[go: nahoru, domu]

« Bataille de Sadowa » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Antécédents : quelques corrections
Balises : Modification par mobile Modification par application mobile Modification avec l’application Android
m Antécédents : Ponctuation.
 
(41 versions intermédiaires par 22 utilisateurs non affichées)
Ligne 6 :
| légende = ''La bataille de Sadowa'', huile sur toile de Georg Bleibtreu (1869).
| date = {{date|3|juillet|1866}}
| lieu = [[Sadová]], [[Royaume de Bohême|Bohême]] <br /> ([[République tchèque]] actuelle)
| issue = Victoire prussienne décisive
| combattants1 = {{Prusse 1803}}
Ligne 22 :
La '''bataille de Sadowa''' ou '''bataille de Königgrätz''' eut lieu sur un plateau entre l'[[Elbe (fleuve)|Elbe]] et la [[Bystřice (affluent de la Cidlina)|Bistritz]], non loin de la ville [[République tchèque|tchèque]] de [[Hradec Králové]] (en allemand ''Königgrätz''), le {{date|3|juillet|1866}}. Affrontement décisif de la [[guerre austro-prussienne]], cette bataille est une grande victoire du général [[royaume de Prusse|prussien]] [[Helmuth Karl Bernhard von Moltke|Helmuth von Moltke]].
 
Cette bataille faisait suite à une autre victoire des [[Royaume de Prusse|Prussiens,]] sur les alliés de l'[[Empire d'Autriche,|Autriche]] lors de la [[bataille de Langensalza]] ([[27 juin|27]] et [[28 juin|28]] [[Juin 1866|juin]] [[1866]]).
 
Cette bataille marqua la fin de la lutte de pouvoir entre la Prusse et l'Autriche au sein du monde germanique. L'Autriche dut accepter de la Prusse de dissoudre la [[Confédération germanique]] et de la remplacer par la [[confédération de l'Allemagne du Nord]].
Ligne 31 :
Le roi du Danemark, depuis 1806, avait obtenu des duchés de langue allemande : les duchés de [[Duché de Schleswig|Schleswig]] et de [[Duché de Holstein|Holstein]]. L'annexion de ces duchés par le Danemark provoque une insurrection dans le Holstein en 1848, puis une crise exploitée par Bismarck : la Prusse et l'Autriche conduisent en 1864 la [[guerre des Duchés]] pour forcer le Danemark à les évacuer. En 1865, par la [[convention de Gastein]], le Danemark renonce à ces territoires : le Holstein revient à l'Autriche, le Schleswig à la Prusse. Mais, multipliant les incidents, la Prusse occupe le Holstein, ce qui conduit l'Autriche à mobiliser l'armée confédérale du Deutscher Bund. La Prusse se retire alors de la Confédération et déclare la guerre à l'Autriche le {{date|19|juin|1866}}.
 
Du côté de l'[[Empire d'Autriche|Autriche]] se trouvaienttrouvent les États de l'Allemagne moyenne : le [[royaume de Bavière]], le [[royaume de Hanovre]], le [[royaume de Saxe]], le [[royaume de Wurtemberg]], le pays de [[Grand-duché de Bade|Bade]] ainsi que divers petits États allemands.
 
Aux côtés de la [[Royaume de Prusse|Prusse]] se rangent la [[Thuringe]], quelques petits États du Nord de l'Allemagne, ainsi que l'[[Royaume d'Italie (1861-1946)|Italie]], qui voit là l'occasion de s'emparer de la région de [[Venise]] encore sous souveraineté autrichienne.
 
À la veille de la [[guerre austro-prussienne]], la Prusse avait envoyé des centaines d'observateurs auaux côtécôtés des Nordistes, durant la [[guerre de Sécession]] américaine, pour observer l'utilisation des moyens militaires modernes ainsi que la mise en place de stratégies adéquates. L'introduction d'une ''[[Oberste Heeresleitung]]'' («  haut-commandement »), c'est-à-dire une direction stratégique centralisée des armées, fut l'un des résultats de ces observations.
 
== Importance dans l'histoire militaire ==
Ligne 41 :
[[Fichier:1866 prinz-friedrich-karl-bei-koeniggraetz 1b-640x428.jpg|thumb|left|Le prince Frédéric-Charles salué par les troupes.]]
 
