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{{à sourcer|date=mars 2019}}
{{Infobox Biographie2
| image = Enée & Anchise Lepautre Louvre M.R.2028 noir.jpg
| légende = Énée portant son père Anchise lors de la fuite de Troie. Sculpture de Pierre Lepautre, 1697.
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'''Énée''' (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Αἰνείας|Aineías}}, en [[latin]] ''Aeneas'', dérivé du mot ''aes'', ''aeris'' « cuivre »), fils du mortel [[Anchise]] et de la déesse [[Aphrodite]] ([[Vénus (mythologie)|Vénus]]), est l'un des héros de la [[guerre de Troie]]. Il est chanté par [[Virgile]] dans l’''[[Énéide]]'', dont il est le personnage central.
 
Père d'[[Ascagne]] (ou Iule), il est le fondateur mythique de [[Lavinium]], qui est à l'origine de [[Rome]], puis de sa [[Monarchie romaine|monarchie]]. Le roi Latinus lui offre sa fille Lavinia en mariage. Énée régnera sur sa ville, nomméeappelée « [[Lavinium]] » en référence à sa seconde épouse, appelée [[Lavinia]], sa seconde épouse. Énée est la figure du {{Quoi|héros à destin|date=11 juin 2024}} guidé tout le long de son voyage par sa mère Aphrodite, ce qui le distingue du héros homérique.
 
== Mythe grec ==
[[File:Ascendance mythique d'Enée.jpg|thumb|upright=1.8|AscendanceAscendants mythiquemythiques d'Énée.]]
 
=== ''Hymne à Aphrodite'' ===
L'histoire de la naissance d'Énée est racontéecontée dans l’la première ''Hymne à Aphrodite''<ref>« Hymne à Aphrodite », n° 3, dans ''Hymnes homériques'', trad. [[Leconte de Lisle]], 1868. {{Ouvrage|langue=Lire en ligne|auteur1lien=https://mediterranees.net/mythes/hymnes/hymne3.html|titre=Theconsulté Homeric Hymn to Aphrodite|lieule=Thomas11 Library|éditeur=|date=2000|isbn=juin 2024}}</ref>, l'un des principaux [[hymnes homériques]]. Le nom [[latin]] ''Aeneas'' est la romanisation du nom grec original du héros en [[grec ancien]], ''Αἰνείας'' (''Aineías''). ''Aineías'' est d'abord introduitapparaît dans l'hymne homérique à [[Aphrodite]] quandlorsque Aphroditecelle-ci lui donne son nom, dérivé de l'adjectif ''αὶνóν'' (''ainon'', « terrible »), pouret lece en raison du « terrible chagrin » (''αὶνóν ἄχος'') qu'il lui a causé en étant né mortel, mortelce qui signifie donc qu'il vieillira et mourra<ref name=":0">Nagy, Gregory, trans. (2001) ''[http://www.uh.edu/~cldue/texts/aphrodite.html Homeric Hymn to Aphrodite],'' publié par C. Dué Hackney. Houston : University of Houston.</ref>. [[Aphrodite]] a fait tomber [[Zeus]] amoureux de femmes mortelles. En représailles, Zeus met dans son cœur le désir d'[[Anchise]], qui s'occupe de son bétail parmi les collines près du [[Mont Ida (Troade)|mont Ida]], dans les environs de [[Troie]]. Quand Aphrodite le voit, elle est frappée. Elle se pare comme pour un mariage parmi les dieux et apparaît devant lui. Il est submergé par sa beauté, croyant qu'elle est une déesse, mais Aphrodite s'identifie comme une princesse phrygienne. Après avoir copulé, Aphrodite lui révèle sa véritable identité et Anchise craint ce qui pourrait lui arriver du fait de leur liaison. Aphrodite lui assure qu'il sera protégé et lui dit qu'elle lui donnera un fils qui s'appellera Énée. Cependant, elle l'avertit qu'il ne doit jamais révéler à quiconque d'avoir eu une relation avec une déesse. Cependant, il l'avoua un soir d'ivresse et fut puni par Zeus, qui le frappa par la foudre, le rendant boiteux (ou aveugle selon les versions) jusqu'à la fin de sa vie.
 
