« Ary Scheffer » : différence entre les versions

| nom = Ary Scheffer

| autres noms =

| lieunom de naissance = [[Dordrecht]]

| date de décès naissance = {{Date de décès naissance|1510|juinfévrier|18581795|en arts plastiques}}

| lieu de décès naissance = [[Argenteuil (Val-d'Oise)|ArgenteuilDordrecht]]

| maîtres autres activités =

| élèves formation =

| mouvementmaîtres = [[Peinture romantique|romantisme]] =

| récompensesélèves =

| activités récompenses = [[Artiste peintre|peintre]]

| mécènes œuvres principales =

| influencéactivités par = [[Artiste peintre|peintre]]

| influencemécènes de =

| complémentsinfluencé par =

Fils de {{Lien|langue=en|trad=[[Johan Bernard Scheffer|fr=Johan Bernard Scheffer}}]], peintre et graveur allemand<ref name="Scheffer-fam">{{Ouvrage | langue=en | auteur1=John Witt | titre=A Checklist of Painters, C1200-1994 Represented in the Witt Library, Courtauld Institute of Art, London | éditeur=[[Taylor & Francis]] | année=1995 | numéro d'édition=2 | année première édition=1978 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uwp8_95mdPcC&pg=PA452&dq=Johann-Bernhard+Scheffer | consulté le=29 septembre 2018}}.</ref>, qui fut peintre à la cour du roi de Hollande [[Louis Bonaparte|Louis Napoléon]] pendant la dernière année de sa vie, Ary Scheffer vint, deux ans après la mort de son père, en 1811, à Paris où sa mère, {{lien|langue=en|Cornelia Lamme}}, artiste peintre néerlandaise<ref name="Cornelia">{{lien web | langue = nl | lire en ligne = http://resources.huygens.knaw.nl/bwn1780-1830/DVN/lemmata/data/CorneliaLamme | titre = Lamme, Cornelia (1769-1839) | site = le [[Digitaal Vrouwenlexicon van Nederland|Lexique numérique des femmes des Pays-Bas]] | consulté le = 29 septembre 2018}}.</ref>, une femme énergique et de grand caractère le plaça dans l’atelier de [[Pierre-Narcisse Guérin]]. Le moment où il quitta Guérin coïncide avec le début du mouvement [[Romantisme|romantique]]. Il se sentait peu de sympathie pour la direction que lui avait donnée ses représentants les plus illustres, [[Xavier Sigalon]], [[Eugène Delacroix]] ou bien [[Théodore Géricault]]  ; sa carrière commença en 1819 avec l’exposition au Salon de ''Dévouement patriotique de six bourgeois de Calais'' après quoi il tenta diverses expériences : ''Gaston de Foix'' (1824), ''les Femmes souliotes''<ref>Tableau inspiré par le livre de [[François Pouqueville]] relatant le massacre de Souli, ''Histoire de la régénération de la Grèce'' (1824).</ref> (1827) avant de trouver sa propre voie. Le style de Scheffer a été qualifié de {{citation|classicisme froid<ref>Jean-Pierre van Deth, ''Ernest Renan'', Paris, Fayard, 2012, 616{{nb p.}} {{ISBN|978-2-21366-960-1}}, {{p.|531}}.</ref>}}.

Immédiatement après l’exposition des ''Femmes souliotes'' il se tourna vers [[George Gordon Byron|Byron]] et [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], choisissant dans [[Faust]] une longue série des sujets qui jouissaient d’une vogue extraordinaire. Parmi eux, on peut mentionner ''Marguerite au Rouet'', ''Faust tourmenté par le Doute'', ''Marguerite au Sabbat'', ''Marguerite à l’église'', ''La Promenade au Jardin'' et finalement, peut-être le plus populaire de tous, ''Marguerite au Puits''. Les deux versions de ''Mignon'' datent de 1836  et ''[[Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile|Francesca da Rimini]]'', une des meilleures œuvres de Scheffer, appartient à la même période.

Enthousiasmé par une esquisse de [[Théodore Rousseau]], il lui prête son atelier de travail pour l'exécution de sa ''Descente des vaches des hauts plateaux du Jura'', toile qui sera refusée au Salon de 1836.

Scheffer fut un portraitiste accompli, comme en témoignent les effigies des compositeurs [[Frédéric Chopin]] (un de ces portrait fut détruit par les Russes lors de l'[[insurrection polonaise en 1963]]) et [[Franz Liszt]]. D’obédience protestante, il s’est également tourné vers les sujets religieux : outre un portrait de [[Jean Calvin|Calvin]] brossé dans sa maturité<ref>Paris, [[musée de la Vie romantique]].</ref>, il peint ''Le Christ consolateur'' (1836), suivi du ''Christ rémunérateur'', des ''Bergers conduits par l’Étoile'' (1837), des ''Rois mages déposant leurs couronnes'', du ''Christ au Jardin des Oliviers'', du ''Christ portant sa croix'', du ''Christ mis au tombeau'' (1845), de ''Saint Augustin et sainte Monique'' (1846), après quoi il cessa d’exposer. Ses liens étroits avec la famille royale  {{Incise|il fut le professeur de dessin de la [[Marie d’Orléans (1813-1839)|princesse Marie d’Orléans]], fille du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]], elle-même sculptrice romantique de talent}} expliquent que sa faveur soit tombée, après l’instauration de la [[Deuxième République (France)|Deuxième République]] en 1848.