La signification de la bataille de Sadowa est importante à la fois dans le contexte politique général et dans le développement de la stratégie militaire en Europe. Avec Sadowa débute l'époque des manœuvres d'armées massives qui, à la différence des armées napoléoniennes, mènent des combats où l'arme à feu devient centrale. La [[baïonnette (arme)|baïonnette]] qui jusqu'alors décidait de l'issue d'une bataille par des combats au corps à corps devient accessoire avec l'élévation de la cadence de feu. Il faut ici remarquer l'introduction de nouveaux armements : la Prusse utilise des [[Fusil Dreyse|fusils Dreyse]] à aiguille (en allemand : ''{{lang|de|Preußisches Nadelgewehr}}'' ou ''{{lang|de|ZündNadelgewehr}}''), une arme ultramoderne pour l'époque, qui permettait aux fantassins de tirer allongés 6 à 8 coups par minute car il se rechargeait par la culasse, alors que les Autrichiens n'étaient équipés que de fusils à piston, qui les obligeaient à recharger debout après chaque tir.
 
Dans le même temps, c'est la tactique de commandement qui est bouleversée. Jusqu'alors, sous l'influence de Frédéric {{II}} de Prusse, la tactique imposait un strict respect des consignes de l'État-major par les officiers de troupe, ceci pour la mise en œuvre de la «  tactique de la ligne », c'est-à-dire la progression des troupes en lignes formant un carré ou un rectangle. Cette tactique datant du {{s-|XVIII|e}} permettait d'optimiser le temps de tir mais présentait de sérieux inconvénients, notamment une faiblesse sur les flancs. De fait, les batailles d'[[Bataille d'Iéna|Iéna]] et d'[[bataille d'Auerstaedt|Auerstaedt]] en 1806 en avaient consacré la faillite. À présent une marge de manœuvre plus large et une plus grande responsabilité est laissée aux hommes de terrain. Dès lors, les chefs de compagnies {{Incise|c'est-à-dire les officiers au grade de capitaine ou lieutenant}} peuvent, en cas de doute, prendre des décisions selon leur propre appréciation et sans craindre de sanctions pour désobéissance.
 
Peut-être encore plus important : la mobilisation et le transport des troupes sont opérés par le chemin de fer. Le commandant en chef [[Helmuth Karl Bernhard von Moltke|Helmuth von Moltke]], ancien élève de [[Carl von Clausewitz]], utilise les moyens fournis par les techniques modernes pour mettre en œuvre des plans complexes, fondés sur le respect exact de mouvements quasi minutés. Tout aussi novatrice est la révolution des communications : le messager à cheval de l'époque pré-industrielle est de plus en plus remplacé par le [[télégraphe]]. Là encore, la bataille de Sadowa tinttient lieu de première expérimentation.
 
Le plan de bataille du comte von Moltke était, comme il le décrivit lui-même nonchalamment, {{Citation|des plus simples}}. Il se fondait sur le principe simple, quoique difficile à mettre en œuvre dans la pratique : {{Citation|Marcher séparément, frapper ensemble}} (''Getrennt marschieren, vereint schlagen''). Ainsi, trois armées sont mises en marche par le haut-commandement prussien à la fin de juin 1866 : la première sous le commandement du Prince [[Frédéric-Charles de Prusse]], la seconde sous celui de son cousin, le prince héritier Frédéric-Guillaume (le futur [[Frédéric III (empereur allemand)|Frédéric {{III}})]] et la troisième, l'[[armée de l'Elbe]], sous le commandement du général [[Karl Eberhard Herwarth von Bittenfeld|Herwarth von Bittenfeld]]. Celles-ci devaient, par un large mouvement d'encerclement, anéantir l'armée autrichienne du maréchal [[Ludwig von Benedek]]. Si ce plan fonctionna, c'est sans doute également grâce à l'absence de cohésion au sein de la coalition dirigée par l'Autriche. Benedek disposait lui aussi de trois armées, mais dont deux ne lui obéissaient que très théoriquement et assuraient la défense de Francfort et de Munich. Le maréchal autrichien était donc isolé sur l'aile droite du front puisqu'il se trouvait en Bohême.
 
Après quelques combats dans les régions du Nord-Est de la Bohême (<ref>{{pas clair|les rues de Berlin conservent le souvenir de ces accrochages}} : [[Bataille de Trautenau|Trutnov]], [[Bataille de Nachod|Náchod]] et Skalitz)</ref> entre le 26 juin et le 3 juillet, combats le plus souvent remportés par les armées prussiennes, les deux armées se rencontrent le 3 juillet au petit jour près de Sadowa.
 