Aphrodite a rendu [[Zeus]] amoureux de femmes mortelles. En représailles, Zeus met dans son cœur le désir d'[[Anchise]], qui s'occupe de son bétail parmi les collines près du [[Mont Ida (Troade)|mont Ida]], dans les environs de [[Troie]]. Quand Aphrodite le voit, elle est subjuguée. Elle se pare comme pour un mariage parmi les dieux et apparaît devant Anchise, qui est subjugué par sa beauté et pense qu'il s'agit d'une déesse; mais Aphrodite se présente en fait comme une princesse phrygienne. Ils font alors l'amour, après quoi seulement Aphrodite révèle sa véritable identité, si bien qu'Anchise redoute ce qui pourrait lui arriver à cause de cette liaison. Mais Aphrodite lui assure qu'il sera protégé et ajoute qu'elle lui donnera un fils qui s'appellera Énée. Elle lui ordonne cependant de jamais révéler à quiconque qu'il a eu une relation avec une déesse. Mais voilà qu'un soir, pris par l'ivresse, Anchise révèle ce secret, et encourt alors la punition de Zeus qui le frappe de la foudre, le rendant boiteux (ou aveugle selon les versions), jusqu'à la fin de sa vie.
À la naissance d'Énée, Aphrodite l'emmène chez les nymphes du mont Ida. Elle leur ordonne d'élever l'enfant jusqu'à l'âge de cinq ans, puis de l'amener à Anchise.
 
À la naissance d'Énée, Aphrodite emmène l'emmèneenfant chez les [[Nymphe|nymphes]] du mont Ida. Elle leur ordonne d'élever l'enfant jusqu'à l'âge de cinq ans, puis de l'amener à Anchise.
 
Anchise était apparenté à la famille royale de [[Troie]]. Il appartenait à une branche issue d'[[Assaracos]], fils de [[Tros]] (qui a donné son nom à Troie) et frère d'[[Ilos fils de Tros|Ilos]] (fondateur mythique de Troie, ville également connue sous le nom d'Ilion).
 
La légende se rattache aux schèmes mythiques selon lesquels la déesse de l'Aurore, ici [[Aphrodite]], s'unit à un mortel, et donne naissance à un Soleil mortel. Le qualificatif d'''Aeneas Indiges'' renvoie au ''Jupiter Indiges'' et à ''Sol Indiges''<ref>[[{{Article|auteur1=Jean Haudry]],|prénom1=Carantoi Celticon Uercantalon-Amis des Études|nom1=Celtiques|lien auteur1=Jean Haudry|titre=Enéide|périodique=Revue des Études latines|numéro=95|pages=99-124|date=2018|lire en [ligne=https://www.academia.edu/40618795/Jean_Haudry_En%C3%A9ide Enéide], ''Revue des Études latines'', 95, 2018, {{p.|99consulté le=2024-12406-11}}.</ref>.
 
=== Dans l{{'}}''Iliade'' ===
[[Image:Aineias Aphrodite Martin-von-Wagner-Museum L793.jpg|vignette|gauche|Aphrodite sauvant son fils Énée touchéblessé au combat,. scèneScène de Ll'''[[Iliade]]''. Épaule d'une [[amphore]] étrusque [[Céramique à figures noires|à figures noires]], v. 480 av. J.-C. [[Martin- von- Wagner- Museum,]] (L 793), (pièce exposée au Staatliche Antikensammlungen)[[Wurtzbourg]].]]
Énée est un personnage mineursecondaire de l'''[[Iliade]]'', où il est deux fois sauvé de la mort par les dieux. Il est néanmoins un guerrier honorablevaillant à part entière. Ayant étéMais retenutenu à l'écart des combats, lésé par [[Priam]] car en dépit de sesson actes courageuxcourage, il n'a pas reçu sa juste part d'honneur,honneurs — il mènelance une attaque contre Idomène<ref>{{lien web |titre=ÉNÉE |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/enee/ |site=Encyclopædia Universalis |consulté le=23-07-2020}}.</ref> pour récupérer le corps de son beau-frère [[Alcathoos fils d'Ésyétès|Alcathoos]] à la demande pressante de [[Déiphobe (sibylle)|Déiphobe]]<ref>{{en}} Samuel Butler, "[http://www.gutenberg.org/files/2199/2199-h/2199-h.htm The Iliad of Homer]," translittéré par A. Haines. ''[[Project Gutenberg]]'', trans. 2019 (1999).</ref>.
 
