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Dès lors ralliée au mode de vie romain, la Toulouse des [[Années -70|années 70 {{av JC}}]] n’était guère qu’un poste militaire avancé. Chacun trouvant son compte dans la paix imposée par la domination romaine, c’est sans état d’âme que la cité refusa la [[Gaule]] de [[Vercingétorix]]. ''[[Tolosa (Toulouse)|Tolosa]]'' connut alors une forte progression démographique, atteignant {{nombre|20000|habitants}} au {{S-|I|er}} {{ap JC}} Théâtres, temples, écoles et égouts firent de Toulouse une cité moderne et docile, toujours au centre d’un commerce régional.
[[Fichier:MPD-CEE008 4 92-Théâtre antique de Toulouse (retouchée).jpg|gauche|vignette|Gradins du théâtre antique découverts sous le {{n°|1}} de la rue de Metz, entre 1869 et 1871, lors des travaux réalisés par [[Jacques-Jean Esquié]]. |alt=]]
Les Romains aménagent les prémices de la future ville. Elle est délimitée par la place du Capitole au nord, la place du Salin au sud, la Garonne à l'ouest. Dans les années 20-30 {{ap JC}}<ref>J.M. Pailler & al. ''Tolosa, nouvelles recherches sur Toulouse et son territoire dans l'Antiquité'', {{p.|214-217}}.</ref>, [[Rempart gallo-romain de Toulouse|un rempart long de trois kilomètres]] fut bâti afin de souligner la prospérité de la nouvelle colonie romaine. Il enfermait une superficie de 90 ha<ref>[[Gérard Coulon]], ''Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C.'', Paris : Errance, 2006. Collection ''Hespérides'', {{ISBN|2-87772331-3}}, {{p.|21}}</ref> et s’ouvrait sur la [[Garonne]]. Constitué de briques et de moellons, le rempart romain avait {{unité|12|m}} de hauteur et {{unité|2|m}} d'épaisseur<ref>Anne Le Stang, ''Histoire de Toulouse illustrée'', {{p.|14}}.</ref>. Un tronçon est encore visible sur la place Saint-Jacques près du [[palais Niel]]. Puis, ils mettent en place les axes de communications principales : le ''[[cardo maximus|cardo]]'' et le ''[[decumanus]]'' se croisent sur la place Esquirol où se trouve le [[forum romain|forum]] et le ''capitolium'' antique mentionné dans les sources anciennes<ref>Jean-Luc Boudartchouk, Le ''capitolium'' de Toulouse, l'église Saint-Pierre Saint-Géraud et le martyre de l'évêque Saturnin : nouvelles données, dans ''M.S.A.M.F.'', volume 65, 2005, {{p.|15}}.</ref>. Ils construisent aussi un théâtre (actuelle [[Place du Pont-Neuf (Toulouse)|place du Pont-Neuf]]), un temple (actuelle [[place Esquirol]]) et un [[amphithéâtre romain de Purpan-Ancely|amphithéâtre à Ancely-Purpan]]. Un réseau d'[[égout]]s permet d'évacuer les eaux usées tandis qu'un [[Pont Vieux (Toulouse)|aqueduc]] alimente la ville en eau potable depuis les sources de Lardenne et du [[Mirail]] jusqu'au château d'eau situé au point culminant de la cité (actuelle [[place Rouaix]])<ref>Anne Le Stang, ''Histoire de Toulouse illustrée'', {{p.|16}}.</ref>.
La cité romaine voit sa démographie avec {{nombre|15000|habitants}} et sa richesse augmenter. Au niveau culturel, Toulouse se distingue dans le monde romain et grec par son école de [[langue grecque]] et de [[rhétorique]]<ref>Philippe Wolff, ''Histoire de Toulouse'', {{p.|27}}.</ref>. La ville est dirigée par des aristocrates en [[toge]] dont les noms ont été [[Romanisation (histoire)|romanisés]] et dont les membres bénéficient de la [[citoyenneté romaine]].
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