== Déroulement ==
[[Fichier:Karte zur Schlacht bei Koeniggraetz (3. Juli 1866).jpg|thumb|300px|Carte de la bataille de Sadowa.]]
Au départInitialement, l'armée autrichienne n'a que la {{1re|armée}} prussienne et l'armée de l'Elbe face à elle, les unités du prince héritier étant encore en chemin. En effet, à la suite d'une coupure des lignes télégraphiques, l'ordre d'attaque décidé le soir précédent par Frédéric-Charles n'est transmis à l'armée emmenée par le prince héritier que vers {{heure|4 h}} du matin (deux cavaliers ont dû chevaucher toute la nuit). En conséquence, la pression se fait au fil des heures de plus en plus forte sur les [[Armée prussienne|troupes prussiennes]] en sous -effectif.
 
La {{7e|division}} d'Infanterieinfanterie prussienne du [[Major général|général-major]] [[Eduard von Fransecky]], et en particulier le [[27e régiment d'infanterie « prince Louis-Ferdinand de Prusse » (2e régiment d'infanterie magdebourgeois)|{{2e27e|régiment}} d'Infanterie magdebourgeoisinfanterie]], attaque dans les bois de Swiep. IlsIl se retrouventretrouve face à deux [[corps d'armée]] [[Empire d'Autriche|autrichiens]]. Un carnage effroyable s'ensuit. Le roi de Prusse ordonne à la {{1re|armée}} (au centre) de marcher et de soutenir Fransecky. Le village de Sadowa est pris mais les combats font toujours rage dans les bois.
 
L'artillerie autrichienne arrête les Prussiens vers {{heure|11 h}} du matin, la {{1re|armée}} prussienne qui s'était placée au départ à l'ouest de la rivière Bystřice ne pouvant que difficilement faire traverser son artillerie. Sans en référer à l'état-major autrichien, le comte Festetics et ses troupes tentent alors de reprendre le bois.
 
Déjà, les généraux autrichiens se bercent de l'illusion d'une victoire facile, ce qui les conduit d'ailleurs à ne pas « finir le travail » en ordonnant une charge de cavalerie au moment où la bataille pouvait être décidée en leur faveur. Du côté prussien, les premiers signes de mauvaise humeur apparaissaient contre le plan peu orthodoxe de von Moltke (Guillaume {{Ier}} lui-même, ainsi que son [[ministre-président de Prusse|ministre-président]], le [[Otto von Bismarck|comte Bismarck]], craignirent une défaite). Bismarck souffla même à un proche que si l'armée du prince héritier n'arrivait pas avant qu'il n'ait fini son cigare, il se tirerait une balle dans la tête<ref> Alain Gouttman, La grande défaite 1870-1871, Perrin(Tempus), 2020, p8.</ref>.
 
À midi, le maréchal Benedek ordonne l'utilisation des troupes de réserve, qui ne parviennent cependant pas à reconquérir la colline.
 
À environ {{heure|14 h |30}} surgit à l'horizon, en haut d'une colline, le {{1er|régiment}} de Gardes, avant-garde des corps de gardes de la {{2e}} armée, composée de près de {{unité|100000|hommes}}. Elle attaque le flanc droit autrichien et prend aussitôt l'armée autrichienne en tenaille dans le bois de Swiep (les divisions de l'armée de l'Elbe {{Numéro}}14, 15 et 16 attaquant sur le flanc gauche).
 