Il est le chef des alliés dardaniens des [[Troie|Troyens]], ainsi qu'unque cousin au deuxième dégrédegré et principal lieutenant principal d'[[Hector]], fils du roi de Troie, Priam. La mère d'Enée, Aphrodite, vient fréquemment à son aide sur le champ de bataille et il est un favori d'[[Apollon]]. Aphrodite et Apollon sauvent Énée du combat avec [[Diomède]] d'[[Argos (ville)|Argos]], qui a failli le tuer. Celle-ci sera à son tour blessée par Diomède et s'enfuira sur le [[mont Olympe]]. Apollon dissimule Énée dans un nuage et le transporte à [[Pergame]] où [[Artémis]] le soigne. De retour au combat, Énée s'illustre comme l'un des meilleurs guerriers troyens, il vainc notamment [[Orsiloque et Créthon]], Aphareus, Jase et Médon. En passe d'être blessé par [[Achille]], il est à nouveau sauvé par un dieu, [[Poséidon]], qui, même s'il favorisese normalementtient lesen principe du côté des Grecs, vient à sa rescousse, notant qu'Énée, bien que d'une branche cadette de la famille royale, est destiné à devenir le roi du peuple troyen.
 
ÀAprès la mort d'Hector, ilÉnée devient le principal rempart des Troyens. Au moment de la chute de Troie, Énéeil s'enfuit en portant son père, Anchise, accompagné de son fils Ascagne et de sa femme [[Créuse fille de Priam|Créuse]], qui est malheureusement abandonnée par Énée sur l’ordre des dieux, en particulier d'Aphrodite (Vénus), sa mère.
 
Bruce Louden présente Énée comme « type » dans la tradition d'[[Uta-Napishtim]], de [[Philémon et Baucis]] et de [[Loth]] : l'« homme juste » épargné par la destruction générale<ref>{{Lien web |langue=en}} |auteur=Bruce Louden, Bruce.|titre=Aeneas [in the ''Iliad'': The One Just Man |url=https://camws.org/meeting/2006/abstracts/louden.html "Aeneas|site=camws.org in|périodique=''paru thelors Iliad: the One Just Man"],du'' 102nd Annual Meeting of CAMWS, Classical Association of the Middle West and South, |date=2006 |consulté le=2024-06-11}}</ref>. [[Pseudo-Apollodore|Apollodore]] explique que « …les Grecs l'ont laissé tranquille à cause de sa piété »<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Apollodorus, Epitome, book E, chapter 5, section 21 |url=http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus:text:1999.01.0022:text=Epitome:book=E:chapter=5:section=21 |site=perseus.tufts.edu |consulté le=2020-11-14}}.</ref>.
 
== Littérature et mythe romains ==
[[Fichier:Iapyx removing arrowhead from Aeneas.jpg|vignette|[[Iapyx fils d'Iasos|Iapyx]] retirant leune ferpointe de flèche de la jambe d'Énée avecà lecôté de son fils d'Énée[[Ascagne]] en pleurs. À gauche, [[AscagneVénus (mythologie)|Vénus]], fondantla enmère larmesd'Énée. [[Fresque]] antique de [[Pompéi]].]]
L'histoire d'Énée a été poursuiviereprise et développée par les auteurs romains. Une source influenteimportante étaitest le récit de la fondation de Rome dans ''Les Origines'' de [[Caton l'Ancien]]. La légende d'Énée était bien connue à l'époque de [[Virgile]] ({{-s-|I}}) et est évoquée dans diversdifférents ouvrages historiques. Mentionnons, ypour comprisle {{-s-|I}}, ''Les Antiquités romaines'' de l'historien grec [[Denys d'Halicarnasse]] (s'appuyant sur les écrits de [[Varron (écrivain)|Varron]]), ''[[Ab Urbe condita libri]]'' de [[Tite-Live]] (probablement redevable à [[Quintus Fabius Pictor]], vers 200 avant notre ère), et de [[Trogue Pompée]] (connu seulement par un résumé de [[Justin (historien)|Justin]]).
 