Le public ne put voir le travail de ses dix dernières années qu’après sa mort, lors de l’exposition posthume de ses travaux, où figuraient ''Inquiétudes de la Terre'' et ''Ange annonçant la Résurrection'', qu’il avait laissés inachevés. Parmi ses nombreux portraits, ceux de [[Gilbert du Motier de La Fayette|La Fayette]], de [[Pierre-Jean de Béranger|Béranger]], de [[Alphonse de Lamartine|Lamartine]] et de la reine [[Amélie de Bourbon des Deux-Siciles (1782-1866)|Marie-Amélie]] sont les plus remarquables. Cette exposition posthume n’aida guère sa réputation, qui fut par la suite encore ébranlée par la vente de la galerie Paturle, qui contenait beaucoup de ses œuvres les plus vantées  ; le charme et la facilité de leur composition ne pouvaient les sauver de la condamnation que provoquaient leur terre-à-terre et la pauvreté de leurs sentiments.

Reconnue quelques années après sa naissance, sa fille naturelle, [[Cornélia Scheffer]], dirigeait l'atelier de la rue Chaptal. Elle devait épouser René Marjolin, chirurgien. Sans enfant, elle laissa, à sa propre mort en 1898, la quasi-totalité de l'atelier paternel à Dordrecht, la ville natale de son père, qui édifia un musée portant son nom –  aujourd’hui [[Dordrechts Museum]]. En revanche, elle légua la propriété de la rue Chaptal à sa petite-nièce par alliance, Noémi Renan-Psichari, fille de l'écrivain [[Ernest Renan]]. Ses deux filles l'ont transmise, avec quelques toiles d'Ary Scheffer et des archives familiales restées dans la famille, à l'État français. En 1982 s'ouvrit dans cette demeure le musée Renan-Scheffer qui devint, après une importante rénovation, en 1987 le [[musée de la Vie romantique]] lequel, au fil des années, a acheté nombre de toiles du maître.

En 1995, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance, le [[musée de Dordrecht]] a consacré au peintre une rétrospective majeure qui fut reprise l'année suivante au [[musée de la Vie romantique]], qui présente aujourd’hui, au premier étage du pavillon à l’italienne, un ensemble significatif de ses peintures parmi lesquelles : ''La Mort de [[Géricault]]'', esquisse[[réplique (duplication)|réplique]] du [[La Mort de Géricault|tableau]] du musée du Louvre  ; ''La Princesse de Joinville''  ; ''La Reine Marie-Amélie en deuil''  ; ''[[Pauline Viardot]]''  ; ''Le Giaour''  ; ''[[Faust]]'' et son pendant ''Marguerite''  ; ''Sophie Marin''  ; ''[[Louis Ratisbonne]]''  ; ''[[Pierre-Jean de Béranger|Béranger]]''  ; ''Jean-Abraham Nottebohm''  ; ''Saint Augustin et sainte Monique''  ; ''L’[[Gaspard Deguerry|Abbé Deguerry]]''  ; ''Calvin'', etc. Elles sont entourées d’œuvres de ses contemporains,  en particulier le portrait du maître par l’Anglais [[Thomas Phillips]], son buste post-mortem sculpté en marbre par [[Jules Cavelier]] en 1859, son profil en médaillon (bronze) par [[David d'Angers]] de 1828.

| [[File:Ary Scheffer - La Mort de Géricault (1824).JPG|190px]] || ''[[La Mort de Géricault]]'' || [[1824]] || {{Dunité|36|46|cm}} || Note<ref>[https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/000PE002504 La Mort de Géricault].</ref> || [[Paris]], [[musée du Louvre]]

| [[Fichier:Ary Scheffer selfportrait.jpg|160px]]|| ''Portrait d'un artiste'' (Autoportrait) || [[1830]] || {{Dunité|118|90|cm}} || Note<ref>{{fr}} [https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/0994000493309940005151 Autoportrait].</ref> || [[Grenoble]], [[musée de Grenoble]]

| || ''Portrait de Pauline Viardot en sainteSainte Cécile'' || [[1851]] || {{Dunité|82|51|cm}} || || [[Paris]], [[musée de la Vie romantique]]

| [[Fichier:Figure d'ange représentant Mademoiselle de Montblanc après sa mort, Ary Scheffer, Ange1847, musée de Grenoble.JPGjpg|120px179x179px]] || ''Mademoiselle de Montblanc après sa mort, sous la figure d'un ange'' || 1847|| {{Dunité|81|160|cm}} || || [[Grenoble]], [[musée de Grenoble]]

| || ''OrphéeLa etmort d'Eurydice'' || 1814|| {{Dunité|160|128|cm}} || || [[Blois]], [[Musée des Beaux-Arts de Blois|musée des Beaux-Arts]]

* Marthe Kolb, ''Ary Scheffer et son temps (1795-1858)'', thèse de doctorat ès lettres, Université de Paris, Paris, Ancienne Librairie Furne, 1937, 527  p.

* Leo Ewals [Leonardus Joseph Ignatius Ewals], ''Ary Scheffer  : sa vie et son œuvre'', Nimègue, 1987.

* {{Ouvrage | auteur1=Antoine Etex | titre=Ary Scheffer | sous-titre=étude sur sa vie et ses ouvrages : exposition de ses oeuvresœuvres au Boulevard des italiens | éditeur=A. Lévy fils | année=1859 | pages totales=35 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=sptTAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=Ary+Scheffer | consulté le=29 septembre 2018}}.

* {{AutoritéLiens}}

[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1848]]

[[Catégorie:Décès à Argenteuil (Val-d'Oise)]]