Le « {{1er}} régiment de la chrétienté » ({{1er|régiment}} de Gardes, ainsi surnommé par les contemporains) prend Chlum, à l'est de Sadowa et derrière le centre autrichien, tandis que dans le même temps l'armée de l'Elbe prend Probluz et enfonce le flanc gauche autrichien.
Ligne 73 :
La signification de la bataille n'échappe pas aux contemporains. Dans le Paris du Second Empire, on craint que ne se crée, sur la frontière est, un voisin puissant et uni sous la domination de la Prusse. Très vite apparaît le slogan d'appel à la bataille pour empêcher la Prusse d'unir plus avant l'Allemagne : {{Citation|Revanche pour Sadowa !}}<ref>{{Ouvrage|langue=French|prénom1=Alfred|nom1=Colling|titre=La prodigieuse histoire de la bourse|éditeur=Société d'éd. écon. et financières|date=1949|oclc=249909286|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/prodigieuse-histoire-de-la-bourse/oclc/249909286&referer=brief_results|consulté le=2020-03-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Heinrich Von|nom1=Sybel|titre=Les Droits de L'Allemagne Sur L'Alsace Et La Lorraine|éditeur=BiblioBazaar|date=2008-10|isbn=978-0-559-21284-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=DXWurjQK33sC|consulté le=2020-03-01}}</ref> Le but est d'étouffer le mouvement d'unification allemande, ce qui aboutit à la [[guerre franco-prussienne de 1870]]. On peut affirmer que le refus français de soutenir l'Autriche s'est révélé un bien mauvais calcul : la Prusse est renforcée, assurée de ne pas être attaquée par la Russie, et pourra bientôt se tourner contre la France.
 
La bataille a aussi de profondes conséquences pour l'Empire autrichien. Malgré les victoires de [[Bataille de Custoza (1866)|Custoza]] le 24 juin et de [[Bataille de Lissa (1866)|Lissa]] le 20 juillet contre les Italiens, alliés des Prussiens, l'empereur François-Joseph est contraint, à la suite de la défaite catastrophique de Sadowa, àde remettre la [[Vénétie]] à l'Italie. L'Autriche est exclue de la Confédération germanique, dissoute de fait, et la Prusse annexe le [[Schleswig-Holstein]], le [[Hanovre]], la [[Landgraviat de Hesse-Cassel|Hesse]] Électorale, le [[Duché de Nassau]] et Francfort-sur-le-Main tout en fondant la [[confédération d'Allemagne du Nord]]. Pourtant, ellel'Autriche ne doit céder aucun de ses territoires à la Prusse, de par la volonté de Bismarck et malgré les pressions des généraux prussiens et même du roi : Bismarck refuse d'humilier l'Autriche, ce qui pourrait pousser celle-ci à chercher sa revanche notamment par une alliance avec la France. Le 26 juillet 1866 est conclue la paix provisoire de [[Mikulov|Nikolsburg]], suivie du traité (définitif) de [[Prague]] le 23 août.
 
Le maréchal autrichien [[Ludwig von Benedek]], certes un stratège doué, est tenu pour responsable de cette débâcle. À la suite de la défaite, il est démis de son poste et traduit en conseil de guerre. La procédure est suspendue sous la pression de l'Empereur, mais il est ordonné à Benedek de se taire jusqu'à la fin de ses jours à propos de cette bataille. Les historiens en Autriche sont de nos jours plutôt de l'avis que bien que Benedek ait commis des erreurs (sur le choix du terrain notamment), la défaite est plutôt à mettre au compte des officiers hongrois qui, à l'encontre des ordres de Benedek, contre-attaquèrent dans les bois de Swiep, ce qui a conduit à rompre le front autrichien et à permettre l'encerclement par le régiment prussien « en retard ». Quant à la supériorité des fusils Dreyse, Benedek semble en avoir été bien informé, ce qui le conduisit à essayer d'obliger les Prussiens à se battre dans des bois épais (comme celui de Swiep). Les lignes étant ainsi plus rapprochées, l'armement supérieur des Prussiens ne leur était que de peu d'utilité. Cette tactique fonctionna plutôt bien, jusqu'à la contre-attaque fatale des Prussiens.
Ligne 82 :
 