C'est entre -380 et -270 qu'a été constituée, à partir de légendes parfois bien plus anciennes que Rome, la vulgate de l'histoire des origines : ayant déjà parvenue àacquis une grandepuissance puissanceimportante, Rome se donnait un passé. Dans ce passé qui devait donner des lettres de noblesse à la ville, les éléments grecs sont manifestes. Les {{Quoi|pré-annalistes|date=11 juin 2024}} ont ainsi accordé de l'importance à des récits qui existaient déjà et qui leur ont permis de se relier aux grandesgrands fablesrécits grecquesgrecs. Énée leur venait de [[Troie]]. Il est difficile de déterminer exactement l'origine de sa carrière italique, puis romaine, mais un groupe de statuettes trouvées à [[Véies]], qui représentent Énée portant Anchise sur son épaule et datantdatent au plus tard de la première moitié du {{s-|V}} et montrant Énée portant Anchise sur son épaule, atteste qu'il était déjà populaire dans l'Italie [[Étrusques|étrusque]]<ref name="Dumézil1974">[[Georges Dumézil]], ''La religion romaine archaïque'', {{2e|édition}} revue et corrigée, Paris, : éditionsÉditions Payot, 1974, p. 451-454</ref>.
 
La [[Sicile (province romaine)|campagne de Sicile]] découvritrévéla, en outre, le côté pratique de la légende troyenne : la seconde année de la [[première guerre punique]] en 263, les [[Élymes]] de Sicile qui se considéraient comme les descendants d'émigrés troyens se rallièrent aux Romains, rappelant que les « Énéades » de Rome étaient leurs parents. Les Romains se firent fort de leur côté de défendre le sanctuaire élyme d'[[Erice|Éryx]], un des hauts lieux du culte d'[[Aphrodite]], protégeant une déesse en qui, dès ce temps, ils reconnaissaient la[[Vénus (mythologie)|Vénus]], mère de leur ancêtre Énée<ref name="Dumézil1974"/>.
 
À la même époque, la poésie latine donne ses premières grandes œuvres et la [[mythologie grecque]] envahit la théologieconception romaine des dieux. Un poème de [[Livius Salinator]] évoque les origines de Rome en termes troyens. Un modèle que [[Virgile]] ne dédaignera pas d'imiter [[Virgile]]<ref name="Dumézil1974"/>.
 
=== Dans l’''Énéide'' ===
[[Image:Affresco romano - Enea e di.jpg|vignette|Énée et Didon (Mars et Vénus). [[Fresque]] romaine antiqueprovenant aude la maison du [[Cithare|cithariste]] à [[Pompéi]]. [[muséeMusée archéologique national de Naples]] (inv. 112282); fresque de la maison de la citharistie à [[Pompéi]].]]
{{article détaillé|Énéide}}
 
L'''[[Énéide]]'', de [[Virgile]], est le plus long poème de l'antiquité latine. Son auteur mourut avant d'avoir pu le terminer. On raconte qu'il avait dit à des amis de le brûler à sa mort, car il ne souhaitait pas publier une œuvre incomplète, mais sesces amisderniers s'y refusèrent. L’''Énéide'' est diviséeDivisée en douze chants, etl’''Énéide'' raconte l'histoire d’Énée, un demi-dieu, fils d'[[Aphrodite]] (Vénus chez les Romains). En voici le résumé.
 
