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« Agvan Dorjiev » : différence entre les versions

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Autobiographie : quelques précisions - et reformulations dans Le temple bouddhiste tibétain de Saint-Pétersbourg
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=== Autobiographie ===
[[Fichier:Agvan Dorziev önéletírása.jpg|vignette|Autobiographie d'Agvan Dorziev ]]
L'autobiographie de Dorjiev a été traduite en anglais et publiée par [[Thubten Jigme Norbu]] et Dan Martin en 1991, sous le titre ''Dorjiev. Memoirs of a Tibetan Diplomat<ref>{{Ouvrage|langue=en}}|auteur1=V. István Keul, [https://books(Ed.google)|responsabilité1=Ed.fr/books?id=38gxbEft3-4C&pg|titre=PA421 Transformations and Transfer of Tantra in Asia and Beyond]|éditeur=Walter de Gruyter|date=2012|pages totales=ix + 539|passage=421, pv. note 31|isbn=978-3-110-25811-0|lire en ligne=https://archive.org/details/transformationsandtransferoftantrainasiaandbeyondistevankeulcollectionofarticles_202003_315_q/page/421/mode/2up?view=theater|consulté le=2024-08-11}}</ref>''{{,}}<ref>''Dorjiev. Memoirs of a Tibetan Diplomat'' in ''Hokke-Bukka Kenkyû'', n° 17, 1991, p. 1-105. {{Lire en ligne|lien=https://dokumen.pub/dorjiev-memoirs-of-a-tibetan-diplomat.html|consulté le=11 août 2024}}</ref>.
 
Lors d'une visite en [[Mongolie]] en [[1979]], Thubten Jigme Norbu apprend l’existence des mémoires de Dorjiev. Il rencontre même un Mongol de Bouriatie qui avait lu l'autobiographie dans sa version mongole quelques années auparavant et pouvait en décrire le contenu. Finalement, durant l'été [[1984]], après sa visite d'un monastère de [[Bouriatie]], on lui présente deux exemplaires, un manuscrit tibétain et une ancienne lithographie manuscrite mongole. Au cours d'un second voyage en Union Soviétique, il reçoit trois autres versions, l'une en caractères cyrilliques mongols, l'autre en russe (une traduction du mongol), ainsi qu'un vieux manuscrit en caractères mongols<ref>{{en}} Agvan Dorjiev, [[Thubten Jigme Norbu]], Dan Martin, ''Dorjiev: Memoirs of a Tibetan Diplomat'', 1991, Hokke Bumka Kenkyu : {{Citation étrangère|langue=en|Having heard so many different stories and conflicting opinions about Dorjiev, I was always looking for more information. While in Mongolia in 1979, I heard that an autobiography by Dorjiev existed. I looked through libraries of Tibetan books in Ulan Bator and still later in Leningrad and Ulan Ude. I always inquired about this and other works by Dorjiev. Everyone I asked knew the memoirs existed and some had even seen it in its Mongolian version. I eventually met a Mongolian in Buriatia who had read it a few years previously and could describe its contents. Finally, in the summer of 1984, I visited a monastery in Buriatia and, upon asking about Dorjiev's autobiography, was told that a copy could be procured. Two days later, I was presented with two copies, one a Tibetan manuscript and the other an old Mongolian script lithograph. On a second trip to the Soviet Union, I received three further versions, one in Cyrillic script Mongolian, one typescript version in Russian (a translation from the Mongolian), and also an old manuscript in Mongolian script.}}</ref>.
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Depuis [[Catherine II de Russie]], les [[Maison Romanov|Romanov]] ont été considérés par les bouddhistes tibétains comme des émanations de [[Tara blanche]], une [[bodhisattva]] considérée comme une émanation de [[Avalokiteśvara|Chenresig]] et protectrice du peuple tibétain<ref>{{en}} David Snellgrove. ([[1987]]). ''Indo-Tibetan Buddhism: Indian Buddhists & their Tibetan successors'', Vol. I, p. 151. {{ISBN|978-0-87773-311-9}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Michael Mayhew. ''Tibet'', p. 64. 6th Edition. (2005). Lonely Planet. {{ISBN|978-1-74059-523-0}}.</ref> [[1913]] vit de grandes célébrations pour le {{300e|anniversaire}} de la [[maison Romanov]]. Dorjiev fit alors un discours pour remercier le [[Tsar]] de son soutien à la communauté bouddhiste de [[Saint-Pétersbourg]]<ref name="Alexandr Andreev p. 216">{{en}} Alexandr Andreev. ([[1991]])."Agwan Dorjiev and the Buddhist Temple in Petrograd", p. 216.</ref>.
 
[[Ekai Kawaguchi|Ekai Kawaguhi]], moine japonais qui voyagea au Tibet du {{date|4 juillet 1900}} au {{date|15 juin 1902}} rapporta dans son livre ''Trois ans au Tibet'' que Dorjiev faisait circuler un pamphletécrit dans lequel il développait l'argument que le tsar allait compléter le mythe de [[Shambhala (mythe)|Shambhala]] en fondant un grand empire bouddhiste<ref name="Alexandr Andreev p. 216"/>. CeciCela est possible, mais n'a néanmoins pas encore été certifié.
 
