« Bataille de Sadowa » : différence entre les versions
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La signification de la bataille n'échappe pas aux contemporains. Dans le Paris du Second Empire, on craint que ne se crée, sur la frontière est, un voisin puissant et uni sous la domination de la Prusse. Très vite apparaît le slogan d'appel à la bataille pour empêcher la Prusse d'unir plus avant l'Allemagne : {{Citation|Revanche pour Sadowa !}}<ref>{{Ouvrage|langue=French|prénom1=Alfred|nom1=Colling|titre=La prodigieuse histoire de la bourse|éditeur=Société d'éd. écon. et financières|date=1949|oclc=249909286|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/prodigieuse-histoire-de-la-bourse/oclc/249909286&referer=brief_results|consulté le=2020-03-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Heinrich Von|nom1=Sybel|titre=Les Droits de L'Allemagne Sur L'Alsace Et La Lorraine|éditeur=BiblioBazaar|date=2008-10|isbn=978-0-559-21284-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=DXWurjQK33sC|consulté le=2020-03-01}}</ref> Le but est d'étouffer le mouvement d'unification allemande, ce qui aboutit à la [[guerre franco-prussienne de 1870]]. On peut affirmer que le refus français de soutenir l'Autriche s'est révélé un bien mauvais calcul : la Prusse est renforcée, assurée de ne pas être attaquée par la Russie, et pourra bientôt se tourner contre la France.
La bataille a aussi de profondes conséquences pour l'Empire autrichien. Malgré les victoires de [[Bataille de Custoza (1866)|Custoza]] le 24 juin et de [[Bataille de Lissa (1866)|Lissa]] le 20 juillet contre les Italiens, alliés des Prussiens, l'empereur François-Joseph est contraint, à la suite de la défaite catastrophique de Sadowa, à remettre la [[Vénétie]] à l'Italie. L'Autriche est exclue de la Confédération germanique, dissoute de fait, et la Prusse annexe le [[Schleswig-Holstein]], le [[Hanovre]], la [[Landgraviat de Hesse-Cassel|Hesse]] Électorale, le [[Duché de Nassau]] et Francfort-sur-le-Main tout en fondant la [[confédération d'Allemagne du Nord]]. Pourtant,
Le maréchal autrichien [[Ludwig von Benedek]], certes un stratège doué, est tenu pour responsable de cette débâcle. À la suite de la défaite, il est démis de son poste et traduit en conseil de guerre. La procédure est suspendue sous la pression de l'Empereur, mais il est ordonné à Benedek de se taire jusqu'à la fin de ses jours à propos de cette bataille. Les historiens en Autriche sont de nos jours plutôt de l'avis que bien que Benedek ait commis des erreurs (sur le choix du terrain notamment), la défaite est plutôt à mettre au compte des officiers hongrois qui, à l'encontre des ordres de Benedek, contre-attaquèrent dans les bois de Swiep, ce qui a conduit à rompre le front autrichien et à permettre l'encerclement par le régiment prussien « en retard ». Quant à la supériorité des fusils Dreyse, Benedek semble en avoir été bien informé, ce qui le conduisit à essayer d'obliger les Prussiens à se battre dans des bois épais (comme celui de Swiep). Les lignes étant ainsi plus rapprochées, l'armement supérieur des Prussiens ne leur était que de peu d'utilité. Cette tactique fonctionna plutôt bien, jusqu'à la contre-attaque fatale des Prussiens.
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