Quand [[Troie]] tombe aux mains des [[Achéens]] grâce à [[Cheval de Troie|la célèbre ruse d'Ulysse]], Énée s'enfuit avec ses amis [[Misène#Étymologie|Misenus]], [[Achate]], [[Sergeste]], Gyas, [[Acmon fils de Clytios|Acmon]], le médecin [[Iapyx fils d'Iasos|Iapyx]], la nourrice Caiete, son père [[Anchise]], sa femme [[Créuse fille de Priam|Créuse]] (qu'il est malheureusement obligé d'abandonner sur l'ordre des dieux, et d'Aphrodite en particulier), son fils [[Ascagne]] (aussi appelé Iule, qui deviendra le premier roi d'[[Albe la Longue]]), ses amis [[Misène#Étymologie|Misenus]], [[Achate]], [[Sergeste]], Gyas, [[Acmon fils de Clytios|Acmon]], le médecin [[Iapyx fils d'Iasos|Iapyx]], la nourrice Caiete, les [[Lares (mythologie)|Lares]], les [[Pénates]] ainsi que [[Mimas fils d'Amycos|Mimas]] pour fonder, selon les vœux des Dieuxdieux, la nouvelle Troie en [[Hespérie (contrée)|Hespérie]] (l'actuelle [[Italie]]).
 
[[Image:Denier frappé sous César célébrant le mythe d'Enée et d'Anchise.jpg|vignette|gauche|[[Denier (monnaie)|Denier]] frappé sous [[Jules César|César]] célébrant le mythe d'Énée et d'Anchise. Description revers : Énée nu marchant [[Dextre (orientation)|à dextre]], tenant de la main droite le palladium, et portant, sur son épaule, son père Anchise.]]
Partis du port d'[[Antandros]], ils arrivent à [[Carthage]] où la reine [[Didon]] tombe amoureuse d'Énée. IlCelui-ci en repart quand même sur l'ordre de [[Mercure (mythologie)|Mercure]], ce qui entraîne le suicide de la reine. Les imprécations que formule Didon lors du départ d'Énée préfigurent l'expédition d'[[Hannibal Barca|Hannibal]] et des [[guerres puniques]].
 
[[File:Joseph Mallord William Turner - Lake Avernus- Aeneas and the Cumaean Sybil - Google Art Project.jpg|vignette|<center>''Énée et la [[Sibylle]], [[lac Averne]]'',<br> [[Joseph Mallord William Turner|William Turner]], [[1798]],<br>. [[Tate Britain]], [[Londres]]<ref>{{Lien web |langue=en-GB |nom=Tate |titre=‘Aeneas and the Sibyl, Lake Avernus’, Joseph Mallord William Turner, c.1798 |url=https://www.tate.org.uk/art/artworks/turner-aeneas-and-the-sibyl-lake-avernus-n00463 |site=Tate |consulté le=2020-11-14}}</ref>.</center>]]
 
Après la mort de son père, Énée descend aux [[Enfers grecs|Enfers]], à [[Cumes]], pour lui parler, et rencontrer sa descendance ([[Silvius]], [[Romulus et Rémus|Romulus]]…). Son père lui montre aussi des Romains ([[Jules César]] et la descendance de ce dernier). Énée rencontre aussi le fantôme de Didon qui refuse de lui pardonner.
 
Près des côtes de [[Lucanie (région historique)|Lucanie]], un des hommes d'Énée, [[Palinurus (mythologie)|Palinurus]], s'endort et tombe à l'eau. Il nage jusqu'à la plage, mais est tué par les Lucaniens. Le [[mont Palinuro]] ainsi que le village de [[Palinuro (Centola)|Palinuro]] sont nommés d'après ce personnage. En [[Sicile]], Énée est accueilli par [[Aceste]] et recueille [[Achéménide (mythologie)|Achéménide]], un des marins de l’''[[Odyssée]]'' d'[[Ulysse]], [[Achéménide (mythologie)|Achéménide]].
 
Juste après son arrivée en [[Italie]], la petite troupe fitfait la guerre contreà la ville de [[Faléries]].
 