=== Le traité Tibet-Mongolie de 1913 ===
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John Snelling dit à propos de ce traité {{citation|Même si l'on a pu douter de son existence, ce traité entre le Tibet et la Mongolie est bel et bien réel. Il fut signé le [[8 janvier]] [[1913]] par Dorjiev et deux tibétains émissaires du Dalai Lama, ainsi que par deux mongols représentant le [[Bogdo Gegen|Jebtsundamba Khutukhtu]]}}. Selon Sir Charles Alfred Bell, plusieurs auteurs britanniques aurait discuté de l'existence de ce traité en partant des dires d'un haut responsable tibétain<ref>Cité par Sir Charles Alfred Bell, dans "''Tibet and Her Neighbours''", ''Pacific Affairs''(Dec [[1937]]), pp. 435–6, un haut responsable tibétain dit qu'il n'y avait {{citation|pas besoin d'un traité, nous nous aiderions toujours si nous le pouvions et s'il le fallait}}</ref>, mais les savants mongols sont toujours partis du postulat selon lequel un tel traité existait. Le texte mongol du traité a par exemple été publié par l'[[Académie des sciences de Mongolie]] en [[1982]]<ref>{{de}} Udo B. Barkmann, ''Geschichte der Mongolei'', Bonn [[1999]], p. 380f</ref>.
 
=== Le temple bouddhiste tibétain de Saint-PetersbourgPétersbourg ===
[[Fichier:spb datsan.jpg|vignette|Le [[temple bouddhiste de Saint-Pétersbourg]]]]
{{Article principal|Temple bouddhiste de Saint-Pétersbourg}}
En [[1909]], Dorjiev obtint du [[tsar]] la permissionl'autorisation de construire un important ''[[Dratsang|datsan]]'' au centre de [[Saint-Pétersbourg]] dont il espérait qu'il deviendrait la résidence du premier gouvernant bouddhiste de [[Russie]]. Néanmoins, l'[[Église orthodoxe]] se battit contre la construction de ce temple « païen », et, si elle ne réussit pas à en empêcher la construction, elle la ralentit considérablement. Dorjiev reçut dans cette entreprise l'appui, entre autres personnalités, de son ami [[Fiodor Chtcherbatskoï]], éminent professeur de [[sanskrit]] à l'[[Université d'État de Saint-Pétersbourg|Université de Saint-Pétersbourg]]<ref name=":0">{{en}} Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr, ''{{lang|en|The Princeton Dictionary of Buddhism}}'', Princeton, [[Princeton University Press]], 2014{{ISBN|978-0-691-15786-3}}, p. 857.</ref>. En 1909, est posée la première pierre du bâtiment dont la construction se termine en 1915 avec les financements du 13e dalaï-lama, de DorjiefDorjiev et des communautés kalmouk et bouriate<ref name="Kim Yeshi">[[Kim Yeshi]], ''Tibet. Histoire d'une tragédie'', Édition La Martinière, 2009, {{ISBN|978-2-7324-3700-2}}, p. 62</ref>. La première cérémonie fut donnée le {{date|21 février 1913}} et la construction complétée en [[1915]], lorsque [[Nicolas II de Russie]] confirma l'arrivée de neuf [[Lama (moine)|lamas]] : trois venus de Transbaikal, quatre d'[[Astrakhan]] et deux de la région de [[Stavropol]]. Une cérémonie importante fut célébrée le {{date|9 juin 1914}} pour consacrer une statue de [[Gautama Bouddha]], cadeau du roi [[Rama VI]] du [[Siam]] ainsi qu'une statue de [[Maitreya]], don du Conseil Russe à [[Bangkok]].
 
La consécration du datsan futeut faitelieu le {{date|10 août 1915}}, lorsque lui futlorsqu'il donnéreçut le nom de ''Gunzechoinei'', c'est-à-dire ''La«'' sourceSource de l'enseignement religieux de Bouddha qui a une profonde compassion pour tous les êtres humains'' »<ref>{{en}} Elena A Ostrovskaya-Junior, "Buddhism in Saint Petersburg." [http://www.globalbuddhism.org/5/ostrovskaya04.htm Consultable en ligne]</ref>.
 
Le bâtiment fut endommagé à de nombreuses reprises. Il fut brièvement contrôlé par l'[[Armée rouge]], qui l'endommagea, en [[1919]]. Quelques réparations furent faitesentreprises en [[1922]], mais la majorité furent effectuées en [[1926]],. hélasCes rénovations furent justesuivies avantpar une période de persécution du bouddhisme pendant laquelle les monastères étaientfurent fermés et leurs propriétés, incluant—incluant des livres sacrés, des ornements, etc. saisies. Malgré tout, le temple resta intact pendant un moment. À la fin de l'année [[1933]], ilDorjiev préside une dernière cérémonie en l'honneur du [[Thubten Gyatso|{{13e}} dalaï-lama]], qui venait de décéder le {{date|17 décembre 1933}}de cette même année<ref name="Kim Yeshi"/>. Néanmoins, en [[1935]], un grand nombre de lamas furent arrêtés par le [[NKVD]] et envoyés pour trois à cinq ans dans des camps de travail. En [[1937]], les quelques bouddhistes restant dans la ville furent arrêtés et aussitôt exécutés<ref>{{en}} Alexandr Andreev. ([[1991]])."Agwan Dorjiev and the Buddhist Temple in Petrograd", p. 221.</ref>.
 
Ce n'est qu'en [[1989]] que la communauté bouddhiste de Saint-Pétersbourg fut officiellement reconnue. Cette année-là, une cérémonie, la première depuis cinquante ans, fut célébrée par le lama kushok [[Bakula Rinpoché|Kushok Bakula Rinpoché]] venu du [[Ladakh]]. Le {{date|14 juillet 2004}}, le {{150e|anniversaire}} d'Agvan Dorjiev fut célébré au [[temple bouddhiste de Saint-Pétersbourg]]. Une plaque fut posée en son souvenir et un discours fut donné par l'universitaire bouddhiste américain [[Robert A.F. Thurman|Robert Thurman]] y tint un discours.
 
== Notes et références ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Agvan_Dorjiev ».