi, pour montrer sa richesse et son pouvoir vis-à-vis de la noblesse princière. Le rampog macan a également été perçu comme la lutte politique symbolique entre la compagnie néerlandaise des Indes orientales et les autorités de Java.


Dimanche 27 avril 2014

Le Majestic sous les couleurs de la White Star Line. 
Le Majestic sous les couleurs de la White Star Line.

Le Majestic est un paquebot britannique de la White Star Line mis en service en 1922. Sa construction est plus ancienne puisqu'il est mis en chantier en Allemagne en 1913 pour le compte de la HAPAG sous le nom de Bismarck, après ses sister-ships, l'Imperator et le Vaterland. Lancé en juin 1914, il n'est pas achevé lorsque débute la Première Guerre mondiale, et sa construction cesse jusqu'à la fin du conflit. Il est alors cédé au Royaume-Uni en 1919, comme dommage de guerre, et est récupéré par la White Star Line avant d'être achevé.

À sa mise en service en 1922, le Majestic est le plus gros paquebot au monde avec ses 56 500 tonneaux environ, et le reste treize ans, jusqu'à l'arrivée du Normandie. Affecté à la ligne de New York en compagnie de l'Olympic et de l'Homeric, le Majestic devient navire amiral de sa compagnie, et son luxe lui permet d'être un des navires les plus populaires des années 1920. Il montre cependant des signes prématurés d'usure après quelques années de service.

Lorsque la Grande Dépression éclate, le Majestic, de moins en moins rentable, sert également pour des croisières. En 1934, la White Star fusionne avec sa rivale, la Cunard. Le paquebot est conservé dans un premier temps, mais jugé inutile dès 1936. La compagnie le vend à des démolisseurs, mais la Royal Navy l'échange aussitôt contre des croiseurs trop anciens, afin d'en faire un navire d'entraînement pour ses équipages. C'est dans cette fonction qu'il est victime d'un incendie en 1939. Vendu aux démolisseurs en 1940, il faut attendre 1943 pour qu'il soit totalement démantelé.

Lundi 28 avril 2014

Cædwalla confirme les privilèges accordés à Wilfrid (fresque du début du xvie siècle à la cathédrale de Chichester). 
Cædwalla confirme les privilèges accordés à Wilfrid (fresque du début du xvie siècle à la cathédrale de Chichester).

Cædwalla (vers 659 – 20 avril 689) est roi du Wessex de 685 ou 686 à 688, année de son abdication.

Exilé du Wessex durant sa jeunesse, Cædwalla réalise son premier coup d'éclat en envahissant le royaume des Saxons du Sud et en tuant leur roi Æthelwealh. Chassé peu après par deux vassaux du roi défunt, il prend sa revanche après être monté sur le trône du Wessex. Durant son court règne, il soumet le Sussex, conquiert l'île de Wight et étend également sa domination sur le Surrey et le Kent, qu'il envahit à deux reprises. Bien qu'il n'ait pas reçu le baptême, il entretient de bonnes relations avec l'évêque Wilfrid et apporte son soutien à l'Église.

Cædwalla abdique en 688, peut-être en raison de blessures reçues durant la conquête de l'île de Wight. Ine lui succède à la tête des Saxons de l'Ouest. De son côté, l'ancien roi se rend en pèlerinage à Rome. Il y meurt le 20 avril 689, quelques jours après avoir été baptisé par le pape Serge Ier.

Mardi 29 avril 2014

Le gallo est la langue d'oïl de la Haute-Bretagne. Il est traditionnellement parlé en Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique et dans l'est du Morbihan et des Côtes-d'Armor, derrière une frontière linguistique allant de Plouha à la presqu'île de Rhuys. La limite orientale du gallo est moins claire, car il existe un continuum avec les langues d'oïl voisines. Certains linguistes considèrent par exemple que le gallo s'étend dans des régions contigües à la Bretagne historique.

Comme il n'y a pas de critères universellement acceptés pour distinguer les langues des dialectes, il n'y a pas de réel consensus sur la nature du gallo. Bien qu'elle soit essentiellement orale, cette langue est l'objet d'études universitaires et d'efforts de standardisation, et des ouvrages en gallo sont régulièrement publiés. Cependant, contrairement au breton, le gallo ne bénéficie pas d'une longue tradition de défense et de protection. Les deux ont toutefois été reconnues conjointement « langues de Bretagne » par le conseil régional de Bretagne en 2004.

Langue romane, le gallo n'est pas apparenté au breton, qui est une langue celtique. Les locuteurs sont les gallésants. « Gallo » est un mot venu de la langue bretonne et son utilisation par les gallésants est récente. Beaucoup d'entre eux utilisent simplement le terme « patois », bien qu'il soit souvent considéré comme péjoratif.

Malgré quelques initiatives pour l'enseigner à l'école et dans les universités, le gallo est en voie d'extinction. Les locuteurs sont généralement âgés et la transmission intergénérationnelle est très faible. Le gallo est considéré comme sérieusement en danger par l'Unesco. Le nombre de locuteurs du gallo est difficile à évaluer et il peut varier selon les estimations. D'après un sondage réalisé en 2013, le gallo et le breton auraient un nombre similaire de locuteurs, puisque 5 % des habitants de la Bretagne historique parleraient couramment le gallo, et 6 % le breton.

Mercredi 30 avril 2014

Dessin d'un individu de la sous-espèce Sitta magna magna ; planche de Joseph Smit publiée lors de la description originale en 1876. 
Dessin d'un individu de la sous-espèce Sitta magna magna ; planche de Joseph Smit publiée lors de la description originale en 1876.

La Sittelle géante (Sitta magna) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est la plus grande des sittelles, mesurant 19,5 cm de longueur. Les parties supérieures sont gris bleuâtre, avec l'avant — de la calotte au haut du dos — gris clair, contrastant avec le reste du dos plus sombre. L'oiseau a deux traits sourciliers noirs très épais, et les parties inférieures gris clair, avec les joues et la gorge blanchâtres, et le ventre plus ou moins lavé de chamois et de cannelle, selon le sexe de l'individu. La Sittelle géante a un long bec, et une queue longue pour une sittelle. La femelle se distingue du mâle par ses traits oculaires plus ternes et ses parties supérieures offrant moins de contraste entre calotte et nuque et le bas du dos. Les cris sont puissants et constitués de répétitions de motifs simples. L'espèce glane sa nourriture sur les troncs et les branches d'arbres, notamment de pins, et se nourrit d'insectes et de baies. Elle niche vers le mois de mars, dans le trou d'un arbre et sans en maçonner l'entrée, et la nichée compte environ trois jeunes.

La Sittelle géante s'observe du sud-ouest de la Chine au centre-est de la Birmanie, en passant par le nord-ouest de la Thaïlande et probablement dans l'extrême nord-ouest du Laos. Sa répartition altitudinale varie selon les régions, mais s'étale des alentours de 1 000 m, jusqu'à 3 350 m au moins, en Chine. Elle recherche les peuplements de pins, notamment de vieux Pins de Benguet (Pinus kesiya), présents sur les arêtes des montagnes, parmi les chênaies-châtaigneraies. Deux sous-espèces sont distinguées, S. m. magna et S. m. ligea, différant principalement par la longueur et la largeur du bec. La Sittelle géante est menacée par la destruction de son habitat, et très localisée par endroits. Les effectifs de l'espèce sont difficiles à évaluer et semblent avoir été surestimés, c'est pourquoi en 2013 l'Union internationale pour la conservation de la nature passe son statut de « vulnérable » à « espèce en danger ».