[[Latinus fils de Faunus|Latinus]], le roi des [[Latins]], accueillitaccueillie Énée et les siens, et leur permitpermet de s'installer dans le [[Latium]]. Alors que sa fille [[Lavinia]] était promise à [[Turnus]], roi de [[Rutulie]], Latinus voulutveut la marier à Énée. À la demande insistante de [[Junon]], Turnus déclaradéclare la guerre à Énée mais la perditperd : le roi deset Rutulesil futest tué. Ascagne, le fils d'Énée que l'auteur romain [[Virgile]] appelaitappele ''Iule'', fondafonde alors [[Albe la Longue|Albe]], dont il devint le roi.
 
Énée et [[Lavinia]] eurentont un fils, [[Silvius]]. Ils accueillirentaccueillent la sœur de [[Didon]], [[Anna Perenna]] qui se suicidasuicide quand elle appritapprend {{Quoi|la jalousie de Lavinia|date=11 juin 2024}}. Énée fondafonde enfin la ville de [[Lavinium]] en l'honneur de sa femme [[Lavinia]] et devintdevient, après sa mort, le dieu [[Sol (mythologie)|''Sol Indiges'']] après son décès.
 
D'après le récit de Virgile, [[Romulus et Rémus]] seraientsont les descendants d'Énée par leur mère [[Rhéa Silvia]], et les fils du dieu de la [[guerre]] [[Mars (mythologie)|Mars]], le dieu de la guerre .
 
Les Romains considéraient Énée comme le père fondateur de leur civilisation. Et la famille des ''Julii'' (la ''[[gens Julia]]'' en latin) de [[Rome antique|Rome]] traçafit remonter son origine [[généalogie|généalogique]] depuisà Iule, le fils d'Énée. Les membres les plus célèbres de cette famille sont [[Jules César]] (''Caius Julius Caesar'') et son fils adoptif [[Auguste]], le premier empereur romain, et ils utilisèrent cette origine pour légitimer leur pouvoir. Elle donne son nom à la première dynastie impériale romaine : les [[Julio-Claudiens]].[[File:Giovanni Battista Tiepolo - Latinus Offering his Daughter Lavinia to Aeneas in Matrimony - KMS4201 - Statens Museum for Kunst.jpg|vignette|''[[Latinus (Latium)|Latinus]] offrant sa fille [[Lavinia]] à Enée en mariage.'' [[Giambattista Tiepolo]], 1753-1754. [[Statens Museum for Kunst]], [[Copenhague]]<ref>{{Lien web |langue=da |titre=SMK {{!}} Søg i Samling |url=https://collection.smk.dk/#/en/detail/KMS4201 |site=collection.smk.dk |consulté le=2020-11-14}}</ref>.]]
== Représentations graphiquesartistiques ==
 
=== SourcesPeinture et sculpture ===
Énée est représenté dans de nombreuses oeuvres artistiques, parmi lesquelles on citera ces [[Tableau (beaux-arts)|tableaux]] :
[[File:Giovanni Battista Tiepolo - Latinus Offering his Daughter Lavinia to Aeneas in Matrimony - KMS4201 - Statens Museum for Kunst.jpg|vignette|<center>''[[Latinus (Latium)|Latinus]] offrant sa fille [[Lavinia]] à Enée en mariage'',<br>[[Giambattista Tiepolo]], [[1753]]-[[1754]],<br>[[Statens Museum for Kunst]], [[Copenhague]]<ref>{{Lien web |titre=SMK {{!}} Søg i Samling |url=https://collection.smk.dk/#/en/detail/KMS4201 |site=collection.smk.dk |consulté le=2020-11-14}}</ref>.</center>]]
* {{ApoBib}} ({{III}}, 12, 2), {{ApoÉpi|compact}} ({{III}}, 32 ; {{IV}}, 2 ; {{V}}, 21).
* {{HésThé}} (v. 1008).
* {{HomIli}} ({{II}}, 819-21 ; {{V}}, 217-575 ; {{XIII}}, 455-544 ; {{XX}}, 75-352).
* {{OviHér}} ({{VII}}), {{OviMét|compact}} ({{XIV}}, 581-608).
* {{PauDes}} ({{III}}, 22, 10).
* {{StrGéo}} ({{V}}, 3, 2).
* {{VirÉné}} (''passim'').
 