=== Suites financières ===
Sur le plan économique et financier, la défaite autrichienne a précipité la [[crise de 1866]], qui avait déjà posé ses germes en mai en Angleterre. Dans les jours précédant Sadowa, le marché obligataire avait chuté, car on pensait que la guerre serait interminable, la victoire prussienne ayant été précédée par une victoire autrichienne en Italie, qui était censée mettre fin aux espoirs du ''[[Risorgimento]]''. La netteté de la victoire [[Royaume de Prusse|prussienne]] à [[Sadová|Sadowa]] renverse complètement la tendance sur les [[Emprunt d'État|emprunts d'État]] [[Royaume d'Italie (1861-1946)|italiens]] et [[Second Empire|français]], qui repartent très fortement à la hausse, après avoir été [[vente à découvert|vendus à découvert]] par de nombreux [[Agent de change|agents de change]] : le [[5 juillet|5]] [[Juillet 1866|juillet]] [[1866 en France|1866]], le cours de l'emprunt français à 3 % passe de {{unité|64.,40 [[Franc français|francs]]}} à {{unité|70| francs}}, soit une progression de presque 10 % en une seule journée<ref name="Colling" />. Parallèlement, le cours de l'emprunt italien à 5 % passe de {{unité|42,60 à 70 [[Lire italienne|lires]]}}, soit une progression de presque 40 % en une seule séance<ref name="Colling" />. Les pertes subies par les [[Agent de change|agents de change]] qui avaient [[vente à découvert|vendusvendu à découvert]] rendent la [[crise de 1866]] très aigüeaiguë sur la [[Bourse de Paris|place de Paris]] ; les [[Agents de change en France|agents de change]] [[Charles-Marie Doyen|Doyen]] et Porché se retrouvent en [[faillite]], avec des pertes respectives de {{unité|1,38 million}} et {{unité|350000| francs}}. La [[Agents de change en France|Chambre syndicale des agents de change]] propose que les opérateurs sur la place de Paris se soutiennent solidairement pour éviter des faillites en cascade, mais la Compagnie des agents de change s'y oppose, et le sauvetage fut opéré par une souscription privée<ref name="Colling">{{Ouvrage|langue=French|prénom1=Alfred|nom1=Colling|titre=La prodigieuse histoire de la bourse|lien auteur1=Alfred Colling|lien titre=La Prodigieuse Histoire de la Bourse|passage=279|éditeur=Société d'éd. écon. et financières|date=1949|oclc=249909286}}</ref>.
 
Dans son roman ''[[L'Argent]]'', [[Émile Zola]] met en personnage fictif mais inspiré de la réalité, le [[Banque|banquier]] Saccard, héros de l'histoire, qui s'enrichit au lendemain de Sadowa, en rachetant à la baisse des [[Action (finance)|actions]] qui vont ensuite bénéficier de la fin rapide de la [[Guerre austro-prussienne|guerre]]<ref>Émile Zola, ''L'Argent'', nouvelle édition augmentée, page 165 {{Lire en ligne|url=https://books.google.fr/books?id=hhHfAgAAQBAJ&pg=PA170&dq=sadowa+BOURSE+VICTOIRE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi16New8aHJAhUCUhoKHZzyAf0Q6AEIRjAF#v=onepage&q=sadowa&f=false}}.</ref>.
 
== CuriositésAnecdotes ==
 
Dans le [[Roman (littérature)|roman]] de [[Theodor Fontane]] ''[[Effi Briest]]'' ([[1895 en littérature|1895]]), l'héroïne met au monde son enfant, sa fille Annie, le jour de la bataille de [[Hradec Králové|Königgrätz]]. Citation du chapitre 14 : {{Citation|… et au matin du 3 juillet se tenait à côté du lit de Effi un berceau. Le docteur Hannemann tapota la main de la jeune mère et dit : Aujourd'hui c'est le jour de Königgrätz ; c'est dommage que cevous soitayez une fille. Mais unvous garçonaurez peut-être venirun plusgarçon tardun jour, etcar les Prussiens ont beaucoup de jours debelles victoires (devant eux).}}
 
C'est de cette bataille que vient le [[proverbe]] {{Citation|Les Prussiens ne tirent pas si vite !}}. S'agit-il d'un rappel ironique à la supériorité des [[Fusil Dreyse|fusils prussiens]], leur permettant de tirer plus vite ? [[Sebastian Haffner]] affirme le contraire dans son livre ''Preußen ohne Legende'' : {{Citation|Le proverbe […] ne se réfère pas aux tirs des Prussiens avec leurs fusils modernes {{Incise|et ils tiraient particulièrement vite !}} mais il vient du fait qu'ils étaient beaucoup plus lents quand il s'agissait de fusiller les déserteurs… En Prusse, on recevait certes dans ce cas là une raclée qui vous laissait à demi-mort, mais on était ensuite remis sur pieds pour pouvoir servir à nouveau. Les déserteurs avaient trop de valeur pour être fusillés ; ici aussi, l'économie prussienne}}.
 