== Représentations graphiques ==
Énée est représenté sur les tableaux suivants :
* [[Le Scheggia|Giovanni di ser Giovanni]], ''Énée et Anténor complotant contre Troie'', {{3e|quart}} du {{s mini-|XV|e}}, [[Musée national de la Renaissance]]
* [[François Perrier (artiste)|François Perrier]], ''Énée et ses combattants combattant les harpies'', {{2e|quart}} du {{s mini-|XVII|e}}, [[musée du Louvre]]
Ligne 88 ⟶ 79 :
* [[Charles André van Loo|Carle Van Loo]], ''Énée portant son père Anchise'', {{2e|quart}} du {{s mini-|XVIII|e}}, [[musée du Louvre]]
* [[Pierre-Narcisse Guérin]], ''Énée et Didon'', {{1er|quart}} du {{s mini-|XIX|e}}, [[musée du Louvre]]
* [[Francesco Salviati]], [[fresque]] dans le « salon des fastes farnésiens » du [[palais Farnèse]] (Rome), avec [[Ranuccio Farnèse|Ranuce Farnèse]] représenté sous les traits d'Énée<ref>{{Lien web |langue=it |auteur=Giacomo Mazzuoli |titre=La sala dei Fasti Farnesiani |url=https://www.canino.info/inserti/monografie/i_farnese/palazzo_roma/sala_fasti/index.htm |site=canino.info |date=2000 |consulté le=11 juin 2024}}</ref>, 1552-1558
* Francesco Salviati, Fresque du salon des Fastes au palais Farnèse a Rome sous l'allégorie de Ranuce Farnèse dit Ranuccio le Vieux, 1552-1558
* [[Joseph Mallord William Turner]] (1775-1851), ''[[Didon]] et Enée'', exposé en [[1814]], [[Tate Britain]], [[Londres]]<ref>{{Lien web |langue=en-GB |nom=Tate |titre=‘Dido and Aeneas’, Joseph Mallord William Turner, exhibited 1814 |url=https://www.tate.org.uk/art/artworks/turner-dido-and-aeneas-n00494 |site=Tate |consulté le=2020-11-14}}</ref>
 
=== ''Galerie'' ===
<gallery mode="packed" heights="200" caption="Quelques représentations artistiques">
Fichier:Enée & Anchise Lepautre Louvre M.R.2028 noir.jpg|''Énée portant son père Anchise, suivi d'Ascagne,''. MR 2028, StatueMarbre de [[Pierre Lepautre (1659-1744)|Pierre Lepautre]], commencée(travaillé ende 1697 et achevée enà 1716,). musée[[Musée du Louvre]], ParisMR 2028.
Fichier:Giovanni Battista Tiepolo 054.jpg|''[[Vénus (mythologie)|Vénus]] abandonne Énée sur les rivages de Libye.'', par [[Giovanni Battista Tiepolo|Tiepolo]] (1757). [[1757Vicence|Vicenza]]).
Fichier:Guérin Énée racontant à Didon les malheurs de la ville de Troie Louvre 5184.jpg|alt=enne|''Énée racontant à Didon les malheurs de la ville de Troie'',. [[Pierre-Narcisse Guérin]], 1815
Fichier:Joseph Mallord William Turner (1775-1851) - Dido and Aeneas - N00494 - National Gallery.jpg|<center>''[[Didon]] et Enée'',<br>[[Joseph Mallord William Turner|William Turner]], [[1814]],.<br>[[Tate Britain]], [[Londres]].</center>
</gallery>
 
=== Dans d'autres formes artistiques ===
== Réutilisations ==
IlÉnée apparaît également dans les œuvres suivantes :
* ''[[Dido and Æneas]]'', [[opéra]] d'[[Henry Purcell]]
* ''[[Les Troyens]]'', [[opéra]] d'[[Hector Berlioz]]
* Le cycle romanesque ''Troie'' de [[David Gemmell]]
* On retrouve aussi Énée dans le film [[Troie (film, 2004)|''Troie'']] de [[Wolfgang Petersen]]. Il porte son père lors de sa fuite. Le prince [[Pâris]] lui confie alors l'épée de Troie afin que les Troyens subsistent.
* ''Le Dernier Troyen'', cycle de 6[[Bande tomesdessinée|BD]] de(six BDtomes) de [[Valérie Mangin]] (scénario) et [[Thierry Démarez]] (dessin). chez éditionsÉditions Soleil, collection Quadrant solaire.
 
== Généalogie dedes rois d'Albe la Longue ==
{{Boîte déroulante/début|titre=Généalogie de rois d'Albe la Longue}}
<center>
Ligne 150 ⟶ 142 :
{{Boîte déroulante/fin}}
 
== Notes et références ==
{{Références}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
{{Autres projets
{{Autres projets| commons = Category:Aeneas| wiktionary = Énée}}
| wiktionary = Énée
}}
 
==== Sources de les sections « Mythe grec » et « Littérature et mythe romains » ====
 
* {{ApoBib}} ({{III}}, 12, 2), {{ApoÉpi|compact}} ({{III}}, 32 ; {{IV}}, 2 ; {{V}}, 21).
* {{HésThé}} (v. 1008).
* {{HomIli}} ({{II}}, 819-21 ; {{V}}, 217-575 ; {{XIII}}, 455-544 ; {{XX}}, 75-352).
* {{OviHér}} ({{VII}}), {{OviMét|compact}} ({{XIV}}, 581-608).
* {{PauDes}} ({{III}}, 22, 10).
* {{StrGéo}} ({{V}}, 3, 2).
* {{VirÉné}} (''passim'').
 
* {{ouvrage|id=Laigneau & Lefaure|langue originale=la|auteur1=[[Virgile]]|titre=[[Énéide]]|collection=Classiques|préface=Sylvie Laigneau|traducteur=Maurice Lefaure|année=2004|éditeur=[[Le Livre de poche]]|pages totales=574|isbn=9782253085379|plume=oui}}
* Tite-Live ''Ab Urbe Condita'', {{noble-|Livre I}}
 
;==== Études modernes :====
* [[Georges Dumézil]], ''La religion romaine archaïque'', {{2e|édition}} revue et corrigée, Paris : éditions Payot, 1974 {{plume}}
* [[Jacques Perret (philologue)|Jacques Perret]], ''Les Origines de la légende troyenne de Rome, 281-31'' (« Collection d'études anciennes »), Paris, Les Belles Lettres, 1942, {{XXX}}-678 p.
* {{en}} {{lien|trad=Karl Galinsky|lang=en|fr=Karl Galinsky|texte=G. K. Galinsky}}, ''Aeneas, Sicily, and Rome'' (« Princeton Monographs in Art and Archaeology »), Princeton, Princeton University Press, 1969, {{XXVI}}-278 p., 88 pl. ({{2e}} éd., 1971).
* {{it}} Collectif, ''Enea nel Lazio. Archeologia e Mito'', Rome, Fratelli Palombi 1981, 273 p.
* {{it}} Ferdinando Castagnoli, « La leggenda di Enea nel Lazio », in ''StudRomStudi Romani'', 30, 1982, {{p.|1-15}}.
* Geneviève Dury-Moyaers, ''Énée et Lavinium. À propos des découvertes archéologiques récentes'' (coll. Latomus, 174), Bruxelles, 1981, 252 p.
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Grimal|lien auteur1=Pierre Grimal|titre=Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine|lieu=Paris|éditeur=PUF|année=2015|année première édition=1953|pages totales=xxxi + 574 p.|passage=137-139 ; 35|isbn=978-2-130-50359-0}}
* {{it}} Ferdinando Castagnoli, « La leggenda di Enea nel Lazio », ''StudRom'', 30, 1982, {{p.|1-15}}.
 
== Notes et références ==
{{Références}}
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets| commons = Category:Aeneas| wiktionary = Énée}}
 
=== Articles connexes ===
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