L'empereur François-Joseph est supposé avoir dit, aprèsAprès qu'on lui apprita appris la nouvelle de la défaite, etl'empereur est présumé avoir dit d'une façon bien peu princièreimpériale, à propos de son général : {{Citation|Benedek, l'imbécile !}} (''Benedek, der Trottel !'').
 
[[Paul von Hindenburg|Hindenburg]], futur maréchal, etfutur commandant en chef des forces allemandes durant la Première Guerre mondiale et futur président de la république de Weimar, servait déjà en tant qu'officier dans les troupes prussiennes à l'époquelors de la bataille de Sadowa.
 
Le prince [[Gaëtan de Bourbon-Siciles]], [[officier]] dans l'armée autrichienne, fut très affecté par la défaite. Il mit fin à une vie qui n'avait connu que l'échec cinq ans plus tard. Il avait 25 ans.
 
== Annexes ==
Ligne 104 ⟶ 106 :
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Twenty decisive battles of the world|prénom1=Joseph|nom1=Mitchell|auteur2=Sir Edward S. Creasy|lieu=New York|éditeur=Konecky & Konecky|année=2004|pages totales=365|isbn=978-1-568-52458-0|numéro chapitre=17|titre chapitre=The Battle of Sadowa, A.D. 1866}}.
* {{Ouvrage|lang=de|prénom1=Gordon A.|nom1=Craig|lien auteur1=Gordon A. Craig|titre=Königgrätz. 1866 - eine Schlacht macht Weltgeschichte|éditeur=Zsolnay|lieu=Vienne|année=1997|isbn=3-552-04824-3|id=Craig}}.
* {{de}} [[Karl Bleibtreu]]: ''Schlacht von Königgrätz am 3. Juli 1866'', 1903, Reprint 2006 [[Verlag Rockstuhl]], Bad Langensalza, {{ISBN|978-3-938997-65-9}}.
* {{Gartenlaube |Wikisource=Bei Königsgrätz am Tage nach der Schlacht |Titel=Bei Königsgrätz am Tage nach der Schlacht. Von einem schlesischen Gutsbesitzer |Autor= |Jahr=1866 |Heft=33 |Seite=512–514}}
* {{Gartenlaube |Wikisource=Der Dampf auf der Flucht |Autor= |Jahr=1866 |Heft=47 |Seite=737–739}}
 
=== Notes et références ===
Ligne 109 ⟶ 114 :
 
== Liens externes ==
* {{lien web|langue=de|auteur1=|url=http://www.preussenchronik.de/episoden/007090.jsp|titre=Chronique de la bataille|site=|périodique=|consulté le=|brisé le=01/03/2020|date=}}.
* {{lien web|langue=de|auteur1=
|url=http://www.preussenweb.de/kriege5.htm|titre=Chiffres et cartes en allemand
|site=|périodiquedate=
|consulté le=|date=
}}.
* {{lien web|langue=de|auteur1=
|url=http://www.deutsche-schutzgebiete.de/deutscher_krieg_schlacht_bei_koeniggraetz.htm|titre=Illustrations et portraits
|site=|périodiquedate=
|consulté le=|date=
}}.
* {{lien web|langue=de|auteur1=
|url=http://historische-uniformen.de/Truppen/1GRzF/1GRzF.htm|titre=Sur le régiment de Gardes prussiens
|site=|périodiquedate=
|consulté le=|date=
}}.
* {{lien web|langue=|auteur1=|url=http://perso.orange.fr/histoire-militaire/cartes/sadowa.htm|titre=Carte de la bataille|site=|périodique=|consulté le=|brisé le=01/03/2020|date=}}.
* {{lien web|langue=|auteur1=Pierre Meignan
|url=http://www.radio.cz/fr/rubrique/special/1866-la-bataille-de-sadowa|titre=La bataille de Sadowa|site=radio.cz|périodique=
|consulté le=|date=juillet 2016
}}.
* {{YouTube|0Ov_hwgnne4|Sur le Champ - Accélération logistique : La Bataille de Sadowa}}, chaine ''Sur le champ''.
 
{{Portail|histoire militaire|Royaume de Prusse|Empire autrichien|Royaume de Saxe|années 1860}}
 
{{DEFAULTSORT:Sadowa}}
Ligne 138 ⟶ 144 :
[[Catégorie:District de Hradec Králové]]
[[Catégorie:Juillet 1866]]
[[Catégorie:Guerre ou conflit opposant la Prusse et l'Autriche]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Sadowa ».